« Si peu d’enthousiasme… » – C’est le sentiment que j’ai en regardant vers l’ouest.

ENTHOUSIASME, subst. masc.

Étymol. et Hist. 1. 1546 « délire sacré qui saisit l’interprète de la divinité; transport, exaltation du poète sous l’effet de l’inspiration » (Rabelais, Tiers Livre, éd. M. A. Screech, Prologue, p. 14); 2. 1664 « exaltation poussant à agir avec joie » (Molière, Princ. d’El., 1er interm., sc. 2 ds Livet Molière, p. 231); 3. 1689, 24 janv. « admiration passionnée » (Sévigné, Lettres ds Œuvres, éd. M. Monmerqué, t. 8, p. 429). Empr. au gr. ἐνθουσιασμός « possession divine », formé sur le verbe ἐνθουσιάζω « être inspiré par la divinité », lui-même dér. de l’adj. ένθους, forme contractée de ένθεος « inspiré par un dieu ou par les dieux » (ἐν « dans » θεός « dieu »).

GODOT EST LÀ ! QU’EST-CE QU’ON FAIT ?!

Quelle misère, mes aïeux… Ne voilà-t-il pas que certains de nos plus fiers malpensants de naguère, s’effraient aujourd’hui de voir déjà leur chère Réaction arrivée ! … Voilà que ceux que l’art de déplaire faisait tant bander, [bien davantage, sans doute, que la pauvre gloire de posséder une conscience, quelques valeurs, et de s’y tenir], se plaignent de ce que leurs idées les plus fines sont à présent partagée par les tribuns les plus influents avec la masse informe. On crie au Génie descendu dans le caniveau ! On se détourne de la Vérité d’hier comme d’une fille que la rue épouse déjà, alors que soi-même, on en était encore à se demander si on lui présenterait ou non une bague de fiançailles…

Zemmour sort à peine d’un procès qu’il a perdu, Dominique Sopo continue à se plaindre de lui auprès de France Télévision, rien n’est effectivement joué, mais peu importe… Ils se croyaient beaucoup plus visionnaires que cela, beaucoup plus originaux, surtout, les fiers petits fachos, et là ils sont déçus ; voilà surtout où le bas blesse ! Ils la croyaient éternelle comme le marbre leur ignoble République, ces contempteurs satisfaits de la Démocratie… et voilà que contre toute attente, la Bonne-Mère que l’on croyait indéfiniment trop puissante, indéfiniment face à soi jouant son rôle de repoussoir, ferment inépuisable de toute indignation vertueuse, fumier sans fond les pieds dans lequel toute haute intellectualité était assurée de pouvoir pousser tranquille sa chère vieille goualante du mépris, elle chancelle sur sa base ! La base ou ce peuple à qui pourtant les services sociaux sont le plus utiles, ce peuple honni de l’Elite web-ienne autoproclamée, le peuple-roi dont Marianne a couronné la tête, c’est lui à présent qui demande expressément à sa servante, – puisque qu’on lui en donne prochainement, et le droit, et l’occasion -, d’aller, en toute simplicité, se faire foutre. Oh, il est bien peu de dire que l’Internationale de ceux qui voudraient penser pour le peuple et de ceux qui voudraient qu’il ne pense pas, se trouve marrie de cet improbable dés-ordre des choses ! Mais que ceux, à présent, qui n’ont jamais cessé de croire en le peuple de France se relèvent : malgré les siècles qui passent, le peuple de France existe encore apparemment, et n’a pas tant changé. Son intelligence continue de devancer les élites et leurs prédictions performatives ; son indiscipline naturelle demeure insoluble, même à grand renforts d’acquis sociaux.

J’entends des nazillons que le simple fait de ne rien représenter en eux-mêmes, faisait naguère se sentir autorisés à débiter librement n’importe quelle connerie en public, s’alarmer à présent du formidable pouvoir qui est entre les mains du peuple. – [Ma va bene, caro mio, qui jettera la pierre au plaisir élitiste, ô combien Rebatet-ien, de faire chavirer un dîner de famille et s’étouffer mémé au passage, dans sa tisane, aux cris de : « A bas la démocratie, Vive le Fürher ! » ; hu hu hu…] Làs, si à présent le mondentier embrassait notre combat antidémocratique et fasciste ? Il aurait le pouvoir, ce con de peuple Français, de refaire ce que le sublimissime peuple Allemand fit dans les années 30… grâce à la démocratie de surcroît ! – Pétoche en la demeure et tous aux abris antiatomiques, raus schnell!

Je voulais juste leur dire de se rassurer, aux petits nasillards des familles… on n’obtient pas du nazisme en mixant ensemble dans un shaker quelques louches de chauvinisme et un reliquat de vieux socialisme Jaurèsien à la française…

Nationalisme, Socialisme, ce ne sont que des mots.

Parce que les identité nationales et ethniques existent, les nationalismes sont relatifs, dans la façon dont ils se manifestent, aux « âmes » des peuples eux-mêmes (pour parler en dixneuvièmiste ^^).

On a compté une majorité de natio’ français parmi les résistants de la première heure, ainsi que parmi les premiers défenseurs de Dreyfus. De même, il serait sot et hâtif de faire équivaloir les idéologies qui sont à la source, respectivement, du Pétainisme et du IIIe Reich.

[Digression] Ma propre grand-mère, quand elle me contait ses mésaventures résistantes dans le maquis aux côtés de son mari, (sur les terres de « not’ bon maître » le très courageux Comte de Bourbon-Parme ^^), répétait souvent, par ailleurs, à la petite fille gauchiste que j’étais, que Pétain n’avait jamais fait que ce qu’il lui avait semblé bon, à l’époque, pour la France, – qu’on pensait sérieusement, à ce moment-là, que l’Allemagne avait gagné la guerre , et qu’au fond il serait plus juste de s’en souvenir comme d’un brave homme. [/Digression]

De sorte que je ne crois nullement, comme certains, que les enfants des français arabes soient un jour forcés d’être cachés par les bonnes âmes dans nos caves à vin… Bonne âmes de France réduites dès lors on-ne-sait-comment à une portion congrue – terreur? épuration? -, alors qu’à l’heure où nous parlons, elles sont encore il me semble, y compris chez les Desouches, – je dirais même, en bonne chauvine, surtout chez les Desouches ^^ -, une écrasante majorité.

…Plus encore je vois mal les gens qui partagent nos idées, comme je nous vois mal nous-mêmes, brusquement saisis de Wotanite aigüe comme il advint aux Allemands dans les années 30, ratissant sur fond d’opéra wagnérien, les bourgs de France à la recherche de bébés sans-papiers. Mouarf ! [Pour info, le « Wotanisme » est l’explication Jung-ienne du National-Socialisme ; elle a pour intérêt collatéral de re-contextualiser le phénomène en question dans son contexte ethnico-culturel, et de l’y circonscrire. Cf ici : http://library.flawlesslogic.com/jung_fr.htm ]

En fait il me semble à moi que, malgré les apparences, les moins inhumains des hommes ne sont plus aujourd’hui du bord que l’on croit [Cf, mon propre billet intitulé : « Racialistes, Elitistes, Arrogants Compulsifs… Réacs ! », ici même]. Il me semble qu’on trouve dans nos campagnes des nostalgiques des temps anciens – quelque violents et intraitables que ces « temps anciens » aient été en réalité – qui sont les plus doux et les plus rêveurs des êtres, car tout simplement ceux qui ont le plus vécu dans les livres, – de chevalerie et d’aventure en particulier…

Le simple fait que les réacs se soient retrouvés sur le net autour d’un sentiment diffus d’injustice sociale les exempte, il me semble, de se représenter à eux-mêmes, d’ors-et-déjà, comme des partisans de la seule volonté-de-puissance-pour-la-volonté-de-puissance. [En cela, si je voulais faire du mauvais esprit, je dirais qu’ils sont encore plus proches des révolutionnaires égyptiens actuels, que des vrais maîtres du mondes. ^^] Leurs discours s’en trouvent d’office pour ainsi dire condamnés à la complexité, obligé d’être subtils : ils sont forcés d’apprendre à danser sur un pied pour continuer à tenir des propos ‘tranchés’ qui sont en réalité tous à double-tranchant…

En fait, le sentiment d’injustice en question est essentiellement ressenti par des jeunes gens en rupture avec la génération soixantehuitarde des puissants actuels – leurs patrons ou leurs parents – ; ils s’agit de jeunes-gens en mal d’autorité, puisqu’essentiellement victimes d’autorités diverses et variées qui ont en commun de se cacher derrière des faux-semblants [les vieux prétendent être jeunes, les Juges veulent ouvrir la cage-aux-oiseaux, les officiels veulent apprendre aux jeunes à faire la fête.. etc.], bref des autorités qui ne s’assument pas en tant que telles, ou ne veulent pas dire leur nom.

De là naît un paradoxe, Finkielkraut en parlait encore l’autre matin à la radio : les marginaux d’aujourd’hui prônent un retour à l’ordre, les plus nécessiteux veulent limiter les aides sociales, au motif que cela leur fait mal au cœur de voir partir le patrimoine de la France dans des poches étrangères ; quand ceux qui n’en bénéficient pas car ils sont à l’abri du besoin – et aussi à l’abri des poches étrangères -, votent sans cesse pour l’augmentation du revenu de solidarité ! – [cela soit dit, essentiellement par culpabilité de posséder des biens et de l’argent – entendu tantôt, à la télévision, Bruno Gaccio s’en confesser ouvertement ; édifiant].

Plus profondément peut-être, il y a une sorte de nécessité philosophique à ce que les victime et les exclus que fabriquent les idéologies des associations qui prétendent précisément « lutter contre l’exclusion » et « tendre la main à l’Autre » soient précisément ceux qui éprouvent le besoin de se re-pencher sur leurs racines chrétiennes. Le Christ n’est-il pas celui, seul d’entre les prophètes, à s’en être pris en premier lieu aux « bigots » Pharisiens ? Le Christ est celui qui est venu interroger les religieux sur leurs propres préceptes et a montré que d’entre tous ils en étaient les premiers corrupteurs, de par le simple fait de prétendre à l’exemplarité.

A l’image des nationalismes, les socialismes non plus n’existent jamais que par la façon dont les peuples, en fonction de leurs besoins et de leurs aspirations, en lisent les auteurs-phares – Proudhon, Voltaire, Rousseau, Hegel, Marx e tutti quanti. Cela, on s’en doute, selon le niveau d’éducation moyen ou encore le background religio-culturel des couches populaire, abandonne une certaine latitude, non négligeable, aux variantes d’interprétation. L’identité d’un peuple aussi, détermine la capacité du grand nombre à suivre ou non, en farandole désordonnée ou au pas de l’oie, le « mot d’ordre » d’une minorité pensante – sa grégarité intemporelle, son goût immodéré pour les grands rassemblements et l’odeur de la sueur collective, qui encore aujourd’hui reste le point faible majeur du peuple Allemand, fut pour beaucoup plus qu’on ne croit dans le succès de son National-Socialisme propre, ainsi que dans la tournure délirante qu’il prit.

C’est encore une fois la gangrène humaniste généralisée, cette volonté qui nous rattrape toujours, de niveler dans un grand Universel moral les différences et les hiérarchies entre les races et les cultures, [maladie, cela soit quand même noté, caractéristique du XXe siècle, dont l’Europe semble enfin se relever quelque peu], qui tend encore une fois à nous faire oublier que le régime communiste Russe fut avant tout une sorte d’association animale entre des moujiks avinés, ivres de revanche, avilis au maximum par la plus atavique des servitude millénaire, et des jeunes étudiants crasseux surdiplômés & sans emploi, hallucinés par l’importation massive d’un certain nombre d’ « Idées (françaises) Nouvelles » (Dostoïevski n’co dixit), ainsi que par une consommation quelque peu excessive de théine et d’alcool de patate. [J’ai pratiqué moi-même un tel mélange à haute dose, à une époque, tout le monde ici à peu près confirmera les effets délétères du traitement.. 😉]. – Cela ajouté au fait que cette aventure de la grande Ursse rouge reste indissociable, par le fait-même de son caractère sanguinaire, de l’indécrottée « slavitude » des descendants des compagnons d’arme de Tamerlan, Gengis Khan et Attila. ^^

Même au temps où l’Huma se vendait, où Sartre se payait du frisson bon-marché en pactisant avec le « Diable Rouge », jamais le communiste français ne fut le communiste Russe. Le socialisme français possède une identité à part entière – cf, notamment la Commune de Paris –, qui le rend distinct, malgré lui, du Léninisme & du Stalinisme puisqu’il leur a non seulement pré-existé, mais a par la suite évolué – involontairement et inconsciemment, ce qui est un comble – de façon très différente.

Chez nous le communisme n’a pas implosé comme une étoile bouillante, il n’est pas devenu un trou noir ployant sous sa propre force, il a juste rapetissé comme un vieillard sénile et bonhomme se tasse, à ressasser ses vieilles âneries belliqueuses, tout en ne manquant jamais d’offrir des bonbons aux petits n’enfants. ^^

Que voulez-vous, les français sont des modérés dans l’âme ; des hommes nés-sages (nés-vieux), aussi tempérés et doux, au fond, que leur climat. C’est Cioran qui a écrit les plus jolis mots à ce sujet dans son « De la France ».

—> http://www.libres.org/francais/livres/livres_2009/050709_cioran_france.htm

16 réflexions sur « « Si peu d’enthousiasme… » – C’est le sentiment que j’ai en regardant vers l’ouest. »

  1. Hordalf

    Et la Millie, lectrice de Nietzsche, qui fustige ceux qui se contentent de s’attaquer à la pensée majoritaire quelle qu’elle soit au lieu de se fixer sur des « valeurs » et de « s’y tenir » y compris lorsqu’elles deviennent le refrain majoritaire, c’est beau…

    « alors qu’à l’heure où nous parlons… »

    Certes, mais certains d’entre nous essaient de voir un peu plus tard que l’heure où nous parlons. Ceci dit ravi de voir que tu restes fidèle à mes petites productions Millie, et que tu n’es pas d’accord avec moi. C’est toujours bon signe…

  2. Adolf Mamadou

    Un peu de tendresse dans un monde de brutes, faite place au chill-out porno-nazi. Idéal pour dédramatisez vos saillies racistes dans les dîner de bobos en ville. Eva Braun, le pop-band serbe et exotique qui met du gaz dans votre Tofu bio-équitable.

    http://www.youtube.com/watch?v=l63dZtz6400

    La femme de ce clip explose littérallement toutes les Ilys-Girls.

    Soyez raciste mais soyez « cool et beau » comme Galliano. « Fascism is style » Pas de nazisme sans uniformes Hugo Boss et la classieuse coupe dominicaine sous des cheveux racés à la gomina.

    http://en.wikipedia.org/wiki/Eva_Braun_(band)

  3. Irena Adler

    Question densité du message, Joy Division explose votre Eva Braun.

    Sans compter ce miaulement, cette voix plaintive insupportable de la chanteuse, caractéristique de la pop frelatée, d’extrême mauvais goût, que produisent les slaves pour leur ignoble génération bling-bling. [Le « bling-bling » slave, oh mon Dieu ! Qu’ils s’emparent du communisme ou du libéralisme, la sauvagerie est encore et toujours, définitivement, ce qui les caractérise le mieux.]

    1. Adolf Mamadou

      (Veuillez virer le message précédent: doublon)

      Les slaves sont une race vicieuse de saôulards héroïques, ça doit être la trop longue proximité avec les envahisseurs ouralo-tatars qui les ont formé ainsi. Race jemenfoutiste, modelable à tous les vices et à toutes les vulgarités occidentales, prête à toutes les Potlach gargantuesques. Il faut voir ce que les ruskofs balançent comme pourboires dans la restauration et la quantité de magnum qu’ils s’enfilent dans leur carré VIP.

      En cotoyant des slaves en milieu festif, on comprend tout des Goulag à Gasprom en passant par Gogol et les vieux-croyants. Avec un peu d’acuité, on comprend qu’ils forment la pire de sales races possibles gonflée à tous les Hubris imaginables. Un coup à jurer sur la très Sainte-Vierge et l’instant d’après à vomir entre les jambes d’une escort bulgare. Ils sont à peu de chose près les nègres de l’Orient.

      Et c’est exactement ça qui nous les rend si précieux.

      http://www.youtube.com/watch?v=tcVCzVByCBI (Documentary about the Serbian trumpet festival)

  4. Adolf Mamadou

    @Irena Adler

    La Réaction n’est légère que dans la « lose » et les postures Fin-de-siècle. Enlevez à la Droite rance ses aspirations au néant, son goût pour les embardées sans retour, et vous obtenez des trucs démocratiquement putrides et lourds comme un bataillon d’obèses guidés par Zemmour et Soral.

    Fondamentalement, l’extrême droite n’est pas faite pour gagner, sauf à perdre son esthétique si particulière, entre « persécuteur baroque » à la Codreanu ou « bolosse sacré » comme Tonton Le Pen, le faf n’aspire qu’à ce rapport SM à la vie politique. « Fascism is style », or une Marine Le Pen présidente avec l’autre mongolau-souveranisite séfarade en guise de conseiller personnel, c’est comme un éboulement de Jacky en pantacourt dans un défilé de mode d’Yves-Saint-Laurent, c’est juste la Fin de tout. Le suicide du bon goût populiste.

    Evola n’a eu vraiment de gueule que lorsqu’il est redescendu de son Tigre collectiviste pour nous dire « Tout est foutu, occupez-vous de vos oignons ». Révolte contre le monde moderne, publié en pleine effervescence nationaliste, alors que la chemise brune à poil ras semblait tout « niquer » sur le continent, fut une belle tranche de rire stylistique comparé à ses dernières productions, une gröss rigolade indécente, plus chiant qu’un manuel de bricolage: « Apprenez à devenir de bon suceurs traditionnels »

    Qu’auraient-ils été, les Céline, les Rebatet et les Drieu, s’ils avaient fait Cui-Cui comme les nouvelles groupies de Mawine, transfuge aussi improbables qu’improbants des étatistes déçus du NPA ? Bah ils auraient rien été les pauvres. Fallait de la haine, de la frustration, fallait du vice pour écrire comme ces gus.

    Le fascisme, comme le communisme et toutes les autres idéologies sont moins des « tendances » que des inclinaisons particulières de l’individu. Il y a un romantisme déçu chez le faf, dont les racines plongent très loin dans l’emergence de l’état-nation, le désossement des communautés de bamboulas aryens, et l’acession de l’individu au rang de nouvel Enfant-Roi du millénaire.

    Nous savions dés le début que nous ne formerions plus de Destin Collectif. Nous savions qu’il n’y aurait plus d’entretueries bonnardes entre villages, familless et empires. Que le mépris du bonheur qui sourit à n’importe quel « Tribe » ne serait plus le nôtre. Condamné à l’expérimentation jusqu’à en perdre la tête comme l’écrivait Houellebecq, condamné à la dépression qu’entraîne la conscience si particulière de soi, l’Occident se coule dans un tourbillon de merde relativiste, et il saît. Et plus il saît, plus ça l’emmerde d’exister.

    Le nazisme, il faut le comprendre, c’est la dernière des passions tristes de l’Occident. On saît que c’est la Fin mais on veut quand même tout faire péter, histoire de voir ce que ça donne. Un caprice d’enfant gâteux.

    http://www.youtube.com/watch?v=qFUPK4zaQl4 (Death in June – Fall apart)

  5. Lanternier

    Les deux positions en présence me semblent également insatisfaisantes.

    Aller dans le sens de la majorité, pourquoi pas, mais à la condition de savoir s’en distancier suffisamment pour porter dessus un regard dépourvu de passion violente. Aller systématiquement contre la majorité, ce n’est pas non plus savoir l’analyser mais se maintenir dans une attitude de true rebelz dont peu de gens semblent capables de sortir.
    Il est amusant de voir que, quel que soit le courant d’idées dont on se revendique, personne n’ose s’avouer dominant. Personne ne se voit comme ayant le pouvoir ou étant en position de dire OUI avant de dire NON. Les gauchistes sont en lutte perpétuelle contre les HLPSDNH, les libéraux contre le socialisme ambiant, les poétesses contre on ne sait trop quoi, les true rebelz contre la majorité quelle qu’elle soit.
    Tout cela, c’est un simulacre de rapport de force, un jeu d’ombre chinoise qui peut être rigolo quand on y apprend quelque chose ou que les phrases y sont bien tournées, mais qui devient assez vite lassant quand on passe à des postures et à des gestuelles verbales qui tiennent plus du conflit d’ego que de la pensée.

    Pour le dire avec panache (eh oui, moi aussi j’ai un côté rebelle) : j’en ai rien à foutre de la réacosphère, la majorité des blogs qu’on y trouve m’indiffère totalement – quoique je ne rejette pas, loin de là, la tendance qui s’y exprime à des degrés variables – et j’en viens à préférer les affaires de vente-privee.com ou les infos sonnantes et trébuchantes de Fdesouche au petit monde de postures présent ici et là.

    Au fait, je kiffe (et j’explose mon quota de rébellion en utilisant le terme « kiffer » ici) la reprise par les slaves du libéralisme, même dans ce qu’il a de plus caricatural, au moins les gens d’Europe de l’est sont vivants et anti-communistes, tandis que nous nous claquemurons dans notre monde « réac » ou choisissons nos mots avec soin lorsque nous tentons de parler à une personne lambda…

    C’était le quart d’heure émotion du jour. Merci pour ce petit espace d’expression, je me sens déjà plus léger.

  6. Hordalf

    Oulah, que de lignes.

    Je rappelle aux nouveaux arrivants qu’Irena (alias Millie) est folle (pour de vrai), ainsi lui répondre sérieusement revient à l’encourager à nier sa pathologie, ce qui est extrêmement cruel.

    1. Adolf Mamadou

      @Irena Adler: « Les marginaux d’aujourd’hui prônent un retour à l’ordre »

      Mais vous touchez en plein dans le mille là !

      Revoir la scène des Invasions Barbares où le père cancéreux, fornicateur hédoniste passé par toutes les gabégies intellectuelles de son époque, voit tout son héritage merdeux balayé d’une pichenette par le mode de vie choisi par son fils: un travail stable, une femme stable, des valeurs stables et sans doute une petite mort stable.

      Embourgeoisement décomplexé VS l’illusoire blitzkrieg « Open Bar-Faites ce que vous voulez-La vie est courte » des progressistes.

      Jamais génération n’a compté d’éléments aussi violemment conservateurs. Et à mesure que tout va se déliter, que les demandes d’épanouissement personnel vont aller croissant tandis que les possibilités réelles resteront au même niveau (1), les promesses frauduleuses des vieux croutons soixanthuitards apparaîtront plus éclatantes que jamais. On pourra plus faire semblant d’être heureux comme avant, les jeunes et fougueux réacs aux accents Savonarolesques et aux « burnes pleines », qu’on aurait eu du mal à trouver il y a 20 ans, sont déjà là.

      http://www.catendmabite.com/index.php?post/2011/02/26/Les-ravages-de-l-anti-racisme%2C-%C3%A7a-tend-ma-bite
      http://www.catendmabite.com/index.php?post/doctimycose-pour-soigner-sa-vertu
      http://www.catendmabite.com/index.php?post/2011/03/02/Le-vice-r%C3%A9publicain%2C-%C3%A7a-tend-ma-bite

      (1) http://www.rue89.com/2011/01/13/drague-la-complainte-des-francais-exiles-en-allemagne-185057

      Est-ce que vous la sentez la quenelle libéral-libertaire ?

  7. Irena Adler

    « Et à mesure que tout va se déliter, que les demandes d’épanouissement personnel vont aller croissant tandis que les possibilités réelles resteront au même niveau (1), les promesses frauduleuses des vieux croutons soixanthuitards apparaîtront plus éclatantes que jamais. »

    Tout à fait.

    « un travail stable, une femme stable, des valeurs stables et sans doute une petite mort stable. »

    Rien aujourd’hui n’est plus impertinent… que ça.

    Les parents 68-ards souhaitaient tous les bonheurs du monde à leurs enfants… sauf celui-là.

    « http://www.rue89.com/2011/01/13/drague-la-complainte-des-francais-exiles-en-allemagne-185057 »

    Article édifiant (même s’il traite essentiellement du Berlin hype, et pas des cambrousses allemandes, qui méprisent en silence ce milieu relativement restreint, comme les nôtres méprisent la bourgeoisie-bohème). Merci.

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