Five young predators

Mais… Elles gloussent. Je rêve où ces petites adolescentes sont en train de glousser à chaque fois qu’elles regardent de mon côté ?

Putain.

Voilà que la plus excitée me fait signe de la main maintenant. C’est d’ailleurs la plus jolie. C’est dingue comment les jeunes filles moins jolies intériorisent rapidement qu’elles peuvent moins se permettre avec les garçons que les autres. C’est absurde mais…

En tout cas elles repartent de plus belle dans un fou rire aussi naturel qu’un numéro de stand-up de Ségolène Royal à la Mutualité.

Au mieux elles ont quinze ans.

Il y a deux solutions. Soit je suis l’objet d’une pulsion hormonale collective. Soit je suis un objet de moquerie.

Ou les deux d’ailleurs.

La plus jolie, donc la plus effrontée et accessoirement celle qui laisse le plus son excitation se montrer, s’approche avec deux éléments de sa garde rapprochée.

Salut, tu t’appelles JMM ?
– Oui.
Moi c’est Manon et là c’est Justine et là c’est Sophie.
– Ah.

Putain. Je ne sais pas quoi dire. Il faut dire quoi à trois adolescentes qui viennent t’aborder ?

Surtout dans un lieu public où on peut facilement nous entendre.

Surtout qu’elles ont sans doute moins de quinze ans.

C’est très ennuyeux comme situation.

Comment ? Il suffirait de les envoyer se faire foutre ?

Ah, mais oui mais ce n’est pas possible. Je ne suis pas comme ça. Je suis poli moi. Et puis, ce sont des adolescentes. Il faut faire attention avec les adolescents. C’est hyper-sensible à cet âge. Et puis bon, on n’insulte pas ou on ne se montre pas grossier pour rien, comme ça.

Et puis il faut garder des liens avec les jeunes générations. C’est sociologique. Ou pour rester dans le coup. Et c’est important de rester dans le coup. Et voir comment des adolescentes se comportent, eh bien ça en dit beaucoup sur notre société actuelle. Sur la perte du sens des valeurs.

Je ne sais pas pourquoi, mais j’ai un coup de chaud.

La petite Manon en a manifestement un aussi si je regarde comment elle est habillée.

C’est lequel, déjà, l’article de loi sur le détournement de mineur ?

Putain qu’est-ce qu’il fait chaud.

Et tu viens souvent ici ?

– Euh… Je ne sais pas… Parfois…

Ça te dirait de te promener avec nous dans le parc ?

– Euh… Pourquoi ? Vous avez besoin d’aide ? Quelqu’un vous a fait peur ? Un exhibitionniste peut-être ? Un pédophile ?

Non mais on n’est plus des enfants !

– Ah… Oui, oui, bien sûr, bien sûr…

Je sens déjà les portes de la prison se refermer derrière moi. Serais-je considéré comme un pointeur ?

Bordel, je ne me sens pas bien du tout là, j’ai quasiment des palpitations. Je dois consulter. Rapidement. Il faut que j’aille consulter, là, tout de suite. Je ne vais pas bien.

Alors tu viens ?

– Je ne sais pas… Vous allez faire quoi ?

Nous promener !

– Ah oui… J’avais oublié. Je… Euh… Il faut que j’y aille en fait. Mais ça aurait été avec plaisir. Vraiment. Mais là il faut que j’y aille. Par là-bas. De l’autre côté. Pour sortir du parc. M’en aller.

Ok, à la prochaine !

– Oui, voilà, c’est ça. La prochaine fois. Et passez une bonne journée. Euh… Tchao. Bisous.

On s’embrasse ?

– Quoi ? Où ça ? Sur la joue ?

Ben oui sur la joue (gloussements généralisés) !

– Oui, oui. Voilà. Euh… Tchao les filles ! A plus !

Putain.

4 réflexions sur « Five young predators »

  1. NOURATIN

    Plaignez vous, tiens, elle est bien bonne!
    C’est quand les petites filles pubères ne vous regarderons pas plus que
    l’étron de chien sur le trottoir qu’elles prennent soin d’éviter, que vous
    pourrez vous dire que c’est foutu.
    Sans compter qu’en peu d’ années ce genre de petite futée aura atteint sa
    majorité et le malin qui l’aura circonvenue pourra alors la déguster sans
    arrière pensée.

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