Des citoyens de la Louisiane, du Texas, du Montana, du Dakota du Nord, de l’Indiana, du Mississippi, du Kentucky, de la Caroline du Nord, de l’Alabama, de la Floride, de la Géorgie, du New Jersey, du Colorado, de l’Oregon, de New York, etc. demandent sur le site « We The People » mis en place par l’administration Obama qu’elle accorde à leur État un retrait pacifique des États-Unis d’Amérique. 40 États sont concernés par ce mouvement inédit qui commence à prendre de l’ampleur : ce mercredi à 18h, plus de 97 000 Texans demandaient la sécession (soit près de 4 fois le nombre minimum pour un examen de la part de la Maison blanche), comme 33 000 Louisianais, 29 000 Floridiens ou 26 600 Tennesséen ! En Caroline du Sud, l’indépendance est réclamée par 20 000 personnes sur une pétition et plus de 13 000 citoyens sur une autre… Pour l’instant, la Maison blanche n’a pas réagi.
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Le plus drôle est que les rats démocs avaient promis solennellement de répondre sur le terrain politique si une de ces pétitions dépassait les 25000 demandes, imaginant avoir donné un chiffre vraiment suffisant pour ne jamais avoir à rien dire sur le sujet.
Le Texas a eu une existence d’État indépendant, puis n’était entré dans l’Union qu’avec un statut particulier d’associé : même si la guerre de Sécession et ses suites (le 5e district militaire d’occupation nordiste le regroupait avec la Louisiane) a effacé cela juridiquement avant sa réintégration complète dans l’Union, c’est symboliquement important.
Et on peut faire un lien avec vos analyses sur les valeurs : il faut pousser celles de l’adversaire à leur paroxysme et se recentrer les siennes les plus « universellement » valides (en l’occurrence, purement indépendantistes)..mais c’est vrai que là dessus, les dems n’ont rien vu venir et ça doit sentir fort la transpi à la White House. Mais les journaleux de là-bas ont déjà préparé la riposte selon leurs vieilles habitudes :
http://www.washingtonpost.com/opinions/dana-milbank-the-confederacy-of-takers/2012/11/13/d8adc7ee-2dd4-11e2-beb2-4b4cf5087636_story.html?hpid=z2
Soit -noir sur blanc- « on tiens vos pauvres par les couilles grâce notre redistribution évidemment altruiste, et si vous sortez, on vous met des états-boulets en prime, on aura moins à payer pour eux hahaha ». Moins de deux semaines après la réélection du gwan chef, wahou. Le cynisme de cet enculé doit donner envie de faire ses emplettes chez dixiegun, si ce n’est déjà fait.
Le Texas est un peu un contre exemple, et une contre-preuve de ce que j’avançais. Là les blancs sont encore solides sur leurs valeurs, ce n’est pas le Texas pour rien, aussi il reste républicain. Mais les comtés le long de la frontière mexicaine ont voté démocrate : la bascule s’y fait sur le seul rapport démographique, ou principalement sur le rapport démographique, le piège des valeurs qui empêche les républicains d’avoir une majorité y fonctionnant moins bien que dans l’Ohio ou en Virginie. La sécession tant qu’il est temps serait donc une solution parfaitement rationnelle au Texas. Hélas il y faudrait un événement catalyseur qu’on ne voit pas pour l’instant.
Les blancs sont minoritaires au Texas, ils ne représentent que 47% de la population, donc pour ce qui est des intentions sécessionistes, c’est un peu rapé.
Mais ce n’est pas ça l’important. L’important est que cette méfiance généralisée à l’égard de l’état fédéral ne cesse de prendre de l’ampleur.
Ils sont une majorité relative dans la population et encore une majorité absolue (théorique il est vrai, mais ça peut changer par des mesures de contrôle drastiques) du corps électoral. Mais effectivement si vous voulez tout expliquer par la démographie, vous y arriverez. C’est simplement que les phénomènes politiques n’ont jamais une cause unique. Et ce n’est pas encore la démographie qui joue de manière prépondérante. Si les blancs républicain votaient dans des proportions importantes Romney aurait été élu. La question est donc de comprendre pourquoi ils n’ont pas voté. Ce n’est pas la démographie qui l’explique. C’est si compliqué à comprendre que ça ?
Prétendre comme tout le monde le fait que cette élection a été perdue par les républicains à cause des minorités est une explication d’une faiblesse politique insigne. C’est bien pour cela que tout le monde se précipite dessus et y va de sa petite chronique, d’autant que ça flatte des peurs (irraisonnées même si elles se fondent sur la vérité) et un côté « je vous l’avais bien dit, j’avais raison ça me suffit » qui est l’une des choses les plus insupportables par lesquelles la droite « nationale » chez nous se dispense de penser pour en rester aux incantations et aux rabâcheries. Ça évite de regarder les chiffres de l’abstention chez les républicains et de s’interroger sur la stratégie démocrate qui non seulement en profite mais a été formulée pour empêcher une partie des républicains de voter, et ça dispense par la même occasion de regarder ce qui se passe chez nous à cette lumière, même s’il y a des différences.
La méfiance peut monter contre l’Etat fédéral, mais tant que ça ne trouve pas de traduction politique, ça n’a aucune importance : on restera au niveau de la gestion de la com, qui peut embêter l’Etat fédéral, le contraindre à des contorsions, mais pas le remettre en cause. 20% de méfiants c’est 80% de cons qui continuent de fait de soutenir le statu quo ne serait-ce que par leur indifférence.
Ecoutez mon vieux, premièrement il ne me semble jamais avoir dit que la démographie expliquait tout, je me contentais de dire qu’elle empêcherait de facto tout séparatisme texan du fait de la majorité allogène.
Deuxièmement, je vais vous faire une confidence: la politique en elle-même ne m’intéresse pas, elle ne m’intéresse que dans la mesure où elle donne matière à description et à réflexion. Le problème de l’époque, c’est justement cette unanimité à considérer l’échéance électorale comme l’alpha et l’oméga, du gauchiste moyen qui s’en réjouit au petit faf qui voit en la victoire des mêmes personnes un complot mondialiste. D’où d’ailleurs ma première remarque sarcastique: toute la « réinfosphère » qui crie à la menace du séparatisme allogène alors qu’il est tellement évident que les seuls qui ont intérêt à se séparer de cet étatisme pourri, ce sont bien les autochtones, et cet article en est une belle illustration.
Si les USA sont un pays supérieur et le dernier refuge du monde libre, ce n’est pas pour son modèle démocratique mais parce que celui-ci a pour seule origine l’aboutissement d’un rapport de force entre les citoyens et les différentes entités en présence, et non pas comme en Europe une volonté de couper la tête du Roi et d’offrir la souveraineté aux écuyers. C’est pour ça qu’ils ont été et resteront quoi qu’il arrive un ennemi de tous les nihilismes, ns et communistes hier, islamo-gauchistes aujourd’hui. Et ce qui que soit le président en exercice.
Pour le reste, bien évidemment que 20% de méfiants, c’est très important et que ça finira par se traduire politiquement. Quand un système repose trop sur des gens qui ne veulent plus de lui, il est condamné au changement où à la disparition. Surtout étant donné l’état actuel du monde et les choix importants qui devront être faits.
Méfiance, le mot paraît faible quand ces gens, moquant « Democrooks and Republithugs » parlent de faire sécession, plus ou moins cristallisés autour de Ron Paul et son discours sur la Réserve fédérale et le « welfare/warfare state » (et accessoirement la liberté). Sans doute qu’il y a eu aussi des rapprochements politologiques moisis avec le cas Mélenchon / Le Pen en France et le discours « tous pourris », mais il s’agit d’autre chose. La crise paraît profonde, l’avenir le confirmera ou non.
C’est amusant, mais pour de nombreux commentateurs de la vie politique US, les Caucasiens n’existent plus. C’est déjà acté et foutu, les républicains ne gagneront plus la Maison Blanche. Ils ne comprennent pas que les Blancs se séparent en 2, socialistes et droite modérée ou dure c’est selon, c’est direct les Hispaniques augmentent démographiquement avec en plus 12 millions d’immigrés clandestins qu’il faut régulariser, donc les Républicains devront abandonner leur plateforme électorale.
Encore un autre exemple ici même : http://www.foreignaffairs.com/articles/138430/ray-suarez/hispanics-and-national-politics
Vous êtes totalement à côté de la plaque mon pauvre. LE grand risque, LA grande menace, c’est le secessionisme allogène.
Demain le Nouveau-Mexique qui demandera son rattachement au Mexique, et Marseille qui demandera son rattachement à l’Algérie en soutient à l’émirat de Seine-Saint-Denis. Celui qui n’a pas compris ça, je ne vois pas ce qu’il pourrait avoir d’intéressant à dire…
Marseille qui demande son rattachement à l’Algérie c’est comme les indépendantistes corses ou des dom-tom, le jour où on leur sort le référendum, il ont du mal à déglutir – sans compter la voix que je serai ravis de donner à leur cause. Sinon, je vous retourne votre remarque finale. A moins que ça ne soit du second degré, dans ce cas excusez-moi.
« A moins que ça ne soit du second degré, dans ce cas excusez-moi. »
C’est même du cinquième degré, il n’y a pas de problème 😉
Oh du moment qu’on fait un mur autour et qu’on leur envoie les Rafale quand ils nous balancent des pétards, hein, ce serait plutôt une bonne solution.
Dans le pire, ce serait effectivement l’une des meilleures solution.
Mais je ne sais pas si vous avez remarqué, mais les véléités séparatistes prétendument prêtées aux immigrants sont parmi une des obsessions les plus courantes des penseurs « antisystèmes ».
Anti-système, mes noix oui. En tenant ces positions, ils en font parti entièrement du système, avec leur incapacité à réfléchir hors de la pensée étatiste. Au moins ils ne cachent pas leurs jeux, ce qu’ils reprochent aux arabes, ce n’est non moins que de ne pas rentrer dans leur moule institutionnel, certainement pas de transformer la France en pays du tiers-monde.
Ce n’est pas « We the People » contre Obama, comme le texte pourrait le laisser croire, c’est tout autant contre Bush, et l’Etat américain qu’ils estiment corrompu au-delà de toute mesure.
Sur la stratégie sécessionniste (et anti-) un très intéressant – et évidemment particulier dans son contexte- doc de Denys Arcand sur le référendum de 1980 pour l’indépendance du Québec, entrecoupé de citations du Prince de Machiavel :
http://nemesistv.info/video/4Y2BKD4BKR9G/le-confort-et-lindifference-quebec-1982
On peut aussi s’intéresser à l’aspect éthnico-démographique et aux irrégularités du référendum de 1995 perdu lui de qq voix (budget officieux du Canada explosant les limites imposées, obstructions diverses, attribution record de nationalité québecoise durant les deux années précédentes, etc)
http://fr.wikipedia.org/wiki/R%C3%A9f%C3%A9rendum_de_1995_au_Qu%C3%A9bec
j’en ferais bien autant mais chez nous c’est pas prévu.
Bien dommage, tiens
Je crois que la chanson adaptée à la situation, ce serait plutôt:
http://youtu.be/x-D33GlUfyw
Et pour illustrer le Texas, Grant Lee Buffalo:
http://youtu.be/D5v16s9mA6A