L’Ariège en raquettes

Randonner en raquettes permet de découvrir la montagne d’une autre façon, peut-être plus ludique ; la neige agit comme un énorme tapis de jeu où l’on fait ses traces.

Le ciel était dégagé, le soleil brillait, il faisait un peu froid mais sans excès. Les conditions idéales pour randonner.

Nous marchons sur une route forestière avant d’attaquer la pente.

Les traces au sol qui nous précèdent sont celles des skis de randonnée. Nous croiserons quelques skieurs et randonneurs.

Je suis équipé de TSL 325 Explore Easy. TSL est l’une des marques les plus recommandées pour des raquettes à neige. Ce modèle est équipé de 6 crampons en acier, de dents à l’avant, il est possible d’y ajouter des « couteaux » pour accroître encore son accroche. Les chaussures peuvent être surélevées par un système de butée pour marcher dans les pentes ; l’assiette des chaussures est ainsi plus proche de l’horizontal tandis que le profil des raquettes suit la pente. Comme l’auteur du test, je suis satisfait de ces raquettes, mais c’est ma première sortie.

Je randonne en chaussures de trails et avec un jean pour l’occasion. Mais au final ce n’est pas si mal, le jean englobant les trails et gelant autour, il a remplacé les guêtres. J’avais pris un pyjama ninja chez Décathlon, le haut et bas Simple Warm, soit moins de 18 €, qui m’a semblé très bien sur cette sortie, à la fois chaud et respirant, même si on sent assez vite l’homme des bois, comme à l’époque des trappeurs. Au moins ce côté reste authentique.

Pour protéger les chaussures de trails des infiltrations de neige fondue pour le dessus des chaussures, de simples sacs poubelle m’ont ravis. C’est le système VBL pour Vapor Barrier Liner. Il consiste à se glisser dans un matériau étanche pour conserver sa chaleur sous forme de transpiration. Dans le cas présent, une paire de chaussettes relativement fines et synthétiques est entourée par un sac poubelle résistant, ces chaussettes vont retenir la transpiration, tandis que les sac poubelle vont éviter que la couche suivante ne soit mouillée. L’humidité retenue dans les chaussette va rester chaude pendant l’effort au contact de la peau. La seconde couche est composée de chaussettes isolantes, par exemple en laine, qui resteront sèches et pleinement effectives. Sur cette seconde paires de chaussettes je glisse de nouveaux sacs poubelle, qui assurent l’étanchéité extérieure vu que les trails ne sont pas du tout étanches. Un autre avantage du VBL est que la première paire de chaussettes, celle au contact de la peau, peut être changée sans avoir besoin de remplacer celles en laine.
Plutôt que l’association chaussettes fines et sacs poubelles, on peut utiliser des chaussettes étanches, telles que les Sealskinz. On pourra de même les glisser dans des chaussettes isolantes destinées à rester sèches, et utiliser directement des chaussures/bottes étanches prévues pour la neige.
Le VBL est une adaptation du système d’habillement à trois couches, seulement la première couche au lieu d’avoir vocation à laisser passer la transpiration a pour objectif de la retenir en climat froid.

Nous approchons du sommet. Le cap de Bouirex.

Sur le chemin du retour, nous déjeunons salades, pain et saucisson, sur des rochers secs avec vue sur le nord de l’Ariège.

8 réflexions sur « L’Ariège en raquettes »

    1. Vae Victis Auteur de l’article

      Bonne remarque. Le problème avec les photos c’est que généralement on ne les prend pas en action. Effectivement sur la 4ème photo je venais à peine de chausser les raquettes, sur les dernières je les avais enlevées. Mais elles ont été très utiles entre ces deux moments, pendant la majeure partie de l’ascension. ^^

        1. Vae Victis Auteur de l’article

          J’imagine que vous parlez de gens en station, qui louent leurs raquettes et qui en font sur des sentiers damés adjacents.

          Nous avons attendus de nous enfoncer au mollet à chaque pas et parfois au genou pour chausser. Il faut trouver le moment où marcher sans est plus fatiguant que marcher avec.

          1. Blueberry

            Presque plus aucun guide ne fait de promenade en montagne en hiver sans rajouter que ce sera en raquettes même lorsque les conditions permettraient aisément de s’en passer. Comme si les raquettes étaient une activité en soi. Alors que c’est juste un accessoire chiant, encombrant même avec un sac à dos où les fixer, mais qui peut se révéler utile quand on s’enfonce trop dans la neige. Donc on observe parfois des colonnes de touristes à raquette et bâtons, équipés pôle nord de la tête au pied, pour trois heures de promenade dans quelques centimètres de neige (sentiers ou hors sentiers). Priceless.

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