La crise du libéralisme

On assiste à une pièce de théâtre. On vit une crise de la démocratie, mais le dire serait accuser directement les premiers responsables : les électeurs, qui sont aussi les consommateurs. On comprend que la vérité ne peut pas être dite, ne doit pas l’être, qu’elle serait trop insupportable. Alors on s’invente des bouc-émissaires. Les spéculateurs.

Entendre Fillon et toute la droite meanstream reprendre le discours d’Arlette c’est irrésistible, même s’ils y mettent moins de conviction ; les mots sortent, le ton se veut accusateur, mais la crédibilité reste tangente. Spéculateurs bien immatériels par ailleurs. Il y a quelques décennies, je crois bien qu’on les aurait assimilés aux Juifs. Mais aujourd’hui ça ferait mauvais genre, et légèrement antisémite. On en reste donc à la dénonciation impersonnelle. Les banquiers on peut pas trop leur taper dessus, nous sommes trop dépendants. Le spéculateur c’est l’ennemi invisible, le bouc-émissaire rhétorique, qui permet d’oublier opportunément que la crise est moins financière que démocratique.

Cette ochlocratie qui conduit à gouverner à crédit, à satisfaire les revendications corporatives, à promettre monts et merveilles pour s’acheter une clientèle. Des décennies de manifestations, de revalorisations, de plus « de moyens », d’acquis sociaux, de droits à. Des pays budgétés à crédit, une dette qui s’accroit exponentiellement.

Berlusconi nous le disait ces derniers jours. Il ne gouverne pas l’Italie. Pas plus que Sarkozy la France. C’est la rue, les syndicats, l’opinion publique, le système bien établi. Marge de manœuvres proche de zéro, trop d’intérêts en jeu.

Il y a bien une critique du libéralisme à faire, moins dans sa dimension économique que dans sa dimension politique. Comment peut-on se dire libéral et approuver le suffrage universel ? Comment peut-on se dire libéral et accepter l’immigration de populations sous-développées, et par nature socialistes, puisque incapables de subvenir à leurs besoins par elles-mêmes ?

Même le volet de la crise qui se voudrait économique ne l’est que superficiellement. Les subprimes sont le produit de la politique de prêts antiracistes imposés aux banques pour faire accéder des populations non solvables à la propriété. Le fruit de la démagogie, de la démocratie.

Tous coupables, tous responsables, donc nécessairement tous innocents. Et c’est pourquoi la Grèce s’en remettra difficilement, comme nos pays, puisque le refus d’analyser les causes est unanime. Comme est unanime la volonté de continuer de la même façon.

L’épouvantail du spéculateur a de beaux jours devant lui.

49 réflexions sur « La crise du libéralisme »

  1. Maverick

    Déjà lu ailleurs mais toujours excellent.

    Ca justifie d’ailleurs ce que vous faites, cet espèce de gramscisme lib-con (en gros). Il faut que la pensée libérale pénètre le plus possible dans les populations desouches avant l’effondrement de l’Etat. Il faut que les français aient, dans leur majorité, de quoi réinventer une polis commune saine. Sinon ils se précipiteront sur le premier système global qu’ils auront sous la main, ie. l’Islam. Les gens qui souhaitent une rupture demain sont des crétins, les français ne se relèveraient pas d’un tel désarroi. Il faut au contraire que la situation pourrisse lentement et que nous ayons le temps, progressivement, d’infléchir des dizaines (voire des centaines) d’années de propagande étatiste.

    Felix PF.

  2. Maverick

    Ne pouvant apparemment pas éditer mon message, j’ajoute que c’est ce qui rends l’annexe économique de Fdesouche, Fortune je crois, très dommageable. Il y règne encore cette dégueulasse pensée magique de français découvrant l’économie qui infuse tous les partis ou presque. Si ils avaient un ou des libéraux là-dedans, ce serait vraiment excellent (parce qu’ils font quand même un boulot important et qu’ils commencent à prendre une belle ampleur). Je ne sais pas s’ils embauchent ou s’il y a des volontaires pour ce genre de taches, personnellement je ne peux pas faute de disponibilité mais je crois que ce serait un truc important.

  3. XP

    @Maverick

    Vous vous plantez royalement.

    Sur Desouche, il y avait Denis et Marchenoir qui faisaient un boulot énorme, fut un temps. A eux deux, ils rétablissaient l’équilibre. Mais c’est usant, evidemment. Ils ont renoncé.

    Ce qui est usant, c’est que ça ne sert à rien, puisque ils n’ont pas suscité des réactions rationnelles, mais des cris, des piétinements de rage, avec en toile de fond le juif et la grande figure redemptrice, la victime du Juif.
    Dans le fond, cest « natios » antisémites sont des arabes comme les autres…des CAB.

    Même ceux qui n’ont pas sombré dans le soralisme et sont encore anti muz sont trop attachés à leur franquistan pour ne pas un jour pactiser avec eux, et jamais, jamais, ils ne renonceront à leur logiciel mental (c’est la faute aux juifs, aux spéculateurs, à la mondialisation, bref, à la complexité… restons entre nous pour organiser un petit village gaulois limité au cordeau géographiquement et mentalement à l’interieur du quel nous serons à l’abri du monde et nous construirons un monde rationnel, tribal, avec une économie à sommes nulles, proche du troc, des valeurs ancestrales inamovibles capables de nous « donner des repères » et nous dispenser d’innover et de penser.

    Bref, ils ont beau ne pas aimer le mus, il n’est absolument pas au coeur de leur enfer, ce n’est pas lui qui incarne ce qu’ils rejettent visceralement.

    Alors, contrairement à ce que vous pensez, ce n’est pas une question de « tache à accomplir », d’un quelconque « gramciste » auquel il faudrait aller se livrer chez Desouche. Ce n’est pas une question d’information qu’ils n’auraient pas, de propagande qu’ils n’auraient pas subi.

    Il n’y a pas grand monde à convaincre, en réalité. Tout le monde sait tout. Et tout le monde sait ce qu’il veut et ne vaut pas.
    Le souverainiste rêve du village d’asterix, de frontière infranchissables à l’interieur duquel les problèmes se résolvent par magie? Le mus aussi. Son village d’asterix s’appelle l’islam, il n’est pas circonscris dans l’espace, mais ç’est le même principe.

  4. Bob Arctor

    Lisez les articles mais surtout regardez les commentaires.

    http://fortune.fdesouche.com/17333-immigration-pourquoi-le-patronat-en-veut-toujours-plus
    http://fortune.fdesouche.com/7705-la-genealogie-de-la-superclasse-mondiale
    http://fortune.fdesouche.com/18947-les-non-dits-de-la-crise-economique-et-financiere
    http://fortune.fdesouche.com/18944-laddictature-la-tyrannie-de-la-dependance
    http://fortune.fdesouche.com/19075-lessence-de-largent-un-conte-medieval#comments

    http://fortune.fdesouche.com/19005-%C2%AB-la-france-na-plus-de-raison-detre-notee-aaa-%C2%BB

    J’aime bien dans le dernier lien, on retrouve dans le commentaires d’un certains Boréas le quolibet « libéral » censé ruiner l’analyse de la personne visée. Fortune Desouche, une annexe du NPA je vous disais…

    Entre Benamou qui traite Zemmour de fasciste, je ne vois pas l’ombre d’une différence avec le pavlovisme statolâtre de certains mais bon, j’aimerais quand même savoir ce qu’ils proposent à la place du libéralisme. Toujours plus d’état ? D’impôts ? De dépenses publiques pour intégrer les banlieues et leurs pépites ? Ou alors carrément la révolution conservatrice protectionniste (voir le retour à l’Ancien régime pour continuer dans la paluchade) ?

    En économie comme avec leur Nation républicaine virtuelle, j’ai toujours la mauvaise impression que les nationalistes français resteront des cocus du dindon de la farce.

    Alors ça chouine sur les patrons qui délocalisent et font venir des immigrés, en pompant les articles d’un journal de gauche comme Marianne, ça nous parle de la Bourse commme d’un truc virtuel, faut revenir au concrêt les gars, la terre et les morts toussa, pourquoi pas le troc et le corporations, c’est encore plus véridique que l’or et toutes ces conneries hein, après tout un billet de 100 francs, c’était déjà un jeu-vidéo sur papier. Yes we are genius, plus de pompes aspirantes après ces réformes, le Maghreb osera plus venir chez nous tellement on sera revenu en arrière.

    Encore que il faudra m’expliquer comment des pays ultra-libéraux (je force volontairement le trait) comme le Japon et la Corée ne connaissent pas de problèmes avec l’immigration. Il doit y avoir autre chose que le New World Order (rire sardonique) qui fait que nos rues deviennent africaine non ?

    Il y aussi ce truc que je vois chez beaucoup de nationaliste, c’est qu’ils attendent la Catastrophe libératrice ! Un peu comme le dit XP, c’est une manière de se débarrasser de la complexité du monde, de se reposer enfin, ah la Fin du pétrole, ah l’écroulement du système financier, pourquoi pas la Guerre Nucléaire tant qu’on y est ! On sera peinard après ça, espèrent-ils…Regardez un peu comme ils attendent que tout se pète la gueule, c’est des messianistes qui s’ignorent les types ! Ils attendent la Parousie après le grand effondrement…

    1. Nicolas

      Leur problème principal c’est que comme tous les marxistes – même ceux qui s’ignorent, et peut-être surtout ceux-là – ils confondent les causes et les conséquences.

      Le patronat français ne fait pas venir des immigrés (il l’a fait du moins) parce que patronat et libéral, mais précisément parce que le capitalisme français est très impur, n’a pas grand chose de libéral, que la co-gestion y a laissé des traces, que l’endogamie et la consanguinité entre patrons et politiques y est immense, souvent via leur formation. S’il n’y avait pas des systèmes sociaux déments qui imposent des niveaux de prélèvements et de cotisation déments eux aussi, les patrons (qui ne seraient d’ailleurs pas organisés en syndicat comme le Medef, ils n’en auraient pas besoin) n’auraient aucun besoin pressant de tirer les salaires à la baisse, en particulier via l’immigration.

      De même s’il n’y avait pas de salaire minimum (qui se résume dans les faits à une interdiction de travailler sous un certain prix) il y aurait bien moins de travail fait par des clandestins, qui travaillent sous le prix obligatoire imposé plus facilement que les Français ou même les immigrés légaux, précisément parce qu’ils sont clandestins.

      Ils voient la France comme un pays libéral heureusement tempéré par le collectivisme protecteur, alors que la France est un pays socialiste où l’on a laissé juste ce qu’il faut d’initiative et de liberté pour que la machine garde des chances importantes de ne se gripper, à tout moment, qu’après une ultime élection.

      Et cela se retrouve dans les ambiguïtés qui rendent illisible le programme de leur parti politique préféré : maintenir les retraites-Madoff que sont les systèmes par répartition, mais sans immigration. Ca revient à faire un Ponzi en empêchant les nouveaux gogos d’y entrer (nouveaux gogos qui d’ailleurs entreraient avec très peu d’argent). C’est absurde, MÊME du point de vue de l’escroquerie. Ils veulent des prix bas, mais que ce qu’ils achètent soit fabriqué en France avec des cotisations sur les salaires pour financer la moindre boite d’aspirine qu’ils achètent. C’est impossible. Ils disent pis que pendre de Sarkozy quand il sauve les banques avec de l’argent public, mais quand on leur révèle que l’autre solution très simple c’est de laisser faire faillite aux banques, y compris peut-être à la leur, ils rêvent absurdement d’une troisième solution où la richesse apparaîtrait magiquement à point nommé pour sauver leurs économies.

      Ils ne comprennent pas qu’un haut niveau de protection sociale, quand on n’a pas les moyens de le payer en richesse réelle (et l’argent imprimé par la banque centrale ce n’est pas de la richesse, au mieux ça en tient lieu pour pouvoir emprunter un certain temps), ça se paye par 1° un haut niveau de chômage 2° une immigration massive. Comme 1+1=2 et pas 4, 6 ni 12.

      Ils finiront en idiots utiles et de la gauche et de l’immigration, malgré leurs grands discours.

      Déjà ils font partie de ceux qui hurlent quand on propose de couper la principale pompe aspirante à immigrés que sont les allocs : ils ne peuvent ni renoncer à en distribuer, parce que ça prendrait à rebours leurs petites manies et leur univers intellectuel étriqué, ni trouver de solution viable politiquement pour qu’elles soient réservées aux blancs : ils échouent à l’imposer depuis trente ans, la preuve semble faite.

      Papillons enfermés dans un bocal, ils se cognent sans fin aux parois.

  5. XP

     » le Maghreb osera plus venir chez nous tellement on sera revenu en arrière »

    Hu hu hu!

    « Construisons un pays tout pourri,que même les congolais ils en voudront pas »

     » Ils attendent la Parousie après le grand effondrement… »

    Et non, justement. Ils attendent tout le contraire:le jardin d’Eden et toute sa simplicité AVANT la Parousie.

  6. Vladimir Vladimirovich

    « Comment peut-on se dire libéral et approuver le suffrage universel ?  »

    Et comment voulez-vous faire autrement? Le libéralisme implique l’égalité des citoyens au regard de la loi, donc l’égalité de leurs droits. Si on sort de ce prisme, on se retrouve au Congo, pays capitaliste mais peu libéral.

    1. Vae Victis Auteur de l’article

      Le libéralisme implique une adéquation entre droits et devoirs, une égalité des droits par rapport à des devoirs. La liberté, l’égalité ne sont jamais que la contrepartie de vertus, d’un engagement ; ce ne sont pas des droits immanents mais le fruit d’un effort.

      1. Vladimir Vladimirovich

        C’est à dire que la liberté des uns s’arrête là où commence celle des autres. Le citoyen a pour devoir de se contraindre aux lois et de respecter les droits de ses concitoyens. En quoi ceci est il antinomique au suffrage universel?

        1. Vae Victis Auteur de l’article

          Le respect des lois, comme vous le signifiez par le choix du vocabulaire, c’est une « contrainte », c’est négatif. C’est ne pas faire, ne pas enfreindre la loi.

          La citoyenneté est d’une autre nature. C’est un acte positif. Ce n’est pas un droit, c’est un coup de force. Fondamentalement ce sont des types, qui parce qu’ils se font étriper sur le champ de bataille, prennent le pouvoir dans la cité. Assurer la défense de la cité, prendre les armes, ça signifie aussi la diriger.

          Contrairement à ce que veulent nous faire croire les constitutionnalistes par l’exégèse tatillonne des fictions que sont les constitutions, les formes de gouvernements sont extrêmement simples à définir. Cette définition est relative à un seul critère majeur : Qui détient les armes ?

          Si ce sont les citoyens, vous vivez dans une démocratie. Si ce n’est pas le cas, dans une autre sorte de régime. La France comme les autres pays européens sont des post-démocraties, gouvernés par des technocraties et par des émeutes (les manifestations qui n’ont plus besoin que d’une violence symbolique pour atteindre leurs objectifs).

          Le suffrage universel c’est l’égalitarisme, les hommes ne sont plus évalués à leur qualité, à leurs vertus, mais en têtes de bétail. Les plus « pauvres » se coalisent pour obtenir un tribut des plus « riches ». C’est le principe de la redistribution, le vol institutionnalisé. Au bout d’un temps, tout le monde devient dépendant de l’Etat, et l’art démocratique revient à voler plus qu’on ne vous vole. L’art politique à promettre toujours plus et à écorcher sans douleur. Au fil du temps voler les « riches » ne suffit plus, les partis achètent les votes à crédit. La dette enfle, jusqu’à la banqueroute grecque.

          Le suffrage universel c’est la certitude de la ruine.

          1. Vladimir Vladimirovich

            « Contrairement à ce que veulent nous faire croire les constitutionnalistes par l’exégèse tatillonne des fictions que sont les constitutions, les formes de gouvernements sont extrêmement simples à définir. Cette définition est relative à un seul critère majeur : Qui détient les armes ? »

            Je comprends bien l’idée, mais vous imaginez cela comment au 21e siècle? Le port d’arme? Croyez-moi, même au Texas, les rednecks ne pèsent plus très lourd face aux chars de l’armée. On est plus à l’époque des armes blanches, oà ils suffisait que chacun ait une épé pour faire la différence. Aujourd’hui, avoir les armes: ça veux dire: l’artillerie, la chasse, les blindés, l’arme atomique. Je pense que vous n’imaginez pas distribuer ça dans les chaumiéres?

            « La citoyenneté est d’une autre nature. C’est un acte positif. Ce n’est pas un droit, c’est un coup de force. Fondamentalement ce sont des types, qui parce qu’ils se font étriper sur le champ de bataille, prennent le pouvoir dans la cité. Assurer la défense de la cité, prendre les armes, ça signifie aussi la diriger. »

            Encore une fois, pour se faire étriper sur le champs de bataille, les occasions se font rare. Ca fait un moment que les spartiates ne sont pas venus brûler les fauxbourgs. Difficile donc de définir qui a droit au statut de citoyen selon ce critère, même si l’idée est louable. Quelle est le critère alternatif, alors?

            1. Vae Victis Auteur de l’article

              Les occasions manquent parce que nous nous planquons. Les Américains meurent en Afghanistan comme en Irak. En fait ce ne sont pas les occasions qui manquent c’est notre courage.

              > « Croyez-moi, même au Texas, les rednecks ne pèsent plus très lourd face aux chars de l’armée. »

              J’ai cru comprendre que les chars étaient aujourd’hui très désavantagés face aux RPG. Les Israéliens en ont été pour leurs frais face au Hezbollah.

              Mais je ne suis pas certain de comprendre l’idée que vous vous faites. Il y a toujours une dimension individuelle et collective, entretenir une armée de milice ça ne signifie pas que chacun face la guerre tout seul dans son coin. Ca signifie simplement que les types qui votent les budgets, qui mènent la politique du pays, sont aussi ceux qui se battent pour défendre ses intérêts. Que le droit de cité n’est pas un droit mais la conséquence d’un sacrifice. Ne serait-ce qu’en sueur. Mais c’est largement suffisant pour écarter la plupart des parasites.

  7. XP

    Il y a un truc simplissime à se mettre dans le crane:

    L’immigration augmente considérablement le cout du travail.

    Le cout de l’immigration est principalement supporté par les charges patronales.

    Cout du travail= URSAFF+ASSEDIC+SECU.

    Si on ajoute tout le reste (police, justice, politique de la ville…) et qu’on compare ce que ca coute avec par exemple le montant de l’IS, on s’aperçoit qu’une inversion des flux migratoires permettrait rien de moins qu’une révolution libérale.

    On peut ajouter au cout de l’immigration les retraites, dont les cotisations poseront de plus en plus de problèmes à mesure que les cotisants deviendront colorés et que les bénéficiaires resteront toujours aussi blanc, et de plus en plus nombreux.

    1. Nicolas

      Oui, mais ils ne peuvent pas penser comme cela. Car pour cela, il faut savoir jusqu’où la raison peut s’exercer, il faut reconnaître que le délire qui consiste à prétendre organiser rationnellement la société 1° est contradictoire en ce qu’il dénie la rationalité aux autres ; 2° est illégitime si on prétend fonder en raison ce déni de rationalité lui-même ; 3° ne marche simplement pas ailleurs que dans des spéculations intellectuelles d’X-ena qui nous ont menés là où nous en sommes.

      Eux au contraire, postulent toujours une organisation rationnelle collective qui marcherait mieux. D’où leur idolâtrie de l’État français post-WWII, issu pour l’essentiel de son fonctionnement intellectuel de X-crise et de l’école des cadres d’Uriage, le tout mâtiné de planisme. Le socle de leur radicalité politique jamais assouvie (on pourrait en raison limiter les allocs aux blancs) c’est au mieux cette absence de reconnaissance du champ légitime d’exercice de la rationalité (on pourrait certes le faire, mais pas dans les conditions où ce ne serait pas contradictoire avec d’autres de leurs postulats ou réquisitions) et au pire leur déni pur et simple de la réalité (on va arriver au pouvoir et par notre seule volonté de le faire, tout ira droit et sera remis en ordre, soit conformément à la raison – parce qu’on est les plus intelligents -, soit en se conformant à un ordre divin ou naturel des choses – parce qu’on est les plus vertueux ou les plus pieux).

      Il me semble que ce prurit de justice sociale comprise comme une harmonie régulée est impossible à arracher aux petits blancs français, donneurs de leçons et cocoricotant sur leur tas de fumier que le monde nous envie notre sécu. C’est pour ça que ce pays est irréformable. Il faudra écraser la gueule à l’harmonie régulatrice elle-même, aux condensés d’équilibres béats (la formule est de Stourdzé) pour que ça change. Avec un peu de chance c’est en partie ce qui est en train de nous arriver : la mondialisation et l’informatique, ça sert à ça : détruire radicalement les équilibres, les fixismes, et en étant un peu optimiste obliger les petits blancs à ne plus compter sur Papa-État et Maman-Marianne pour leur épargner les risques, le mouvement, la vitesse. La vie quoi ; d’ailleurs la seule manière qu’a l’État d’épargner la vie au peuple, c’est de le tuer. Plus ou moins vite, plus ou moins complètement, plus ou moins efficacement. De la famine en Ukraine (version rapide et complète) à la lente agonie sociale-démocrate des pays européens qui gèrent la disparition de leurs populations de manière à ce que ça se passe avec le moins de douleurs possibles).

      Le socialisme c’est toujours la mort. Rapide ou lente.

  8. XP

    « : la mondialisation et l’informatique, ça sert à ça : détruire radicalement les équilibres, les fixismes, et en étant un peu optimiste obliger les petits blancs à ne plus compter sur Papa-État et Maman-Marianne pour leur épargner les risques, le mouvement, la vitesse. La vie quoi. »

    Nicolas, contributeur sur Ilys.

    Vous croyez que si on fait circuler la citation, et qu’on la fait passer à Schneider de Ring, on va arrêter de nous casser les C… avec cette « réacosphère » dont nous serions membre?

  9. Aquinus

    C’est très bien tout cela et sûrement vrai, je n’ai rien à redire sur la pourriture socialiste avancée de mon pays et son irréformabilité sans au préalable convertir les gens d’une façon ou d’une autre.

    Mais il faut revenir sur ce qu’est l’Etat-Nation et sur son caractère contagieux. Je ne pense pas, historiquement, que l’agglomération de communautés, de villages, de provinces, de régions, de villes farouchement indépendantes et jalouses de leurs propres richesses et droits, coulait de source. Si cette agglomération a eu lieu c’est à cause de la guerre et de la montée aux extrêmes qu’elle implique toujours. Lorsque le Roi de France centralise tout, amasse des impôts et une armée incroyables, et bien les petits états germaniques, leurs complexes diètes et ligues marchandes, leurs armées de citoyens sont tôt ou tard balayées, puis absorbées dans l’Etat-Nation Prussien pour prendre une revanche. Lorsque l’URSS se dresse avec sa masse de chars, comment résister autrement que par une forte dose de collectivisme ne serait-ce qu’à travers des taxes énormes afin de bâtir une armée?

    Aujourd’hui et je suis très bien placé pour le savoir, les capitaux Algériens, Turcs, Saoudiens, Chinois, Russes, etc…, tous soutenus par un Etat-Nation collectif et fort, n’attendent que l’affaiblissement de ce continent pour le racheter en pièces détachées, le mettre en coupe réglée et l’esclavagiser. Si nos Etats-Nations s’effondrent et s’affaissent, alors ce sera un jeu d’enfant pour le premier sheikh venu de se pointer à Lyon, de signer d’énormes chèques, de redonner du boulot socialistement subventionné aux gens, et ils goberont. Ils goberont parce qu’ils auront faim et parce que la masse gobe toujours et suit toujours celui qui en position de force, signe les chèques et commande les milices. Tout cela peut aller très très vite, beaucoup plus vite qu’on ne le croit.

    Nous n’avons plus le temps de redonner une conscience religieuse, culturelle, encore moins raciale aux Européens en tous cas de l’Ouest, pour les éviter de devenir les esclaves d’autres Etat-Nations si le nôtre s’effondre.

    Pour finir que nous le voulions où non et sans même parler de son effondrement dont je viens de montrer pourquoi il serait préjudiciable vu le contexte, en l’état actuel des choses l’Etat français est une formidable machine à oppresser, à contrôler et à racketer. Plus solide qu’on ne le croit. Si nous abandonnons totalement l’ambition de contrôler au moins en partie cette machine infernale alors soyons sûr que nos ennemis s’en saisiront et tireront sur nous à boulets rouges. Ils n’hésiteront pas une seconde, un peu comme si vous mettez l’arme atomique entre les mains de Khaddaffi.

    1. Nicolas

      Êtes-vous sûr que ce n’est pas déjà le cas ? à qui au juste la Cades place-t-elle nos emprunts qui financent nos systèmes sociaux ? la complaisance de l’Etat français pour les musulmans, intérieurs comme extérieurs, son incapacité à les désigner comme l’ennemi, n’est-elle pas liée à cette question ? Qui donc finance les mosquées ici ? qui paye des primes dans les cités pour que les femmes se voilent ? Qui finance les campagnes des hommes politiques qui signeront les permis de construire des mosquées ? qui sont les partenaires financiers habituels de la CDC qui finance mosquées et logements sociaux où seront logés les envahisseurs musulmans et africains ? Qui finance réellement le déficit avec lequel on achète les media en les subventionnant ou en maintenant un service public d’informations ?

      L’Etat ne protège pas. Du moins pas l’Etat démocratique d’opinion qui vit de clientélisme social. C’est une illusion. Et l’illusion est même entretenue pour que l’invasion se passe de la manière la plus indolore possible : ce serait bien plus compliqué pour eux si des territoires étaient annexés dans les formes, si le drapeau algérien flottait sur Trappes et le drapeau malien sur Montreuil. Au lieu de ça la serpillère tricolore pour laquelle nos bons amis natios se battront même quand elle signifiera une majorité de non-européens.

      Ceci dit la solution pratique tout le monde la connaît, elle a été appliquée au Chili en 1973. Et on y a réformé les retraites au Chili.

    2. Nicolas

      « Nous n’avons plus le temps de redonner une conscience religieuse »

      Permettez-moi d’ajouter heureusement. Parce qu’avec les curés et les évêques qu’on se trimballe qui n’ont à la bouche que les frères en Abraham, la religion de paix d’amour et de tolérance et autres conneries de la même eau de bénitier, ça équivaudrait à un suicide en cantiques.

  10. Rorschach

    Sur l’idée « les patrons font venir des immigrés », il y a une contradiction que je comprends pas.
    Si je résumes les patrons embauchent des clandestins pour réduire leurs couts. Hors cela ne marche que si ils sont clandestins (salaires moindres, moins de cotisations). Et encore même dans ce cas ils peuvent bénéficier de certaines prestations sociales.

    Si ces clandos sont régularisés alors les coûts seront les mêmes. Donc le cycle d’embauche des clandestins redémarrent.
    L’autre but étant de se créer une clientèle électorale fidèle et qui vote et de faire la « nique » à la droite (ce n’est pas pour rien que Mélenchon est pour le rattachement de la Wallonie).
    Du moins c’est ce que j’ai saisi de l’idée.

    Comparez à ce titre le score de Delanoé en 2001 et 2008. ça marche.

  11. Gil

    @Nicolas: brillant commentaire. Vl.Boukovski pensait que l’Occident avait peu à peu adopté le socialisme pour contrer la suprématie morale qu’avait réussie à imposer l’Union Soviétique. D’où l’aspect diffus bien que massif, et gluant de notre socialisme, contrairement au socialisme franc et massif de l’URSS. D’où la difficulté à en sortir, puisque ce socialisme gluant nie ce qu’il est et nous maintient dans la fiction de l’ultra-libéralisme: ce n’est pas une idéologie officielle, mais elle est dans toutes les têtes françaises, et pas seulement celles des syndicalistes, profs ou fonctionnaires.

    1. Nicolas

      C’est une ruse assez fréquente de la psychologie humaine que les monstres qu’elle se donne se matérialisent. Il ne se passe pas de semaine sans que, dans toutes les grandes bibliothèques du monde, quelqu’un ne demande à consulter le Necronomicon ou le Livre des Goules.

      Plus l’ultra-libéralisme sera affirmé, proféré comme une évidence, une fatalité insurmontable, plus il aura de chances d’advenir. Ce n’est sans doute pas la méthode la plus pure, ni celle dont on pourrait rêver comme la plus efficace. Mais si ça marche mieux que le reste, ma foi…

  12. j.ax

    sur la France et le libéralisme il y a un petit livre que j’avais trouvé très bon (bien que titre un peu à la noix) – Le grand méchant marché: décryptage d’un fantasme français, par Thesmard et Landier, portrait d’une France libérale sur la période fin XIX début XX, d’où sont sortis tant de chefs d’oeuvre de Proust à Bugatti. On sait aussi que la France a produit beaucoup de grands auteurs libéraux. Un point intéressant souligné par Thesmard et Landier est que cette période est relativement peu étudiée. Leur bouquin est très abordable et il en faudrait beaucoup d’autres comme ça.

    Cette France-là j’ai l’impression de la connaître intimement par ce que m’a transmis ma grand-mère – aujourd’hui disparue – mais mon cas ne doit pas être si fréquent. De plus, on parle très peu de l’émigration française, mais est-ce qu’un grand nombre de Français de tempérament libéral n’a pas déjà fichu le camp aux Etats-Unis et ailleurs?

    A propos des allocs, je connais deux cas de blancs, portant un beau nom français qui sont candidats à un logement à loyer modéré pour des raisons légitimes (je veux dire les raisons pour lesquelles l’aide sociale est censée exister): handicap et maladie grave. L’un d’entre eux en particulier, qui attend un logement depuis presque dix ans est en train de virer xénophobe à cause de cette situation, et aussi, très objectivement, à cause du comportement hostile et discourtois qu’il constate chez certains nouveaux français dans sa vie de tous les jours. Pas mal de Français, il me semble, commencent à remettre en cause l’aide sociale sous cet angle là aussi, celui du petit blanc en difficulté temporaire ou permanente à qui elle était aussi censée bénéficier.

    Enfin, que peut-on lire de bien sur le Chili de Pinochet, articles ou livres, y compris en espagnol? Merci d’avance.

  13. Vae Victis Auteur de l’article

    Gil, c’est pour cela que la Réacosphère n’existe pas. Le sieur Schneider ne lui trouve aucune substance qui permettrait de la définir. Sa définition, plutôt la réaction qui serait à son origine, soit « Moi aussi, j’en ai assez du bourrage de crâne. Moi aussi, je pense le contraire de ce qu’on me dit de penser. Moi aussi, je trouve qu’une abbaye, c’est mieux avec des moines. Moi non plus je n’ai rien contre l’armée. Et la monarchie, quoi qu’on en pense, ça avait de la gueule.», ne fournit aucun cadre, aucune substance. Elle englobe toute personne un minimum raisonnable, sans plus. Principalement des gens de gauche, d’ailleurs, avec qui nous avons si peu en commun.

    1. Gil

      « Sa définition, plutôt la réaction qui serait à son origine … ne fournit aucun cadre, aucune substance »

      Je dirais même plus: l’absence de cadre est souvent revendiquée, parfois de manière fanatique, chez ces réacs. C’est très net chez Fortune FDS par exemple. Si l’on débarque avec une théorie économique tant soit peu affirmée, on se fait traiter d’intégriste par certains intégristes de l’informe, du « pragmatique », qui ne jurent que par d’hypothétiques « troisièmes voies », dans lesquelles nous pataugeons pourtant depuis un moment…

  14. Aquinus

    @ Nicolas : certes notre Etat est complice de l’invasion mais nous la masque encore en agitant le drapeau tricolore. Mais s’il disparaissait complètement, tout s’accélèrerait. Les colonies officieuses deviendraient officielles, les Algériens négocieraient au nom des Marseillais les accords douaniers de leur ville, etc… et l’on peut alors espérer que les quelques millions de Français survivants se communautarisent enfin. Mais sans Etat collectif derrière nous, que ferions-nous? quel drapeau planter? que faire quand Alger enverra des chars et des avions de chasse survoler les zones que nous avons conservées? lorsque leurs espions s’inflitreront dans leus rangs, lorsque leur presse subventionnée montera d’énormes opérations de propagande? quelles bases arrières aurons-nous, et où?

    Dans ce contexte on peut comprendre aisément que pour beaucoup, et pour encore longtemps, la bouée de sauvetage soit de prendre le contrôle de ce qui reste un remarquable appareil de coercition et de contrôle, à savoir l’Etat français. Objectif innateignable démocratiquement.

    L’alternative serait de compter sur un très long et lent pourrissement, du style 50 ans, qui en deux générations parvienne à désocialiser entièrement les maigres bataillons de jeunes Français indigènes qu’il reste. Mais même si cela se faisait, et si alors l’Etat français finissait par disparaître presque de lui-même, alors nous serions toujours très très à découvert face aux colonies Algériennes, Turques et Maliennes adossées à des bases arrières (leurs propres Etat-Nations) puissantes.

    En fait le dérèglement général, plus que toute autre chose, vient de la négation de la guerre. Tout s’effondre dès qu’on la perd de vue. L’Europe, effarée de la précédente, hantée par l’apocalypse en fait, refuse la guerre et cela détruit tout ordre, toute défense, tout immunité. Nous sommes donc condamnés à regarder la guerre en face, probablement à la faire, et à la gagner. Pour cela, face à des collectivismes puissants, nous ne pourrons pas faire l’économie d’un Etat fort et puissant.

  15. Vladimir Vladimirovich

    « Dans ce contexte on peut comprendre aisément que pour beaucoup, et pour encore longtemps, la bouée de sauvetage soit de prendre le contrôle de ce qui reste un remarquable appareil de coercition et de contrôle, à savoir l’Etat français. Objectif innateignable démocratiquement. »

    Innateignable tout court, même. Ca n’est pas une bouée de sauvetage, en fait.

    1. Aquinus

      Le fait est que cette machine étatique existe et que nous ne pouvons pas faire l’économie de chercher à la détourner à notre profit, au moins partiellement. Lorsqu’elle sera détruite la question ne se posera plus mais avant, elle se pose. Dans une guerre, lorsqu’une arme puissante existe chaque protagoniste ne peut pas prendre le risque de laisser le champ libre à l’autre pour la contrôler.

      1. Vladimir Vladimirovich

        Stratégiquement, oui. Manque la tactique:

        Ni la voie démocratique, ni celle de la force; reste l’infiltration. Quand on voit la masse des vocations de gauche pour la fonction, va y avoir du sport. C’est comme l’educnat’: un bastion de l’ennemi par nature

  16. Vladimir Vladimirovich

    @ Vae Victis

    L’idée que j’essaye d’amener (mon ordi a planté quand je vous répondait hier), c’est que la guerre aujourd’hui est une entreprise hautement technologique. Un GI en Afghanistan coûte un million de dollars par an au contribuable. C’est une petite minorité de spécialistes, de techniciens suréquipés, qui font la guerre. Certainement pas une masse de miliciens armés de pétoires. Les soldats aujourd’hui ne peuvent faire leur travail que grâce à une longue chaîne de production au terme de laquelle, eux se trouvent être les mieux équipés sur le terrain, et donc les plus aptes à gagner.

    Donc, d’une part, « détenir les armes » ne veut plus dire grand chose dans ce contexte, puisque la production d’une telle machine de guerre ne peut être par nature que centralisée. D’autre part, je ne vois pas clairement comment vous transférer votre concept de citoyen défenseur de la cité dans cet environnement. Que fait-on de ceux qui ne sont pas au front? On mesure leur effort de défense en terme d’impôts payés? En terme d’heures de travail dans les usines d’armement? C’est pas la panacé du libéralisme

    PS: Le Hezbollah a réussi à ne pas se faire complètement écraser comme d’habitude, car il avait reçu des missiles guidés top niveau. Rien à voir avec les vieux rpg rouillés des talibans. La dernière fois que nos bidasses ont perdu un truc comme ça (type Milan) en Afghanistan, il en faisaient des articles dans la presse de trouille.

  17. Vae Victis Auteur de l’article

    Pour que la sélection s’effectue il ne faut pas de conscription généralisée, comme on en a connu de par le passé, mais une armée de milice basée sur le volontariat. Peut-être 5 ou 10% d’une classe d’âge. Introduisez un service de 3 ans donnant accès à la citoyenneté, avec ensuite des postes réservés dans le civil ayant trait aux charges publiques, vous attirerez une race d’hommes fiers, ambitieux, volontaires et motivés, sacrifiant de leur temps, de leur sueur et peut-être de leur sang pour acquérir un droit plus grand, et mettant cette énergie dans la défense de la cité et d’une ambition qui fond le collectif et l’individuel. Vous dénierez la citoyenneté et donc tout pouvoir politique à nos amis loqueteux, punks à chiens, bobos, pacifistes et porteurs de dreadlocks.

    L’armée ne serait pas plus nombreuse qu’aujourd’hui, peut-être même moins, mais elle serait d’une tout autre essence. Ces soldats – citoyens auront évidemment à cœur d’avoir un excellent équipement, et de mettre les moyens pour le développement des meilleures technologies ; puisqu’il s’agit tout à la fois de leur outil de travail, de leur fierté et de leur condition de survie.

    1. Vladimir Vladimirovich

      5 à 10% d’une classe d’age. Et les autres? Ceux qui ne sont ni punks à chien, ni fonctionnaires. Par exemple les entrepreneurs, les investisseurs, les ingénieurs du civil, les médecins. Bref, les forces vives de la nation. Ceux qui paient les impôts qui permettent aux autres de se battre. Il n’auraient pas la citoyenneté, ceux-là?

      Ca revient à un système de caste, où seule l’aristocratie militaire aurait droit de cité. Ca ne parait pas très productif comme système. Encore moins libéral.

      A moins que je ne vous comprennes mal

  18. Vae Victis Auteur de l’article

    Ce n’est pas un système de castes puisque c’est un système basé sur le volontariat et non sur l’hérédité. Le manque de courage, l’absence de volonté d’engagement ne donnera accès à aucun droit politique ; ce qui est juste et bon. A chacun de se décider en conséquence et en toute connaissance de cause.

    Après son service et hors des périodes de réserve, le soldat reprendra logiquement son activité dans le civil. Il sera aussi bien entrepreneur, médecin, juge ou ingénieur.

    C’est l’essence même du libéralisme que d’accorder des droits en échange de devoirs, de baser le système politique sur des soldats-citoyens, et avec ce progrès notable d’introduire la notion de volontariat. Le libéral c’est l’hoplite grec, le milicien suisse, le volontaire américain.

    Par exemple les entrepreneurs, les investisseurs, les ingénieurs du civil, les médecins. Bref, les forces vives de la nation. Ceux qui paient les impôts qui permettent aux autres de se battre. Il n’auraient pas la citoyenneté, ceux-là? Ca ne parait pas très productif comme système.

    Parce que ça vous parait productif que notre pays soit gouverné par des énarques et des sciencepipotistes ? 😀

    Et bien vos « forces vives de la nation » continueront de bosser, et d’alimenter par leur travail cette longue chaîne de production dont vous nous entreteniez, et certainement encore plus librement et en payant moins d’impôts.

    1. Mr_Zlu

      @Vae Victis

      Ce que vous dites me rappelle la société décrite dans « Etoile Garde à vous ! » (Starship Troopers) de Robert Heinlein.

      Ayant à l’esprit que le roman est complètement à l’opposé du ton satirique du film de Paul Verhoeven.

    1. Mr_Zlu

      Oui, les leçons du lieutenant-colonel Dubois, le passage à l’école des officiers…

      J’ai l’impression que la science-fiction est un genre déconsidéré en France, soi-disant qu’elle n’est pas sérieuse, ni même de la littérature…

      Moi, je me rends compte que ce qui y est montré il y a bien des années est train de se matérialiser dans la vraie vie (notamment tout ce qui concerne la perception et la réalité virtuelle) et qu’on rate quelque chose à la déconsidérer…

  19. Vae Victis Auteur de l’article

    Il y a une large part de snobisme et de chauvinisme, la science-fiction étant surtout un genre anglo-saxon, et considérée comme réservée aux adolescents. Mais à contrario le style est souvent le grand absent de cette littérature, ce qui ne plaide pas en sa faveur pour les tenants des belles lettres. Les Américains eux y puisent une source inépuisable de scénarios pour Hollywood et un attrait pour les sciences.

    1. XP

      Je ne crois pas que les vrais amateurs de littérature tiennent encore la SF pour un genre mineur… Bon, il y a toujours des gardiens de vaches diplômés qui tiennent encore Chateaubriand et Balzac pour l’horizon indépassable, mais c’est autre chose.

      @Vae victis

      Je ne crois pas que la SF soit dépourvue de style… elle est dépourvue de style aux yeux de ceux pour qui confondent style et belles lettres justement… Dans la SF, il y a souvent des phrases sèches (ce qui correspond plus à l’anglais), sans tournures compliquées, sans mots rares, ce qui ne signifie nullement une absence de style.
      Le style réside d’une part dans une signature, une griffe,le fait d’apporter une petite musique inédite et d’autre part dans la capacité à retranscrire un climat ou une émotion.
      Pas à épater les cuistres, et surtout pas à reproduire la langue de Racine ou de Lamartine, ce qui est à la portée du premier crétin venu.
      Il n’y a peut-être pas un seul peintre du niveau de Renoir en France (je n’en sais rien), mais il doit y avoir sur Paris quelques dizaines de besogneux capables de le reproduire à l’identique, voire de faire des Tableaux « à la manière de … très acceptables. Littéralement, ce sont des parasites.

      1. j.ax

        Sur la SF pas « française », j’ai souvenir de longs pastiches de Jules Verne dans la saga Hyperion de Dan Simmons qui m’avaient beaucoup plu (dans la deuxième partie intitulée Endymion, où les héros sont en fuite à bord d’un dirigeable). Je ne sais pas si Jules Verne me passionnerait aujourd’hui, mais les Américains arrivent à y trouver quelque chose… il est aussi utilisé dans… Retour vers le Futur 3.

        Dan Simmons concède volontiers qu’il n’est pas un grand styliste, son génie est dans la somme des connaissances mobilisées et la puissance de l’imagination. C’est un surdoué et il est d’ailleurs très impliqué dans des projets pour enfant surdoués.

        Sur les faussaires de grands peintres, c’est un métier à part entière en fait, certains collectionneurs se font faire une copie pour pouvoir profiter d’un tableau chez eux et garder l’original en lieu sûr. Certaines copies peuvent tromper les experts les plus chevronnés.

  20. Vae Victis Auteur de l’article

    J’aime beaucoup Jules Verne, mais c’est presque un mauvais exemple quand à la nationalité, puisque ses personnages sont toujours Anglais, qu’il se passionne pour l’industrie britannique, ses sciences, son Empire, son institut de recherche géographique. En le lisant on pourrait croire l’auteur britannique.

    XP > Il faut reconnaître que, souvent au-delà de la sécheresse de la langue, l’écriture est délaissée au profit de la présentation d’une histoire brute. Pour le dire autrement, c’est mal écrit.

  21. Grant

    « Le rôle joué par la banque d’investissement Goldman-Sachs et les agences de notation dans la crise grecque, la réaction des politiques de l’Union européenne : Allemagne, France… celui de la BCE et du FMI qui s’est soldé, comme en Amérique, par le renflouement des banques par les États empruntant encore plus aux banques pour rembourser les banques… a le mérite de nous dévoiler on ne peut plus clairement le désormais bien huilé scénario mondialiste : la finance crée l’endettement des États, puis exige de ses États, économiquement affaiblis par les banques, toujours plus de transferts du pouvoir des États, qui jadis contrôlaient les banques, aux banques, afin qu’elles puissent accroire encore leur prédation financière… sur les États ! Stratégie machiavélique, désormais évidente du pompier pyromane… »

    « Suite à cette longue séquence d’abandons de l’État providence, accompagnée par cette autre stratégie du Capital qu’est le “regroupement familial”, soit ce qui fut et reste la première phase de la délocalisation : délocalisation des travailleurs du Maghreb, avant celle de la production française vers l’Asie et l’Europe de l’Est, inscrites dans une vaste stratégie néo-con de déréglementation et de flexibilité mondialiste… Un regroupement familial voulu par le Capital et les Loges, main dans la main depuis deux siècles, permettant en outre ce “métissage” qui détruit la capacité de résistance des peuples ethniquement cohérents, en tournant la souffrance sociale en rivalités ethniques, selon la vieille méthode du “diviser pour régner”, enseignée notamment par le bon rabbin Rav Ron Chaya… Conséquence, après trente ans de relégation dans ces lieux de bannissement que sont les banlieues, et autant de
    chômage de masse suite à l’absurdité d’un regroupement familial coïncidant avec les deux “chocs pétroliers”, soit la fin de la croissance et du plein emploi, la petite délinquance endogène et larvée explose enfin en grand banditisme ethnique. Partout, à la périphérie des villes, et pas seulement dans le 93 mais aussi dans la Drome, l’Isère, les Bouches du Rhône… et demain sans doute dans les centres-villes, là où est l’argent, des bandes de braqueurs ultra-violents, issus de l’immigration, défouraillent à tout va sur les policiers blancs, comme dans l’affaire Aurélie Fouquet, exacerbant encore les tensions, là où le métissage imposé est déjà le plus violent et la crise sociale et urbaine la plus aiguë : en banlieue. »

    Alain Soral

    « Selon le fascicule envoyé préalablement aux participants de la Conférence Bilderberg 2009 à Athènes, deux options s’articulaient autour de la dépression économique en cours : Soit la situation dégénère et conduit le monde pour des décennies dans le désastre, soit la crise est utilisée pour mettre en place un nouvel ordre économique durable avec moins de souveraineté de la part des États, mais avec plus d’efficacité. »

    Spencer Delane

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