Le titre de ce post n’est pas de moi. Remercions un certain Paul Kersey (sur twitter) pour avoir résumé aussi rapidement une tendance lourde -et à laquelle on peut aussi ajouter Bruno Roger-Petit.
Il fallait s’y attendre.
Le net 2.0 ce n’est pas seulement des vidéos de petits chats postées sur Youtube par des propriétaires gagas, c’est aussi le moyen d’enfin rentabiliser toutes ses années d’études supérieures pour tout un tas de gens. Il faut les comprendre. On parle quand même de trois à huit années de faculté très compliquées à monétiser sur le marché du travail. Alors, par défaut, on publie sur des journaux en ligne. La tentation est là. Énorme.
Déjà, ce sont des publications plutôt faciles à obtenir. Pas besoin que son petit galimatias du jour soit revu par d’hypothétiques collègues journalistes professionnels -même de galère.
Ensuite, on espère toujours parvenir ainsi à une certaine autorité qu’on n’a pas pu obtenir académiquement. Voire, peut-être, un jour, à du vrai pognon. Ou, à défaut, à des chèques Google ads.
Moralité, on retrouve ici des universitaires juniors au statut précaire et aux ambitions contrariées, des professeurs de collège ou lycée n’enseignant en pratique pas du tout leur matière, des anciens journalistes en marge, etc.
Attention, il ne faut pas confondre pas tout ce petit monde de la relégation intellectuelle avec des étudiants cherchant à appliquer les enseignements reçus ou des blogueurs passionnés.
La finalité n’est pas du tout la même.
Et la somme de travail investie dans les articles se révèle également très différente.
Laura-Maï Gaveriaux, philosophe en perdition professionnelle, fait indubitablement partie de la première catégorie.
Catégorie qui, par paresse intellectuelle (ce qui la condamne par ailleurs), fait de la morale de supermarché afin de masquer son insuffisance.
Qui, à défaut de lire les livres qu’elle critique, son temps passé à glander étant trop précieux, se contente de regarder des deuxième partie de soirée de France 2 le samedi soir afin de se faire une idée. Ou d’écouter Les Grandes Gueules.
Qui publie l’essentiel de ses raisonnements sur twitter et en 140 signes.
Ces commentateurs semi-professionnels travaillent encore moins qu’un journaliste se contentant du fil de dépêches AFP. Et pour presque rien. Et sont donc de plus en plus utilisés par des médias qui se cassent gentiment la gueule. Notablement les journaux.
Les français n’achètent plus leur prêchi-prêcha débilisant en kiosque ?
Aucune importance.
Pour conserver leur marge, il suffit de recruter dans le vivier quasi-infini des intellectuels déclassés qui feront aussi mal, aussi bêtement popolémique que des journalistes professionnels, mais… Pour seulement trois euros dès que c’est sur internet. D’autant que ces braves petits soldats sont débarrassés de tout risque professionnel s’ils écrivent de la merde. Et de toute déontologie avec.
A noter que les trois euros sont justifiés hein. Ces gens ne bougent pas le cul de leur chaise. Ils ne prennent même pas leur téléphone. Et, pire encore que Rue89, ils n’interrogent même pas leur chat pour en faire des papiers. Non, ils se contentent simplement de déverser leur bouille mentale en ligne après avoir cliqué sur Google Actu et regardé On n’est pas couché.
Mais regardons avec attention ce que cette estherbenbassisation peut donner avec Laura-Maï Gaveriaux et son article sur Le Plus (Nouvel Obs) portant sur Alain Finkielkraut.
Je commence normalement toutes mes lettres ouvertes par « cher », même celles qui ont pour intention de critiquer l’un de mes confrères, ou aînés, parce que si j’use souvent du registre familier dans le cadre de mes argumentations, comme on use des artifices rhétoriques lorsque l’on a reçu cette éducation classique que vous chérissez, je suis très attachée aux cadres de la courtoisie.
Mais cette fois-ci, et malgré tout le respect que je vous dois, je n’ai pas le cœur à dompter ma tristesse dans le carcan social de la courtoisie.
Autrement dit, cette philosophe que certains ont qualifié d’hôtel de passe, commence sa lettre ouverte à Alain Finkielkraut en lui crachant à la gueule. Oh, cela reste dans les cadres de la courtoisie mais c’est ce qui est non seulement écrit, mais revendiqué.
Sinon on aurait probablement raté le fait qu’elle n’ajoute pas un « Cher » à Alain Finkielkraut en préambule de sa missive.
Or, ne pas le remarquer aurait été intolérable.
Alors non seulement on ne met pas ce « Cher » mais surtout on en fait des tonnes derrière là-dessus et on le signale bien au lecteur hein. On théorise même.
Ce qui équivaut en littérature à un crachat à la gueule. Et d’une classe tout à fait comparable également.
Diable, c’est quand même marrant cette posture voulue et revendiquée de racaille de la philosophie…
Le 29 octobre, j’ai reçu une triste nouvelle. Si triste que j’en ai vomi.
C’est tout le gauchiste là.
Quand il voit un vilain fasciste, il lui crache à la gueule et après il vomit (n’oublions jamais son estomac fragile et son amour du champ lexical autour). Et encore après il le dénonce. C’est le triptyque habituel.
S’ensuit des tweets enrobés d’un beau petit pathos que vous pourrez vous infliger si vous en avez la curiosité sur le site du Plus. L’idée étant de dire qu’il y a de vilains racistes sur Twitter et que ce racisme s’exerce sur des immigrés méritants.
Dingue.
Mais il se trouve que Alain Finkielkraut n’est pas l’auteur de ces tweets, qu’il n’en a certainement jamais entendu parler et qu’il a écrit un livre. Qu’on peut acheter en librairie. Des dizaines et des dizaines de pages. Des chapitres. Tout ça quoi.
Un truc de réactionnaire-à-bouquin-aux-pages-jaunies-et-presque-rancies probablement.
Un truc qu’on a du mal à comprendre quand on est chercheuse junior et qu’on publie sur Twitter.
Laura-Maï Gaveriaux, elle, a donc préféré lire des tweets.
Elle y a attrapé la nausée.
Fichu champ lexical.
Et un de ces tweets a cité Alain Finkielkraut.
Si son auteur avait su qu’il serait le seul lien entre le livre d’Alain Finkielkraut et Laura-Maï Gaveriaux…
Ça et une critique du Nouvel Obs d’Eric Aeschimann dont la qualité est tout à fait exceptionnelle et qui mériterait également qu’on s’y attarde quelque peu.
Plus tard peut-être ?
Oh non, ce n’est pas parce que vous n’avez jamais passé de diplôme de philosophie que vous n’êtes pas un philosophe… C’est pire que cela. Vous en avez bradé l’ethos, vous en avez souillé l’éthique. Vous êtes aujourd’hui, et pour toujours, un idéologue du conservatisme dans ce qu’il a de plus immonde : ce maniérisme élitiste qui ne dissimule que la haine de l’autre, vous, fils d’immigré juif polonais, et donc la haine de vous-même.
Qu’est-ce que ça doit être énervant qu’on est un chercheur junior ayant visiblement dépassé allègrement la trentaine de voir que son diplôme de philosophie ne suffit pas à avoir sa propre émission de radio. A ce point que ça donne envie de psychiatriser encore une fois Alain Finkielkraut.
Et de lire entre les lignes.
Qu’ici elle n’a même pas lues.
D’ailleurs, ça me fait marrer un peu cette histoire de lire entre les lignes. C’est bien un truc à la Aymeric Caron ça. Le mec, comme un vulgaire chercheur junior en philosophie, il confond lire entre les lignes et aborder un auteur avec des idées préconçues sur lui et la farouche envie de dégommer ce dont on croit qu’il est le nom. Lire entre les lignes c’est pas un exercice de ball-trap pour semi-demeuré moraliste, c’est un exercice de vérité. Qui nécessite qu’on s’intéresse premièrement aux lignes avant de se focaliser sur ce qu’il y a entre. Le Caron, lui, quand il lit un livre de quelqu’un qui lui déplaît, il lit direct entre. Et après, il reconstruit les mots et les idées autour.
Bref.
Je pourrais encore m’amuser un peu avec Laura-Maï Gaveriaux. Mais elle a juré à la fin de son article que ce n’était pour elle que le premier pas d’une longue explication entre elle et Alain Finkielkraut.
Le deuxième pas sera peut-être de lire son livre.
Je crains tout de même que cette très attendue explication ne soit quelque peu solitaire.
Décidément, quel terrible statut que celui de chercheuse junior…
Tout cela nécessiterait quand même un bon nettoyage par le vide.
Ce n’est pas bien méchant, certes mais c’est comme les déjections canines, à force on risque de marcher dedans et pas forcément du pied gauche…
@ilys
Voici le contenu du mail que m’a envoyé Lounès:
« Tes commentaire sont fatigants tu fais tout à côté et tu digresses tu réponds jamais sur le fond. Je crois que tu te méprends complètement sur mon message ou alors tu fais semblant de ne pas comprendre. Ou alors tu es dans le gauchisme bien archaïque, questionnifiant stérile, sartrien. On se check quand tu veux demain aprème à Paris on va voir qui c’est le trouillard derrière PC et qui c’est le bonhomme. Quelle heure et où? »
Cette transcription n’a absolument pas pour objet de me faire plaindre ou d’essayer d’obtenir la moindre sanction contre Lounès, mais simplement d’informer afin que chacun puisse se faire une opinion.
Les problèmes, je suis assez grand pour les régler tous seuls.
@Hugo: tu vois tu réponds jamais sur le fond. J’ai pas dit que j’allais te taper. Quelle heure et où faut répondre concret « hugo y en a pédale du sud, pas possible déplacement même si toi Avignon un jour » Mais tu informes personne grosse pédale (là je t’insulte) je parle comme je parle et j’assume dans la rue et quand on m’insulte libre à moi d’attraper le type en face. Je le REVENDIQUE que je me tape et même avec des rax même avec des vigiles je l’ai décrit 100 fois et jamais une ligne qui correspondait pas à la réalité. Sale pédale que tu es va cueillir des figues dans ta garrigue sudard de merde. je parie que tu as l’accent en plus.
Hugo c’est pas mon vrai prénom abruti. Et Sicard pas mon nom. Et si tu passes à Avignon, on se retrouvera à la gare, le plus simple pour toi et pour moi, à l’heure de l’arrivée de ton train.
Gare centrale, pas TGV, le déplacement serait trop long pour une sale merde comme toi.
Tu as l’accent c’est sûr et certain.
Et voilà. On se fait chier, on bâtit un texte hautement fondamental et des petites frappes viennent ruiner vos efforts en taguant et s’embrouillant en bas. C’est l’histoire de la France ça. J’ai honte.
Je viens de RT Bidou, mais c’est vrai que ça la fout mal, bonjour le blog d’élite que vont se dire les gens^^
C’est terminé, j’ai baissé mon pantalon. Ne vous inquiétez pas (au cas où vous vous inquiétiez), l’histoire est terminée.
Ce qui m’inquiète, c’est que vous preniez comme pseudo Hugo Sicard alors que vous auriez pu prendre, je ne sais pas, Rodrigo Díaz de Peñíscola, tant qu’à faire.
Pfff…premier truc qui me passait par la tête. C’est inquiétant docteur?^^
Je suis né à Metz, et j’y ai passé les onze premières années de ma vie, donc non, je n’ai pas l’accent, comme les trois-quart des gens qui vivent dans le sud.
Mais maintenant faut plus te démonter le skyzo. Maintenant que t’as dit que t’allais venir, faut le faire. Quel heure? Quel train? Je vais t’apprendre à traiter ma mère de pute et à faire des allusions salaces sur elle.
Si si tu as pris l’accent, en mode mec malléable-influençable. J’ai répondu à tes deux dernières questions en MP maintenant sois gentil cesse d’accaparer ce fil.
Ouais, bière demain après-midi à Paris !
Potelets métalliques interdits.
Ben bassa c’est un nom marrant
Ça signifie fils de bassa
Fils de bass, comme le parti baas, ou comme la basse de l’Opéra..
Imaginez le sénateur Esther, avec ses cheveux carottes, en train de pousser la chansonnette façon Gounod »n’ouvrrrreu la porrrrrrte,mignonne, queue la baguodoi,queue la baguodoi, ha ha ha, queue la baguodoi, ha ! »
Perso, j’ai un peu de mal
Ça pourrait plus s’apparenter à du pataouete façon bel-abbés, genre »n’ouv’ la port’ ,gazel’ ,que la baguodoi, hé ! »