Cathophobie, ça suffit ! Hurlent les uns. Homophobie, ça suffit ! Beuglent alors les autres qui enchaînent sur un autre cri du cœur,
Assez, assez de cette société qui ne respecte pas les trans’, les gouines et les pédés !
Et ce même s’ils sont désormais obligés de s’embrasser devant les églises les plus fréquentées pour ressentir encore -et sans risques- le petit frisson de la dissidence avec cette même société qui, pour le reste, reprend tous leurs codes, les digèrent et les recrachent à l’intention des hétérosexuels.
Le catholicisme imprègne bien plus profondément la société française mais les catholiques, finalement, ne demandent pas autre chose que ce même respect pour leur paroisse quand on leur donne la parole.
Il faudra donc le marteler.
Le respect n’existe pas.
Et s’il existe, moi, je n’en veux pas. Le respect, c’est un truc pour amateurs de vivre ensemble. C’est un slogan pour jeunes des banlieue. La France du respect c’est la France de la burqa, celle qui veut l’interdire et celle qui ne veut pas. C’est la France a minima. C’est la France où on ferme consciencieusement sa gueule pour éviter d’avoir des problèmes avec l’autre France, celle de Diam’s.
Il faut aujourd’hui respecter les opinions des autres. C’est à dire non pas les entendre, mais les entendre et leur accorder une part de vérité aussi grande que celle que vous accordez à vos propres opinions. Du moins en principe. En principe parce qu’il existe une exception. Lorsque l’opinion est exprimée sans, dit-on, justement prendre en compte le respect. On peut s’exprimer autant qu’on le veut tant qu’on veille bien à ne pas dire grand chose qui heurte qui que ce soit. Qu’il s’agisse de la couleur de peau des trafiquants à la figure d’un dirigeant socialiste, voilà autant d’expressions coupables, les fameux dérapages, marques d’irrespect. Et pas de liberté pour les ennemis de la liberté n’est-ce pas ? Car ce qui menace la liberté, les libertés comme on dit aujourd’hui, c’est l’intolérance.
Du côté des catholiques comme des militants homosexuels, étrangement, on tombe au moins d’accord là-dessus. Les deux camps s’accusent mutuellement d’extrémisme. Tandis que ceux qui veulent apparaitre comme des modérés, aussi bien d’un côté que de l’autre, s’empressent de dénoncer les individus ou les factions les moins ouvertes dans leur camp.
Alors même que le chemin dans lequel nous pourrions autrement nous épanouir est celui des phobies, de l’injustice et des discriminations.
Devons-nous craindre la cathophobie de trois homosexuels et de deux lesbiennes alors que l’existence de celle-ci nous offre les joies de l’islamophobie pour des millions de pratiquants de cette religion d’amour et de paix bien connue ?
Je demande à chacun de faire son choix en conscience.
Précisons que « il faut lire » est une formule rhétorique. Erronée.
J’aime particulièrement ce commentaire là : « Aujourd’hui, j’ai plus honte d’etre catholique que d’etre homo« . ^^
C’est normal qu’il ait honte. « Nous proclamons un message qui nous condamne. » (Tertullien) Le christianisme s’accommode mal de quelque fierté que ce soit, fût-elle homosexuelle. Cette personne devrait peut-être faire un examen de conscience.
« Aujourd’hui, j’ai plus honte d’etre catholique que d’etre homo » .
Et bien qu’il aille se faire enculer ! Hu hu hu hu !
J’ai ri. ^^
Lumineux.
« La tolérance, c’est la charité de l’intelligence »….
Non, la « charité » vient du coeur, pas de la « solidarité » ou autres conneries.
La tolérance n’est pas la charité de l’intelligence, seulement le produit de son engourdissement…
« Devons-nous craindre la cathophobie de trois homosexuels et de deux lesbiennes alors que l’existence de celle-ci nous offre les joies de l’islamophobie pour des millions de pratiquants de cette religion d’amour et de paix bien connue ? »
Bonne question.
A propos de respect, il faut relever le quiproquo volontaire. « Respect », pour les FDS est quasi synomyme de tolérance et d’ouverture. Je respecte l’autre, l’Islam, la planète etc.
Pour les nouveaux Français le « respect » est l’habilité à se faire craindre. Elle n’est absolumment pas donnée à tout le monde : il faut mériter le respect, soit par une attitude digne et réservée (les filles), une ferveur religieuse et une virilité ne craignant pas l’utilisation de la violence physique.
Il ne s’agit pas du tout de la même chose.
Vous avez raison, il ne s’agit pas de la même chose. Mais, pourtant, il s’agit quand même de la même chose. On est d’autant plus tolérant et ouvert à l’Autre que celui-ci se fait craindre et s’impose.