Raymond Soubie, le roi des consensus

J’adore les types comme Raymond Soubie. Ça fait quarante ans qu’ils se trompent et qu’ils nous envoient dans le mur, mais rien ne les fait dévier de leurs convictions répétées comme des mantras hypnotiques sur un ton de pasteur réformé-triste ou de curé Vatican II en sous-pull rouge. Rien ne les fait redescendre de leur délire co-géré de centre gauche qui s’incarna un temps dans l’abominable Michel Rocard. En fait, bien plus de quarante ans : si Raymond Soubie avait eu l’âge il aurait fait partie de l’école des cadres d’Uriage, puis des cabinets ministériels d’après-guerre, genre Bidault, et il serait passé avec réticence à la 5e république au nom du gaullisme social – le pire qui soit. Rien ne les fait renoncer les gars comme lui, même les plus évidentes calamités qui sortent directement de leur politique grise qui ne fâche personne, se vautre perpétuellement dans un consensus abject autant que trompeur, et qui à l’occasion sait aussi se révéler terroriste malgré ses apparentes mollesses.

Toute sa vie Raymond Soubie a été conseiller social. Il l’était déjà de Raymond Barre si je ne me trompe. Tout un symbole : il était déjà conseiller social du dernier ministre à avoir signé un budget en équilibre. Et à avoir aussi signé le premier d’une longue série en perpétuel déficit qui nous a menés là où nous en sommes. Raymond Soubie n’a quitté son poste qu’en 2010, date jusqu’à laquelle il était conseiller social de Sarkozy. Maintenant, si j’ai bonne mémoire, outre ramasser des indemnités au Conseil Économique et Social (encore un truc qui ne sert à rien), il dirige une boîte de conseil pour sa pomme, laquelle doit essentiellement toucher de l’argent public, para-public ou celui d’entreprises dirigées par des copains de promo ou de carrière de Raymond Soubie. Comme quoi il n’y a pas que les méchants capitalistes anti-sociaux qui se gavent, hein.

Conseiller social ? ça veut dire quoi « conseiller social » ? personne ne sait. Il y a social dedans donc ça fait bien. Ou plutôt on devine trop bien ce que c’est : il s’agit de prendre en compte tout un tas de désolantes particularités françaises, réputées faire un modèle social — dont on ne sait pas au juste pour qui il est un modèle. En réalité, il s’agit de faire s’aboucher les partis politiques, les syndicats et les journalistes qui vendent tout ça au bon peuple en lui mentant. Toute la nomenklatura du régime qui vit très bien de l’argent des autres à travers les monopoles sociaux ou l’impôt, et qui n’a qu’une seule sainte trouille : qu’un jour un peu de liberté s’invite dans leurs combines et que les esclaves sur lequels ils vivent puissent leur échapper et arrêter de travailler de manière forcée gratuitement une grande partie de leur temps sous forme de cotisations, taxes, gabelles, etc. Pseudo-rationalisateur et légitimeur en chef de l’esclavage sozial. Beau métier que celui de « conseiller social » qu’exerce M. Soubie !

Voyons donc ce que le sage des sages du consensus social démocratique citoyen républicain peut nous dire aujourd’hui.

Ce sommet social juste avant la présidentielle, n’est-ce pas de la politique spectacle ?

Tous les sommets sociaux du quinquennat ont répondu au souci du président de privilégier le dialogue social sur le passage en force. Bien sûr, de tels processus débouchent pour certains sujets sur des désaccords, mais cela vaut mieux que des décisions unilatérales sans concertation. Ce cinquième sommet social avait cependant un caractère un peu particulier qui rendait l’exercice plus difficile, chacun prêtant des intentions au voisin. Mais même en l’absence d’échéance électorale, il aurait été indispensable : la rechute de l’économie aurait imposé de toute façon à l’exécutif d’agir.

Bref quand le bateau coule, ce qui est important pour M. Soubie c’est d’entamer une réunion de concertation avec l’équipage sur le taux horaire auquel seront payés les gars qui vont mettre les chaloupes à la mer ou le fait de savoir s’il y aura une pose café pendant l’évacuation. Et d’en faire la publicité. Le tout pour que personne ne prête des intentions à quiconque. Je caricature à peine en paraphrasant.

Déjà quand un bateau marche bien, réunir l’équipage pour décider de la route à suivre est complètement absurde. Alors quand il coule… Précisons aussi que ces réunions de concertation en vue d’arriver au consensus de chacun avec tous sont faites entre eux par des gens qui représentent au maximum 8% des salariés, et dont on fait semblant depuis 60 ans qu’ils représentent tout le monde.

C’est ça la méthode à Soubie. Étonnez-vous que ça foire depuis quarante ans et que nous soyons en quasi-faillite ! Ça m’évoque irrésistiblement la phrase de Margaret Thatcher qui un jour qu’on lui réclamait de tenir je ne sais quelles réunions de concertation répondit que les seules réunions de concertation qui valaient avaient été tenues quelques mois auparavant et que ça s’appelait les élections générales. En vertu de quoi elle renvoya les apôtres du consensus social à leurs chères études, non sans leur avoir coupé les vivres, et fit connaître à l’Angleterre l’une de ses périodes de plus grande prospérité économique. Ce dernier point étant en contraste frappant avec ce que nous infligent M. Soubie et ses pareils depuis que nous en sommes affligés de leur omniprésence entêtée autant qu’inopportune.

Peut-on parler de dialogue social quand la TVA sociale n’a pas été discutée avec les syndicats ?

Le résultat du sommet ne se résume pas à ce sujet. Il consiste d’abord en un ensemble de mesures conjoncturelles sur des thèmes consensuels comme le chômage partiel ou l’aide aux chômeurs.

Mais combien de fois a-t-on tenu ce genre de sommets, de réunions sur « des thèmes consensuels comme le chômage partiel et l’aide aux chômeurs » ? Cela a-t-il jamais permis de faire en quoi que ce soit baisser le chômage ? Cela a-t-il jamais permis à quiconque de se retrouver dans une meilleure situation après la réunion ? En dehors des participants à ces réunions je vois mal à qui elles auraient jamais profité. De qui ce genre de réunion a-t-il déjà amélioré le sort ? Levez la main… D’ailleurs, si elles avaient le moindre effet sur le chômage, on en a tenu tellement que le plein emploi devrait être garanti en France pour les huit siècles à venir…

Mais la loi de 2007 impose de saisir les partenaires sociaux de tous les sujets sociaux…

Le politique a effectivement gardé la main sur le financement de la protection sociale comme sur les accords de compétitivité-emploi. Mais, d’une part, la loi Larcher ne vise pas ces domaines, d’autre part, dans la tradition française, ce ne sont pas des sujets sur lesquels il peut se dégager facilement un accord en bonne et due forme entre les partenaires sociaux. Il en a été ainsi pour la réforme des retraites de 2010, dont tout le monde reconnaissait qu’elle ne pouvait donner lieu à un accord avec les syndicats. Et le financement de la protection sociale a déjà été débattu dans d’autres enceintes.

Bref il ne faut pas passer en force (cf supra). Mais quand on aborde des sujets où on ne peut pas faire autrement il faut bien passer en force. Mais pas trop en force quand même. Juste ce qu’il faut de force. Oh à peine de la force d’ailleurs. Une forcette. Une forcette qui est en outre dans la tradition française, ce qui l’absout de passer si peu en force que ce n’en est plus. Vous n’allez quand même pas refuser de vous faire un peu fermement entuber dans la grande tradition française chers travailleurs, chers cotisants, chers chômeurs en fin de droits ? Parce qu’avec ça ils devraient être content les chômeurs : ils sont chômeurs dans la tradition française. C’est à notre modèle social à nous que-le-monde-entier-nous-envie™ qu’ils doivent d’être si bien au chômage… Encore un effort Soubie et tu pourras faire un vrai cours d’économie et expliquer aux cotisants que beaucoup de protection sociale = beaucoup de chômage. Que s’ils veulent travailler sans se faire voler la moitié de leur salaire, c’est justement ces tradition françaises qu’il faut flinguer en même temps que les allocs, la retraite par répartition et la sainte sécu. Allez Soubie ! encore un effort ! hardi petit ! tu finiras par dire la vérité même si c’est par mégarde.

Le développement des accords de compétitivité-emploi a-t-il besoin d’une loi ?

Je constate que ces accords qui consistent à prendre l’engagement de ne pas licencier, voire de ne pas fermer une usine en échange de concessions sur les salaires, la durée ou l’organisation du travail, ont plutôt réussi à l’Allemagne. Son exemple montre que c’est un sujet à traiter au plus près du terrain, dans les entreprises. L’obstacle à de tels accords vient moins de considérations juridiques que de l’état du dialogue social. C’est un sujet important, mais qu’il faut traiter entreprise par entreprise, voire éventuellement au niveau des branches, pas au niveau interprofessionnel.

Traduction : laissez-nous faire notre tambouille entre nous qui nous partageons le magot, que surtout les députés ne s’en mêlent pas, si peu sensibles qu’ils soient à la vérité et à la voix de leurs électeurs, c’est encore trop. D’ailleurs les travailleurs pourraient êtres payés moins s’ils veulent garder leur emploi. On négociera ça entre nous, on est sociaux on vous dit.

En Italie c’est la Mafia qui se répartit comme ça les profits. Chez nous ce sont les partenaires sociaux… chacun son modèle, hein.

Gérard Larcher est chargé de préparer encore une réforme de la formation. N’est-ce pas un aveu d’échec ?

La loi sur la formation professionnelle de 2010 précédée d’un accord entre partenaires sociaux a déjà mis un peu d’ordre dans la maison. Il y a encore des progrès à faire, mais je ne suis pas convaincu qu’il faille aller vers une réforme globale du système, qu’il faut à mon avis plutôt améliorer que transformer. (Propos recueillis [pieusement] par Leïla de Comarmond)

La formation : toutes les entreprises de France payent pour ça des sommes faramineuses en charges patronales, et tous les salariés en rajoutent en charges salariales. Personne n’a jamais compris où passent ces sommes énormes. Personne n’a jamais compris pourquoi la formation professionnelle en France n’arrive jamais au moindre résultat positif malgré les sommets pleins de consensus et les milliards qu’elle draine en cotisations forcées. Il faut dire que tout cela est géré par des organismes tellement opaques que la Cour des comptes refuse régulièrement leur comptabilité au motif que ça n’en a que le nom, et ces organismes sont des associations composées essentiellement de syndicats et d’organismes professionnels dans leur dépendance, qui eux mêmes ne communiquent leurs comptes que depuis quelques années. Et encore : pas tous, et ceux qui le font ne voient pas leurs comptes examinés avec beaucoup de soin. À ma connaissance ces examens n’ont jamais débouché sur aucune sanction d’aucune faute. C’est dire si l’argent de la formation professionnelle n’est pas détourné en masse…

Traduisons donc librement en sollicitant un peu les termes de M. Soubie, pour la clarté du propos : « Malheureuse ! touchez à rien, vous allez compromettre toute notre magouille, on n’aura plus de quoi se payer nos villas, nos vacances et nos putes au Carlton de Lille avec Dodo-la-saumure, celui dont on regrette déjà tant qu’il ne puisse pas se présenter ! Lui, il était aussi social que nous ! Il nous comprenait ! Il aurait fait un si bon président ! »

Cette entrée a été publiée dans Sozial, et marquée avec , , , , le par .

À propos Nicolas

« Fabrice les entendait qui disaient que le diable était sur la toit, et qu'il faillait essayer de le tuer d'un coup de fusil. Quelques voix prétendaient que ce souhait était d'une grande impiété, d'autres disaient que si l'on tirait un coup de fusil sans tuer quelque chose, le gouverneur les mettrait tous en prison pour avoir alarmé la garnison inutilement. Toute cette belle discussion faisait que Fabrice se hâtait le plus possible en marchant sur le toit et qu'il faisait beaucoup plus de bruit. Le fait est qu'au moment où, pendu à sa corde, il passa devant les fenêtres, par bonheur à quatre ou cinq pieds de distance à cause de l'avance du toit, elles étaient hérissées de baïonnettes. Quelques-uns ont prétendu que Fabrice, toujours fou,  eut l'idée de jouer le rôle du diable, et qu'il jeta à ces soldats une poignée de sequins. Ce qui est sûr, c'est qu'il avait semé des sequins sur le plancher de sa chambre, et qu'il en sema aussi sur la plate-forme dans son trajet de la tour Farnèse au parapet, afin de se donner la chance de distraire les soldats qui auraient pu se mettre à le poursuivre. »

9 réflexions sur « Raymond Soubie, le roi des consensus »

  1. nicolasbruno

    Ce sont les haut fonctionnaires qui dirigent la France
    Ils ont instauré leur dictature molle et la défende vaille que vaille en distribuant notre argent aux syndicats, aux medias et aux électeurs fonctionnaires.
    Le vote aux prochaines élections devrait être celui qui permettrait d’abord de se débarasser de cette engence.

    1. vlad tepes

      Il serait honnête, mon cher nicolasbruno, d’évoquer aussi le rôle des grandes entreprises et des sociétés financières qui ont intérêt à cet étatisme, que ce soit untel qui utilise la Françafrique et la Francophonie sans frontière pour exploiter tranquillement son uranium au Mali, ou tous ces rats qui accumulent les millions grâce à une France endettée à 85%.
      Si la source de la décadence ne provient pas du libéralisme, ce n’est pas pour autant que les patrons et financiers qui profitent de ce système d’une manière ou d’une autre, et qui sont très souvent anciens collègues de promo des hauts fonctionnaires doivent échapper aux feux des critiques.

      Le démon est quand même une créature bien maline. Avoir réussi à faire croire à tout un peuple que les 35 heures, les allocations chômages, le RSA et les retraites étaient le résultat d’une lutte prolétarienne et que les supprimer était le rêve de tous les financiers apatrides qui ne se lèvent le matin que pour accomplir cet objectif, c’est quand même assez incroyable quand on y pense.

      Mais le plus rassurant est de se dire que tout a une fin, et que les catastrophes et les systèmes qui ne fonctionnent pas ne sont que des panneaux supplémentaires pour se diriger vers un meilleur modèle, avant de nouveaux s’engoncer pour à nouveau se relever.

      J’observe pour ma part avec beaucoup d’attention les bons résultats de Ron Paul aux primaires républicaines. Bien sûr il ne pourra jamais passer et sa victoire ne serait en aucun cas souhaitable pour le moment, mais il est le signe d’un évolution très intéressante.
      Surtout ce que j’ai noté, c’est à quel point les journaux français lui ont fait les yeux doux alors qu’il est libertarien, et apparemment raciste et antisémite, tout ce qu’ils détestent normalement. On voit bien qu’ils apprécient particulièrement son côté anti-interventionniste, et ses propos anti-guerres dignes d’un porte-parole de Greenpeace. Il suffit de fermer les yeux, de s’imaginer ce qui arriverait si Ron Paul pouvait faire tout ce qu’il avait envie en matière de politique étrangère, et l’on saisit parfaitement quel est le destin ultime du Frankistan: faire parti de l’oumma.

      1. Saku

        Il me semble que vous faites l’hypothèse, souvent répandue d’ailleurs, que les grands patrons seraient forcément libéraux…

        Rien n’est plus faux, le libéralisme suppose avant tout (acès à la) libre concurrence, or un grand patron, une fois parvenue au sommet de sa gloire, n’a qu’une chose en tête c’est d’empécher ses poursuivant de concurrencer ses parts de marchés à coup de copinage etatique. C’est à dire exactement l’inverse du libéralisme.

        1. Saku

          Bon,j’ai voulu faire le malin avec les balises, ca m’apprendra.

          Je souhaitais citer le passage suivant :
          « Si la source de la décadence ne provient pas du libéralisme, ce n’est pas pour autant que les patrons et financiers qui profitent de ce système d’une manière ou d’une autre, et qui sont très souvent anciens collègues de promo des hauts fonctionnaires doivent échapper aux feux des critiques. »

          1. vlad tepes

            Mon cher Saku, je vous remercie d’avoir exprimé de façon limpide et intelligente un constat qui conclu définitivement une pensée que j’ai depuis fort longtemps, et qui à vrai dire constitue comme qui dirait le cœur de mon univers personnel.
            Mais en revanche, je ne vous félicite pas de l’avoir écrite de façon si maladroite.
            Le libéralisme ne « suppose » rien du tout dans le sens qu’il ne contient aucun dogme, mais qu’il a pour essence de contempler le monde qui nous entoure dans sa totalité, d’en comprendre les mécanismes anthropologiques ou autre, puis de faire en sorte que l’être humain, une fois l’analyse faite s’épanouisse le plus possible. Le libre-échange reste une simple hypothèse formulée, il serait très réducteur et philosophiquement erroné d’en faire un ingrédient d’une recette de cuisine nommée « libéralisme ».

            Remis dans son cadre naturel, votre très pertinente réflexion prend tout son sens: si l’on part du principe apparemment plutôt incontestable que la libre concurrence est profitable à tous, le fait que l’application de ce principe sans garanti supra-législative conduise in fine à son auto-destruction pure et simple n’est que la démonstration que les droits et libertés individuels ne sont par essence que des objectifs et certainement pas sources en soi. Cela met à plat toutes les prétentions grandiloquentes des libertariens et des libéraux-gauchos de salon qui serait que la liberté individuelle serait le droit le plus sacré, et sa justification un modèle civilisationnel. Ces droits ne sauraient exister si il n’y a pas un état solidement légitimé pour les appliquer.
            Si ces considérations semblaient évidentes quand il s’agissait de constater que l’application de ce libéralisme gauchisé avait pour conséquence plutôt fâcheuse de laisser se développer l’islamisme jusqu’au cœur de l’Europe (exemple assez frappant du droit de l’hommisme qui par son essence détruit les droits de l’homme, plutôt amusant ma foi), vos propos réduisent en cendre définitivement les arguments des contempteurs de l’Occident et de la chrétienté, et je vous en remercie profondément.
            Les leçons de l’époque sont les suivantes: pour qu’un système de démocratie libérale fonctionne, il est impératif que soit garanti un seuil d’endettement étatique à ne pas dépasser, que l’état soit astreint à ses prérogatives régaliennes, et, beaucoup plus intéressant, que l’appartenance citoyenne soit fixée sur des bases identitaires, en sorte que l’appartenance au pays ne fasse aucun doute. Par son essence, la société multiraciale est un frein à toute véritable protection des droits individuels, et il est en fin de compte entièrement logique que son développement soit accompagné de la montée en puissance de toute cette élite pourrie financiaro-étatique.
            Aux USA, dernier pays où l’on peut trouver un peu de lumière, et qui plus est plus grande nation de tous les temps, les communautaristes blancs et les racialistes sont aussi les plus anti états et les plus hostiles à l’impôt, tandis que les métisseurs (dont les juifs constituent le gros des troupes) sont aussi les plus pro-fédéraux. En France, l’affaiblissement de la droite et de l’extrême-droite sur les questions identitaires se sont aussi accompagnés par leurs profondes socialisation en matière économique.
            Il est à peu près évident que la lumière en matière de lutte contre la disparition du monde blanc s’accompagnera d’une réduction drastique de l’étatisme. C’est là tout le paradoxe et toute la clé: l’état est d’autant plus fort qu’il intervient le moins possible dans la vie de ses citoyens.

  2. Skandal

    « Bref quand le bateau coule, ce qui est important pour M. Soubie c’est d’entamer une réunion de concertation avec l’équipage sur le taux horaire auquel seront payés les gars qui vont mettre les chaloupes à la mer ou le fait de savoir s’il y aura une pose café pendant l’évacuation. »

    Sublime !!!

    Je suis on en peut plus d’accord avec vous !

    Mais l’avenir me semble sombre, entre l’UMP et le PS aucun n’a interêt à changer quoi que ce soit

    1. nicolasbruno

      Oui, il est très important que le bon peuple continue à penser que la France est dirigée par la main invisible des capitalistes et d’une certaine oligarchie financière. Et que tous les problèmes viennent de là. Ne surtout pas que le bon peuple puisse penser que c’est l’Etat le problème. ET que les sous qu’il redistribue, c’est les sous qu’il a pris juste avant dans tes poches. MAis ca marche tellement bien et depuis tellement longtemps. Et tous les partis en présence défendent la même thèse. De l’extrème gauche à l’extrème droite, alors…
      Seul l’effondrement de l’Euro est une chance pour la France.

  3. VonMises

    Soubie c’est le type qui se croit toujours en mai 1968 et qui a conseillé à Sarkozy de favoriser la CGT , avec les brillants résultats qu’on a eus :
    une calamiteuse réforme de la représentativité et une demie réformette des retraites que la CGT a essayé de torpiller.

Laisser un commentaire