Hit and run

Quelques jours avant son décès, le patron de Stock, Jean-Marc Roberts, qui venait d’éditer Belle et Bête de Marcela Iacub (roman sans concession sur Dominique Strauss-Kahn) écrivait (Libération, 9-10 mars) : « Dans Le Monde, des éditeurs, libraires, attachés de presse, auteurs rédigent et signent des pétitions parce qu’une maison comme Stock, qui a édité Zweig, s’abaisse à publier ce livre infâme. Et le misérable, c’est moi […] Alors, je me suis demandé, et ça, ça m’a légèrement troublé : combien de signatures de droite et combien de gauche pour ce truc ? Et force est de constater qu’ils sont tous de gauche. C’est tout de même pénible. Mais évidemment, ils appartiennent à cette gauche qui, elle, a choisi le bon côté du flingue, cette gauche des nantis qui tient les médias et l’édition. Cette gauche qui prétend savoir ce qu’est la littérature, puis que la littérature, c’est forcément elle ! Des gardiens du temple, d’un mausolée… Ils me prennent pour un infiltré, ils n’ont pas tort, et ça, ça les rend dingues. »

(Faits et Documents n° 355.)

Cette entrée a été publiée dans Citations, et marquée avec , , le par .

À propos Nicolas

« Fabrice les entendait qui disaient que le diable était sur la toit, et qu'il faillait essayer de le tuer d'un coup de fusil. Quelques voix prétendaient que ce souhait était d'une grande impiété, d'autres disaient que si l'on tirait un coup de fusil sans tuer quelque chose, le gouverneur les mettrait tous en prison pour avoir alarmé la garnison inutilement. Toute cette belle discussion faisait que Fabrice se hâtait le plus possible en marchant sur le toit et qu'il faisait beaucoup plus de bruit. Le fait est qu'au moment où, pendu à sa corde, il passa devant les fenêtres, par bonheur à quatre ou cinq pieds de distance à cause de l'avance du toit, elles étaient hérissées de baïonnettes. Quelques-uns ont prétendu que Fabrice, toujours fou,  eut l'idée de jouer le rôle du diable, et qu'il jeta à ces soldats une poignée de sequins. Ce qui est sûr, c'est qu'il avait semé des sequins sur le plancher de sa chambre, et qu'il en sema aussi sur la plate-forme dans son trajet de la tour Farnèse au parapet, afin de se donner la chance de distraire les soldats qui auraient pu se mettre à le poursuivre. »

2 réflexions sur « Hit and run »

  1. NOURATIN

    Hé oui, évidemment, ils sont tous de gauche vu que dans ce pays le mec de droite se retrouve immédiatement ostracisé, vilipendé, écarté et, le cas échéant lynché. C’est vrai pour les arts, pour les media, pour l’administration, pour la politique…pour tout quoi. Et comme on laisse faire, ils auraient bien tort de se gêner.

Laisser un commentaire