Portrait de l’antisémite

Si l’on devait donner en une seule phrase les raisons de l’antisémitisme, on devrait dire ça:

le peuple juif est par excellence celui qui à la vocation de la question, tandis que la populace ne cherche que des réponses…

La populace a soif de connaissances, de vérités incontestables, révélées, d’affaires classées, elle réclame de la transmission du savoir, de la doctrine, tandis que la marque de fabrique du juif, c’est la conviction qu’une question ayant trouvé sa réponse ne méritait pas d’être posée, que le savant est un misérable.

Comme dit Woody Allen le juif, j’ai une réponse, qui peut m’apporter une question?

C »est magnifiquement expliqué ici, de 07:40 à 23:00, dans l’indispensable émission de Victor Malka, Maison d’étude.

37 réflexions sur « Portrait de l’antisémite »

  1. nathan

    Au cas où ce soit mon dernier commentaire sur le fil de Lounès qui vous ait inspiré ce post, je précise à toute fin utile que le mot « esclave » n’est pas du tout péjoratif sortant de ma bouche. Pour moi l’esclave est celui qui, ayant été contraint ou ayant fait le choix d’être naturellement dominé, n’a pas d’autre alternative que de réfléchir au sens de la vie. Sans esclaves, pas d’art, pas de philosophie, pas de science…
    En fait nous disons la même chose, mais de façon différente^^

    Le fait est que pour cette raison, les juifs sont un ennemi naturel d’une race blanche dominatrice, qui par essence ne chercherait pas à poser de questions. C’est d’ailleurs assez frappant de constater comment la vision du juif a évolué au fil des siècles chez les antisémites: avant, leurs propensions à réussir dans la finance et la politique était un signe de leurs faiblesse, de leurs incapacité à affronter l’aryen sur le champ de bataille. Aujourd’hui ces mêmes qualités sont un signe de force et de domination…tout un symbole.

  2. xyr

    Ne peut-on pas se demander également si cette aptitude au doute n’est pas utilisée par les Juifs comme une arme pour paralyser les constructeurs ? L’art et la pensée, ce qui est la même chose, ne peut-elle n’être que le fruit d’un esclavage, d’une frustration, d’une remise en question permanente ?

    Cette vision sous-entend qu’il n’y a que deux façons d’être au monde. Elle met en avant le don juif, un don évident, en reléguant toute autre forme de puissance à une incompréhension du don juif. Elle prétend qu’en face du Talmud il n’y a qu’Alain Soral. Et par là, elle cesse de poser des questions.

    Quand Nietzsche par du Juif errant par excellence, lui opposant l’Aryen dominateur, est-il un antisémite ? Et quel antisémite est-il ? Je crains que celui qui répond systématiquement avec cette dichotomie question/réponse essaie précisément de ne plus se poser de questions, et est donc selon sa propre définition « antisémite ».

    1. XP Auteur de l’article

      Ce que tu dis est tout à fait exact. Il y a certainement d’autres façons de penser.

      Seulement, ce qui caractérise l’antisémite, ce n’est jamais qu’il rejette cette façon de penser pour en privilégier une autre, mais qu’il rejette LA pensée au profit de la transmission du savoir, de la vérité révélée.

      S’il y a plusieurs façons d’appréhender la pensée, elles ne sont pas exclusives l’une de l’autre… L’art du doute, cette manière de privilégier la question n’est pas faite pour rendre furieux ceui qui prône quelque chose de plus affirmatif, plus volontaire… La comparaison entre les deux est un exercice intellectuellement stimulant.

      Disons que cette vocation au doute ne résume pas toute entière l’Art de pensée, mais qu’en revanche, cette haine du doute permanent propre aux antis&mites traduit toujours une haine de la pensée.

      Quand j’&coute Maison d’Etude le Dimanche matin, je m’amuse toujours à imaginer Soral enrager derrière son poste en se disant « salauds de juifs, je n’arrive pas à les suivre, ils brouillent mes repères », je ne l’imagine pas se dire « c’est intéressant, mais c’est incomplet, il y a a peut-être une autre façon de voir les choses ».

      1. XP Auteur de l’article

        A ce propos, mon cher Xyr, Soral est un peu dépassé, comme modèle. Il y a pire, Natacha polony.

        http://zogarok.wordpress.com/2012/11/13/polemistes-medias-leur-typologie/

        On trouve ici les portraits psychologiques de quelques polémistes médiatiques (ça jargonne, mais on comprend parfaitement), et le portrait de polony est parfait.

        Elle est la quintéscence parfaite de celui (ou celle) qui a une peur bleue des questions sans réponses, qui fait un éloge pathologique de la « transmission du savoir », lequel pourra être recraché indéfiniment et en toute circonstance en permettant de fait d’éviter à tout moment la moindre pensée créatrice.

        Natacha Polony est encore plus fascinante que Soral. C’est l’idiote parfaite, absolue.

      2. xyr

        « c’est intéressant, mais c’est incomplet, il y a a peut-être une autre façon de voir les choses », certes, Soral s’inscrit lui-même dans ce manichéisme dont je parle, qui veut qu’on ne peut être qu’enjuivé ou antisémite.

        Mais d’autres peuvent sentir d’autres formes de puissance. Et ceux-ci – peut-on le dire ? – sont souvent visés par des Juifs talentueux qui n’en veulent surtout pas, qui ont besoin non pas d’autre chose que le Juif, mais d’anti-juif, qui ont besoin d’antisémites comme Soral a besoin des Juifs.

        Et celui qui se pose d’autres questions dont celles-ci :

        – le doute est-il uniquement une force ? Si l’affirmation était une force pour moi ?
        – en dehors de la beauté infinie des problèmes moraux inventée par les Juifs, existe-t-il autre beauté ? autre morale ?
        – les mondes païens antérieurs à la domination sémite n’était-il que des sectes matérialistes sans aucun intérêt, priant devant des rochers ?
        – qu’y a-t-il au fond de l’univers, avant la Bonne Nouvelle, avant le mur de Planck ?

        Celui-ci est souvent la cible des Juifs dominateurs, donc en bonne santé, qui voudront en faire un « antisémite ». Ou pas forcément, juste le détruire, qui ont conscience qu’il est un ennemi pour eux, comme ils sont un ennemi pour lui.

        Sans que l’un ait raison et l’autre tort, que l’un soit bon ou mauvais, juste que leurs puissances ont vocation à s’affronter, ou à s’annihiler, comme la matière et l’antimatière, comme dans « la nature ».

        L’eau éteint le feu, le feu fait s’évaporer l’eau, ni l’eau ni le feu ne sont « méchants » ou anti-quelque chose.

        On peut imaginer vivre dans un monde en dehors de la morale juive sans ne rien comprendre à leur pensée, simplement en voyant plus loin, comme on peut vouloir partir sur Mars sans nier les trésors qui se trouvent sur Terre.

        Oui Soral et Polony refuse toute pensée, et c’est bien là leur caractéristique, pas juste toute pensée juive. Soral est intéressant lorsqu’il lit Bloy et qu’il est persuadé la même chose que dans Comprendre l’Empire. Idem lorsqu’il lit Nietzsche. Il y lit « Les Juifs sont méchants ».

        Ce n’est pas le Juif que ces gens détestent, c’est précisément tout ce qui ne parle pas des Juifs. Ce qu’il haïssent c’est la pensée, et comme les Juifs les plus petits ces antisémites croient que cette capacité à l’abstraction est une chose juive par essence, ils ont besoin d’une incarnation de cette maladie de la question pour pouvoir la haïr. Les rabbins aujourd’hui, les Grecs à une autre époque, et même les Perses de Babylone. Soral n’aime les Arabes que comme ils sont aujourd’hui, il aurait haï l’Oriont dans tout ce qu’il a de plus raffiné, de passé.

        L’antisémite dont tu parles est celui qui traque l’animal juif et qui, une fois qu’il l’a tué, se met à pleurer sur son cadavre en espérant le réanimer. L’antisémite dont j’essaie de parler est celui qui veut changer de morale, voyager, et qui pour cette raison est la cible numéro des Juifs dominateurs qui l’abattent car il quitte leur univers à la nage comme un Cubain quitte son île.

        1. Grant

          >>- en dehors de la beauté infinie des problèmes moraux inventée par les Juifs, existe-t-il autre beauté ? autre morale ?

          Lol, Xyr tortille du cul, ne sait plus quelle chaise viser, sur quel pied danser.

          Ce n’est qu’assis par terre à moitié assommé qu’il se tournera vers les pamphlets de Céline, comme tout en lui l’y destine.

          1. nathan

            « Ce n’est qu’assis par terre à moitié assommé qu’il se tournera vers les pamphlets de Céline, comme tout en lui l’y destine. »

            Je vous parie tout ce que vous voulez que vous vous plantez complètement, et qu’au contraire xyr finira par rejoindre Dantec dans la défense inconditionnelle de l’axe atlanto-sioniste face au monde musulman.^^

            Ah oui, et par ailleurs, il ne me semble pas que Céline était un Ayatollah édictant des fatwa expliquant comment fonctionne le monde.

            1. Grant

              >>xyr finira par rejoindre Dantec dans la défense inconditionnelle de l’axe atlanto-sioniste face au monde musulman

              Non là faut pas pousser, (Fernand) Cahen…

              C’est un stade que Xyr a dépassé depuis belle lurette. Il essaye maintenant de se tricoter sur mesure une troisième voie pro aryenne (anti un peu parce que beaucoup pro mais pas trop anti quoi, question de style… 🙂

              Bien du courage à lui

    2. nathan

      « L’art et la pensée, ce qui est la même chose, ne peut-elle n’être que le fruit d’un esclavage, d’une frustration, d’une remise en question permanente ? »

      Le contre-exemple le plus parfait à cette vision des choses est celui du monde musulman, qui a créé ses plus grands penseurs et poètes au moment où il dominait, où il n’avait pas besoin de se remettre en question, et qui s’est enfoncé dans la merde la plus noire dès lors que les évènements ne lui ont plus souris.
      Mais il faudrait réfléchir à ce que sont la frustration, l’esclavage: est-ce que par exemple le simple fait pour un dominateur d’éprouver de la pitié pour le sort réservé à un peuple ennemi n’est pas une forme d’esclavage mental? La dureté d’un champ de bataille n’est-elle pas une remise en question permanente à elle toute seule?

      Pour le reste, je trouve en ce qui me concerne l’explication de XP parfaitement adaptée au contexte qui nous concerne. L’époque appartient à Alain Soral, et il ne laisse aucun choix entre lui et le Talmud.

  3. Jacqueline Yule

    Mais arrêtez de vous branler la bite sur la judéité, putain. La judéité c’est ce qu’on met dedans – quoi qu’on mette dedans d’ailleurs, peu importe, la petite machine tourne ! La judéïdé c’est ce qu’on veut que ça soit. D’ailleurs il n’y a pas si longtemps, on se convertissait encore au judaïsme, comme à n’importe quelle autre religions – ce truc de l’obsession du lien du sang est tardif. Tenez, avant l’arrivée de Mahomet, en Arabie Saoudite, une part majeure de la population était juive. Il n’y a de plus aucune unité ethnique du peuple juif qui engloberait les ashkénazes et les séfarades. Et aucun généalogiste au monde n’est en mesure de faire remonter les lignées de ces gens jusqu’à la Judée.

    http://fr.wikipedia.org/wiki/Comment_le_peuple_juif_fut_invent%C3%A9

  4. Paul Hodell-Hallite

    Cette haine/mépris/méfiance/je-ne-sais-quoi n’a pas le Juif pour unique cible.
    Elle est une stratégie à part entière, un mode d’organisation du monde. En l’occurence, elle a souvent pour objet le Juif. Elle a pour objet des tas de gens, on ne définit pas un chasseur par sa cible.
    Ou alors le premier de la classe boutonneux est toujours le Juif de la cour de récré. Ou alors le peintre de Génie qui naît chez des assureurs est toujours Juif.
    C’est un point de détail de l’histoire, « Juif » est un rôle. Ce rôle a été assumé par des tas de gens. Le bourgeois des villes, l’alchimiste, la sorcière, le comte qu’on ne voit jamais sur ses terres, curé du village, ainsi de suite.
    Le Juif a lui aussi tenu des tas de rôles. Il a été pauvre, riche, opprimé, oppresseur, vivait dans les bas-fonds, dans les beaux-quartiers, a raccomodé des chapeaux, fait fusionner des multinationales…
    Il a logiquement été protégé, divinisé, persécuté, hait, craint, méprisé…
    Certains en ont fait l’éternelle victime, puis l’éternel bourreau quand il a changé de rôle.
    Il n’y a même pas de constante. Enfermer le Juif dans son rôle est aussi stupide que d’enfermer le Norvégien dans le rôle du pillard Viking. Le Juif, lui, dit finalement peu de choses par rapport au philo/anti-sémite. On lui attribue des tas de choses. Flatteuses ou pas.
    Juif, c’est une communauté. Rassemblés sous une religion. Avec un folklore attenant, elle en est le seul ciment. La race, même pas.

    Caractéristiques? Un haut Q.I. moyen. Un certain rôle dans la société.
    Ce sont aussi les caractéristiques de tout ceux qui ont joués et qui joueront un rôle équivalent au Juif. C’est la même chose qui inspire la méfiance aux antisémites, et inspirent la sympathie des philosémites.
    Faites le test.

    1. XP Auteur de l’article

      Vous n’y êtes pas du tout, pour une fois.

      Il y a quelque chose de métaphysique dans l’explication donnée dans la vidéo, et vous balayez ça d’un revers de main en disant « bah, c’est juste de la jalousie, voilà tout ». Un coup de fatigue?

      En plus, votre explication factuellement ne tient pas:le juif est détesté par la populace pareillement quaand il est à son zénith et quand il est au plus bas.

      Non vraiment, le juif est détesté par la populace parce qu’elle le trouve ratiocineur.

      1. Paul Hodell-Hallite

        Le paroissien a du trouver le curé qui parle par paraboles ratiocineur, l’ouvrier a du trouver l’industriel qui emploie des mots compliqués ratiocineur, le cancre doit trouver le premier de la classe ratiocineur, l’industriel doit trouver son fils peintre qui a d’autre ambitions ratiocineur…
        C’est la conséquence d’un haut Q.I.
        Et même chez les Juifs, combien de Pharisiens, de conservateurs, de bourgeois conformistes pour un coupeur de cheveux en quatre? La brave mère Juive à 105 de Q.I. doit trouver son fils surdoué ratiocineur. Le Rabbin doit trouver le fidèle qui pose trop de questions ratiocineur.

        Le Juif est détesté pour des raisons différentes selon son statut. Le Juif pauvre immigré à New-York n’était perçu différement des Italiens pauvres ou des Polonais pauvres. De même que le Juif de la classe moyenne supérieure ne doit pas être perçu différement du brave Wasp. De même que le Juif d’Hollywood ou de Wall-Street n’est pas perçu différement des affreux Républicains/Néo-Conservateurs/Milliardaires capitalistes.

        Ils sont inclus dans le pack antisémitisme de l’époque. L’antisémitisme du KKK allait avec l’anticatholicisme, ils traitaient l’immigré Polonais comme le Juif. Comme l’anti-américaniste met Bush et toute sa clique avec les Juifs. Comme l’antisémitisme de certains cercles inclus toujours la méfiance envers la Franc-Maçonnerie bien goy. Comme l’antisémite anti-capitalsite met toujours le bourgeois/capitaliste/banquier bien goy avec les Juifs.

        Au-delà de ça, le Juif ne cherche pas à se fondre dans le moule ambiant. S’il le fait sa Judaité sera vite oubliée.
        Un peuple ou un individu qui ne cherche pas à se fondre dans la masse provoquera toujours une certaine antipathie. De même qu’il y a moins de méfiance naturelle envers le brave épicier Arabe « intégré » qu’envers son neveu en barbe et djellaba.
        Ca ne tiens pas.

      2. les oies sauvages

        LE juif fut détesté par la populace, parce qu’il pratiquait des taux d’usure de 80 à 120 % selon les périodes.

        L’antisémitisme n’est que rarement un moteur de l’histoire, plus souvent une paire de lunettes aux verres déformants. Un peu comme si vous considérez la traite négrière comme l’aboutissement d’un racisme anti-noir.

        Quand l’Angleterre industrielle soumet à l’esclavage les populations irlandaises, c’est quoi du racisme anti-blanc ?

        Quand Philippe le bel fait bruler les templiers, c’est quoi de l’anti christianisme de la part d’un roi très chrétien ?

        Le racisme comme outil d’analyse politique et historique c’est la doxa du NPA pas de ILYS.

    2. les oies sauvages

      Très juste, cependant j’ai bien le droit de trouver certains traits chez les Juifs, comme critiquables, je serai donc sur ce post, l’antisémite de service.

      Exemple : je trouve que Yavhé aurait pu fournir un miroir avec la panoplie biblique, rare sont les Juifs qui acceptent la critique du judaïsme ou de la judéité quand elle vient de non-juifs. Faire le test également.

      – Le concept d’élection pour guider l’humanité me semble douteux. Je préfère rendre grâce à Platon plus qu’à Moïse.

      – Le judaïsme précisément c’est la vérité révélée qui s’oppose à la démarche grecque du chemin et de la question. Ulysse d’un côté, Moïse de l’autre. Le monde Grec ne donne pas de réponse définitive, toute faite, il donne une méthode, une voie droite, l’art de penser est la loi.

      – Le judaïsme n’a produit de la philosophie qu’après sa rencontre avec la Grèce au V siècle, puis avec la scolastique chrétienne au moyen âge, tout en restant d’ailleurs dans un système juif de penser tout au long de son histoire.

      – Le monde arabe, n’a produit ses philosophes que par capillarité avec la Grèce. Le coran ne produit pas de philosophie, ce n’est pas son propos. De même pour les Juifs et les chrétiens, le monothéisme révélé l’interdit. Chacun a développé son école de la foi et de la raison, selon l’époque, mais la raison nait ailleurs, dans un système polythéiste et seulement là, pour des raisons quasi structurelles. Le philosophe est l’idiot qui ne sait rien, qui questionne et questionne et questionne. Il ne sait rien par avance, c’est là sa force et sa beauté.

      – Torah veut dire tradition, non pas logos.

      Pour finir je vous propose de méditer ces deux citations

      L’une de Simone Weil, l’autre de Bernanos

      Le peuple juif, ce petit peuple de déraciné qui déracina la terre entière.

      L’antisémitisme, ce mot me fait horreur, l’hitlérisme l’a définitivement déshonoré.

    3. Jacqueline Yule

      Pour apporter de l’eau à votre moulin : voyez la liste des « Rouges » établie par Nixon. Un nombre impressionnant de noms juifs y figurent. Cela rappelle ces mots du poème d’Aragon, l’affiche Rouge :

      « L’affiche qui semblait une tache de sang
      Parce qu’à prononcer vos noms sont difficiles
      Y cherchait un effet de peur sur les passants »

      De même, Marx était juif, n’est-ce pas ?

      On serait tenté, en ne se fiant qu’à ces indices, d’établir le parallèle juifs = communistes. En tout cas celui qui voudra voir dans le judaïsme une force obscure à la solde du pouvoir communiste, pourra aisément trouver les moyens de le voir, et de bâtir une théorie du complot là-dessus.

      Le problème c’est que parallèlement à ces communistes juifs, combien d’autres furent usuriers, diamantaires ? Combien, forts de leurs gains faramineux dans divers commerces, se retrouvent aujourd’hui à la tête de multinationales très puissantes ? Ceux-là n’entrent pas dans le système juif=coco précédemment établi : il faut bâtir une autre théorie – contradictoire avec la première – pour les englober.

      Il existe (et semble avoir toujours existé), en réalité, de multiples théories du complot qui mettent les juifs en cause. Le problème c’est que ces théories s’excluent, se contredisent, les unes les autres. Évidemment l’esprit systématiste ne s’embarrasse pas de ça puisque son but unique est de justifier par tous les moyens possibles une intuition première qu’il a eu. Le systématiste ne jette jamais un regard hors de son propre système, car ce qu’il veut avant tout c’est détenir la vérité.

      Le plus amusant dans tout ça, c’est que les juifs, loin d’échapper à la méthode systématiste (qui consiste à partir du postulat de base que celui qui la pratique a toujours raison), semblent pour ainsi dire l’avoir inventée. En tout cas ils ont été longtemps pionniers dans ce domaine. Ironie.

  5. Paul Hodell-Hallite

     » O’Day l’avait pareillement influencé de façon viscérale. C’était un homme qui venait vous chercher pour lier votre sort à la révolution mondiale. Sauf qu’Ira s’était retrouvé sans l’avoir voulu, de manière fortuite, imprévoyante, avec tout ce bazar, en train de jongler avec toutes ces balles, toutes déterminées à s’imposer dans le même effort colossal – tandis qu’O’Day n’avait rien, n’était rien, ne voulait rien d’autre que la réalité toute nue. Parce qu’il n’était pas Juif? Parce qu’il était goy? Parce que, Ira me l’avait dit, il avait été élevé dans un orphelinat Catholique? Etait-ce la raison pour laquelle il parvenait à vivre visiblement dans le dépouillement le plus total, sans le moindre état d’âme, nu et cru?  »

    Roth, « J’ai épousé un communiste ».

  6. alexiscarrel

    Oui ; bon peut être que l’antisémite vomi arthur, Kad merah, gad elmaleh, dsk…
    Et que l’entourloupe profonde du judaïsme et de lier Einstein et patrick bruel dans une communauté ; alors que je vois pas plus de points communs entre rav Papa et bernanke.
    Je pense que je devrais pas subir dany boon pour pouvoir écouter Itzhak Perlman.

  7. Charles

    « Ce dont on ne peut parler, il faut le taire. » Ludwig Wittgenstein. On a vu mieux comme amour inconditionnel des questions sans réponses non? J’ai comme la vague intuition que face aux mystères l’homme peut bien philosopher mais il n’a en définitive que deux options, qu’il soit juif ou non: l’agnosticisme et le refoulement, façon Wittgenstein, ou le saut dans la foi, ce corpus de réponses prêtes-à-porter. Laquelle choisir? Je dirai la plus facile selon ses prédispositions. Ainsi il semble que la populace ait choisie la première option, n’ayant aucun mal à oublier de se poser les questions existentielles. Cette désinvolture irrite au plus haut point celui qui ne parvient pas à se libérer de ses angoisses métaphysiques, trop raisonnable pour sauter dans la foi mais trop scrupuleux pour oublier ses questionnements. Il est alors tenté de transmuter sa jalousie en mépris, sa faiblesse en force, sa haine de soi en amour de soi. Immaturité que cela. Alors le peuple juif, peuple de philosopheurs? Curieux paradoxe pour un peuple qui stricto sensu a la particularité de se définir par sa foi, et seulement par sa foi. Mais le juif est il encore un croyant? Ou bien Dieu est il mort pour tout le monde et le juif ne se sert plus de lui que comme d’un instrument d’unification d’une communauté épars, dont il tire un pouvoir proportionnel à la division de la populace?

    1. Arthur

      « CofC describes how Jewish intellectuals initiated and advanced a number of important intellectual and political movements during the 20th century. I argue that these movements are attempts to alter Western societies in a manner that would neutralize or end anti-Semitism and enhance the prospects for Jewish group continuity either in an overt or in a semi-cryptic manner. Several of these Jewish movements (e.g., the shift in immigration policy favoring non-European peoples) have attempted to weaken the power of their perceived competitors—the European peoples who early in the 20th century had assumed a dominant
      position not only in their traditional homelands in Europe, but also in the United States, Canada, and Australia. At a theoretical level, these movements are viewed as the outcome of conflicts of interest between Jews and non-Jews in the construction of culture and in various public policy issues. Ultimately, these movements are viewed as the expression of a group evolutionary strategy by Jews in their competition for social, political and cultural dominance with nonJews. »

      1. Grant

        >>Several of these Jewish movements (e.g., the shift in immigration policy favoring non-European peoples) have attempted to weaken the power of their perceived competitors—the European peoples

        Une belle bande de ratiocineurs 🙂

      2. Jacqueline Yule

        And so what ?

        Que des juifs exercent leur liberté de penser (et d’agir) /contre/ un certain ordre établi occidental… Why not ? Quel est donc cet « ordre établi occidental » qui serait typiquement non-juif ? Nous pourrions peut-être interroger les juifs à ce sujet car s’ils croient le savoir, il me semble en revanche que nous les « goys » nous l’ignorons. En réalité il n’y a pas plus de définition de la pensée juive qui ne soit pas d’ors et déjà pleinement partie-prenante de l’imaginaire occidental, qu’il n’existe d’archétype de société « goy » ontologiquement non-juif. Ces choses-là ne sont que des vues de l’esprit (de l’esprit juif ou antisémite – les deux ne faisant qu’un). Le phénomène que l’auteur que vous citez désigne sous de terme /d’influence juive sur la société occidentale/ vous ne trouverez jamais le moyen de le dissocier de ce que l’on appelle également chez nous « la marche du progrès ». Or même si certains américains un peu bas-du-front le croient, les juifs n’ont certainement pas le monopole de la « marche du progrès ».

        « La marche du progrès » est et a toujours été l’apanage constitutif de la civilisation occidentale. Elle lui doit sa suprématie sur les autres comme elle lui devra peut-être aussi sa perte. Mais l’esprit de progrès, avec tout ce qu’il comporte d’auto-destructeur, est inscrit dans le génome de l’occident. Que les juifs aient été perçus ou se soient auto-perçus comme des moteurs de cet « esprit de progrès » parce qu’ils contribuaient largement à la remise en cause permanente du /système/ ne change rien à l’état de fait suivant : notre /système/ (autre nom de « l’ordre établi occidental ») tire sa suprématie du fait-même qu’il soit apte (et même désireux) de toujours se remettre en cause. C’est-là la justification originelle du pouvoir démocratique : permette l’alternance des partis au pouvoir, permettre au sceptre du roi de changer de main, en fonction des besoins du peuple, en fonction des exigences des conjectures, au lieu de ne servir qu’une caste de privilégiés.

        Hélas, le naturel « gourmand » des hommes reprend toujours le dessus, et bien-évidemment il advient qu’en démocratie aussi des castes de privilégiés se forment qui monopolisent le pouvoir. Il faudrait que le peuple ait davantage de moyens de lutter contre cela. Hélas encore une fois, les puissants sont les puissants – bien hardi celui qui prétend retirer son sceptre au roi du jour, lorsqu’il celui-ci s’y accroche. Cependant ne croyez pas que les seuls juifs ont l’apanage de cette perversion – que seuls les juifs bénéficient du système actuel en s’installant à demeure dans les hautes sphères du pouvoir, car toutes sortes d’autres lobbys (chrétiens, franc-mac.. etc.) agissent de même – ainsi que des individus isolés. C’est l’intérêt avant tout, qui pousse tous ces individus à parasiter la République, non leur obédience religieuse ou autre.

        1. Arthur

          Non, ce que Mac Donald explique en détail, c’est que les Juifs qui se positionne comme fers de lance dans ces mouvements de « progrès » qui sont des attaques contre la société traditionnelle occidentale, ne le font pas par ivresse idéologique, mais par malveillance calculée et intérêt bien compris.

          Quand Franz Boas combat les darwiniens et veut retirer toute pertinence à la notion de race, il ne le fait pas par bonne conscience universaliste, mais pour combattre toute conscience raciale chez les blancs européens, considérés comme ennemis historiques.

          Quand Freud établit une théorie selon laquelle l’attachement à une identité ethnique rélève de la pathologie, il est permis de douter de sa bonne foi quand on sait que lui-même revendiquait son identité juive.

          Quand le lobby juif stipendie des journalistes, leaders d’opinion et congressemen américains pour qu’ils déversent en permanence sur les médias US l’idée selon laquelle il faut défendre Israel à tout prix parce que c’est la seule démocratie du Moyen-Orient, il ne le font pas parce qu’ils placent réellement la démocratie au-dessus de tout, mais parce qu’ils veulent soutenir Israel, et orienter la politique étrangère US à leur profit, point barre. Au point que le fait qu’un sénateur US dise « je ne suis pas un sénateur israélien, mais un sénateur américain et je défend avant tout les intérêts du peuple américain » lui vaut de se faire traiter d’antisémite.

  8. Jacqueline Yule

    « c’est que les Juifs qui se positionne comme fers de lance dans ces mouvements de « progrès » qui sont des attaques contre la société traditionnelle occidentale, ne le font pas par ivresse idéologique, mais par malveillance calculée et intérêt bien compris. »

    Oui. C’est bien ce que je dis (notamment dans mon dernier paragraphe). Les gens qui accèdent au pouvoir et l’exercent font cela avant tout dans leur intérêt-propre. Cela vaut autant pour les juifs, que les cathos, que les Franc-Mac, que les Mormons.

    J’ai dit que les juifs s’étaient retrouvés souvent à figurer en tant qu’ « agents du Progrès » dans notre histoire occidentale, à cause de leur propension à vouloir remettre le monde occidental en question. Le monde occidental ayant une propension naturelle à toujours vouloir se « révolutionner » lui-même, il s’avère que même si les juifs sont parfois venus remettre en cause l’Occident dans un esprit de destruction, ils ont malgré tout contribué à le construire en agissant ainsi… Je n’ai jamais dit qu’ils avaient systématiquement été mus par de bonnes intentions, ou par « ivresse idéologique », comme vous dites. Sans doute la plupart du temps sont-ce de bas appétits humains qui les ont poussés à accomplir leur oeuvre.

    Cependant, comme XP le dit très bien, les meilleures œuvres ne sont pas forcément celles qui sont pavées des meilleurs intentions :

    « La somme des intérêts égoïstes et des aspirations égotistes fait l’intérêt général, et seule la somme des ambitions personnelles peut former un grand destin collectif…Elvis Presley a fait de la musique pour draguer les filles et se payer une Cadillac rose bonbon, et dans sa quête, par hasard, il a inventé le rock n’roll, la moitié d’une civilisation. »

    ***

    « c’est que les Juifs qui se positionne comme fers de lance dans ces mouvements de « progrès » qui sont des attaques contre la société traditionnelle occidentale, ne le font pas par ivresse idéologique, mais par malveillance calculée et intérêt bien compris. »

    Qui pourra leur jeter la première pierre ?

  9. nathan

    « sont souvent visés par des Juifs talentueux qui n’en veulent surtout pas, qui ont besoin non pas d’autre chose que le Juif, mais d’anti-juif, qui ont besoin d’antisémites comme Soral a besoin des Juifs. »

    Avec un peu de recul, cette remarque est excellente.

    En réfléchissant, il m’est tout de suite arrivé en tête un personnage: BHL, qui est l’image par excellence du juif qui a besoin maladivement d’antisémites à la Soral. Ses remarques sont tellement grosses, son ton est tellement arrogant…je suis maintenant persuadé qu’il y a une part d’insincérité dans sa démarche, qui a pour seul et unique but de s’attirer la haine de l’homme blanc, de le conduire à une seule forme possible de dissidence, celle de l’israelo-obsession.

    Quand il écrit l’Idéologie Française, quand il traite directement de n*z* les gens qui s’opposent à l’islamisation, quand il en rajoute des tonnes sur la Serbie, quand il continue à soutenir inconditionnellement Israël…Il sait très bien ce qu’il fait, il dit clairement: si vous êtes contre moi, vous êtes forcément un anticapitaliste, antiimpérialiste obsédé par les juifs et les américains.
    BHL ne pourrait absolument rien faire s’il venait à venir un opposant au Judaïsme qui ne soit pas soralien, son seul moyen de s’assurer de la chose est de se rendre détestable, d’en rajouter des couches sur son personnage.
    Et il n’est probablement que le sommet de l’iceberg, le peuple juif dans son ensemble doit avoir cette tendance.

    1. nathan

      En fait en y réfléchissant, il n’y a rien d’étonnant: les juifs se considèrent comme le peuple élu, par conséquent il y aura toujours cette tendance inhérente à leurs personnes de vouloir que ceux qui s’opposent à eux sont forcément des ennemis mortels. Tout cela est consubstantiel au Sémite, au Monothéiste. L’idée que leurs adversaires s’opposent à la Pensée tout court et pas seulement à LEUR façon de penser les rassure au plus haut point, et ils feront toujours en sorte d’avoir ce types d’ennemis en face d’eux.

      Les antisémites ont raison, le monde actuel est celui de la victoire du judaïsme sous toute ses formes. Ils n’ont juste pas compris qu’ils en étaient un pion essentiel, qu’ils jouaient exactement le rôle qu’on leur demandait de jouer en obligeant la dissidence à être obsédée par Jérusalem ou d’être enjuivée.

      Et comme un symbole, le seul peuple à proposer une forme de création alternative au judaïsme aux peuples européens est le second peuple le plus haït par les sois-disant opposants…

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