Houellebecq et la France

Je ne suis pas un citoyen et je n’ai pas envie de le devenir. On n’a pas de devoirs par rapport à son pays, on est des individus, pas des citoyens, ni des sujets. La France est un hôtel, rien de plus…

Michel Houellebecq

Inutile de préciser que j’approuve des deux mains…

 Ça n’a rien de déshonorant, pour la France, qu’on la  considère comme un hôtel… Quand le service est bon, dans un hôtel, on se bat pour réserver. C’est précisément depuis qu’elle a perdu son statut d’hôtel pour devenir une maison communale, une maison de citoyens, qu’elle fait fuir ses élites à mesure qu’elle attire les rebuts arabo-nègres de l’humanité  qui plafonnent à 85 de QI, la France…

 Quand on aime son pays et qu’on veut son triomphe, on ne s’offusque pas de l’idée qu’il est un hôtel. En revanche, quand on fait semblant de l’aimer, que l’on se ment à soi-même et que sous couvert de défendre la Patrie on ne fait que célébrer la République sociale et quelque chose qui ressemble vaguement à un kolkhoze, alors on s’accroche à la détestable notion de citoyenneté,  on rejette l’idée que la France puisse être un hôtel, que ses meilleurs enfants doivent bénéficier du droit imprescriptible à lui montrer leurs culs, changer de crémerie quand ça leur chante et d’aller si nécessaire s’installer à Miami avec femme et enfants par amour de la France, justement.

Ce que les défenseurs du libéralisme ont beaucoup de mal à comprendre, c’est qu’ils sont condamnés à ne convaincre pas grand monde, puisque l’adhésion au libéralisme est plus une affaire de nature que de convictions… Quand on est fait pour la liberté, on comprend naturellement les arguments des libéraux économiques et le mot Citoyen vous donne d’instinct des envies de quitter la table et d’effacer le numéro de celui qui a prononcé devant vous ce mot d’esclave.

Celui qui prononce le mot Citoyen devant toi, il est toujours in fine motivé par l’envie de plonger son regard dans ta culotte et dans tes sous, et moi, je déteste qu’on s’intéresse à ma culotte et à mes sous…. Ça ne s’inculque pas, ce genre de haine, vous l’avez ou ne l’avez pas à la naissance, c’est une grâce du Seigneur.

Tout ça pour dire quoi? Que le plus grand écrivain français vient de parler de la France, et qu’il l’a fait, comme il se doit, en déployant avec seulement quelques mots des trésors d’intelligence.

85 réflexions sur « Houellebecq et la France »

  1. lettow

    Parfaitement d’accord, sauf sur la notion d’inné et d’acquis: le gamin passé par le lavage de cerveau systématique de l’éduc naz ne peut que se dire « citoyen » et détester toutes les valeurs de libertés. A part quelques esprits très forts capables de résister. Je ne sais pas si vous le savez mais actuellement, le seul et unique but de l’éduc naz n’est plus du tout la transimission de savoir mais la soumission au vivrensemble, à la citoyenneté, à la haine de la civilistation européenne et à la glorification de l’Islam et de l’Afrique. J’insiste mais même avec les meilleures dispositions, peu de jeunes esprits peuvent y résister.

  2. la crevette

    Lettow, c’est là où justement la réflexion d’XP est intéressante : il y a, c’est évident, une part d’éducation et d’information dans cette aptitude au libéralisme (pris au sens très large). D’où la pression de l’EN pour détruire toute velléité de nos enfants.
    Mais il n’empêche : il existe aussi, une vrai nature, un fond, quelque chose d’inaliénable qui nous pousse dans le sens de la liberté ou de l’individualisme (au sens noble du terme).
    Prenons l’exemple d’un Vargas Llosa, gauchiste de la première heure, ami de Castro, soutien de la plupart des mouvements de guérilléros les plus chevelus d’Amérique du sud… Mais écrivain et artiste profondément. Il va faire dans les années 70 un retournement personnel spectaculaire,lorsque l’un de ses amis écrivain, va se faire emprisonner à Cuba. Il va lire Popper, puis rencontre Revel et la machine « libérale » est enclenchée.
    Tout le monde n’est pas Llosa, certes, mais il n’empêche, je demeure persuadée qu’il demeure en chacun d’entre nous ce fond nucléaire, cette aspiration à la liberté et à la responsabilité individuelle. Simplement elle demande plus d’efforts, plus d’éducation aussi pour être développée et c’est plus facile, souvent de sa vautrer dans le socialisme et de s’en remettre aux autres qu’à soi-même dans la vie.
    XP va un peu plus loin : il dit : certains possèdent ce fond, d’autres pas. Je n’irai pas jusque là : je pense qu’on l’a tous, cette base, mais certains l’ont évidemment plus ancrée que d’autres.

    J’ajoute une dernière chose qui me paraît indispensable de rappeler ici : le rouleau compresseur de l’EN n’est plus à démontrer, celui de nos médias non plus. Mais il existe là encore quelque chose qui surpasse aisément (et j’insiste sans complexes!) sur cette pression : nos familles, la cellule familiale. C’est tout ce qui se fait et se transmet dans nos familles qui fera la différence pour nos enfants.C’est cela que ces derniers retiendront.

    1. lettow

      Il est amusant de noter combien vous vous contredisez: vous dites d´abord que l´acquis ne compte pas, puis vous concluez sur l´importance de l´éducation familiale…
      A part cela je suis d´accord avec vous comme je suis d´accord avec XP. Ma seule petite réserve est qu´il ne faut pas non plus jeter mémé dans les orties avec l´eau du bain et ne pas négliger l´importance du lavage de cerveau permanent anti-libéral dans lequel la masse baigne (avec les orties et Mémé)

      1. la crevette

        Hum oui, la contradiction… je ne suis pas assez claire.
        Disons : l’acquis familial est un excellent antidote aux pressions diverses, il peut être vainqueur de ces dernières.C’est en ce sens que l’acquis « social » ne compte pas ou peu. Je suis peut-être trop optimiste (plus optimiste que vous) et votre réserve contient certainement une part nécessaire de prudence et mon optimisme trop de naïveté, mais je ne le crois pas.Je pense qu’on n’a pas encore assez exploré et utilisé la puissance formidable de la cellule familiale.

  3. Rodion

    Parfait. Et ça confirme ce que je ne fais que répéter, à savoir qu’il faut détruire la nation française pour qu’il ne reste plus que l’état français, membre à part entière de l’Occident.
    Un état est un hôtel, une nation est une maison communale. Et c’est parce que la France est le pays le plus nationaliste qu’en quelques décennies, le pays est passé du statut de Lumière de l’Occident à poubelle du Tiers-Monde et pute à Mahomet. On ne notera jamais assez la décadence fulgurante de la France, même si mes ancêtres n’ont que très partiellement construit le pays ça me fait quand même beaucoup de peine…

    1. Mr Monaparte

      Je partage votre analyse…
      …à ceci près: Il faut que la nation meurt, afin de tuer cet Etat Français qui perd dès lors sa « légitimité »…

      En fait cet Etat est déjà mort, mais il ne le sait pas encore…

  4. Misanthrope modéré

    La notion de pays comme « hôtel » s’explique – j’en suis quasi-certain – par l’intérêt bien connu de Houellebecq pour la philosophie de Schopenhauer. Envisager son pays ainsi est une façon d’indiquer qu’on entend bien traverser la vie en touriste, avec un regard distant. On retrouve le même esprit dans les bouquins d’un Roland Jaccard (confer L’homme élégant, La tentation nihiliste ou le Dictionnaire du parfait cynique).

    Quant à ce qu’implique une telle attitude pour les générations futures, soyons honnêtes : elle n’incite guère à s’inquièter de leur perpétuation mais plutôt à juger que l’espèce humaine mérite de prendre sa retraite.

    Aussi me semble-t-il audacieux d’interpréter l’exil de ces gens en Irlande ou en Amérique comme leur façon de « perpétuer la France » (pas plus que « l’humanité », « la civilisation » ou quoi que ce soit de ce genre, évidemment).

    Ce n’est pas bien grave… Cela mis à part, il ne me semble pas illégitime de « tirer » cette « école » vers « notre bord ». Cela vaudrait aussi pour un Luchini… Si l’on devait ranger ce type d’esprits sous une étiquette, « Nihilistes de droite » me semblerait bien choisi (quoique « dandys » ou « anars de droite » feraient non moins l’affaire ; sans prétendre établir des catégories très nettes)

    Il se trouve que je me sens plutôt en sympathie avec ces idées-là.

    J’aimerais à présent les rapprocher d’une autre considération, tirée d’une citation de Jean Raspail – fatalement éculée, comme toutes les citations dont s’empare « la mouvance » :

    Les vrais amateurs de traditions sont ceux qui ne les prennent pas au sérieux et se marrent en marchant au casse-pipe, parce qu’ils savent qu’ils vont mourir pour quelque chose d’impalpable jailli de leurs fantasmes, à mi-chemin entre l’humour et le radotage. Peut-être est-ce un peu plus subtil : le fantasme cache une pudeur d’homme bien né qui ne veut pas se donner le ridicule de se battre pour une idée, alors il l’habille de sonneries déchirantes, de mots creux, de dorures inutiles, et se permet la joie suprême d’un sacrifice pour carnaval.

    Si maintenant l’on reprend la notion houellebecquienne de « pays-hôtel », et quoique cela semble exclure toute notion de sacrifice pour le pays ainsi considéré, ne pourrait-on rapprocher la déférence pour les symboles désuets dont parle Raspail des bonnes manières attendues – voire exigées – des clients d’un hôtel ?

    Voyez-vous, lorsque je loue une chambre dans un hôtel de prestige, je m’attends à ce qu’on me laisse en profiter sans dérangement mais, lorsque je me rends au casino, au restaurant, ou dans telle autre partie commune dudit hôtel, je fais un effort de tenue, vestimentaire aussi bien que comportementale.

    S’agissant enfin du sacrifice joyeux dont parle Raspail, ne pourrait-on le comprendre comme le « pourboire » versé par l' »homme élégant » à la fin du séjour à l’hôtel dont il voudrait ainsi louer la qualité ?

    Je m’empresse d’avouer que je ne crois pas pouvoir faire jamais preuve d’une telle classe ; ni ne pense connaître beaucoup de gens dans ce cas. Ce n’est qu’une idée dont je ne suis pas mécontent.

    1. Misanthrope modéré

      @XP

      Complètement à la masse, ce pauvre Zemmour.

      Bah, il n’a jamais été sur une ligne très xpéenne…

      Mais ses propos me semblent encore ilyso-compatibles. Je comprends en effet sa thèse comme celle de l’opposition fondamentale entre « nomades » et sédentaires, les « nomades » incluant les-élites-mondialisées-avec-des-valeurs-bling-bling ainsi que les « lumpen-prolétaires » (1) issus du tiers-monde, deux composantes de la population « nomade » detestant aussi bien la France.

      Or, lorsque je lis sur ce blog, les propos suivants dans un article de Blueberry (http://ilikeyourstyle.net/2010/11/30/le-district-et-le-territoire/#comment-4812)…

      Il y a ceux qui ont des intérêts communs à [la mondialisation]. C’est à dire, d’une part, les immigrés du Sud ou, plus largement, de pays sans avenir à court ou même moyen terme et au niveau de vie beaucoup plus bas (dont des européens de l’Est bénéficiant de la libre circulation). Et, d’autre part, toute une classe de la population qui a soit les moyens financiers, soit le métier, soit la culture pour profiter au mieux de la mondialisation. Et ces deux faces là de la mondialisation, ces deux types de nomades, se retrouvent où ? Dans les grandes villes des pays du Nord. Londres, Berlin, Paris, Zurich, cela n’a pas beaucoup d’importance. Cela reste l’Europe. Et puis ils sont citoyens du monde.

      Et face à ces gens-là, il y a tous ceux qui, par nécessité, par culture, par tradition, restent attachés à un territoire et à ses anciennes solidarités. Anciennes solidarités mises à mal par la mondialisation et sa diversité chantante.[…] Ces gens-là, des ouvriers ou des employés en grande partie, sont ceux qui sont les plus menacés dans leurs emplois par la mondialisation et la concurrence accrue que celle-ci entraine.

      […] L’UDC fait partie de ces rares organisations politiques qui a décidé ouvertement de reconnaitre que la mondialisation ce n’est pas seulement ces désignés traders fous que les formations d’extrême-gauche veulent pendre, mais aussi l’immigré. Que les nomades, surnommés les « bien-pensants » parce qu’ils ont réussi à s’approprier la morale, sont double.

      … honnêtement, je ne perçois pas de différence irréductible entre cette vision et celle de Zemmour. 😐

      ___________

      (1) Si mes souvenirs sont bons, c’est son terme, grâce auquel il entend donner des leçons de marxisme à Besancenot, je suppose.^

      1. Blueberry

        Ah, mais XP et moi, nous sommes en total désaccord sur ce sujet. Mais comme il a la gentillesse de ne pas le dire directement, c’est Zemmour qui prend ou c’est . ^^

        Donc oui, sur ce point -comme sur d’autres d’ailleurs, je partage le constat de Zemmour. C’est après que je diverge avec lui. Et radicalement. Parce qu’il ne tire de ses constats, à mon sens, pas de bonnes solutions collectives et encore moins de solution individuelle satisfaisante.

        1. XP Auteur de l’article

          Ce n’est pas de la gentillesse, c’est de la prudence… Pas envie de tater du bouton magique, moi.

          La thèse de Blueberry est très bien. Comme toutes les thèses développées pat Blueberry entre 1986 et 2018.

  5. XP Auteur de l’article

    @Misanthrope modéré

    Je crois que votre rapprochement n’est pas pertinent, peur deux raisons:

    1/Zemmour et Blueberry ne parlent pas des mêmes personnes, et donc pas de la même chose: Anelka et Booba ne sont pas des Français de l’hyper-classe expatriés. Ou pour le moins, concernant Anelka, pas un Français expatrié comme les autres. Je veux dire qu’il a quelques spécificités, si vous voyez ce que je veux dire.

    2/Ils ne parlent pas de la même chose égalemnt parce que ce n’est pas un désintérêt relatif ou total pour la France et un refus d’allégence, à la manière de Houllebecq par exemple, qu’on reproche ici à ces deux allogènes, mais d’exprimer une haine à à son égard, ce qui, à bien y réfléchir, est le contraire de l’indifférence ou de la revendictaion d’un droit à l’indifférence.

    Ce que je reproche à Zemmour ici, c’est de s’entêter dans son délire républicain et intégrationniste en disant ici implicitement que la haine que vouent les envahisseurs allogènes aux autochtones est un problèmpe d’Ecole, d’idéologie républicaine qui n’aurait pas été assez inculqué.

    C’est d’autant plus regrettable qu’il adhère par ailleurs à la thèse du « grand remplacement » et de l’invasion qui est en contradiction totale avec les délires intégrationnistes. Concernant le cas Anelka, L’incohérence se transforme carrèment en bêtise: comment adhérer à la thèse du grand remplacement, c’est à dire regretter la présence d’anelka en Europe et lui reprocher de partir?

    Mais si Zemomur est sympathique, courageux et dans une certaine limite intelligent, ses capacités intellectuels et ses dégagements sont ceux d’un journaliste, il ne faut pas d’attendre à des miracles.

    Concernant la thèse de Blueberry, je n’en pense rien. Je veux dire que je n’ai pas une opinion précise, je m’intérrroge.

    1. Blueberry

      Comme le dit XP, le délire républicain intégrationniste est bel et bien un délire. Et effectivement impossible quand on soutient par ailleurs la thèse du « grand remplacement ». Zemmour essaie en fait de marier la théorie « nomade/sédentaire » avec un modèle intégrationniste qui, pourtant, ne fonctionnait que quand l’immigration était bien moins importante -et essentiellement européenne. Autrement dit, il prend la mondialisation en compte pour le constat et l’oublie totalement pour les solutions.

    2. Rodion

      « ce n’est pas un désintérêt relatif ou total pour la France et un refus d’allégence, à la manière de Houllebecq par exemple, qu’on reproche ici à ces deux allogènes, mais d’exprimer une haine à à son égard, ce qui, à bien y réfléchir, est le contraire de l’indifférence ou de la revendictaion d’un droit à l’indifférence. »

      Exactement. Et cela me frappe particulièrement. Deux exemples précis.
      – Mohamed Sifaoui qui fait un reportage sur la communauté asiatique de France pour en gros nous expliquer qu’ils n’ont aucune intention de s’intégrer, qu’ils sont juste là pour faire des affaires au contraire des noirs et des arabes qui eux, si ils foutent la merde et sont revendicatifs, c’est parce qu’ils se sentent français et veulent être reconnu à part entière.
      – Azouz Begag, et sa fameuse phrase sur la menace chinoise et l’union nécessaire entre FDS, noirs et arabes.
      Et constamment, que ce soit avec un africain ou un gauchiste, les mêmes mimiques ressortent sur la menace « indo-chinoise » et les reproches sur le fait de plus se préoccuper de l’invasion ethnique que des délocalisations ou de la précarisation.

      Pour moi, c’est encore le signe du retournement spectaculaire des sens et des valeurs auquel notre époque nous habitue tellement. Si on suit bien la logique, en fait on nous impose de supporter les afro-musulmans pour des intérêts nationaux, en opposition des valeurs nationales.
      Car le français moyen, à juste titre, va répondre à Sifaoui et Zemmour qu’il se fiche que les chinois ne veulent pas s’intégrer, qu’on reproche aux arabes pour parler trivialement de casser les couilles et qu’on admettrait très bien qu’ils soient tous voilés et barbus si ils ne remplissaient pas les prisons et que chacune de leurs paroles ne respiraient pas la haine. Ainsi Booba et Anelka ne sont pas des représentants des élites mondialisées puisque justement on reproche à ces gens d’accorder trop d’importance à la France, peut importe si c’est pour lui pisser dessus.

      Je suis un fervent mondialiste et tout ce qui va avec, mon souhait est qu’à terme une sorte de super-structure mondiale soit créée, et c’est en cela que je m’oppose à l’invasion du monde blanc. Les CPF sont là uniquement pour des petits intérêts nationaux, parce que le mondialisme implique un monde blanc préservé puisque seul lui a les moyens de le mettre en œuvre. Un Occident tiers-mondisé ne signifierait pas la fin de l’Occident, mais la fin du monde tout simplement. Si les noirs et les arabes étaient véritablement des représentants de la mondialisation, ils ne nous détesteraient pas et ne nous casseraient pas les couilles, tout simplement.

      1. XP Auteur de l’article

        Eureka!

        Quand Emmanuel Todd (je crois) dit que les émeutes de 2005 prouvent que l’intégration est en marche, IL A RAISON!

        Ils ne s’en foutent pas, de la france, au contraire, ils la veulent.

        Et là, ça répond tout à fait à la problématique énoncée par Blueberry:
        Il y a bien des immigrés qui incarnent une facette de la mondialisation, comme il dit, et qui prennent la France pour un Hôtel, ce sont les chinois.
        Des Chinois qui n’ont aucun attachement à la France, qui donc n’ont DONC aucune envie d’en déloger les Autochtones, et qui à mon avis, ne feront pas un caca nerveux si les européens décidaient de les virer. Ils négocieraient le rachat de leurs biens au meilleur prix, voilà tout, et en route pour de nouvelles aventures.

        A mesure que l’allogènisation du pays va s’aggraver, on verra de moins en moins de noirs et d’Arabes brôler le drapeau bleu-blanc-rouge, qui sera pour eux un butin de guerre… Le tout avec la bénédiction des souveraino-pétainistes.

        1. XP Auteur de l’article

          En fait, je pense que ce ne serait pas très grave, s’il y avait en France des millions d’africains en Burka et en boubou venu là pour travailler et n’ayant aucune envie de s’intégrer…. C’est à dire dans une pure logique libérale de libre ciculation des biens et des personnes.

          Le problème de l’immigration que subit l’europe, c’est qe les envahisseurs viennent justement… Pour ne plus circuler, prendre une terre et s’enraciner… Refuser la logique de la mondialisation, finalement.

          1. Rodion

            « Le problème de l’immigration que subit l’europe, c’est qe les envahisseurs viennent justement… Pour ne plus circuler, prendre une terre et s’enraciner… Refuser la logique de la mondialisation, finalement. »

            Exactement. Une immigration libérale qui repose sur le socialisme, une immigration droit-de-l’hommiste qui menace les droits de l’Homme, une volonté atlanto-sioniste qui est en train de parasiter la politique étrangère de l’Europe en la matière…
            Oui, les afro-musulmans sont l’anti-mondialisme par excellence, et c’est pour ça qu’ils sont autant soutenu par les gauchistes et les Républicains.
            Un millions de non-européens en France qui viennent de façon rotative travailler ou étudier, avec une dizaine par an parmi les plus méritants qui s’installeraient définitivement, le tout avec une campagne de non-métissage…Dans ces conditions tout le monde se foutrait de ces gens. L’immigration de peuplement des pays du Tiers-Monde est une idée purement gauchiste.

            1. XP Auteur de l’article

              « Un millions de non-européens en France qui viennent de façon rotative travailler ou étudier »

              J’irais même plus loin: des quartiers avec commmerces et écoles ne serait pas gênant, dans ce contexte-là.
              Il y a vraiment une contradiction majeure à attribuer l’immigration à la mondialisation alors même que le discours des immigrationnistes consiste à dire « ils ne partiront pas »… C’est presque comique, en fait. A cause de la mondialisation, tout le monde va bouger, sauf eux^^

              « Un millions de non-européens en France qui viennent de façon rotative travailler ou étudier, avec une dizaine par an parmi les plus méritants qui s’installeraient définitivement »

              Dix sur un million??? Au la vache, vous rigolez pas, vous! Remarquez, à ce tarif-là, même avec des zimbawéen, on est sur d’avoir vraiment de l’élite:)

            2. Rodion

              Je parlais d’installation définitive, avec obtention de la Nationalité et cie…Bien évidemment qu’un type peut venir s’installer et travailler 30 ans en France sans que ça me dérange, mais pour les installations définitives, pour moi seul ceux qui apportent un réel plus devraient être autorisés, et dieu sait si je déteste le racialisme.

              Sinon j’irais encore plus loin. Dans ce contexte là, un Paris avec un petit Chinatown, un little arabia et un small Congo où on pourrait se promener et échanger les cultures et les spécialités culinaires serait un régal.

          2. Blueberry

            Le raisonnement que vous tenez avec Rodion me dépasse intellectuellement.

            La logique de la mondialisation ce n’est pas de vivre dans une roulotte. La logique de la mondialisation c’est de faciliter les échanges. De faire sauter les barrières. Ce n’est rien d’autre.

            Après, si vous voulez faire du libéralisme un communisme, ce sera sans moi…

            1. Bob Arctor

              @Blueberry

              La roulotte, c’était déjà un peu la France d’il y a 50 ans et les métropoles françaises, un chaos de races indescriptible maintes fois dénoncée par l’extrême droite de l’époque.

              Quelque part, l’espèce de melting-pot ahurissant que nous vivons, nos ancêtres l’ont déjà vécu à l’intérieur d’états-nations puissants et aux douaniers tatillons.

              En quelque sorte, l’auvergnat débarqué à Paris ou le breton ouvrant une crêperie à Aix-En-Provence préfigure d’une certaine manière Mamadou et Mohamed dans Paris intra-muros.

              Il ne s’agit pas de mettre sur le même plan ces populations, mais de constater que le processus d’installation est le même.

              Que lorsque les « communautés » de blancs ont disparu d’Occident, les règles de la mobilité étant fixé par l’état de droit, l’argent ou le besoin d’argent vous font mouvoir n’importe quelle masse d’immigré là où elles le désirent.

              Que l’on trouve des villages entiers peuplés de « Rosbeef » anglais dans le sud de la France ou des millions d’africains tribalisés en Seine-Saint-Denis, c’est la même logique qui est à l’oeuvre.

              Là où cette logique de mobilité « atomique » trouve des obstacles de taille, c’est précisément chez les populations les moins atomisés et les plus communautaire (et aussi mafieuses dans le même temps): Corse, Italie du Sud etc…

    3. Misanthrope modéré

      Ce que je reproche à Zemmour ici, c’est de s’entêter dans son délire républicain et intégrationniste en disant ici implicitement que la haine que vouent les envahisseurs allogènes aux autochtones est un problèmpe d’Ecole, d’idéologie républicaine qui n’aurait pas été assez inculqué.

      Ah d’accord.

      En fait, vous connaissant (ou croyant vous connaître), j’étais parti de l’idée que l’espèce de « tercérisme » de Zemmour – renvoyant dos à dos hyperclasse bling-bling et lumpen-prolétaires immigrés (censés opprimer les sédentaires français normaux) – avait titillé votre fibre anti-anti-libérale. 😉

      Mais oui, sinon, je sais que Zemmour ne se mouille pas trop du côté de l’ethno-différencialisme mais ce point là était passé au second plan dans mon esprit. Je l’ai toujours un peu crédité de n’être « assimilationniste » que de façon nominale, pour exciper de la position « nous, la couleur ça n’a vraiment aucune importance » et pouvoir ainsi mieux faire porter aux divers (et aux ethnomasos) la responsabilité de l’échec du modèle français. C’est toujours de cette façon que je l’ai défendu sur Fdesouche, par exemple, et j’avais assez bien réussi à m’en convaincre moi même. Mais peut-être que je projette, peut-être est-il plus sincèrement rrrrépublicain que je ne l’imagine… J’espère que non.

      Et donc, du coup, je n’ai pas trop percuté lorsqu’il a critiqué Anelka sur sa domiciliation hors de France, alors que j’aurais dû, sans doute.

      Qu’en est-il sur le fond ? S’agissait-il juste de dire, en substance, « tu n’es pas français, on voit bien que la France ne t’intéresse pas, alors ferme-la » ou de regretter du fond du coeur qu’Anelka se soit barré ? Effectivement, si c’est la deuxième idée, c’est très con, ce serait assez décevant.

      Mais vous savez comment il est Zemmour : il dirait « Oh, moi, mon avis importe peu, c’est l’évolution des choses, que ça me plaise ou non ; je ne fais que constater ».

      Voilàvoilà.

  6. pinuche

    C’est marrant cette unanimité des commentateurs autour des mots de Houellebecq. On peut adorer Houellebecq et ne pas voir en lui un prophète sur tous les sujets. En l’occurrence, ces mots lui appartiennent, il n’est pas question de le juger pour cela, par contre l’unanimité des commentateurs pour dire qu’il a raison …
    Si l’idée même de mourir pour défendre sa terre et sauver sa famille des violeurs et des envahisseurs vous est étranger … rassurez-moi et dites moi que je vous ai mal compris …

    1. Rodion

      « Si l’idée même de mourir pour défendre sa terre et sauver sa famille des violeurs et des envahisseurs vous est étranger … rassurez-moi et dites moi que je vous ai mal compris »

      Vous n’avez pas mal compris, vous n’avez rien compris.
      Il y a François Desouche pour sortir de telles âneries…

  7. XP Auteur de l’article

    @Rodion

    « Sinon j’irais encore plus loin. Dans ce contexte là, un Paris avec un petit Chinatown, un little arabia et un small Congo où on pourrait se promener et échanger les cultures et les spécialités culinaires serait un régal. »

    Ah mais tout à fait, pareil pour moi!

    On n’est pas raciste, nous!

    Et puis, sans intégration,avec une immigration/mondialisation, pas de délinquance et de barbares: on se proménerait dans les quartiers allogènes aussi facilement qu’un riche touriste français se promène dans les rues touristiques de Rabat…. Ou qu’un Français se promène dans le quartier asiat de Paris.

    D’ailleurs, à quel moment l’immigration ne posait aucun problème? Quand nos CPF pensaient repartir, c’est à dire quand ils n’avaient aucun espoir et aucune volonté de s’intégrer, aucune soif de reconnaissance de la part des autochtones, et donc une indifférence à leur endroit et donc aucune haine !

    On en a des idées, quand-même, on pense !

    1. Rodion

      D’ailleurs tous les anti-libéraux qui accusent Bouygues et Giscard d’être responsables de l’invasion se foutent de notre gueule.
      Jusqu’à l’arrivée de la gauche, les lois, décrets et directives allaient dans le sens d’un retour au pays, dans la tête de Bouygues et des libéraux de l’époque, la venue des familles devait juste permettre aux travailleurs de rester sur du plus long terme, mais certainement pas de prendre racine, l’idée était simplement comme nous le décrivons ici.
      C’est la pensée gauchiste et social-démocrate qui a voulu et justifié l’installation pour diverses raisons.

      1. Panda Bourré

        Vous semblez oublier que le regroupement familial a été instauré par Chirac, premier Sinistre de Giscard.
        Bon, d’accord, il s’agit bien d’un ancien coco, donc on reste dans la « pensée » gauchiste.
        Sans oublier bien sûr l’application des accords Eurabia, ce qui fait que l’ensemble de l’Europe se retrouve dans la même merde, même si la France, comme d’habitude, a voulu en faire plus que les petits camarades.

  8. dartagnan75

    [Vous êtes sans doute une de ces nullités qui se persuadent un jour qu’ils peuvent monter un blog et qui, bien entendu, n’intéressent personne. C’est triste, mais ce n’est pas de notre faute. Nous vous serions donc reconnaissant d’aller troller ailleurs.]

  9. Bob Arctor

    @XP et Rodion

    Excellentes réflexions ! Cela nous change des poncifs réacs sur la distinction entre enracinement/nomadisme.

    Il y a une sorte d’idolâtrie de la géographie chez ces gens, qui pensent que c’est la terre qui fait la cohérence d’un peuple (c’est à coire que les diasporas et les peuples sans terre n’ont jamais existé !). Ils oublient du coup la race et se mettent à formuler des voeux délirants d’intégration pour des populations qui ne leur ont d’ailleurs jamais rien demandé.

    Fondamentalement, c’est de là que vient la haine des Booba et des Anelka pour la France, tant de générosité et d’efforts républicains pour les nourrir, les loger, les vacciner, les éduquer, cela les met dans la situation périlleuse du mauvais débiteur. Et il n’y a plus menteur et cynique qu’une personne qui ne puisse jamais payer sa « dette ».

    D’où la vision idéalisée qu’ont les Booba et consorts pour le modèle communautariste américain, sans bien sûr voir à quel point le nègre du cru est mille fois moins bien loti que son homologue français. Si Booba n’est pas aujourd’hui un vulgaire dealer de crack purgeant une peine incompressible de 30 ans dans une prison poisseuse, comme le « Booba américain » de base, c’est aussi grâce (ou à cause) du système républicain.

    Comme pour l’esclavage, il ne faut pas sous-estimer la haine que peut susciter notre générosité à l’égard de ces gens. Plus on leur donnera, plus ils seront dans l’incapacité de rembourser, plus ils nous haïront…

    De même que les petits-enfants d’un africain arrivé en France en 2010, quand bien même ils tiendraient les rênes du pays dans en 2050 en parlant un langage pointu et en tenant un discours souverainiste, n’en resteraient pas moins des africains revenchards.

    Alors que pour un expatrié normand ou perigornais qui se serait barré du Frankistan pour l’Australie, sa descendance qui ne connaîtra jamais la France et ne palera plus jamais un mot de la langue de Molière, sera néanmoins mille fois plus française que l’antillais intégré au Royaume depuis 2 siècles.

    Dans ce romantisme révolutionnaire réactualisé qui nous sert de « nationalisme », il y a un amour du territoire qui ne peut que conduire à la haine du peuple qui faisait sens sur celui-ci (les traîtres à la Patrie de Mélenchon qui ont osé s’expatrier).

    En ce qui concerne l’idée d’un communautarisme calme et décomplexé voulu par XP, la question c’est de savoir quel type de population va faire « sens » dans celui-ci (on en revient toujours à la race).

    http://www.youtube.com/watch?v=ZhMGoBBHCe4

    (Tensions entre africains et chinois à Guangzhou)

    1. Rodion

      Cette haine de la France, qui n’est en fait qu’une haine de l’Occident et de sa mondialisation ne porte qu’un seul nom: l’Islam, dans son sens le plus métaphysique.
      Tout ce qui bâti notre civilisation actuellement provient du christianisme, le comportement des afro-musulmans et de leurs collabos est en fait une guerre menée contre le message du Christ.
      L’affrontement final est en cours, et il va voir la destruction définitive de l’Islam et la victoire de la Chrétienté.

  10. XP Auteur de l’article

    @Bob Arctor

    « Il y a une sorte d’idolâtrie de la géographie chez ces gens, qui pensent que c’est la terre qui fait la cohérence d’un peuple (c’est à coire que les diasporas et les peuples sans terre n’ont jamais existé !). Ils oublient du coup la race et se mettent à formuler des voeux délirants d’intégration »

    Pourquoi cette idolatrie de la géographie et ce rejet de la race?

    Pour des raisons morales mal placés ou mal comprises? Pas du tout. Par ce qui’ils ont des stuctures mentales de sociologues, que la géographie est une notion matérielle, alors que la principale caractèristique du concept de race, c’est qu’il est profondément immatériel.

    La race, c’est une communauté naturelle dont tout le monde ressent qu’elle existe, mais qui est indéfinissable. A quoi tient que l’on se sent chez soi parmi les siens? C’est impossible à décrire avec les outils de la sociologie, du marxisme, etc…
    Par ailleurs, pour reconnaitre cette communauté, il faut de la finesse, de la subtilité, le gout des paradoxes, de la nuance, et maitriser l’art de relativiser:
    Vous êtes de la même race avec un type auprès duquel vous ne passeriez même pas une heure, MAIS vous êtes de sa race…. Vous êtes de sa race, MAIS vous ne passeriez pas une heure avec lui.

    Voilà, contrairement à ce que laisse penser une lecture superficielle du problème, admettre le principe de race, c’est admettre que rien n’est tout noir ou tout blanc, que tout est complexe et que sommes toutes, il faut être modéré…

    Refuser la race et ne s’en tenir qu’à la géographie ou à la carte d’identité, c’est vouloir simplifier à l’extrême et s’en tenir à des définitions.

      1. XP Auteur de l’article

        C’est ce qui sépare la juste reconnaissance de cette communauté du racialisme des nazis:eux rejettent ce caractère indéfinissable de la race, et paradoxalement, c’est une chose qu’ils ne ressentent pas, qu’ils refusent de ressentir. C’est une histoire de longueur de nez, de couleurs de cheveux, etc.

        C’est pourquoi le racilaisme des nazis, c’est à dire la définition matérialiste d’une race, est la figure inversée de l’antiracime.
        C’est pour ça, que le métis est l’Aryen du XXI ème siècle, comme dit Xyr.

        1. Rodion

          Excellente analyse, et tout à fait d’accord. Nous sommes donc d’accord que chercher à définir une race de façon scientifique est plus casse-gueule qu’autre chose, et que cela doit se faire par les intuitions qui nous définissent, donc par les idéaux qui se dégagent de cette communauté.
          Un honnête citoyen suisse ou allemand, si on lui explique que les kosovars ou les roumains qui zonent dans leurs gares et racket les petites vieilles sont de la même race que eux, ils vont de façon légitime dire qu’on se moque d’eux.
          Mais la simple comparaison avec ce que sont vraiment les noirs et les arabes suffit à faire comprendre qu’il y a quelque chose en commun avec le plus racailleux des kosovars. C’est en cela à mon avis que cette immigration est une chance, elle va permettre l’union définitive.

          1. XP Auteur de l’article

            D’ailleurs, tout ce qui fait que les gens sont attirés ou pas les uns vers les autres relève de l’indéfinissable. Essayez donc de donner les raisons rationnels, tangibles, matériels de votre proximité avec votre père ou vos enfants, hum? Et avec votre femme… Pourquoi vous lui avez courru après alors que vous en avez rejetté une autre?

            Imaginons qu’il faille motiver son choix, quand on se marie! « vous dites ête séduit par le caractère de Florence, mais elle a le même que sa soeur Fabienne, expliquez-nous pourqoi vous avez rejetté les avances de Fabienne?

            Et bien c’est la même chose quand on embauche ou non un canditat et qu’on accepte ou non de lour un appartement à Jean-Pierre ou à Mamadou. On sent qu’on va mieux s’entendre avec l’un qu’avec l’autre, qu’en cas de conflit la dialogue sera plus ou moins facile selon qu »on choisit l’un ou l’autre, et c’est une absurdité que d’exiger des explications.

            1. nicolasbruno

              XP,
              L’assimilation républicaine ne peut pas fonctionner d’après vous, car les différences de races ou de culture, comme on voudra, sont telles qu’on ne peut imaginer un noir, un arabe, voire un chinois devenir un occidental, comme ca, juste par l’éducation, la langue, la vie sur un territoire commun. OK. Ce qui justifie de votre point de vue que la position de Zemmour est celle d’un CAB.
              Vous ne lui reconnaissez finalement que sa lucidité à diagnostiquer l’état de la France et de l’Europe, ainsi que le courage d’aller défendre ses positions, devant un public et des débatteurs souvent virulents et peu amènes.
              SI je vous suis en partie sur le fond, je pense qu’il faut cependant reconnaitre, qu’au-delà du courage, Zemmour défend un projet de société qu’il peut décrire et sur lequel il peut débattre, qu’on le pense viable ou non. Cela me semble nettement plus difficile du votre, même si vous me direz que vous n’avez rien à défendre. Cela me semble être cependant une grande faiblesse que de se dire, j’ai raison dans mon cercle très fermé de lecteurs mais je serais bien incapable d’en débattre en public. Comment projeter un avenir quelconque et en débattre en démarrant l’argumentaire sur le postulat qu’arabes et noirs seraient des sous-hommes de 85 de QI? Il me semblerait plus défendable de dire que les communautés sont inassimilables et de partir de ce postulat. La France étant ce qu’elle est, c’est à dire avec une proportion dorénavant très importante de noirs, arabes, métis, etc… qui ne partiront pas puisque Francais, peu enclins à quitter le sol, avec sans doute des pays d’accueil peu enclins à les recevoir, que faire? Sinon patienter et se préparer à la guerre civile (mouais), ou prier en esperant un sursaut de l’occident (sous quelle forme)? quelle est l’alternative? un projet d’appartheid? des zones de droit bouclées avec renforts policiers et militaires?

          2. Dindon

            Wouaouh ! Je suis très surpris que personne sur ce blog d’élite n’ose faire fermer son clapet à rodion qui raconte tout de même, au moins, 75% d’âneries dans ses sinistres commentaires. Les 25% de choses sensées qui restent n’en valent pas vraiment la peine.

  11. pinuche

    Je persiste à dire qu’il y a une grosse erreur d’analyse de la phrase de Houellebecq dans le texte de XP, et des commentaires qui suivent. Certains comme Rodion se méprennent en introduisant la distinction état/nation pour introduire une réflexion dans la lignée de Houellebecq, pour finalement lui faire dire ce qu’il n’avait pas du tout l’intention de dire.
    Si on veut se placer sur le terrain de la distinction état/nation, alors on ne peut plus, comme le fait Houellebecq, parler d’individu. On est obligé de parler au moins de sujet, quitte à effectivement balayer l’alter notion de sujet qui est celle de citoyen renvoyant à la nation.
    Quand par exemple, Houellebecq fait dire à Jed Martin dans son dernier roman que la ‘carte présente un plus grand intérêt que le territoire’, justement il introduit déjà cette nuance que cet extrait de Houellebecq ne met pas du tout en évidence, à savoir : c’est la terre façonnée par la main de l’homme qui nous intéresse ici, pas de la terre d’un côté, et des individus de l’autre. Nous parlons du lien qui lie la terre à l’homme, et qui est charnel. Nous parlons de cette sagesse là.
    Or il est bien évident qu’en se définissant comme individu, Houellebecq ne parle plus de la France ni même d’aucun pays, il nous renvoie à la notion désespérante de particule élémentaire rattachée à rien. Il n’est donc pas question de se définir comme individu comme le premier libéral noeud-noeud venu si l’on veut parler de son attachement à la terre, qu’elle soit française ou européenne. Il n’est même pas question de se définir comme simple individu et de le concilier avec une quelconque transcendance. La seule définition de soi-même comme individu est une notion parfaitement plate, et si on résume Houellebecq à cela, alors il faut admettre que ses personnages sont lui et on comprend dès lors son désespoir. N’est-ce pas plutôt de la malice de sa part ?…
    Je persiste donc à dire que Houellebecq, bien que le meilleur écrivain de ces trente dernières années, ne dit pas en l’espèce la chose la plus intelligente qui soit, et que derrière je vois beaucoup de commentateurs glisser dans le faux-sens par rapport à ce qu’il dit. Ils écrivent finalement ce qu’ils veulent bien lire de lui et le résultat est … bizarre.

  12. Restif

    « C’est marrant cette unanimité des commentateurs autour des mots de Houellebecq. »
    Ça c’est une évidence. Les gens perdent totalement la boule devant notre Paul Bourget, on lui passe ce qui ne serait certes pas accepté venant de qui que ce soit étiqueté gauche. Ainsi quand notre Claude Farrère 2010 déclare qu' »ils étaient beaucoup plus libéraux qu’on ne l’a dit en URSS » et qu’il aurait été heureux d’y écrire, il chie allègrement sur un bon paquet de morts et de torturés. Et je passe sur Grossman, Chalamov (qui en 1972 encore doit renier ses récits) Efoieiev-qui n’a pas le droit de publier encore en 80. Si c’était Yann Moix ou Nabe qui avaient déclaré cette immondice, ça apparaitrait clairement comme ce que c’est : unjet de bave réllement ignoble, un cirage de pompe des KGbistes et du parti des massacreurs. Et Houellebecq de déclarer que lui aurait été du parti. Ses admirateurs parleront sans doute de « provocations », alors qu’il est fort sérieux.Et l est immondede déclarer que l’URSs des psykoutchkas était « libéral »(encore fait-je supposition qu’il s’agit de cette période Brejenef-arrivé de Gorby, car devant l’absence de précision ce pourrait tout aussi bien être l’Urss stalinienne de 37). Par peur de rater le coche, les gens font semblant de ne rien remarquer, ou de trouver ça follement second degrés. si c’était Gérard Miller ou même BHL, alors là ce serait autre chose. Mais là on préfère allumer une pastille d’encens.Ce comportement m’étonne mais c’est sans doute naïveté de ma part.

    1. pinuche

      Bien d’accord, Restif.

      Justement, je soupçonne Houellebecq de second degré dans ce genre de déclarations. Imaginons son amusement à voir d’autres prendre au premier degré la moindre de ses déclarations pour crier au génie. Je crois que Houellebecq a décidé de se foutre de la gueule de la plupart des gens qui l’interviewe, saurait-on l’en blâmer 😉 ? On est prêt à tout pardonner, même d’être un sale type et de se foutre de nous, à un génie comme lui …

    2. Misanthrope modéré

      @Restif

      En ce qui me concerne, je précise que je suis surtout intervenu pour compléter le propos d’XP.

      C’est donc pour lui, en réalité, que j’ai allumé une pastille d’encens, si j’étais de ceux que visait votre reproche.

      Vous savez comment il est, notre XP, il a sur l’époque un regard d’artiste : il fait abstraction des accidents, de l’écume, pour ne retenir que la substance des choses.

      Aussi n’était-il pas dans ses intentions, je suppose, de livrer une exégèse rigoureuse – et finalement superfétatoire – de ce qu’a vraiment dit, de ce qu’a vraiment voulu dire Houellebecq. Par suite, s’interroger sur la « cohérence » ou la « sincérité » dudit Houellebecq semble hors sujet.

      La démarche d’XP est bien différente : tel un medium, il s’est saisi des propos houellebecquiens pour en faire jaillir la vérité. Une vérité dont Houellebecq lui même n’aurait pas forcément mesuré la portée (et dont, néanmoins, cet auteur demeure très certainement l’un des rares esprits à qui elle soit implicitement accessible).

      Quant à ma modeste intervention, elle ne tendait qu’à compléter l’approche xpéenne par quelques considérations plus triviales mais susceptibles – espérais-je – d’aider les lecteurs qu’un prisme si audacieux aurait désarçonnés.

      Je me suis par exemple permis de nuancer le souci prêté à Houellebecq d’assurer, par son exil, la perpétuation et a fortiori le triomphe de la France (compte tenu de son scepticisme tout schopenhauerien quant à perpétuer ne serait-ce que le genre humain lui-même).

      Peine perdue, cher Restif : il semble que ces miennes précisions, non seulement aient échoué à vous éviter d’être « désarçonné » par le billet d’XP, mais aient même ajouté à votre désarroi. :’-o

      —————

      Je suis donc d’autant plus surpris que vous ayez cru devoir rendre à Houellebecq un hommage dont, pour ma part, j’ai fait l’économie – à tous les sens du terme : celui de le lire.

      Dites moi, il faut être sacrément motivé pour se farcir un auteur qu’on trouve si détestable ! Je ne vous savais pas ces dispositions au masochisme, cher Restif. 😉

      Bien à vous.

      1. XP Auteur de l’article

        ‘Aussi n’était-il pas dans ses intentions, je suppose, de livrer une exégèse rigoureuse – et finalement superfétatoire – de ce qu’a vraiment dit, de ce qu’a vraiment voulu dire Houellebecq’

        Oui, c’est exactement ça. Dans le fond, je m’en fous, de ce Houellebecq. Mais « la France est un hôtel » et le titre « Houellebecq et la France », ça, ça me plaisait^^

      2. Restif

        « Désarçonné » cher Misanthrope ? où donc avez vous lu ce terme sous mon clavier?? J’ai bien au contraire soigneusement écrit à J.ax que je n’entendais point tomber dans les lacs de notre oiseleur XP qui tendait des rets gros comme des câbles (voir mon dernier com).
        Et, non, je ne pensais nullement à vous en parlant de « pastilles d’encens », nià XP qui s’amuse. Je prenais juste note des propos immondes de l’auteur sur l’attitude « libérale » de l’URSS et de ce qu’il eut été fier d’être le petit auteur chéri du parti (ce qui veut signifie obligatoirement : membre du parti). Et je redis que si BHL ou Nabe ou je ne sais quel dindon de plume en eut commis autant on l’eut à juste titre fustigé pour sa bassesse. J’ai simplement souligné que Pinuche avait raison sur ce point, le Guy des gares actuels peut glapir n’importe quoi, ce sera adoré.
        Vous savez, moi je m’intéresse à la littérature. Alors Houellebebcq c’est pas mon territoire -je dirai même que ça n’est pas sur ma carte^^.(Mais par décence critique, comme l’occasion gratuite de me fader cette longue dégoulinade s’est proposée, je me suis envasé. Et puis, c’est si vite lu! )

        1. la crevette

          Restif je vous trouve bien dur pour Houellebecq. Qu’il ne soit pas un « grand » écrivain, pourquoi pas, j’avoue manquer totalement de jugement critique mais j.ax exprime très clairement ce que je pensais : « Houellebecq m’inspire beaucoup de sympathie et de gratitude, en fait: en le lisant je me dis – tout en détestant son pessimisme existentiel – « enfin quelqu’un qui nous comprend »… Je trouve que c’est déjà beaucoup. »
          C’est énorme quelqu’un qui arrive à énoncer tout haut ce qu’on n’arrive pas à mettre en mots, des expériences singulières. Pour moi c’est cela de la littérature, avant tout chose.
          Maintenant que le dernier Houellebecq soit un peu fouillis, confus, que les thèmes soient trop nombreux et dispersés, oui, certainement. Il aurait pu faire plusieurs livres, en fait, avec certains chapitres mais là je m’avance dans un terrain où j’ignore tout des règles élémentaires.

          Enfin, je crois que la citation qu’a sortie XP provient non pas du dernier roman de Houellebecq mais de son livre d’entretien avec BHL « Ennemis publics » qui est tout à fait excellent (la partie Houellebecq parce que BHL n’est pas très inspiré dans ses lettres)

          1. Restif

            Allons, je ne vois pas pourquoi XP serait le seul à s’autoriser les délices de la provocation. Plus sérieusement, le fait de conchier les morts de la « libéral URSS » -et une telle appellation est en soi une insulte à tous les loubiankatisés- ne me porte pas à la sympathie.En plus je viens de relire Grossman et bé que voulez-vous, Houllebecq après ça c’est minuscule. Non, il y a la lignée Herman Broch, Mann, Kafka etc et les Houllebecq.
            Ceci dit mon dernier mot sur l’écrivain je l’ai donné dans cette citation de Tournier, celle-là même qui conduit J.ax a écrire à propos de la « grandeur » de Houéllou : « je lui reconnais volontiers de la grandeur – mais une grandeur de l’ordre de ce que décrit parfaitement Tournier dans votre citation, pas au-delà ». Je suis d’accord.

        2. Misanthrope modéré

          « Désarçonné » cher Misanthrope ? où donc avez vous lu ce terme sous mon clavier??

          Non non, c’est uniquement moi qui l’ai introduit. Mais j’ai cru que le simple fait de parler du père Houellebecq sous un bon angle, même pour « s’amuser », vous avait au moins… consterné. Il se trouve que je m’amusais moi aussi de la façon dont XP louait la manière houellebecquienne d’oeuvrer au « triomphe de son pays ».

          Du coup, j’ai proposé une explication presque sérieuse (donc complaisante ?) de la façon dont l’auteur en question pouvait assimiler son pays à un hôtel, voilà voilà.^

          J’ai bien au contraire soigneusement écrit à J.ax que je n’entendais point tomber dans les lacs de notre oiseleur XP qui tendait des rets gros comme des câbles (voir mon dernier com).

          Allons bon, j’avais rien capté, moi. 😐

          Vous savez, moi je m’intéresse à la littérature. Alors Houellebebcq c’est pas mon territoire -je dirai même que ça n’est pas sur ma carte^^.(Mais par décence critique, comme l’occasion gratuite de me fader cette longue dégoulinade s’est proposée, je me suis envasé. Et puis, c’est si vite lu! )

          Je vous envie sur ce point (et là, je suspend mon habituel persiflage) : la facilité et la rapidité avec laquelle vous lisez des bouquins. Ma mère (prof de littérature comparée à la retraite) est comme ça, mais moi, pas du tout. Je voudrais croire que je ne suis pas complètement illettré, mais lire est un exercice que j’envisage un peu à la façon d’un alpiniste pesant le choix des montagnes qu’il se propose de gravir. Il y a beaucoup de livres que je « prévois » ainsi de lire (parfois depuis un bon moment) mais ceux de H. n’en sont pas.

          Sur un sujet un peu différent, dans un de mes vieux commentaires sur ce blog qui a pu vous échapper, je me suis livré à un autre genre d’exercice ardu (hop, je reprends mon persiflage) : trouver un écrivain – méritant vaguement cette étiquette – que vous n’auriez pas lu ou (encore plus difficile…) dont vous n’auriez pas entendu parler.

          Antoine Volodine, par exemple, ça vous dit quelque chose ? C’est un auteur dont Libé parle de temps à autre et qui prétend appartenir au genre du « post-exotisme », genre qu’il a lui même inventé. Il était auparavant classé dans la SF mais n’aime plus trop qu’on l’y inclue.

          Comment puis-je connaître cet auteur dont j’ose concevoir que ce ne soit pas votre cas ? Uniquement pour un mélange de raisons familiales et professionnelles (il n’est pas utile que j’en dise plus, surtout s’il s’avérait finalement que vous l’aviez lu sans y trouver grand intérêt)…

          1. Restif

            Non, je n’ai pas lu Volodine ! Il me semble me souvenir (car j’avais répondu à votre com, mais longtemps après) que vous y parliez aussi d’un excellent spécialiste de SF dont le nom m’échappe à l’instant.
            (pour la lecture, c’est une question d’habitude vous savez).Bon,je fonce chercher mon fils!

            1. Misanthrope modéré

              Non, je n’ai pas lu Volodine !

              Aaaaaaaaaaaah… 🙂

              j’avais répondu à votre com, mais longtemps après

              Il faudra que je retrouve ça, si toutefois ça n’a pas disparu des archives (mais je crains que si : pas trace dans Google en tapant deux trois mots qui vont bien).

              Il me semble me souvenir […] que vous y parliez aussi d’un excellent spécialiste de SF

              Hmm ça ne me dit plus rien, là, maintenant… Bah tant pis. 😐

  13. Il Sorpasso

    @Restif
    Vous aussi vous avez eu une sensation désagréable en lisant son dernier roman ? Entre la provocation scato-morbide, l’inconsistance de la quasi-totalité des personnages (carrément réchauffés de plus; reste le père qui s’affine), les thèmes survolés, les effets de style lourdingues (on a compris le coup des italiques, les « sauts de sujets » questionnement existentiel/retour à la banalité du réel). L’absence totale de surprise quant au traitement des sujets, ou même à leur choix (Muray+Duteurtre+roman noir+néomoralisme froid).

    Bien évidemment, il y a aussi du bon. Ca ce lit très bien.

    Mais à remettre dans le contexte du dernier tsunami méditico-goncourt qui tendait à l’écoeurement et témoignait de son indécent et nihiliste désir d’intégration (nihilisme qui résume je crois assez bien sa pensée dorénavant).

    L’article du Stalker était somme toute modéré.

    1. Misanthrope modéré

      Je crois qu’on était censés comprendre que ce bouquin avait uniquement poure fonction de permettre à Houellebecq d’avoir le Goncourt. Il ne fallait surtout pas qu’une broutille hérisse le poil d’un ou deux jurés et fasse capoter l’opération. En même temps, les gens du Goncourt avaient tout intérêt à accorder leur prix à Houellebecq pour ne pas être accusés de passer à côté d’un grand écrivain reconnu en dehors de France.

      Selon cette explication, « La carte et le territoire » ne pouvait être qu’un bouquin moyen. Mais à présent que Houellebecq a eu son sucre d’orge, il pourra se remettre à faire des bouquins dérangeants et intéressants, il paraît.

      Bon, moi je n’y connais rien en littérature mais c’est ce qu’explique Assouline : http://passouline.blog.lemonde.fr/2010/11/08/goncourt-houellebecq-comme-prevu/

  14. Restif

    @Il Sorpasso – Une sensation désagréable? Totalement, c’est vraiment le mot. Côté personnages, il faudrait quand même que son principal soit autre chose que le même éternel célibataire tristouille-pas-dans-la-vie etc. Le père est effectivement ce qu’il y a de mieux, la grande conversation entre le fils et lui, même la lecture des plans après et la petite phrase sur ces « nids d’hirondelle » qu’il n’avait jamais cessé de construire. Mais à côté de ces quelques bons morceaux, que de personnages nuageux, des buées, des flics inexistants, une russe qui traverse le bouquin juste comme élément féminin obligatoire.Et puis…en vue du Goncourt il a ôté tout ce qui faisait le côté amusant, satirique d’un Plate-forme, plus de Halles comparé à Toiry, plus de mauvais esprit, plus de scènes X, tout a été soigneusement épouillé pour le prix. Vous voyez Flaubert se les couper en oblation à un prix littéraire? Dérisoire et triste. La fin relève quand même la sauce.Ça m’a évoqué le ZOO de Grenaway. (Et c’est vrai que Stalker s’est montré très modéré.) quand même…Ça a perdu beaucoup de vitalité, ça sent le remplissage-que de tirage à la ligne!.

    @ Pinuche -Très possible. En tous cas il ne doit pas se faire grandes illusions sur sa place du côté des Grossman &co. Quand on est capable de se mutiler juste pour un prix, c’est qu’on sait où se placer. Oui, il doit s’amuser-si qql chose l’amuse, ce dont je doute un peu- à voir tant de gens le prendre si au sérieux. En ce sens, sa réussite est supérieure à Guy des cars à qui il ressemble sur tant de plans (ne pas oublier les formidables critiques des tout premiers Cars). La scène du cercueil d’un mètre vingt -qui m’a beaucoup fait rire- est peut-être un clin d’œil à qui sait voir…
    Je suis content qu’il parle de Curtis, dont j’aime les plagiats, et m’étonne que causant de William Morris il ait oublié la principale raison qui motive le souvenir de Morris dans le monde anglo-saxon aujourd’hui : ses livres.C’est quand même un des pères de la Fantaisy, si on s’en rappelle c’est surtout pour ça. Lovecraft l’aimait, et Dunsany etc.

  15. j.ax

    c’est sûr, affirmer à longueur d’articles comme un site qu’on ne citera pas que c’est « le plus grand écrivain français », c’est vraiment se foutre du monde. Littérairement, je ne sais pas ce qu’un spécialiste comme Restif en pensera, mais je trouve lamentable le fait de pomper des notices Wikipedia autrement que comme un matériau brut, sans les retravailler. Flaubert aurait-il fait un truc pareil?

  16. XP Auteur de l’article

    « c’est sûr, affirmer à longueur d’articles comme un site qu’on ne citera pas que c’est « le plus grand écrivain français », c’est vraiment se foutre du monde »

    Y’en a qui font ça?!?
    Putain, les cons!

  17. Restif

    J.ax, Je vous envierai presque d’avoir gardé assez d’innoncence pour prendre au sérieux les chausses trappes d’XP. Certes, l’habile oiseleur excelle à disposer sa glu sur ses vocables,quand il ne choisit pas la strangulation du candide, et c’est ainsi qu’il a tendu ses rets en parlant de « plus grand écrivain français vivant », espérant voir se précipiter à coms que veux-tu une tablée de grognards protestataires qui lui beugleraient aux oreilles des « De quoi!! Houllemou plus grand écrivain français VIVANT !! . Gasp, hurps, pas glop, pas glop!» à s’en briser la glotte. Qui sait..Peut-être même me sachant rebondissant du sujet a-t-il espéré que je surgirai armé d’un courroux spadassin, saupoudré de quelques noms de contemporains mansardeux écrivant leur génialité dans des taudis de 3² tout en disputant leur clavier aux cafards. L’idée de laisser XP le houlle-bec dans l’encre m’amusait beaucoup plus.

    Littérairement, que voulez-vous que j’en dise. Ça n’est certes pas de la littérature au sens ou de Froissard à Claude Simon on parle littérature. Il est à des infinis de tout ce qui compte, à compté et comptera en littérature, mais ça tout le monde le sait . La fille Houllebecq est une brave ouvrière qui fait tout son possible pour satisfaire les plus vérolés client, une agenouillée que nulle fromage ne rebute. Pour prendre un peu d’envol et tenter l’objectivité je jetterai ici cette citation de Michel Tournier qui me semble rendre admirablement ce qu’on peut dire de mieux sur cette si facile lecture : « Le talent est ce qui rend conductible le milieu dans lequel baigne le créateur et lui permet de se faire entendre de la société. Mais cette conductibilité n’est pas sans danger, car elle s’exerce dans les deux sens. C’est pourquoi un écrivain de talent dépourvu de génie s’imbibe comme une éponge de tout ce qui passe à sa portée. Il comprend tout, il imite -souvent en mieux -il met en forme les idées, les sentiments, et les rêves que la société lui a livrés à l’état brut. Il est fêté, il court de succès en succès, il est riche, mais son oeuvre risque de se révéler à la longue comme une une chambre d’échos. Cet écrivain aura pris au total plus qu’il n’aura donné. Il aura été le jouet doré d’une certaine société, son esclave, non son maître » Michel Tournier, Le vol du vampire

  18. j.ax

    Notez bien que ça ne me gêne pas qu’on donne Houellebecq pour grand… je lui reconnais volontiers de la grandeur – mais une grandeur de l’ordre de ce que décrit parfaitement Tournier dans votre citation, pas au-delà. Houellebecq m’inspire beaucoup de sympathie et de gratitude, en fait: en le lisant je me dis – tout en détestant son pessimisme existentiel – « enfin quelqu’un qui nous comprend »… Je trouve que c’est déjà beaucoup.
    Bon voilà je me retrouve comme le type qui fait tomber son bout de pain dans la fondue. Inattentif lecteur de ce fil je ne pensais pas à ce propos d’XP mais à un site que je ne nommerai toujours pas où l’on croit assister à une véritable compétition de cirage de pompes à l’égard du grand écrivain. Enfin, c’est plus amusant qu’autre chose.

  19. XP Auteur de l’article

    @Nicolabruno

    Je vais vous dire ce que j’ai dit déjà cent fois, mais enfin, puisque tel est votre bon plaisir:

    « Cela me semble être cependant une grande faiblesse que de se dire, j’ai raison dans mon cercle très fermé de lecteurs mais je serais bien incapable d’en débattre en public. Comment projeter un avenir quelconque et en débattre(…). »

    Je n’ai jamais eu la moindre envie de débattre et encore moins de me projeter dans un avenir quelconque ou de convaincre qui que ce soit. Quelle idée saugrenue.

    Moi je suis un peintre. Mon but, comme l’a dit Houellebecq avec une formule définitive, c’est de « sauvegarder les phénomènes ».

    Ce n’est pas du nihilisme. Seulement, « comment se projeter dans l’avenir », ce qu’il faudrait faire d’après moi, tout ça tout ça, ce sont mes opinions politiques et je n’en parle jamais, même si vous pouvez les deviner.

    Je peins la vallée en feu parce que c’est fascinant, je n’appelle pas les pompiers et je n’explique pas comment l’eteindre, ça ne m’intéresse pas…. Je sauvegarde les phénomènes.
    J’ai du mal à comprendre que ça soit si difficile à comprendre. Ca me désespère, pour tout vous dire.

    Je ne cherche pas à convaincre que Zemmour à tort. Je m’en tape royalement de ce que les gens pensent. Mais le voir défendre ce qu’il croit dénoncer, c’est un spectacle qui m’intéresse, un phénomène que j’ai envie de sauvegarder.

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