En dehors de ses fonctions d’élu depuis Mathusalem, Jean Arthuis est expert-comptable. Je ne vais pas dire ici trop de mal des experts-comptables, encore que ce genre de profession qui prospère sur l’existence de réglementations incompréhensibles à moins d’y consacrer plusieurs heures par jour m’ait l’air furieusement inutile dans ces conditions d’exercice et plus participer à l’entretien bien compris des problèmes qu’à leur résolution.
Donc, en forçant un peu le trait, on peut dire que du moment qu’on arrive à zéro après avoir fait les totaux des colonnes plus et moins, Jean Arthuis est content.
C’est peut-être ce qui le rend populaire dans certains milieux conservateurs au pire sens du terme. C’est certainement ce qui explique que régulièrement M. Arthuis réclame plus d’impôts. On ne peut pas dire que ce soit vraiment de la démagogie, mais cela participe à l’idée que l’on pourrait prendre aux gens autant qu’il faut pour financer toutes les conneries — sociales notamment, ce sont les plus coûteuses — qui passent par la tête de nos élus et qu’ils savent habilement vendre au bon peuple car c’est leur métier de les lui vendre.
Pourquoi parler de M. Arthuis ? parce que toute cette confusion entre des aspirations vertueuses — on pourrait presque dire vertuistes — et une réalité qui se résume à l’incapacité de l’État à reculer et à prélever moins sur ses esclaves-assujettis culmine aujourd’hui en la personne de M. Arthuis :
Un dérapage à presque un milliard. La commission des Finances du Sénat a approuvé jeudi une demande d’ouverture de crédits d’urgence de 930 millions d’euros pour pouvoir assurer les paies de décembre de certains fonctionnaires de huit ministères, dont l’Education nationale, la Défense, l’Intérieur et le Budget. S’inquiétant « du dérapage des dépenses de personnel de l’Etat », la commission, présidée par le centriste Jean Arthuis, a annoncé, dans un communiqué, avoir donné un avis favorable « assorti de fortes réserves » à un projet de décret d’avance de crédits qui lui a été transmis. Le décret « procède à l’ouverture en urgence de 1,39 milliard d’euros d’autorisations d’engagement et de 1,14 milliard d’euros en crédits de paiement, dont 930 millions d’euros seront destinés à couvrir des dépenses de personnel », a ajouté la commission.
La somme, qui représente « un peu plus de 1% des frais de personnel de l’Etat », « est indispensable pour assurer la paie de décembre de ces milliers de fonctionnaires de ces huit ministère », a précisé M. Arthuis auprès de l’AFP. Il a dit que les ouvertures de crédit étaient « compensées par des annulations de crédit sur des investissements et des dépenses d’interventions » et que donc « le solde budgétaire n’était pas dégradé ».
« Le solde budgétaire n’est pas dégradé. » Vision de comptable à courte vue. Car la qualité des différentes dépenses, elle, n’est pas prise en compte par M. Arthuis armé de son boulier.
En clair, l’État est en train de supprimer des dépenses d’investissement — les seules qui rapportent, ou plus précisément qui peuvent rapporter quand elles sont bien faites — pour privilégier les dépenses de fonctionnement, et même le pire de sa mauvaise graisse : le nombre excessif de ses fonctionnaires, dépense triplement désastreuse puisque : 1° ils embêtent ceux qui créent vraiment de la richesse ; 2° ils coûtent sur le moment ; 3° ils coûteront quand ils seront en retraite.
Je sais ce qu’on va m’opposer. Il manque des infirmières, et les profs sont parfois admirables. Certes. Mais on a aujourd’hui plus de gens payés dans les hôpitaux à remplir des papiers de sécurité sociale qu’à soigner, et le ministère de l’Éducation nationale n’a toujours pas retrouvé plusieurs milliers d’agents qu’il paye sans qu’ils aient jamais vu un élève, et même sans que ce ministère sache au juste ce qu’ils font (détachements divers, permanents syndicaux, etc.)
Serons-nous sauvés un jour des comptables à boulier comme M. Arthuis, au profit de gens qui prendront en compte non le résultat des comptes fictifs ou conjecturaux des État et para-États* français, mais ce que ces dépenses rapportent ? Y aura-t-il un jour une autre solution que de proposer de voler plus d’argent aux Français pour financer le tonneau sans fond de l’Étatisme-providentialiste-cogéré ?
D’un côté il y a peu de chances. Les hommes politiques, parce qu’ils ont assis leur pouvoir sur l’État providence et parce qu’ils en profitent pour s’enrichir personnellement (vous connaissez beaucoup d’élus au RSA, vous ?) refusent de dire la vérité, qui s’énonce un peu comme ça : il n’y aura pas de sortie de crise et la vie à crédit en ne produisant plus une richesse suffisante c’est fini. Le monde d’avant ne reviendra pas, s’il pouvait revenir ce ne serait d’ailleurs pas dans nos pays.
D’un autre côté, cette autre solution, nous en avons peut-être l’acronyme. Vous vous souvenez des PIGS (Portugal-Ireland-Greece-Spain) ? Eh bien le prochain est prêt : FUSE (France-United-States-England). Des pays qui chacun avec ses particularités sont surendettés, à la population plutôt vieillissante, aux systèmes sociaux déraisonnables et générateurs de chômage, où l’immigration entretenue par un humanisme hors de propos entraîne des coûts financiers exorbitants, et qui n’ont plus les moyens financiers de leurs politiques sociales ou militaires. Mais aussi et surtout, pays qui seront too big to bail là où les autres étaient too big to fail. La frontière entre les deux groupes étant l’Espagne, dont le renflouement sera à la limite du possible, et ne se fera à marche forcée et à un coût exorbitant pour le contribuable que si les banques françaises et allemandes y sont trop exposées pour que les États les laissent tomber.
Retenez bien cet acronyme : FUSE. On ne sait pas si le premier coup viendra du dollar, de la crise des dettes locales américaines, de l’endettement français ou anglais ou encore de la situation de la livre anglaise ou de l’euro qui revient pour l’instant à ce que l’Allemagne paye beaucoup pour la France. Et retenez aussi ce pourcentage : 6%. C’est à peu près le taux à partir duquel il est impossible à un état d’emprunter sans se préoccuper de la rentabilité de ce qu’il fait avec cet argent, en empruntant toujours plus pour payer les intérêts de sa dette et en imposant toujours plus ses esclaves-assujettis. Quand la France empruntera aux alentours de 6% parce que les FUSE auront fusé, M. Arthuis aura quelques problèmes à tenir son joli petit raisonnement par compensations fondé sur le joli cliquetis que font les boules de son abaque en se trouvant bien égales d’un côté et de l’autre.
[* J’entends par « para-États » les diverses branches des systèmes sociaux monopolistiques, auxquels M. Sarkozy veut rajouter la dépendance, et qui représentent plus d’argent annuel que le budget de l’État, hors de toute légitimité démocratique (vous savez, vous, qui dirige la CNAVTS ?) et hors de tout contrôle effectif par quiconque, leurs dirigeants y compris, sur leurs flux financiers.]
« Je sais ce qu’on va m’opposer. Il manque des infirmières »
Encore un mythe, ou pour le moins un truc qu’on est sommé d’avaler sans broncher sous peine de passer pour un salaud… Plus encore que les profs, les infirmières sont des vaches sacrées dont il est impossible de parler sans baiser le sol et se fendre d’un hommage.
En réalité, elles ne sont pas « pas assez nombreuses », mais mal réparties, parce que très difficile à bouger et à transferer d’un service peinard à un service plus speed.
Ensuite, elles oublient de dire quand elles chougnent (et Dieu sait si elles chougnent) qu’elles travaillent souvent de nuit, ou elles sont payés plus, alors que la nuit, elles n’exercent pas un travail mais ce qu’on appelle « une présence responsable », activité qui est payé en dessous du smic (ex, baby sitter la nuit).
Une présence responsable, c’est ce pourquoi on les paye dans de nombreux services, et dans une carrière, elles exercent toutes cette activité en alternance avec un travail effectif.
J’ajoute, pour avoir vu passer pas mal de fiches de paie dans vie, qu’elles sont bien mieux payés qu’elles le prétendent, que les salaires annoncées ne prennent pas en compte les primes divers, et que jusqu’il y a peu, elles prenaient leur retraite à 55 ans… Quand on a pris sa retraite à 55 ans et que de 48 à 55, on a été payé 2200 euros par mois pour aller somnoler, assisté d’une aide soignante, dans un service ou dormaient 18 vieillards, on n’a pas de merci à recevoir en plus d’un salaire.
Parfaitement exact, je discutais ce matin encore avec l’une d’entre elles qui m’expliquait ses primes familiales et a
Excusez moi…
et ajoutait -elle est infirmière scolaire- qu’elle s’occupait plus des papiers administratifs à remplir que des gamins qui passaient la voir, la moindre erreur bureaucratique étant considérée comme fatale.
Quant aux profs, bien sûr qu’il y en a d’admirables mais cette réalité là : « le ministère de l’Éducation Nationale n’a toujours pas retrouvé plusieurs milliers d’agents qu’il paye sans qu’ils aient jamais vu un élève, et même sans que ce ministère sache au juste ce qu’ils font (détachements divers, permanents syndicaux, etc.) » fait froid dans le dos par son ampleur.
(Denis bonjour, ravie de vous retrouver ici)
Des profs ou des infirmières admirables, j’en ai rien à foutre. Qu’est-ce que ça veut dire?
Plus admirable que les autres? Une sorte d’aristocratie officieuse, qui ferait qu’il est interdit d’exercer un jugement critique et global sur ces corporations, s’interroger sur la justesse de leurs rénumérations, l’importance de leurs effectifs, l’honnêteté de ses membres?
En quel honneur? Quand on baisse la TVA des restaurateurs, on incite les français à vérifier s’ils la répercute dans les prix (et eux, pour le coup, sont autrement plus admirables et méritants que les infirmières et les profs). Vous les avez entendu se rouler parterre et crier à la stigmatisation, eux? Pourquoi ils n’auraient pas le droit au bizaroïde label d' »admirable », qu’est-ce que c’est que ces conneries?
Non mais sans blague?
« Quant aux profs, bien sûr qu’il y en a d’admirables »
Oui, oui. Il y a des profs admirables. Et des charpentiers admirables, des informatitiens admirables, des capitaines d’industrie admirables, et d’une manière générale, des gens admirables… Et d’autres non… Pourquoi, dès lors que l’on parle des profs, faut-il toujours commencer par ce lieu commun qui, si on y réfléchit cinq secondes, est stupide à s’en taper la tête contre les murs?
Je crois bien n’avoir encore jamais lu une prose aussi inepte sur le métier d’infirmier.
A l’inverse de la fable que vous nous contez, cela doit être un des boulots les plus stressants et les plus mal payés eût égard aux responsabilités exercées.
Je ne vois pas l’intérêt de calomnier un métier que vous ne connaissez absolument pas de toute évidence.
Et bien voilà, j’attendais cette réaction de la vertu outragée, qui confirme parfaitement mon commentaire.
« Je ne vois pas l’intérêt de calomnier un métier (…). »
Bien entendu, des arguments sont pris comme des calomnies, quand on s’adresse à l’irrationel. Car ne vous en déplaise, je donne des arguments, et vous répondez, comme il se doit, par l’insulte.
(… ) que vous ne connaissez absolument pas de toute évidence »
Quans on en a pas d’arguments, on invente des aneries du genre « je connais et vous ne connaissez pas », choses qui m’arrivaient de dire aussi, mais quand j’avais quatorze ans… Manque de bol pour vous, de par mon environnement familial très proche, je connais très très bien.
« A l’inverse de la fable que vous nous contez, cela doit être un des boulots les plus stressants et les plus mal payés eût égard aux responsabilités exercées »
Voyez-vous, il y a une règle:ceux qui ont vraiment des boulots stressants et des responsabilités ne se permettent pas de passer leurs temps à dire qu’ils sont stressés, trop occupés qu’ils sont à vraiment les exercer et à défendre leurs peaux tous les matins, en se battant contre l’URSAFF, le fisc, la banque, l’inspection du travail et sans savoir s’ils auront une paye le mois d’après.
Et puis les gens qui exercent des responsabilités se reconnaissent à ce qu’ils acceptent la critique et ne se roulent pas parterre à la moindre remise en cause, ce qui est la marque d’un infantilisme et précisèment, d’une habitude à être protégé et ne pas en exercer, des responsabilités. Quand vous avez de vrais soucies professionnels, même s i vous êtes irrité par une critique que vous jugez infondé, elle occupe votre estit cinq minutes, pas plus.
Je ne vois pas en quoi je calomnie les infirmières.Je les critique, et c’est sain que les corporations soient critiqués. Les Notaires, les restaurateurs, les agents immobiliers, les avocats, les garagistes, les gérants de supermarché… Sont critiqués en permanence, voire insultés sans jamais relever. Que répondent-ils? Qu’ils en prennent bonne note. Et que font-ils? Ils se réunissent au sein de leurs chambres professionnels ou tout le monde se fait passer un savon collectif, ils font des stages obligatoires, et ils s’auto-fliquent… Ils ne se roulent pas parterre comme des enfants gâtés,et comme vous venez de le faire… D’abord parce que l’orsqu’on est vraiment habitué au stress, on ne se démonte pas devant si peu, et quand on est habitué aux responsabilités, on admet le principe de la critique.
Si vous tenez vraiment à me répondre, fendez-vous d’un commentaire d’adulte, SVP.
Parce que « hou c’est nul, c’est inepte, y sait même pas de qui y cause et moi je sais », c’est pas le niveau habituel de la maison… On aurait même tendance à considérer ça pour du trollage, voyez-vous?
Mon bon ami, il était inutile de vous fendre d’une prose aussi laborieuse pour me répondre.
Pour votre gouverne, sachez que plus de la moitié des infirmiers nouvellement diplômés abandonneront la profession au cours de leur carrière.
Posez-vous donc la question de savoir pourquoi au lieu d’agonir la profession de vos affabulations…
« Présence responsable » dites-vous ? Jamais entendu parlé de cela, vous devez certainement confondre avec un autre corps de métier.
La sagesse exigerait de votre part un peu plus de réserve face à une profession que vous feignez connaitre mais dont finalement vous ignorez tout, convenez-en.
Vous n’avez pas bien lu: je vous avais dit pas de trollage. Ici, les excités dans votre genre n’ont pas leur place.
Fin de la conversation, donc.
De toute manière, il sera toujours impossible de faire entendre raison à des immigrationnistes collabos dans votre genre.
Mieux vaut clore la discussion.
Nicolas, je suis à peu de choses près en accord avec votre analyse sur les dépenses étatiques. Dire qu’elles sont mal gérées sonne comme un euphémisme cinglant.
Cependant, je ne pense pas que la fonction d’Expert-comptable de M.Arthuis ait quelque chose à voir avec tout ça. Si ce monsieur à un quelconque intérêt à voir les dépenses augmenter, c’est certainement en sa qualité de sénateur. De plus, en lisant un peu son parcours, on s’aperçoit qu’il est passé par un IEP. Ah. Merci bien.
Aussi, la profession d’Expert-comptable est aujourd’hui constituée pour la moitié de conseil d’entreprises en gestion, finance, juridique. L’autre moitié étant l’établissement des comptes des sociétés, et ce en vue d’obtenir une vraie photographie de ces dernières.
Derrière ce discours pompeux, j’essaie juste d’attirer votre attention sur le fait que les comptables privés n’ont absolument rien à voir avec ces grippe-sous de l’administration, et participe même modestement à un « bon » (comprendre « le rendre plus efficient », loin de moi l’idée de le moraliser !) fonctionnement du capitalisme.
Ces précisions apportées, je vous rejoins sur le futur endettement des pays cités. En même temps j’ai hâte d’y être pour pouvoir sortir des « comme si on était pas prévenu avant » à tout va. En même temps je mettrais ma main à couper que cela n’entraînera aucun changement de cap dans nos politiques budgétaires, à savoir dépenses sociales infructueuses et financement d’empêcheurs de tourner en rond.
Que de bonnes choses !
Un bon article et le retour, tant attendu, de Denis l (qui a perdu son aile)!
Je suis d´accord avec Nicolas même sur ce qu´il dit des experts comptables: c´est en grande partie un métier de parasite vivant grassement de la jungle insensée des réglementations étatistes. en outre c´est encore une profession protégée par un corporatisme moyen-âgeux (comme les pharmaciens et surtout ce banditisme légalisé qui s´appelle notaires).
Je prends le pari que c´est l´euro qui bouillonera le premier, pour tout en un tas de raison… Le problème, c´est que ce jour-là, arthuis sera certes ennuyé par ses petites boules déséquilibrée mais bien d´autres que lui seront bien plus embarrassés…
> « qui a perdu son aile ».
Surement parce-que je ne suis pas le Denis dont vous parlez…
Corporatisme moyen-âgeux ? Éclairez-moi, là, je ne vois pas bien…
Aussi, la plupart des normes comptables françaises sont en accord/suivent les principes édictés à l’échelle internationale. Parler de « réglementations étatistes » est donc incorrect, aussi discutables que ces principes puissent être.
Encore plus incorrect quand on sait que les petites boules sont aujourd’hui bien souvent déséquilibréeS et ce parce-que (je le répète), le but de la comptabilité n’a plus un but essentiellement juridique et réglementaire, mais bien économique.
Je suis désolé d’être si pointilleux, mais j’aime à penser qu’il faille savoir de quoi on parle avant de balancer des critiques à tout va.
Disons que dans nombre de pays, il y a des possibilités, en particulier pour les entreprises de petite taille, pour éviter d’avoir à respecter des normes comptables qui d’un strict point de vue économique ne leur servent pas à grand chose sinon trois fois dans la vie de l’entreprise, par exemple si elle doit être rachetée, et qui pourraient n’intervenir dans toute leur complexité formelle que ponctuellement.
Dès lors, une grande partie de l’activité des « experts-comptables » et le caractère quasi-obligatoire du recours à eux est artificiel, imposé par des réglementations qui pourraient être allégées ou considérablement réduites. Pour ne rien dire de la part de leur activité qui n’est que liée à la fiscalité.
Ceci dit, il est bien évident que la comptabilité, elle, et même ses spécialistes, ont une légitimité et une utilité hors de ces considérations.
C’est donc bien les règlements qu’il faut flinguer, pas les mecs qui profitent de l’effet d’aubaine…
Disons que s’ils profitaient de leurs instances professionnelles pour réclamer régulièrement et bien fort qu’on les utilise plus à optimiser la gestion des entreprises qu’à collecter efficacement la TVA, ils en seraient spontanément plus sympathiques.
Tout à fait d’accord avec Denis pour les expert-comptables. La logorrhée législative et réglementaire est délétère, et même mortifère. Mais, ic et nunc, ELLE EST et renforce « l’indispensabilité » de ces gens pour l’aide au discernement des acteurs privés de l’économie. On aimerait que « l’image fidèle » s’applique aussi aux comptes publics…
Pour les notaires, c’est plus compliqué. La profession s’est dévoyée pour faire son chiffre, notamment dans la négociation immobilière, mais il reste des « vrais » notaires (et il y en a à nouveau des jeunes comme ça, ça revient…) indispensables aux « esclaves-assujetis-avec-domicile-et-assiette-fiscale-fixe » pour s’en sortir…
S’agissant des « corporations » prospérant en parasite de la pelote législative et réglementaire, que ce soit au civil, au pénal ou « d’affaires », ce seraient plutôt les avocats qui détiennent le pompon…
Quant aux infirmières, heureusement que Madame Plouc n’est plus là. Ayant fait carrière dans le milieu, elle vous en aurait fait un roman…
Très intéressant
Ce qui ressort essentiellement de ce sujet, à mon sens, ce n’est pas tant la sympathie qu’il faut porter ou non à la profession d’expert-comptable,mais plutôt la propension que l’on a au sommet de l’état, à équilibrer des comptes par le haut, plutôt que par le bas.
Par le haut j’entends en augmentant les impots. J’attends d’un politique courageux qu’il ait la glorieuse idée de réduire les dépenses et d’équilibrer ces comptes en tranchant dans ces couts.
C’est ce que me demande mon manager tout les jours sur mes projets, mais il s’agit d’une entreprise privée.
Je pense qu’il s’agit ici d’une sorte de limite peut-être à l’exercice du pouvoir dans le cadre d’une démocratie de média et court termiste.
En effet.
S’il y a un espoir, c’est peut-être dans l’apparition dans certains services publics de différents audits en gestion (ressources humaines, contrôle de gestion, stratégie, système d’information…). Après, cela va sans dire que l’on aura beau faire des audits dans tous les sens, si la volonté des politiques reste la même (c’est à dire continuer à financer des systèmes déficitaires par nature), on court droit vers ce que nous décrit Nicolas.
Par ailleurs, il est clair que s’il y a bien une activité de l’EC particulièrement ingrate, c’est la fiscalité. Pour tout vous dire (on s’en doutait à peine) je suis étudiant en comptabilité, et l’aspect fiscal me débecte au plus haut point. Le système se mord tellement la queue que l’on créée différents abattements/déductions/crédits d’impôts pour inciter les personnes à investir, financer, etc. Au final, les entreprises passent leur temps à chercher des parades pour contourner la flopée d’impositions auxquelles elles doivent faire face, au lieu de le passer à améliorer leur gestion. Ainsi, il n’est pas rare pour une société qui emploie une centaine de personnes (autant dire que dalle) d’avoir à embaucher un fiscaliste à plein temps. Je ne vous ferais pas l’affront de chercher l’erreur tellement j’ai l’impression d’enfoncer des portes béantes.
En fait, il me semble que les infirmières (au même titre que les enseignants) inspirent davantage la pitié que le respect de nos concitoyens. Franchement, quels parents souhaiteraient que leur fille devienne infirmière ou enseignante ? Dans les deux cas, deux phénomènes majeurs liés à l’évolution démographique ont contribué à abaisser la réputation de ces professions. Pour les infirmières, à cause du vieillissement de la population, leur tâche se confond de plus en plus avec celle des aides-soignantes et perd en prestige scientifique. Pour les enseignants, du fait de la proportion croissante d’immigrés et de l’abaissement des standards éducatifs, cela revient à faire de la garderie pour petites pestes.
Sauf dans les classes où il y a une majorité de petits haïtiens adoptés. Là c’est de la garderie pour petits choléras.
@Mister B
Vous relancez la discussion pour nous dire qu’il faut mieux arrêter la discussion? Vous êtes marrant, comme garçon, en fait.
Ca me rappelle un vieil épisode du Muppet Show, ou les leux vieux ont pris la parole pour dire « flash spécial: nous interrompons nos programmes pour vous dire qu’en raison d’une absence d’informations importantes, il n’y aura pas de flash spécial ».