Un nouvel ordre de choses a mis les patriciens en pleine possession légale de la puissance politique. Ils dominent par les magistratures qu’ils se sont assujetties ; ils ont la prépondérance dans le sénat ; ils occupent seuls les emplois et les sacerdoces ; ils ont seuls la science des choses divines et humaines ; ils connaissent seuls les secrets pratiques de la politique intérieure ; ils décident des voix dans la grande assemblée du peuple ; ils exercent toute l’influence dans la cité, suivis par un nombreux cortège d’hommes dévoués et appartenant à des familles diverses ; ils vérifient enfin, ou rejettent toutes les décisions populaires. En une telle situation, quoi d’étonnant qu’ils aient pu garder longtemps encore la réalité du pouvoir, alors qu’ils avaient opportunément renoncé à la toute puissance selon la loi ? (Mommsen.)
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