Dès que ce pape est apparu, je l’ai détesté. Visuellement, dans le visage comme dans l’attitude et dans la vêture, c’est une sorte de compromis entre Paul VI et Jean XXIII, enfant monstrueux du couple improbable des deux papes les plus désastreux du XXe siècle.
Comme si les cardinaux électeurs avaient voulu remonter le temps, nous renvoyer dans le pire des années 70, quand l’URSS était aux portes, que l’Allemagne était divisée et que ni Reagan ni Jean-Paul II n’étaient encore passés par là. Ouvrez un volume de Vatican II, prenez n’importe quel passage de Gaudium et Spes, faites l’expérience : laissez-vous porter par cette phraséologie poussiéreuse, par ce texte qui il y a dix ans semblait déjà aussi périmé qu’un tract d’un groupuscule ouvriériste, par ces grands mots creux comme les adorait tant la démocratie-chrétienne qui envisageait sérieusement le compromis historique avec les communistes. Du Willy Brandt relu par le cardinal Marty et digne d’un polycopié de la JOC. C’est vers ça qu’ils veulent nous ramener après Benoît XVI.
Oui, on va se remanger du Vatican II, des aubes lamentables en lin triste, une liturgie pauvrette jusque dans les messes romaines du pape — ce qui est tout dire de ce qui va être réimposé ailleurs comme dégueulasseries —, les sermons sur le ton d’un patronage tenu par des prêtres à la fibre sociale et financé par une banque soviétique. Vérifiez vous même : niveau prêtre de bidonville, on vous l’avait dit, on nous assure même qu’il faut trouver cela merveilleux et s’en extasier. On va se remanger tout ça, sous le nom de simplicité et d’amour des pauvres, à la grande joie des vieux cons nostalgiques de cette Église-là qui forment la plus grande partie de l’épiscopat français.
Si rimangiare est un mot typique de la Curie : après le veau au romarin et en attendant le dessert, on parle avec satisfaction de l’ennemi terrassé et de ce qu’on lui a joué un bon tour, qu’on l’a contraint à ce qu’on voulait ; on emploie alors ce rimangiare pronominal pour parler avec gourmandise de son humiliation, pour souligner avec une satisfaction rigolarde l’arrière-goût de merde qu’a dans la bouche celui dont on se moque entre soi.
Et comme un pied-de-nez, multipliant les signe de mépris pour le soin liturgique de son prédécesseur, « François », l’homme dont on nous a dit qu’il n’avait qu’un poumon, avait choisi pour sa messe dans la chapelle Sixtine Isaïe chapitre 2, passage qui se termine sur un verset assez obscur et discuté dont une des interprétations peut être une injonction de s’écarter de l’homme qui ne respire que par une narine…
Heureusement il est vieux. C’est toujours une consolation. Et je ne lui souhaite pas trop de déplaire à bien des lobbies : les maigres forces qui soutenaient l’action du pape précédent étaient soudées par une certaine exigence liturgique et un regard critique sur « le concile », ou au moins sur son application. C’était précaire, ce n’était pas dépourvu d’ambiguités, mais globalement le pape pouvait compter dessus. Le programme back in the seventies aura-t-il des soutiens aussi fermes ? Sans doute les médias auront-ils d’abord de grandes indulgences pour un pape selon leurs vœux. Mais après ? Quand « François » aura été contraint de rappeler son opposition à l’avortement, au mariage homosexuel, et à toute une ribambelle d’autres idoles du moment ?
Je m’en cague,je suis athée
Comme la cuillère du même métal….
Pas certain quand même que la fonction ne vienne l’habiter et qu’il tienne la dragée haute aux progressistes de tout poil
D’ailleurs, il déplait à mechancon
C’est peu, mais c’est déjà ça
Vous, en tant qu’athée, vous avez le droit. Mais les autres ?
Lorsqu’on est catholique, déjà, est-ce qu’on est autorisé à critiquer le Pape ?
Pour paraphraser Joseph de Maistre, point de catholicisme sans le pape, point de pape sans l’autorité qui lui appartient, et point d’autorité du pape sans l’obéissance qui lui est due.
Par conséquent, je m’interroge sur la catholicité de ceux qui passent leur temps à critiquer le pape.
C’est fatiguant ces mantras… Je vais même vous faire une confidence, je trouve Joseph de Maistre parfaitement emmerdant.
L’autorité et l’obéissance s’engendrent l’une l’autre ? attendons donc qu’au nom de l’obéissance on vous demande de ne plus reconnaître l’autorité…
Par ailleurs, il me semble que dans votre joli petit paralogisme maistrien, vous oubliez quand même que le christianisme ne consiste pas à obéir pour avoir l’âme en paix. Ce serait une sorte de quiétisme vraiment dégoutant, ça.
Être catholique ce n’est pas abandonner tout jugement. Si le pape déclare demain que 2 et 2 font 5 il dira une connerie et il faudra le lui faire remarquer. Quand il participe à la destruction de la liturgie, on a le droit de s’en affliger et de le dire, au moins aussi fort que les crétins de « nous sommes l’Eglise » ont hurlé contre Benoît XVI. Sinon c’est qu’ils sont gagné, c’est qu’effectivement ils sont l’Eglise.
Et on a même le droit de trouver que le Pape fait des homélies digne d’un public de CE2, à l’évidence calibrées pour plaire à la presse dans ce qu’elles manipulent d’idées à la mode, de slogans simplistes. Et de comparer avec celles de son prédécesseur, autrement plus substantielles.
On peut même, quand on se rend compte qu’on revient vers les errances débiles qui ont vidé les églises (et à Buenos Aires aussi, diocèse qui ne va pas très bien, remarque en passant), s’en inquiéter et le déplorer.
Bref on a le droit de réfléchir, oui. Ca vous étonne hein ?
Bon, d’un autre côté vous avez le droit de vous contenter de ses homélies « d’une grande simplicité » (AFP de ce jour), de même de l’admirer pour ça. Comme il a lui le droit de concourir pour le championnat du monde de l’humilité et de la simplicité. Il est d’ailleurs bien parti pour le gagner cette année, faudrait pas que Mandela crève tout de suite, ça gâcherait le plaisir de la compétition…
D’un autre côté, vous avez le droit de le détester (cf le début de votre texte). On sent que la critique vole haut, elle incite à réfléchir.
Si ça vous intéresse, humilité vient de « humus », la terre. L’homme a été créé de la terre, il est poussière et il retournera à la poussière, comme dit la Bible. Puissent ces paroles vous inspirer. Vous auriez grand besoin d’humilité.
Ça y est il fait école, on se tape déjà des « leçons d’humilité » le doigt en l’air et autres salamalec sur le rempotage en latin de jardin.
« Ça y est il fait école, on se tape déjà des « leçons d’humilité » le doigt en l’air et autres salamalec sur le rempotage en latin de jardin. »
Je considère cette répartie comme la best of the best des réparties ilysiennes!!^^
N’importe quoi,mon pauvre ami.
« L’Eglise n’a qu’à ventre ses richesses et son patrimoine pour nourrir les pauvres ».
Mais le vendre à qui? A des investisseurs aussi riches que l’Eglise, sans quoi ils auraient pas assez d’argent pour se payer tout ça… Mais alors, à ceux-là, on leur laisse leur fric, on ne le leur prend pas pour nourrir d’autres pauvres, on attend qu’ils aient réglés l’Eglise, et crac, on saisit leurs biens? Ou alors on leur demande de tout vendre à d’autres investisseurs et de tout redistribuer aux pauvres, et on saisit les nouveaux acheteurs?
Comment ça pourrait marcher, ce plan? In fine, qui payerait les biens de l’Eglise afin qu’on procède à une distribution?
Si je devais penser à un pape idéal je penserai à Tony Soprano.
Celui-là aurait pu vous plaire (bourrin, soupe au lait, et une main sur la banque du Vatican) ^^
En effet, ce qui était extraordinaire c’est la façon assez surréaliste dont il su transformer la Chapelle Sixtine en salle paroissiale de favelas, on s’attendait à voir une télé cathodique mal réglée dans un coin de mur suintant, diffusant un match de footchabal ou une télénovela juste au dessus d’une abuela édentée ronflant sur une chaise en plastique blanc, un ventilo brassant paresseusement sa robe à fleurs délavée, bras nus, avec une petite croix autour du cou tressautant au rythme de ses rots d’empanadas à l’oignon..
A la fin de l’homélie, j’ai cru à une blague. Mais non. Ça m’a rappelé une scène de la série The Office :
« OK, great,now, for real, what’s the plan ?
– There is no plan »
finalement vous n’êtes pas le site que je pensais, comme quoi on peut se tromper …. là où vous voyez des défauts je ne vois QUE des qualités !!!
vous devriez vous pencher sur la vie de St François d’Assise et vous dire que nous allons vers une religion du peuple pour le peuple, pas pour les dorures et les médias !!!!!!
d’ailleurs je me retire de vos listes de diffusion, vous n’avez rien compris, mais alors « »RIEN DU TOUT « »!!!
nous avons un Pape simple, et qui sera le plus populaire de tous loin des ors et du faste de notre religion qui partait en « jus de boudin » à force d’écouter les « premiers sur terre » qui seront les derniers, et les pharisiens que nous chasserons avec lui de nos églises à moins qu’ils ne s’en remettent au Seigneur selon leur coeur et non selon leur porte monnaie …..
Vive François !!!
-ZUT – LE NOUVEAU PAPE N’EST PAS FREUDO-MARXISTE
-ZUT – BERGOGLIO A DIT DES CHOSES POLITIQUEMENT INCORRECTES
-ZUT – BERGOGLIO A ECRIT DES CHOSES POLITIQUEMENT INCORRECTES
-ZUT – IL N’A JAMAIS ETE CHRSITO-MARXISTE
-ZUT – IL EST LATINO MAIS PAS GAUCHO
-ZUT – IL EST JESUITE, FRANCISCAIN, MAIS CONSERVATEUR
et puis ZUT il n’est pas le Pape des BOBOS, il est le Pape de tous et je sais cela fait mal, mais vous vous en remettrez …..
Vive François !!!
heureux d’avoir un Pape humble et qui a choisi ….François …. les actes avant les paroles ou les deux ensembles, mais pas une langue de bois, un homme qui va remettre l’Eglise à sa place qu’elle n’aurait jamais du quitter ….. il nous conduira là ou Dieu nous veut et non pas ou vous pseudo-intellectuels voudriez aller…
Vive François !!! notre chef spirituel
Patrick, un fidèle de St François …..
Prière de St-François d’Assise
Seigneur, fais de moi un instrument de ta paix
Là où est la haine, que je mette l’amour
Là où est l’offense, que je mette le pardon
Là où est la discorde, que je mette l’union
Là où est l’erreur, que je mette la vérité
Là où est le doute, que je mette la foi
Là où est le désespoir, que je mette l’espérance
Là où sont les ténèbres, que je mette la lumière
Là où est la tristesse, que je mette la joie.
Ô Seigneur, que je ne cherche pas tant
À être consolé qu’à consoler
À être compris qu’à comprendre
À être aimé qu’à aimer.
Car c’est en donnant que l’on reçoit
C’est en oubliant que l’on se retrouve
C’est en pardonnant que l’on obtient le pardon
et c’est en mourant que l’on ressuscite à la vie.
« finalement vous n’êtes pas le site que je pensais, comme quoi on peut se tromper …. »
Euh, vous pensez a un site ideal ?
Mais cette simplicité affectée et soigneusement mise en scène, à votre avis, elle est destinée à qui sinon aux medias, qui d’ailleurs la répercutent ad nauseam ?
Vous me permettrez aussi de noter une certaine contradiction : vous prêchez l’humilité, mais vous nous expliquez qu’au lieu d’être un homme guidé par la raison, avec ses imperfections et ses ambiguités, vous êtes mené par Dieu, directement, qui va vous prendre par la main et vous mener là où il veut avec le François dont vous avez déjà plein la bouche ? Vous devriez essayer les Témoins de Jéhova, c’est pas mal non plus pour s’abandonner en toute confiance à des gens qui prétendent savoir d’inspiration ce que Dieu veut loin des présomptions intellectuelles…
(Vous pouvez aussi relire certaine histoire évangélique à base de parfum, de pieds, de reproches et de pauvres.)
« finalement vous n’êtes pas le site que je pensais/là où vous voyez des défauts je ne vois QUE des qualités/d’ailleurs je me retire de vos listes de diffusion »
Une petite question, avant que vous preniez congé:qu’est-ce que vous voulez que ça foute à qui que ce soit?
C’est quand-même cocasse de venir vanter l’humilité du Pape sans avoir le moindre échantillon sur soi.
Cela dit, rassurez-vous,autant Ilys est à peu près unique, autant des blogs fait pour Les gens comme vous, vous n’aurez aucun mal à en trouver. Bonnes lectures!
http://www.christianitytoday.com/ct/2013/march-web-only/argentine-evangelicals-say-bergoglio-as-pope-francis-is-ans.html
Il est là depuis deux jours, j’ai l’impression que ça fait six mois, et j’en peux déjà plus, de ce François.
Il confie l’organisation de sa messe d’intronisation à des franciscains. Ceux de La Verna.
Les franciscains de La Verna, ça donne ça. Et même qu’ils reçoivent des cheickhs érudits, des savants islamiques, des vrais de vrai, comme chez Soral.
Bon, ils n’oseront peut-être pas encore aller trop loin, mais avec le temps il ne faut pas désespérer, on aura peut-être les tambourins et la guitare sèche sur les marches du baldaquin du Bernin. Ce sera merveilleux de simplicité, ce sera l’Eglise des vrais pauvres (ceux qui le sont d’esprit à défaut de l’être en esprit) et tous nos papimanes inconditionnels qui acclament n’importe quel pape avec confiance filiale et niaiserie pseudo-évangélique trouveront ça super méga trop cool.
Le changement c’est maintenant ! on parie qu’il va nous refourguer le grand carnaval d’Assise avec sacrifices de poulets et indiens à plûmes invoquant le grand Wacondah dans une chapelle de la Basilique ?
Je pense qu’il va incarner à merveille tout ce que je déteste dans le christianisme. Rien que pour ça je l’en remercie.
D’ailleurs toute la pouillerie habituelle a bien compris : on leur a dit « l’Eglise pour les pauvres », il ne leur a pas fallu 48 heures pour passer à l’application pratique. Ça fait chaud au cœur un tel enthousiasme chrétien ! Je suis sûr que notre ami Lazare supra va en être tout ressuscité et va en louer le Poverello à s’en casser la glotte !
on a fait des émules. Au Vatican, ils ont enfin élu un pape NORMAL
Bien vu !
Et si l’on en croit la RTS, il vient d’inventer la « bénédiction silencieuse par respect pour les journalistes non-croyants ». Ah mes frères je vous le dis, en vérité celui-là n’a pas fini de nous étonner.
(Add : confirmé ici par le Point d’après l’AFP, dernier paragraphe.)
Putain, c’est vraiment n’im-por-te-quoi. Ce mec bat tous les records en deux jours (sans compter les délires accumulées dans sa pampa). Je comprends ce qui m’a saisi quand je l’ai vu apparaitre (me suis dit « c’est quoi ce droopy ? »), ce mec pue la haine pour l’Eglise, le beau, le vrai, les fidèles, et même plus que très probablement pour les pauvres au point de vouloir les multiplier et de les faire communier dans des églises transformées en chiottes pour routiers devant des prêtres vêtus de ponchos en sacs poubelles débitant du Michel Serres sous lexomil (les évangélistes ont vraiment du souci à se faire, ay caramba, t’as tout compris La Presse Française comme d’habitude, parce que quitte à faire du nimp’ eux y vont à fond, sueur et mur de son), il chlingue un ressentiment vague mais tenace comme un rat crevé dans une cloison..Y’a vraiment de quoi craindre le pire.
et même plus que très probablement pour les pauvres au point de vouloir les multiplier et de les faire communier dans des églises transformées en chiottes pour routiers devant des prêtres vêtus de ponchos en sacs poubelles »
C’est exactement ça. Ce mec déteste les pauvres. Si vous êtes pauvre, la vraie misère c’est de savoir qu’on en sortira pas, de sa pauvreté. Si vous commencez à sortir mentalement de votre pauvreté en vous projetant dans des landemains meilleurs, ce n’est pas grand-chose.
Si vous êtes pauvre et plain d’espoir mais qu’un type vient vous dire je viens te voir parce que tu es un pauvre », vous allez à bon droit le détester et le considérer comme un ennemi. Un peu comme si vous êtes très malade, que vous vous battez pour votre guérison, et qu’un type prend un malin plaisir à vous parler comme un mourant, à se proposer de pousser votre petit fauteuil alors que vous vous battez pour retrouver vos jambes.
Plus j’y pense et plus je le déteste, ce Monsieur François.
D’ailleurs, la référence à Saint-François d’Assise est assez scandaleuse, quand on y pense; Celui-là aidait des pauvres qui n’avaient objectivement aucune raison d’esperer qu’ils sortiraient un de leur misère matérielle. Ce qui n’est évidemment pas le cas de ce François-là, et ça change absolument tout.
Si vous êtes un étudiant pauvre logé sous un toit mais que vos études d’ingénieur se passent bien, vous n’êtes plus vraiment un pauvre mais un futur ingénieur, vous avez juste un revers de fortune sans importance.
Si une dame patronesse prend un malin plaisir à vous apporter une soupe tous les soirs, se démène pour vous vous trouver un logement social, et vous trouve un petit job chez emmaus, alors c’est qu’elle n’a qu’un seul objectif, vous casser les jambes et vous maintenir dans la pauvreté à son profit.
En fait, ce Monsieur François commet un péché contre l’esprit doublé d’un péché d’orguei: ce n’est pas lui qui aide les pauvres, mais la mondialisation libérale.
« L’Eglise doit être pauvre, à l’image des pauvres ». Traduction, le pauvre doit se sentir pauvre tout le temps, même dans son Eglise.
« Si vous êtes pauvre, la vraie misère c’est de savoir qu’on en sortira pas, de sa pauvreté. Si vous commencez à sortir mentalement de votre pauvreté en vous projetant dans des landemains meilleurs, ce n’est pas grand-chose. »
>> ça c’est parlé en vrai chrétien M. XP, c’est ce que ne cessent de répéter d’ailleurs les Ecritures! croire c’est être sauvé.
C’est vrai que c’est vraiment inquiétant. Il fait peu de vrais gestes de bénédiction par ailleurs, ça m’a frappée dès le départ.
» Ils ont donc décidé que l’Eglise sera « Eglise des pauvres » quand le Pape ne paraîtra plus porté sur la sedia, quand les évêques ne revêtiront plus d’ornements précieux, quand la messe sera célébrée en langue vulgaire, quand le chant grégorien sera relégué au musée des discothèques, et choses de ce genre, — c’est-à-dire quand les pauvres seront privés de la seule beauté qui leur soit gratuitement accessible, qui sache leur être accessible, qui sache leur être amie sans rien perdre de sa transcendance, qui est la beauté liturgique ; quand les cérémonies de l’Eglise, vulgarisées, trivialisées, ne leur évoqueront plus rien de la gloire du ciel, ne les transporteront plus dans un monde plus haut, ne les élèveront plus au-dessus d’eux-mêmes ; quand l’Eglise enfin n’aura plus que du pain à leur donner, — et Jésus dit que l’homme ne vit pas seulement de pain. »
» Qui leur a dit que les pauvres n’ont que faire de beauté ? Qui leur a dit que le respect des pauvres ne demande pas qu’on leur propose une religion belle, comme on leur propose une religion vraie ? Qui les rend si insolents envers les pauvres que de leur refuser le sens du sacré ? »
» J’ai cinquante-cinq ans, j’ai derrière moi trente années d’un ministère que Dieu a voulu sinon fécond, je n’en sais rien, du moins presque entièrement employé au service des plus pauvres parmi le peuple ; ce sont eux que je ne veux pas voir spoliés du patrimoine de beauté de l’Eglise, leur seule richesse ici-bas, leur unique mais légitime et glorieux héritage. Je défends leur droit baptismal à l’or pur, contre les colporteurs, bien intentionnés ou non, qui leur refilent de la pacotille. »
Abbé Berto
En 1964.
Abbé Berto?? Ah c’est chouette, c’était de le fondateur de mes religieuses (à l’école).
Très très bien ce texte.
Ce Monsieur François nous permet de comprendre à qui servent vraiment les pentecôtistes:ils sont à la Sainte Eglise ce qu’est Genêve à la France socialiste, les exilés reviendront quand on aura mis de l’ordre à la maison, et plus ils partiront en masse, plus l’ordre reviendra vite.
Vous n’y comprenez rien du tout, que dalle!
Ce type a pour mission de réévangéliser la France, de la reconquérir.
Voilà pourquoi il se fait appeler François, comme l’autre cloche et voilà, aussi, la raison de son appel en faveur des pauvres. Quand on aura bien vu passer la tondeuse fisco-socialiste, on comprendra mieux le message du Père François…et son coup, aussi!
« Sa simplicité soulève la foule. «C’est l’un des nôtres, commente Aldo le Piémontais, un point c’est tout ; il n’y a rien à dire de plus.» Monica, une Romaine, ajoute: «On voit qu’il est proche, c’est un homme du peuple, il sait nous parler, on sent qu’il a l’habitude d’être avec les gens simples.» »
Là, rien qu’avec ça, on sait déjà qu’il va se prendre un retour de bâton historique de la part de la populace et des médias dès qu’il devra rappeler quelques vérités élémentaires qui déplaisent, quels que soient les lapins de synthèse qu’il sortira de son chapeau théologal et liturgique à grelots made in Syncrétino de la Apostasia. Bien sûr il faudra s’attendre à une fuite en avant dans le carnaval anti-financemondialisée et le tango avec les peuplades à plumes, mais toutes les bonnes choses ont une fin, surtout à Rome, d’autant qu’un Pape qui a les pauvres pleins la bouche deviendra très insupportable en période de paupérisation accélérée à ceux-là même qu’il gratifie d’un buon appetito aujourd’hui (il les verra alors, ses divisions de lépreux, le problèmes c’est qu’ils ne seront pas près de lâcher leurs iPhones aussi facilement qu’il le prétendent aujourd’hui, et faire des sauts de cabri sur un trône en carton du Caire recyclé en répétant « le Christ ! le Christ !le Christ ! » n’y changera rien).
Ça me fatigue d’avance.
« pour ceux que l’on gagne à force de bienfaits et non par une vraie grandeur de courage, l’on mérite plutôt de les avoir pour amis qu’on ne les a ; et par conséquent, on ne saurait compter sur eux dans le besoin. » comme dirait l’autre
2 petites remarques sur les 2 mots-clés « humilité » et pauvreté » qui reviennent souvent ces derniers jours.
– humilité: Qu’est-ce qu’être vraiment humble? Est-ce que c’est préférer une liturgie « dépouillée », un mode de vie modeste? C’est possible. Mais cette tendance très gauchisante, et assez pharisienne finalement d’attirer l’attention en se présentant plus petit qu’on ne l’est cache parfois l’orgueil. Qui a bien connu toutes sortes de gauchistes sait combien ces gens là disent qu’ils ne sont rien, qu’ils sont tout petits, mais que dans une discussion ou ils sont pris en défaut ou lorsque leurs fondamentaux sont remis en question ils vont s’exciter et se gonfler d’une manière pas humble du tout. Bon prenons Yannick Noah. C’est le stéréotype du « Moi, star, mais avant tout homme », un mec qui marche pieds nus sur le trottoir, voix posée façon du mec qui « parle vrai », dreads et tee-shirt, pas du tout prise de tête en apparence. Pourtant tous ceux qui ont eu affaire à lui savent combien c’est un enculé dans les contrats de concert, qui arrive en retard, qui ne s’excuse pas, qui annule au dernier moment… Le type n’a rien d’un humble.
La vraie humilité c’est celle qui te fait comprendre que tu n’es rien par toi même, que ce que tu as tu l’as reçu et que dois le transmettre, que tes privilèges élevés s’accompagnent aussi d’une exigence morale élevée et d’une responsabilité chiante. Montrer l’exemple.
Ce n’est pas humilité mais lâcheté de renoncer aux fastes, aux titres, aux traditions. C’est cette attitude qui est celle des élites de France: plus aucun prestige ni savoir ni lettres ni science, rien. Juste la thune. On casse les lambris, on abat les cloisons et on fait un loft épuré.
– pauvreté: voilà le mot-valise dans lequel on peut fourrer toutes les arnaques. C’est quoi la pauvreté de nos jours? Dans un pays ou plus personne ne peut mourir de faim parce que les supermarchés donnent leurs surplus, invendus et périmés à des banques alimentaires, c’est quoi « être pauvre »? Les clochards sont gros. Plus on se rapproche du RMI et plus les gens sont en permanence rassasiés. C’est le monde couscous-huile-grenadine-nutella, ça ne coûte pas cher et ça bourre et mémère est contente. Il y a des parisiens? Quelqu’un a déjà regardé la soupe populaire à côté du jardin Villemin? C’est un business, ça peut durer des siècles et tout le monde est content: et ceux qui reçoivent et ceux qui donnent. Et ça entretient chacun dans ses certitudes et sa médiocrité. On est là face à des gens agressifs et en léger surpoids qui exigent leur part, qui se barrent sans dire merci et qui reviendront le lendemain. Fausse pauvreté, fausse charité.
Les vrais pauvres ce sont les prochains les voisins les « comme-moi » agriculteurs, policiers, magasiniers de GMS, prolos du tertiaire, de la restauration et de la vente, les jeunes français blancs de 17 à 24 ans qui débutent dans la vie complètement dépourvus de toute force mentale, plein de prétentions, de drogues, de zapping et de relations biaisées et qui ne comprennent même pas que tout, absolument tout est tourné contre eux. Ceux là il n’y en a pas 50% certainement qui franchissent entier le cap des 26-27 ans. Le nombre de chômeurs, dépressifs, alcooliques, schizophrènes, déphasés de toutes sortes dans cette catégorie est tout simplement hallucinnant.
La pauvreté c’est tout ce qui ne se voit pas, une époque morte, sans esprit, sans folie, sans modèle, sans personnage exemplaire, sans idéal ni personne pour l’incarner. C’est ce monde des « clashs », de l’école de commerce et du couscous-nutella, des smicards à smartphone et des sorties en boîte, des nez pétés dans une marave pour une main au cul sur une meuf qui était sapée comme une pute et que tu as défendu. C’est une pauvreté riche en calories, en bavardage, en prétentions. C’est pas Claude Millet. L’idée même de pauvreté est à revoir.
Que de finasseries ! moi je vous prédis que « François » va gagner tous les concours d’humilité, faisant taire ses détracteurs.
Ce nouveau pape me fait penser à Raffarin. Ceci dit entre l’intention de ses premières déclarations et la façon dont elles sont agréablement perçues par toutes les gauchiasses dont nous nous exaspérons à longueur d’année, il y a peut-être un hiatus. Ne condamnons pas l’homme et ses intentions trop tôt, c’est le prisme gauchiste qui nous fait voir le mal là où il n’est peut-être pas.
D’autant que le taux d’humilité est très variable en Argentine, le nord est tropical et le sud polaire.
Ce qu’en disent les locaux au parfum :
« Voici l’avis autorisé d’un journaliste argentin sur François 1er:
Marcelo Gonzalez, du « Panorama Catolico Internacional», qui connaît bien l’Église d’Argentine nous parle du nouveau pape :
Une horreur !
De tous les cardinaux impensables, Jorge Mario Bergoglio est peut-être le pire. Non seulement parce qu’il professe des doctrines contre la foi et la morale, mais parce que, à en juger par son travail comme archevêque de Buenos Aires, la foi et la morale ne le concernent pas.
Ennemi juré de la Messe Traditionnelle, il a seulement autorisé des imitations de celle-ci et l’a mise entre les mains d’ennemis de l’ancienne liturgie. Il a persécuté tout prêtre qui faisait un effort pour porter la soutane, prêcher avec fermeté, ou qui était simplement intéressé par Summorum Pontificum.
Célèbre pour son inconsistance (et à certains moments pour l’obscurité de ses discours et de ses homélies), accoutumé à utiliser des expressions triviales (le mot anglais est « coarse » qui veut dire grossier), démagogiques et ambigües, on ne peut dire que son magistère est hétérodoxe mais plutôt inexistant tant il est confus.
Son entourage à l’évêché de Buenos Aires, à l’exception de quelques prêtres, n’a pas été caractérisé par la vertu de leurs actions. Plusieurs sont sérieusement suspectés de comportements immoraux.
Il n’a manqué aucune occasion pour prêter sa cathédrale aux protestants, Musulmans, Juifs et même à des groupes partisans au nom d’un impossible et inutile dialogue interreligieux. Il est célèbre pour ses rencontres avec des protestants, au stade (ou arène) Luna Park, avec le père Cantalamessa, prédicateur de la Maison Apostolique, il a été « béni » par des ministres Protestants, dans un acte d’adoration commun par lequel il a , dans la pratique, accepté la validité des « pouvoirs » des télépasteurs.
Cette élection est incompréhensible ; il n’est pas polyglotte, il n’a aucune expérience de la curie.
Il est relâché dans sa doctrine et en matière liturgique, il n’a pas lutté contre l’avortement et seulement très faiblement contre le mariage homosexuel (approuvé sans pratiquement aucune opposition de la part de l’épiscopat), il n’a pas la classe pour honorer le trône pontifical. Il n’a jamais lutté pour rien d’autre que pour rester en position de pouvoir.
Cela ne peut pas être ce que Benoît voulait pour l’Église. Et il ne semble avoir aucune des conditions requises pour continuer son travail.
Puisse Dieu aider son Église. On ne peut jamais écarter, aussi humainement difficile que cela paraisse, la possibilité d’une conversion… mais cependant l’avenir nous terrifie »
et cette interview ancienne :
http://charismata.free.fr/?p=3380
Les chatons et le fond de teint : voilà l’ennemi ! (purée mais que ce type est bête et patauge dans l’amphigourique, que ce fut le plus sot des cardinaux, j’entends, mais on se demande comme un quasi-demeuré pareil a pu arriver ne serait-ce qu’au Sacré Collège. Suite à un dîner de cons ? pas possible autrement…)
Ce monsieur François dit tout de ce qu’il souhaite vraiment aux pauvres, dans cette interview:
«(…) Le coût des choses nécessaires, aliments, médecine, non, cela, laissons-le de côté (ndt dans le sens ce n’est pas ce coût là qui est la question). Des choses qui ne sont pas nécessaires, des choses superflues, le premier excès : les animaux de compagnies. On dépense en animaux de compagnie au premier niveau des dépenses superflues. On idolâtre l’animal de compagnie, c’est l’idolâtrie d’acheter, de louer, d’avoir une affection que je donne comme je veux, où je veux, sans la liberté de la réponse, c’est vrai ? C’est tout une caricature de l’amour ; et le second poste, c’est la cosmétologie qui l’occupe. Les cosmétiques. Dans l’ordre mondial, je ne me rappelle pas les chiffres mais ce sont des millions et des millions qui sont dépensés dans ces deux choses. Pendant que le Pape parle des enfants qui meurent de faim dans des continents en voie de développement, Afrique, Asie, Amérique. D’abord les animaux de compagnie et après s’il reste quelque chose nous le jetons aux gamins…et il (ndt: toujours le Pape), parle de la beauté de l’esprit, de la beauté du cœur qui n’a rien à voir avec la beauté artificielle du cosmétique. Nous déguisons, la beauté, quand nous n’avons pas la beauté de Dieu. »
Voilà, tout est dit:il aspire à un monde où ses pauvres mangeraient à leurs faims, seraient soignés, pris en charge par l’Ecole publique, mais rien de plus, pas le plus petit centime pour le superflu, c’est à dire pour la liberté… Pas de quoi se pomponner pour les jeunes filles, pas d’animaux de compagnie, sans doute pas de cinéma, de musique, une traban pour aller de chez soi au kolkhose… et pour s’évader, la contemplation, mais de la contemplation dont c’est lui et ses pairs qui fixeraient par décret là où on doit la trouver.
Bref, sous couvert d’aider les pauvres, ce monsieur François fantasme sur le projet de foutre tout le monde en taule et d’avoir le trousseau de clefs des cellules dans sa poche… Un type très banal, finalement, qui se défoule en pensant à tout le mal qu’il pourra faire à son prochain, si ça veut sourire et si on lui donne une parcelle de pouvoir de nuisance.
Soulignons cette phrase hallucinante, à propos des animaux domestiques:
« c’est l’idolâtrie d’acheter, de louer, d’avoir une affection que je donne comme je veux, où je veux, sans la liberté de la réponse, c’est vrai ? »
Il le sait, lui, ce qui se passe entre un animal de compagnie et son maître? Il a un tel mépris pour l’individu et le libre arbitre qu’il s’imagine savoir mueux que son prochain ce qu’il ressent? Si son prochain ressent de l’amour pour son cleps et qu’il croit savoir que le cleps le lui rend bien, ce type est assez insensible et privé d’empathie pour lui balancer « tu ne ressens rien et ton chien ne ressent rien, tu gaspilles l’argent des pauvres en nourissant cet animal »?
Un gros con, ce Monsier François, c’est une affaire entendue.
Bref, ce que Monsieur François doit très certainement savoir, c’est que lorqu’on est pauvre, on n’apire pas spécialement à survivre et ne pas mourrir de faim grâce à l’action généreuse de Monsieur François, en échange d’une reconnaissance qui s’apparenterait à de l’Idolâtrie.
On aspire à bouffer, mais aussi à vivre, c’est à dire à se pomponner et à se promener avec son chien tranquillement, sans qu’un type plein de ressentiment vienn vous faire chier et vous donner des ordres.
belle trouvaille de XP et Vittorio… la vérité est qu’un chien ami est plus proche qu’un « pauvre » abstrait et inconnu… et le chien est une créature extraordinaire, un véritable don aux hommes… même un tout petit chien: comment le minuscule chihuahua, par exemple, peut-il avoir cette si grande présence? C’est invraisemblable que quelqu’un d’aussi méprisant et ignorant de la vie puisse devenir pape. Et prendre le nom de Saint François d’Assise qui parlait avec les animaux, par dessus le marché?!
A ceux plus haut qui affirment qu’un catholique ne doit qu’obéissance et soumission. Au contraire il a le devoir de se tenir à l’écart de l’Eglise, quand l’Eglise ne propose rien.
Et une remarque, J. de Maistre a été franc-maçon pendant 15 ans, en soi c’est déjà suspect et il faudrait creuser ce lien au regard de sa doctrine assez violente de société parfaite, mais en tout cas ça ne le rend pas très crédible comme défenseur de l’Eglise et de la chrétienté.
Joseph de Maistre est une idole des Catholiques à babouches, surtout quand ils sont versés dans l’ésotérisme, les couillonades de René Guénon…
Le Martinisme, qu’ils appellent ça. Si vous voulez entendre des discours totalement abscons, des bêtises hallucinantes, allez voir ces gens-là… Au passage, ils sont encore aujourd’hui eassemblés dans une secte franc-maçonne.
http://www.philosophe-inconnu.com/Etudes/joseph_de_maistre_00.htm
Hmm, je me demande s’il y a un lien entre ces « théosophes » martinistes et le cortège théosophique emmené par Madame Blavatsky, ouvertement luciférien, lui. Quels gens sinistres! Je ne sais pas si on peut mettre un signe « égale » entre les deux, mais a priori le martinisme ressemble beaucoup à la religion des loges, c’est navrant pour des chrétiens de tomber là-dedans.
HS, mais ça vaut le coup d’oeil…
http://www.contrepoints.org/2013/03/20/118873-contrat-airbus-lion-air-le-plus-gros-contrat-de-lhistoire-de-laviation
http://incarnation.blogspirit.com/archive/2007/07/02/joseph-de-maistre-par-phillipe-sollers.html
« Les fausses opinions ressemblent à la fausse monnaie qui est frappée d’abord par de grands coupables et dépensée ensuite par d’honnêtes gens qui perpétuent le crime sans savoir ce qu’ils font. »
Joseph de Maistre
😀
« Il est doux, au milieu du renversement général, de pressentir les plans de la divinité. »
Joseph de Maistre, Considérations sur la France
http://incarnation.blogspirit.com/archive/2012/12/25/la-femme-ne-peut-etre-superieure-que-comme-femme.html
Et hop a… Boum…
😀