« …des modification autrement profondes »

Autant le succès des réformes de Machault aurait facilité la voie à la royauté, autant leur insuccès lui a été fatal. Quand l’opinion publique a pu constater que la monarchie était impuissante à détruire les abus ; quand elle a vu qu’une résistance un peu énergique suffisait à lui faire abandonner les projets les mieux conçus, les plus hautement annoncés, les plus utiles au peuple et à elle-même, le prestige s’est évanoui (…) l’esprit de désobéissance est devenu général. (…) Il a suffi que la royauté se montrât déplorablement inférieure à sa tâche et qu’elle reculât devant le clergé et les Parlements pour changer en une nation de désobéissants et de révoltés ce peuple qui ne demandait qu’à obéir. (…) Le temps était passé où la France pouvait se contenter de demi-mesures et d’une politique d’atermoiements et de laisser-aller ; en 1750, la constitution viciée de l’État réclamait des modification autrement profondes.

Marcel Marion, Machault d’Arnouville, étude sur l’histoire du contrôle général des finances de 1749 à 1754, 1891. Conclusion.

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À propos Nicolas

« Fabrice les entendait qui disaient que le diable était sur la toit, et qu'il faillait essayer de le tuer d'un coup de fusil. Quelques voix prétendaient que ce souhait était d'une grande impiété, d'autres disaient que si l'on tirait un coup de fusil sans tuer quelque chose, le gouverneur les mettrait tous en prison pour avoir alarmé la garnison inutilement. Toute cette belle discussion faisait que Fabrice se hâtait le plus possible en marchant sur le toit et qu'il faisait beaucoup plus de bruit. Le fait est qu'au moment où, pendu à sa corde, il passa devant les fenêtres, par bonheur à quatre ou cinq pieds de distance à cause de l'avance du toit, elles étaient hérissées de baïonnettes. Quelques-uns ont prétendu que Fabrice, toujours fou,  eut l'idée de jouer le rôle du diable, et qu'il jeta à ces soldats une poignée de sequins. Ce qui est sûr, c'est qu'il avait semé des sequins sur le plancher de sa chambre, et qu'il en sema aussi sur la plate-forme dans son trajet de la tour Farnèse au parapet, afin de se donner la chance de distraire les soldats qui auraient pu se mettre à le poursuivre. »

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