Réflexions ignobles sur le racisme antiblanc

Dans dénoncer le racisme antiblanc, n’y a-t-il pas avant tout dénoncer le racisme ?

Et est-ce qu’on ne se plaint pas déjà assez des associations antiracistes pour leur fournir sur un plateau un surveillant scolaire ? Est-ce qu’elles ne font déjà pas assez de mal comme cela ? Devrait-on fait nôtre ce délire qui veut que, à la moindre accusation de racisme, des vies, des carrières et des personnes soient brisées avant tout procès ?

Maintenant, oui, un surveillant scolaire qui brime spécifiquement des enfants blancs, c’est évidement atroce et vicieux.

Et, oui, bien entendu, il s’agit de racisme antiblanc.

Mais doit-on vraiment dénoncer le racisme antiblanc ?

Ne faudrait-il pas déjà déplorer le délire complet qui consiste à introduire dans les écoles des surveillants scolaires qui semblent tout droit échappés d’une classe SEGPA ou d’une maison de redressement d’un centre de rééducation fermé ? Admirable stratégie de recrutement que celle de ces grands frères dont l’aspect le plus notable de leur nouvelle personnalité de grand tient dans le fait qu’en vieillissant leur taux de testostérone a baissé.

Un peu comme si le taux de testostérone dans les cités était corrélé, selon le principe des vases communicants, avec le nombre de neurones s’agitant dans le cerveau…

Allez, après tout on a bien découvert récemment un « nouveau » ligament dans le genou. Et on profile de plus en plus les médicaments et traitements selon l’origine raciale ethnique des malades.

Ensuite, devrait-on passer sous silence que le véritable problème du racisme antiblanc aujourd’hui est qu’il s’exerce en France même ? Et surtout qu’il fasse des victimes ?

Sinon, moi, a priori, je n’ai pas de problèmes avec le racisme antiblanc.

J’aurais ainsi très bien compris à l’époque, orangeade à la main, à l’ombre du fronton de ma demeure coloniale, que mes manœuvres de couleur entretiennent un ressentiment, même racial, à mon égard. Il ne me serait jamais venu à l’idée de les punir pour cela. Ou, pire encore, de leur envoyer Sos-Racisme afin qu’ils soient culpabilisés et rééduqués dans l’amour de leur maître.

Faut être une putain de saloperie communiste pour envisager ça.

Et qui aurais-je été pour donner des leçons de morale ?

Sincèrement ?

Quoiqu’il en soit, je n’ai donc aucun problème avec le concept du racisme antiblanc.

Enfin. Tant qu’il est inoffensif.

Parce que le véritable problème aujourd’hui et encore une fois, c’est que ce racisme antiblanc fait des victimes.

Que ce surveillant scolaire n’aime pas les enfants blancs m’est totalement indifférent. Le problème tient dans ce qu’il peut en toute impunité œuvrer selon ses opinions au sein d’un établissement où des enfants blancs sont scolarisés.

Mais, pour lutter contre cette ignominie, doit-on dénoncer le racisme antiblanc comme un vulgaire esclave noir dans un champ de coton dénonçant le racisme antinoir s’exerçant à son égard, ou bien recréer les conditions ne permettant pas à ce racisme d’avoir des conséquences pour les blancs ?

Doit-on agir telle une communauté minoritaire tâchant de se protéger de la majorité ou réassumer notre position de domination ?

Doit-on faire confiance à la morale et l’éthique des autres pour qu’ils respectent nos droits ou accepter de se salir un peu les mains pour se protéger ?

Peut-être que certains mettant en exergue aujourd’hui le racisme antiblanc espèrent créer ainsi une réaction communautaire salvatrice. Après tout, nous sommes les premiers responsables de cette gabegie. Nous faillons tous les jours à protéger les nôtres. C’est notre responsabilité collective.

Mais je crains toutefois que cela n’ancre définitivement dans les mentalités que discriminer serait une fort mauvaise chose.

Il ne faut pas dénoncer le racisme antiblanc, il faut le rendre inopérant. Le renvoyer à son pittoresque folklore.

Il faut avoir de l’ambition, merde !

Ce qui existe en revanche chez certains, c’est une réaction épidermique de rejet ponctuel. D’où ressort l’insulte « sale Blanc », comme il est coutume de rabâcher en exhibant monsieur Dupont en victime – le héros de Finkielkraut -, qui ne constitue cependant pas un système de pensée de hiérarchisation des êtres humains. En France, aujourd’hui, aucun « Blanc » n’est refusé à un emploi, à un logement, à la fonction de maire ou de député parce qu’il est « blanc »

Ecrit la surveillante ministérielle, Sihem Souid.

Si elle a bien entendu fondamentalement tort, elle nous donne malgré elle l’objectif auquel nous devons tendre. Le racisme antiblanc doit revenir à une pure « réaction de rejet » sans conséquences autres. Et si cette « réaction de rejet » pouvait de surcroît devenir épidermique et ponctuelle, ce serait encore plus formidable. Mais comme dans ces domaines ce n’est plus le cas depuis des dizaines et des dizaines d’années, il ne faut pas trop espérer.

Quand un imbécile traite quelqu’un de « sale Blanc », il ne porte préjudice à cette personne que conjoncturellement et non de manière systémique.

Sihem Souid va ici trop loin.

Lorsque le racisme antiblanc aura été de nouveau rendu inoffensif, il sera pour le moins injuste de traiter ceux qui crieront « sale blanc » d’imbéciles.

C’est qu’ils auront alors de sérieuses raisons pour nous en vouloir.

Et on pourra leur pardonner le fait de s’en prendre à un individu qui peut-être, personnellement, n’en sera nullement responsable voir, sait-on jamais, carrément opposé. Enfin, il faudrait être de toute façon particulièrement sensible, trop sans nul doute, pour que cette simple insulte puisse nous porter alors préjudice –conjoncturellement comme de manière systémique pour reprendre les mots savants de Sihem Souid.

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À propos Blueberry

Il faut pourtant qu’il y en ait qui mènent la barque. Cela prend l’eau de toutes parts, c’est plein de crimes, de bêtise, de misère… Et le gouvernail est là qui ballote. L’équipage ne veut plus rien faire, il ne pense qu’à piller la cale et les officiers sont déjà en train de se construire un petit radeau confortable, rien que pour eux, avec toute la provision d’eau douce pour tirer au moins leurs os de là. Et le mât craque, et le vent siffle, et les voiles vont se déchirer et toutes ces brutes vont crever toutes ensemble, parce qu’elles ne pensent qu’à leur peau, à leur précieuse peau et à leurs petites affaires. Crois-tu alors qu’on a le temps de faire le raffiné, de savoir s’il faut dire "oui" ou "non", de se demander s’il ne faudra pas payer trop cher un jour et si on pourra encore être un homme après ? On prend le bout de bois, on redresse devant la montagne d’eau, on gueule un ordre et on tire dans le tas, sur le premier qui s’avance. Dans le tas ! Cela n’a pas de nom. C’est comme la vague qui vient de s’abattre sur le pont devant vous ; le vent qui vous gifle, et la chose qui tombe dans le groupe n’a pas de nom. C’était peut être celui qui t’avait donné du feu en souriant la veille. Il n’a pas de nom. Et toi non plus, tu n’as plus de nom, cramponné à la barre. Il n’y a plus que le bateau qui ait un nom et la tempête. Est-ce que tu comprends, cela ? Créon, Antigone, Jean Anouilh.

3 réflexions sur « Réflexions ignobles sur le racisme antiblanc »

  1. NOURATIN

    J’ai pas bien tout compris mais, en gros, selon la dame Sihem machin, ça voudrait dire que se faire traiter de sale blanc, cracher dessus, tabasser, violer, trucider, finalement, c’est pas grave.
    Ah ben, ça me fait bien plaisir, tiens, ça réconforte, ça rassure!

    1. Blueberry Auteur de l’article

      Ce qu’elle dit, par exemple, c’est qu’aucun blanc ne se fait refuser un emploi ou un logement. Et par extension, parce que le racisme antiblanc n’existe pas, aucun ne se fait tabasser, violer ou trucider parce qu’il est blanc.

      Ce qui est tristement comique, c’est que Sihem Souid a été recrutée par Taubira et est « chargée de mission au service de l’accès au droit et de l’aide aux victimes » au ministère de la justice.

  2. Buck Danny

    A vrai dire qui souffre vraiment de se faire traiter de « sale blanc », je veux dire qui se sent traumatisé par ce genre de remarques ou rabaissé ?

    Moi un arabe ou un noir qui me traiterais de sale blanc, ça me ferait juste sourire. Je sais ce que je vaux et ce que vaux ma « race » donc ça ne m’affecte pas.

    L’intéressant serait de savoir pourquoi on prétend que les noirs et arabes sont si traumatisés lorsqu’ils subissent des insultes racistes ? A croire qu’au fond d’eux ils se sentent inférieurs et illégitimes…

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