Alors, Gérard, t’as les boules?(…)On va se démerder sans toi pour faire de ce pays un territoire où l’on peut encore, malgré la crise, se soigner correctement, où l’on peut accéder à la culture quelle que soit sa fortune, où l’on peut faire des films et monter des spectacles grâce à des subventions obtenues en prélevant l’impôt.
Lettre adressée à Gérard Depardieu par Philippe Torton, acteur d’Etat, ancien de la Comédie Française et du conservatoire, fils d’une institutrice, membre du Parti, payé à ce titre plusieurs années 10 000 € par mois par la mairie de Paris pour un emploi fictif « d’adjoint à la citoyenneté »
Pourquoi la lettre de Torton commence par Alors Gérard, t’as les boules?
Ironie du sort, la réponse se trouve dans Uranus, un film illuminé par Depardieu, et dans lequel, évidemment, Torton n’est pas au générique: Torton, c’est l’ivrogne communiste superbement dépeint dans ce film, qui ne tarde jamais à étaler sa vulgarité, sa morgue, sa rancœur et ses pulsions d’épurateur…. Pour le reste, il a raison, il a tout compris, Torton: l’industrie du Théâtre et du Cinéma français peut très bien rouler quelques dizaines d’années sans aucun Depardieu pour remplir les caisses, avec juste des acteurs d’Etat, des comédiens scolaires, médiocres et tous affiliés au Parti… Il y avait en URSS des milliers de comédiens fonctionnaires qui jouaient devant des salles vides, ils n’intéressaient pas plus le grand public que Torton, mais ils faisaient comme lui trois repas par jour.
Si comme presque tout le monde, Torton ne vous a marqué dans aucun rôle et que vous voulez vous faire une opinion sur son travail, procurez-vous Le capitaine Conan… L’acteur d’Etat y joue d’une façon tellement scolaire qu’on dirait une parodie de Gabin par les inconnus(*)
(*) Merci à IS.
Tapie à propos de Torton : « Ceux qui ont parlé comme ils ont parlé, que ce soit le Premier ministre, que ce soit (l’acteur Philippe) Torreton, qui de toute évidence n’aiment pas l’argent, n’aiment pas la gloire, surtout quand ils ne l’ont pas ni l’un ni l’autre, ne sont pas à leur place non plus », a-t-il asséné. »
Ds Ayn Rand ce bon passage : « »Vous tous, les apôtres de l’aide sociale, ce n’est pas de l’argent que vous n’avez pas mérité que vous voulez. Mais des subventions d’une autre nature. (…)Eh bien vous, les apôtres de l’aide sociale… ce sont les cerveaux que vous voulez piller. (…) Mais c’est ce que tu veux : un amour que tu n’as pas mérité. Une admiration que tu n’as pas méritée. Une stature que tu n’as pas méritée. »
autant d’insultes dans un texte si court, pas mal xp, 10/10
Gad Elmaleh tacle aussi : http://news.fr.msn.com/m6-actualite/france/lexil-fiscal-de-depardieu-divise-le-show-business
« La polémique sur l’exil fiscal de Gérard Depardieu ne faiblit pas. C’est au tour de Gad Elmaleh d’affirmer son soutien à Gérard Depardieu et de tacler le comédien Philippe Torreton. » Philippe Torreton. C’est pas en tapant sur les grands qu’on rentre dans leur cour. Je comprends ton mal de notoriété. Mais tu es si petit… » a écrit l’artiste Gad Elmaleh, sur son compte Twitter. «
Arthur aussi, toujours sur Twitter:
« Week-end de Noël à Londres. Ici tout le monde connait Gérard Depardieu, mais personne ne connait Philippe Torreton. Un peu comme en France.. »
Au passage, on voit l’efficacité de Twitter: 140 signes valent la plupart du temps mieux qu’une bonne grosse lettre papier envoyée avec un timbre. Quand on est tenu d’être rapide, on est meilleur.
Bien dit. Quand on voit toutes les saloperies qui sortent grâce aux
subventions collectivistes au cinéma bien -pensant on a envie de vomir sur Torton.
Ce sous-acteur subventionné est à Depardieu ce que le seau hygiénique est au
Jéroboam de Champagne.
Amitiés.
Finalement, Torton s’en prend bien plus dans la gueule que Depardieu, et ça doit lui faire très mal au cul, ces attaques sur son absence de talent et de notoriété…
Torton nous a fait sans le vouloir un beau cadeau de Noel.
Sans compter que les autres commissaires politiques en imperméable noir du petit monde cultureux parisien vont sans doute se faire plus prudents pendant quelques temps.
Pauvre Torton : personne ne l’avait averti qu’on n’était pas en 1981 malgré les apparences.
Tranches de rire pour bien débuter l’année
Mais la plus marrante, c’est celle-là, avec le Soralien qui parle tout seul et son pote, au premier plan, qui n’arrive pas à en placer une:
C’est…
Juste…
Comment dire…
-Depuis trois siècles…
-Depuis 1789…
-Voilà, quatre siècles!
Mais… Va te couper les cheveux et passe ton bac…
Ca, pour passer son bac et faire dans la foulée dix ans de philo qui le méneront à un poste d’instituteur dans un lycée, on peut lui faire confiance.
Quant à ses cheveux, il n’aura pas besoin de se les couper, il va les perdre. Ce genre de mec est toujours chauve avant 30 ans.
Ah oui, mais « passe ton bac était à entendre comme « file dans ta chambre » ou « fini tes légumes », c’est ce qu’on dit aux gosses.
N’empêche, pour jouer au jeu du « débat », à l’oral, réagir à des arguments, il faut penser vite, être réactif, il ne s’agit pas de réflexion, mais de simple logique, c’est mathématique.
On remarquera, encore une fois, que ces gens pensent comme ils comptent. Ils ont un vrai problème avec les chiffres. Soit ils vont argumenter avec des mots magiques, qui exprimeront des sentiments, de l’émotionnel, soit ils noieront le poisson en sortant des tas d’autres chiffres en faisant des moulinets avec les bras, c’est-à-dire en rendant les chiffres inaudibles.
Imaginons qu’un état ai 100 millions de rentrées et 120 millions de sorties. Quoi qu’on en pense, tout raisonnement doit d’abord s’appuyer sur un calcul tout simple.
Avec eux, non. Ils ne regarderont pas ces chiffres, miseront sur des mots creux, des concepts sans consistance, et si quelqu’un reparle de ces chiffres, ils sortiront les rentrées ou sorties d’autres états, comparerons ces chiffres à des tas d’autres sans aucuns rapport… Noyer le poisson.
Je suis près à parier qu’un très faible minorité de ces gens s’est orientée vers un bac S. Les littéraires ont de vrais complexes à ce niveau, ils n’acceptent pas que la vérité, ce sont d’abord des faits objectifs, des chiffres, des données. Même pour ce que l’on ne peut pas directement toucher, toute vérité doit être approchée avec une logique scientifique, même la théologie et la philosophie sont des sciences.
Les littéraires font de la « Culture » une sorte de mystique, une religion avec ses idoles et ses tabous. Le L. est moins intelligent que le S., mais il connaît des incantations magiques, il peut faire des sacrifices, des trucs cools avec pleins d’effets spéciaux.
Il y a un film qui passe en ce moment sur canal qui reprend assez bien cette idée de manque de culture du chiffre qui se traduit par un « vide » objectif ou factuel à tous niveaux, c’est Le Stratège (Moneyball) avec Brad Pitt.
http://fr.wikipedia.org/wiki/Le_Strat%C3%A8ge
Soyons quand même un peu nuancés : vous dites : « Les littéraires font de la « Culture » une sorte de mystique, une religion avec ses idoles et ses tabous. » C’est parfaitement exact mais il faut comprendre que tout le système scolaire français vous pousse dans cette voie : les bacs littéraires -qui sont d’ailleurs très décriés en France, sortir d’un bac L c’est vraiment être considéré comme moins que rien aujourd’hui (et hier aussi)- ont ce problème tout bête qu’ils ne possèdent pas même une infime partie de chiffres… Et c’est très préjudiciable aux esprits. Il faudrait qu’il y ait dans leur programme un minimum de maths obligatoires et surtout une ouverture à des métiers « pratiques » style médecine ou vocations para médicales absolument interdites lorsque vous ne faites pas S… (on ne peut même pas être infirmière avec L)C’est absurde et ça fait effectivement des individus mal formés.
Il y a eu une époque où être chirurgien pouvait se faire à partir d’un bac L., aujourd’hui on ne peut même plus faire un bts de secrétariat avec L! Il faut faire un bac technique!
Les L. sont cuits, ils sont obligatoirement orientés vers la fac, vers la déchéance quoiqu’ils veuillent et ça n’est pas évident à vivre. Alors étonnez-vous après qu’ils fassent de leurs maigres études une religion ou une mystique!
Il n’y a rien à nuancer.
Le système scolaire Français est comme une rivière (très sale) avec très peu de courant: si le courant pousse quelqu’un dans une certaine direction, c’est que ce quelqu’un fait la planche et ne nage pas.
Les gens sont libres de passer le bac ou pas, de faire un bac L ou S, de changer de direction en cours de route, de s’orienter vers une formation qui donne accès à un véritable emploi ou pas. Des tas de branches manquent de gens qualifiés, il y a des tas de postes à pourvoir dans des tas de domaines.
Ils n’ont aucune excuse. Des infirmières, il y en a déjà trop. Si les recruteurs ont le choix entre une infirmière à bac S et bac L, ils prendrons la meilleure, et elle a un bac S. Si le gérant d’un Auchan a besoin d’une caissière qui a fait Math-Sup et une autre qui fait une thèse sur l’influence des chaussettes de Marco Polo sur la mode à la cour du Khan, il prendra la première. Il y a une dévaluation générale des diplômes: soit l’on s’oriente vers une branche porteuse, soit l’on fait la course aux diplômes classiques: dans le deuxième cas, le L pèse moins lourd que le S. L’université ou les entreprises ne sont pas là pour faire du social ou aider les gens, le marché est une compétiton. Les gens sont responsable, choisir le L, c’est choisir de courir avec une jambe de bois. Le problème, c’est que celui qui perd la course devra être entretenu par ceux qui courent plus vite.
L’inaptitude à lire les chiffre n’a strictement rien à voir avec une faille dans la formation, on possède déjà 98% de la capacité à lire les chiffres en CM2.
Ces individus ne sont pas « mal formés », ils sont malformés, et irréformables. Il y a quelques générations, les gens un peu simples devenaient cantonniers. Je cherche des manoeuvres pour déplacer des blocs de pierre d’un point A à un point B, c’est la seule carrière envisageable pour les bac L.
PH : « Les gens sont libres de passer le bac ou pas, de faire un bac L ou S, »
Non justement ils ne sont absolument pas libres à ce niveau.
PH : « Si les recruteurs ont le choix entre une infirmière à bac S et bac L, ils prendrons la meilleure, et elle a un bac S. »
Elle ne sera sans doute pas meilleure dans son travail et dans son approche des malades. C’est là où une personne plus « sensitive » gagnera des points face à une matheuse peut-être douée pour compter les granulés mais incapable d’empathie.
Je repense à cette maman rencontrée à la fin de la messe dernièrement qui se plaignait des bronchiolites à répétition de son gamin : le gosse souffrait aussi d’un reflux; le médecin, parce qu’il segmente bêtement les données ne fait pas le lien entre reflux et infections à gogo; c’est typique de ces gens incapables de la moindre imagination et surtout incapable de mettre à profit leurs diverses données.C’est typique du matheux qui raisonne sur une donnée sans percevoir l’ensemble et c’est très très fréquent.
On ne peut pas segmenter les gens comme c’est le cas aujourd’hui, les matheux ont besoin d’interpréter leurs chiffres aussi et cela nécessite un minimum de formation philosophique qu’ils n’ont pas.
Bien sûr que si, les gens sont libres! Toujours!
Ce n’est pas parce qu’il y a de petites contraintes qui vous poussent dans un sens plutôt que dans l’autre que vous n’êtes pas libre. La liberté consiste à s’opposer au Fatum, alors une tendance légère qui pousse quelqu’un dans une direction plutôt qu’un autre… Ce n’est rien du tout.
Si les gens ne sont pas capables de s’opposer à ça, il méritent d’être esclaves.
Et puis, franchement… Si un médecin n’est pas capable de tirer des chiffres des conclusions logiques, c’est qu’il a une approche littéraire des chiffres. Comme il y a une manière scientifique de traiter les mot. Le philosophe est un scientifique, pas un littéraire. Le sociologue, lui, est un littéraire, il ne sait pas lire les chiffres.
Une infirmière est comme une assistante-garagiste: le garagiste, c’est le chirurgien. Si un type veut de l’empathie, il a une Mère ou une Femme. Ce n’est pas le rôle des mécaniciens, sont boulot, c’est de réparer la machine.
Et puis, ce mythe de la formation philosophique… La philosophie est une conversation avec les philosophe, et encore faut-il avoir les moyens de discuter. Ca se fait en tête-à-tête. Et ça ne sert, « techniquement », à rien. On ne demande pas à un mécanicien d’avoir lu et compris Aristite, cela n’a aucun sens.
Autrefois, le médecin était plus ou moins un bourgeois, un aspirant-gentilhomme, en quelque sorte le citoyen-modèle. Etudier la médecine allait de paire avec faire ses humanités. Il fallait former des « honnêtes-hommes ».
Tout cela est dépassé. Les deux n’ont plus aucun lien. Etudier Platon n’aide pas un chirurgien à mieux faire son travail. La médecine est une formation technnique, comme la plomberie. Le plombier peut étudier Platon s’il le souhaite, mais ça ne l’aidera pas non plus à réparer des lavabos.
La philosophie est une discipline aristocratique, par conséquent c’est un luxe, c’est inutile.
Il n’y a plus de « classe d’aristocrates »,les aristocrates sont des atomes isolés.
« Une infirmière est comme une assistante-garagiste: le garagiste, c’est le chirurgien. Si un type veut de l’empathie, il a une Mère ou une Femme. Ce n’est pas le rôle des mécaniciens, sont boulot, c’est de réparer la machine. »
Ben non, l’être humain n’est pas une machine, ça ne marche pas comme ça.
L’empathie ça n’est pas faire des calins, c’est percevoir ce qui ne se voit pas chez quelqu’un. ça n’est pas donné à tout le monde et vous ne chiffrez pas ces données. Il suffit d’observer une maman avec son gamin pour comprendre certaines choses au niveau des maladies du gosse que vous serez bien en peine de chiffrer ou même d’expliquer mais qui seront vitales dans la façon dont vous traiterez le cas.
« Autrefois, le médecin était plus ou moins un bourgeois, un aspirant-gentilhomme, en quelque sorte le citoyen-modèle. Etudier la médecine allait de paire avec faire ses humanités. Il fallait former des « honnêtes-hommes ». »
Lorsqu’on voit les débats aujourd’hui en éthique (sur les débuts de la vie, sur l’euthanasie, sur la procréation etc) je pense que les médecins perdent beaucoup à n’être que des garagistes ou des mécaniciens justement.
Il ne faut pas mélanger les modes de procédé (recherche scientifique et avancées philosophiques) mais opposer les deux est stupide voire inepte! L’être humain ne fonctionne pas comme cela.
» c’est percevoir ce qui ne se voit pas chez quelqu’un. ça n’est pas donné à tout le monde et vous ne chiffrez pas ces données. »
Ben oui. Admettre que l’esprit souffle où il veut, c’est admettre que tous n’ont pas cette sensibilité, cette capacité de perception. Cette capacité de perception est celle des artistes, et donc des scientifiques. C’est la capacité à voir des faits, même difficilement perceptibles, et à en tirer des conclusions justes. Cette capacité est présente chez les scientifiques plus que chez les littéraires. Le littéraire ne comprend rien à la Torah: le scientifique, si.
Les médecins ne perdent rien à n’être que des garagistes. Soit un médecin accepte de tuer des enfants dans le ventre de leurs mères, soit il refuse. Soit il accepte de tuer des patients quand ils le demandent, soit il le refuse. Il s’agit d’accepter ou non des clients, comme un garagiste refuse de réparer une voiture pleine de composants éléctroniques et préfère les vieux tacots, par exemple. On ne demande pas aux garagistes de débattre, mais ils ont la capacité d’accepter ou de refuser des clients.
Ces débats servent à déresponsabiliser les médecins, voilà tout. A leur enlever leur capacité de décision. Ils n’aurons pas le courage d’endosser la responsabilité d’un infanticide, mais ils font des débats pour dire que leurs clients, ou le système, est responsable.
Un médecin qui a reçu un cours magistral sur Platon ne sera pas plus moral que celui qui ne l’a pas reçu. Il aura seulement la capacité de se mentir à lui-même en prétendant qu’il n’est pas responsable de ses actes. La capacité de relativiser. La philosophie est vue comme une religion laique, elle aide seulement les gens du commun à mieux vivre en les déresponsabilisant. Elle leur ôte bien souvent tout bon-sens et toute subjectivité, elle les incite à se réfugier derrière l’avis du maître.
Le littéraire ne comprend rien à la Torah: le scientifique, si.
???
Ben oui. Il faut être un peu alchimiste pour tirer quelque chose de ces nourritures. La Torah n’étant peut-être pas le meilleur exemple…
Le littéraire qui aborde la philo comme une science et non comme un savoir mystique est un bon littéraire. Mais le scientifique qui prône une méthode mathématique en philosophie ou en économie est un nul.
La philo est une science comme d’autres sciences (physique, mathématique chimique que sais-je) mais la MÉTHODE, le mode de procédé pour aboutir à une vérité (ici philosophique, ailleurs mathématique, physique, chimique, que sais-je) n’est pas le même il est DIFFÉRENT. Si vous appliquez à toutes les sciences (dont fait partie la philo) la même méthode de recherche (comme l’a fait Auguste Comte en prônant pour tout une méthode mathématique), ça ne marche pas.
Je me suis peut-être mal fait comprendre, je ne sais pas… Un plus un font deux, c’est un fait, un vérité. Toute recherche de la vérité s’appuie sur cette logique, cette méthode. Je l’ai appellée scientifique. J’aurais pu utiliser le mot « logique », peut importe.
Un philospohe qui oublie qu’un et un font deux n’est pas un philosophe. Un philosophe qui soutient des choses factuellement fausses n’est pas philosophe. Un philospohe qui ne se préoccupe pas de la réalité factuelle n’est pas philosophe. Un philosophe qui ne se préoccupe pas des conclusions logique de ses raisonnements n’est pas philosophe.
Je ne voit pas en quoi une approche scientifique, logique, de la philosophie serait intrinsèquement fausse. Jusqu’a présent, tout les philosophes s’éloignant de cette méthode se sont plantés.
« La science vise une certitude qui ne souffre aucun doute, une vérité qui ne souffre aucune erreur, les mathémathiques s’imposent donc comme les fondations de toute science. »
Roger Bacon.
Voilà, tout est bon dans le cochon.
« je pense que les médecins perdent beaucoup à n’être que des garagistes ou des mécaniciens justement. »
>> s’ils étaient seulement de bons garagistes… j’en suis arrivé à la conclusion qu’il faut avant tout ne pas tomber malade, et surtout ne pas attraper un mal auquel, objectivement, la médecine ne comprend pas grand chose et qu’elle ne sait ou ne veut traiter qu’au lance-flamme, et le spectre est malheureusement large, cela va de la hernie discale au cancer.
le l est parfois plus intelligent que le s ( de mon temps on disait « c »)….
ancien bac « c » , je suis sûrement un peu con, d’autant que je suis médecin
non,ce qui compte, c’est la logique, la logique pure
et le littéraire est rarement logique
plutôt chamanique , voyez
accroché aux mânes des grands ancêtres, robespierre, rousseau et jaurès
invocations, fumigations,sacrifices, expiations, anathème….tout y passe…..des vrais culs-bénis républicains….
la plus grande partie des problèmes devrait être analysé de façon logique….tu penses si c’est le cas !
exemple1;la santé publique;voyons les programmes de dépistage….dépistage de ce qu’on voudra , hein….c’est conduit en dépit du bon sens, puisque par définition, le périmètre d’un programme de dépistage est défini, circonscrit , et que , dans les faits ,il suffit de définir un périmètre ( une population, une cible, un ensemble de bénéficiaires….) pour que celui ci se modifie ( s’accroisse ou se contracte ou disparaisse) dès sa définition
exemple2;l’analyse statistique….c’est peu dire que l’outil est mal maîtrisé par mes chose-frères, éludons donc pudiquement
exemple3;l’enseignement….y aurait à dire….donc, logiquement, on ne dit rien, ce qui s’appelle rien….les cours en amphi, exemple entre mille, on sait que c’est strictement inutile, à partir d’un certain niveau de connaissance, de maturité, de motivation, ça ne sert plus à RIEN, et pourtant on continue à en faire
seule solution, des cours en amphi , facultatifs ET un polycop ET une liste de biblio ET un retour ou un recueil d’expérience ( ou des enseignements dirigés ) deux semaines ou deux jours après avec cas pratiques….
autre exemple dans le mésemploi de lalogique dans l’enseignement médical, la sélection ( selekja en polonais)….on peut comprendre l’obsessin mathématique;facile, pas cher pour la correction et la notation,totalement neutre et sans parti pris…ok pour le début….mais comment piger que ce soit pas uniquement là dessus qu’on sélectionne?comment piger qu’on sélectionne aussi sur « la psychologie médicale »?(si si , lorsqu’il y a 32ans j’ai commencé,y avait des facs sans maths Et avec psychologie médicale)ou aussi sur « la philosophie et l’histoire de la médecine » en 1ère année?qui peut se targuer d’avoir une idée autre que celle infusée par l’enseignant sur la psychologie médicale ou la philosophie médicale ou l’histoire de la médecine en première année?
pas moi en tout cas
tant qu’à fabriquer des scientifiques , en fait de science appliquée , autant le faire à bloc
des cours de logique
des cours de statistique
pas d’enseignement de psychologie
du moins en première année
exemple analogique ( comparaison n’est pas raison, mais….);à la légion, on sélectionne sur le physique et UNIQUEMENT sur le physique, la résistance, l’endurance
or , on sait que la chair à canon ,pour remplir la mission DOIT jouer en équipe, être collective, altruiste,désintéressée…
bref autant de critères qui ne viennent qu’ensuite, et qui sont vérifiés, ratifiés….y a pas de meilleurs joueurs de foutebaule que les légionnaires…
Une dernière pour la route
Et le plus marrant avec ces gens-là, c’est leur auto-persuasion d’être dans le subversif et la révolte alors qu’ils ont tous les habits du garde-chiourme.
Négation totale du facteur ethno-racial (les guerres sont toujours « économiques », « organisées »), angélisation de la masse et diabolisation des puissants (les problèmes ne peuvent que venir d’une poignée de riches familles), étatisme consubstanciel (il ne leur vient même pas à l’esprit que le conflit est dans la nature, trop déresponsabilisé par le doux Léviathan que décrivait déjà Toqueville)…
Bref, l’époque à l’état pur, et le fait que les néo-collabos soient autant persuadés d’être des résistants ne fait que me conforter dans l’idée que l’on touche le fond, et que l’on ne pourra pas descendre plus bas.
Soral: « Pérenniser la présence en France des arabo-musulmans est une quennelle au système »…bien sûr, ça saute aux yeux de toute part cette idée de génie.
Bonne année XP, et à tous les ilysiens sympathiques.
Bonne année à vous aussi!
C’est parfaitement logique:Un jour, on a interrogé le mongaullo-souverainiste Jacques Sapire sur le « raçisme » des français de souche contre les arabes, et après une petite hésitation, il a répondu « ça n’a aucun sens, puisque les arabes sont des blancs ».
Voilà, c’est ça:pour s’interroger sur le facteur ethno-racial, il faut de la sensibilité, et une capacité à penser par soi-même pour exploiter ce qu’on a ressenti.
La réponse économique,on peut la trouver dans les livres, en apprenant parcoeur… Bref, ces gens-là son avant tout des scolaires, qui apprennent et qui récitent, à l’instar du chevelu de la vidéo incapable d’écouter et de faire autre chose que de recracher ses lectures.
@La Crevette
. Il faudrait qu’il y ait dans leur programme un minimum de maths obligatoires et surtout une ouverture à des métiers « pratique »
Et voià, c’est toujours un problème de « formations », de « savoir » que l’on reçoit de manière verticale.
les bacs L ne savent pas manier les chiffres? Vite, plus de profs de maths et de cours obligatoires!
« Je ne voit pas en quoi une approche scientifique, logique, de la philosophie serait intrinsèquement fausse. Jusqu’a présent, tout les philosophes s’éloignant de cette méthode se sont plantés. »
C’est un peu plus compliqué que ça. Quand Aristote fait sa théorie du mouvement il se trompe. Il se trompe complètement : pour lui quand on lâche la pierre en la lançant, c’est une réaction du milieu qui lui fait continuer sa course. C’est absurde et faux. Mais d’une part Aristote ne pouvait pas le savoir, et d’autre part sans cette erreur sa physique ne tient pas, et Aristote sans la Physique, c’est incompréhensible, ça n’aurait même pas été pensé.
Contrairement à ce que disent les dictionnaire et les cons, la philosophie n’a pas grand rapport avec la recherche de la vérité. Mais avec le démontage de concepts. Et l’attention à ce qui se passe quand on les démonte dans celui qui les démonte.
Dès l’antiquité, on a mis en scène Zénon et Empédocle, Empédocle se levant et marchant pour démontrer que le paradoxe de Zénon était un faux problème : le mouvement était bien possible puisqu’on pouvait marcher.
Mais ce n’était pas du tout la question. Zénon n’a jamais prétendu que le mouvement local – et par extension le changement – était impossible. La question qu’il posait était celle de l’intelligibilité du mouvement, pas de son effectivité empirique.
Un philosophe n’a rien à dire du 2 que font 1 et 1. Il peut avoir à dire sur le concept d’égalité, sur le caractère hypothético-déductif des mathématiques, sur l’étrange opération qui consiste à assimiler deux entités abstraites en les supposant exactement fongibles, alors que de telles unités n’ont aucune existence réelle — c’est vous qui avez parlé de réalité 🙂 Ce faisant il ne fait pas de mathématiques. Entre croire que 1 et 1 font 3 et oublier que 1 et 1 font 2 pour s’intéresser à autre chose dans l’addition il y a une marge. Dans cette marge s’écrit la philosophie.
Sinon il ne lui reste qu’à constater, comme disait l’autre, que ce dont on ne peut rien dire, il faut le taire. Mais cela encore fait un objet philosophique.
Pour fixer les choses dans l’esprit par un trait un peu idiot mais utile à énoncer, qu’arriverait-il si un philosophe trouvait la vérité ? la vérité vraie ? la vérité réelle, tout ce qu’on voudra de cet ordre ?
S’il veut rester philosophe, son seul mouvement possible sera de se demander si la vérité est vraie.
» C’est absurde et faux. »
Ce fut vrai tant que l’on n’a pas démontré le contraire. Nous avons progressés d’un pas, par la raison, sur le chemin de la vérité.
» la philosophie n’a pas grand rapport avec la recherche de la vérité. Mais avec le démontage de concepts. »
Démonter un concept faux, c’est encore faire un pas vers la vérité.
» son seul mouvement possible sera de se demander si la vérité est vraie. »
C’est ce qu’ils font tous en démontant des concepts anciennement considérés comme vrai! ^^ Chercher la vérité, donc. Tout chercheur est un scientifique, toute science a les mathématiques pour base, dont le fondement est 1+1=2.
Même 1+1=2 ne doit pas être un fondement. Nous sommes après Nietzsche, tout de même, nous ne pouvons l’ignorer lorsqu’il dit que tout doit être remis en cause, car tout n’est qu’interprétation. Dans ce que vous appelez le « réel », l’addition n’existe pas, pas plus que la causalité, la chronologie, la vérité. Ce ne sont que des créations de notre esprit.
On doit utiliser la logique pour déduire une idée d’une autre. Le « donc » est un outil pour nous. Mais on devrait se méfier d’appliquer cela à la réalité. Il n’y a pas de « donc » dans l’univers. Exemple :
A ET B => C. Je sais que l’argument B est valide. Il me suffit de valider l’argument A pour impliquer l’argument C. Mais dans la vie, un état de fait nommé « C » peut ne pas avoir de cause. C’est notre esprit et lui seul qui nous pousse à en chercher une systématiquement. Et on la trouvera, nécessairement, même si elle n’est pas là. Il ne faut pas confondre la raison en tant que moyen, celle qui appuie nos raisonnements, et la raison en tant que fin, c’est-à-dire la croyance que la raison existe en tant que telle dans la nature, comme l’eau ou la pierre. Faire cette confusion c’est en arriver à croire que Satan est derrière Wall Street, Dieu derrière la beauté des étoiles, et un auteur derrière toute « Création ».
Croire en une raison toute puissante c’est encore être « déraisonnable », c’est encore se réfugier dans l’interprétation. C’est là que Nietzsche se moquait des physiciens, en leur apprenant que leur « froideur » aussi n’est que croyance, le besoin de croire en une vérité qui sera là, en attendant d’être découverte par Newton, Einstein et les suivants qui se trompent tous à différents degrés. Se limiter à la raison c’est, comme Descartes, rester superficiel.
Ce qui est intéressant chez l’homme, c’est ce qui se cache derrière ses « 1+1=2 ». Quand Soral vient me dire qu’il vient de lire dans un bouquin une thèse selon laquelle le Moyen-Âge n’a pas existé, je me fous de savoir si c’est vrai, le fait qu’on ait ou non sauté quelques siècles dans le calendrier ne m’intéresse pas comparé à ce type qui brandit cette thèse, qui aime cette thèse, qui est séduit par cette idée, qui se plait à y croire. Voilà ce qui est réellement fascinant, ce qui fait sens ici-bas : qui est séduit par quoi et pourquoi.
Il suffit, pour finir, de lire Nietzsche parler de Spinoza, le froid mathématicien par excellence, pour comprendre que les choses sont plus complexes qu’ « 1+1=2 ».
Le réel oui, Nietzsche disait aussi ne pas faire cas d’un philosophe qui ne pourrait citer un exemple, mais méfiance, le réel n’est pas la logique, la raison, l’axiome mathématique, il est à la fois tout ça et bien plus, il est plus subtil et sournois aussi, il est le plaisir que notre cerveau produit chimiquement lorsqu’il se retrouve devant l’égalité « 1+1=2 », la tentation, car aucune connaissance véritable n’est innocente, comme l’expliquait déjà la Bible.
« Voilà ce qui est réellement fascinant, ce qui fait sens ici-bas : qui est séduit par quoi et pourquoi. »
Magnifique! Je l’encadre pour ma bibliothèque.
A dix lignes d’écart, vous dites que « tout est interprétation », et que « Croire en une raison toute puissante c’est encore être « déraisonnable », c’est encore se réfugier dans l’interprétation ». Pourquoi, si tout est interprétation ?
Et mouais, le truc sur Spinoza… ça n’empêchait pas N de se reconnaître en accord avec Sp sur cinq ou six points (fondamentaux), comme l’absence de finalité de l’univers, une paille. Je dis ça parce que :
« Même 1+1=2 ne doit pas être un fondement. Nous sommes après Nietzsche, tout de même …. Dans ce que vous appelez le « réel », l’addition n’existe pas, pas plus que la causalité, la chronologie, la vérité. Ce ne sont que des créations de notre esprit »,
Il me semble que l’un des premiers à dire ceci d’une façon claire et radicale, c’est justement Spinoza (le réel c’est la « substance », l’addition, causalité etc c’est l »entendement » qui « découpe » dans la substance continue), bien avant Nietzsche. Malgré tous ses sarcasmes, Spinoza prouverait donc là une « vérité » avec laquelle N est d’accord.
A moins que ça ne soit qu’une interprétation, si « tout est interprétation », et dans ce cas il y a peut-être finalité dans le monde, mais si c’est vrai, la philo de Spino n’est pas juste l’expression de sa personnalité, mais découvre des choses vraies (et si elle n’était que l’expression de sa perso, il faudrait appliquer la même chose à N, et donc N se tromperait peut-être en disant qu’une philo ne fait qu’exprimer la perso de son auteur, etc à l’infini).
Tout ça pour dire que là me semble revenir le « réel » (au sens de réel comprehensible par l’homme) et que ce « tout est interprétable » sorti de Nietzsche me paraît excessif et surtout conduisant à des contradictions insolubles.
Je ne sais pas si je dis tout à fait juste qd je dis qu’il y a d’un côté la substance et de l’autre l’entendement chez Spino, puisqu’il y a le fameux « parallélisme » qui dit par exemple que la causalité de l’entendement suit celle de la substance. Mais c’est finalement une manière de dire qu’on interprète toujour le monde selon notre esprit, jamais tel qu’il est est vraiment, et que ce dernier est toujours partie du monde, pas qqchose « d’au-delà ».
La différence entre N et Sp, finalement, c’est que pour Sp le réel est ce qui est interprété par l’esprit, tandis que pour N l’esprit humain est une espèce « d’ailleurs » totalement déconnecté du monde, du réel. ce qui est assez étonnant quand on y pense, le plus réaliste n’est deux n’est peut-être pas celui qu’on pense. Il va de soi que je pense qt à moi que Spino est dans le vrai bien plus que N.
« La différence entre N et Sp, finalement, c’est que pour Sp le réel est ce qui est interprété par l’esprit, tandis que pour N l’esprit humain est une espèce « d’ailleurs » totalement déconnecté du monde, du réel. »
Il faut vraiment ne jamais avoir lu Nietzsche pour écrire cela. Nietzsche dit précisément le contraire, qu’il n’existe pas de monde pur des idées au-dessus des faits. Spinoza voulait le démontrer aussi, par les mathématiques, mais Nietzsche va plus loin en disant que la démonstration de Spinoza aussi est virtuelle car se voulant « pure ». La différence c’est surtout que Nietzsche inclue son propre raisonnement dans le réel, quand Spinoza prétend appliquer une grille froide. Nietzsche appelle son élan « volonté de puissance », Spinoza faisait semblant de sortir ses « vérités » d’un endroit froid, objectif, justement virtuel. D’où Nietzsche qui décrit cette attitude d’une manière psychologique, car Nietzsche est le grand précurseur de la psychologie, d’où sa supériorité. Il ne regarde plus le monde avec les autres philosophes, il regarde les philosophes regarder le monde, puisque c’est ce qui lui en dit le plus sur le monde, justement.
Nietzsche dit que le réel n’est pas ce qui est interprété par l’esprit oui, puisque l’esprit est aussi une partie du réel pour lui. Vous ne pouvez pas regarder un tableau dans lequel vous êtes, de fait.
Partant, Nietzsche dit qu’aucune connaissance froide n’est possible, non pas que personne n’en soit capable, mais qu’elle n’a aucun sens. Toute mathématique que fut la démonstration de Spinoza, ce dernier voulait l’effectuer. C’est cela que Nietzsche montre, tout n’est que volonté de puissance. C’est elle qui dit qui nous sommes, et par là, ce qu’est le monde.
La volonté de puissance d’une plante chlorophylle donne naissance à un poisson. Celle de l’univers donne une étoile. C’est la vie elle-même qui s’exprime, toujours, soit en déclin soit en croissance. Nietzsche dit que ça n’a pas de sens de dire « Les hommes sont comme ça » ou « Les choses comme ça », ce qui a du sens c’est pourquoi nous voulons les voir comme ça.
La gravitation universelle nous a été très utile. Mais Nietzsche nous est utile en nous disant que Newton ne pouvait pas ne pas expliquer la raison qui a fait tomber cette pomme. C’était plus fort que lui, ou plutôt, c’était là sa volonté. Nietzsche, s’il avait discuté avec Newton, n’aurait pas cherché à savoir si effectivement la force d’accélération était de 9 ou 10, il aurait regardé Newton en étant fasciné, en prenant des notes, en écrivant qu’il est face à un homme qui trouve sa vérité, que celle-ci sera un jour balayée mais que ça n’a pas d’importance, que le vrai est secondaire, que ce qui compte c’est la volonté de puissance.
Fait allant de le sens de Nietzsche selon lequel même les scientifiques les plus froids ne travaillent pas à la vérité mais à leur propre désir : lorsqu’Einstein découvrit la relativité, il a fait s’écrouler des siècles de « vérités », et certains grands noms de l’époque se sont suicidés, ne supportant pas cet anéantissement de leur volonté. Plus tard, Einstein n’a pas su absorber dans ses thèses la théorie quantique selon laquelle la matière est probabiliste à une certaine échelle, rétorquant son fameux « Dieu ne joue pas aux dés ».
Quand on a lu Nietzsche, on comprend qu’en réalité Einstein a dit ceci : « Je ne veux pas que Dieu joue aux dés ».
Je ne vois pas la contradiction entre mes dix lignes d’écart. Il faut simplement avoir conscience que tout est interprétation. Cela ne veut pas dire que l’on ne peut rien découvrir de « vrai », mais que même le « vrai » est secondaire. Et quand vous renvoyez à Nietzsche que lui-même interprete, puisqu’il est aussi un homme, lisez bien la fin du paragraphe 22 de Par-delà bien et mal :
Voilà ce qu’il vous répond : « Tant mieux ». Il est heureux que vous lui objectiez son propre raisonnement, pointiez sa propre contradiction, car vous avez compris la dynamique, et c’est bien supérieur au fait d’avoir raison contre quelqu’un.
Nietzsche ne dit pas « Tout est interprétable », attention, il va plus loin en disant « Tout est interprété ». Et si cela vous paraît « excessif », cela veut dire que vous êtes persuadé qu’il existe des vérités pures, indépendantes de toute interprétation. Or la vérité n’existe pas en dehors de l’esprit humain. Seul un propos peut être qualifié de vrai ou faux, pas quelque chose. Croire qu’il existe des vérités brutes, qui ne sont pas que nos interprétations, voici ce qui me paraît à moi « excessif ».
Oui, même la théorie de Nietzsche selon laquelle tout n’est que volonté de puissance est aussi une interprétation de l’univers. Mais ce n’est pas une contradiction pour lui, car précisément il sait que c’est inévitable. Le problème n’est pas d’interpréter ou non, interpréter nous n’avons pas le choix, c’est la valeur de ce que nous interprétons, à quel point cela favorise la vie. Tout cela est cohérent avec sa volonté de puissance, car le monde n’est que volonté de puissance, et la volonté de puissance par excellence c’est précisément la philosophie, et particulièrement la sienne puisqu’elle ne prétend pas découvrir le monde comme une torche éclairerait un endroit sombre pré-existant, elle assume que tout est interprétation et que la volonté de puissance ultime c’est penser le monde, lui appliquer un sens, Créer le monde.
Rien que vos derniers mots n’ont pas de sens, ou plutôt ils n’ont de sens que pour vous. « contradictions insolubles ». Contradiction insoluble par quoi ? ou plutôt par qui ? quelle grille absolue ? Vous prétendez passer une thèse au filtre d’une machine froide, mais l’existence de cette machine c’est précisément votre thèse à vous.
Nous avons tous besoin de béquilles, de constructions, je comprends qu’il ne soit pas aisé d’imaginer qu’elles n’existent pas. Mais le coup de marteau est destructeur.
@Paul HH
Très en forme, sur ce fil!
En fait, la vérité c’est qu’il n’y a pas plusieurs formes d’intelligence mais une seule, contrairement à ce que dis le discours officiel.
Quelque soit votre QI, vous aurez des affinités, où pas, avec le business, la théologie, la littérature ou la philosophie, et vous brillerez ou pas dans ces matières selon votre QI.
C’est formidable. J’écrit tout cela à un moment donné, en laissant un tas d’appromximations, de mots mals choisis, de jugements hâtifs, et ça se corrige tout seul, ça s’auto-régule… ^^
Quand à Nietzsche, son côté, disons, relativiste, c’est l’aigle qui vole au-dessus du champ de bataille, il prend de la hauteur pour mieux cerner les armées en mouvement. Son relativisme n’est en aucun cas sa pièce maîtresse.
Il n’a jamais nié l’intérêt, où l’utilité, des croyances, des certitudes et des mythes fondateurs, bieeeeeeeeen au contraire.
Les gens ont besoin de certitudes, quitte à ce qu’ils aient conscience qu’elles seront plus tard obsolètes. Aucun chercheur ne peut chercher sans croire en son objectif. Le chercheur a au moins besoin de la croyance « progrès ». Le caractère illusoire de ces croyances n’enlèvent en rien leur pertinence et leur utilité. Aucun peuple ne se lève pour conquérir le monde s’il n’a pas la croyance, la certitude d’être meilleur que les peuples qu’il va conquérir, d’avoir un destin. C’est cette croyance que va rendre la prophétie réelle.
C’est la croyance « progrès » qui a créée le progrès.
Le monde est complexe? Le scientifique et le philosophe n’ont pas les moyens d’en cerner toute la complexité? Ben oui, nous sommes des esprits limités dans des corps limités. Philosophes et scientifiques vont bâtir des modèles, des systèmes, des théories, des catégories qui leurs permettrons de rendre leur tâche humainement faisable.
Ce qui demande une grande modestie (contrairement au sociologue qui va faire de sa micro-discipline une tentative d’explication totale du monde).
Sont-ils dans l’erreur? Le temps fera son affaire. La connaissance progressera grâce à la méconnaissance originelle, la vérité progressera au fil des erreurs, l’orthodoxie progressera au fil des hérésies.
Tout ces modèles, systèmes, sont une forme de division du travail.
Les pêcheurs pensaient que dauphins et baleines étaient des poissons. Ils ne le pensent plus. Cela ne les a pas empêchés de s’en nourrir, c’est en partie parce qu’il pensaient que ces créatures étaient des poissons qu’ils ne le pensent plus aujourd’hui.
Le réel n’existe que par ma perception? Ma perception, ce sont mes sens et mon esprit. Je les percoient. S’ils disparaissent, je meurs, le réel ne cesse pas d’exister, ce n’est pas un concept. Le réel sera perçu par d’autres quand je ne le perçevrais plus, mais je n’ai aucun moyen de le savoir. Je le déduit.
Par 1+1=2.
Le réel n’est pas un concept, mais réel et concept obéissent au mêmes lois, le concept n’étant qu’un réel pas encore matérialisé. L’inaptitude à percevoir les chiffres ne fait qu’un avec l’inaptitude à percevoir le concept, puisque dans les deux cas, ce sont des réalités, l’une est matérielle, l’autre non.
Le fondement de toute pensée est donc 1+1=2.
« Le monde est complexe? Le scientifique et le philosophe n’ont pas les moyens d’en cerner toute la complexité? Ben oui, nous sommes des esprits limités dans des corps limités. »
Encore l’idée d’un monde fini, grand et noir, qu’on n’arrive pas à éclairer avec nos trop petites lampes-torches.
Là, vous êtes encore dans le préjugé. Vous supposez un état de fait. Même en étant le plus objectif possible, on fait sa confession. Ce n’est pas contre vous, hein, on fait tous cela. Je sais, ça fait mal à la tête.
Nietzsche ne dit pas qu’il existe une grande vérité qui attend d’être découverte, et que l’homme est trop modeste pour y arriver. Il dit que penser cela est encore une croyance, une manifestation de la volonté, et qu’il n’y a pas d’autres vérités en ce monde que la volonté de puissance. Vous me direz que telle était sa croyance, certes, mais ce n’est pas vraiment du relativisme, et c’est loin d’être secondaire chez Nietzsche. Mais pour Nietzsche le véritable connaisseur ne doit pas être humble, il doit se prendre pour un Dieu, et envelopper tout l’univers dans ses « inspirations », sa volonté de représentation. Le problème c’est simplement que des nains s’adonnent aussi à cet art, qui ne vaut le détour que lorsque des génies s’y mettent.
Et Nietzsche est un génie parmi les génies puisqu’en interprétant l’univers comme volonté de puissance, il ne prétend pas éclairer un morceau de plus d’une grande pièce noire, il assume de construire la pièce avec sa propre volonté, et affirme que c’est la seule chose que l’homme ait jamais fait.
C’est tout de même d’une puissance impressionnante. Je rappelle que je suis intervenu en réaction à votre « Toute pensée doit avoir comme fondamentaux 1+1=2 », qui ne prenait pas en compte ce qu’est réellement la pensée, une volonté, toute l’intention qu’il y a derrière « 1+1=2 », tout comme derrière un « Je pense » :
Derrière les mots
Je n’avais pas fait attention à la fin, complètement fallacieuse, de votre commentaire. Je dis ça en toute amitié hein.
« le concept n’étant qu’un réel pas encore matérialisé »
Non, précisément le concept est matière, dès le départ, il n’est rien d’autre car rien d’autre n’existe. Pas d’esprit pur, au contraire la fin d’un processus chimique qui se passe dans votre cerveau, votre volonté, de la matière donc.
1+1=2 c’est réduire la « pensée ». Elle doit aussi remettre ça en cause. Elle doit aussi arrêter de croire que produire du faux est nuisible à la vérité, car elle doit cesser de croire en l’opposition des valeurs, vrai/faux, matérielle/immatérielle, tout ceci n’est que constructions, et toute pensée qui veut construire véritablement doit d’abord détruire véritablement.
Vous sous-estimez la révolution nietzschéenne, peut-être parce que vous ne la comprenez pas ou, pour être plus dans le « vrai », parce que vous ne la voulez pas 😉
Mais justement, à quoi mène une pièce que l’on construit avec sa propre volonté ? Plutôt, comment une volonté de puissance peut elle encore vibrer si elle apparait pour ce qu’elle est, et uniquement pour ce qu’elle est : un processus chimique sans fard, sans mythe, sans transcendance ?
Comment l’homme peut il continuer à croire, s’il se regarde croire ?
Nietzsche avait isolé que la soif de connaissance menait une civilisation à son déclin, que la volonté de puissance sous cette forme se contrecarrait elle même au long terme. On ne déconstruit pas impunément.
Peut être Nietzsche est il venu trop tôt, et nous n’en sommes pas encore dignes… Peut être que l’acte le plus Nietzschéen qui soit, je veux dire le plus vital, serait de le renier, remettre ses livres aux hommes de demain. Faire un bon en arrière pour se sauvegarder. Mais c’est impossible. Parce que justement ressurgit encore l’instinct ( ou la maladie ) de ne pas se « tromper », ne pas être dans l’erreur, découvrir un sens, sortir de la grotte etc etc…et ce faisant créer de la « vérité ».
Quoiqu’il en soit, merci à vous deux pour cette conversation.
Commentaire très intéressant. Nietzsche voyait cela sous la forme d’un processus. Le chameau, qui débat dans les valeurs de son époque, le lion, qui les nie toutes, qui parvient à se regarder « croire », et l’enfant.
Comment dites-vous ? En oubliant. Peu en sont capables, certes, et c’est un euphémisme. Fonder de nouveau mythe avec la force d’un artiste, des mythes qui élèveront l’homme, non pas en nombre ni en longévité, mais en beauté, c’est-à-dire lui donner la possibilité de créer encore, et créer quelque chose qui ne donne pas l’envie qu’il disparaisse le plus vite possible.
Vous touchez du doigt l’avenir. « Créer » la vérité. Car la vérité ne peut être que créée.
Nietzsche arrivé trop tôt, je ne sais pas. Il est né après la mort de Dieu, tout de même. C’était le moment d’être à la hauteur. L’Allemagne a échoué, dans le nazisme. Échec fatal, comme chacun sait ici.
Mais Nietzsche ne pouvait être autre chose que ce qu’il était. Or il est né. Sa naissance elle-même n’était qu’une manifestation d’une volonté de puissance. Il devait naître. Et donc il devait être « mal » compris, détruire trop vite, et le nazisme devait arriver. Peut-être. Même en disant tout cela nous ne voyons pas la moitié des choses. Qui parmi nous pourra voir plus ? Celui qui sera né pour cela. La plupart du temps, les civilisations font hommes. Rares sont les hommes qui font les civilisations. Nietzsche a cru être notre nouveau Jésus, celui qui retourne les valeurs. Comme lui il a été mal compris. Mais au contraire de lui, il ne sera pas suivi. C’est peut-être une chance, car un 3ème Reich vainqueur aurait été à Nietzsche ce que l’Eglise a été au Christ, une fantastique méprise.
Je ne sais pas où nous devons tourner nos regards à présent.
—–« La différence entre N et Sp, finalement, c’est que pour Sp le réel est ce qui est interprété par l’esprit, tandis que pour N l’esprit humain est une espèce « d’ailleurs » totalement déconnecté du monde, du réel. »
Il faut vraiment ne jamais avoir lu Nietzsche pour écrire cela. Nietzsche dit précisément le contraire, qu’il n’existe pas de monde pur des idées au-dessus des faits.—–
Mais bien sûr qu’il dit ça ! Faites-moi au moins la faveur de penser que j’ai un PEU lu N. Ce que je voulais justement dire, enfin plus à la suite de votre interpretation de N que de N lui-même, c’est qu’on pourrait peut-être en arriver à conclure, paradoxalement, que la thèse de N finit par faire de l’esprit un monde à part, tandis que chez Spino, l’esprit est toujours partie du monde, ce qui rend à la fois le monde est l’esprit plus « réels » que chez Nietzsche. Cest ça que je disais être « étonnant ».
Mais bon, là je dépasse la limite de mes compétences,en plus d’être bourré et de n’avoir que survolé vos comms^^ (que je lirais dès que possible, assuré qu’ils sont passionnants)
« Je ne sais pas où nous devons tourner nos regards à présent. »
Pourquoi ne pas les tourner vers l’actuel choc des civilisations, celui opposant l’homme occidental moderne à l’islamogauchisme?
Des siècles d’Eglise qui ont conduit l’homme blanc à être ce qu’il est aujourd’hui, et qui par-dessus le marché a entrainé dans sa folie la planète entière. Un homme qui voit les relations courtoises comme une normalité, la vie comme un dû. Et face à cet homme, se dresse l’islamisme, des gens pour qui toute relation courtoise est impossible, car celle-ci exige une capacité à l’intériorisation et à la remise en question. Des gens pour qui la vie est un devoir, qui disent aimer la mort plus qu’ils n’aiment la vie.
Que va faire l’homme moderne, essayer d’exterminer jusqu’au dernier ce bug à son processus, quitte à entrainer l’humanité avec lui? Trouver plus de sens à ce front de la haine, aller jusqu’au bout de sa démarche en direction d’avenirs tout aussi catastrophiques?
Ou alors sera-t-il le moment où jamais pour réinventer, créer d’autres mythes? Froler la mort de près ne peut-il pas être une manière radicale d’aimer de nouveau la vie?
@Xyr
je trouve assez bien fichu que vous me demandiez rhéoriquement ce que serait ces fameuses « contradictions insolubles » après ce magnifique morceau d’acrobatie verbale :
« Oui, même la théorie de Nietzsche selon laquelle tout n’est que volonté de puissance est aussi une interprétation de l’univers. Mais ce n’est pas une contradiction pour lui, car précisément il sait que c’est inévitable. Le problème n’est pas d’interpréter ou non, interpréter nous n’avons pas le choix, c’est la valeur de ce que nous interprétons, à quel point cela favorise la vie. Tout cela est cohérent avec sa volonté de puissance, car le monde n’est que volonté de puissance, et la volonté de puissance par excellence c’est précisément la philosophie, et particulièrement la sienne puisqu’elle ne prétend pas découvrir le monde comme une torche éclairerait un endroit sombre pré-existant, elle assume que tout est interprétation et que la volonté de puissance ultime c’est penser le monde, lui appliquer un sens, Créer le monde. »
Et quand je dis magnifique, n’y voyez pas d’ironie. C’est vraiment de la haute voltige, et ça fait suer ma pauvre cervelle. Mais tout de même, outre le fait qu’il est difficile de ne pas y voir une certaine mégalomanie, comment ne pas voir qu’il s’agit là d’un raisonnement circulaire, et donc contradictoire ? En gros, si je « retourne » (si je pars de la fin) votre paragraphe, N (ou N interprété par vous) nous dit qu’il a décidé que tout se construit à partir d’une volonté pure, et que donc le monde est toujours interprétation, et que donc tout est à construire etc. Voilà une manière d’exprimer la contradiction nietzschéenne. Vous allez peut-être me dire que c’est la contradiction du monde, puisqu’il n’y a pas de « vérités pures » ou « brutes », comme vous me reprochez d’y croire ailleurs.
Et bien en effet, je crois à des vérités pures et brutes, par exemple 1+1=2. Et si cette vérité est brute, ça n’est pas parce qu’elle se balade toute nue de par le monde ou le réel; c’est bien parce qu’elle est une vérité de l’esprit humain qui interprète le monde. Esprit humain qui fait lui-même partie du monde. C’est donc toujours le monde qui « parle » quand nous interprétons. Vous dites d’ailleurs plus haut que « tout est interprété ». Entièrement d’accord. Et si tout est interprété, ce qu’on appelle le « monde », ou « le réel », c’est bien ce le monde interprété par l’esprit humain. Qui nous dit : 1+1=2. Pourquoi 1+1=2 ? je n’en sais rien. Mais c’est bien une vérité, elle n’a rien d’interprété, ou alors elle est interprété comme tout le reste, sa valeur est donc d’une certaine manière absolue.
(une autre manière d’exprimer la chose serait de critiquer le terme d »interprétation » chez N. Ce qu’il appelle interprétation est quelque chose comme au-dessus du monde, alors que l’interprétation, c encore le monde qui parle; nous avons donc bien des verités absolues, dans l’esprit humain certes, mais comme tout se passe ds l’esprit humain, on peut bien les qualifier d’absolues – retour au Spinozaurus Judex, à mon avis plus cohérent que N)
Je n’ai pas le temps, je dois y aller, mais je voulais rajouter que vous me parlez aussi d’Einstein qui veut croire ceci, de N qui aurait dit ceci à Newton etc, c’est passionnant et sûrement exact, mais en fait je ne vois pas le rapport. Ou plutôt j’ai l’impression que vous voulez appliquer cela à ces fameuses vérité brutes comme 1+1=2, qui sont justement l’objet de la discussion. Mais que einstein le scientifique ait fait cette declaration hasardeuse sur Dieu et les dés, aussi indémontrable qu’irréfutable, ne me semble avoir que peu de rapport avec 1+1=2.
(ce qui ne va pas, mais je n’ai vraiment plus le temps, c’est que les mondes de Spino et de N sont les mêmes en fait; mais voilà que chez N ce monde, sans finalité, sans transcendance, moniste etc, semble vouloir « sortir de lui-même »; contradiction entre le N critique et le N « constructeur », entre N le destructeur et ce N, qui, quoique vous en disiez, semble vouloir trouver un autre monde, par exemple en niant le 1+1=2)
» https://www.youtube.com/watch?v=FTKV29C7yJE «
Le coup du Marteau est peut-être destructeur mais quand JC Van Damme assène sa logique c’est radical!^^
PaulHH : « Le réel n’est pas un concept, mais réel et concept obéissent au mêmes lois, le concept n’étant qu’un réel pas encore matérialisé. L’inaptitude à percevoir les chiffres ne fait qu’un avec l’inaptitude à percevoir le concept, puisque dans les deux cas, ce sont des réalités, l’une est matérielle, l’autre non.
Le fondement de toute pensée est donc 1+1=2. »
(Je saute le débat sur Nietzsche qui me dépasse.)
Je comprends ce que vous voulez dire avec votre 1+1=2 : il existe une réalité intangible : ça n’est pas notre esprit qui crée le monde, la réalité existe bien en dehors de nous, mais en même temps, notre esprit, en connaissant, dévoile cette vérité intangible, l’essence des choses.
La vérité est un rapport entre la réalité (l’objet qui est devant nous) et l’esprit qui connait (>> esprit en adéquation avec le réel).
Le concept est l’expression de ce rapport (en ce sens il y a création par l’esprit : dans le concept).
Votre formule 1+1=2 fait référence à cette réalité, au réel qui existe en dehors de nous. Mais cette formule prêtait à confusion: il peut s’agir aussi d’un mode de connaissance, selon ce que vous voulez connaître de cette réalité : vous pouvez employer un mode philosophique (qui a pour objet l’essence des choses) ou bien un mode mathématique (qui a pour objet une réalité chiffrée des choses) ou bien un mode artistique (qui a pour objet la beauté des choses) etc, etc.
C’est pour cela que je disais plus haut : » la MÉTHODE, le mode de procédé pour aboutir à une vérité (ici philosophique, ailleurs mathématique, physique, chimique, que sais-je) n’est pas le même il est DIFFÉRENT. »
Le but étant toujours d’être (du point de vue de notre esprit) le plus en adéquation avec le réel.
Non, je dit juste que 1+1=2.
HS : Un beau couple d’instituteurs qui spéculent sur l’immobilier
Il’existe pas de bien immobilier plus difficile à vendre qu’un autre,et pas non plus de « mauvais emplacement » ça n’existe pas.
Par exemple, un appart dans le VIIème qui vaut 1 million ne partira pas 1,3 M€. Inversément, un boui-boui à Trappes qui vaut 50 KE partira très vite s’il est présenté à ce prix.
Ici, on a juste affaire à une race de cons très répandue:les « monsieur et Madame je sais tout mieux que tout le monde ». Ils estiment EUX leur bien à 500KE, il vaut donc sur le marché, 500 KE. On leur explique que ça les vaut pas? Il vous diront « on va pas brader », le réel n’a aucune prise sur eux.
Et puis comme ils savent mieux que tout le monde, évidemment, ils savent ce que vaut, en espèce sonnante, le travail qu’ils ont fait dans la maison… La loi du marché? Connait pas. On est au dessus de ça, nous.
Et puis il suffit qu’un copain instituteur à eux passe par là, qui a lu un article dans le nouvel obs et qui en a déduit que ça vaut 500 KE, ce sera terminé, ils donneront un cours à l’agent immobilier lui expliqueront son job, et ne l’écouteront plus. Il n’emmène plus aucun client? C’est parce qu’il travaille mal, of course.
Cela-dit, il y a un beau tour de con à jouer à ces gens-là, si vous êtes négociateur immobilier:
Vous leur dites « perséverer, votre bien vaut effectivement 500 K€, ne le bradez pas. Si quelqu’un vous dit que ça ne les vaut pas, c’est un menteur. »
Ils diront partout que vous êtes un gars sérieux, et vous aurez la satifaction de voir passer leur annonce au même prix un an après. Jouissif.
Tient, en parlant de « comprendre l’Empire », voilà qui devrait ravir les amateurs de l’axe-atlantosioniste et du « Israël veut le chute de Bachar »: http://www.lemonde.fr/proche-orient/article/2013/01/06/israel-construit-une-cloture-electrique-pour-se-proteger-des-terroristes-syriens_1813379_3218.html
Mais ce qui est bien avec ces gens, c’est leur éternelle capacité à retomber sur leurs pattes, on peut leur faire entièrement confiance pour nous expliquer qu’effectivement ils rêvaient du départ de Assad, alias Mr « Israël a annexé le Golan mais je m’en fous parce que seul asseoir mon pouvoir sur mon pays et le Liban m’intéresse » mais que ça leur est retombé dessus. Mais ce qui il y a encore de mieux, c’est qu’on a notre Soral national qui a déjà tout expliqué: Israël a renversé Assad qui était de loin son plus grand allié objectif, mais c’était justement pour que ça chauffe pour eux et que ça provoque le choc des civilisations. D’ailleurs l’islam n’est pas une religion violente, c’est une manipulation du grand capital, et l’immigration massive ne menace en rien l’identité civilisationnelle française, c’est juste à cause des juifs.
Pour parler géopolitique, il faut une sensibilité très profonde, c’est un ingrédient indispensable. Pour me faire une opinion, mon truc à moi est le suivant:
– Nationaliste = menteur
– Gauchiste = menteur
– Mongaullo-souverainiste = menteur
J’écoute exclusivement les avis de connaisseurs de la situation de tendance libérales : ils font très souvent des conclusions bidons, mais eux seuls sont purement objectifs dans la description des faits. Ou sinon Wikipedia en élaguant les infos, c’est très bien aussi.