Je ne m’en suis rendu compte qu’en l’écrivant.
Ça fait jeune d’écrire « manip » au lieu de « manipulation ». Et, au-delà de faire jeune, cela fait un peu moins complotiste aussi. Je veux dire, mettre en gros, en titre de post « Attention manipulation », remémore aux plus jeunes d’entre nous -mais pas trop- le défunt magazine Facteur-X. Qui s’occupait à l’époque d’X-Files de tout ce qui touchait le paranormal et donc, forcément, des mensonges de nos gouvernements.
« Attention manipulation » résonne donc comme une manipulation supplémentaire.
Tandis que « Attention manip », c’est citoyen, c’est concerné. C’est du débusquage de rumeur, de la traque aux mensonges.
Mais de la traque en passant. Légère. Comme on peut faire une vidéo pour montrer la manip’ pour paramétrer son pare-feu windows par exemple. Personne ne songerait à parler, à parler de « manipulation » sur Youtube pour configurer un pare-feu windows. Non, ce serait trop lourd. Pas assez…
Casual.
Autrement dit de la traque non-systématique. Non, c’est vraiment incident. D’ailleurs, c’est après que des centaines (si, si) de personnes aient réclamé l’expertise du maître qu’Eolas s’est enfin penché sur la question de l’IPJ et de Joël Censier. Sinon, vous pensez bien que le maître a d’autres choses à faire -et donc qu’il n’est pas un bloggeur paranoïaque et psychotique.
Quant à moi je n’ai pas ce problème d’ego.
Ni de problème de vue.
Dans une lettre ouverte aux parlementaires, le pendant de l’IPJ à gauche, l’Observatoire International des Prisons (OIP) -que le maître n’osera jamais contredire publiquement- explique doctement qu’il est tout à fait inimaginable de construire d’autres prisons à celles déjà existantes.
Comment, vous dites-vous ébaubis, l’OIP se satisferait donc des conditions actuelles de détention en France ?
Bien sûr que non.
Au contraire.
L’OIP veut simplement moins de places de prison pour que moins de gens finissent enfermés dans celles-ci. Par là, l’OIP se trouve donc tout à fait favorable à une politique ayant pour objectif des taux d’occupation des cellules moindre et, dans le même temps, à une politique ne visant à créer aucune prison supplémentaire.
Pourquoi ? L’OIP avance deux raisons, l’une économique, une peine en prison coûte plus en effet cher qu’une peine en aménagée (telle que la surveillance électronique par exemple). Puis, deuxièmement, que la peine de prison est
contre-productive en termes de prévention de la récidive.
Concentrons-nous sur cette deuxième raison qui, en réalité, est la plus forte.
Les nouvelles prisons envisagées devraient être « dédiées aux condamnés pour courtes peines ne présentant pas de dangerosité particulière. Cette catégorie de détenus constitue aujourd’hui la majorité des personnes incarcérées, et la plupart des peines qui sont en attente d’exécution sont précisément des courtes peines » (N. Sarkozy, discours au centre pénitentiaire de Réau, 13 sept. 2011). Si ces condamnés ne présentent pas de « dangerosité particulière », il est permis de se demander pour quelles raisons ils doivent nécessairement purger leur peine en prison. Afin de mieux prévenir la récidive, toutes les études montrent qu’il est préférable d’exécuter ces peines en milieu ouvert. Les taux de récidive les plus élevés concernent les détenus qui ont purgé la totalité de leur peine en prison (63% de récidive dans les cinq ans). Les libérés conditionnels récidivent moins (39%), tout comme les bénéficiaires d’un autre aménagement de peine (55%) ou encore les condamnés à une peine alternative (45%).
Première question, de qui parle-t-on ? Quels sont ces détenus ne présentant pas de « dangerosité particulière » et que, pourtant, Nicolas Sarkozy incarcère en dépit du bon sens ?
Mais, au fait…
Nicolas Sarkozy ? Vraiment ? Est-ce Nicolas Sarkozy que l’on voit dans les cours d’assise occupant seul les bancs des jurés ?
Est-ce Nicolas Sarkozy qui siège seul au tribunal correctionnel ?
Est-ce que Nicolas Sarkozy serait le seul Juge d’Application des Peines de France (et en serait-il un d’ailleurs) ?
Je croyais qu’il avait une formation d’avocat.
Et qu’est-ce que cela signifie vraiment, « dangerosité particulière » ?
Est-ce pour signaler, comme Nicolas Sarkozy le dit plus loin dans le discours tronqué par l’OIP, qu’il existe une distinction entre « le récidiviste condamné à une lourde peine et un primo délinquant condamné à quelques mois de prison » ? Mais est-ce parce que le primo-délinquant n’est condamné que, disons, à quelques mois de prison, qu’il n’a pas commis un acte méritant une peine d’emprisonnement ? Est-ce que se trouver, rêvons, un jour en capacité de séparer, avec de nouvelles prisons, le primo-délinquant et le criminel récidiviste n’est pas une idée dont il faudrait se réjouir et qui, pourquoi pas, pourrait avoir des effets en matière de récidive ?
Enfin, est-ce que par « dangerosité particulière » il ne parle pas de ces détenus présentant des troubles psychiatriques (ce qui n’empêche pas qu’ils puissent être accessibles à une sanction pénale) et présentant un danger pour les surveillants, c’est à dire précisément ceux à qui il s’adresse dans ce discours ?
Hmmmmmm ?
Fichtre, je crains comprendre de tout cela que l’OIP voudrait que celui qui fout sur la gueule d’un petit vieux pour lui taper sa carte bleue ne fasse pas de prison.
Mais au lieu de le dire clairement et d’assumer, l’OIP parle de Sarkozy qui incarcérerait des détenus « non dangereux ».
On a l’honnêteté qu’on peut.
Bref, la manip’ de l’OIP sur ce sujet est tellement évidente que je veux rapidement en arriver à la question centrale, la question de la récidive, de la prison et de la réinsertion. Ou, autrement dit, est-ce que des mesures de réinsertion autres que la prison, la prison et la prison entraînent une réduction du taux de récidive ?
Les chiffres fournis par l’OIP semblent l’affirmer clairement.
Ainsi, 63% des détenus ayant effectué l’intégralité de leur peine finissent par récidiver tandis que ceux ayant bénéficié d’une libération conditionnelle ne sont que 39%.
Ces chiffres viennent d’un rapport de A.Kensey et A.Benaouda, « Les risques de récidive des sortants de prison – Une nouvelle évaluation », cahiers d’études pénitentiaires et criminologiques, DAP/PMJ5, mai 2011 et disponible ici.
Et, quand on prend la peine de lire ce court rapport, on s’aperçoit d’une chose, ces chiffres ne signifient rien de ce qu’on veut leur faire dire.
Non pas que ces deux chercheurs n’aient pas fait leur travail.
Mais il est tout simplement impossible de conclure d’un tel rapport que la peine de prison est contre-productive en matière de récidive.
Le chiffre brut de 63% ne considère en effet ni pourquoi le délinquant ou criminel est recondamné, ni pourquoi il est parti en prison en premier lieu ni pourquoi il a été décidé de ne pas lui accorder d’aménagement de peine…
Est-ce que ce chiffre de récidive après avoir purgé l’intégralité de la peine n’est pas plutôt significatif d’une dangerosité particulière, dangerosité repérée par l’institution judiciaire ou pénitentiaire et ayant conduit à ce qu’on refuse à ces détenus une remise de peine ?
Mystère.
On peut toutefois le présumer.
On peut également présumer que quelqu’un ne bénéficiant pas d’un aménagement de peine parce qu’il fait peur au JAP et à ses surveillants soit quelqu’un dont la nature (oh le vilain mot !) puisse le pousser à récidiver une fois sorti et que c’est justement pour éviter ça le plus longtemps possible qu’il est maintenu en détention.
D’ailleurs, les auteurs du rapport le disent noir sur blanc dans celui-ci,
L’effet de l’aménagement de la peine à la sortie est quant à lui bien confirmé. Mais ces résultats n’indiquent pas forcément un lien de causalité. Si le suivi à la libération a probablement des effets en lui-même, la sélection des libérés (par eux-mêmes ou par l’autorité judiciaire) a des conséquences qui ne sont pas épuisées par le contrôle des facteurs renseignés dans l’enquête. Il est normal de penser que cette sélection favorise, toutes choses égales par ailleurs, ceux dont le risque de récidive est évalué au plus bas – par exemple, les personnes ayant fait preuve de bons comportements en détention, ou ayant un projet particulièrement solide de réinsertion, éléments que nous n’observons pas dans ces données.
Autrement dit, les chiffres présentés par l’OIP sont bourrés de biais statistiques (il y en a d’autres mis en évidence dans le rapport sur ce sujet précis). De biais repérés par les auteurs du rapport eux-mêmes. Cela ne signifie pas, encore une fois, que l’étude ne dit rien, mais elle ne dit pas ce que l’OIP veut lui faire dire.
Ce que, à titre tout à fait personnel, je comprends moi de cette étude, ce que j’apprends plutôt, c’est le très fort taux de libération conditionnelle dans les cas les plus graves, tels les crimes comme les homicides volontaires ou les viols. Il s’agit même de l’aménagement de peine privilégié dans leur cas.
Maintenant, tâchons aussi de ne pas faire comme l’OIP et de parler un langage de vérité. Ainsi, disons le clairement, une réduction de la possibilité pour le JAP de tricoter les décisions rendues et une possibilité accrue pour les jurés d’associer dans les faits une plus longue peine de sûreté aux personnes qu’ils condamnent, tout cela donc, se fait au détriment de la réinsertion. S’il n’y a pas de lien statistique ou mathématique démontré entre durée et mode de la peine accomplie et taux de récidive, chacun comprend bien par contre qu’une application d’une sorte de principe de précaution pour limiter le risque de récidive ne peut se faire qu’au détriment de la cohorte de détenus qui ne récidiveront jamais.
Maintenant ce n’est pas à moi d’en juger. Ce doit être au peuple français. Tout ce que je souhaite, c’est qu’on laisse un jury en décider et personnaliser la peine comme ils le jugent bon avec ces données en tête.
C’est leur responsabilité.
Et le rôle de la justice, si elle tient à conserver le principe de personnalisation des peines, devrait être de respecter au maximum leur décision.
Car la décision du peuple est la seule totalement légitime.
Cette pétition ne pouvait arriver qu’en France, le seul pays au monde dont la fête nationale célèbre l’ouverture d’une prison.
Sinon, quelqu’un sait qui finance l’OIP ?
vous vous trompez (…mais pas de beaucoup), officiellement le 14 juillet célèbre la fête de la fédération .
Et qui elle même tombait un 14 juillet pour célébrer quoi ? Hum ?…
Au chapitre des subventions je vois des régions, la ville de Lyon, le Sidaction, la fondation Abbé Pierre, Vinci, etc et d’autres organismes publics dont je ne peux distinguer le nom.
Vinci n’offre pas que des putes aux maçons du Nord si je comprends bien! Grand luxe messieurs…des intérêts communs peut être?
j’avais donc raison de penser qu’on finance les gens qui font libérer les récidivistes qui agresseront les petites vieilles devant le distribanque
vous avez écrit « dons et subventions »
d’où…..
subvention ça dit bien ce que ça dit , hein
reste à déterminer quelle est la part du financement public ( qui est avant tout de l’argent privé)dans ce financement pour se sentir responsable à la prochaine bavure d’un libéré
pas qu’on se sente moins concerné si ces braves abolitionnistes ne fonctionnaient qu’avec leurs cotisations….
@ Blueberry,
Vous mélangez un peu tout on dirait.
D’abord, l’OIP n’est pas le pendant à gauche de l’IPJ: même si les deux associations font du lobbying en matière pénale, elles ne le font pas du tout de la même façon. La première est une ONG alors que la seconde est plutôt pro-gouvernementale et représente l’aile dure pro-répressive de l’opinion publique. L’IPJ, bien qu’officiellement apolitique, est en pratique le relais des « faucons » de l’UMP et du FN auprès du parlement, surtout, et du gouvernement dans une moindre mesure.
L’OIP, de son côté, a une autre vocation: forcer l’Etat à respecter les conventions internationales que la France a signées en matière carcérale. Cette ONG ne cherche pas tant à imposer un droit « gauchiste » ou « gauchisant » à l’Etat que, plus simplement, lui rappeler le droit déjà existant et qu’on ne parvient pas à appliquer faute de moyens ou de volonté politique adéquate.
Ce n’est pas tout à fait la même chose.
Contrairement à ce que vous semblez penser, l’OIP ne fait pas partie de ce courant très minoritaire qui, dans la criminologie, considère que l’emprisonnement est dépassé et fait plus de mal que de bien. L’OIP considère que l’emprisonnement peut être un bien, mais doit rester subsidiaire, dans la mesure du possible. Elle appartient à ce courant assez majoritaire qui estime qu’on doit rechercher des mesures alternatives.
Sur le fond, vous faites dire à l’OIP mais aussi à l’étude que vous mentionnez ce qu’elles ne disent pas.
L’OIP rappelle simplement aux parlementaires qu’il n’est pas forcément opportun de construire de nouvelles prisons pour y mettre des condamnés à des peines courtes en période de disette budgétaire, alors que par ailleurs l’aménagement des peines donne globalement de meilleurs résultats en termes de prévention de la récidive.
C’est une argumentation qui se tient, sachant qu’avec un budget de 7+ milliards d’euros réparti grosso modo entre une moitié pour la justice et l’autre pour l’administration pénitentiaire, ce que vous donnez à la prison, vous le retirez au juge. Il n’y a pas de miracle…
Pourquoi construire encore de nouvelles prisons (25.000 places supplémentaires) alors qu’on arrive pas à gérer correctement le parc actuel? demande t-elle en substance.
En fait, c’est une éternelle question de stratégie pénale: on blinde sur les prisons ou on blinde sur la prévention?
Pour trancher cette question de façon froide et rationnelle, il faut savoir que l’exemple américain a montré qu’une politique pénale dite du « zéro tolérance » peut conduire à un quintuplement de la population carcérale en une génération: en France, vous prenez la population carcérale actuelle, soit à peu près 65.000 personnes et vous la multipliez par 5, soit 325.000 personnes, et vous vous projetez en 2035-37, par là.
Ca, il faut bien le dire, c’est un scénario catastrophe parce que ça suppose un rythme de construction annuelle de nouvelles places qu’on ne peut pas tenir et une inflation de la taille de l’appareil répressif police-justice qu’on ne peut budgéter dans le même délais, en raison des projections de faible croissance à venir et surtout du remboursement de la dette publique (les plans d’amortissement les plus optimistes courent sur la même période et ne laissent pas de place à une telle dépense).
On est donc obligé d’être intelligent et de faire les bons choix stratégiques. L’engagement d’une politique de construction de nouvelles places pour les courtes peines parait de ce point de vue complètement décalé: c’est vraiment le truc dont on a le moins besoin et qui coûte cher.
Cela dit, on peut aussi faire un choix en morale et dire que même les courtes peines doivent aller en prison. Mais alors, il faut prendre conscience que notre avis d’imposition n’aura pas le même montant.
Autre donnée à prendre en compte: le retour sur investissement d’une politique pénale, c’est au minimum 10 ans. Vous prenez une décision en matière pénale maintenant, vous en mesurez précisément les résultats 10 ans plus tard. Ca ne facilite évidemment pas la gouvernance…
Quant à cette étude, qu’est-ce qu’elle dit?
Elle dit dans le fond une chose assez simple: on sait que ça marche (l’aménagement de peine) mais on ne sait pas pourquoi ça marche.
Il y a bien un effet positif sur la récidive, mais d’autres facteurs pouvant entrer en ligne de compte, on ne peut pas établir un lien de causalité précis entre telle mesure aménagement de peine et telle catégorie de condamnés.
Il faut bien garder à l’esprit que les mesures d’aménagement de peine restent minoritaires (20% des sortants) et qu’en fait cette étude ne vise pas à poser le problème de la récidive en termes politiques, comme vous le faites, mais à évaluer une autre question.
Vous, vous avez une approche politique du truc (c’est pas un reproche, c’est juste une autre façon de voir): l’idée que la prison soit « contreproductive » vous dérange, donc vous combattez tout ce qui peut aller dans ce sens, ce qui est votre droit le plus strict.
Mais en fait, cette étude a un autre objet: la question est de savoir si le potentiel de sortants qui ne fait pas l’objet d’aménagement de peine, soit 80% de la cohorte, est un « gisement » intéressant pour améliorer le taux non récidive.
La question est toute simple: peut on faire baisser la récidive en augmentant le taux des sortants faisant l’objet d’un aménagement de leur peine, mettons en passant de 20% à 30% par exemple?
Ce qui amène à d’autres questions du type: peut on sélectionner les condamnés les plus « rentables » en termes de non récidive selon des critères et si oui, lesquels?
En fait c’est une question technique qui est assez loin de vos préoccupations morales et politiques.
Juste une dernière précision: plus on met de la morale et de la politique dans l’évaluation technique de la stratégie pénale, plus on s’enferme dans le scénario catastrophe. L’idéologie fait faire des conneries, elle se comporte comme un bêta-bloquant de la stratégie.
Par exemple, les peines plancher ont été décidées pour des raisons idéologiques (qui peuvent être moralement justes, là n’est pas le problème) mais leurs incidences sur le système n’ont pas été mesurées.
Ca peut paraître extraordinaire, mais au jour d’aujourd’hui on ne sait pas ce qu’on y gagne ni ce qu’on y perd. Pourtant c’était une mesure phare…
Ce commentaire est magnifique. Et en vérité je suis complètement d’accord avec vous, évacuons la morale et autres billevesées, et concentrons nous sur la froide rationalité.
Vous l’avez dit vous même, nous sommes en période de disette budgétaire, le budget de la justice ne pourra pas suivre l’inflation d’incarcérations, alors je propose – et sans doute que vous me suivrez – qu’on remette les détenus au travail forcé. Sus de la morale, de la politique et des bons sentiments, juste de la rationalité économique. Un détenu coûte, alors pourquoi ne pas multiplier toutes les durées d’incarcération par deux, tous les mettre au travail forcé, et éponger notre dette publique avec les méchants ? C’est froid, rationnel, logique. Et puis cela a déjà été expérimenté pendant plus de 10 ans en Chine ; on signera donc une convention internationale avec la Chine. Tous les éléments sont réunis pour que cette mesure soit adoptée et que l’OIP la soutienne.
Sinon j’ai trouvé votre éristique quelque peu maladroite, trop voyante. Parce que commencer par nous expliquer que « le retour sur investissement d’une politique pénale, c’est au minimum 10 ans.Vous prenez une décision en matière pénale maintenant, vous en mesurez précisément les résultats 10 ans plus tard. », puis reprocher à Sarkozy « les peines plancher » dont « l’incidence sur le système n’ont pas été mesurée. », c’est tout de même très grossier.
Et pour finir la seule chose que prouve les taux de récidive des libérations conditionnelles, c’est que les détenus que l’institution judiciaire considère comme les moins dangereux récidivent moins que ceux qu’elle considère comme plus dangereux ; donc que l’institution ne fait pas si mal son travail. Cela ne dit rien de plus.
@ Vae Victis
Vous trouvez mon éristique trop voyante, mais fallait-il que je dissimule un point de vue, qui n’est manifestement pas le vôtre, sous les apparences d’un accord qui n’aurait été que de pure forme – et très certainement hypocrite de ma part?
Soit on veut de la controverse, soit on en veut pas. Sur la forme, justement, j’ai été très raisonnable. Si vous aviez été un poil plus méchant, vous auriez pu dire que ma fausse courtoisie frisait l’obséquiosité fielleuse.
Sans avoir à verser dans l’invective, je peux être plus net, si vous le souhaitez: Blueberry commet à mon sens des erreurs de raisonnement par pure orientation intellectuelle. Le mieux est encore de le lui dire.
Pour les besoins de sa cause, il traite de façon similaire des choses qui ne le sont pas (l’IPJ et l’OIP) déformant au passage l’objet social de cette association; il se focalise sur le contenu de la lettre envoyée aux parlementaires sans la réintroduire dans son contexte, et pour finir, se méprend sur les conclusions de l’étude qu’il mentionne.
C’est beaucoup, tout de même, pour quelqu’un qui prétend intervenir dans la rubrique « droit » d’un blog.
Cela dit, il a le droit C’est son opinion, c’est très bien et ça me va. Puisqu’il s’est donné la peine de la faire connaître, il ne m’a pas paru outrageusement offensant de lui faire connaitre la mienne.
Pour ce qui est de votre réponse, je suis assez réservé. J’observe tout d’abord que vous la tournez en ridicule en prolongeant ma pensée dans une direction absurde où, contrairement à vos prévisions, je ne vous suivrai pas. C’est votre premier paragraphe après l’intro.
Le second n’est qu’une citation de ma prose, qui se termine par un jugement de valeur de votre part (c’est dites vous « grossier »).
Je suppose que, comme les vieux moteurs diesel, vous avez besoin de chauffer pour produire le meilleur de vous-même.
Hélas, votre dernier paragraphe n’a apporté aucune confirmation de ce qui ne restera donc qu’une hypothèse: là, vous me balancez ce qu’on appelle l’argument d’autorité.
(le truc qui prétend mettre fin à une controverse, trancher un litige, vider un contentieux non pas par l’élaboration d’une réflexion logique, mais par l’énonciation ex cathedra d’une grande vérité)
Je veux bien, si ça vous fait plaisir. Mais c’est tout de même un peu court.