L’Obermachinchose Serge Klarsfeld

Il est vilain, il n’ira pas au paradis,
celui qui décède sans avoir réglé tous ses comptes
— Almanach des Bons-Enfants (et épigraphe à Bagatelles)

M. Serge Klarsfeld est un homme qui, voilà quelques décennies, a décidé de faire une carrière originale et semble-t-il flatteuse : chasseur de vieillards. Il les traque, les attrape, les dénonce, les fait mettre en procès puis en prison, généralement la mort suit assez vite ce traitement qui n’est inhumain et féroce qu’en trompeuse apparence.

Car il le fait au nom de la morale. Et il serait condamnable (ce n’est pas une formule au sens figuré) de mettre en cause les fondement historiques des agissements de M. Serge Klarsfeld. Plusieurs personnes sont en prison pour ça, ce qui les rend sympathiques même quand on trouve leur maniaquerie déplorable, ce qui est mon cas.

Ce combat d’une noblesse extrême, cette sorte d’apothéose de la vengeance administrative, scientifique, documentée aux meilleures archives, froide comme le regard d’un SS qui aurait viré de bord et entrepris de venger le ghetto de Varsovie dans un roman uchronique d’un Robert Merle talentueux, tout cela donne à monsieur Serge Klarsfeld une sorte de légitimité qui repose donc sur le véritable tabou religieux de la république française depuis 1945. Du moins qui repose dessus rétrospectivement, car dans l’immédiate après-guerre, si l’on plaignait beaucoup le sort des déportés de manière générale, on ne faisait pas un cas très particulier des déportés juifs. Encore moins venait-on nous emmerder avec les romanichels et les invertis qui avaient tenu à se singulariser d’un petit triangle rose. La véritable religion holocaustique qu’on nous impose, qui se déverse dans tous les domaines culturels à pleins robinets au point que des juifs un peu plus clairvoyants que les autres s’inquiètent régulièrement de ce que cela pourrait alimenter un antisémitisme renouvelé, elle est en grande partie une construction, dont on pourrait dire les grandes étapes de sa constitution à partir des faits de la Seconde Guerre mondiale — faits que je n’entends pas ici contester, que ce soit bien clair : je parle de leur exploitation, de leur incessant rappel ad nauseam (et la nausée est depuis longtemps dépassée), de la magistrature morale qu’ils donnent à des ord… comme Serge Klarsfeld en leur permettant de se livrer soixante ans après à une vengeance maniaque qui semblerait peut-être, pour un observateur de Sirius, tenir d’une sorte de racisme, d’une exhaltation raciale exactement symétrique, dans ses inspirations, de celle du nazisme.

Mais si ce n’était que cela… on pourrait y voir je ne sais quelle grandeur. Problématique évidemment quand les promoteurs de cette chasse aux vieillards sont les mêmes — et je ne vise pas ici tous les juifs, mais une partie d’entre eux : « les mêmes », précisément — qui interdisent toute mise en cause de l’immigration-invasion ou qui prônent idéologiquement le métissage des populations européennes.

Mais somme toute, Klarsfeld serait un féroce zélote, se serait donné le rôle d’un champion pour son peuple (il est vrai que le champion serait bedonnant, aussi le fils a pris le relais à rollers).

Ainsi Serge Klarsfeld aurait obtenu, parce que c’est à ça que se dévouent les Klarsfeld, qu’on ne célèbre pas Céline. Sans doute on se demanderait alors un peu ce que pouvaient bien faire les Klarsfled avant d’être contrôleurs-vérificateurs-en-chef de la conformité de l’opinion des goys avec les préceptes de la religion holocaustique… tailleurs ? fourreurs ? dentistes peut-être ? Mais somme toute on ne s’étonnerait pas plus que cela.

Mais voilà : est-ce bien tout ce qui est en cause ?

Car l’impression est, cette fois, plus gênante : il a visiblement suffi d’un ordre donné par M. Klarsfeld pour que M. Mitterrand, ministre du gouvernement français, s’exécute. Je dis bien un ordre. « Céline raus ! Schnell ! Los ! los ! » et en bon kapo, en bon gardien-chef du lager français, en ministre de ce pays qui ressemble de plus en plus à un camp de concentration mental, M. Mitterrand d’exécuter l’ordre donné par M. Klarsfeld.

On espère d’ailleurs que M. Mitterrand aura double ration de soupe claire en récompense pour son dévouement au kommandant Klarsfeld.

« Mais qui donc gouverne en France ? » s’interroge ce soir, sur le site d’un quotidien, dans les commentaires de cette étonnante nouvelle, un commentateur incrédule.

— Mais qui donc gouverne en France ?
— M. Klarsfeld et le CRIF, de toute évidence.

 

Quant à Céline qu’on se rassure, il vend encore. Et il est lu sans avoir bien besoin du secours de la médiocre culture officielle et célébratoire. On lui laissera la conclusion, dans L’École :

Nous sommes, Français de souche, asservis, brimés, opprimés, cocufiés, dépouillés, minimisés, ridiculisés, à chaud, à vif, autant qu’il se peut, admirablement, implacablement, frénétiquement, trahis il faut ajouter, minutieusement, perpétuellement, inlassablement, par nos frères de race arrivistes, les francs-maçons, chiens volontaires des Juifs, goinfreurs, en toutes poubelles, en tous déchets juifs, meute à la curée, à la ripaille de toutes les gangrènes d’agonie, éperdus au sifflet des juifs. Les loges détiennent tous les pouvoirs. Les Youtres n’ont qu’à se servir. Aucune résistance. Ils s’installent, exploitent, rançonnent en définitive où ils veulent, comme ils veulent, où leur caprice les chatouille. Ils nous enculent, si telle fredaine les anime, publiquement, très impunément. Auriez-vous rêvé d’un négrite Maître de l’Instruction Publique ? Vous l’avez. En voulez-vous un autre, maître de nos Colonies ? Vous l’avez ! Juste retour des choses ! Demain Président du Conseil, ordonnateur de nos abattoirs (Il le fut déjà). La Haute Juiverie s’amuse de savoir à quel point l’on peut nous avilir, nous faire ramper, avaler des couleuvres, des hontes, des glaviots.

Cette entrée a été publiée dans Littérature, et marquée avec , , , , le par .

À propos Nicolas

« Fabrice les entendait qui disaient que le diable était sur la toit, et qu'il faillait essayer de le tuer d'un coup de fusil. Quelques voix prétendaient que ce souhait était d'une grande impiété, d'autres disaient que si l'on tirait un coup de fusil sans tuer quelque chose, le gouverneur les mettrait tous en prison pour avoir alarmé la garnison inutilement. Toute cette belle discussion faisait que Fabrice se hâtait le plus possible en marchant sur le toit et qu'il faisait beaucoup plus de bruit. Le fait est qu'au moment où, pendu à sa corde, il passa devant les fenêtres, par bonheur à quatre ou cinq pieds de distance à cause de l'avance du toit, elles étaient hérissées de baïonnettes. Quelques-uns ont prétendu que Fabrice, toujours fou,  eut l'idée de jouer le rôle du diable, et qu'il jeta à ces soldats une poignée de sequins. Ce qui est sûr, c'est qu'il avait semé des sequins sur le plancher de sa chambre, et qu'il en sema aussi sur la plate-forme dans son trajet de la tour Farnèse au parapet, afin de se donner la chance de distraire les soldats qui auraient pu se mettre à le poursuivre. »

5 réflexions sur « L’Obermachinchose Serge Klarsfeld »

Laisser un commentaire