Auto Censure d’État

Ces conneries de Dieudonné m’emmerdent au plus haut point.

Il me semble qu’un des axiomes de la justice est qu’on ne peut être « juge et partie ».

Je rappelle qu’Arno Klarsfled est un membre du Conseil d’État dont un fonctionnaire est probablement en train de nettoyer l’organigramme avant sa remise en ligne.

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Je rappelle aussi au connard qui est train de nettoyer le site, que oui le site web est accessible, qu’on est juste en train de changer le contenu et qu’il pourrait faire cela de manière plus discrète.

103 réflexions sur « Auto Censure d’État »

  1. Fr. Villon

    C’est plus basique que cela, tout le monde se prend soudainement de passion pour la juridiction administrative, et le site a donc explosé. Comme on est dans la fonction publique, on peut raisonnablement penser que leur DSI est nulle, donc, pas d’anguille sous roche…

    Quant à Klarsfeld, dites « merci Sarko » pour sa nomination en 2010 ! Comme quoi on peut être totalement incompétent en droit public, et sans doute en droit tout court, voire incompétent tout court (autrement il aurait poursuivi son job d’avocat d’affaires), et terminer au sommet de l’Etat administratif.

    1. Yulie-Anna

      Ah putain ! Vous aussi vous avez bondi ?

      La veille, je dis bien la veille au soir, avant d’apprendre ça, je disais tout haut dans mon salon : « Il faut relire nos cours d’histoire sur l’affaire Dreyfus ! Il faut absolument revoir ça. Qu’est-ce qu’il s’était passé, à l’époque au juste ? »

      Et puis voilà… Bam ! Monde de dingues.

    2. XP

      Bigre, ça fait froid dans le dos.

      La suite va être intéressante. Je suis très curieux de voir si la cours européenne des droits de l’homme va annuler ou non a décision du conseil d’Etat, si le gouvernement français va trouver l’oreille des dirigeants de You tube, etc.

      Car si on voit ici la puissance du Lobby, c’est avant tout un bras de fer entre le frankistan, avec ses petites frontières, sa justice, son ordre médiatique franco-français, etc. Car le vrai problème, ce n’est pas l’antisémitisme, ici, c’est le fait que pour la première fois, un type réussisse à remplir des salles en étant boycotté par les médias franco-français.

      Avant internet, le système avait SES opposants, comme en URSS il y avait le journal satirique Krocodil… Des larbins inoffensifs comme Coluche, Polac et Desproges, dont il n’est pas anodin que leurs mémoires soient sans arrêt évoqués avec émotion par ceux qui s’acharnent sur Dieudonné.

      1. XP

        Il se faut se poser la vraie question: pour qui Dieudonné est-il une menace? Pour la communauté Juive? Certainement pas. S’il était américain, on imagine mal la communauté juive américaine remuer ciel et terre pour le faire taire, et on imagine mal les juifs de New-York baver de jalousie en se disant « qu’Est-ce que c’est bien, la France, ils ont de la chance, nos frères de France ».

        Dieudonné est un pur produit de la société ouverte, peut-être la première star française issue de la société ouverte… Et ça, c’est tout à fait incompatible avec la république citoyenne française, dans laquelle tout fait débat, sans arrêt , où chacun subit une injonction au débat permanent, où la moindre opinion est destinée à être débattu sur la place publique… la liberté d’expression n’est envisageable que dans un pays libre, aurait dit Lapalisse, mais un pays libre, c’est un pays où l’on ne passe pas son temps à débattre tout le temps, à encenser des grands prêtres du débat d’opinion, ou l’on ne mange pas du sociologue et du politologue matin midi et soir.

        1. Fascisme Fun

          XP,

          Je crois que vous vous méprenez complètement sur le cas américain où la coercition se fait « horizontalement » plutôt que « verticalement » comme en France

          Si un humoriste américain avec la même envergure et le même talent que Dieudonné venait à raconter les mêmes choses à Timesquare, vous croyez VRAIMENT que la communauté juive resterait tranquillement assis sans rien faire ?

          Vous croyez vraiment qu’il n’y aurait pas de mesure de rétorsion ?

          Vous savez très bien que la liberté d’expression aux USA n’est réelle tant qu’elle reste l’affaire d’une minorité de loser qui s’exprime dans leur coin… Au delà, on rencontre les mêmes verrous et les mêmes tabous que dans tous les pays du monde

          Un universitaire juif du nom de Norman Finkelstein (on est très loin du comique nègre biberonné au tiers-mondisme) s’est fait virer de son poste pour les livres qu’il a écrit au sujet de la question palestinienne et de l’influence du lobby pro-israëlien.

          La sacralité du Premier amendement de la Constitution américaine ?

          C’est une farce au même titre que le « patriotisme fiscal », on peut contourner toutes les règles que l’on veut avec un peu de jugeotte.

          http://fr.wikipedia.org/wiki/Norman_G._Finkelstein

          1. XP

            « Si un humoriste américain avec la même envergure et le même talent que Dieudonné venait à raconter les mêmes choses à Timesquare, vous croyez VRAIMENT que la communauté juive resterait tranquillement assis sans rien faire ? »

            Sauf que jamais un humoriste américain ne pourrait avoir l’envergure de Dieudonné. Le premier amendement n’est pas la cause d’un climat de liberté d’expression, c’en est la conséquence.

            Pourquoi? Parce que la liberté d’expression est indissociable d’un principe, à savoir qu’on ne parle pas politique matin, midi et soir. Inversement, le climat étouffant et liberticide dans lequel nous vivons ne peut s’épanouir que dans une République citoyenne, dans laquelle on débat jusqu’à la nausée.

            Dieudonné n’a de l’envergure seulement parce qu’on débat jusqu’à la nausée, parce que toute prise de parole a vocation a être débattue et décortiquée sur la place publique.

            La parole publique est à l’antiracisme, le devoir de mémoire et tout et tout? On crée un effet ressort et on envoie des milliers d’antisémites dans des zénith.
            C’est toujours JP Pernaud qui a raison dans ces cas-là; l’affaire Valls/ Dieudo a fait 1 minute dans son journal, à 13,11.
            On arrête de parler tout le temps de politique comme dans les pays du tiers-monde, et vous verrez qu’il ne viendra à personne l’idée d’interdire Dieudo.

            1. Yulie-Anna

              « La parole publique est à l’antiracisme, le devoir de mémoire et tout et tout? On crée un effet ressort et on envoie des milliers d’antisémites dans des zénith. »

              C’est le principe-même de la création de l’offre et de la demande… C’est parce qu’on est sérieux avec l’antisémitisme dans notre pays (et qu’il semble même n’y avoir plus qu’avec ça qu’on le soit), que tout le monde a envie de rigoler avec. D’en faire un jouet pour l’esprit… un hochet. 🙂

              Pour qu’il y ait demande, il faut encore qu’il y ait pénurie, n’est-ce pas ? C’est le manque de liberté en l’occurrence qui a engendré la demande de liberté. Non ?

              Dans un monde où quand les gens parlent, personne n’écoute, parce qu’on méprise l’art du débat, effectivement la parole, parce qu’elle serait rare, retrouverait tout son prix. Mais ne serait-ce pas précisément parce qu’on ne serait pas libre de parler dans un monde comme celui-là, que la parole en aurait davantage de valeur ?

              Ou bien désirez-vous un monde où l’on serait tellement libre de parler que la parole n’en aurait plus aucune valeur ? – N’est-ce pas de cela que nous souffrons en France, quand la philosophie nous est servie avec le cornflakes, comme un consommable parmi les autres, au petit-déjeuner ?

              Dans un monde où il n’y aurait plus d’interdits, y’aurait-t-il encore une demande de liberté ?

              Pour qui la liberté compte-elle le plus, si ce n’est pour ceux qu’on en prive ?

              « Etre libre », est-ce un état – un état de droit – croyez-vous ? L’état de liberté, pensez-vous qu’il existe de façon inconditionnelle, à l’état stable ? Qu’est-ce qu’un homme libre qui ne serait pas un homme libéré, d’après vous ? – c-à-d qui n’aurait pas été libéré de l’emprise de qqu’1 ou de qq-chose ? Cette question n’est pas une blague.

              De mon pt de vue, la liberté n’est pas quelque chose qui se possède. Par définition. C’est quelque chose qui se vole, qui se prend, qui s’arrache, qui se dispute, qui s’acquière avec l’effort… – qui s’acquière en réaction à une tyrannie, en réaction à une aliénation – quelle qu’elle soit.

            2. Vertumne

              Effectivement aux USA, on ne parle pas matin et soir de politique, et pour tout dire cette obsession est bien française. Mélenchon avait écrit dans son bouquin que dans sa VIe République, « tout serait politique » et qu’on débattrait de « tout, tout le temps ». Si Dieudonné n’existe qu’en France c’est parce que dans ce pays s’articulent deux phénomènes qui lui sont propres: 1) l’absence de réelle liberté d’expression causée par le conformisme idéologique et l’endogamie des élites, et, conséquence de cela 2) une tradition libertaire et « anti-systeme » de moquerie a l’égard du pouvoir et des vaches sacrées de l’époque.

              En revanche, la puissance du lobby aux USA est aussi importante qu’en France, voire plus grâce a la relative docilité des Anglo-Saxons par rapport aux Latins. Compte tenu du rôle éminemment positif joué par les Américains WASP envers les Juifs, on pourrait penser que ces derniers ne la ramèneraient pas trop. C’est tout l’inverse. On ne cesse de marteler aux Américains blancs qu’ils sont de sales racistes, en instrumentalisant l’esclavage, le KKK et les Guerres Indiennes. On leur dit également qu’ils sont sexistes, homophobes et égoïstes (pour ceux qui refusent l’immigration latino). Et cela marche!
              Ceux auxquels les Juifs doivent leur survie (pour ceux qui ont fui l’Europe de la 2e Guerre Mondiale) et leur insolente réussite matérielle sont paradoxalement ceux qui sont le plus facilement maintenus sous leur emprise. Le politiquement correct est perpétué la-bas par une sorte d’auto-flicage, particulièrement efficace dans les « culture of guilt » protestantes. Le communautarisme a fait des ravages puisqu’une alliance improbable entre les Noirs, les athées, les LGBT, les Juifs et les femmes contre l’homme blanc chrétien a foutu en l’air en une trentaine d’années toute la civilisation WASP.

            3. j.ax

              Les sermons sur l’antisémitisme, autant je trouve salutaire d’en faire bouffer jusqu’à la nausée à certains personnages – un(e) Le Pen, par exemple – autant ils devraient être les seuls à en profiter. La culpabilisation générale est détestable, c’est d’ailleurs une diversion bien commode pour continuer de mentir sur les deux guerres mondiales et leurs conséquences pour le pays.
              @Vertumne: certaines familles WASP, sans aucune foi ni loi, portent malgré tout une grande part de responsabilité dans la disparition de l’esprit WASP…

        2. Yulie-Anna

          Là où je suis d’accord avec vous, c’est lorsque vous dites que Dieudonné symbolise la rencontre d’un problème franco-français avec les restes du monde qui appartiennent à la « société libre ». 🙂

          J’aime bien aussi que vous pointiez du doigt le fait que nous soyions – secrètement, profondément, amoureusement – de grands amateurs de censure. Voyez ce qu’on étudie à l’école… Dès qu’il y a un grand homme de lettres, le professeur s’empresse de clamer : « A son époque, il a été censuré ! » – Et là, les cancres de relever la tête au fond de la classe, les bons élèves de pousser des aahh ! et des ooh !

          Chez nous la légion d’honneur ne vaut rien, mais avoir été censuré par le pouvoir en place, ça c’est la gloire ! ;P

          Enfin quand vous dites que nous sommes des blablateurs impénitents qui causent au lieu d’agir… Mais comment vous donnerais-je tort ? La France est plus souvent le pays des plans sur la comète, que celui des révolutions. [Heureusement, d’ailleurs..] ^^

          Ceci dit… fainéants et bavards… les juifs tradis aussi sont réputés être comme ça. [Les arabes aussi, mais n’est-ce pas un peu la même chose?]

          N’avez-vous jamais vu ce documentaire incroyable de Strip-tease, où une bonne-femme (une goyim) qui possède des vignes du côté de Bordeau, veut faire du vin kascher ?

          http://www.youtube.com/watch?v=yukKs-4b6uc

            1. Yulie-Anna

              Je n’aime pas ce terme : goya. Chaque fois que je l’ai vu/entendu utiliser, il avait une connotation péjorative.

              Pour moi « aryenne » ne correspond pas à goya. Goya, c’est l’idée que se font les juifs de la femme blanche non juive. C’est un racisme particulier à une culture, qui n’a pas vraiment de fondement génétique : des « goya » il y en a des basques et des scandinaves, vous comprenez…

          1. j.ax

            @Yulie-Anna
            un pays qui a été dans le top 3 mondial à plusieurs époques différentes ne peut pas être intrinsèquement un pays de glandeurs velléitaires et bordéliques… c’est une illusion qui tient à la période actuelle, criante de vérité mais qui n’en reste pas moins une illusion.

  2. Fascisme Fun

    Bien évidemment le pouvoir a raison de censurer Dieudonné. Bien évidement plus on pénalisera l’antisémitisme, moins il aura de chance de se transformer en quelque chose de « cool ».

    L’argument bidon (tiré en grande partie du livre de Jean Robin – La Judéomanie) qui veut que plus l’on parle des juifs, plus ça fasse monter en sauce l’antisémitisme, ce sophisme d’esclave pédé (repris en coeur par toute la Pissidence) est contredit par bientôt 60 ans de lobbyisme intensif en faveur de l’éradication de la parole antisémite. Travail intensif dont le résultat est majestueux : le nazisme n’est plus qu’un hobby de beauf consanguin et dysfonctionnel.

    On a tellement fait pleurer sur la Shoah et cassé la gueule a tout ce qui s’approchait de près ou de loin à un facho qu’aujourd’hui en France, il n’y a guère plus qu’un saltimbanque nègre pour vitupérer le sionisme et un ex-communiste repenti suivi par une ribambelle de losers catholiques pour détester le juif.

    Où l’illustration parfaite que les français sont de moins en moins sensibles à la question. L’antisémitisme hirsute leur fait peur presque autant que le bougne salafiste ou le punk à chien.

    Comprenez que nos élites sont des élites et qu’elles sont parfaitement en droit d’écraser la gueule des cafards qui ose remettre en question leurs visées programmatiques. Quand on est une grosse merde incapable d’atteindre le hautes-sphères du pouvoir (ce que sont 99% des antisionistes qui n’ont pas leur Brevet des collèges), on ferme sa gueule.

    C’est d’ailleurs rigolo que les fans de Dieudonné, en majorité des gros bolosses souverainistes, en appellent à la court Européenne des Droits de l’homme (organisme de court-circuitage par excellence de la souveraineté des états) pour espérer qu’on laisse parler leur idole.

    Nous vivons dans le plus parfait des monde qui puisse être.

    Soutien total et acharné a nos maîtres juifs qui nous guident sur la voie de la lumière.

  3. Restif

    Ce gouvernement n’a cessé de montrer une faiblesse qui est liée à son origine : il n’a été élu que du seul fait du rejet d’un homme, Sarkozy. Il s’est ridiculisé en Syrie. Il a montré son impuissance dans tout ce qu’il y a de sérieux (dernièrement le coup du chômage qui « aurait baissé »). Alors, pour nourrir Demagos, le petit Moloch « républicain », il agit sur les seuls plans où il peut faire encore semblant de gouverner. Et c’est la réforme Peillon, et maintenant l’affaire Dieudonné. On en a vu et on en verra d’autres. La tactique du bouc émissaire est classique dans les démocraties d’apparence, c’est le signe du glissement vers un totalitarisme mou qui s’impose quand l’impuissance à régler les vrais enjeux frappe le pouvoir.

  4. UnOurs

    Dieudonné est un pur produit de la société ouverte, peut-être la première star française issue de la société ouverte…
    ++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++

    C’est de la haute tactique.

    Non, Dieudo n’est pas un danger pour le lobby, car il prône le vivre-ensemble antiethnique (sapant le monde blanc) et inquiète le Juif dit « du quotidien » (demain à Jérusalem, embarquez, c’est presque gratuit).

    Oui, il est un danger pour le lobby, car, lancé un peu tout seul, un golem peut faire du dégât dans le magasin « d’accessoires », o-ah, allogénat sous contrôle, tout ça.

  5. FantomedesArchives

    La France perd sur tous les fronts dans cette histoire, d’une part nous ne sommes pas débarrassés de ce sale lobby de merde du CRIF, mais en plus les Juifs qui sont la communauté la plus productive et travailleuse de France vont tous se barrer en Israël et faire revivre à la France la catastrophe de la révocation de l’Edit de Nantes, quand tous nos protestants étaient partis enrichir nos pays voisins…

      1. Yulie-Anna

        « les Juifs qui sont la communauté la plus productive et travailleuse de France »

        Lol !

        C’est la vie.

        On ne peut pas empêcher ceux qui le désirent d’aller vivre en Israël. 🙂

        Par contre s’il y avait des défenseurs d’Israël en France qui préféraient tout de même vivre en France, je crois qu’il serait sympathique de leur part de le dire.

        « on imagine mal les juifs de New-York baver de jalousie en se disant « qu’Est-ce que c’est bien, la France, ils ont de la chance, nos frères de France ». »

        C’est vrai. En même temps on imagine mal de nos jours un juif, où qu’il vive, expliquer les avantages qu’il a à vivre dans une autre patrie qu’Israël. Ce n’est pas vraiment la mode actuellement, dans leur communauté, de tenir de tels propos. En plus il y aurait des rabbins pour le leur reprocher.

        ***

        Autrefois, par exemple du temps où Reagan faisait des listes rouges et où il y avait beaucoup de juifs chez les rouges, hé bien il était de bon ton à New-York, dans ces milieux, de vanter la liberté de ton qui régnait en France, figurez-vous ! – A cette époque il n’y avait pas que des juifs à aimer la France… Certains membres éminents de la communauté noire également, je pense en particulier à des jazzmen comme Miles Davis, venus jouer à Paris, ont attesté avoir été mieux traités (sur le plan strictement racial, s’entend) chez nous que chez eux.

        1. Yulie-Anna

          Allez, une petite histoire… histoire de rigoler…

          Les hobbits sont des demi-hommes un peu fainéants et un peu gourmands, à la fois roublards et naïfs, mais gentils, qui aiment rire et boire, jouer à se battre, refaire le monde autour d’un lancer de dés, écouter de la musique et ont les pieds poilus. Leur pays est un beau pays vert parsemé de petits villages où il fait bon vivre.

          Vous êtes un hobbit, vous habitez le pays des hobbits. Le pays des hobbits appartient désormais à une assemblée de nations et les représentants de cette assemblée ont décidé de détruire toutes les frontières pour faciliter les communications. Vous vivez donc à présent dans une société ouverte.

          Vous êtes alors confronté à deux sortes d’immigrations. L’une, de nains jaunes des collines, qui « volent le pain des hobbits pauvres » en occupant tous les postes de balayeurs et de ramasse-pommes. L’autre, d’elfes roses des plaines, qui utilisent leurs magie pour gagner plus d’argent, trustent tous les postes à responsabilités dans les conseils de sage et aux côtés des magiciens de la contrée. Tous déclarent préférer leur pays natal ou leur terre sacrée, et pourtant tous sont là, à profiter de la joie de vivre qui règne au pays des hobbits et de la généreuse beauté de la terre du milieu. Lesquels craignez-vous le plus ?

            1. Yulie-Anna

              Mettons que dans l’épisode précédent, les elfes roses se faisaient persécuter par l’œil de Sauron et l’armée des ombres… Est-ce que ça résout le problème des Hobbits ? Non.

    1. Vertumne

      « les Juifs qui sont la communauté la plus productive et travailleuse de France »

      Les Juifs sont la communauté la plus éduquée et la plus riche de France, cela n’a rien a voir avec leur productivité au service de la nation. Ceux qui produisent de la richesse dans ce pays ce sont les milliers d’artisans, d’entrepreneurs, de PME, etc. dans leur immense majorité des Français de souche ou d’origine européenne. Un médecin, un avocat, sont utiles a la société, certes. Et ce sont par ailleurs des professions prestigieuses, mais ce ne sont pas les médecins et les avocats qui produisent des richesses dans un pays.

      « vont tous se barrer en Israël »

      Je n’en suis pas certain. Israël a eu densité de population quatre fois supérieure a celle de la France avec une situation géographique et une culture très différentes. Le nombre de personnes (au regard de la population juive française) réalisant leur aliyah est très faible.

      1. Rosco

        Se barrer en Israël ? Si seulement ! Mais ne rêvons pas, les Juifs se gargarisent avec Israël à longueur de temps, mais au fond, ce n’est qu’une sorte de joyau de la couronne pour eux. Ils n’ont aucune intention d’aller vivre dans un pays du tiers-monde, improductif, qui ne donne une apparence de richesse que grace aux subventions US et au racket exercé sur l’Allemagne sur la base d’événements qui ont quand même 70 ans d’ancienneté.

        Les Juifs sont bien mieux dans les pays occidentaux, et ils le savent très bien. Sinon, pourquoi un type comme le fils Klarsfeld va faire son service militaire dans un pays qu’il refuse d’habiter ?

        1. j.ax

          Mais oui les pôvres Allemands sont rackettés par les Juifs, les Grecs et l’Europe entière, cela n’a échappé à personne, comme l’hitlérisme est tout la faute des Alliés et de l’injuste Traité de Versailles, c’est connu.

          On a eu la visite d’amis israéliens de ma femme, gens de très grande qualité: c’est tout sauf un pays de merde et j’ai hâte d’y aller.

          1. Yulie-Anna

            « Mais oui les pôvres Allemands […] l’hitlérisme est tout la faute des Alliés et de l’injuste Traité de Versailles, c’est connu. »

            Les Allemands d’aujourd’hui ne sont pas des hitlériens, de la même manière qu’un vichyste n’a rien à voir avec un vichyssois (d’autant plus que le gouvernement de Pétain n’était pas composé de vichyssois, et que la majorité des « locaux » actuels descend au contraire de gens qui avaient pris le maquis).

            Quoi qu’il en soit, nous ne sommes pas responsables des péchés de nos pères.

            Il n’y a d’éthique véritable qu’à l’échelle humaine, c’est-à-dire à l’échelle de l’individu. Car les masses ne sont pas des êtres pensants. [Cf : la thématique biblique du bouc-émissaire.]

            Il ne peut y avoir de Salut que personnel.

            1. Yulie-Anna

              Je suis effectivement un esprit libéral. Mais ce concept, dans mon esprit (comme ça l’était pour le XVIIIe siècle qui a créé ce terme) n’a qu’un rapport lointain avec les questions d’argent. Enfin passons.

              J’ai toujours pensé qu’il ne pouvait y avoir de Salut qu’au niveau individuel, je n’ai jamais cru aux solutions collectives, même quand j’étais de gauche. Pour moi, être de gauche, quand j’étais gamine, c’était être le gentil petit mouton noir face au troupeau bêlant des moutons blancs méchants. Ma conception n’a pas beaucoup changé, quand on y songe… Dans le secret de mon cœur, je suis toujours de gauche, en fait. Mais à ma façon : face au troupeau bêlant des gauchistes bien-pensants mais méchants. ^^

              ***

              Si vous tapez « Salut personnel » dans Google, vous tomberez sur des sites du genre : Bible.fr.

              Si vous entrez dans n’importe quelle église à l’heure de la messe, aussi, vous êtes certain, à un moment donné, d’entendre le curé va parler de ça.

              C’est la base, aujourd’hui, chez les catho. Je crois même que ce concept fait l’unanimité chez les chrétiens.

          2. Rosco

            Payer des réparations pour des événements historiques qu’il est interdit de ré-examiner sous peine de prison à un pays qui n’existait pas à l’époque, avouez que c’est un peu baroque.

            Bon voyage en Israel cependant, vous nous direz à votre retour si ce qu’on dit est vrai : ce serait une plaque tournante du trafic d’organe et de la traite des blanches.

            1. j.ax

              @YA
              oui, sauf que ça ne s’applique pas aux Allemands.

              @Rosco
              oh je ne parle pas de réparations à Israël ou aux juifs… comme les Allemands, euh pardon les Nazis, ont pillé la moitié de l’Europe le choix est vaste. Un exemple, pour ne pas ternir « l’amitié franco-allemande » – merci Flanby, by the way, de remettre les pendules à l’heure, le Vieux serait fier de toi – celui de ces foutus branleurs de Grecs!

              http://alencontre.org/europe/la-grece-et-loccupation-par-les-forces-du-iiie-reich-1941-1944-quels-dedommagements-la-dette-de-qui-envers-qui.html
              (me fous ce soit un site gauchiste, d’après les travaux d’un historien marxiste)

              et aussi:
              http://spitfirelist.com/news/von-clausewitz-and-the-politics-of-debt-german-war-reparations-owed-greece-re-emerges-as-time-bomb/

      2. Yulie-Anna

        « Les Juifs sont la communauté la plus éduquée et la plus riche de France »

        En tant que communauté, oui.

        Mais, prenons un exemple entre mille… Prenons moi ! ^^ Plusieurs médecins, dans ma ville natale, portent le même nom que moi (pourtant c’est un nom rare). Cependant je ne les connais pas… jamais fréquenté ces gens, quoiqu’il s’agisse forcément de ma famille étendue. Peut-on dire que j’appartiens à une même communauté qu’eux ? A quelle communauté appartins-je ?

        Je suis une française de souche dont les parents ne voudraient jamais admettre qu’ils sont « de souche », d’ailleurs ils n’emploient pas ce mot, pour des raisons politiques ils l’exècrent (tabou culturel 1). Je suis de culture catholique mais je ne suis pas baptisée ; mes parents sont des athées militants – vieille tradition républicaine (tabou culturel 2). Encore aujourd’hui, même si je suis en froid avec mes parents en grande partie à cause de ma piété catholique, tout mon nouvel entourage, bien que lui me respecte et me comprenne, reste athée (tabou culturel 3). A quelle « communauté » appartins-je ? Aucune. Cependant j’ai tout de même la vague impression de « représenter » beaucoup monde dans mon pays.

        Des médecins pas juifs de culture catholique mais qui se disent athée, il y en a encore beaucoup beaucoup en France, il me semble… Ne serait-ce que parce que la pratique de la médecine moderne suppose un esprit rationnel, positiviste, un goût pour la science, qui se combinent mal apriori avec la religiosité.

        Simplement, cette « communauté »-là de gens à laquelle j’appartiens sans pouvoir le dire, n’en est pas une, en premier lieu parce qu’elle n’est pas communautariste. Elle se définit par une certaine prétention à l’universel, qu’on retrouve justement dans le nom que portait autrefois le cycle d’études que devaient suivre les « honnêtes hommes » pour devenir docteurs : les Humanités.

        NB : Catholique veut dire Universel.

        NB 2 : Dieudonné et Soral ont en commun un point. Pour certaines raisons ils n’en parlent que très peu, surtout en ce qui concerne Dieudonné. Ce sont des catholiques.

      1. FantomedesArchives

        Un antisémitisme de basse intensité, une sorte d’hostilité sourde semblable à celle que nous autres français connaissons en banlieue, ne fera pas partir les parasites du CRIF, supporter ardent du socialisme, qui vivent en résidences surveillées, mais bel et bien ces juifs ordinaires dont je pense que le taux de chômage est en-dessous de la moyenne nationale (et qui ont voté Sarko à 80% lors des dernières élections). 6 000 alia l’an dernier. Car comme vous dites, ma courte expérience de la vie me fait croire que la majorité des juifs ne jouissent pas tant de réseaux que de familles CSP++.

        1. Yulie-Anna

          Vous parlez d’antisémitisme comme on parlerait de radioactivité. Franchement, c’est abuser. Si l’on s’amusait à faire une liste des juifs qui ont marqué l’Histoire, je suis certaine que plus de de la moitié d’entre eux appartiendrait, soit à la catégorie des juifs-ayant-déjà-tenu-des-propos-antisémites (comme Jésus, Marx, Freud et Proust), soit à celle de ceux qui ont carrément été persécutés par leur propre communauté, comme Spinoza.

          Encore une fois, si ces gens de la Licra étaient cohérents avec eux-mêmes, ils partiraient spontanément vivre en Israël, et nous laisseraient tranquilles. – Puisque c’est ce que leurs rabbins leur disent de faire ! – Et qu’Israël, c’est tellement mieux !

          On ne peut pas avoir le beurre et l’argent du beurre, n’est-ce pas ?

          Les autres, parce que ce sont des juifs sécularisés qui ont toute leur vie en France et en sont très heureux, n’ont tout simplement rien à foutre dans un pays de sauvages, à moitié désertique, dirigé par des fous-de-Dieu, qui ne tient debout qu’à grand renfort d’argent américain, et qui n’emmerde ses voisins que parce qu’il sait qu’il a « les grands de la cour de récré », a.k.a les puissances occidentales, derrière lui pour protéger ses miches en cas de pépin.

          Ces gens-là (les juifs sécularisés, héritiers culturels et philosophiques de la vieille diaspora), chez nous, mis à part quelques fous-de-Dieu musulmans comme Mohamed Merah, personne ne les embête.

          Avant que vous voyiez le peuple français actuel – je parle de sa masse passive – s’en prendre à un juif uniquement parce qu’il est juif, il fera long feu ! Les français ont élu sans état-d’âme aucun Nicolas Sarkozy qui était apparenté à un Grand-Rabbin grec et pourraient bien un jour le ré-élire. La plupart des gens en France se foutent encore royalement de savoir si notre président actuel a ou non des « origines », tout simplement parce que nous sommes extrêmement nombreux en France à avoir quelques ancêtres juifs – je crois pouvoir dire sans me tromper que c’est même la norme. Que celui parmi nous qui est en mesure de garantir à 100% n’être pas métissé, lui jette la première pierre.

          Moi-même, je n’ai rien contre les juifs sécularisés, et même contre les juifs en général. Je n’ai même rien contre ceux qui ont accédé au pouvoir – pourvu qu’ils se souviennent que lorsqu’on travaille pour l’Etat Français, on se doit de rester avant toute chose au service de la France.

          1. Yulie-Anna

            Et puis, arrêtez avec votre obsession des juifs qui travaillent bien et ne sont pas des sales chômeurs comme les « français de souche » ! C’est extrêmement offensant et c’est totalement faux ! Si beaucoup de jeunes français sont au chômage, ce n’est pas parce qu’ils n’ont pas envie de travailler. Il y en a des très volontaires qui dépriment en ce moment, parce qu’être au chômage leur retranche de leur dignité : ceux-là paieraient pour trouver du boulot, vous savez !

            Il y a grosso modo trois grandes raisons au chômage des jeunes qui n’ont pas de « relations », en France :

            1) il n’y a pas tout simplement pas de travail
            2) les boulots du tertiaire qui sont aujourd’hui la majorité des emplois qualifiés, sont des boulots de garçons de bureau, tous à peu de chose près identiques & interchangeable, ce qui diminue la valeur du critère « qualification » à l’embauche, mais favorise les critères « servilité », « réseau » et « copinage »
            3) le système d’agences pour l’emploi est tellement mal fichu dans notre pays (un système à la limite du mafieux, totalement parasitaire de l’argent public), que les patrons et leurs employés potentiels ne peuvent pas entrer en contact s’ils n’appartiennent pas d’ors et déjà à un même réseau privé.

            Aujourd’hui l’entregent, le clientélisme, sont favorisé en France, au détriment du savoir-faire et de la bonne volonté. Cela seul suffit à expliquer qu’une communauté soudée et solidaire comme la communauté juive s’impose, face à la masse éclatée des chrétiens et des athées d’origine catholique qui croient encore bêtement qu’il suffit d’avoir du mérite pour trouver du travail.

            1. Fr. Villon

              +1

              La youtrolâtrie a ses limites.

              Le problème est qu’une bonne partie de nos compatriotes, en bon descendants de la génération CNR, est convaincue qu’elle mérite tout simplement un boulot, selon la logique «  »j’ai un bac +3 en socio, j’comprends pas, j’ai pas de taf ». Comme si c’était Notre Ste Mère l’Etat qui distribuait l’emploi.

              On relèvera d’ailleurs qu’on peut être totalement dans cette logique de chouineuse passive et, dans le même temps, s’arranger, en tenant la jambe de tel cafard d’élu local, pour obtenir un job inutile pour la collectivité et payée sur l’argent du contribuable qui l’a encore profond dans son consentement à l’impôt. Et ainsi creuser encore un peu plus profondément la tombe de la France.

            2. Yulie-Anna

              Alors là oui, monsieur Villon ! Je dis oui.

              Quand je parle de « réseau », il ne faut pas forcément imaginer quelque chose d’occulte, avec des ramifications façon toile d’araignée, et des rites de passages où l’on égorge des poulets, et des chambres rouges avec tentures en velours, lustres en cristal et symboles cabalistiques.

              Prenons encore une fois mon exemple préféré (celui que je connais le mieux, et dont personne ne pourra jamais me disputer l’expertise) : moi. :o)

              Si j’avais suivi mon père dans le militantisme politique, aujourd’hui, même avec seulement une pauvre licence de socio’, de biolo ou de géographie en poche, j’aurais un taff’. Car j’aurais sans doute intégré une assoce humanitariste quelconque parasitaire du fric de l’état, ou bien j’aurais fait carrière dans la politique, ou bien les deux, et je passerais mes dimanches à refaire le monde avec des copines qui reviennent de stage photo en Afrique. Bon. Si j’avais été débile, avec un tempérament passif ou intéressé ou sans amour-propre, ç’aurait été la trajectoire logique. J’aurais alors intégré un « réseau », mais sans le savoir. Je me serais même défendue avec acharnement d’appartenir à un réseau, puisque j’aurais pu attester sous serment n’être jamais passée par la case « égorgeons des poulets sous les lambris en toge cabalistique ! »

              J’aurais vécu dans une bulle, totalement protégée comme un panda sans cervelle, et je ne l’aurais même pas su ! Jamais je ne me serais rendue compte qu’il y avait un monde en-dehors du « réseau ». Et cela grâce à ma connerie. C’est énorme, quand on y pense…

              Alors que s’est-il passé ? Eh bien il faut faire l’archéologie de la pensée républicaine pour le comprendre.

              Mon père étant un vieux prof de la génération baby-boom, c’est l’Ecole Normale qui dans sa jeunesse lui a trouvé un emploi : il n’a donc jamais eu à se plaindre de l’Etat. Il a bénéficié en son temps d’un ascenseur social en état de marche. Cette trajectoire linéaire et aisée lui a permis de conserver une certaine naïveté vis-à-vis du fonctionnement du monde de l’emploi (pour ne pas dire une méconnaissance totale), ainsi que vis-à-vis des vertus de l’Educ Nat’.

              Dans son esprit, toute personne ayant un talent quelconque, est amené par l’école à suivre la formation qui lui permet de développer son talent. Toutes les formations disponibles dans le pays étant égales en qualité par ailleurs, puisque les profs sont des gens intelligents, bien intentionnés, et qu’ils savent ce qu’ils font. « Toute formation a forcément une raison d’être, sinon elle n’existerait-pas, ne crois-tu pas mon petit Candide ? C’est pourquoi elle débouche /forcément/ sur un emploi qualifié. Cela va de soi, étant donné que nous vivons d’ors et déjà dans le meilleur des mondes possibles. » Ainsi parlait le Baron Thunder-ten-tronckh. ^^

              Le Baron Thunder-ten-tronckh pouvait-il faire comprendre à sa fille qu’elle aurait /intérêt/ à rester humaniste et à ne pas aller fricoter avec des fachos ? Non bien sûr, car l’on n’est pas républicain et humaniste par intérêt personnel ! On l’est dans l’intérêt général. Eh oui. D’ailleurs, être soucieux de l’intérêt général est foncièrement une bonne chose, qui coïncide avec l’esprit républicain et humaniste. Donc, qui a le cœur bon trouvera /forcément/ un emploi dans le Saint Royaume de France. CQFD

              Ce portait vous paraît peut-être outré, cependant il est représentatif de la mentalité de toute une classe moyenne française aujourd’hui retraitée, qui n’a jamais eu à souffrir ni de la faim, ni de la crise de l’emploi, ni du ridicule (malgré un idéalisme politique béat confinant à l’idiotie clinique).

              ***

              A 15 ans, en seconde, à la fin du premier trimestre, j’étais l’un des deux délégués des délégués d’élèves de mon lycée. J’avais pris contact avec le petit noyau dur militant de gauche, j’appelais avec eux à la grève. J’étais le bon petit cheval, rempli de bonne volonté. Il y a eu une réunion avec le proviseur, le conseiller d’éducation et tutti quanti. A un moment, je ne sais plus à quel sujet, j’ai pris la parole au nom de tous les élèves que je représentais… Alors, je ne sais pas ce qu’il s’est passé, je pense que je suis tombée sur un paradoxe amusant… Je suis partie dans un laïus incompréhensible, interminable, qui a viré à l’absurde, au comique et à la pataphysique. A la fin, rouge comme une tomate, je me suis rendue compte que je ne me souvenais plus quelle était la question et quel point-de-vue j’étais venue défendre. Quand je suis sortie de la salle (fuyante, le rouge au front), un prof d’histoire guilleret, d’au moins 20 ans mon aîné, sur un ton complètement enfantin, m’a arrêtée dans le couloir pour me dire : « Woah, c’était vachement intéressant, ce que vous avez dit, j’ai bien aimé ce passage, si vous voulez en parler, vous pouvez venir me voir ! » – Je l’ai dévisagé avec un mélange de dégoût et de mépris immense, de l’air de dire : « Tu veux pas venir écrire le journal du lycée avec moi, aussi, vieux débris ? ».

              Mon co-délégué, lui, d’un air las et surbooké (le genre qui n’a jamais été jeune), s’est empressé de me fuir, pensant sans doute que j’étais à moitié folle – ce en quoi il n’avait pas tort.

              Quand j’ai rejoint mes camarades de lutte Rouges, leur chef (qui était une ravissante brune, très charismatique, en rébellion contre son propre père qui votait FN) m’a dit : « Ouais, je suis d’accord avec toi, tu vois… Mais au fond, tu te contentes de répéter ce que dis ton père. » J’ai réalisé qu’elle avait raison, j’en ai alors conçu une honte immense, je l’ai immédiatement détestée pour cela, et j’ai fait en sorte de lui prouver par la suite que je détestais les communistes (ce qui était vrai) et que je n’avais jamais eu l’intention rester dans l’ombre de mon père.

              Quand, dans le sillage de cette fille, je suis « montée à Paris » pour participer aux grandes manifestations contre Chevènement de cette époque, j’ai fait la connaissance dans le train de l’un de ses sbires… C’était un idiot – encore plus idiot que les autres, ce qui n’est pas peu dire – totalement a-politique, qui avait profité de l’aubaine pour se payer une petite virée gratos à la capitale. Il était complètement con, mais il est d’office tombé irrémédiablement amoureux de moi. J’ai passé toute la grande manifestation avec lui, qui essayait de me peloter sur les ponts, quand nous traversions la Seine… Durant notre petite échappée, il me parla de deux de ses amis : deux fils de mormons super intelligents, à moitié autistes, des frères, dont l’aîné ressemblait à David Bowie et le cadet à un übermensch nazi, il m’a dit qu’ils se conduisaient comme s’ils appartenaient à une race supérieure et qu’ils adoraient Dostoïevski et tout un tas de littérature hardcore. Oh mein got ! J’ai trouvé tout cela tellement romantiiiiiîîîque ! Au retour, je lui ai dit que je ne l’aimais pas, que je ne voulais pas de lui, mais que je voulais bien que nous restions amis. Pour qu’il me présente à ses amis. ^^

              C’est ainsi que je n’ai pas pu rester de gauche.

              ***

              Je ne comprends pas comment on devient comme le fils Klarsfeld. C’est juste pas possible, de ne pas tuer-le-père, quand on a un brin d’amour-propre !

          2. kobus van cleef

            On peut pas en vouloir aux fous furieux de la LICRA et du CRIF
            Il faut Habsolument qu’il y ait de l’antisémitisme, des antisémites, des ouacistes pour qu’ils puissent continuer à prospérer
            Car en fait ils n’ont aucune autre perspective : prospérer ou disparaître…..
            Considérons calmement la situation :
            D’un côté, donc, la LICRA, le CRIF, que voit on ?
            Des mecs qui ont réussi dans la vie ? Ben non, hormis ces fonctions, ils ne sont rien…. L’un d’entre eux a même été convaincu de plagiat sur une thèse….de….. philosophie….. dés qu’il y a le mot philosophie dans le débat public, ça commence à puer, la philosophie, c’est l’art de faire des raisonnements hors sol,de s’abstraire du réel, c’est pour les tarés…. ( prenons l’exemple d’un philosophe millionnaire bien connu)….
            Quelqu’un peut me dire quelle est la réussite professionnelle des crifeurs, hormis la libido judicandi attachée à la fonction ?
            Trouve t on chez eux des ingénieurs, des chercheurs, des matheux, des biologistes, des médecins de renom, des artisans spécialisés et reconnus comme cresson, crescent, boule, van la Cruz ?
            Rien
            Si
            Des tristes sires, sourcilleux et jalminces
            Avec la loi en prime qui permet de requalifier tous propos hostiles ou simplement inamicaux ou dubitatifs en antisémitisme ou en apologie de crimcontrelumanite…..

          3. Restif

            Proust Antisémite? C’est un peu simpliste très chère. Comme si l’étiquette ne faisait pas débat et était universellement acceptée! J’assène mais ne prouve pas, toute notre époque…çà pourrait être sa devise. Hors, rien de plus faux que cette affirmation que rien ne vient modérer. Affirmation qui ne peut s’appuyer (mais le peut-elle?) que sur la seule Recherche – en effet, dans la Correspondance de l’homme Proust éditée par Philippe Kolb vous ne trouverez pas d’antisémitisme. Hors confondre l’homme et l’œuvre, l’homme et le créateur qu’il abrite, c’est aller contre contre tout ce que nous a appris , précisément, Proust. Voir le Contre-Sainte Beuve : « Tout cela vient à l’appui de ce que je te disais, que l’homme qui vit dans un même corps avec tout grand génie a peu de rapport avec lui, que c’est lui que ses intimes connaissent, et qu’ainsi il est absurde de juger comme Sainte-Beuve le poète par l’homme ou par le dire de ses amis. Quant à l’homme lui-même, il n’est qu’un homme, et peut parfaitement ignorer ce que veut le poète qui vit en lui. ». Inutile donc de chercher dans la Recherche des preuve d’un « antisémitisme » du bipède nommé Marcel Proust, d’autant plus qu’on trouve également des éloges des juifs dans ce roman. Ce qui ne prouve rien dans un sens comme dans l’autre, l’écrivain étant un autre moi. D’ailleurs…
            « Le roman peut être lu avec plaisir par un lecteur antisémite comme par un libre-penseur. De toute façon, l’auteur ne s’identifie jamais explicitement aux idées exprimées dans son oeuvre. «( Marcel Proust et la religion)Bernard Brun).

            Maintenant, pour ce qui est de l’antisémitisme de l’œuvre proustienne, il n’ y a rien d’avéré, si ce n’est la complexité du sujet Voyez http://www.revuedeslivres.onoma6.com/articles.php?idArt=126&PHPSES
            Ce qui permet au diable, c’est à dire au mensonge,de s’ infiltrer jusqu’à régner dans notre société, c’est aussi, c’est beaucoup, cette habitude de notre époque de lancer un nom, juste comme ça, pour faire poids, sans rien approfondir, en s’appuyant sur des opinions de troisième main, sans vraiment connaître le sujet (Observation qui dépasse de beaucoup notre aimable hobbite qui n’a rien fait que de très classique en citant quelques noms à l’appui de sa thèse, et dans un simple com. Elle n’est que l’occasion de cette observation, elle n’en est pas la cible).
            Par ailleurs, s’il suffit de dénigrer ses racines ethniques pour être « anti », je dénonce Flaubert, Stendhal, Céline, (entre autres), comme de redoutables anti-français. Et ce dans leurs correspondances même.

            Ps en passant : Vous m’êtes apparue comme plus pondérée,douce Yulie. Plus mature.Avanti !
            (c’est l’occasion d’un petit pari avec mon double).

            1. Yulie-Anna

              J’ai écrit quoi exactement ? Proust=antisémite? Non.

              J’ai écrit qu’il avait appartenu à la catégorie ultra-représentée des juifs célèbres « ayant-déjà-tenu-des-propos-antisémites » (sic).

              En disant ça j’étais sûre de ne pas me tromper, et je vais vous dire pourquoi.

              Je sais qu’il y a une polémique autour de ça, mais, soyons honnêtes, elle n’est pas très intéressante. On peut la trancher très facilement, à mon avis.

              En ce moment, je lis le Journal des Frères Goncourt, sous-titré : /Mémoires de la vie littéraire/. Et ma conclusion c’est qu’au XIXe siècle, dans le Paris littéraire (comme partout ailleurs en Europe, en fait), absolument tout le monde tenait de temps à autre des propos antisémites. C’était une sorte de rengaine bourgeoise… à mi-chemin entre la blague belge, la dissertation autour du prêche du Dimanche et la complainte de l’étudiant fauché contre sa logeuse/l’usurier/le marchand d’art/la mère maquerelle du coin.

              Dans le Journal des Goncourt, vous avez des propos rapportés de juifs qui ne se gênent pas pour se foutre de la gueule des juifs. L’un des Rothschild, notamment. Je vous ferais remarquer que c’est d’ailleurs la base de l’humour juif : se moquer des juifs. L’humour juif est très centré sur la thématique raciale. Le fait qu’aujourd’hui seuls les juifs puissent pratiquer l’humour juif sans risquer de procès, n’enlève rien au fait que les mêmes mots dans la bouche d’un goy sonneraient extrêmement antisémites.

              Proust – grand snob des familles – s’est justement amusé à écrire une imitation du Journal des Goncourt – ces langues-de-putes à particule, sommités absolues de la snobitude. Croyez-vous qu’il aurait fait cela s’il n’avait pas éprouvé pour eux de l’admiration ? Pourtant, les Goncourt ne se gênent pas pour raconter dans leur Journal des anecdote bien crues sur les mœurs de certains juifs et juives célèbres de cette époque (j’en ai une en tête sur Sarah Bernardt, notamment… -_-‘), et placer de temps à autre quelques jugements personnels bien corsés vis-à-vis de la communauté toute entière. Ca n’a pas choqué Proust une seule seconde, vous pensez bien. Ces choses-là, en ce temps-là, étaient des banalités.

              ***

              « Ps en passant : Vous m’êtes apparue comme plus pondérée,douce Yulie. Plus mature. »

              Bah eh, qu’est-ce que vous croyez ? Je flippe ma race, moi… je marche sur des œufs. Par les temps qui courent, comme dirait ma grand-mère.. etc.

            2. kobus van cleef

              @ yulie
               » l’ humour juif ? pas drôle et sans saucisses »
              (Jean Dujardin, OSS 117 Rio ne répond plus)

            3. Yulie-Anna

              J’aime beaucoup l’humour juif traditionnel. Je suis fan. J’ai acheté un livre au sujet de l’humour juif à mon père, pour le Noël de l’année passée. Même Popeck me fait rire, alors voyez ! ^^

              Par contre tous les feuges ne me font pas rire. Par exemple je trouve le spectacle de Patrick Timsit où il est question de bébés portugais achetés qui boivent des biberons d’huile, complètement glaçant. Affaire de goût, après tout, n’est-ce pas ? Ma sensibilité de mère est choquée, que voulez-vous… On a tous ses limites.

              Je vais pas le persécuter pour autant, mais je suis intimement choquée. A mon avis, quand on sort des énormités pareilles sur scène, on n’a plus le droit de faire des leçons de morales à d’autres artistes. Quels qu’ils soient. Voilà.

              Pour faire des leçons de morales, il faut au minimum être irréprochable soi-même. Mais quand on est aussi raciste que lui… on la met en veilleuse.

              Non mais vous imaginez le même sketch des bébés obèses qui boivent des biberons d’huile, en remplaçant portugais par juif et tout cela mis dans la bouche d’un goy ? L’horreur.

    1. Yulie-Anna

      C’est un gars qui commente régulièrement chez Mémento Mouloud pour appuyer sa weltanschauung exclusivement centrée autour du problème feuge, qui dit ça ?

      Nous aut’ pauvres zobbits, il nous arrive d’exister intellectuellement en dehors du cercle vicieux philo-elfique/anti-elfique. Vous aut’, honnêtement, je ne sais pas.

  6. Restif

    J’ai lu le Journal des Goncourt (dans l’édition Ricatte en Bouquin qui est dépassée, elle mélange des volumes parus du vivant d’Edmond, plus les coupures restées jadis dans le manuscrit avec des rajouts fort tardifs, 10 ans après, voire plus; mieux vaut l’édition Champion où tout est daté, la moindre addition, surcharge, correction, rature même, le tout annotée avec une précision qui exigea des années de recherches pour que toute écrit, toute addition mais aussi toute œuvre citée soit décrite, tout personnage nommé doté de son cv. C’est la seule complète et réellement honnête; -édition Jean Louis Cabanès. Le problème est qu’elle coûte une fortune). Ricatte avait eu la moitié de ses notes coupées,faut le savoir. Il n’est pas en cause.L’édition Champion a exigé une armée de spécialistes coordonnée par Cabanès,ami de Ricatte.

    Mais Edmond (et Jules qui est l’écrivain supérieur des deux) se montre un très réel antisémite avec ce roman digne d’un Drumond dont Edmond fut l’ami et qu’il soutenait à fond : Manette Salomon où ça ne tient pas de la blague belge je vous assure -ce qui n’empêche pas le roman d’être superbe. Je vous mets au défi de trouver des portraits aussi ignobles (et le thème même : la main-mise d’un juive et de sa « tribu », dixit Edmond, sur un peintre) chez Flaubert, Stendhal Balzac -où Nucingen est un gagnant, un « loup-cervier » à l’égale de ces bons gaulois de Finaud et Gigonet. Si vous lisez le tome 3 du Journal (c’est très agréable et j’ai souvent relu le Journal, même le 3 bien que le tome 1 et le 2 – jusqu’à la mort de Jules (20 juin 1870)- soit ce qu’il y a de meilleur, ) vous verrez dans ce tome 3 se multiplier plaisamment les bourdes sous la plume d’Edmond. Mirbeau -entre autres, mais Lorrain aussi -se complaisait à lui raconter des histoires rigoureusement fausses qu’il avalait le brave vieux (« la plus petite des deux cornes du rhinocéros du naturalisme finissant « , Bloy).

    Bien sûr que Proust admira les Goncourt! Le pastiche est génial, c’est du Edmond pur jus! Et c’est drolatique d’y voir apparaitre les personnages de la Recherche, Verdurin, Odette, Cottard. C’est d’ailleurs plus qu’un pastiche, c’est une authentique re-création de la langue, du style d’Edmond.
    Le mieux sur l’antisémitisme des Goncourts :
    http://books.google.fr/books?id=i6_e7gqUUwIC&pg=PA193&lpg=PA193&dq=les+goncourts+antis%C3%A9mites&source=bl&ots=NEQlxZfxMz&sig=2WEjQNcCMDD7horyIhUAp6Xjp7o&hl=fr&sa=X&ei=eLvbUsOQNqOR0AWa2IDICg&ved=0CGQQ6AEwBg#v=onepage&q=les%20goncourts%20antis%C3%A9mites&f=true

    Sinon…J’ai écrit que vous étiez plus l’occasion que la cible : je pensais effectivement à ces bêtises sur un Proust antisémite,titre d’un livre récemment sorti. Votre formulation en elle-même est juste. Donc acte.

    1. Yulie-Anna

      « Bien sûr que Proust admira les Goncourt! »

      Oui bah voilà. Proust admirait les Goncourt. Les Goncourt allaient aux putes avec Flaubert, bouffaient avec Balzac, tous évoquaient ensemble la mémoire des maîtres Musset et Hugo, se rendaient au théâtre voir jouer Rachel la grande comédienne, se rendaient au mariage de l’un de leur potes avec l’une des sœurs cadettes de ladite Rachel, croisaient Baudelaire au café (les cheveux teints en vert et camé comme un gros punk), participaient aux réunions de la petite famille « bohème » de Théophile Gautier.. etc.

      Si parfois il y avait des différents entre ces gens, c’était soit pour des questions de loyauté (« il n’a même pas attendu qu’untel meure pour lui piquer sa meuf », « il a vendu son âme au Diable pour être édité », « il a trouvé toutes les idées de son livre dans tel auteur latin du premier siècle ».. etc.), soit pour des querelles d’écoles artistiques (« il a tout inventé, pas un de ses personnage n’est vrai, c’est complètement fake »/ »il hante les hôpitaux et les mouroirs pour écrire des trucs gore, un vrai mangeur de cadavres »..etc.), soit tout simplement à cause d’inimitiés viscérales (« il a quand même une sale gueule de taré », « l’auteur a du génie mais l’homme est quand même un gros plouc », « sa façon de manger et de marcher ne me dit rien qui vaille ».. etc.)… certainement pas en revanche pour des questions relatives à l’antisémitisme supposé de l’un d’entre eux !

      Jamais je n’ai vu qu’on coupait les ponts avec un ami, dans ces milieux-là, pour des raisons bassement moralisatrices ou politiques. Anachronismes que tout cela. Petites-bourgeoiseries minables. Tout juste s’accordait-on parfois à dire qu’untel avait le vice chevillé au corps. Ce qui n’était pas du tout la réputation des Goncourt. Bien au contraire. [C’étaient plutôt des défenseurs de la famille traditionnelle, et ils jugeaient sévèrement les tripoteurs de petites filles, même si ceux-là n’étaient pas rare dans leur cercle de connaissances.]

      Votre rapport à l’antisémitisme de certains auteurs que vous appréciez (un rapport qui mélange la peur et la honte) est totalement connoté /Vingtième/… C’est seulement à partir du procès Dreyfus que l’on a commencé à établir des clivages politiques autour de ça.

      Vous dites : Edmond Goncourt avait le moins de talent, et était le plus antisémite. Ok. Moi qui n’ai fini que le premier tome du Journal, ce que je sais c’est que les deux frères n’auraient vraiment pas voulu qu’on cherche à les distinguer et à en faire des rivaux. Ce qu’ils expliquent au contraire dans leur journal, c’est qu’ils sont totalement dépendants l’un de l’autre, que leurs compétences sont complémentaires et qu’ils ne peuvent vivre l’un sans l’autre, ni écrire non plus, a fortiori. Ils se considéraient un peu comme les deux moitiés d’un même cerveau. [Il y a notamment cette anecdote très rigolote (qu’elle soit vraie ou fausse peu importe) : les deux se trouvent avoir en pleine nuit la même envie de faire pipi sur le même chou de leur jardin, et ce faisant, ils tombent nez-à-nez en chemise de nuit au même endroit.]

      Alors, que celui des deux qui est resté se soit retrouvé comme amputé d’une part de son talent et de son intelligence critique, une sensibilité amie pourrait tout simplement l’attribuer au fait précisément qu’il se soit retrouvé endeuillé de sa moitié de soleil, seul au monde. Voyez ?

      Pas facile de se retrouver subitement privé de la personne avec laquelle toutes les adversités traversées dans la vie avaient semblé jusque-là des jeux d’enfants… sans personne entre les mains de qui mettre son cœur au repos… Imaginez-vous seul pour la première fois, au milieu de cette société d’artistes nombrilistes, de paons égoïstes et pervers, de coquins manipulateurs et intéressés, qu’était de évidemment la bonne société parisienne ! [Cela est facile à imaginer : ladite société ne s’est pas vraiment arrangée depuis.]

      A plusieurs reprises, ils ont écrit que leur osmose gémellaire avait été leur bien le plus précieux, car ils n’avaient connu personne – Prince ou millionnaire – qui eût été en mesure comme eux de pouvoir faire entièrement confiance à un autre être humain. Ils ont noté aussi qu’un tel avantage leur avait valu de nombreuses jalousies, parce que les gens ne voulaient pas croire qu’un tel amour fraternel, entier et sans nuage, fût possible.

      Alors lorsque vous dites : « Y’en a un des deux qu’était quand même inférieur à l’autre, et pis justement c’était lui l’antisémite, et pis c’est celui qui a vécu le plus longtemps, normal : ce sont toujours les meilleurs partent en premier »… même si cela était vrai à 30%, un tel point de vue n’en demeurerait pas moins d’une très grande bassesse. Excessivement bas.

      De plus, il faut bien comprendre que les Goncourt, qui étaient d’ors et déjà rentiers et donc totalement indépendants financièrement, expliquent dans leur Journal que c’est dans cette complicité sans faille dont ils jouissaient entre eux, qu’ils trouvèrent à puiser le surplus de force morale qui leur permis de rester toujours droits, intègres, et fidèles à leurs principes. C’étaient des gens qui, libres vis-à-vis des modes et de leurs copinages divers, tenaient absolument à faire de l’art pour l’art, et non de l’art pour plaire ou de l’art pour gagner de l’argent. Même quand ils allaient dîner chez la Princesse Mathilde trois soirs par semaine (la Princesse Mathilde qui était une Napoléon), cela ne les a jamais contraints à flatter la Princesse, ni les Napoléon.

      Leur indépendance, ils en parlent beaucoup, et moi je trouve cela très beau. On a le droit de se tromper, vous savez, lorsqu’on le fait en suivant son cœur, sans aucune pression extérieure d’aucune sorte.

      1. Restif

        Hou là,que vous lisez mal !sans rien creuser. Ah, on voit que vous êtes toute en surface encore. enfin, avec le temps…
        Je n’établis aucune corrélation entre le fait qu’Edmond ait moins de talent et son antisémitisme. Qu’Edmond ait moins de talent, ça m’apparait évident,jamais Chérie n’aura la beauté de Germinie Lacerteux ou de Manette Salomon. Et ça, je suis loin d’être le seul à le penser,voir ce qui se dit parmi les spécialistes des Goncourt même. Bloy aussi d’ailleurs en est convaincu (vous n’avez pas eu l’air de voir que c’était d’abord son opinion que je rapportais) mais qu’importe. J’ai pensé ça dès la lecture de La Faustin comparée à
        Renée Mauperin. Là où on voit que vous lisez trop vite, que la comprennette ne marche guère, c’est quand vous dites que je pointe Edmond comme le plus antisémite, que j’établis une corrélation esthétique/idées, alors même que le livre que je cite est Manette Salomon, écrit par Jules et Edmond ! Mais saviez-vous seulement que ce roman était des deux frères? Vous connaissez encore très mal tout ça, ça se voit, ça se lit surtout. La preuve en est que vous citez Musset comme un des « maîtres » des Goncourt, de Baudelaire, de Flaubert. Musset ! le plus méprisé de tous !. On ne saurait se tromper davantage et démontrer qu’on a qu’un vernis de connaissance, et qui s’écaille vite dès qu’on creuse un peu. Musset était moqué par Baudelaire pour son « dandinements de commis voyageur » et Flaubert parlait de son « coup d’œil d[e]coiffeur sentimental » (Flaubert, lettre à Ernest Feydeau, 22 novembre 1858). Mais Baudelaire va plus loin dans sa correspondance, et voici ce qu’il dit du « maître » que vous lui prêtez: .

        « Par le mot que je souligne, vous pouvez deviner que j’ai éprouvé quelque surprise à voir votre admiration pour de Musset.

        Excepté à l’âge de la première communion, c’est à dire à l’âge où tout ce qui a trait aux filles publiques et aux échelles de soie fait l’effet d’une religion, je n’ai jamais pu souffrir ce maître des gandins, son impudence d’enfant gâté qui invoque le ciel et l’enfer pour des aventures de table d’hôte, son torrent bourbeux de fautes de grammaire et de prosodie, enfin son impuissance totale à comprendre le travail par lequel une rêverie devient un objet d’art. Vous arriverez un jour à ne raffoler que de la perfection, et vous mépriserez toutes ces effusions de l’ignorance.

        Je vous demande pardon de parler de certaines choses si vivement ; le décousu, la banalité et la négligence m’ont toujours causé des irritations peut-être trop vives. » (lettre à Armand Fraisse, 18/9/61) (je passe sur la descente en flammes des Misérables et l’ironie soufrée et griffue avec laquelle il accueille le William Shakespeare. Voir là dessus le chapitre de Muray dans son 19eme à travers les âges).

        Quant à moi vous me prêtez des pensées d’enfant au maillot. Je me moque bien de l’antisémitisme des auteurs, la honte n’a jamais fait partie de mon bagage, je lisais Bagatelle à 13ans et ne me suis jamais senti gêné par le racisme célinien. L’art avant tout.Vive Sade -ce génie -, et crève les bigots. Que vous repreniez exactement le point de vue des bichons (c’est le surnom que leur donne Flaubert dans ses lettres), ça, c’est parce que vous ne savez pas encore avoir de distance par rapport à vos admirations. Il faut lire les Correspondances hein, celle de Baudelaire, celle de Flaubert, les souvenirs sur le Grenier laissé par Hennique et Descaves alors jeune,entre autres mémorialiste de l’époque.Et les « Cahiers Jules et Edmond de Goncourt » qui vous apprendront plein de choses. Surtout que le Journal est bourré d’erreurs, Edmond avalant les bateaux les plus monstrueux que lui monte Mirbeau qui en rigole encore vingt ans après. Et puis pour commencer à croiser les sources, découvrez les romans à clefs, un des genres de l’époque. Lisez Le termite de Rosny ainé par exemple. Faites-vous un bagage quoi.
        Ps Bon je vais lire Ramuz tout en épluchotant de vieux papiers, je n’aurais plus le temps de mignotter la bagatelle verbale avant quelque temps.

        1. Restif

          PS J’y pense, il faut sans doute des précisions : Le »Grenier » est le nom que l’on a donné au lieu de rendez-vous créé par Edmond dans sa maison d’Auteuil. Là se côtoyaient les artistes,surtout les réalistes et naturalistes.Rosny, Alexis, Mirbeau, Guiche, Maupassant etc (et évidemment Daudet, le meilleur ami du vieux Goncourt). Pour la description, voir « La maison d’un artiste », d’Edmond et les souvenirs de l’époque (Guiche par exemple ou Hennique comme dit précédemment). Le William Shakespeare est une œuvre d’Hugo, cet autre « maître » des Goncourt et de Baudelaire selon notre Deug 1ere année. Œuvre très attaquée par Baudelaire, comme les Misérables -lire à ce sujet les notes de Pichois sur le « double-jeu » de Baudelaire envers Hugo (sur Hugo également, voir Edmond de Goncourt parlant de son « lécheculisme du peuple ». Ah le bon maître !

          Le seul »maître » des Goncourt,comme de Flaubert, c’est Balzac, voir la discussion (l’engueulade!)avec Paul de Saint Victor et Sainte-Beuve, commentée par Nietzsche sous le titre « Les deux Ajax contre Homère » (les Goncourt préférant Balzac à Homère, ce qui pour l’époque est un pur blasphème. Mais le premier grand réaliste dont se réclament Flaubert et les bichons, le « grand voyant »,(Baudelaire) c’est Balzac, pas Hugo. Quant à Musset…Soyons sérieux.

          Et pour que notre Bécassine au pays du 19eme comprenne : je me fous de l’antisémitisme d’un auteur, mais je n’aime pas qu’on le taxe d’idées qui n’étaient pas les siennes, ce qui n’a rien à voir avec autre chose que… la vérité. Comprendo ? (j’en suis pas sûr, sûr…)

          A vous lire cher Cherea, (quand c’est possible hélas!) ce sera toujours un plaisir. Le calembour m’a bien fait rigoler.

          1. Yulie-Anna

            Putain mais c’est hallucinant ! Il profite du fait qu’il soit ici la seule autre personne que moi à avoir lu les Goncourt pour décrédibiliser mes propos.

            Genre, je ne sais pas lire, je ne raconte que des conneries… O__o

            Mais qu’y a-t-il à répondre à ça ?!

            Non seulement c’est faux, mais c’est d’une perfidie extrême ! Parier ainsi sur l’inculture et la lâcheté, et la fainéantise, et la méchanceté générale, en étant bien certain que, quoi qu’il arrive, la lumière ne prendra jamais le pas sur les ténèbres !

            Les bonnes vieilles techniques. On rabaisse l’adversaire jusqu’à ce que tout le monde se mettre à le lire avec des a-priori – on crée dans l’assistance un biais intellectuel, on fout des lunettes déformantes au lecteur… Jusqu’à ce que tout ce que l’adversaire avance soit tenu par la cantonade bêlante pour de la merde en barre, dénuée de sens, totalement.

            Immonde. Répugnant. Sordide.

            Un homme cultivé qui fait son beurre de l’inculture générale ! Dormez bien petits agneaux…

            Et il m’insulte, en plus. Bien sûr ! Il ne se gène pas, le salaud. Allons-z-y ! A l’ancienne ! C’est dans les vieux pots qu’on fait la meilleure soupe !

            Les bonnes vieilles techniques de son pote denis l. qui reviennent au galop. Et moi qui ai eu la candeur, la naïveté, la bétise enfin, de lui répondre patiemment… d’entamer la discussion avec lui sur un sujet qui me tenait à cœur !

            Jeter des perles aux chiens… Ah !

            1. Yulie-Anna

              Minçalors ! Vous aviez raison ! :O

              « Ne donnez pas les choses saintes aux chiens, ni ne jetez vos perles devant les pourceaux, de peur qu’ils les piétinent de leur pieds, et que, se retournant, ils ne vous déchirent. Matt 7:6 »

              Evangiles avec un /s/ bien sûr.

              :$ :$ :$

            2. Paul Hodell-Hallite

              Elle n’a pas complètement tort la Madame.

               » L’Évangile nous défend de présenter les choses saintes aux chiens . Ne vous offensez pas si je vous parle ainsi : j’aboyais autrefois moi-même ; j’ai été de ces chiens dont parle l’Évangile .  »

              Saint-Augustin

              Elle a juste remplacé « Evangiles » par « perles »…
              Ce qui n’est pas vraiment une erreur. ^^

  7. Yulie-Anna

    « Hou là,que vous lisez mal !sans rien creuser. Ah, on voit que vous êtes toute en surface encore. enfin, avec le temps… »

    Moi, je lis mal ? Oh oh ! *____* Lolilol !

    *Il cherche à me faire sortir de mes gonds, c’est la seule carte qui lui reste à jouer, le malheureux. Faisons preuve de miséricorde. Il me connaît bien, le bougre, et sait que les nerfs sont moins solides chez moi que le néocortex… Je ne lui donnerai pas ce qu’il veut.*

    C’est tout ce que vous trouvez à me répondre ?

    Bien.

    Je ne vous lis pas davantage, alors ?

    Dorénavant je crois que ne vous lirai plus. C’est plus sage.

    Que de bonne énergie et de temps précieux sauvés d’un gâchis certain ! 🙂

    ***

    Mangez tout seul votre glucose empoisonné, monsieur le jésuite. ^___^

  8. Yulie-Anna

    Se servir de la culture pour écraser les gens… pour les égarer comme on égarerait des petits Poucets surnuméraires, pour les disperser dans la nature bien naturelle qui les dévorera… Se servir du savoir comme d’un tonfa, pour éloigner les simples bons cons des vérités qu’ils pourraient risquer de comprendre – oh là là ! Danger ! – … Effarer le monde en prenant la terrible altitude du Grand Savant qui pérore du haut de sa chaire ! – Allez, allez ! Dispersez-vous, gentils pitits oiseaux-du-Bon-Dieu ! – Que le bon peuple retourne vite au sommeil profond qu’il n’aurait jamais dû quitter ! … Effrayer les gens avec des citations saintes, toutes-sachantes, comme on effrayait les pauvres manants du moyen-âge aux portes closes des villes, où séchaient les corps des brebis égarées. – « Circulez y’a rien à voir ! » – … Rabaisser le monde comme on écrase la bouche – « Liberté! » – d’un badaud, avec la semelle crantées d’une chaussure d’agent de sécurité… Je connais peu de choses en ce monde qui soient aussi profondément dégueulasses.

  9. Yulie-Anna

    Si vous trouvez que je prends trop de place, que j’écris trop, il suffit de le dire. Y’a aucun problème avec ça. Je sais quand je prends trop de place. No soucy.

    Les vrais maîtres du blog sortent de leur terrier et me disent : « allez, encore un com’ pour dire au-revoir, et tu te casses », ça me va. C’est réglo.

    Par contre laisser un rat d’égout faire le sale boulot en me grignotant les nerfs à coup d’insultes, ça c’est pas réglo. Ca fait genre les jeux du cirque. Blandine vs les rats mangeur de chair humaine, que le meilleur gagne. Je dis non.

  10. Yulie-Anna

    « Musset n’était pas leur maître à tous, Musset était totalement méprisé, voyez Baudelaire qui a dégoisé sur Musset, votre lecture est superficielle, et puis Flaubert appelait les Goncourt « les Bichons », alors voyez faudrait pas trop les admirer, hu hu hu, c’est rigolo les bichons.. etc. »

    Mais on s’en branle, de tout ça ! C’est des putains de points de détails pour les bigleux, ça ! Les Goncourt ont dit des horreurs sur TOUT LE MONDE – en particulier sur Flaubert et Balzac – et tout le monde a écrit des horreurs sur eux, comme sur les autres d’ailleurs, dans ce petit cercle parisien. Si l’on se fie à ce type de petites citations à l’acide chlorhydrique – il y en a des centaines, des milliers, et des contradictoires entre elles – ils se détestaient tous. Or c’est évidemment faux.

    Encore une fois, ils allaient aux putes ensemble, ils bouffaient ensemble, ils s’inspiraient les uns des autres… Il leur arrivait aussi de faire l’éloge d’une personne qu’ils avaient démolie la veille – les exégètes n’ont qu’à bien se tenir ! -, ces gens étaient des colériques, qui prenaient parfois des drogues, vous pensez bien qu’aucun de leurs jugements les uns sur les autres n’était définitif !

    Dire : « aucun d’eux n’a jamais admiré Musset » est complètement débile. C’était juste le maître de l’école poétique précédente, qu’il fallait surpasser… abattre comme on abat une idole. « Avoir connu Musset » voulait tout de même dire quelque chose, à cette époque.

    Regardez-le qui se fout de moi parce que j’ai aimé lire un bouquin – aimé franchement, crûment, en épousant la pensée de deux auteurs… Parce que j’ai fait honneur à une œuvre en la lisant exactement de la manière dont ses auteurs avaient envie qu’elle soit lue, je passe pour une crédule, un gobe-mouche, une minable.

    C’est vrai que vous, on ne vous la fait pas. Vous vous ne gobez pas tout, hé non. Vous, vous ne gobez rien.

    Vous méprisez ma jeunesse, mon enthousiasme, ma capacité à épouser un point de vue, à rentrer dans une œuvre sans a-prioris snobinards… mais c’est vous le con, c’est vous le limité !

    En lisant tout comme vous faites : en lisant où on vous a dit de lire, comme on vous a dit qu’il fallait lire, par le petit bout de la lorgnette des modes exégétiques de votre profession et de votre époque, vous ne lisez pas. Vous ne lisez jamais. Vous ne faites que rentrer en communion avec la compagnie sotte et dénuée de créativité des universitaires petites-bouches, des critiques pisse-froid et des thésards frigides.

    Ah ça oui ! Entre châtrés, vous vous tenez chaud, hein !

    Mais c’est vous qui ne savez pas lire. Vous savez juste « ce qu’il faut lire ».

    ***

    Je vous ai tout de même lu, vous voyez. Mais vous ne le méritiez pas.

    Dans mon dernier com à propos des Goncourt, je me suis vraiment épanchée, je vous ai vraiment donné des choses qui me tenaient à coeur. Vous en avez profité pour tout piétiner. Je n’aurais même pas dû prendre la peine de faire une réponse construite à vos basses insultes.

  11. Yulie-Anna

    « Mais Edmond (et Jules qui est l’écrivain supérieur des deux) se montre un très réel antisémite avec ce roman digne d’un Drumond dont Edmond fut l’ami et qu’il soutenait à fond : Manette Salomon où ça ne tient pas de la blague belge je vous assure -ce qui n’empêche pas le roman d’être superbe. Je vous mets au défi de trouver des portraits aussi ignobles (et le thème même : la main-mise d’un juive et de sa « tribu », dixit Edmond, sur un peintre) » [Restif le 19 janvier]

    « Là où on voit que vous lisez trop vite, que la comprennette ne marche guère, c’est quand vous dites que je pointe Edmond comme le plus antisémite, que j’établis une corrélation esthétique/idées, alors même que le livre que je cite est Manette Salomon, écrit par Jules et Edmond ! Mais saviez-vous seulement que ce roman était des deux frères? Vous connaissez encore très mal tout ça, ça se voit, ça se lit surtout. » [Restif le 20 janvier]

    1 ) Vous pointez bel et bien Edmond comme le plus antisémite. Pourquoi mentir ?

    2 ) Je vous mets au défi de prouver dans mon propre texte que je vous reproche d’établir une corrélation esthétique/idées. En effet, la seule juxtaposition de toutes ces infectes rignasseries sur Edmond me donne la nausée. Même sans aller plus loin. Je trouve tout cela d’un extrême mauvais goût. Et j’ai expliqué pourquoi le 19.

    3 ) Effectivement, je n’ai pas lu « Manette Salomon ». Cela n’était pas dur à deviner. Je lis peu (mais je lis bien). En revanche, rien dans mon intervention du 19 (à laquelle vous répondiez) ne le montrait. Je ne pense même pas avoir fait une seule allusion à cette œuvre dont, pour être honnête, l’existence m’indiffère.

    4 ) Vous faites preuve ici d’une pédanterie extrême, à la limite du ridicule. Comment pouvez-vous tenter de me faire honte de n’avoir pas lu « Manette Salomon » ? Allez-donc discuter de « Manette Salomon » avec d’autres personnes que moi sur Ilys, pour voir !

    5 ) Je ne savais effectivement pas que « Manette Salomon » avait été écrite par les deux frères. Et cela pour une bonne raison : votre formulation incitait à croire qu’Edmond seul en était l’auteur. Évidemment, comme je n’ai pas lu cette œuvre, et n’ai pas l’intention de le faire, je m’en tamponne. Et vous le savez. Cependant, pourquoi m’avez-vous induite en erreur ? Était-ce à dessein ? Comptiez-vous que je tombe dans le panneau, et que je m’avance dangereusement au sujet de cette œuvre dont je ne connaissais rien ? Hélas pour vous, il n’en a rien été. Par prudence, j’ai simplement évité le sujet. Pas de bol, hein ? 🙂

    6 ) Néanmoins, vous avez quand même tenté le coup après coup. En pariant sur le fait que j’aurais oublié la teneur exacte de mes propres propos, et que j’allais vous croire sur parole si vous me suggériez (en m’agressant) que je m’étais ridiculisée à ce sujet (ce qui n’était pas le cas). Vous jouez sur ma nervosité. Vous la provoquez afin qu’elle vous aide à m’induire en erreur. Vraiment très très retors.

    7 ) Vous me reprochez de ne pas savoir lire, mais en fait c’est vous qui faites un peu exprès d’écrire mal. Vous laissez du flou partout, vous chiez sur la ponctuation, vous faites en sorte que le lecteur vous survole d’un oeil las, ça vous permet la plupart du temps d’échapper à la critique, soit en reformulant vos propos dans le sens qui vous convient, soit en accusant l’autre de vous lire mal. Or on vous lit forcément mal. Votre style est imbitable… ce n’est même pas un style, c’est une insulte caractérisée au lecteur.

    8 ) Vous ne devriez vraiment pas m’insulter, je n’aime pas du tout ça. Pas du tout.

  12. Restif

    Ps Ah, si vous n’avez pas le temps de lire les 5 volumes de la Correspondance de Flaubert en pléiade -ça se conçoit, je n’en suis qu’au 4, le vieux était graphomane – je conseille l’excellent choix de Bernard Masson en folio. Vous aurez les meilleures lettres, les plus importantes.
    Au fait « les bichons » c’est gentil, c’est pas une insulte, c’est dans les lettres aux Goncourt. Lesquelles j’ai lues bien avant de voir le moindre bâtiment universitaire. Lisez-les, citez les (excellente chose) mais ne ratez pas les notes de Ricatte; si massacrées fussent-elles.

    Des insultes? mais non, je suis taquin, c’est autre chose. Vous prenez tout ça beaucoup trop au sérieux,rigolez un peu quoi. Traitez -moi de Saint Jean Chrisostome des textes sacrés, de bénédictin de l’anecdote, ce sera déjà plus marrant.
    Amitiés à Edmond.

  13. Fascisme Fun

    @Yulie-Anne

    —————————————————————
    « Durant notre petite échappée, il me parla de deux de ses amis : deux fils de mormons super intelligents, à moitié autistes, des frères, dont l’aîné ressemblait à David Bowie et le cadet à un übermensch nazi, il m’a dit qu’ils se conduisaient comme s’ils appartenaient à une race supérieure et qu’ils adoraient Dostoïevski et tout un tas de littérature hardcore. Oh mein got ! J’ai trouvé tout cela tellement romantiiiiiîîîque ! Au retour, je lui ai dit que je ne l’aimais pas, que je ne voulais pas de lui, mais que je voulais bien que nous restions amis. Pour qu’il me présente à ses amis. ^^

    C’est ainsi que je n’ai pas pu rester de gauche. »
    —————————————————————

    En somme vous êtes entré chez les réactionnaires pour un motif purement sexuel ?

    Comment croyez-vous qu’on ne vous prenne pas ensuite pour une « poseuse catho » après ce genre de confession ?

    Vous auriez pu être maoïste pour les mêmes raisons dans les années 60, c’était là que se trouvaient les beaux mecs, les mecs cool et aventureux.

    Vous êtes totalement irrationnelle et je ne crois pas me tromper en affirmant que 90% de ceux qui se glissent dans une idéologie le font par pure sentimentalité.

    1. Yulie-Anna

      « En somme vous êtes entré chez les réactionnaires pour un motif purement sexuel ? »

      Oui. 🙂

      « Comment croyez-vous qu’on ne vous prenne pas ensuite pour une « poseuse catho » après ce genre de confession ? »

      Je ne sais pas. Comme on se poste, on tire – me disait autrefois un ancien ami militaire.

      « Vous auriez pu être maoïste pour les mêmes raisons dans les années 60, c’était là que se trouvaient les beaux mecs, les mecs cool et aventureux. »

      Euh… ouais. J’aurais pu « fréquenter » des maoïstes… Mais devenir comme eux ? Je ne sais pas.

      Suis-je devenue comme mes « fils de mormons » à moitié nazis ? Non, je ne crois pas. Je suis allée vers eux par fascination (du mot latin : fascinus) et leur bêtise et leur méchanceté m’ont permis de continuer à me construire contre eux.

      Heureusement d’ailleurs. Quand on y pense.

      Je dois beaucoup à la bêtise et à la méchanceté des vrais nazebroques : c’est grâce à eux que que je ne suis jamais devenue nazie.

      « 90% de ceux qui se glissent dans une idéologie le font par pure sentimentalité. »

      Oui.

      C’est bien pourquoi je ne me suis jamais entièrement glissée dans aucune idéologie. Je les ai toutes essayées, et elles ont toutes glissées sur moi.

      Comme l’eau sur le galet. 😉

      « Vous êtes totalement irrationnelle »

      Totalement, non. Il y a une part d’irrationalité dans mes motivations, oui. Comme dans celles de tout le monde, en fait. La seule différence c’est que moi j’assume.

      La folie est ce qui fait marcher le monde. C’est la première des forces primordiales (c’est pour cela aussi qu’elle est la plus difficile à domestiquer).

      « C’est quand même fascinant le nombre de gentille bobonnes sensibles qui s’acoquinent avec des brutes épaisses psychopathes »

      Ooooh oui ! Johnny fais-moi mal ! ^o^

      « Elles cherchent quoi exactement ? A apprivoiser la bête ? »

      Bien sûr ! C’est notre vocation. Transmuter la violence. Vaincre Arès avec Eros.

      On est beaucoup mieux outillées pour ça que les rabbins, y’a pas de raison qu’on s’en prive ! ^___^

      1. Garçon Timide

        Vous avez pas l’impression d’avoir troqué une certaine forme de naïveté gauchiste pour ruer dans les brancards des automatismes réacs ?

        Cette étude présentée par le Dailymail tendrait à prouver que l’éducation des parents n’a aucune influence sur le comportement des enfants.

        Tout serait génétique

        http://www.dailymail.co.uk/health/article-2542756/Toddlers-throw-tantrums-genes-not-bad-parenting.html

        Comment pouvez-vous faire ENCORE l’apologie des Hussard noirs, et de l’éducation à l’ancienne (à coup de règle sur les doigts et de dressage de singe savant) ?

        1. Yulie-Anna

          « [L’éducation ne servirait à rien] Tout serait génétique »

          Lol ! C’est n’imp’.

          Pure bullshit. Et vous le savez aussi bien que moi.

          [Il y a une telle différence entre les anglais de la base – de vraies brutes, stupides, monstrueusement grégaires, fières de leur injustice, obtuses, méchantes – qui n’ont reçu aucune éducation valable, qui ont été élevés par la télé, et l’exquise, délicate, sensibilité des élites issues des « Public Schools », que la question ne devrait même pas se poser.]

          « Comment pouvez-vous faire ENCORE l’apologie des Hussard noirs, et de l’éducation à l’ancienne (à coup de règle sur les doigts et de dressage de singe savant) ? »

          Parce que je le vaux bien.

          [Plus sérieusement, je ne prône ni les violences physiques, ni le dressage, vous exagérez tout à dessein. Mais on ne va pas s’arrêter à de tels points de détails, hein ? ^^]

          Les Goncourt ont écrit : « Les enfants, c’est comme les crèmes : les meilleurs sont les plus fouettés ».

          Évidemment c’était du second degré. Comme chez moi.

          1. Garçon Timide

            ———————————-
            [Il y a une telle différence entre les anglais de la base – de vraies brutes, stupides, monstrueusement grégaires, fières de leur injustice, obtuses, méchantes – qui n’ont reçu aucune éducation valable, qui ont été élevés par la télé, et l’exquise, délicate, sensibilité des élites issues des « Public Schools », que la question ne devrait même pas se poser.]
            ———————————–

            Vous inversez les causes et les effets

            Si la populace est bête, sale et méchante, cela n’ rien à voir avec la télévision ou l’éducation dispensé par les parents, c’est tout simplement parce qu’elle est la POPULACE

            Envoyez cette populace au Royal College de Westminster, elle restera la populace à qui l’on a foutu un coup de peinture (le vernis culturel de tous les wanabe quelque chose)

            Si les enfants bien éduqués et polis appartiennent aux élites friquées, c’est parce que les élites friquées dispoent du matériel génétique nécessaire pour pondre des enfants calmes et studieux (la seule recette pour réussir)

            1. Garçon Timide

              ———————————————-
              Les Goncourt ont écrit : « Les enfants, c’est comme les crèmes : les meilleurs sont les plus fouettés ».

              Évidemment c’était du second degré. Comme chez moi.
              ———————————————-

              La plupart des gamins élevés par une discipline de fer finissent brisés psychologiquement quand ils n’essayent pas de reproduire sur autrui le traumatisme subi.

              Sur 100 petits singes savants dressés par une pédagogie de Thénardier, combien réussissent-ils vraiment dans la vie ?

              Si tous les psychologues et psychiatres du monde mettent en garde les parents contre la « gifle automatique » c’est simplement par réflexe statistique.

            2. Yulie-Anna

              Ecoutez, je suis personnellement contre les châtiments corporels. Pour moi le fait en soi d’avoir recours à la violence physique signale déjà un manque d’autorité.

              Je situe le débat sur la notion d’autorité, et la transmission de la différenciation entre le bien et le mal. Pas sur le recours aux beignes.

            3. Yulie-Anna

              « Envoyez cette populace au Royal College de Westminster, elle restera la populace à qui l’on a foutu un coup de peinture  »

              C’est faux.

              « Si les enfants bien éduqués et polis appartiennent aux élites friquées, c’est parce que les élites friquées dispoent du matériel génétique nécessaire pour pondre des enfants calmes et studieux »

              C’EST FAUX !

              Vous savez ce que c’est, une élite ? C’est des gens qui descendent de certains membres de la populace qui a un moment donné ont pris le pouvoir.

              Ce ne sont pas toujours les meilleurs qui vainquent, dans l’histoire. Il serait complètement faux et idiot de croire ça. Les Vainqueurs font l’histoire, mais pas forcément les meilleurs, non.

              La vie est injuste, nous ne vivons pas dans le meilleur des mondes possibles, et la cité terrestre n’est pas la cité céleste.

              Ce sont les protestants qui croient qu’il existe une sorte de prédestination chez les vainqueurs, et que les plus forts et les plus riches sont les plus aimés de Dieu. En cela ils rejoignent la doctrine d’Arius, déclarée hérétique au Concile de Nicée. Lequel concile de Nicée est la fondation de base sur laquelle reposent ensemble, main dans la main contre le reste du monde, l’Eglise Catholique et l’Eglise Orthodoxe.

              Je combattrai l’hérésie d’Arius; ce vae victis injuste qui offense le Christ et témoigne des sensibilités les plus profondément barbares, jusqu’à mon dernier souffle.

            4. Garçon Timide

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              Vous savez ce que c’est, une élite ? C’est des gens qui descendent de certains membres de la populace qui a un moment donné ont pris le pouvoir.

              Ce ne sont pas toujours les meilleurs qui vainquent, dans l’histoire. Il serait complètement faux et idiot de croire ça. Les Vainqueurs font l’histoire, mais pas forcément les meilleurs, non.
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              Je n’ai jamais dit qu’aucune beauté ou qu’aucune intelligence ne pouvait sortir de la populace.

              Les fins de race, les aristocratie virtuelles, notre époque en regorge plus qu’aucune autre : le milieu consanguin de la musique classique, de la Fonction Publique, des grandes écoles bidons qui ne sont même pas cotées à l’internationale, des fétichistes des formes vieillotes et dépassées etc…

              Une fois sortis de la populace, la beauté et l’intelligence s’enfuient à toute berzingues pour rejoindre des contrées plus verdoyantes. En l’occurrence, un fils de peuple (beau & intelligent) aura tendance à choisir des femmes de la Haute.

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              Je combattrai l’hérésie d’Arius; ce vae victis injuste qui offense le Christ et témoigne des sensibilités les plus profondément barbares, jusqu’à mon dernier souffle
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              Je ne suis pas déterministe ou fataliste pour un sou, ça vous fait un ennemi de moins à abattre. 😉

            1. Yulie-Anna

              « Pourquoi avez-vous choisi le catholicisme ? Par goût de briser l’interdit ? »

              Parce que j’aime les Eglises. Mon père était prof d’Arts-Plastiques, il m’a fait visiter des milliers d’églises, en Italie, quand j’étais petite. J’ai vu des centaines de triptyques, et autres descentes de croix, à la Galerie des Offices de Florence et ailleurs… Et puis il y a eu par exemple des détonateurs comme ce retable baroque : Sainte Thérèse d’Avila toute plaquée d’or, qui recevait les rayons du Seigneurs dans son ventre avec une expression de volupté… juste honteuse. Je n’arrivais pas à détacher les yeux de « ça » et mon père disait : « Hu hu ! Que c’est kitsch ! » – Et il avait son sourire tordu, de gêne, et un rire gras que je n’aimais pas, mêlé de mépris. – En mon for intérieur je compris de suite que j’avais eu devant moi l’image du Tabou Supérieur. J’en ai rougi. Sainte Thérèse écrasant l’art contemporain, les Picasso, les Kandinsky, les Modigliani chéris de mon père, de la lourdeur vengeresse son kitsch monstrueusement « vrai »… honteusement übristique. J’avais là entre les mains le détonateur du monde, je le savais déjà. Ironie inside.

              En plus mon père m’avait donné le nom de sa propre mère, qui était une sorte de Madame Bovary romantique et une grenouille de bénitier. Le nom de sa mère était aussi celui de la mère de Jésus, et mon père ressemblait comme deux goutte d’eau au Jésus des images saintes, sur ses photos de jeunesse où il portait la barbe et les cheveux longs, avec un gilet en peau de chèvre et l’espèce de djellabah des hippies. En plus son visage émacié, ses yeux noirs, son nez auvergnat pouvaient le faire ressembler à un juif, or il portait justement un nom de prophète juif qui signifiait « le juge ».

              Beaucoup de choses m’ont conduite au catholicisme, presque trop, vous voyez ?

  14. Fascisme Fun

    C’est quand même fascinant le nombre de gentille bobonnes sensibles qui s’acoquinent avec des brutes épaisses psychopathes, cette progression galopante de fille de gauchiste soixante-huitarde maquées avec des gros bourrins d’extrême droite.

    Elles cherchent quoi exactement ? A apprivoiser la bête ?

  15. Garçon Timide

    Comment peut-on encore oser critiquer les « ravages de l’éducation laxiste » alors que c’est de la pure foutaise réactionnaire qui ne résiste pas une seconde à l’analyse scientifique ?

    ——————————————
    « Plenty of parents blame themselves for their children’s bad behaviour.

    But now scientists claim toddlers throw tantrums because of their genes – and not because of their upbringing.

    New research into identical and non-identical twins suggests genetics have a more important role to play than previously thought. »

    Read more: http://www.dailymail.co.uk/health/article-2542756/Toddlers-throw-tantrums-genes-not-bad-parenting.html#ixzz2r2OzM8HQ
    ——————————————

    1. Yulie-Anna

      Ecoutez, achetez-vous des livres d’éducation : vous confondez tout.

      Il y a d’un côté le fait qu’il ne faut pas faire preuve d’intempérance, qu’il faut donner l’exemple : ne pas crier, ne pas lever la main sur l’enfant (jeux de mains, jeux de vilains).. etc. Et il y d’autre part le fait qu’il ne faut pas non plus plonger les gosses dans cette grande sensation d’abandon qu’ont connu tous les vrais enfants de soixante-huitards (et qui rend suicidaire et fou). Cette grande sensation d’abandon qui est causée par les parents mous-du-genou, lâches et permissifs, qui n’auront jamais les couilles d’endosser le rôle du « flic » – parce qu’il est interdit d’interdire, tuvois – et de se prononce sur ce qui est bien et ce qui mal – parce que comme ça ils ne prennent pas le risque de se tromper.

      Or le parent qui ne prend pas le risque de se tromper, ne laisse aucun moyen à ses enfants de le surpasser. En se refusant – par vanité – à être le marchepied sur lequel l’enfant s’appuiera pour s’élancer vers l’avenir, il prive inconsciemment d’avenir son enfant. Il en fait un être mou et vide, dépourvu de volonté, ravagé par le doute.

      Dans les strates inférieures de la société, les ravages du laxisme parental s’expriment différemment. Là où le laxisme parental se manifestera davantage sous la forme d’un esprit mou, une faiblesse de la volonté, un manque d’esprit critique, chez le jeune gauchiste dont les parents sont des intellos, il se manifestera davantage sous des formes violentes chez le fils de prolo ou d’immigré.

      Les intellos ayant systématiquement eux-même reçu une éducation bourgeoise traditionnelle [avec ce qu’il faut d’autorité], il en reste évidemment toujours quelque chose chez leurs enfants. [Mes propres parents n’étaient en réalité pas /vraiment/ laxistes, par exemple. Puisqu’au fond j’avais terriblement peur de leur déplaire. Tout est toujours plus compliqué qu’il n’y paraît chez les gens avec une structure sociéto-mentale à stratifications multiples, complexe.] Cependant le mal qui ronge leur progéniture – un mal perfide, subtil, comparable à un cancer ou plutôt à une leucémie (une malformation congénitale des défenses immunitaires) – provient du fait qu’ils se refusent à devenir de bons parents bourgeois à leur tour – « à mort les bourgeois ! » -, parce qu’ils se refusent à imiter leurs propres parents parce qu’ils sont eux-mêmes encore en rébellion vis-à-vis de la génération de leurs parents.

      Est-ce que vous avez vu le regard fou, le regard perdu, du fils Klarsfeld ? Ca se voit qu’il est complètement désorienté (c’est le cas de le dire). Moi je ressens de la pitié, il me fait de la peine, quand je le vois.

      Chez les pauvres-en-culture, le laxisme, disais-je, se manifeste très différemment. Sous des formes plus visibles, plus brutales. Illustration :

      Les mères musulmanes sont souvent laxistes avec leurs fils, parce que les enfants mâles, en tant que mâles, selon la loi islamique, peuvent humilier leur mère quand ils veulent : ils ont le droit de faire la loi à la maison. Voyez ce que ça donne…

      Ca donne des espèces de débiles arrogants. Parce qu’ils n’ont jamais rencontré de contraintes, ils ne savent pas obéir, donc ils sont indisciplinés et ne peuvent pas tenir en place à l’école. Parce qu’on personne n’a jamais pris la peine de les obliger à se taire quand les adultes parlaient, et à se livrer à des activités calmes et répétitives, dans leur coin, pour apprivoiser le silence et l’ennui, ils se retrouvent dotés de facultés de concentration extrêmement faibles, ce qui les handicape par la suite. Le simple fait qu’on renvoie plus facilement les petites filles dans leur chambre avec leurs jouets et leurs livres, qu’on leur dise plus souvent de se taire, dans ces sociétés-là, suffit à expliquer qu’elles aient de meilleurs résultats scolaires. En plus, les petits mâles musulmans, habitués à être autorisés à régenter le monde, même en ayant recours à la force physique (ce qui est inimaginable dans notre propre civilisation), se figurent qu’ils ont le droit de se comporter comme des petits tyrans partout où ils vont. Ce qui est évidemment un leurre. Un leurre qui se retournera contre eux tout le restant de leurs jours lorsqu’ils vivent dans un pays comme la France.

      1. Garçon Timide

        Cette étude vient de prouver par A+B que le facteur génétique surpassait tous les volontarismes niais dans la gestion de l’agressivité d’un enfant.

        Pour reprendre XP : le mathématiques nous délivrent du bourrage de crâne.

        Nous vivons dans le dernier pays du monde civilisé qui trouve des intellectuels (toujours des nostalgiques réacs) pour justifier idéologiquement les trempes (parfois mérités) que des parents clueless donnent à leurs sales gosses.

        Cette étude prouve que ça n’a aucune valeur idéologique, que ça ne corrige rien du tout chez les gamins. La violence ne délivre aucun leçon aux enfants-tyrans si ce n’est la fascination pour la violence.

        @Yulie-Anna

        En fait, vous êtes restée une gauchiste dans votre tête.

        Vous ne croyez pas à l’ordre spontané mais aux solutions miracles pour changer la nature des choses.

        1. Yulie-Anna

          « pour justifier idéologiquement les trempes »

          Ce n’est pas ce que je fais. Vous mentez. Vous travestissez mon message. Il est plus subtil que ça.

          « Cette étude vient de prouver par A+B que le facteur génétique surpassait tous les volontarismes niais dans la gestion de l’agressivité d’un enfant. »

          Vous mentez encore une fois. Vous simplifiez mes paroles – ce qui n’est pas grave en soi – mais vous ne les simplifiez pas avec justesse : pour les réduire, vous les estropiez. Dans mon commentaire, je montre que tous les supposés déterminismes comportementaux des enfants sont potentiellement explicables par le biais du substrat culturel, des habitus hérités, des stratifications civilisationnelles, des convictions religieuses des uns et des autres.

          L’homme est un animal qui s’éduque, Bollocks, et la civilisation c’est l’éducation à grande échelle. N’oubliez pas.

          1. Yulie-Anna

            « En fait, vous êtes restée une gauchiste dans votre tête. »

            Oui bien sûr. Je ne suis pas dénuée de piété filiale.

            « Vous ne croyez pas à l’ordre spontané mais aux solutions miracles pour changer la nature des choses. »

            Figurez-vous que je suis comme Clovis : je crois à l’alliance des deux.

            1. Yulie-Anna

              Lol !

              C’est vous-même que vous cherchez à délivrer d’un poids. 🙂

              Mais ne vous inquiétez pas pour moi. Ce n’est pas la peine. Je ne vous le demande pas. ^^

            2. Garçon Timide

              Selon vos propres dires, votre enfant est une crème, une gamine calme et contemplative.

              Ce trait de caractère, elle ne le tient absolument pas de votre substrat culturel, elle le doit à vos gènes.

              Vous mêmes vous êtes du genre calme et contemplative n’est ce pas ?

              2 + 2 = 4

            3. Yulie-Anna

              Je préfère que nous n’abordions pas ce sujet, s’il vous plaît. Aidez-moi à protéger la vie privée de ma fille, s’il vous plaît. Pas pour moi, mais pour elle. 🙂

          2. Garçon Timide

            ———————————————-
            Dans mon commentaire, je montre que tous les supposés déterminismes comportementaux des enfants sont potentiellement explicables par le biais du substrat culturel, des habitus hérités, des stratifications civilisationnelles, des convictions religieuses des uns et des autres.
            ———————————————-

            La façon dont vous dépeignez la famille musulmane est franchement caricaturale.

            Où est ce que vous avez vu que les fatmas maghrébines se laissaient insulter par leurs enfants pour des raisons religieuses ?

            Qu’est-ce que vient faire l’islam là-dedans ?

            Moi je vous dirais simplement qu’on reçoit la crème des débiles du monde arabo-islamique et que les mamans polonaises ou suédoises se font exactement traiter de la même façon dans le Quart-Monde occidental par leurs abrutis de gamins.

            1. Yulie-Anna

              « La façon dont vous dépeignez la famille musulmane est franchement caricaturale. »

              Elle est statistique. Ici, je n’ai pas pris en compte les meilleurs, car je n’ai volontairement pas pris en compte l’exception.

              « Qu’est-ce que vient faire l’islam là-dedans ? »

              Le fils d’une musulmane a le droit de violenter sa sœur si elle lui désobéit, ainsi que sa propre mère s’il estime qu’elle manque à ses devoirs de mère et d’épouse musulmane (impudeur.. etc.). C’est dans leurs textes.

              « Moi je vous dirais simplement qu’on reçoit la crème des débiles du monde arabo-islamique et que les mamans polonaises ou suédoises se font exactement traiter de la même façon dans le Quart-Monde occidental par leurs abrutis de gamins. »

              Il est possible que des mères polonaises se trouvent dans le même cas de figure, mais au moins aucun texte de loi dans leur culture ne vient légitimer ni autoriser le comportement violent de leurs fils.

        2. Garçon Timide

          Je ne sais pas ce que Arno Klarsfeld vient faire dans cette conversation.

          C’est un avocat riche et brillant, bien plus que vous et moi ne le serons jamais, et vous ne savez rigoureusement rien de l’éducation qu’il a reçu de ses parents.

          Gardez votre pitié pour les blaireaux authentiques (ceux qui moquent Arno Klarsfeld depuis leur taudis subventionné par l’état)

          Ce que vous avez vu dans le « regard fou » de Klarsfeld, ce n’est jamais que l’interprétation que vous faites de 2 corps vitreux

          1. Yulie-Anna

            « C’est un avocat riche et brillant, bien plus que vous et moi ne le serons jamais »

            C’est un gros médiocre pistonné. Et nous deux sommes plus intelligents que lui. Arrêtez avec votre complexe d’infériorité injustifié. It’s so middle class ! ^^

            Vous êtes un garçon très intelligent et très sensible, Bollock. Peu importe votre fiche de paie.

            « Ce que vous avez vu dans le « regard fou » de Klarsfeld, ce n’est jamais que l’interprétation que vous faites de 2 corps vitreux »

            Ha ha ha !

            Oui, je sais, il n’y a aucune raison de croire à l’âme, ni au « miroir de l’âme ». C’est totalement irrationnel !

            Trop chou.

            1. Garçon Timide

              Oh purée, ne me dîtes pas que vous aussi croyez appartenir aux artistes maudits de l’intelligence ? Intelligences méprisée, non-reconnues par l’époque etc…

              Non Irena je ne suis pas spécialement intelligent et vous non plus. Si nous l’étions, nous tiendrons un bureau d’études en Corse pour construire des villas.

              Vous et moi faisions partie de ces intelligences moyennes qui ingurgitent beaucoup de données pour les recracher tel quel. Aucun processus de transformation n’est à l’oeuvre

              C’est rigoureusement le contraire de l’intelligence

              DJ HIVES explique : l’Université est pour les imbéciles. Regardez donc cette vidéo

              http://www.youtube.com/watch?v=2R3n74RKqHg

              FOOLS ! Memorizing in not THINKING. It keep you FROM THINKING »

            2. Yulie-Anna

              J’ai une mémoire de merde, en vrai. Ce n’est pas de ma mémoire dont je me sers pour retrouver des informations dans mon cerveau [ça m’a pris très longtemps pour maîtriser ça] : je me sers de mes affects. Parce que je n’arrivais pas à faire des calculs de tête et à mémoriser les nombres, je me suis amusée à faire de la numérologie : j’ai attribué une somme d’affects (de significations « sacrées », « symboliques ») à chaque nombre, et à partir de là j’ai retrouvé quelques facultés de calcul mental et surtout je peux mémoriser des suites de nombre assez importante.

              Le savoir s’acquière. La maîtrise de son cerveau aussi.

              Le mien possède des forces puissantes, mais franchement au début j’avais l’impression de faire du rodéo : un bébé qui essaierait de monter l' »Etalon Noir ». Je dois tenir la bride constamment à toutes sortes de conneries (paranoïa.. etc.) Et vous ?

              Arrêtez de vous déprécier. J’en ai vu passer, du monde, grâce au net. Je vous le dis clairement, après vous en faites ce que vous voulez : bien qu’il soit entré des cadres supérieurs et des richards d’illustre ascendance dans mon rayon d’expertise, je vous classe encore aujourd’hui dans le peloton de tête. Bon pas non plus à la pointe extrême du peloton, mais quand même. 🙂

            3. Garçon Timide

              Je serais curieux de savoir comment vous définissez l’intelligence.

              Je suis un gros bourrin calviniste qui ne croit qu’à la sanction prophylactique du succès, l’intelligence pratique étant supérieure aux aptitudes spéculatives, c’est une vision très personnelle dont je suis le maillon le plus faible (ayant passé toute ma vie à cogiter dans le vide)

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              Arrêtez de vous déprécier. J’en ai vu passer, du monde, grâce au net. Je vous le dis clairement, après vous en faites ce que vous voulez : bien qu’il soit entré des cadres supérieurs et des richards d’illustre ascendance dans mon rayon d’expertise, je vous classe encore aujourd’hui dans le peloton de tête. Bon pas non plus à la pointe extrême du peloton, mais quand même
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              Euh c’est sérieux ? Vous me mettez mal à l’aise d’un coup.

  16. Yulie-Anna

    Oui je dis cela le plus sérieusement du monde. Mais après-tout ce n’est que mon jugement. Que vaut-il ? Peut-être suis-je une guenon entourée d’êtres de Lumière, et je suis tellement bête que je ne le sais pas… Peut-être ai-je de telles limitations que celles-ci faussent le jugement que je porte sur autrui et m’empêchent de les tenir en compte pour le rectifier. Peut-être la plupart des intelligences qui m’entourent sont-elle infiniment supérieures à la mienne, et que c’est pour cela précisément que je ne vois même pas qu’elles existent. ^o^

    J’ai déjà vu des imbéciles heureux qui étaient dans ce cas. Un vrai dilemme Kafkaïen, non ? Ca m’a fait froid dans le dos ! Lol

    « Je suis un gros bourrin calviniste qui ne croit qu’à la sanction prophylactique du succès, l’intelligence pratique étant supérieure aux aptitudes spéculatives, c’est une vision très personnelle dont je suis le maillon le plus faible (ayant passé toute ma vie à cogiter dans le vide) »

    Oui, évidemment, présenté comme ça… ^^

    Ceci dit, un esprit prédisposé à la spéculation dans le vide aura tout intérêt à ériger des Temples à l’intelligence pratique. C’est très sain, comme parti-pris. De la même manière que toutes les personnes un peu trop matérialistes, à défaut de disposer de quelques capacités d’abstraction, devraient toujours conserver dans leur cœur une part de respect intangible pour l’intelligence spéculative des autres, qu’ils ne comprennent pas.

    Ce que tu ne possèdes pas, vénère-le. ^^

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