Le vrai visage d’Elisabeth Lévy

Est-il besoin de le rappeler?

L’affaire DSK n’est pas une affaire de crime sexuel, mais une affaire de crime. En l’occurrence, ça veut dire que la seule chose importante et dont il convient de parler, c’est que le parti socialiste s’apprêtait à faire d’un criminel le Président de la République française, avant que les américains ne le jettent fort opportunément en taule. Que ce crime soit sexuel est tout à fait anecdotique, les américains n’ont pas mis hors d’état de nuire cet individu parce qu’ils seraient puritains mais parce qu’ils ont une justice qui fonctionne, et nous l’avons laissé tenté de violer des femmes pendant des années non parce que nous sommes de tradition catholique et respectueux de la vie privée, mais parce que nous vivons dans une république jacobine et bananière, bananière parce que jacobine.

Comme tout se tient, la France n’a pas vraiment ce qu’il convient d’appeler une justice, pas de journalistes non plus, et ce qui lui tient lieu d’intellectuels n’est rien d’autre qu’un aréopage de nazes et de bavards… on leur montre un criminel, l’impunité du criminel, la solidarité de l’oligarchie jacobine avec le criminel, et ils y voient une affaire de mœurs, un sujet de société, la conséquence d’un manque de respect des hommes à l’égard des femmes.

Evoquer les rapports hommes-femmes à propos de l’affaire DSK, c’est comme s’il avait été arrêté à New-York en train de braquer une banque et qu’on avait à l’occasion ouvert un débat sur la gout immodéré pour l’argent de nos contemporains avant de glisser sur les ravages du libéralisme.

L’affaire DSK est historique non seulement parce qu’elle révèle que l’oligarchie jacobine est capable de nourrir un criminel en son sein, mais aussi parce que l’hystérie dont elle a fait preuve en prenant sa défense démontre qu’il s’agit d’une affaire religieuse, qu’elle tient en réalité les serviteurs de l’État et les responsables politiques pour les prêtres de l’Eglise jacobine et qu’elle reproche sommes toutes à la police américaine d’avoir commis un blasphème.

DSK aurait commis un délit de fuite ou roué de coups un majordome, qu’il se serait trouvé pareillement en prison, tandis que les mêmes faits auraient été tus et impunis dans la république sociale du Frankistan… Seulement, quand on est incapable d’analyser sérieusement l’actualité, on fait de la sociologie, on se souvient des bêtises à dormir debout de Max Weber et l’on pont une grosse ânerie sur le puritanisme des anglo-saxons.

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Elisabeth Lévy n’a jamais été journaliste. Pas un seul jour dans sa vie. En réalité, elle exerce une curieuse profession, la même qu’Alain Duhamel ou Jean-François Kahn, laquelle consiste à tarifer ses propos de bistrot…. Ca fait rire les américains, ça, cette profession d’intellectuel qui, n’existe comme par hasard que dans ce pays où il n’y a pas de journalistes et parce que ceci expliquant cela, les violeurs peuvent y ambitionner d’être Président de la République.

Cette dame vient d’enlever son masque en disant qu’un journaliste n’a pas à relater des affaires qui ne sont pas prouvées, alors que précisément, ça n’est que ça, le métier des journalistes, que ça ne consiste qu’à révéler les affaires cachées ou les témoignages contenus dans l’anonymat par la contrainte ou la menace. Un journaliste, ça enquête, ça va à la rencontre des anonymes, ça les prend au sérieux, ça leur permet de parler sans donner leur nom et leur faire courir le risque de se prendre une balle dans la tête, ça contraint les puissants ayant échappés à la justice de s’expliquer, et ça contribue à ce que les juges puissent leur mettre la main dessus en raflant au passage ceux qui les ont couvert.

Madame Lévy vient d’avouer qu’elle se fait fort de n’évoquer que les affaires prouvées, c’est à dire de ne faire rien d’autre que de relayer le journal officiel. Dans les dictatures aussi, ils ne relayent que le journal officiel, quand ce n’est pas un homme tronc en uniforme qui le fait à la télévision… Le journalisme, elle n’aime pas ça, la Jacobine Lévy… Avec un air de dégoût, elle appelle ça de la rumeur… Dans les dictatures qui ont au moins le mérite de ne pas cacher ce qu’elles sont, on appelle ça propagande proférée par des traîtres à la solde de l’étranger, ou quelque chose comme ça, mais c’est équivalent de la rumeur dont parle cette Madame Lévy.

Si j’avais un fils tripoté par un ministre dans une république bananière où la séparation entre les pouvoirs politique et judiciaire n’existe pas ou si peu, si l’affaire était donc étouffée mais si malgré tout elle éclatait sous la forme d’une rumeur, je n’aimerais pas lire ce qu’écrirait cette Madame Lévy, et je n’aimerais pas entendre ce qu’elle en dirait, à l’occasion de ses conversations de bistrot tarifées.

Madame Lévy, elle aurait sans doute expliqué qu’Al Capone n’était responsable que de fraudes fiscales, elle en aurait voulu pour preuve qu’aucun témoin n’a rien dit permettant de penser qu’il s’agissait peut-être d’un criminel, que rien n’a été prouvé, que s’ils avaient des choses à dire, ils leur suffisaient d’aller voir le procureur… Quelques originaux auraient peut-être évoqué des témoignages anonymes, mais elle aurait appelé ça de la rumeur ou de la délation en se pinçant le nez, cette madame Lévy….

39 réflexions sur « Le vrai visage d’Elisabeth Lévy »

  1. XP Auteur de l’article

    Dernière minute:

    Non seulement Lévy n’est pas journaliste, mais elle semble en plus très fière de sa nullité et n’hésite pas à se moquer des journalistes qui travaillent:

    « Heureusement, il se trouve des hommes – je n’ose pas dire des hommes des vrais ils le prendraient mal -, pour défendre cette sainte cause. Par exemple, Jean Quatremer, journaliste à Libération, devenu une star planétaire parce que lui, il avait prévu l’affaire DSK et même qu’il avait écrit, au moment de sa nomination au FMI, que ça finirait mal »

    Toute l’arrogance Française: Avec toute ma corporation, je viens d’être pris devant le monde entier en flagrant-délit de nullité absolue, mais je ne vais pas aller me cacher pour si peu: au contraire, je continue à faire la leçon aux uns, à me moquer des autres, à donner des conseils…

  2. Ignatius

    Ha mdame Lévy…la rumeur devient rumeur lorsqu’elle la dérange.

    Dans le cas contraire , la rumeur infâme deviendrait  » ce que tout le monde sait  » ou , autre propos d’une rare démagogie:  » dans le métro tout le monde dit ça  » ( oui oui, elle la dit il y a peu ).

  3. XP Auteur de l’article

    Elysabeth Lévy est surtout une personne très limitée intellectuellement, sommaire… Jamais dans sa vie, elle n’a exprimé une idée personnelle, qui soit le produit de SA réflexion… Confrontée à une information, elle se demande à quel dégagement de Muray, Debray, Finkielkraut, Michéa, Chevènement… ça renvoie, et elle le plaque sur l’actualité…

    Là, c’est « la transparence qui est totalitaire » de Muray ou « même nos amis ne savent pas vraiment qui nous sommes, nous n’avons pas à nous dévoiler », qui doit avoir été trouvé chez Finky… Et on s’en fout du contexte, de DSK…. Elle a le niveau intellectuel d’une bachelière pas très futé mais bucheuse, qui a consciensement fait ses fiches de lecture et qui les a bien apprise par coeur.

  4. Blueberry

    Vous avez la manie de la personnalisation mon cher XP. Ce n’est pas encore un délit sexuel notez.

    Bref.

    Elle sait très bien se défendre toute seule quand elle en ressent le besoin.

    Ce qui me semble, personnellement, intéressant avec Élisabeth Lévy dans cette affaire, c’est le même elle, pas votre justement elle qui me semble inapproprié.

    1. XP Auteur de l’article

      Viser Joffrin, c’est enfoncer une porte ouverte. Viser Lévy, c’est dégonfler une badruche.

      Mais surtout, la réaction de Lévy me semble plus édifiante dans la mesure où elle est à priori (et sans doute réellemnt) plus honnête que la clique qui ment comme elle respire et qui s’en cache à peine.

      Le fait qu’elle réagisse comme ces gens-là fait apparaitre les vrais raisons (selon moi) des réactions hallucinantes de la caste médiatiques à propos des afaires BHL, Tron, et maintenant Ferry: je pense qu’il s’agit d’une réaction religieuse, qu’ils considèrent le fait de s’en prendre à des mandarins pour un blasphème…. C’est Lévy l’ancienne Chevènementiste et la lectrice de Michéa, qui parle, enfin plus exactement qui réagit.

      On a toujourt tort d’expliquer les phénomènes comme celui-ci par l’intérêt, la mauvaise foi, etc… C’est de la paresse intellectuelle…. Mais ca rejoint votre « même elle », finalement.

      En espérant n’avoir pas été trop spécieux et trop insultant à l’egard de votre personne^^

      1. Ignatius

        Qu’elle n’a aucune idée propre, ce n’est PAS une nouvelle. Citez moi un journaliste qui a une idée dans ce pays? Zemmour, Lévy, Ménard – la prétendue nouvelle clique réactionnaire – on sait bien ce que cela recouvre, ne sont que des vulgarisateurs.

      2. Blueberry

        Je ne pense pas à de la mauvaise foi, même pas à l’intérêt. Je ne crois pas plus à un pur réflexe corporatiste, non, c’est plutôt le vrai visage du journalisme qu’on voit à l’occasion de l’affaire DSK et de ses répercussions. D’ailleurs, le propos de Luc Ferry était plus sur le journalisme que sur les boxeurs thaïlandais de quarante ans résidant au Maroc.

        1. Il Sorpasso

          Se souvenir du faux mea culpa de Frédéric Mitterand sur TF1, non seulement n’assumant pas-jusque là rien de nouveau- mais surtout promettant qu’il fallait donner tous les moyens possibles à la lutte contre la pédophilie et en appelant à mots couverts à la pure délation. Se souvenir des campagne invitant le quidam à la « vigilance » sur internet, mettant il y a peu à disposition des internautes des souches de délation pré-remplies. Se souvenir des campagnes de prévention dans les écoles où on apprenait aux gosses à décrypter et dénoncer tout comportement suspect.

          Pour faire un lien avec l’article de Blue, s’il y a « retour de l’ordre moral » c’est plutôt sous la forme d’un retour de boomerang.

          1. XP Auteur de l’article

            Ces histoires d’ordre morale, c’est comme le machisme en politique ou dans la société française, c’est à dire de la connerie en barre. J’ai ajouté ca à mon texte:

            « Evoquer les rapports hommes-femmes à propos de l’affaire DSK, c’est comme s’il avait été arrêté à New-York en train de braquer une banque et qu’on avait à l’occasion ouvert un débat sur la gout immodéré pour l’argent de nos contemporains avant de glisser sur les ravages du libéralisme »

  5. SSX

    « En réalité, elle exerce une curieuse profession, la même qu’Alain Duhamel ou Jean-François Kahn, laquelle consiste à tarifer ses propos de bistrot… Ça fait rire les Américains, ça, cette profession d’intellectuel qui n’existe comme par hasard que dans ce pays où il n’y a pas de journalistes et parce que ceci expliquant cela, les violeurs peuvent y ambitionner d’être Président de la République. »

    Ce n’est pas tout à fait vrai, ça, les Américains ont leur lot d’éditorialistes, ce qui revient à peu près au même : cf. la rubrique « Opinion » sur la page d’accueil du New York Times, par exemple.

    Cela dit, j’aime beaucoup la formule sur la tarification des propos de bistrot.

    1. XP Auteur de l’article

      Certes. Un journaliste ça parle, ça réfléchit, ça prend éventuellement position… Mais tout est une question de Hierarchie… Ce qui doit primer, ce sont les faits, les enquêtes, et quand ensuite, on fait des éditoriaux, on s’appuie sur des faits… Par exemple, je suppose qu’un éditorialiste va expliquer pourquoi selon lui DSK est coupable.Alors certes, les opinions de l’éditorialiste vont intervenir, mais c’est second.

      Un éditorial qui dit que Bayrou serait un bon candidat ou qui dénonce la fEstivisation du monde, ce n’est pas du journalisme. DanS le second cas, c’est de la philosophie quand c’est fait par Muray et se sont des propos de bistrot quand c’est fait par Lévy…. Surtout quand elle se vante de ne puiser ses informations que dans le journal officiel. Qu’ils gardent ca pour leurs femmes ou leurs mecs. Ou leurs potes.

      1. Il Sorpasso

        Je ne crois pas que ce soit exactement la même chose que pour Debord. Sur le fond et sur la forme. D’ailleurs c’est l’erreur de quelqu’un-pour ne pas le nommer- qui disait qu’il n’y avait pas beaucoup de « concepts » chez Muray, c’est à dire qui confondait l’explication et l’illustration, bref, qui confondait sociologie et art..

        1. XP Auteur de l’article

          En effet, ce n’est pas la même chose, il s’en était longuement expliqué dans le livre d’entretien avec EL, justement. En gros, la société du spectacle, c’est la politique transformée en spectacle et le peuple en spectateur.
          La festivisation, c’est toute la société transformée en spectacle, et le peuple qui est lui-même acteur de la pièce. Mais qu’on me contredise si je me trompe.

          Ce qui me gêne dans le rappel incessant de ce concept, c’est qu’il a été transformé en dogme, er, « explication » comme tu dis, alors qu’il y a longtemps qu’en bon hegelien, Muray serait passé à autre chose. A quoi? C’est à nous de trouver, puisque nous sommes encore vivant et qu’il est mort. Le génie de Muray, c’était de regarder le monde avec un oeil neuf, en ne cherchant pas des explications à l’inédit dans ses lectures. Rester fidèle à Muray, c’est continuer à faire comme ça… Or justement rabacher « la festivisation du monde », c’est la manière la plus sure de ne pas faire du Muray.

          Dans le livre avec Levy, on sent d’ailleurs qu’il voit arriver la foule des admirateurs d’un très mauvais oeil. Il n’avait pas tort, hélàs.

          « bref, qui confondait sociologie et art.. »

          Tu as raison, O combien de rappeler que l’Oeuvre de Muray est celle d’un artiste, pas d’un « intellectuel ». On est sûr de passer à côté, si on n’a pas compris ça.

          1. Il Sorpasso

            Un adversaire de Muray, je ne sais plus qui, répétait lorsqu’il entendait festivisation « mais quel(s) fête(s) ?! », c’est une erreur que font beaucoup de lecteurs, à mon avis. Ils restent à la surface, n’ont pas intégré que le festif n’est que la partie émergée de la festivition (qui n’est elle-même qu’une forme élargie de la désaliénation globale). Bon ensuite, il est vrai que Muray s’en tire facilement en disant que par définition l’Histoire s’est alors arrêtée.

            Il faut avouer que le festivisme a encore de belles avancées à faire (pénalisation généralisée, grignotage de l’interdit de l’inceste, fausses reprises historiques, reproduction disjointe de l’acte sexuel, eugénisme new-age), il ne faut pas oublier que par exemple beaucoup de passages de l’Empire du Bien (1991 je crois) sont obsolètes, parce que Festivus a lui-même progressé (Muray y critiquait à un moment la « morale familialiste » : la famille décomposée, les adoptions gays, les inséminations généralisées n’avaient pas encore détruit ce qui, a posteriori, était un moindre mal).

            Quant à la fin de la fin de l’Histoire, donc sa reprise, elle me semble totalement « imprévisible » tellement la lassitude est généralisée (que désire l’homme ? quel orgueil, quel projet pourra lui faire préférer le risque à la sécurité (la retraite, la santé, l’hygiène) ? ). L’homme sait-il encore d’ailleurs ce qu’est l’orgueil, le risque alors que le fait d’allumer une clope dans une gare vous fait passer pour un dangereux punk ?

            Ce qui peu être intéressant- parce qu’on la voit arriver- c’est la résurgence du négatif sous une forme répugnante, c’est je crois ce qu’on fait-et surtout toi avec les mongaulloss-ici, Muray avait parlé tetxo du « retour d’un certain esprit de clocher » comme réaction à l’uniformisation mondialisée (et c’est le « certain » qui est génial : il supposait que ça prendrait des formes inédites). Ce futur esprit de clocher, ce sera la prochaine doxa (c’est je crois Jack lang qui en a appelé au « patriotisme » dans la défense de DSK ^^). On va peut-être passer par un truc transitoire du type uber-frauen enracinées au terroir écologistifié hyper-hygiéniste. Avec des cygnes noires du genre concombres bio empoisonnés (légume mais phallique et importé !). La misère, quoi…

            1. Ignatius

              Pour la festivisation chez Debord, lisez donc ce passage, nous sommes en 67.

               » Cette époque, qui se montre à elle-même son temps comme étant essentiellement le retour précipité de multiples festivités, est également une époque sans fête. Ce qui était, dans le temps cyclique, le moment de la participation d’une communauté à la dépense luxueuse de la vie, est impossible pour la société sans communauté et sans luxe. Quand ses pseudo-fêtes vulgarisées, parodies du dialogue et du don, incitent à un surplus de dépense économique, elles ne ramènent que la déception toujours compensée par la promesse d’une déception nouvelle. « 

            2. Il Sorpasso

              @Ignatus
              Oui, très bon extrait, mais ça confirme ce que je disais : sa critique de la fête est de type matérialiste (comme toute son oeuvre), pas chez Muray. Muray arrive après le fait que la marchandise soit devenue spectacle au moment (et même après) où l’homme est lui-même devenu spectacle, et dans ce cas l’analyse matérialiste, si elle explique beaucoup de choses, passe à côté de l’essentiel. Le spectacle de Debord suppose encore une hiérarchie (spectacle/spectateur); lorsque le spectateur devient acteur puis spectacle à lui tout seul, ce sont les dernières hiérarchies qui sautent, on entre dans quelque chose de complètement nouveau.

              Et on a pu voir à la façon dont Debord a été porté aux nues à la fin de sa vie le fait qu’il était dépassé, donc inoffensif, sinon un leurre subventionné et peut-être même complice; les gens du spectacle et des médias étant de plus comblés de se penser encore comme modèle alors qu’ils ne faisaient déjà plus qu’imiter les délires du quotidien « de la rue », si Loft Story a fait tant de bruit, c’est parce qu’il ne donnait à voir que des gens eux-mêmes déjà « acteurs du spectacle » hors caméras; voir aujourd’hui la façon dont les reality show vont à l’inverse chercher du plouc hermétique comme dernière singularité.

              A la limite, c’est l’oeuvre de Dantec qui est un prolongement de Debord mais lui-même est obligé de rajouter du religieux au matérialisme

  6. Aquinus

    Excellent billet.

    Ils ne contrôlent plus rien, ils sont pris dans une sorte de crise mimétique qui fait qu’ils vont se bouffer entre eux, ça va être plus fort qu’eux. Pris les pieds dans le tapis de leurs contresens et contradictions perpétuelles.

    Les gagnants seront peut-être, ceux qui auront su se distancier le plus possible de toute cette caste incestueuse.

    Y’a un boulevard commercial pour une presse à scandales façon UK qui tape sur tout ce qui bouge et déclare la guerre à la caste au pouvoir, à coups de scoops et de révélations anonymes. Evidemment, faudra du pognon pour payer les procès que les juges instruiront, mais du blé à se faire y’en aura.

    1. Fascisme Fun

      Et si c’était des curés pédés qui enculaient les petits enfants, Roger Holleindre irait-il devant les églises pour les pendre haut et court ?

      La défense des gosses et de la moralité a bon dos.

      Ce qui dérange tous les Holleindre du monde, c’est que ça soit leurs ennemis politiques qui encule des enfants mais pas vraiment que des enfants soient enculés dans l’absolu.

      On retrouve chez Roger Holleindre (catho-jacobin de son état) les mêmes travers « NIMBY » que chez l’oligarchie judéo-socialiste qu’il est censé combattre. Une sorte de précieuse insensibilité dés lors que le Mal s’abat sur son propre camp: « Des curés pédophiles ? Bah non ça existe pas, ça doit être un complot venu de l’extérieur ».

      Voir le curieux mépris de la présomption d’innocent d’un certain BHL lors d’une affaire de meurtre prétendument raciste:

      http://www.youtube.com/watch?v=-LOtgXCXq5U

      Là, on voit BHL dans un état d’excitation proche de celui de Roger Holleindre.

      Au fond, BHL n’en a rien à foutre du racisme ni de la souffrance de la famille de blédard privé de l’un des siens (ou alors il ne défendrait pas le pillonage de Jenine par l’armée israëlienne).

      Non, BHL s’en fout de tout ça, tout comme Holleindre se fout des gamins violés, ce qu’ils veulent, c’est utiliser la moralité pour régler leurs ennemis (ici le beauf raciste fana d’auto-défense).

  7. Fascisme Fun

    Dans le même genre que Holleindre ou BHL, il y a le nationaliste de Fdesouche qui commet l’exploit dans un même temps de:

    1) Déplorer l’insécurité et la barbarie des allogènes en surfant sur une position victimaire/doloriste (« ouin ouin pas bien la violence »)

    2) Déplorer le manque de réactivité des autochtones qui préfèrent s’abandonner à la pieuvre UMPS plutôt que de voter pour les incapables du FN

    3) Espérer que l’insécurité et la barbarie des allogènes s’abattent sur les indécis et les récalcitrants au vote « nation » afin de leur faire changer d’avis.

    Conclusion: le contributeur moyen de Fdesouche se fout pas mal des ravages de l’immigration. Ce qu’il veut, c’est que la réalité lui donne raison. Comme BHL ou Holleindre, il est atteint du complexe de « gros vaniteux ».

    Une fois, j’écoutais un abruti de FNJ qui réclamait que l’on construise encore et toujours plus de HLM, avec le chaos insécuritaire apporté, cela permettrait d’ouvrir les yeux des gens sur l’immigration disait-il.

    Comme si le fait d’avoir rasion était plus important que la tranquilité des honnètes gens.

    Maintenant que j’y repense, je regrette de ne pas lui avoir envoyé une paire de claque dans la gueule à l’époque.

    1. Saku

      Votre critique de ce jeune FNJ et du nationalisme FdS en général est un petit peu acerbe…
      Pour être plus exact, « que la réalité lui donne raison » n’est aucunement une fin en soi. C’est un moyen de sortir de là-ou-vous-savez-que-nous-sommes, en réveillant le (notre) peuple.
      On peut trouver cette stratégie peu efficace ou peu élégante, mais dans ce cas la critique doit porter sur une proposition alternative.

      Car nous devons bien en sortir n’est-ce pas ?

    1. Aquinus

      Tiens dans ses dents à la journaliste catho-molle clone de Boutin:

      http://projetgirard.pagesperso-orange.fr/gibson.html

      Mel Gibson reprend la peinture réaliste de la renaissance avec les moyens modernes. Voilà ce que nous dit ce formidable papy de 80 piges. Le réalisme est la quintessensce de l’art occidental, ce qu’aucune autre civilisation n’ose. On dirait que la nana est téléguidée, pré-programmée pour nier le christianisme.

  8. Nebo

    Le film de Mel Gibson est splendide. Ce qui a emmerdé tout le monde ça n’est pas tant que Gibson ait montré la violence de la Passion du Christ avec tant de réalisme (les spectateurs voient des films bien plus gore en mangeant des cacahuètes et en rigolant), c’est plutôt que le film est un film chrétien… de bout en bout… voilà la grande affaire. Et puis tout historien sérieux sait que les soldats romains ne caressaient pas les prisonniers et qu’avant une crucifixion ils faisaient tout pour que leur corvée de surveillance des brigands mis en croix soit écourtée… ils les épuisaient donc pour qu’ils crèvent vite.

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