Autant le dire d’emblée. Dominique Strauss Kahn se sort de cette affaire de viol pour deux mauvaises raisons. Sa célébrité et sa richesse. Certains me répondront que c’est peut-être sa célébrité et sa richesse qui l’ont envoyé là-dedans en premier lieu.
Malheureusement, depuis trois mois maintenant, on apprend quasiment chaque jour que tel n’est sans doute pas le cas.
Quoiqu’il en soit, sans sa richesse et sa célébrité, la vie de Nafissatou Diallo n’aurait jamais été passée sous crible avec autant de célérité et de minutie. Et ses mensonges passés seraient restés inconnus.
On me rétorquera que produire une enquête complète et minutieuse devrait être la règle et qu’il est malvenu de reprocher cela à la justice américaine. Et je serais d’accord. Non, sa richesse et sa célébrité jouent à un tout autre niveau.
DSK, s’il n’avait pas été un homme puissant, aurait peut-être passé plusieurs années en prison en France pour agression sexuelle ou viol. Aux Etats-Unis, s’il n’avait été patron du FMI mais d’une papeterie locale, il serait sans doute déjà tombé, a minima, pour harcèlement sexuel.
Autant dire qu’aux mensonges de la première aurait répondu le casier particulièrement chargé du second.
Autant dire que le procès aurait alors été particulièrement jouable.
Mais Dominique Strauss Kahn se trouve être un homme riche et puissant.
On m’expliquera qu’il est irréaliste de faire comme si DSK n’était ni riche, ni puissant. Ne serais-ce que parce que Nafissatou Diallo n’aurait pas eu de raison de mentir sur une agression sexuelle si elle n’avait pas identifié sa cible comme étant riche et célèbre. Cela est vrai. Mais c’est, là encore, oublier la possibilité, qui n’est pas mince, que le casier de DSK résonne vide à cause de sa richesse et de sa célébrité. Or, un casier chargé aurait rendu les accusations de la plaignante formidablement plus solides. Et, soyons clair, les éléments s’accumulant contre DSK ont tendance à former l’image d’un homme qui ressemble plus à un multirécidiviste qui se pense invincible parce qu’il a toujours échappé à la sanction (grâce à sa richesse, sa puissance, sa célébrité) qu’à un honnête homme qui ne comprend pas ce qui lui tombe sur la gueule.
L’accusation de Nafissatou Diallo est crédible. Personne ne peut prétendre le contraire sérieusement. Mais pour le procureur elle ne passerait probablement pas le doute raisonnable.
Il faudrait donc en rester avec l’idée que cette femme de chambre, en l’espace de sept à neuf minutes, s’est brusquement donnée à DSK, qui, cela tombe bien, en avait envie.
Ce qui pose deux problèmes.
Pour résoudre le premier problème, celui de l’envie de DSK, il est raisonnable, d’après ce que nous avons appris depuis trois mois, de considérer qu’il a envie tout le temps.
Et, le laps de temps faisant foi, on peut même dire qu’il est constamment au bord de l’éjaculation. Je dis cela pour les femmes qui croiseront la route de DSK désormais. Sachez qu’il n’est qu’à quelques petites minutes de vous éjaculer dessus. Ce n’est donc pas le moment de trébucher et de vous fouler une cheville.
Concernant le deuxième problème et étant donné que DSK n’est pas forcément le plus bel homme de la planète et étant donné la nature de la relation sexuelle, il convient de considérer que la brusque excitation de la femme de chambre soit liée à une célébrité et une importance qu’il aurait revendiqué. Pourquoi pas. On sait que cela plaît à certaines femmes. Plus spécifiquement les femmes journalistes. Mais pourquoi pas les femmes de chambre ?
Néanmoins, il nous faut alors consacrer l’idée que Nafissatou Diallo tombe sous le charme de l’auto-proclamé célèbre et puissant DSK en moins de neuf minutes, qu’elle lui fait durant ces neuf minutes une petite fellation les yeux béats d’admiration mais que, moins d’une demi-heure après, ses petits yeux doux se remplissent brusquement de haine et se plissent de duplicité lorsqu’elle le dénonce pour l’avoir agressée à sa direction.
Or, dans ce laps de temps entre les faits et la dénonciation, on lui aurait appris le nom et la fonction exacte de DSK selon certaines sources. Ainsi, en quelques minutes, aurait pu germer un plan diabolique. Elle se serait ensuite recroquevillée dans un coin et aurait joué la victime. Et cet étonnant machiavélisme de sa part serait crédible car elle aurait menti aux policiers avec aplomb sur son passé. Et qu’après avoir menti sur un viol pour obtenir sa demande d’asile, on peut mentir sur un viol pour obtenir deux ou trois sous afin d’agrémenter son quotidien de femme de chambre et de mère célibataire.
Et que ce n’est finalement que par une coïncidence incroyable que ce plan tombe sur un type qui a lui-même un passé relativement ténébreux dans ses rapports avec les femmes.
L’autre possibilité, c’est de considérer que Nafissatou Diallo savait très bien dans quelle chambre elle entrait ce jour-là. Qu’elle avait déjà son plan en tête. Celui de séduire DSK. Puis de l’accuser de viol. Afin de récupérer un beau paquet d’argent.
Pourquoi pas.
Absolument rien n’indique qu’elle savait sur qui elle allait tomber en cette matinée new-yorkaise, certaines preuves attesteraient précisément de l’inverse, mais pourquoi pas…
Mais, dans ce cas-là, toutes les incohérences que les semi-demeurés qui défendent DSK sperme et ongles se sont amusés à recenser apparaissent comme des erreurs grossières. On me dira que cette femme de chambre n’est qu’une femme de chambre, pas Arsène Lupin. Et qu’elle a peut-être sous-estimé le bordel que son accusation allait générer. Mais, si on part de l’idée que la femme de chambre n’est pas une manipulatrice de premier ordre, si on part de l’idée qu’elle n’est pas une bonne comédienne, pourquoi se complique-t-elle la vie ? Qu’elle ne pense pas que son coup de téléphone à un criminel soit écouté, très bien. Mais pourquoi ne va-t-elle pas, pile après son rapport sexuel avec DSK, le dénoncer ? Ce serait le plus logique. Le plus vu à la télé. Pourquoi va-t-elle prendre le temps de faire une autre chambre ?
Afin que ses accusations ne soient pas trop parfaites ? Qu’il y ait un peu de vie là-dedans ? Très bien. Mais dans ce cas, si elle a cette intelligence là, pourquoi le coup de téléphone en prison ? Elle n’aurait pas pensé être écoutée et qu’on allait par ce biais découvrir ses petits secrets ?
Oui, pourquoi pas, si on veut.
Je n’y crois pas une seconde pour ma part.
Je ne pense pas qu’on puisse y croire d’ailleurs.
Ni moi ni quiconque.
Quoiqu’il en soit, quoiqu’on en pense, je ne peux pas être d’accord avec l’idée que renoncer au procès était la seule solution. Que DSK ait de la marge pour s’en sortir, bien sûr, je ne disais pas l’inverse deux jours après les faits donc je ne vais pas changer d’avis maintenant. Mais il n’en demeure pas moins que, même s’il faut l’unanimité des jurés au-delà d’un doute raisonnable, l’affaire aurait pu être portée devant la justice sans être ridicule ou même sans être perdue d’avance. Et rien n’oblige le procureur a ne partir qu’avec la certitude absolue d’être vainqueur. Peut-être que, si l’accusé était moins célèbre et riche que DSK mais avec un niveau de doute équivalent à celui de cette affaire, le procureur se serait désisté. Ou pas. Je n’en sais rien.
Mais ce que je sais, c’est que lorsque l’accusé est riche, puissant et célèbre, c’est précisément le moment pour y aller. Car il aura les ressources pour se défendre. Car on prendra le temps d’aller au fond des choses. Parce que vivre dans un hôtel particulier dans New-York n’est pas si horrible que cela. Parce que le déni de justice n’est pas un facteur de paix sociale, particulièrement quand une affaire oppose un puissant à une moins que rien.
Que Nafissatou Diallo ait merdé en changeant plusieurs fois de versions sur plusieurs sujets et donc que son comportement entraine un non lieu au pénal, et bien… cela me semble tout à fait normal. Le raisonnement du procureur se tient. C’est triste pour elle mais elle est aussi responsable de son comportement devant les enquéteurs.
Pour autant, DSK l’a évidemment violé, est un violeur récidiviste et c’est ce qu’il faut retenir de cette affaire. On peut juste espérer que les soupirs dégueulasses de ses copains socialos à l’annonce du verdict finiront par leur péter à la gueule.
Je ne sais pas s’il faut qualifier cela de non-lieu. Je ne crois pas qu’il y ait équivalence. Peut-être que Me Blue peut nous éclairer.
Oui, c’est l’équivalent d’un « non-lieu » en droit romain (en France quoi) et au pénal (le non-lieu étant beaucoup plus intéressant qu’un simple « acquittement » où le doute persiste) et comme le « pénal emporte le civil, les DSK auraient dès lors une paix royale au pays de Chirac et de FM (comme dit Ségo, la dinde du Poitou)
Par contre, ce non-lieu (US) signifie que ça va douiller au civil : donnant-donnant au pays de Buffalo Bill hein ! Et le père et la mère DSK de vider leur porte-monnaie (des millions de dollars, mais ça on ne le saura pas de sitôt et je suis sûr que le petit peuple de Bercy cotisera…)
« Par contre, ce non-lieu (US) signifie que ça va douiller au civil »
Je me demande si revenu en France il ne va pas faire son possible pour ne pas être extradé ? Même un séisme ne semble pas lui interdire de récupérer son passeport ^^
http://www.lefigaro.fr/flash-actu/2011/08/23/97001-20110823FILWWW00613-dsk-recuperera-son-passeport-demain.php
Certes, mais quand il s’agit de récupérer du pognon, les Ricains ne s’embarrassent pas de papelards ou d’autres chicanes administratives à la con franchouillardes
Et quand je parle du petit peuple de Bercy qui cotisera pour cette « rançon », vous comprenez qui je vise, non ? (^^)
Pour être plus clair : l’indemnisation (royale) de la violée de chambre a été discrètement inscrite au budget de l’état français sans que le canard déchaîné, la cour des contes ou le peuple de Bercy (les contribuables) n’en sachent rien de rien. C’est ça la démocratie les mecs.
Et DSK sera ainsi président… ^^
Il serait intéressant de connaitre leur contrat de mariage. Parce que s’ils sont mariés sous le régime de la séparation de bien, il leur suffira de divorcer, et Diallo touchera ses 100 millions de Dollar en petites coupures de 300 dollars par mois…
Je ne vois pas en quoi un non-lieu serait justifié par le comportement de Diallo. Un viol de menteuse un peu conne, ça reste un viol.
XP l’écrit mieux que moi :
« le travail de la justice n’est pas(toujours) de déterminer si un accusé est coupable ou non, mais de déterminer s’il existe des preuves juridiques pour le condamner. Ce qui n’est pas la même chose. »
un rapport médical accablant existait, en l occurence.
Le travail de la justice n’est pas déterminer s’il existe des « preuves juridiques ». Le travail de la justice est d’être rendue. Et bien rendue. Et tout est subordonné à cela.
Ignatius, Blueb,
Ce qu’explique Cyrus Vance, c’est justement que le rapport médical n’est pas accabalant et peut correspondre à un acte sexuel « hatif ».
D’autre part, il se demande pourquoi N. Diallo a menti à plusieurs reprises sur plusieurs sujets après avoir pourtant prété serment. Elle a beau être une victime, elle est responsable d’aider les enquéteurs à mener leur enquète. La justice me semble donc ici etre bien rendue.
Si on ne savait pas de DSK qu’il était un harceleur régulier de femmes sans défense, s’il s’agissait de qqun sans passé de vicelard, on n’en discuterait même pas.
Et la décision de Cyrus Vance vient aussi du fait qu’il ne considère pas le passé de DSK dans sa décision.
Cette distinction entre le civil et le pénal me semble très judicieux.
Moi, comme tous les gens à peu près intelligents, je suis persuadé qu’il y a eu au minimum une tentataive d’agression sexuelle dans cette suite du Sofitel et que le membre du PS DSK est un multi-récidiviste.
Ceci-dit, compte tenu du profil de la plaignante, si j’étais juré et si j’avais donc la responsabilité de l’envoyer en taule pour 30 ans, je crois bien que je voterais non-coupable. Tout en enrageant de permettre à ce connard de pérorer… Puis je me dirais que la plainte au civil permet un bon équilibre….
Une loure condamnation au civil+les images de lui menotté+la fin de sa carrière, quoi qui s’est exactement passé dans la suite du Sofitel, c’est la cote maltaillée parfaite.
La justice américaine est rudement bien foutue
Tout à fait. C’est le syndrome Al Capone. Qu’il ait été acquitté en son temps démontre que la justice foncionnait très bien.
le travail de la justice n’est pas(toujours) de déterminer si un accusé est coupable ou non, mais de déterminer s’il existe des preuves juridiques pour le condamner. Ce qui n’est pas la même chose.
Avec le recul, on voit d’ailleurs quelle est l’utilité de montrer un accusé menotté:à ce lui et ses accusés ne puissent pas se livrer à un amalame entre inocence et présomption d’innocence, d’abord, et ensuite entre un abandon des poursuites et une reconnaissance d’innocence.
S’il a été arrêté, c’est que la justice l’a cru et le croit sans doute encore coupable, c’est la véritable information qu’il convient de retenir à propos de Strauss Kahn, et c’est ce qu’exprimes les images où on le voit entre deux flics.
« Avec le recul, on voit d’ailleurs quelle est l’utilité de montrer un accusé menotté:à ce lui et ses accusés ne puissent pas se livrer à un amalame entre inocence et présomption d’innocence, d’abord, et ensuite entre un abandon des poursuites et une reconnaissance d’innocence. »
à ce que lui et ses soutiens ne puissent pas se livrer à un amalgame entre innocence…
Al Capone a été acquitté.
C’est à dire qu’il a été jugé.
Tout le problème tient au fait de savoir si on devait ou non faire juger DSK. Le procureur estime qu’en l’état il n’avait pas les moyens et/ou la conviction nécessaire pour emporter un jury à l’unanimité et au-delà d’un doute raisonnable. A l’aune de sa motion to dismiss, il me semble pour ma part qu’il aurait eu les moyens d’aller au procès. Sans aucune garantie. Mais pas sans espoir non plus.
Il ne me semble pas que le rôle d’un procureur soit de prévenir une éventuelle erreur judiciaire. L’erreur judiciaire n’est pas de renvoyer quelqu’un devant une cour pénale. Elle est dans une condamnation inique. Or, ici, le procès qu’aurait eu DSK aurait été -sans aucun doute possible- équitable.
D’ailleurs l’argumentation faiblarde dans la motion to dismiss sur le rôle du procureur est significative de l’embarras dans lequel il se trouve.
Le procureur parle de « relation sexuelle, probablement non consentie »; Bronfman lui-même vient de parler au sujet de ce qu’a fait DSK de « comportement déplacé, mais pas criminel ». Tout le langage autour de cette affaire, de la part de ceux qui ont tous les éléments, semble comme le dit XP indiquer qu’ils le pensent coupables.
DSK n’est pas blanchi. Le procureur estime grand le risque de perdre le procès et de voir DSK acquitté, ce qui serait pour le coupe encore plus scandaleux pour lui (et ses électeurs) car là il serait effectivement blanchi. En fait, sa décision est finalement assez sage. La justice ne se prononce pas sur la culpabilité de DSK, ce qui fait qu’une forte présomption de culpabilité continuera de peser sur lui – elle estime simplement ne pas avoir suffisamment de preuves à charge.
Normalement l’étape suivante devrait être un procès en France. On lit ici ou là que de nombreux témoignages de femmes ont afflué. Espérons qu’une cour de Justice, pour un motif ou un autre (Banon ou Diallo), acceptera de les entendre…
La seule façon pour DSK de s’en sortir disons politiquement, serait de s’expliquer devant les media. Mais que va-t-il bien pouvoir inventer, quand au fait d’avoir sauté la femme de chambre en 7mn montre en main, avant de sortir en sifflotant de l’hôtel afin d’aller déjeuner avec sa fille? ça ne tient pas la route, il ne s’expliquera donc jamais, et restera donc pour toujours très sulfureux.
« En fait, sa décision est finalement assez sage. La justice ne se prononce pas sur la culpabilité de DSK, ce qui fait qu’une forte présomption de culpabilité continuera de peser sur lui »
Oui, c’est une forme de condamnation judiciaire soft. La justice a fait son travail en portant à la connaissance du public le vrai visage de DSK, en le traitant publiquement comme un criminel a défaut de pouvoir lui infliger une peine de prison.
Encore une fois, le fait de le montrer menotté et de tout déballer prend tout son sens.
En France, il aurait profité de la loi sur la présomption d’innocence empêchant de le montrer menotté pour faire croire qu’il a été blanchi.
OJ a été acquitté et tout le monde a toujours très bien su ce qu’il en était réellement. Je persiste à penser que l’affaire était totalement défendable devant un jury.
Après, on peut imaginer ce qu’on veut en matière d’opportunité. Est-ce qu’un procès pénal raté n’aurait pas handicapé un procès civil ? Le procès pénal n’était certainement pas la bonne chose pour DSK, mais il n’était peut-être pas non plus une bonne chose pour la plaignante. Mais si il y en a bien un, un seul, qui avait intérêt à ce procès, c’était bien le procureur. Qu’il le perde ou qu’il le gagne.
Question à Maitre Blueberry:aurait-il pu être condadamné au civile en étant acquitté au pénal? Un aquittement au pénal atteignait-il les poursuites au civile?
Parce que dans ce cas, le fait que le procureur renonce à le poursuivre serait une bonne nouvelle pour la plaignante et une mauvaise pour DSK… Et surtout pour sa banquière de femme.
Je ne suis pas du tout Maître -vilain moqueur. Sinon, l’affaire OJ Simpson montre justement qu’on peut être acquitté au pénal et condamné au civil. Maintenant, il est évident qu’un acquittement au pénal n’est généralement pas une nouvelle formidable pour la plainte au civil… Mais dans le cas de l’affaire DSK, où chacun sait qu’il s’est passé quelque chose d’irrégulier dans cette chambre du Sofitel, je pense qu’un acquittement éventuel au pénal n’aurait pas gêné au civil.
Merci pour l’explication, Maître.
Sur de possibles motifs politiques au désistement de Cyrus Vance: http://www.theatlanticwire.com/national/2011/08/cy-vance-accused-dropping-strauss-kahn-case-political-gain/41531/
Contrairement à ce que je croyais Vance ne courait pas un gros risque pour sa réélection avec cette affaire. Cela étant:
« …the [New York] Times offers this cynical perspective from an unnamed former prosecutor who did not want to be identified:
‘Still, from a purely political perspective, dismissing the case would be Mr. Vance’s best option…Dropping the case would lead to short-term criticism, but it would eventually disappear, the former prosecutor said.’ «
Je maintiens mon analyse intiale : cet homme a été marqué de façon très particulière, tour à tour monstre violent, bouc-émissaire, Dreyfus, victime d’un complot. Au final, rien de ce brouillard mystique n’est levé, il n’est pas jugé, acquitté, ce qui fait que son statut reste pour l’instant celui d’un pestiféré pour les uns, d’une demi-dieu pour les autres – ce qui d’ailleurs revient au même.
Pour le PS c’est un total boulet, ils le savent, le sentent et pour certains le disent mezzo voce.
La mère Sinclair aura peut-être son rôle à jouer. Si elle aussi avide de pouvoir et de fric qu’on ne le dit, à ce point puissante et enracinée dans ce parisianisme gauchiste de caste, alors elle encore plus que lui peut-être, ne supportera pas la marque d’infâmie, ira au combat, commettra des imprudences. C’est tout à fait possible. En plus ils semblerait qu’elle déteste Hollande. Intéressant.
Vous pensiez quoi, qu’on pouvait retenir aussi facilement un gland dirigeant comme DSK ?
La conclusion de tout ça, c’est qu’un type riche et puissant ne va jamais en prison, quoi qu’il ait pu faire. Au pire, il fait un gros chèque.
Mais ne perdons pas espoir : ses potes du PS ne manqueront pas de le torpiller mieux que n’importe quel procureur américain.
« Une loure condamnation au civil+les images de lui menotté+la fin de sa carrière, quoi qui s’est exactement passé dans la suite du Sofitel, c’est la cote maltaillée parfaite.
La justice américaine est rudement bien foutue »
sauf que ce n’est pas la justice. En faîte si…en amphi on nous apprenait que la justice c’est la conciliation, le gagnant gagnant. la vérité c’est une affaire annexe, c’est pour les acharnés, c’est un délire hors sujet.
la vérité de cette nuit au sofitel, la justice américaine s’en lave les mains.