Making-off

Un ancien du KGB explique très simplement les phases, techniques et calendriers de la mise en place d’un système communiste « ou quel que soit son nom ». En effet on n’a plus qu’à coller les vignettes pour se dire qu’on y est.

piqué à Georges

Le grand avantage de l’épopée communiste, c’est qu’on ne pourra pas dire qu’on ne savait pas. Ce qui est effrayant c’est qu’on a là l’explication d’un mécanisme, piloté à l’époque de Moscou, mais laissé en roue libre depuis, c’est à dire qui n’a pas été inventé par les communistes, mais « analysé » et schématisé par eux. C’est à dire un phénomène somme toute naturel. Un phénomène qui peut d’ailleurs, de mon point de vue, et qui sous-tend son caractère d’épouvante, se calquer exactement sur les trois tentations du Christ.

La vidéo elle-même, ce vieux vhs brouillé, comme un rouleau tiré du sable, le décors des années 70, la guerre froide en toile de fond participent de caractère quasi-prophétique, ce message tiré d’un vague cauchemar, un rappel biblique, vite oublié au présumé réveil.

10 réflexions sur « Making-off »

  1. la crevette

    Ce type de réinformation, je l’avais déjà dans mon collège et lycée de religieuses! Alors le « on y est », ça fait un moment que ça dure…
    Elles nous recommandaient la lecture des romans de Vladimir Volkoff qui développent toutes les phases décrites ci-dessus dans d’excellents romans (Je me souviens du « Montage » en particulier, l’histoire d’un russe qui débarque dans le milieu de l’édition française et qui commence son travail et toute une vie de manipulations intellectuelles et qui s’aperçoit à la fin qu’il a été lui-même horriblement manipulé).

    1. Vittorio Auteur de l’article

      nonobstant votre âge je ne crois pas que les USA de Reagan avaient qq chose à voir avec les USA d’Obama, si Mac Carthy faisait aujourd’hui une liste des dangereux socialistes, il trouverait le président en première place.. il n’y que Soral pour ne pas voir que l’Empire est socialiste et que c’est même pour ça qu’il l’appelle l’Empire, je répète ce que j’ai écris plus haut, la méthode communiste n’est qu’une méthode naturelle, c’est à dire qu’elle préexiste au communisme et donc qu’elle lui survit

      il y a un passage tiré d’un Dick où le narrateur, perquisitionné par le FBI parce que considéré comme suspect, assène aux deux agents que le FBI est lui-aussi infiltré par les communistes, et il y a un doute chez les agents, à cause de cet embryon d’étatisme qui passe par la surveillance généralisée des citoyens

      je sais bien que les islamistes ont remplacé les cocos, mais j’imagine mal Reagan venir à Moscou pour dire que les goulags ne sont pas communistes (je fais référence au discours du Caire d’Obama), ça et tant d’autres choses pour dire qu’on y est

        1. Vittorio Auteur de l’article

          oui, le sujet n’est évidemment pas le communisme-URSS, mais l’étatisme en roue libre post-communisme, soit la réalisation du projet de « démoralisation » de l’occident (soit les « droits des minorités » dont parle le type ) -à l’heure où on ricane que le commintern a rendu l’âme il y 35 ans, c’est bien la « méthode » essentialisée qui lui survie en toute autonomie dans la croissance d’une de ses phases, et à laquelle viennent se greffer des substituts de phases antérieures et postérieures, comme un corps se recomposant autour d’un membre arraché et dont la matrice est ce membre. Il n’y a plus d’ « idiots utiles de quelque chose » mais des idiots utiles intransitivés autour desquels se recompose d’elle-même une forme étatique (un type d’économie, de pensée, des arrivistes nihilistes, etc )..

          Par exemple le mariage gay, dont on a pu lire et entendre qu’il ne « changerait rien » de la part de ceux ne voient pas que c’est bien là le problème, qui ne croyaient pas si bien dire, puisqu’il n’y a plus personne pour faire l’effort de ne pas prendre des vessies pour des lanternes, que c’est bien par la bande ce qu’il a plus d’effrayant et pourquoi il faut le rejeter ce mariage gay : car il ne change rien. Il est littéralement pétrifiant (et donc régressif si on veut s’amuser). Voilà bien l’exemple de l’idiot utile au service de l’idiotie utile (puisqu’on ne peut plus les transitiviser autant les tautologiser, ce qui n’est pas moins pertinent). Les anti-mariages ne « sauvent » pas que la famille, la filiation etc, mais aussi bien le célibat, l’amour libre et l’absence de postérité (et même l’homosexualité d’antan, si elle n’était déjà pas morte depuis longtemps) soit la vie, le conflit, etc.

          Ce qu’il y donc de fascinant, c’est de percevoir dans cette description, que la méthode n’est plus au service de l’idéologie( et elle n’a jamais vraiment été, si on écoute bien le type, qui est bien plus effrayé par l’aveuglement anticommuniste qui lui ne voit que l’idéologie et qu’il dépasse par là le simple fait de guerre froide comme ne l’auront jamais vu malgré leurs mérites les penseurs proaméricains de l’époque), mais justement l’inverse (soit donc de qui était presque officiellement le discours, par double renversement), que n’importe quelle idéologie fera l’affaire à condition qu’elle soit validée par cette phase très particulière de la méthode. La réalité (voire la »vérité ») de la méthode communiste cachée par le mensonge de l’idéologie se retrouve seule et devient elle même idéologie, se greffant n’importe quelle idéologie (féminisme, écologie) qui sera alors sa méthode. La méthode communisteou méthode tout court -c’est pour cela que je fais des références bibliques,ou que je parle de « naturel »- se révèle être bien plus « essentielle » que l’idéologie, on pourrait la nommer elle-même idéologie si justement, lectures saintes aidant, on ne se trouvait pas là devant quelque chose qui dépasse l’homme. Et plus précisément l’affaire des tentations où le diable tente Jésus de n’être qu’un moyen et que ce dernier ne s’en sort qu’en affirmant qu’il est une fin.

          Voilà aussi pourquoi j’ai appelé ça making off, puisqu’il faut tout expliquer laborieusement..

  2. XP

    Ce document m’a fait rigolé.

    D’abord parce que ce nous dit ce type, on l’a tous entendu des dizaines de fois, er on en est tous persuadé depuis nos dix-sept ans.

    Mais surtout, il montre à quel point, à l’instar de Jean-Paul II, cet anti-communiste a la structure mentale d’un communiste. Face aux communistes qui divulguaient horizontalement leurs idéaux, il voulait des communistes inversés, des bataillons de « patriotes » gavés d’anticommunisme, des doubles mimétiques.

    Quand on sait que ce type avertit gravement les américains qu’ils vont se faire bouffer par l’URSS en 1984, c’est à dire au moment où le Président des Etats unis était en train de faire rendre gorge à l’URSS,
    On se dit qu’on est pas loin de vidéo-gag, en plus d’être dans la rubrique « l’anticommuniste et Volkoff expliqués aux nuls ou à ceux qui étaient dans le coma ces trente dernières années »

  3. j.ax

    Quand je l’ai entendu la première fois c’était un MP3, sans le vieux VHS, et il paraissait frais et juvénile. J’ai aimé le récit de son passage à l’ouest, son ton caustique. Ce qu’il dit sur les drogues, la culture hippie, l’orientalisme qui font des hommes confus et improductifs, moralement et physiquement faibles, soutien gratuit inespéré aux visées du KGB, est encore tellement d’actualité. Et comme ils baladaient, tsoin, tsoin les intellectuels, mais les boches faisaient ça aussi très bien. Les tyrans aiment les danseuses. Et puis est-ce que, quand cet enregistrement est sorti, il a envahi les ondes et le journal de 20 heures? Je n’ai pas souvenir.

    http://archive.org/details/Martin_Bormann_Nazi_in_Exile
    http://www.lexpress.fr/informations/ernst-junger-un-occupant-si-korrekt_721403.html

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