Avertissement : ce post contient au moins un point godwin et plusieurs réflexions (si on peut dire) ignobles.
Avant les gens foutaient les cadavres dans les placards maintenant ils les exposent dans l’entrée.
J’y étais, l’autre dimanche, à la manifestation pour le mariage gay. Pour plusieurs raisons.
D’abord j’y étais comme voisin. C’est une raison importante. Essentielle même. Qui explique que je ne rejoindrais sans doute pas celle de demain 13 janvier. Trop loin. A moins qu’il ne fasse beau et que j’en profite pour me promener.
Deuxièmement je n’ai pas été à la foire cette année. Mon quota de foule bigarrée et de piétinage populaire était donc totalement libre.
Enfin, dernière raison, je préfère être désespéré par le peuple de gauche que par le peuple de droite.
Je ne sais pas trop pourquoi. C’est vraiment de l’ordre du ressenti. Pas intellectuel du tout. Bah. Peut-être que le fait d’être né dans un pays où une bonne partie du débat politique se structure dans une opposition (qu’on peut juger comme factice, mais) entre gauche et droite a quelque chose à voir là-dedans. Et que je m’associe presque malgré moi à la droite.
Une sorte de réflexe vraiment franchouillard donc.
Que voulez-vous, je n’ai pas du être élevé en vrai citoyen du monde.
Encore une faillite du système scolaire.
J’ai été assez déçu par cette manifestation. Déjà il n’y avait pas tant de monde que ça. Ensuite les gens n’étaient pas très beaux.
Et ça, ça me dérange.
L’homosexuel parisien vaguement bobo et dans sa trentaine n’est quand même pas folichon la plupart du temps. Je ne sais pas d’où vient le mythe féminin du mec canon qui serait toujours homo, mais en tout ce type d’homosexuel là ne défile pas un dimanche de décembre dans Paris en début d’après-midi. Maintenant, je ne dis pas que tout le monde était moche, non, mais juste que c’était vraiment pas terrible la plupart du temps. Les hétéros n’ont rien à envier. D’autant qu’entre les vieilles féministes, les mecs au physique pour le moins étrange du Front de Gauche et les filles gauchistes à dreads, on ne peut pas dire que le niveau vestimentaire moyen soit très élevé non plus.
J’ai été déçu, déçu, déçu.
Et je ne parle pas des parents homosexuels ou, en tout cas, à défaut d’avoir consulté le livret de famille amendé de quelques décisions judiciaires, des homosexuels venus avec des enfants. C’est tragique à dire, mais même bien habillés, même s’ils ne sont pas moches par ailleurs, vous avez la même appréhension instinctive que si vous vous retrouviez en face d’une famille du Nord de la France en surpoids généralisé dont la mère vient de sortir de l’adolescence tandis que le père bichonne sa Renault améliorée de plusieurs caissons de basse supplémentaires dans le coffre.
Finalement une famille homoparentale c’est un peu comme une famille à Outreau mais sans les viols.
On n’est pas dans le pénal mais ça fait peur quand même.
D’ailleurs les gamins des familles homoparentales, eux, ferment consciencieusement leur gueules sur ce sujet du primaire au collège.
Eh, pas question de révéler le petit détail croquignolet du j’ai deux papas (ou deux mamans) à ses petits camarades !
La famille homoparentale c’est juste une raison de plus de mentir pour un gamin dans la cour de récréation. Un truc supplémentaire à ne pas révéler pour ne surtout pas être considéré comme différent. Alors bon, si la vie a fait que…
Mais pour l’adoption c’est vraiment salaud, on est au bord de la double peine. Car cela oblige le gamin à non seulement mentir sur le fait qu’il a été adopté mais de le faire avec… des parents homosexuels. Bordel. Ça ne simplifie pas la chose. D’autant que tu dois de surcroît cacher le fait que tes parents sont homosexuels. A mon avis il y a de quoi devenir dingue. Ou un prince de la dissimulation.
Oui, je le reconnais, c’est peut-être formateur pour un enfant d’avoir été adopté par des parents homosexuels. Cela développe sans nul doute certaines compétences chez lui. Maintenant, très sincèrement, j’aimerais pas être à sa place quand même. Il en rigolera peut-être ou il en verra les bons côtés après l’adolescence, mais d’ici-là, il y a quand même quelques longues années de cour de récréation qui risquent d’être un peu difficiles. Mieux vaut alors être un dur et/ou un beau gosse. Sinon, si ce gamin adopté est en plus, au choix, gros, timide, laid, petit, moyennement intelligent, etc. Cela va vite devenir l’enfer.
Sont sympas les profs d’expliquer le nazisme aux enfants comme si c’était un truc limite inconcevable pour eux. Comme si les gamins n’imaginaient pas bien mieux que les adultes, qui ont généralement oublié, ce que ça peut être de vivre dans un lieu fermé, gardé, dont on ne peut pas sortir comme on veut, où on y entre souvent la peur au ventre, où de simili-kapos font la loi et où on discrimine joyeusement sur des critères physiques, raciaux et autres critères héréditaires.
Entre les anciens traumatisés qui veulent oublier, les ex-tortionnaires, honteux, qui ne se souviennent plus et tout le reste qui a navigué prudemment pour éviter les récifs toutes ces années école-collège et dont beaucoup sont aujourd’hui devenus des connards passant leur temps d’adulte à inventer de savants moyens pour se distinguer par leurs fringues ou la couleur de leur portable, il n’y a plus beaucoup de grandes personnes pour se remémorer franchement la douceur légendaire du petit monde scolaire durant l’enfance et l’adolescence et imaginer ce que ça peut être de rajouter à un enfant des parents adoptifs se trouvant être homosexuels.
Eh ben on va le leur dire.
C’est comme si au goulag on t’annonçait que, plutôt que de te retrouver à servir le thé dans le salon du chef de camp, tu allais en fait creuser à la pelle un sol gelé seize heures par jour.
Ouaip. C’est la méthode des journalistes. Je suis tombé sur un reportage sur la « mixité sociale » (plutôt mixité raciale) dans les beaux-quartiers Parisiens. Des appartements à 1.OOO.OOO.OOO euros le M2 (en période de soldes), loués au prix HLM. Loués à LA famille de noirs au chômage avec des tas de gosses, naturellement. Sur les centaines d’habitants du quartier, ils sont tombés sur LA rombière qui disait que l’odeur des noirs ne la dérangeait pas trop. Sur LA gardienne qui fut surprise de ne pas voir les gamins de 5 ans dealer. Les autres ont refusés de témoigner.
Ca leur suffit pour en conclure que la politique de « mixité sociale » est bien vue par les habitants.
La période de la cour de récré est probablement très loin derrière eux, je ne sais pas, où alors ils sont arrivés à l’oublier après des années de psychanalyse… Toujours est-il que n’importe quel gosses avec un défaut physique, de langage, défaut familial, partira bien évidement avec un handicap énorme. Bien évidemment.
Un gamin en apprendra plus sur la vie dans la cour de récré que dans la salle de classe. Les journalistes ont probablement juste oubliés ces enseignements. Un prof peut faire un cours d’éducation civique, sur la démocratie, l’égalité, tout ces concepts obscurs, les enseignements de la cours de récré diront l’inverse et annuleront le programme de l’E.N.
Bon, peut-être qu’un gamin ne souffrira pas d’avoir des parents adoptifs homosexuels dans une école du Marais… L’Apartheid reste une solution aux problèmes d’intolérance et de discrimination.
Et puis ce moment priceless, où « l’équipe pédagogique » forcément concernée organisera une « rencontre avec un représentant LGBT » pour « lutter contre les discriminations » à grand coup de « morale laïque » ou forcément, forcément, un adulte demandera « est-ce qu’il y en a parmi vous qui ont été adopté par deux papas ou deux mamans ? » pour lui demander de balancer éventuellement ses petits camarades…si les profs taguent « victime » d’eux-mêmes, alors les petits bully vont se réveiller en sentant l’odeur du sang..sans parler du fait que l’on est peut-être alors dans une zone « à forte diversité »..ahem..taux de suicide chez les homos ? on pourra bientôt parler de ce taux chez « leurs gosses ».
Une mienne connaissance, gars atteint de maladie grave, incapable de travailler normalement: sa demande de logement HLM à la mairie de Paris attend depuis 10 ans. Le type même de la personne pour qui des « politiques sociales » existent, mais il est blanc, avec un nom français. J’ai remarqué, les malades, les handicapés sont souvent très remontés, ils sont capables de lâcher en bonne société des remarques terriblement xénophobes…