Socialistes attendant depuis 150 ans la chute imminente du capitalisme
Ici, Karl Marx faisant des prédictions devant ses adeptes (Sources:archives personnelles d’Alain Badiou).
Au début des années 50, une secte qui croyait en l’existence d’ovnis annonça que le monde toucherait à sa fin le 21 décembre 1954, ajoutant aussitôt que des ovnis viendraient chercher ses membres pour les sauver du cataclysme. Finalement, les soucoupes volantes n’arrivèrent pas avant la date fatidique, pas plus, d’ailleurs, que le monde ne disparut. Au lieu d’admettre l’échec de leur prophétie, les membres de la secte prétendirent que, certes, ils s’étaient trompés de date, mais que l’événement annoncé aurait tout de même lieu ultérieurement.
Cette histoire inspira le psychologue américain Leon Festinger pour énoncer sa théorie de la « dissonance cognitive », laquelle traite de la difficulté qu’éprouve un groupe d’individus quand ils doivent reconnaître que leurs convictions les plus profondes ne correspondent pas à la réalité. [1]
La gauche, en particulier l’aile radicale de celle-ci, a elle aussi un problème de dissonance cognitive. Il concerne sa critique du capitalisme et remonte à la prophétie de Marx selon laquelle le capitalisme conduirait à la paupérisation de la classe ouvrière. Cela pousserait le prolétariat, ajoutait Marx, à se rebeller jusqu’à provoquer une crise finale du système.
Les faits ont cependant porté un démenti à la prophétie. Tout au long du XXe siècle, le niveau de vie de la classe ouvrière dans les pays industrialisés eut tendance à s’élever. Si bien que, au lieu de vouloir détruire le capitalisme, les ouvriers cherchèrent à accroître leur pouvoir d’achat et à améliorer leurs conditions de vie au sein de la société de consommation que le capitalisme avait créée.
Les adeptes de la crise finale ne désarmèrent pas pour autant et revinrent à la charge dans les années 70, quand la stagflation (hausse du chômage et inflation à la fois) sévissait sur l’économie mondiale. En ce temps-là, on trouvait partout des articles de journaux expliquant pourquoi et comment le capitalisme venait d’entrer dans sa « crise finale ».
Seulement voilà, leur rêve partit à nouveau en fumée. D’abord, la stagflation parvint à être jugulée par le biais de taux d’intérêt élevés, décidés par le président de la Réserve fédérale Paul Volcker, et de politiques dites de l’offre (« supply-side ») de Ronald Reagan et Margaret Thatcher. Ces dernières encourageaient les investissements et les embauches au moyen de baisses d’impôts et se trouvaient aux antipodes des politiques keynésiennes de relance, lesquelles n’arrivaient pas à sortir l’économie mondiale de la stagflation.
Le spectre de la mondialisation
Plus important encore, arriva à la même époque un phénomène majeur qui consolida le capitalisme aux quatre coins du globe : la mondialisation de l’économie. En fin de compte, au lieu du capitalisme, ce fut le socialisme qui s’effondra comme un château de cartes à la fin des années 80. La nouvelle donne parvint-elle à persuader les adeptes de la « crise finale » de surmonter leur dissonance cognitive en abandonnant leur vaticination ? Eh bien, non. Pour preuve : Leonardo Boff, figure emblématique du marxisme latino-américain des années 60 et 70, vient de proclamer que le capitalisme est entré dans une « crise terminale » – se gardant tout de même de préciser ce par quoi il serait remplacé. [2] Et l’assertion de Leonardo Boff n’est qu’un échantillon du rêve, bien répandu au sein d’une certaine gauche, d’en découdre avec le capitalisme.
Or, en réalité, si la crise actuelle marque la fin de quelque chose, ce n’est pas celle du capitalisme, mais des derniers bastions de l’interventionnisme d’Etat inspiré de la vision économique de la gauche, à savoir :
a) La politique de crédits faciles et de taux d’intérêt bas promue, d’abord par la loi Community Reinvestment Act de Jimmy Carter (1977), puis par Bill Clinton et par le président de la Réserve Fédérale nommé par ce dernier, c’est-à-dire Alan Greenspan. C’est cette politique-là qui a abouti à la crise des subprimes.
b) Les plans de relance keynésiens menés à leur paroxysme par l’administration Obama, qui a dépensé des centaines de milliards de dollars dans un plan étatique de stimulation de la croissance (« stimulus package »), lequel n’a eu l’impact escompté ni sur la croissance économique ni sur le taux de
chômage.c) L’Etat providence bâti côté européen, lequel, par les ressources qu’il draine et les rigidités du
marché du travail qu’il entretient, n’est pas étranger, tant s’en faut, aux délocalisations industrielles, à la fuite des capitaux et aux niveaux insoutenables de dette souveraine qui plombent l’Europe d’aujourd’hui.Aussi la solution du problème ne saurait venir de la disparition du capitalisme, mais de la mise en place de politiques économiques réactives aux signaux du marché (« market-friendly ») – comme celles qui firent leurs preuves dans la lutte contre la stagflation des années 80.
Rien dans ce monde n’a vocation à durer éternellement, et le capitalisme ne saurait être une exception. Il n’empêche, ce qui de toute vraisemblance devra quitter bien avant lui la face de la terre – par épuisement et discrédit – c’est la manie de pronostiquer des « crises finales » qui ne s’accomplissent jamais.
Fabio Rafael Fiallo, sur Atlantico
Devise Shadock : En essayant continuellement on finit par réussir . Donc plus ça rate , plus on a de chances que ça marche .
Ah ! flûte ! tu m’as pris de vitesse : je voulais le mettre en ligne aussi, celui-là…
Je ne t’ai pas pris de vitesse, j’ai honteusement exploité ton lien, et sans te citer en plus. sans même me fendre d’un mail de remerciement. Je suis comme ça moi!
Imparable.
A propos du texte, je dirais que le psychologue en question a vu juste, mais flou:
– L’aveuglement ne concerne pas uniquement les convictions profondes, mais aussi les plus anodines. Allez expliquer à Madame Michu que Dupont ne fait pas parti des patronymes les plus usités en France, par exemple…. Vous allez la contrarier, presque la mettre en colère, elle va se méfier de vous et/ou vous prendre pour un pauvre type.
– Ce n’est pas nécessairement une affaire de groupe.
Je me souviens de Jean Réno racontant que son père, un ouvrier, était pessuadé que son fils était un bon à rien qui n’arriverait jamais à rien… Et qui n’en a jamais démordu, même après le Grand Bleu.
Excellent !
Capitalisme et socialisme sont les deux face d’un seul et même projet matérialiste, le capitalisme ne saurait donc triompher ou s’effondrer sans que le socialisme ne fasse de même.
Le système est oligarchique, il n’y a pas de meilleur ami pour un capitaliste qu’un étatiste, qu’il s’agisse des néocons américains et de leurs amis des grands groupes industriels ou financiers, des technocrates de Bruxelles, ou d’un point de vue plus local de tous les pédégés des grosses capitalisations françaises et tous leurs obligés gouvernementaux. Bien le bonjour à Mrs Arnaud et Bouton.
Citez moi un système non oligarchique.
Pinuche, cet article de Revel pourrait vous éclairer je crois : http://www.institutcoppet.org/2011/06/25/un-debat-truque-socialisme-contre-liberalisme/
« Capitalisme et socialisme sont les deux face d’un seul et même projet matérialiste, »
Pour ouvrir le commentaire, une phrase qui ne veut srtictement, mais alors strictement rien dire.
En quoi le capitalisme ou le socialisme seraient « matérialistes »? Qu’est-ce que ça veut dire? Et ce serait quoi, un projet de société non matérialiste? Un projet de société qui mettrait la spiritualité au coeur de la cité, je suppose… C’est à dire, qui déterminerait les conditions matérielles de l’avènement de la spiritualité dans la cité, qui déterminerait matériellement ce que c’est que la spiritualité…
Si il y a bien quelque chose de matérialiste, c’est votre commentaire. Vous l’êtes tellement que d’après vous tout est affaire de matière, même la spiritualité.
C’est vrai, ça ne veut rien dire. Mais présenter le socialisme actuel, et sa mentalité, comme l’antagonisme du capitalisme, c’est être au mieux très naif, au pire…enfin.
le capitalisme a tout autant besoin des agitateurs de spectres » de crises finales » pour se régénérer et continuer ses avancés mirobolantes. Le capitalisme, c’est le changement continuel. La destruction de tout point de ralentissement. Pas étonnant que son règne ait vu l’avénement des professionnels du changement.
Merci pour cette lecture très intéressante. Je suis bien d’accord avec la conclusion selon laquelle le capitalisme libéral est plus souhaitable que le communisme, mais mon propos n’était pas là. Mon propos était de dire que les deux systèmes sont le revers d’une même approche matérialiste du monde, et que le socialisme continuera d’exister tant qu’existera le capitalisme. L’un ne disparaîtra pas sans l’autre, lorsque l’un grandira, l’autre grandira aussi, c’est d’ailleurs ce qui est dit à mi-mot à la fin du texte, à savoir que la contre-partie de la relocalisation du capital là où il fructifie le plus, c’est l’Etat Providence qui verse des aides aux gens que le système a laissé sur le carreau (sauf à les laisser crever ou à leur enjoindre de s’adapter alors même qu’ils n’en on ni les moyens intellectuels, ni matériels).
Soljenitsynie ne s’y est pas trompé puisque lorsqu’il est passé à l’Ouest, il a continué ses critiques non pas sur le communisme mais sur les fondements idéologiques matérialistes de l’occident moderne http://sitebach.free.fr/index.php/quelques-biographies-sommaires/537-relire-soljenitsyne.html
Pour répondre à GriBleu, il ne s’agit pas de dire qu’il existe des systèmes oligarchiques et des systèmes qui ne le sont absolument pas, mais de constater l’intégration croissante selon une tendance continue entre puissance politique et puissance d’argent. L’intégration grandissante de ces deux sphères me fait dire que le système devient de plus en plus oligarchique, avec comme conséquence le fait que les détenteurs des pouvoirs politiques et financiers ont les moyens de fermer la porte aux nouveaux entrants. C’est la définition même de l’oligarchie. Il y a de moins en moins de contre-pouvoir pour limiter le pouvoir de ceux à qui nous avons précisément délégué notre souveraineté et notre voix en régime démocratique. On pourra toujours m’opposer l’argument aristocratique selon lequel la masse ne vaut rien, mais lorsque les intérêts fondamentaux de la masse elle-même seront en péril car ils servent de variable d’ajustement dans les intérêts des oligarques, alors il y aura beaucoup de sang sur les murs. Or dans un système sans contre-pouvoir, cette échéance arrive invariablement, quoi qu’on veuille …
« Merci pour cette lecture très intéressante »
Cette petite réflêxion en apparence anodine vient de vous trahir.
http://ilikeyourstyle.net/2011/08/11/les-g-v-d-au-cinema/
Fin de la conversation, donc.
Une puissance politique ne va pas sans une puissance d’argent. Même aux temps des Rois et des Chevaliers. Pour lancer une Croisade ou construire une Cathédrale il faut du pognon et beaucoup même. Pour construire Versailles ou défendre les frontières du Royaume. La différence est peut-être dans le fait que, longtemps, l’argent n’a été vu que comme un moyen alors qu’il est plutôt devenu un but en soi. Le Veau d’Or se trouve là, à mon humble avis, dans cet interstice. Le Diable singeant Dieu, il aime, aussi, à se loger dans les détails.
Comprenez-moi bien, il n’y a aucun mal à être Riche et même très très riche, horriblement riche, le tout est de n’y attacher absolument aucune importance et, donc, d’user de son argent avec sagesse, c’est-à-dire avec prodigalité… et être prêt, en même temps, à se satisfaire d’une mansarde de campagne avec de la terre battue en guise de sol et d’un gros caillou en guise d’oreiller. Comme nos Rois qui partaient à la chasse. ^^
@Nébo
D’abord, je ne pense pas qu’avant, l’argent aurait essenciellement été vu comme un moyen, alors qu’on le considérerait aujourd’hui plutot comme une fin. C’est pour le moins une affirmation qui mériterait d’être etayé.
Ensuite, l’envie de « faire de l’argent pour faire de l’argent », c’est le ressort de toutes les fortunes capitalistiques. Il est donc indispensable que des gens aient cette volonté, ce n’est pas malsain, et du reste, ca concerne très peu de monde. La plupart des gens (comme me le le disait un jour Didier Goux) veulent de l’argent pour le claquer, se faire plaisir, vivre dans le luxe… Très peu sont interressés par l’argent pour l’argent, la course à l’argent vu comme un sport. C’est ce qui fait la différence entre un milliardaire et monsieur tous le monde. Le premier à l’envie très bizarre d’avoir dix milliards sur un compte dont il sait déjà qu’il n’aura pas le temps de le dépenser.
C’est très sain dans la mesure ou ces types vont consacrer leur vie à gagner un fric qui dans les faits ne sera pas à eux, puisqu’il sera converti en capital, c’est à dire en bien social, pour le seul plaisir de se dire « c’est à moi ».
Et meeeeeerde …
Qu’il est agréable de faire sortir le loup du bois… ^^
😀
« il n’y a aucun mal à être Riche et même très très riche, horriblement riche, le tout est de n’y attacher absolument aucune importance et, donc, d’user de son argent avec sagesse, c’est-à-dire avec prodigalité »
Mais justement , on devient riche en donnatn à l’argent une grande importance , mais sans vouloir y toucher . C’est à dire que l’on fait de l’argent une fin en soi , vouloir de l’argent pour le dépenser , comme un moyen , c’est être un consommateur , vouloir l’argent pour l’argent , c’est être un épargnant .
Soit nous vivont dans une « societé de comsommation » , et donc l’argent est vu comme un moyen , soit nous vivons dans une societé ou l’argent est une « fin en soi » , et donc un societé d’épargnant . Faut choisir ^^
Mais Pinuche,si vous avez des réponses « constructives » à faire sur une économie qui ne s’occuperait pas du matériel mais que du « spirituel » (???), ouvrez donc votre blog et évitez d’insulter les hôtes de ce lieu.
Incroyable tout de même! C’est comme si vous arriviez dans un salon avec la bave aux lèvres!
Je ne viens pas ici la bave aux lèvres pour insulter les hôtes de ces lieux, mais je réponds à XP en particulier en tâchant de me mettre à son niveau puisqu’il a décidé de placer le niveau de la discussion assez bas, et on ne me reconnaît pas de droit de réponse, voilà ce que je conteste.
Pour en revenir au sujet, il ne s’agit pas, encore une fois, de développer une vision manichéenne ou une vision ‘tout ou rien’ du système actuel, mais d’en dégager les nuances et les tendances. C’est un fait que nous autres occidentaux vivons dans un monde extrêmement matérialiste et que la spiritualité a disparu de nos latitudes. Combien de gens pour se dire croyants ? Combien de gens pour aller à l’église ? Combien pour aller consommer dans les centres commerciaux pour prolos ou pour gens fortunés – peu importe – Combien pour aller à la mosquée ? Posez-vous la question !
Il y a bien plus grave que les fausses prévisions de disparition du capitalisme et ses prévisionnistes symétriques se réjouissant de ce que celui-ci ne disparaîtra pas. Il y a la disparition programmée de l’occident si celui-ci continue à oublier les valeurs qui ont fondé sa puissance, sa supériorité matérielle et morale non pas absolue mais au moins dans sa propre aire civilisationnelle et ses zones de contact avec le reste du monde.
Désolé de chercher à élargir le débat et à donner un peu de perspective à la réflexion initiale de l’auteur …
« il ne s’agit pas de dire qu’il existe des systèmes oligarchiques et des systèmes qui ne le sont absolument pas, mais de constater l’intégration croissante selon une tendance continue entre puissance politique et puissance d’argent »
Ce n’est pas tellement stupide . Une élite n’est pas tout-à-fait une oligarchie . La concentration du pouvoir , et donc de l’argent , peut être malsaine dans la mesure où il a un effet collectiviste , lui aussi . Détruire ce mythe selon lequel le capitalisme serait un socialisme à l’envers , c’est déjà détruire un des principaux arguments des anti-libéraux .
Dans le talon de fer par exemple , la critique de London concernait surtout les effets pervers des monopoles , des trusts . Ouvrage pourtant préfacé par … Trotsky . S’opposer aux monopoles est déjà une revendication politique , que le monopole soit étatique ou privé . Le capitalisme peut lui aussi être collectiviste , le capitalisme peut lui aussi devenir un dogme figé , il ne l’est pas encore dans la mesure ou il est d’abord le fruit d’un ensemble de valeurs , quand on défend ces valeurs on défend aussi le capitalisme , mais ce n’est qu’une conséquence . Ne pas toucher aux oligarchies , c’est déjà donner les armes aux anti-libéraux .
Une immense fortune est bénéfique pour l’ensemble de la societé dans la mesure où elle se confronte à d’autres fortunes , la massification du salariat est un des pires effets pervers des monopoles , une des pires atteintes au libéralisme , peut à terme devenir forme de collectivisme privé . Une économie saine est une économie qui se tire vers la haut . Si l’économie est un continent , on peut dire qu’une oligarchie est une civilisation impérialiste , une immense fortune qui veille sur ses interêts une simple nation souveraine , même si elle est très prospère . Ce qui n’exclut pas une invasion/fusion/O.P.A. , elle n’est simplement pas de même nature . Défendre par principe une oligarchie au prétexte qu’elle est consubstantielle au capitalisme , c’est déjà faire du dogmatisme , et donc figer le libéralisme . Du capitalismo-babouchisme .
@Tous
Et si on parlait un peu sérieusement, sur ce fil? C’est à dire en évoquant l’article. Il n’est pas question de savoir ici si le capitalisme est meilleur ou moins bien que le socialisme, si leurs natures respectives sont éloignées ou proches, si le capitalisme a besoin ou pas du socialisme, mais de la dissonance cognitive en générale et en particulier de celle qui fait qu’on continue à défendre contre toute réalité la fin inéluctable et imminente du capitalisme.
« savoir ici si le capitalisme est meilleur ou moins bon que le capitailsme »
Pourtant , le capitalisme est meilleur que le capitailsme , parce qu’il est bien orthographié .
c’est le capitalisme lui même qui engendre cette dissonance cognitive.
je me cite « le capitalisme a tout autant besoin des agitateurs de spectres » de crises finales » pour se régénérer et continuer ses avancés mirobolantes. Le capitalisme, c’est le changement continuel. La destruction de tout point de ralentissement. Pas étonnant que son règne ait vu l’avénement des professionnels du changement. «
« Le capitalisme, c’est le changement continuel. La destruction de tout point de ralentissement. Pas étonnant que son règne ait vu l’avénement des professionnels du changement. »
C’est un fait, et c’est très bien comme ça.
Par contre, je ne vois pas en quoi ça crée un besoin « d’agitateurs de spectres de crises finales ». C’est sa nature d’être en crise permanente, les mêmes gens voient dans chaque crise « la crise finale » parce que le concept même de crise dépasse leur entendement, ça ne signifie nullement que le capitalisme ait besoin des gens qui crient à la « crise final », ni qu’il cherche à être en crise, ni qu’il ait besoin d’être en crise. Il est chroniquement en crise parce que c’est sa nature, point.
Par ailleurs, même si c’était le cas, ca ne changerait rien au fait que les antilibéraux répètent inassablement la même erreur.
La seule question intéressante, c’est pourquoi les antilibéraux souffrent de dissention cognitive et n’apprennent jamais rien des faits.
Enfin, intéressante si nous n’avions pas donné ici la réponse une bonne centaine de fois.