Jérôme Leroy, débile mental et crasseux

En ce moment, je ne peux rien écrire…

J’ai arrêté de fumer le 20 juin, ça se passe bien, mais seulement, ça me donne encore envie d’en allumer une, l’écriture, t’as vu… Pour être plus précis, l’exercice me rend tout fou,  je suis tenté d’envoyer ma tête contre le mur, quand je travaille un texte,  et c’est grâce aux  Marlboro longues, que je n’ai jamais fait de trous dans les cloisons, chez moi, t’as vu….

Important, ça, les Malboro longues, et rouges… Deux ou trois fois, j’ai demandé à des amis de me prendre des clopes avant de  me rejoindre, ils se sont pointés avec des brunes ou des courtes, et ces cons ne me reverront jamais de leur vie…  Je fumais des longues et des rouges, bordel de merde, depuis mes dix-sept ans, alors quel mépris de se pointer avec des courtes et des brunes!… Je déteste ça, le mépris, les méprisants iront griller en enfer, Dieu les voit, partout…. Je suis un peu caractériel, comme gars, t’as vu…

A ce propos, je suis sûr qu’aucun écrivain véritable n’a jamais  écrit assis… Ecrire, c’est un truc qu’on fait couché, ou debout.  La position batarde,  l’assise, je ne crois pas qu’un auteur l’ait jamais adoptée, dans toute l’histoire des lettres.

Comme je n’ai pas de textes à vous donner ces temps-ci, donc, je vous propose à la place ceux du petit Fante… Je ne vous dirais pas à quel point ça m’a fait plaisir, de découvrir l’existence  du petit Fante, ce serait impudique, mais je vais tout de même vous  lâcher ça : je suis perclus de défauts, j’ai parfois l ‘impression de les avoir tous, mais quand-même,  celui que je vomis chez les autres et dont le ciel m’a gardé, c’est  la jalousie…. Tous les autres ont leur face claire, mais la jalousie, c’est noir côté pile et noir côté face,  c’est le vice cardinal de la plus vicieuse des franges de l’humanité…. Je suis sûr que le Très Haut vous pardonnera la colère, la haine et l’envie, si une fois une seule, en regardant votre ennemi triompher par le talent, vous avez secrètement levé votre chapeau en vous disant bravo l’artiste, en vous sentant apaisé par ses dons…. Pour le dire autrement, c’est pas bien du tout, de souhaiter secrètement la mort des gens parce qu’ils ont les mains moites, mais ça doit pouvoir s’arranger à confesse…En revanche, leur en vouloir de ce que Dieu leur a donné, alors là, mes enfants, je n’ose pas vous dire la hauteur des flammes qui vous lécheront bientôt le cul, pendant l’éternité… .

J’ignore la date de naissance de ma mère. Ce n’est pas faute d’essayer de la savoir; je fouille dans ses papiers régulièrement, à peine ai-je trouvé sa carte d’identité que je tremble et la remets dans son sac (…)

Dans l’avion, déjà, j’ai commencé à me plaindre….Et pourquoi les gens font du bruit même la bouche fermée ? Et pourquoi ils déclenchent une intifada d’argumentations pour ranger des sacs ? Et pourquoi partir dans un pays, sous prétexte qu’on a une maison là bas ? Punchline avec un air d’incompris, le vieux à côté a commencé à loucher sur le petit monstre(…)

Quel rapport avec  Jérôme Leroy, le cochon de Douai, au fait?…  Je m’en souviens plus.

Ca me revient…. A chaque lecture du petit Fante, je pense  une seconde au  cochon de Douai, sur la fin, parce que je le jure, le contraste est magnifique…

Le cochon de Douai, il n’a pas encore écrit un vrai texte tandis que le temps presse et qu’il  pue déjà le cancer du vin, il prend une douche toutes les trois semaines ( même Mélenchon trouve l’odeur insupportable, et pendant les réunions, il a plusieurs fois suggéré à Jérôme Leroy que le savon n’est pas réservé aux bourgeois.. Marie-Josyane Buffet croyait qu’il y avait un rat mort quelque part dans la pièce, elle a demandé à son agent de sécurité de chercher…), mais il se proclame écrivain français quand le petit Fante parle très pudiquement de ses textes…

Pour compléter le tableau, le cochon de Douai nous écrit à trois heures du matin pour nous menacer de mort et souhaiter que nos mères se fassent prendre par les militants arabes de son parti (c’est écrit sur les mains courantes de la police, le Le cochon de Douai le sait…), tandis que le petit Fante est un jeune homme qui s’adresse aux gens avec politesse…

Vous comprenez? … la présence   de Jérôme Leroy sur terre, c’est un  torrent de merde et de vulgarité qui déferle, ça finit quoi qu’on fasse par  attaquer le moral, le spectacle de ce caca qui roule vers la mer, et le cochon de Douai le sait bien, qu’il peut avoir les gens à l’usure, au dégoût, à l’odeur….

L’antidote à cette  merde, c’est la fraîcheur, le talent,  et la timidité…. Ca peut vous paraître abstrait, mais c’est ce qu’il y a de plus concret… Quand je vois la gueule du cochon de Douai, je pense au petit Fante,  ça m’apaise, et je me dis que l’autre finira par crever de son cancer du vin sans déranger personne, sous un meuble… C’est ça, je suis sûr qu’on va le  retrouver sous un meuble, recroquevillé… Ou alors dans une chaufferie… Bien , l’idée de la chaufferie, ça colle…..Je n’aime pas les grands discours des droitards sur les intellectuels de gauche qui empoisonnent l’humanité, lesquels me donnent envie de répondre contente-toi de pousser l’un de ses salopards au suicide, d’en choper un, de le harceler, et de le fumer discrètement, dans les chiottes. Après, si tu veux, tu reviendras nous parler de métapolitique.

Se garder de la puanteur et de Satan en tournant les yeux vers le ciel, somme toute…. C’est terriblement con, mais nous n’y pensons jamais…Satan, le sait, d’ailleurs, que nous n’y pensons jamais…

La comparaison  petit Fante/Jétôme Leroy est fascinante, donc… On sait maintenant pourquoi le Seigneur tout puissant a donné une figure presque humaine à cette chose qui balance des menaces de mort de chez sa mère à Douai, en pleine nuit : pour que l’on puisse tordre le cou à la légende selon laquelle la saloperie irait de paire avec le talent, tandis que la grâce et la timidité serait la marque des demi-sel…

 

Si ça veut sourire, il y aura un avant, et un après, Jérôme Leroy,… On parlera d’avant et d’après  l’arrivée de cette figure  dégoûtante dans la galerie des personnages de fiction, pour bien signifier que le salopard talentueux est une pure construction de l’esprit…. Parce que c’est un personnage de fiction, l’écrivain français rigoureusement privé de  talent qui lance des menaces de mort sur internet, de Douai, chez sa mère, en slip, à trois heures du matin, avec un cubis de très mauvais rouge à portée de la main….

J’aurais aimé l’inventer, moi, ce machin.

 

 

12 réflexions sur « Jérôme Leroy, débile mental et crasseux »

  1. Dotchi9

    Pourquoi vous lui tapez dessus ? Laissez-le s’agiter, pesant et didactique, il fait sa contre-publicité tout seul. Plus il s’agite, plus il s’enlise. Quand on est pesant et didactique, on évite le sable mouvant du roman social. Si le petit Fante dont vous parlez est celui qui a un chien stupide, le contraste est magnifique en effet. D’un autre côté, si taper dessus, vous aide vraiment à arrêter la cigarette, tapez !

    1. XP Auteur de l’article

      Pourquoi? Mais pour vous!!

      Parce que c’est très rigolo,de taper sur ce machin, et que d’ailleurs, ça vous fait rire, ne mentez pas^^

      Quand il nous aura quitté, on regretta de ne pas en avoir assez profité, c’est toujours comme ça…

      1. Dotchi9

        Miclos s’est cassé de Causeur avec le carnet d’adresse (le registre matricule de l’asile) pour ouvrir une unité de réhab indépendante. Les têtes de nœud ont suivi. Deux agités débiles et crasseux déjà en maraude, entonnoir sur la tête (de nœud). On leur donne, quoi, 3 mois, pour s’entretuer ?
        (Le pavillon des agités camisolés est là : tak.fr)

    2. la crevette

      C’est important la critique, Pierre Jourde dans « La littérature sans estomac » explique :

      « Plus sérieusement, on estime qu’une critique négative est du temps perdu. Il conviendrait de ne parler que des textes qui en valent la peine. Cette idée, indéfiniment ressassée, tout en donnant bonne conscience, masque souvent deux comportements : soit, tout bonnement, l’ordinaire lâcheté d’un monde intellectuel où l’on préfère éviter les ennuis, où l’on ne prend le risque que si l’on en attend un quelconque bénéfice, où dire du bien peut rapporter beaucoup, et dire du mal guère; soit le refus de toute attaque portée à une oeuvre littéraire, comme si, quelle que soit sa qualité, elle était à protéger en tant qu’objet culturel; le fait qu’on ne puisse pas toucher à un livre illustre la pensée gélatineuse contemporaine : tout est sympathique. Le consentement mou se substitue à la passion.
      (…)
      L’éloge unanime sent le cimetière. La critique contemporaine est une anthologie d’oraison funèbres.
      (…)
      Soit, dit-on encore, mais pas d’attaque personnelles. Pourquoi citer des noms? Pourquoi faire de la peine à de pauvres gens qui essaient de créer de leur mieux?(…) Pourquoi donner des noms? Parce que nommer qui l’on vise fait partie de la déontologie du critique. (…) Celui qui accuse, en nommant, s’expose.
      (…)
      Tout écrivain cherche, et recueille généralement un bénéfice symbolique de la publication. On devrait pouvoir considérer comme normal que l’on puisse aussi, éventuellement, lui demander des comptes. Le héros, c’est lui. Qu’est-ce qu’un héros qui s’offusque de prendre des coups? Il met des mots en circulation. En quoi le fait qu’il s’agisse de mots pourrait-il lui conférer l’innocence? L’affranchir de toute responsabilité, c’est le tenir pour mineur.
      (…)
      Le dernier argument des adversaires de l’attaque personnelle, toujours marqué du sceau de la grandeur d’âme et de la hauteur de vue, consiste à dire qu’il faudrait s’attaquer aux principes, aux phénomènes et non aux individus.(…) Les idées générales n’ont de portée réelle que si elles se fondent dans l’examen attentif des particularités concrètes de l’auteur, du livre, de la phrase.
      (…)
      … la littérature est faite par des individus. La modernité a tenté un moment de faire l’impasse sur cette dimension. On en revient. (…) Lire un livre est avant tout une expérience d’intimité profonde. L’espace de quelques heures, quelqu’un m’entretient en privé. Il ne me parle pas principes, mais choses singulières, êtres de chair, sensations secrètes. Et je devrais ne réagir qu’en brandissant des concepts?(…) Donc si combat il doit y avoir, il doit aussi être singulier. »

      1. XP Auteur de l’article

        Mouais…

        S’il y a bien deux personnes qui devraient s’abstenir de la moindre critique, c’est Jourde et son frère siamois Naulleau…

        Qu’il pose la prèmière pierre d’une oeuvre, et ensuite, il pourra se permettre de regarder Houellebecq dans les yeux, cet instituteur/critique littéraire, ce fonctionnaire de l’EN et de la république des lettres.

        La littérature sans estomac est une merde écrite par un fonctionnaire prof de français que ses collègues fonctionnaires profs de français obigent à lire à leurs élèves pour lui assurer des droits d’auteur… Beurk.

        Evidemment qu’il déteste houellebecq, ce connard… Songez, un ingénieur de formation qui a du talent dans une discipline pour laquelle il n’est pas fait mais dont il vit grassement.

        Pour le reste, je n’ai jamais critiqué Leroy… Je dis qu’il n’a jamais écrit un seul vrai texte, qu’il est nullissime… Ce n’est pas de la critique, ça.

        1. la crevette

          Ben je ne connaissais pas en fait Jourde, j’ai lu son bouquin parce que ma fille doit le lire pour ses études littéraires, c’est vrai!
          Il critique Houellebecq mais de façon assez nuancée. Prudente dirai-je justement.Bon, c’est vrai qu’il le traite d’individu « louche » ce qui est assez perfide et mesquin mais sinon il dit des trucs assez justes.

          1. XP Auteur de l’article

            « Il critique Houellebecq mais de façon assez nuancée. Prudente dirai-je justement.Bon »

            Bin c’est son complice Naulleau qui s’est acharné, le numéro du bon flic et du mauvais flic… Comme disait Bernanos « méfiez-vous, les ratés ne vous rateront pas ».

             » mais sinon il dit des trucs assez justes. »…

            Qu’il peut se carrer dans le cul bien profond. Ou garder pour ses copains de salle de classe^^

            Un copain m’avait dit d’un air dégoùté, en parlant d’un livre de Jourde où il se moquait de « la littérature sans estomac »: c’est amusant, mais à un moment, il faut arrêter la critique, arrêter de rigoler et tenter de faire une oeuvre… Je m’en suis souvenu.

            Le plus drôle, c’est que le copain en question est sur Causeur avec Jourde, depuis, et qu’on est plus potedu tout, mais c’est une autre histoire^^

  2. XP Auteur de l’article

    De plus en plus comique: le cochon de Douai me répond, en me faisant savoir que si si, il peut écrire un texte, que je suis trop injuste avec lui; qu’il sait même faire des poèmes, dites donc…

    Et puis c’est le large
    Le large et le matin
    De plein droit
    Une fille grecque et gracieuse
    Avec un profil de deux mille ans
    Lève la main devant ses yeux
    La lumière l’éblouit
    La lumière l’égare
    Dans le bleu
    Et c’est bien normal
    Moi-même je me perds dans la sensation
    Comme dans un pays
    Je ne sais plus s’il vaut mieux
    Avec ce sillage blanc sur l’Egée bleue
    Evoquer Homère ou Darlene Love
    La fille grecque et gracieuse sourit
    Sa main retombe et caresse le matin
    Finalement ce sera Darlene Love
    Car maintenant
    My heart beat a little faster

    © Jérôme Leroy, juillet 2012

    Putain, la barre de rire… Le plus drôle, c’est le Copyright à la fin, pour le cas où un autre ivrogne voudrait lui voler sa merde:)

  3. Nicolas

    Moi ce que j’aime ce sont les gens qui prétendent connaître la culture anglo-américaine, l’aimer même, et qui oublient de mettre le s à la troisième personne du singulier du present simple quand ils rajoutent « finalement ce sera… car maintenant » dans un texte au présent devant une citation qui était au prétérit dans l’original (ce qui en plus devrait valoir le présent progressif en raison du maintenant, mais bon, ne chipotons pas). C’est peut-être un plaisir plat de simili-grammairien mais ça me réjouit toujours bien.

    Je crois que c’est en 5e qu’on apprend ça, les usages du prétérit, l’action terminée dans le passé, etc.

    Ça vaut bien un copyright. C’est creative. Ça veut dire : « moi attention, hein, j’connais toute la musique afro-américaine, j’aime ça, je l’écoute dans le texte, je l’apprécie sans les sous-titres, mais je suis pas foutu de savoir quand un prétérit n’est pas à sa place. » C’est de l’hard du cochon de Douai 🙂

  4. Dotchi9

    « Et c’est bien normal », le copyright. La propriété intellectuelle, c’est le vol. Non, le contraire, attendez, je m’emmêle, c’est pas ça. « Et c’est bien normal ». C’est le poème, il m’étourdit.
    « Et c’est bien normal ». Ha, ce vers.

  5. kobus van cleef

    sur le fil du hussard , j’allais tenter d’expliquer pourquoi , bien que ce soit nul à chier, la littérature de hall de gare soit le roman noir actuel , roman policier et/ou zocial donc , de sensibilité de gauche est non pas surnuméraire , mais utile

    d’abord comme antimanuel d’écriture
    lisez fajardie ou vargasse ou quadrapani , vous en retirerez toujours une sensation poisseuse , lourdingue , comme un cauchemar envolé dont on tente de retrouver une partie
    un extrait d’un fajardie « la balle 45acp est un projectile lent et lourd…. » voui lent et lourd , ça résume bien tout ça…
    bon , je suis sûr que vous ne les lisez pas , car ils sont horripilants, un peu comme vronze-culture à haute dose ( mais bfm est pas mal chiant aussi , même à petites doses )
    pour ma part , je les lis
    sans arrêt
    enfin , avec modération
    et pour une bonne raison ; de même qu’on ne peut s’alimenter richement et continûment chez paul bocuse ou à la tour d’argent , de même qu’on ne peut pas boire que du bourgogne millésimé , et qu’il est sain de se refaire un palais en engloutissant des kebabs et du kiravi au moins pour tenter de sentir la différence , hé bien , entre giono , camus , balzac et hraball , on peut faire une cure de polards de gauche ( assez bizarrement il n’y en a quasiment pas de droite ) ou de placid et muzo , ce qui est pareil ( placid et muzo et les romans policiers de gauche )

Laisser un commentaire