Aujourd’hui dans le cadre de l’Université Élitiste Bidolienne du Haut-Jura, une passionnante et amusante conférence de Jérôme Ducros au Collège de France, sur la musique contemporaine.
Plusieurs compositeurs aussi atones qu’atonaux en ont fait une jaunisse. D’autres se sont mis à insulter Furtwängler sans pouvoir s’arrêter en traitant de révisionnistes tous ceux qui n’aiment pas leurs bruits éraillés et autres couinements arbitraires.
Tout cela est fort réjouissant, car on finira bien par avoir leur peau à tous ces cuistres de l’art officiel.
Ce Jérôme Ducros prend des risques énormes. A se décarcassert de la sorte, il ne saurait tarder à se retrouver épinglé au mur des cons, après quoi, il n’aura pas intérêt à rentrer bourré au volant de sa bagnole.
Sans parler du fait qu’il aura beaucoup de mal à travailler en France, ce genre d’hérésie ne se pardonne pas, chez nous.
C’est une conférence incroyablement assassine tellement elle est réjouissante.
Et inversement.
Priceless :
http://brunoserrou.blogspot.fr/2013/04/lettre-de-pascal-dusapin-au-directeur.html
Le ridicule agonisant. Prose de gâteux qui en perd son dentier. Appel à la purge, point godwin, concupiscence déboussolée à l’énumération des titres de Beffa (mais ? mais ? comment cela ce peut ? il est des nôtres ?!)…Ces gens sont morts et ils le savent. C’en est dégoutant de les voir s’accrocher comme ça, comme des galeux qui demandent la pièce.
Quel gros Boulez, ce Dusapin ! 😀
» Après avoir visionné ce cours intitulé » L’atonalisme et après ? » sur le site du Collège, je me permets de vous écrire pour vous signaler que les propos tenus par Jérôme Ducros s’écartent singulièrement du cadre défini pour cette chaire de création artistique.
[…]
Or, ce qui apparaît dans le cours que Jérôme Ducros a donné ce 20 décembre ne relève pas de la création, c’est-à-dire d’une énergie généreuse et positive, mais d’une controverse partisane visant à détruire. »
Les modernes, ces moisis. Les choses sont claires, ils attendent de nouveaux ouvrages dans les rayons, de nouveaux enregistrements, de nouvelles toiles à stocker, mais sans jamais égratiner ceux qui les on précédés, la création sans destruction. Le conservateur de la modernité qui taxe celui qui bouge de conservatisme. Jouissif. Ca donne envie de payer ses impôts.
C’est le petit fils de Jean Dutourd? Je ne savais pas qu’il faisait de la musique=^^
Remarquez, c’est peut-être aussi le mari de Renaud Camus, mais cela ne nous regarde pas!
Plus sérieusement, en l’écoutant lire fait fait un poème de Tristan Tzara et en le voyant mettre sur son piano l’éternel urinoir de Duchamp, on aurait aimé qu’il s’épanche un peu plus sur ses gouts en matière de littérature et d’Art Plastique, histoire qu’on rigole et qu’on comprenne mieux.
Qu’il nous parle des mérites comparés de Mallarmé (effectivement), Kafka, Beckett, Faulkner, Sarraute et même Céline(Seconde période), comparés à ceux de Racine ou Chateaubriand..
Ca n’a rien de comparable : des mots ont un sens, des sons n’en ont pas. D’où le peu d’existence de ce qui est comparable à la musique contemporaine en littérature. D’ailleurs c’est aussi comparable en termes d’audience : Paradis 2 est à peu près autant lu que les pièces pour clavecin de Xenakis écoutées – et je trouve des mérites et de l’intérêt aux deux.
Pour Duchamp, Ducros a un discours plutôt meilleur que celui des éternels ronchons ronchonants d’ED. Il aurait pu préciser que le ready made c’est plus compliqué que ça – même si ça ne va pas bien loin du moins en termes esthétiques, et que Duchamp c’est quand même avant tout les deux versions du grand nu descendant l’escalier. Mais c’était une conférence (d’ailleurs coupée par endroits si on écoute bien) sur la musique.
Ne soyons pas ayatollahcassoulesques : ça va dans le bon sens, on aura tout le temps de taper sur Ducros si besoin est une fois Boulez blackboulézé et l’art officiel relégué dans les placards à balais — sinon pis encore — de l’Ircam.
Oui d’accord, mais ce Jérôme Ducros a été marié tout récemment avec Renaud Camus par le Maire de Yerres, Nicolas-Dupont-Aignan…
Et ça, c’est quand-meme pas joli-joli, du point de vue des valeurs, le mariage entre deux bonshommes.
Vous rigolez?
Le mariage entre personnes de même sexe est certifié hallal républicain ISO 9008, conformité taubirassique
Et ça, c’est indiscutable
Que ce soit entre deux moustachus à l’anus infundibuliforme, ou deux puceaux ennamoures ou, comme c’est le cas ici, deux solides réacs droitards qui assurent l’avenir du survivant et tentent de contrecarrer l’inévitable spoliation étatique à la mort du chose-cubin
Après ça, la conformité taubirassique aux valeurs desdrouadlom’ qui animent notre belle democrature étant établie, on a le droit de rigoler
Enfin, plus pour longtemps
Donc autant en profiter…
La mauvaise foi éhontée doublée d’une
malveillance noireaffection tendre à l’égard de nos amis souverainistes n’empêche pas de mettre des apostrophes où il en faut : « le maire d’Yerres » — ce qui va fournir à l’affection sus-mentionnée des possibilités de jeux de mots scatologiques sans nombre, j’en suis bien conscient. Mais sinon on croit que c’est Hyères, qu’il y a des palmiers en forêt de Sénart et que les cerfs y broutent des bougainvillées roses qui leur font voir les lérots fluorescents dans le couchant. En outre on y chercherait vainement la mer, la chose la plus approchante s’appelant la mare du Capitaine et étant d’une étendue décevante pour naviguer.(Des filles de l’est en petite tenue y croquent certes des glands comme sur la Côte d’azur, mais c’est de la sociologie plus que de l’écologie forestière.)
PS : je signale en passant aux gourmets et aux pervers un truc prodigieux :
http://goo.gl/21pzP7
Fouquereau est très en forme, Myard est égal à lui-même, et en guest star de la 2e partie, Henri Guaino… euh… comment dire… Le Guaino ? Eh bien, c’est cela…
Si, sur un point, musique et littérature sont comparables, et c’est même le fondement de la conférence: on ne peut pas partir de rien, toute musique ou littérature se basent sur un langage, musical ou « linguistique », partagé. Et donc sur une syntaxe. On comprend que ça énerve XP, qui n’y répond que par l’ironie ou en nous ressortant Mallarmé ou Céline. Intéressant, d’ailleurs, parce que Ducros ne parle pas de ceux-là, mais de Tzara. Céline et Mallarmé cassent la syntaxe, mais restent lisibles parce qu’ils se réfèrent toujours à une syntaxe commune (comment casser une syntaxe sans s’y référer explicitement ?), alors que dans Tzara, il n’y a plus de syntaxe du tout, comme dans la musique atonale. Dans un cas comme dans l’autre, ce n’est plus un langage.
Tout cela est fort embêtant pour les théories littéraires hors sol vers l’infini et au-delà de XP, mais heureusement que lorsqu’il écrit, il les oublie, et utilise merveilleusement toutes les ressources de la syntaxe, bref, qu’il utilise bel et bien la syntaxe pour nous dire que la syntaxe ne sert à rien ;)))
Nein, ce n’est pas « comparable » : on ne peut pas comparer les deux, ils ne ressortissent pas du même type de jugement. On peut faire comme si on comparait, pour mieux comprendre ce qui se passe. Mais si bémol ré fa dièse ça n’a aucun sens, ça ne veut rien dire, ce n’est le signifiant d’aucun signifié. Alors que Arma virumque cano ce n’est pas qu’un assemblage de sons selon des règles ou des absences de règles, indépendant de leur sens.
On peut traiter la musique comme un analogon de la littérature, et inversement. Et c’est déjà beaucoup. Mais c’est tout.
Cher Nicolas, j’ai dit : « Si, sur un point, musique et littérature sont comparables », évidemment que la musique n’est pas un langage au sens propre – ne faites pas semblant de ne pas comprendre, enculé.
(enfin oui (désolé l’apéro avait commencé, et là c’est encore pire), je parle bien de « langage », mais il me semble évident que c’est au sens métaphorique, que je parle -que Ducros parle- de l’aspect « reconnaissance » d’un savoir inconscient partagé etc, bref d’un analogon comme vous dites, suffisant pour la démonstration)
http://fr.wikipedia.org/wiki/Jérôme_Ducros
Merci Nicolas pour cette conférence de Jérôme Ducros, une oeuvre de salubrité publique !
Le « scandale » est que cette conférence, L’Atonalisme, et après ? a eu lieu au Collège de France, mais dans le cadre de « Manifeste », le festival annuel de l’Ircam, fêtant, de plus cette année, la sortie en CD des œuvres complètes de Boulez. Donc une célébration où il ne convient que d’encenser le Maître et l’Atonalité dans la Componction et la Dévotion.
L’enjeu : l’Atonalisme truste absolument toutes les subventions et ne laisse aucune chance aux jeunes compositeurs, comme Ducros. Dans la vidéo, Ducros démontre qu’en 60 ans, toutes les « œuvres » sont identiques, figées et vitrifiées. Alors qu’un espace de 60 ans dans l’histoire de la musique correspondait à une révolution (Beethoven/Wagner). Contemporain en musique est devenu synonyme de sclérose.
Quelques liens complémentaires
Résumé de la « Querelle » :
http://bibliobs.nouvelobs.com/actualites/20130606.OBS2222/musique-c-est-la-guerre-au-college-de-france.html
Lettre de protestation de Pascal Dusapin au Directeur du Collège de France :
http://brunoserrou.blogspot.fr/2013/04/lettre-de-pascal-dusapin-au-directeur.html
Contre :
http://www.melozzoo.org/melozzoo/Home-JMV/rezzoO/Tonal-atonal-retour-vers-le-futur
http://www.philippemanoury.com/?p=5182
Le lâchage par Christian Merlin du Figaro :
http://www.lefigaro.fr/musique/2013/06/04/03006-20130604ARTFIG00232-aimez-vous-la-musique-contemporaine.php
Pour :
l’éditorialiste de Diapason, formidable !
http://www.diapasonmag.fr/actualites/a-la-une/l-editorial-d-emmanuel-dupuy
Depuis 60 ans Beethoven et Wagner composent pour le cinéma. Ils ont totalement désertés les opéras et les salles de musique.
+1