Je n’aime pas Jérôme Leroy. Oh, pas au point de m’en soucier. C’est juste que le genre parigo popu de gauche, le genre Riri (appelons-le Riri) au zinc-du-commerce du coin la rue Crozatier et du boulevard Diderot, ça n’a rien d’intéressant. Et quand c’est un genre qu’on se donne, un truc qu’on semble cultiver, c’est encore plus fin pénible. Je n’aime ni le goût de l’anis ni le mauvais blanc. Je déteste les olives apéritif. Et je ne lis jamais de polars. Le polar, à quelques exceptions près, justement celles qui dépassent les frontière de ce malheureux genre pour s’en extraire — mais tout le monde n’est pas Brautigan —, c’est un concentré de lieux communs, de recettes éculées et de rebondissements idiots. Tout ça pris au sérieux. Le pire est bien là. Encore le mal n’est-il pas bien grand si on regarde les tirages, les pilonnages et le nombre de volumes entre les deux qui se retrouvent dans un placard, un carton, ou à coincer une porte, un pied d’armoire, ou encore à un euros les 5 sur un stand de brocante le printemps suivant.
Mais tout cela explique quand même que le polar soit devenu le genre de prédilection des gens à idées politiques générales. Généreuses, qui pis est. Une certaine gauche donneuse de leçons en a fait sa spécialité, volontiers provocatrice dans les clous, antiraciste puisque c’est son gagne-pain. Un type lamentable comme Daeninckx, un poulpe au bout d’un laisse et les cheveux teint en caca d’oie, a longtemps été un bon symbole de cette sous-branche tristement propagandiste de l’industrie éditoriale. Ils ont vite compris que le mot de passe pour se faire éditer malgré tout et vendre un peu entre Bastille et Père-Lachaise, voire jusqu’à Montreuil, c’est de taper sur l’inépuisable extrême-droite™. Le tout fait un genre comme un autre. Fifty Shades of Grey c’est le mom porn. Le Bloc, c’est le polar-citoyen. Vous remarquerez au passage que l’un se vend de toute évidence mieux que l’autre.
Ce n’est pas que j’avais très envie de lire Le Bloc de Jérôme Leroy, qui date de l’an dernier, mais je suis tombé dessus sur un site de download, alors autant regarder, hein, je fais même ça avec les livres d’Olivier Todd ou d’Alain Minc, parfois, par curiosité. Chacun ses défauts.
Le Bloc, c’est l’histoire de plusieurs personnages qui s’adressent chacun à soi-même tout au long du livre, durant l’accession au pouvoir d’un simili-Front national, elle-même imaginée en 2011, sur fond d’émeutes placées peu avant les présidentielles de 2012 semble-t-il. On voit déjà toute l’ample puissance imaginative de l’auteur. Évidemment les frontistes sont des salauds ridicules, au point de s’épurer entre eux, entre vieux camarades de combat, pour mieux accéder au pouvoir. Ils ont tous des perversions sexuelles amusantes, ou au moins de petites saletés dont ils se souviennent, des histoires de bite où sèche du sperme par des matins glauques. Nos lecteurs attentifs auront reconnu là un des registres préférés de notre ami Leroy. Il y en a même un qui aime sa femme, seule note un peu originale dans ce roman poussif et à thèses. Quant à celui qui est pourchassé par les tueurs du Bloc — tout parti de droite a probablement des tueurs à disposition en nombre illimité — c’est parce qu’il est devenu trop encombrant pour une organisation en passe de devenir respectable. Et il est évidemment homosexuel, au moins en partie, après avoir tourné dans des snuff movies où de petites beurettes étaient violées voire tuées sur les rives de la Lys devant la caméra d’un médecin qui, coquetterie, ne porte pas un nom allemand…
Comptons toutefois au crédit de notre ami Jérôme qu’il n’a pas osé nous refaire le coup du notaire de Bruay-en-Artois, il a donc choisi un spécialiste de l’estomac. Nous échappions par la même heureuse inspiration au proctologue sadique qui aurait pourtant permis bien des divertissements… en littérature, c’est bien connu, il y a des facilités dont il faut savoir se priver.
Et il la baisait.
Oui, Selim Bechraoui la baisait.
Oui, j’ai vu ma mère se faire baiser dans une arrière- boutique, au milieu des paquets de pâtes et des piles de gâteaux. Des Pepito. Ay Pepito ! Je suis content aujourd’hui que
toutes ces épiceries, ces supérettes à l’ancienne, elles ferment les unes après les autres. Je sais que le Bloc défend les petits commerçants contre la grande distribution, mais l’odeur de ces magasins-là, un peu fade, avec des pointes de tomates trop mûres et de produit de nettoyage citronné, ça me renvoie à cette putain d’image.Maman se faisant baiser. Limer. Fourrer. Défoncer.
Maman aimant ça. Maman en redemandant au bougnoule. C’était vers dix heures du soir, le magasin de Bechraoui était pratiquement ouvert vingt-quatre heures sur vingt-quatre. J’avais traîné dans Denain, je venais de me sauver du collège après avoir pris quatre heures de colle pour insolence en cours de maths. Je suis revenu vers chez nous, vers la cité Martin. Avant je suis passé devant le Poilu qui était fermé. Papa avait dû rentrer et s’être endormi devant la télé.
On était au début de l’été. Quelques jours avant la fin des cours.C’était le premier été de la gauche au pouvoir. Papa buvait moins. Mauroy, un gars du Nord, était chef du gouvernement, il y avait aussi les quatre camarades-ministres du Parti. Ils allaient sauver Usinor, hein, relancer la machine… Sauver la sidérurgie…
J’ai décidé alors de dire bonsoir à maman. Je ne me doutais de rien, vraiment, à ce moment-là. Ou peut-être que si.
J’ai entendu seulement des halètements dans le fond, derrière le rayon frais. J’ai juste écarté un peu le rideau à lanières multicolores et j’ai vu.
J’ai vu le cul blanc de maman écraser les paquets de biscuits au chocolat à chaque poussée de Bechraoui. Lui, il avait son calbute sur les chevilles. J’ai vu les miettes de chocolat s’incruster et fondre dans la chair blanche.
Je suis ressorti de la supérette en courant et j’ai juste entendu Bechraoui dire :
— Merde, il y avait quelqu’un !
(…)
C’était un gros gabarit mais il a été sonné. De la monnaie et des biftons se sont répandus sur le carrelage. C’est un miracle que je n’aie pas été vu. Malgré le poids de Bechraoui, je l’ai traîné entre les rayons jusqu’à l’arrière-boutique, là où il avait baisé maman, là où il baisait maman et là où il ne la baiserait plus.
Je me suis mis à cheval sur lui et je lui ai démonté sa face de nioule à coups de poing, ça craquait, je sentais mes propres mains se couvrir d’ecchymoses et de coupures.
Le cul blanc de maman.Les Pepito.
Je lui ai enfoncé mes pouces dans ses yeux avec une facilité déconcertante et un grand bonheur enragé. Enfoncé jusqu’à ce que je sente céder les globes oculaires sous la pression et que je plonge dans un mou tiède, glaireux et sanguinolent.
Après, j’ai vu le démonte-pneu : j’ai baissé son froc et je lui ai écrasé les couilles et la bite jusqu’à ce ne soit plus qu’une sale bouillie.
Et puis je suis rentré à la maison.
Voilà. Morceau de bravoure.
Si c’est pas de la littérature ça, je ne sais pas ce qui en est.
Un facho, c’est forcément un type qui a vu sa mère se faire tringler dans une épicerie arabe. Ou dans un kebab : « la jolie fille qui se débat avec un kebab et son téléphone portable, insoucieuse de la sauce blanche qui lui coule sur le menton ».
Évidemment l’obsession de Jérôme Leroy avec les cul, les bites noires, la sauce blanche et les Pépitos est un peu curieuse. Et encore, je vous épargne les scènes où le mari de la dirigeante du Bloc l’attend et réprime à grand’peine son envie d’aller respirer les petites culottes de sa femme absente. Ou le journaliste juif anti-bloquiste qui se fait enlever puis castrer par des noirs sur instigation des méchants nazistes en profitant de ce qu’il aime les touffes de blaquettes — Leroy écrit comme ça. Et j’oublie le dépucelage romantique par une roumaine, ou les odeurs d’hommes qui semblent fasciner Leroy au point de revenir toutes les dix pages, et d’autres trucs.
On rappellera juste qu’ici même il rêvait de nègres qui violeraient nos mères. Ou nos sœurs. Ou nos ours en peluche. Je ne sais plus, ça se voulait familial pour être pire en tout cas.
Ce type n’est pas un écrivain. C’est juste un gros con de bolche à moitié dingue qui délire par écrit dans le genre pipi-caca en se donnant l’alibi de l’antifascisme. Une sorte de Béla Kun de banlieue qui serait réduit à sa propre main travaillée au coupe-ongles en guise d’orgie de tortures sexuelles.
Bonne rentrée littéraire à tous. Espérons échapper à un nouveau Leroy.
dans un fil précedent j’avais commis quelques idées sur la nécéssité des gauchiasses et des romans policiers écrits de leur main ( le fil sur giono , de xp , je crois)
c’est exactement l’antimodèle , le roman policier de gauche ( mlais y en a-t-il de droite? ou plutot , peut-il exister des auteurs de droite? bref)
la bousole qui indique le sud , voyez
la référence constante à la lutt’des class’
la référence constante et la fascination pour les armes ( manchette est le plus emblématique de tous, avec fajardie peut être)
et ces phrases lourdes, pataudes …..interminables
ou plutôt , minables….
j’ignore quelle est la rentabilité du roman policier , pour l’auteur autant que pour l’industrie éditoriale, dans quelle mesure celle ci ne s’en sert pas pour faire tourner, amortir , finir d’user ses presses ( tout est automatisé de nos jours, la cameron dont cause muray dans « on ferme » n’est plus d’actualité)
j’aimerais avoir quelques chiffres
mais il est certain que ça fait le même effet qu’un sandouiche de tégévé
lourd , indigeste et qui nécéssite un grand coup de bière pour passer
le bouffer c’est rien, le digérer c’est plus dur et le déféquer….je vous dit pas…
J’ai beaucoup ri. Il devrait publier sur des sites de cul franchouillards.
je sais pas si les miettes de pépito incrustées dans la raie de la dame , ça passerait bien à l’écran….
Vous imaginez pas, Jérome101917, au lieu d’être ignoré, il serait une star sur internet avec des histoires comme ça librement diffusées. Il a raté son plan de carrière.
Oui, hein, on imagine tout de suite l’adaptation cinématographique payée avec l’avance sur recette et le fonds officiel de soutien au cinéma franchouille.
oui, c’est ça qui fait le plus mal, le fond officiel de soutient au kino fransoze
J’adore la « description de l’éditeur » qui semble accompagner l’ouvrage :
C’est énorme.
Immense.
Déjà en soi et encore plus à la lecture du passage du livre que Nicolas a bien voulu sélectionner.
Mais cela me fait relativiser la position de Richard Millet. Manifestement, n’importe quel semi-demeuré peut finir éditeur chez Gallimard.
que vous ayez pris la peine de lire l’avertissement de l’éditeur , ça me souffle
en général, c’est la 4ème de couv’ , non?
le truc qui permet de reposer le bouquin sur l’étagère et de tourner les talons
tiens, de vouzamoi , qu’est ce qui fait qu’un livre vous tire l’oeil , que vous le sortiez du rayonnage et que vous déboursiez pour l’acquérir ?
y aurait une étude à faire là dessus
ou alors l’étude inverse ou parallèle , celle qui se passe dans l’autre espace , celui de « i2″= -1 si vous préferez , vous qui avez bien connu ginette , qu’est ce qui fait qu’on rejette d’emblée un bouquin ?
faudrait faire un sondage sur ilys , un peu comme les ceusses du cégébé , avec des items bien cohérents et logiques genre « nom de l’auteur » , « genre de l’ouvrage » , « maison d’édition » ( perso tout ce qui sort des POL est à jetter aux chiottes) , « couleur de la couverture/graphisme de la couverture » , « Habsurdité du titre » , »critiques élogieuse/infâmantes » , »avis des copains/famille » , bref , vous voyez
Sélectionner, sélectionner… c’est LE passage. Celui qui est annoncé dans les premiers chapitres, celui qu’on attend, celui qui nous promet la révélation ultime sur les tréfonds de la psychologie du petit skin violent devenu l’homme de main préféré de la famille qui dirige le Bloc. Le Graal de la psychologie selon Leroy. L’Everest de sa pénétration, si j’ose dire. Le comble mis à sa compréhension du monde et des êtres. Rien de moins.
Cela explique la psychologie du petit skin, sans aucun doute, mais cela justifie-t-il ? Le passage est trop court pour juger du point de vue de l’auteur à ce sujet. Chute oui, mais rédemption ou damnation ? C’est pourtant important. Capital. Tout ceci est finalement d’une neutralité insupportable.
Oublions sélectionner. C’est un mot de concours administratif de toute façon. Disons discriminer.
« J’ai vu les miettes de chocolat s’incruster et fondre dans la chair blanche. »
Je trouve cette phrase très belle, très juste et très profonde. Sans parler du rythme. L’idée de miettes de Pepito, noires, qui d’abord s’incrustent, certes, mais finissent pas se fondre, quand même, dans une peau blanche, et même si l’opération semble difficile à concevoir (il me semble que si j’écrase avec mon cul nu des Pepitos, je vais juste avoir le cul tout noir -et puis comment fait la bonne dame pour sortir les Pepito des paquets, juste en les malaxant du derrière ?- mais bref, le poète est roi), quelle belle métaphore, pleine d’élégance et de retenue, du métissage.
On notera aussi que si le Pepito noir se fond élégamment dans les fesses de la maman blanche du facho, l’arabe, lui, finit en « sale bouillie ». Mais l’auteur ne nous dit pas de quelle couleur. Tout ceci doit avoir un sens.
Attendez, comme le dit l’auteur, nous sommes au début de l’été. Imaginons que la mère du vilain nazi soit assise sur les piles de pépitos qui, à cette époque, encombraient les arrières-boutiques des épiciers arabes. Elle a baissé sa culotte. Écrasés par le poids de la dame, les paquets de pépitos se déchirent plutôt que de s’écraser. Pourquoi pas ? Il fait chaud. Elle a chaud. Le pépito chauffe, les fesses blanches aussi. Eh bien en s’inscrustant, le pépito fond dans l’incrustation comme une soupe dans une assiette à soupe. Or, où le pépito est-il incrusté ? SUR les fesses ? Oui, mais il suffit que la maman du vilain nazi ait quelques rondeurs, quelques aspérités, peau d’orange et autres replis pour que le chocolat du pépito s’inscruste DANS la fesse et y fonde.
Sublime, forcément sublime. On est entre Proust et sa madeleine et Céline, là.
Et c’est là qu’apparaît le docteur Mengele, Fritz Mengele, petit-fils de l’autre, invité d’honneur des néo nazis-français cette année-là, et qui est dermatologue à Bariloche. Il voit le chocolat incrusté, une affiche de prévention de l’assurance maladie contre les cancers de la peau battait au vent sur un panneau d’affichage administratif devant l’épicerie arabe, il sort sa loupe et son scalpel avec un rictus dément… son assistante est seins nus puisque c’est l’été et elle lui tient un projecteur chirurgical monté sur batterie.
Voilà comment on sauve un roman de Leroy pour en permettre l’adaptation chez Troma !
Mea culpa, j’avais lu trop vite, l’auteur précise en effet qu’on est en été… je devrais pourtant savoir que chez un grand écrivain tout est important, jusqu’à la moindre virgule, et qu’il faut donc le lire attentivement. Ce qui est fantastique chez Leroy, c’est qu’il lâche cette information comme si de rien n’était, alors qu’elle est fondamentale dans l’économie narrative de sa scripture scripturale, pour qu’ainsi « la critique … … se dessine dans l’esprit même du lecteur sans que l’auteur ait besoin de la formuler ». Bref, du grand art pénétratoire, comme disait ma concierge moldo-ouzbek en reposant son Gerard de Villiers.
Je relis le passage discriminé par Nicolas sans cesse et sans cesse, et je crois que je suis de plus en plus ébloui.
Regardez.
Nous sommes en début d’été. Ce n’est pas la fin du printemps, c’est l’été, mais son début. Bref, il faut comprendre que la canicule n’est pas encore installée. l’auteur n’aurait pas manqué de le mentionner sinon.
Il est dix heures du soir. A dix heures du soir, en début d’été, où les jours sont bien longs, il fait traditionnellement bon.
Ainsi, le vendredi à dix heures du soir en début d’été les terrasses sont généralement bondées.
Mais, génie de l’auteur, celui-ci apporte une ultime précision. L’arrière-boutique où la maman du futur vilain nazi écrase les pépitos dont le chocolat s’incruste dans son cul blanc est située derrière le rayon frais.
Le rayon frais.
Tout est là.
Dans ce rayon frais anodin en apparence mais crucial pour le roman tout entier.
Etant donné que ni l’un ni l’autre des protagonistes adultes engagés dans un rapport sexuel ne semble s’être rendu compte de l’entrée du fils dans la boutique, on peut supposer que cette dernière a sa porte ouverte. Certes, ils peuvent être trop occupés à leur affaire. Mais on soulignera que la politique de la porte ouvert se pratique souvent dans ce type de commerce.
Bref, le vent emporte dans l’arrière-boutique l’air frais du rayon frais.
Récapitulons.
Début d’été. Dix heures du soir. Rayon frais.
Début d’été, disons fin juin en rapport avec l’activité scolaire du vilain futur nazi. Fin juin à Paris. A dix heures du soir. Disons 20°. Peut-être plus. Le pépito est-il en état de fusion ? Non ! Car le vent venu du rayon frais fera sans nul doute tomber la température !
Il est impossible qu’à dix heures du soir en un début d’été non caniculaire et sous le vent du rayon frais (même atténué par le rideau à lanières multicolores) que le chocolat du pépito puisse fondre !
Bref, le pépito n’est pas fondu dans son emballage.
Or, mettez la situation en plein août entre deux rayons non réfrigérés et cette scène devient impossible puisque le chocolat aurait déjà fondu ! Et la scène tombe à l’eau !
Génie de l’auteur !
Crédibilité ultime de la situation !
Non, le pépito est à l’état solide, il s’effrite et chauffe au contact du cul nu de la mère du futur vilain nazi et c’est cette interaction entre un corps chaud et remuant et le chocolat du pépito encore solide qui fait que celui-ci peut s’incruster dans les replis à l’état solide et fondre dans.
Permettez-moi de vous dire que si je trouve votre analyse certes subtile et hardie, elle me semble toutefois un peu rétrograde, voire carrément réactionnaire. En effet, après avoir parfaitement pointé du doigt la sémantique estivale de l’auteur en relation avec la fonte des pepitos, tout cela parfaitement conforme au matérialisme dialectique, voilà que vous nous dites qu’en fait les pepito étaient à l’état solide et parfaitement enveloppés dans leurs paquets, quand l’opération de malaxage des dits pepitos a commencé… vous êtes donc en train de nous dire que les pepitos, par l’opération du Saint-Esprit, bien que réfrigérés, auraient pu sortir seuls des paquets avant de se disloquer, de s’incruster puis de fondre dans le derrière de la dame blanche… l’aide du mouvement moteur du fessier me semblant tout à fait insuffisant pour réaliser cette opération… bref que l’auteur délirerait, qui plus est en utilisant des concepts bourgeois surnaturels.
Non, cette analyse est irrecevable et je ne puis que m’inscrire en faux contre cette interprétation du concept leroyien de « rayon frais », concept par ailleurs capital pour la compréhension de l’oeuvre leroyienne en général, presque autant que le concept de « gros rouge qui tache », concept sur lequel il avait basé son roman magistral « J’irai baiser vos mères blanches sur vos tombes grises », dans lequel le héros vengeur franco-algérien décime un village de racistes en Corrèze en carburant au beaujolais nouveau.
En l’occurence, le « rayon frais » me semble avoir ici une signification métaphorique, tout à fait dans la manière leroyienne, qui fait de l’espace clos de l’épicerie arabe un endroit de libération et d’ouverture à l’autre malgré les apparences (et les dangers, cf comment finit l’épicier, « en sale bouillie », formule admirable), ce qu’on pourrait traduire dans le langage publicitaire par qqchose comme : « ici on boit frais et on se fait enfiler gratis (par un Arabe) » ou encore « c’est si cool (frais) de se faire mettre par un basané, c’est ça le progrés ».
Si l’hypothèse vous semble audacieuse, vous noterez que la mention de la « porte ouverte » et du « rideau à lanières multicolores », par leur métaphorisation hardie de l’ouverture à l’autre et du multiculturalisme, la renforce avec une cohérence parfaite. Tout le texte est un réalité un admirable dispositif sémiotico-métaphorique aux éléments parfaitement agencés qui synthétise le sens de l’histoire à coups de b.ite d’arabe dans ton c.ul de blanchouille.
Evidemment, par un dispositif d’une telle subtilité, Jérôme Leroy se met en danger. De ne pas être compris. Ou de faire croire qu’il raconte n’importe quoi. Mais les grands artistes sont comme ça, ils mettent leur peau sur la table, comme disait XP ou Céline, à moins que ce ne fût Barbara Cartland.
Bande de jalouse.
Jerome, il a son temple chez chacun de nous. Leroy a son trone chez vous, devrais je dire.
certes
jerôme a son temple
jérôme a son trône
j’aurais même dit que jérôme EST un trône , chez chacun d’entre nous
reste à savoir quel usage on fait d’un tel trône , et , dans nos démocratures avancées , même pas monarchures constitutionnelles comme les nordiques, les bataves ou les espanches , le trône, surtout unique n’a plus qu’une fonction
vous voyez?
Magnifique !
http://www.causeur.fr/on-ne-se-lassera-jamais,19329
Vous ne pouvez pas comprendre ! 😀
Merguez et drapeau rouge. Effectivement. Je ne peux pas comprendre. Qu’Hollande les patafiole !
Mon Dieu, comment dire… qu’est-ce que c’est mauvais… quel style de chaisière centenaire avec ses saisons qui en regrettent d’autres et ses communs combats qui ne peuvent bien sûr pas être des « combats communs » comme tout le monde… en fait c’est tellement mauvais que ça décourage la moquerie.
Ce que je trouve frappant, c’est que même lorsqu’il évoque quelque chose qui lui tient à coeur, il est absolument incapable de dégager la moindre émotion… Tout semble bidon, fabriqué, trafiqué…
comme tout chez lui est grossier, ses idées brutes, ses pulsions brutales – même le simple fait de débouler en ville par bus entiers pour revendiquer « pacifiquement » et faire chier des milliers de gens est d’une brutalité insigne, un communiste est incapable de rien produire de beau, tout ce qu’il fait est nécessairement bidon et trafiqué, comme le jour « beau » qu’il a défiguré de ses petits drapeaux rouges, et à la fin il cite toujours Aragon, un peu de poésie dans son monde de primate.
Tout ce que je sais, c’est que j’ai mis une bonne heure à atteindre le périphérique avec cette saloperie de manifestation.
Oui Blueberry la vie est mal faite. En plus vous n’êtes toujours pas marié avec Anna Torv.^^
Messieurs, je suis heureux de vous avoir tous fait autant plaisir… ^^
😀 😀 😀