Vous vous demandez ce qui ne va pas dans le monde ? C’est que vous assistez aujourd’hui à l’explosion de la croyance dans le non causé et l’immérité. Tous vos gangs de mystiques de l’esprit et de mystiques du muscle se disputent farouchement le pouvoir de vous gouverner, en grognant que l’amour est la solution à tous vos problèmes spirituels et que le fouet est la solution à tous vos problèmes matériels, vous qui avez renoncé à penser. »
« Quels que soient les points sur lesquels ils s’opposent par ailleurs, tous vos moralistes se sont retrouvés sous l’étendard de la lutte contre l’intelligence et la raison humaines. Ce sont elles que leurs systèmes cherchaient à détruire. Désormais vous avez le choix de mourir ou d’apprendre que ce qui va contre la raison va contre la vie
Vous en saurez plus le 22 septembre avec « La Grève », traduction d’Atlas Shrugged en français, aux Belles Lettres, et vous aurez des informations plus précises chez Nicomaque.
Ma tendre épouse (qui bosse aux Editions Les Belles Lettres) a travaillé d’arrache-pied à la sortie de cette oeuvre. Elle l’a même lu il y a deux/trois mois de cela et ça l’a pas laissée indemne ! Apothéose en fin de livre : le discours de John Galt à lire impérativement… pour les flemmards.
http://incarnation.blogspirit.com/archive/2011/08/22/ayn-rand-is-back.html
Oui, je suis parfaitement d’accord : c’est une lecture qui ne laisse personne indifférent.Certainement pas, comme le suggère Rosco sur un autre fil, une lecture pour un monde idéel. Ce roman touche à la réalité des choses avec d’hallucinantes concordances avec des faits actuels. J’avais déjà été très touchée par la lecture d’Anthem d’Ayn Rand, puis la Source vive et maintenant Atlas Shrugged (La Grève).
Mais j’ai fait l’inverse : j’ai pratiquement tout lu …sauf le discours de Galt!^^ (je vais le faire)
Et la couverture, toute en gris métal (le « Rearden Metal » pour ceux qui ont lu) est superbe.
Il y a deux mouvements qui s’opposent aujourd’hui :
– celui du matérialisme/capitalisme, engendré toujours plus de choses en créant des boucles infinies. La croissance et le progrès avant tout.
– l’anti-capitalisme, celui qui te dis que tu vis une existence médiocre car tu es esclave des choses que tu possèdes, de tes désirs tertiaires qui sont de consommer ton temps.
On aime à croire que la deuxième idéologie nous rendra libre ; mais que nenni, comme deux religions distinctes, elles nous amènent toutes à croire que l’autre est mauvaise et elle bonne. Quand on y pense, aucune des deux n’a raison. De toute façon, de Nietzsche à Kant en passant par Hegel, ils ont tous démontrés que l’Homme n’est pas libre. Alors quitte à être prisonnier de quelque chose, autant choisir de quoi, non ?
Cette idéologie puante qui arrive à nous faire croire que céder nos désirs au capitalisme de masse est la pire chose au monde n’est pas meilleure que celle qu’elle critique.
Comme toute idéologie, elle fera son temps. Comme tout courant de pensée, elle mourra lorsque les gens s’en lasseront. Lorsque le peuple se rendra compte qu’il n’y a pas de vérité absolue dans cet Univers.
Ce qui est sûr en revanche, c’est que l’Homme est pris au piège de ses désirs et des désirs des autres. Maintenant à savoir comment ils les assouvis, c’est un détail de l’Histoire.
Le second mouvement est engendré par le capitalisme, comme ces réflexions existentielles. Dans un Etat hostile au capitalisme seule une faible minorité peut les envisager, car le reste de la population – n’ayant pas satisfait ses premiers besoins vitaux – s’échine à produire pour manger.
On voit donc que le capitalisme et l’anti-capitalisme ne sont pas sur un pied d’égalité, mais que le second est l’exutoire de gens qui s’ennuient et qui n’ont pas l’intelligence nécessaire pour occuper leur vide existentiel. Situation que crée le capitalisme en créant l’abondance.
Quand on a le ventre plein et qu’on s’ennuie, cela signifie qu’on est malheureux. Se venger sur les autres est une réaction naturelle même si mesquine. C’est l’essence de l’anti-capitalisme.
Quand on est intelligent, on sait que le capitalisme est un fabuleux outil qui permet de passer sa vie à autre chose qu’à la gagner, et qu’il permet de faire des choses intéressantes de sa vie.
« On voit donc que le capitalisme et l’anti-capitalisme ne sont pas sur un pied d’égalité, mais que le second est l’exutoire de gens qui s’ennuient et qui n’ont pas l’intelligence nécessaire pour occuper leur vide existentiel »
« Quand on est intelligent, on sait que le capitalisme est un fabuleux outil qui permet de passer sa vie à autre chose qu’à la gagner, et qu’il permet de faire des choses intéressantes de sa vie. »
C’est exactement ça!
l’anticapitaliste, le décroissant est avant tout un type qui n’est pas fait pour penser et qui a le mahleur de vivre dans un système qui laisse tous le loisir de penser.
Aussi, il appelle de ses voeux soit moins de consommation, de la décroissance, c’est à dire un retour à la misère d’avant, quand on avait pas le temps de se poser ces questions-là, soit plus de culture et/ou plus religion dans la cité, à l’Ecole, dans les médias…
Bref, qu’on n’est plus le temps de penser où que l’on nous dise quoi penser (quoi répéter).
Ca n’a jamais été aussi facile d’aller dans les bibliothèquues et se cultiver. Alors de quoi se plaignent ceux qui dénoncent « le cerveau disponible vendu à Coca-Cola »? Qu’on ne leur dise pas ce qu’il faut lire et ce qu’il faut penser, c’est à dire en réalité, qu’on les délivre de la corvée de lire et de penser vraiment.
» Ca n’a jamais été aussi facile d’aller dans les bibliothèquues et se cultiver. Alors de quoi se plaignent ceux qui dénoncent « le cerveau disponible vendu à Coca-Cola »? »
Vous faîte comme si les formidables facilités d’accès aux sources de culture avaient augmentés le niveau pour qui que ce soit.
Non c’est justement le problème.
Les décroissants exercent des professions du public ou du para-public, genre instituteurs un peu frottés de culture, mais s’ennuyant tout de même beaucoup à cause de leur trop de temps libre qui les obsède, et de leur incapacité à trouver une occupation intéressante. Ils finissent par se retrouver entre-eux pour emmerder le monde alentour et passer leur ennui.
« Vous faîte comme si les formidables facilités d’accès aux sources de culture avaient augmentés le niveau pour qui que ce soit. »
?
« l’anticapitaliste, le décroissant est avant tout un type qui n’est pas fait pour penser et qui a le mahleur de vivre dans un système qui laisse tous le loisir de penser »
Mine de rien, c’est une sacrée critique du capitalisme, ça. Si, comme XP, on pense que la majorité des gens n’est pas faite pour lire et penser, on comprend que le système capi soit un enfer pour la majorité. Hihi.
Oui, c’est vrai dans un sens^^
Mais le problème, c’est que le capitalisme teinté de castrisme. D’un côté, on est libre de penser, d’entreprendre, de penser, et puis de l’autre, on met des hauts-parleurs dans les ateliers, comme Castro. En l’occurence, on fait faire de la philo aux élèves de terminale, on les incite à participer à des forums citoyens…
L’homme-masse qui n’est pas animé par la prétention d’aller au Théatre et de faire de la philosophie, il ne s’ennuie pas, entre bowling, le pastis et le araoké.
L’ennui, c’est que l’homme masse, on l’a enfermé dans une bibliothèque… Interdiction de sortir… Vous imagigez l’enfer?
Prenez un exemple récent ici, Jacques de Guillebon. C’est l’homme-masse qui lu Bernanos. Comme il n’est pas fait pour ça, il l’a appris par coeur comme s’il étudiait des sourates, puis il a appris à parler en Bernanos… Mais au bout d’un moment, c’est fait… Alors il s’ennuie et cherche à emmerder de le monde avec la decroissance.
« Mais le problème, c’est le capitalisme teinté de castrisme »
Oui-da. Mais castrisme mis à part, il reste que la société capitaliste ne peut éviter de créer ces bonhommes. VV ne dit pas autre chose plus haut. Par exemple, dans cette société, tous les parents veulent – et peuvent se permettre – que leurs enfants fassent des études supérieures. Et le capitalisme ne censurant aucun courant de pensée, ça crééra nécessairement des GVD anti-capi (même à l’état résiduel : le type qui a abandonné tôt les études mais a un avis sur tout).
Pour aller (plus) droit au but : le capitalisme est peut-être le système qui donne la plus grande marge de manoeuvre aux emmerdeurs, finalement. La question est : cet emmerdement reste-t-il confiné au domaine de la parlotte, ou peut-il finir par devenir « opérationnel » et à casser le système ?
Au fait, XP, vous faites un tabac sur le forum des tarés réacs les plus drôles du net :
http://leplusgrandforum.forumgratuit.tv/viewtopic.php?f=5&t=5800
Ah oui, c’est sympa.
Bon, il y en a un qui dit que mon dernier billet est mal écrit pour une fois, et un autre répond qu’il n’est pas d’accord, qu’il sont souvent plombés par un style lourdingue.
Ils n’ont tort ni l’un ni l’autre. Mais j’ai une excuse:la flemme. Et puis on est sur le net, alors je me dis que je pourrais toujours remanier un jour ou l’autre, quand j’aurais deux minutes. Oui je sais, c’est mal.
« Bon, il y en a un qui dit que mon dernier billet est mal écrit pour une fois, et un autre répond qu’il n’est pas d’accord, qu’il sont souvent plombés par un style lourdingue »
Ahaha ! Je vous attendais là^^
De la merde en barre, ce libertarisme individualiste.
Si en face tu trouves du compact, t’es mort, avec tes belles théories.
Aussi stupide que le communisme, mais dans l’autre sens.
Ce n’est stupide que si on prend le point de départ pour l’arrivée.
Rigolo :
http://lepamphletaire.blogspot.com/2011/09/ayn-rand-est-une-sociopathe.html