Adolf Mélenchon

Ce n’est pas la présence du psychotique Mélenchon sur la scène politique, qui fait froid dans le dos, mais qu’il trouve 10% d’électeurs et surtout, que 80% se contentent de ne pas être convaincus, sans avoir envie de lui arracher la tête pour lui apprendre à vivre.

Si Charles Martel avait été battu, le monde aurait changé de face. Puisque le monde était condamné à l’influence judaïque (et son sous-produit, le christianisme, est une chose tellement insipide !) il aurait mieux valu que l’islam triomphe. Cette religion récompense l’héroïsme, promet au guerrier les joies du septième ciel… Animé d’un esprit semblable, les Germains auraient conquis le monde. Ils en ont été empêché par le christianisme.

Adolf Hitler

Si on avait pu s’épargner les siècles d’obscurantisme que nous a valu la main-mise de l’Eglise sur l’Occident chrétien, si on avait pu, nous, gagner l’apport des civilisations arabes, arabo-andalouses…

Adolf Mélenchon

139 réflexions sur « Adolf Mélenchon »

    1. XP Auteur de l’article

      Vous voulez en faire quoi,de l’image en taille réelle?
      Ca se mange pas en salade, une image en taille réelle. Tout ce qu’il vous faut pour comprendre ce que vous avez à comprendre, vous l’avez.

      Vous me faites penser aux gens qui demandent tout le temps des sources, comme si on avait que ça à foutre, de rechercher ses sources et de les citer.

  1. XP Auteur de l’article

    Sinon, ce serait amusant que ça lui reste ce surnom, Adolf.

    Ca voudrait dire que la droite deviendrait enfin intelligente.

    Qu’au lieu d’écrire des livres chiants sur les ruses smantiques de la gauche, elle aurait enfin appris à les lui renvoyer à la gueule.

    Au lieu de se plaindre du reductio ad Hitlerum, on se mettrait enfin à en faire, nous aussi, et à donner dans la répétition intensive pour que ca rentre dans les têtes.

    Le problème du droitard, il faut bien le reconnaître, c’est qu’il est un peu con, quand-même.

    1. nicolasbruno

      Sur un thème connexe:

      http://institutdeslibertes.org/author/charlesgave/

      L’association FN – Nazis, Le Pen – Hitler fait partie de ces choses qui figurent en bas de la pyramide de Maslow. C’est quoi le mal? Hitler, le FN, le racisme,… C’est profondément inscrit dans la mémoire collective et dans l’état d’esprit général. La moindre tentative de s’interroger sur un tel sujet est aussitôt annihilée par la force de la bien pensance culpabilisatrice, entretenue en permanence par les médias.
      De la même manière, « le communisme c’est le Bien », la Justice pour tous, même si il ya eu des échecs et « l’Islam c’est une religion comme une autre », comme le catholicisme par exemple. Sortir de ces présupposés, c’est connaitre l’histoire et réfléchir, prendre le temps de l’explication, prendre le risque de s’aventurer sur des terres nouvelles.
      Chose totalement inaccessible pour l’essentiel de la population.
      C’est malheureux, mais je ne vois pas d’issue.

      1. XP Auteur de l’article

        « C’est malheureux, mais je ne vois pas d’issue. »

        Bin si justement, y en a une: plutot que de se lamenter sur la connerie (bien réelle) des masses, commencer par ne pas être con nous-même. Parce que c’est quand-même très contradictoire.

        Et se dire que si la populace est idiote, alors il faut arrêter de parier sur son intelligence comme des joueurs compulsifs.

        Elle veut des violons, des amalgames douteux, des sophismes? Qu’on lui en serve…

        Un exemple: pourquoi continue-ton stupidement à dénoncer les goulags, mot estampillé anticommuniste, de droite, etc… Parlons de camps de concentration! Un communiste? Un type qui fait l’apologie des camps de concentration…

        Un type cite Marx? Se prendre la tête entre les mains et dire « ouh là, on est pas loin du dérapage, là! Vous ignorez l’existence des camps de la mort dans les pays socialistes? »

        1. Gil

          Le problème c’est que si vous parlez de « camps de la mort » pour l’URSS, vous utilisez les mots de l’ennemi qui est celui qui décide des « amalgames », qui mène le jeu; il vous dira : quoi ? camps de la mort ? vous banalisez la Shoah, proclamée Mal Absolu (TM) par les autorités, et donc le racisme, et donc la Shoah et donc le racisme ?
          Quoi, vous rabaissez Marx et l’URSS au niveau des nazis, alors que c’est quand même grâce à l’URSS qu’on a battu les nazis (rappel : qu’on a battu le Mal Absolu) ? Bref, il vous retournera votre amalgame en amalgame au carré.

          Evidemment moi aussi j’utilise cette méthode. Mais d’une certaine manière, on renforce la préeminence du nazisme comme mal absolu, et donc on relativise l’horreur socialo, voire même on lui trouve des excuses (il a battu Itlère etc), au moment même où l’on tente de démontrer sa sloperie intégrale.
          Si on dit ouvertement que les cocos sont comme des nazis et en leur appliquant les termes associés habituellement aux nazis, pour convaincre de l’horreur socialiste, on pose les nazis comme modèle premier d’horreur. Ce qu’il faudrait, c’est un truc qui montre que le socialisme est une horreur qui n’a besoin d’aucun modèle. Bref, comme Nicolasbruno je ne me fait guère d’illusions.

          1. XP Auteur de l’article

            Une chose, quand-même: mine de rien, c’est Mélenchon qui vient de faire les frais de la première tentative grandeur nature de cette stratégie… Et vous avez-vu la gueule qu’il a fait?Il en chialait…

            Alors après, ça tient peut-être à lui, je ne sais pas, peut-être qu’il a les nerfs très fragiles, mais enfin c’est encourageant.

            Moi, je pense que ça peut marcher à condition d’être d’une mauvaise foi à toute épreuve….

            Ils disent « vous banalisez la shoah »? Alors embrayez sur les enfants… Les enfants morts dans les camps socialistes… Des enfants cadavériques derrière des barbelés… Et finir par un magnifique « vous devriez avoir honte, madame Buffet »… Deux jours plus tard, lacher un retentissant « … Les propos nauséabonds de madame Buffet, il y a deux jours »… Même si elle n’a rien dit, et surtout si elle n’a rien dit, pour bien faire comprendre que la mauvaise foi a chang de camps… En plus, dans ses conditions la politique, ca peut devenir un truc vraiment fun.

            1. Terminatormoule

              Pour commencer, il faudrait expliquer la vie à tous les vieux droitards abrutis qui parlent encore de « stalinisme », de « crimes staliniens » ou de « méthodes staliniennes ». Quand on dit que quelqu’un est « communiste » il faut le dire avec l’intonation qu’on prendrait pour parler d’un pédophile.

            2. XP Auteur de l’article

              Le problème, c’est que le vieux droitard abonné à Valeurs actuelles qui se lamente sur « la perte des valeurs », le « laxisme à l’école que c’est de la faute à mai S8, prout prout », il les aime bien,les communistes, à condition que ce soit des vrais, pas des « sociétaux », mais des old school.

              Mettez un vieux con droitard genre disons Jean Tulard avec Michéa, et vous allez voir comment ils vont s’entendre sur la décadence des moeurs, le génie de Balzac, que les pompiers sont bien meilleurs que ls impressionnistes, et re prout-prout.

              Vous voyez la différence entre richard Millet et un communiste, vous?Entre un la France moisie et les rouge? Moi non.

            3. Gil

              Terminatormoule, yep, et d’ailleurs la première idée qui m’est venue à l’esprit quand XP parlait des « camps de la morts » socialistes, c’est que le frankaoui, de gauche ou de droite, si on lui en parlait dans ces termes, y associerait Staline, « stalinisme », et pas l’URSS dans son ensemble et encore moins le socialisme.C’est toute la vision des choses qu’il faudrait changer. Evidemment, la méthode XP peut être un début de changement.

              XP, vous voulez dire qu’il faut la jouer fun et bien crade ? OK with you. Mais il faut avoir l’estomac bien accroché et ne pas avoir envie de gerber avant même de commencer la discussion..

              Au fait, je ne voudrais pas vous provoquer une crise cardiaque, mais que pensez-vous de Fillon ? je me suis rendu compte que je ne pouvais plus le voir en peinture, çui-là. Toujours drapé dans sa dignité modeste, dans son « gaullisme social » et dans sa connerie social-démocrate… 5 ans à ne rien foutre et à laisser s’aggraver le bordel, je trouve qu’il vaut bien Hollande ou Bayrou.

            4. XP Auteur de l’article

              Ce que je pense de Fillon? La même chose que Sarko,je le cite:

              « Une voiture arrive, l’huissier ouvre la porte, personne ne sort, il referme la porte, la voiture s’en-va. C’est Fillon ».

  2. Gil

    Le grand paradoxe, l’arnaque qu’il faut démonter, c’est que la Shoah a été érigée en modèle premier d’horreur (primauté idéologique, culturelle, et aussi chronologique, ce qui laisse rêveur) par ceux mêmes qui sont vraiment premiers en tout : les socialo-communistes. C’est ça qu’il faut s’acharner à déconstruire, quitte à se faire traiter de négationniste et d’antisém. Ça permet d’ailleurs aussi de montrer, qu’en plus d’être des assassins de masse, ils sont des menteurs qui retournent la réalité, et que cette horreur de Shoah (parce que c’est évidemment une horreur), c’est eux qui ne l’ont pas respectée, en l’instrumentalisant sous forme de culte.

    Un truc entre d’autres : quand on parle de la WW II, toujours rappeller que Adolf n’a pas été seul à déclencher la guerre, mais aussi l’URSS (en y incluant les cocos des pays libres), et en plus alliés à Itilère (Pologne, Roumanie, Finlande). C’est un de ces faits massivement visibles et pourtant toujours ignorés. Les Russes ont été courageux et ont aidé à battre Itilère ? Oui OK mais ne pas oublier l’autre partie de la vérité : c’est aussi eux qui ont lancé la guerre (et alliés à ce même Itilère). En général ça calme.

    1. XP Auteur de l’article

      « Le grand paradoxe, l’arnaque qu’il faut démonter »

      Hum… Vous retombez dans le piège, si je puis me permettre…Il ne faut rien chercher à démontrer, les gens ne veulent surtout pas qu’on leur démontre quoi que ce soit! Si vous arrivez a leur démontrez des trucs, ca veut dire que vous aurez gagné et qu’ils ont perdu… Rien de tel pour qu’ils vous haïssent et profitent de la moindre occasion pour s’associer à ceux qui vous diabolisent en offrant une occasion de vous détester en toute bonne conscience…

      Non, c’est pas ca qu’il faut faire… Mélenchon pue la merde? Alors amplifions, exagérons avec une mauvaise foi extraordinaire.

      On parle de Clémentine Autain? Balancer cette phrase: « Les camps de la mort, c’est un sujet qui la met très mal à l’aise, Clémentine Autain, on sait qu’elle préfère éviter le sujet… »…Et balancer cette phrase SURTOUT si elle n’a jamais parler du sujet.

      Voilà, à salope, salope et demi,,, Tu veux jouer au con? On va être deux, mon pote…

      1. Terminatormoule

        Etre un bon militant finalement c’est être un troll.Balancer des hoax, y’a que ça de vrai. Joxe et Miterrand ont fait Carpentras, on peut bien se balader sur les forums en disant Mélanchon a une passion pour les jeunes enfants. La politique n’est pas une affaires de gentleman.

        1. XP Auteur de l’article

          Absolument…

          J’ajoujeterais ceci: quand le droitard continue à se comporter en gentleman face au gauchiste menteur, connard et manipulateur, ce n’est pas du tout par grandeur d’âme, mais par égoïsme et paresse.

          Au fond, c’est très facile et confortable de jouer au bon faf de service, au perdant magnifique…

          Et puis c’est pas la peine de se creuser les méninges, pour faire du Vladimir Volkoff et démontrer que la gauche manipule… Ce qui est intellectuellement plus difficile, c’est de répondre avec les mêmes armes.

      2. nicolasbruno

        Voici un article issu d’un blog d’un bobo gaucho. Un mec tout à fait représentatif. Un peu cultivé mais pas trop, pas trop bête, lit le Monde, …

        http://joseph.blog.lemonde.fr/

        Mais il est face à un puzzle de, disons, 500 pièces et il est incapable de le faire. Il ne comprend pas.
        Il ne comprend pas l’extrème proximité de pensée du nazisme et du communisme, il ne comprend pas que la « belle » et gentille Clémentine Autain ne veuille pas faire son autocritique. Pourtant, il a lu Aron, Soljenitsyne, Revel, il surfe sur internet, il lit, mais non, il ne comprend pas que la généreuse idéologie communiste contient en elle même le meurtre de masse.
        Il comprend encore que Clémentine Autain est une Jiang Qing en puissance.
        C’est difficile, comme il est difficile de faire comprendre que le pire des salauds c’est Robin des Bois.

        1. XP Auteur de l’article

          La vache! Un champion du monde, que vous nous avez trouvé là!

          Beau specimen de GVD… Aussi limité intellectuellement et animé à ce point de l’envie de parler de choses qui le dépasse, je me suis dit « c’est un instituteur », et j’ai fait deux ou trois recherches.

          Bingo! un instituteur, en effet. Un maitre de confrence en philosophie, plus exactement.

    2. Terminatormoule

      Autre chose, les livres scolaires sous-entendent que la mort de Staline et le 20eme congrès sont une coupure. Krouchtchtev et le Parti n’ont jamais condamné les crimes sous Staline en tant que tels, mais le fait qu’ils étaient dûs à un excès de « culte de la personnalité ». S’ils avaient été commis au nom de l’intérêt général ou d’un « grand bond en avant » il n’y aurait pas eu de problèmes. Ce qu’ils voulaient faire cesser, c’était pas les déportations et les meurtres de masses mais la parano au sein du parti qui les empêchait de roupiller tranquille.

      1. Gil

        Vous rappelez ce journaliste anglais qui a demandé à Buffet comment elle pouvait être communiste après tout ce qui s’était passé ? Réponse de la vieille : « vous ne savez donc pas, monsieur, que le PCF n’est plus stalinien depuis longtemps ? » Comme si ça avait le moindre rapport… une bonne réplique eût été : « vous ne savez donc pas, madame Buffet, que le PCF a été aux ordres de Moscou jusqu’à la fin, et que Moscou a été une infâme dicatature totalitaire, jusqu’à la fin ? Vous niez l’horreur communiste après 53 et la complicité du PCF de cette horreur ? Vous cautionnez ? »

        Evidemment, personne pour la poser…

  3. Nicolas

    Disons que la fréquentation assidue par M. Méchantcon d’un jeune femme arabo-musulmane d’origine n’est peut-être pas étranger à sa récente passion pour ces merveilleux pays islamiques où coulent le lait et le miel. Ca va finir par sortir dans la presse quand les cocos n’auront vraiment plus besoin de lui et qu’il les embêtera plus qu’autre chose.

  4. GriBleu

    « Etre un bon militant finalement c’est être un troll. Balancer des hoax, y’a que ça de vrai.  » C’est beau. Tout le militantisme en 2 phrases.

    Pour completer, le guide (un peu verbeux) du militantisme par des experts en la matière. http://www.pcf.fr/sites/default/files/guide_militant_2.pdf

  5. waroch

    Mélenchon c’est le rebelle qui ne voit pas, mais alors pas du tout, en quoi défendre l’immigration serait contradictoire avec la lutte contre la mondialisation libérale.

    XP perd son temps à attaquer Mélenchon et Jérome Leroy. Qui est vraiment dangereux ? La haine se mérite. N’attaquons pas les petites mais les grandes ordures, BHL en tète.

  6. xyr

    Le christianisme nous a frustrés de la moisson de la culture antique, et, plus tard, il nous a encore frustrés de celle de la culture islamique. La merveilleuse civilisation maure d’Espagne, au fond plus proche de nous, parlant plus à nos sens et à notre goût que Rome et la Grèce, a été foulée aux pieds (et je préfère ne pas penser par quels pieds!) – Pourquoi? Parce qu’elle devait le jour à des instincts aristocratiques, à des instincts virils, parce qu’elle disait oui à la vie, avec en plus, les exquis raffinements de la vie maure!… Les croisés combattirent plus tard quelque chose devant quoi ils auraient mieux fait de se prosterner dans la poussière […] Voyons donc les choses comme elles sont! Les croisades? Une piraterie de grande envergure, et rien de plus! […] La noblesse allemande est à peu près absente de l’histoire de la culture supérieure: on en devine la cause… Le christianisme, l’alcool – les deux grands moyens de corruption… En soi, on ne devrait même pas avoir à choisir entre l’islam et le christianisme, pas plus qu’entre un Arabe et un Juif. La réponse est donnée d’avance: ici, nul ne peut choisir librement. Soit on est un tchandala, soit on ne l’est pas. «Guerre à outrance avec Rome! Paix et amitié avec l’Islam.» C’est ce qu’a senti, c’est ce qu’a fait ce grand esprit fort, le seul génie parmi les empereurs allemands, Frédéric II

    Mais où doit-on placer ce Nietzsche ?

    Je crois que Hitler et dans une mesure encore plus grande Mélenchon sont des socialistes, pour noyer l’individu dans la masse, pour haïr tout ce qui dépasse, tout ce qui est fort, individuel, au-dessus du lot. L’antisémitisme hitlérien et l’antiracisme de Mélenchon, qui ne diffèrent en rien, sont la résultante de cette morale d’esclave, de tchandala. Et on ne peut pas nier le lien entre le christianisme et le socialisme.

    Tout ça n’est au final que la religion du ressentiment, dont l’islam est aujourd’hui en tout cas la dernière forme. L’islam, nouveau communisme, le drapeau des ratés et des opprimés, des « c’est la faute à », d’où l’amour de l’ignoble Mélenchon pour cette religion, lui le laid, l’infirme, le souffreteux. Hiter lui rêvait d’un monde sans christianisme mais il y avait quelque chose de profondément chrétien en lui, au sens nietzschéen, son socialisme.

    Si l’islam a pu être beau et constructif dans l’histoire, c’est dans ces moments-là qu’il s’éloignait en même temps de l’état d’esprit d’un hitler ou d’un mélenchon. Et lorsque le christianisme en est à ses heures les plus sombres, qu’il donne naissance à sa haine la plus pure, celle-là même qui lui a donné naissance avec Saint Paul, alors il s’incarne mieux que jamais dans des hitler et des mélenchon.

    Si l’Europe avait été convertie à l’islam elle aurait conquis le monde, Adolf, mais pour en faire quoi ? Un gigantesque Etat socialiste ? C’eut été là l’abomination ultime, je crois, pour tous les esprits libres, vigoureux, solitaires, pour tous les authentiques individus qui rêvent de silence.

  7. Aquinus

    On peut le placer, sur ce point de vue, dans la catégorie de ceux qui ont tort. Qui se sont trompés – ça arrive.

    Nietzsche perçoit, comme tant d’autres, une décadence contemporaine (bien réelle à mon avis) de l’Occident et grosso-modo, il l’attribue aux vices du cristianisme, religion d’esclave. Avec des arguments difficilement réfutables. Seulement il y a 2 problèmes.

    1/ sous le christianisme l’Europe a conquis le monde, a vaincu tous les peuples, toutes les civilisations. Plus l’Europe était chrétienne et plus elle était dominatrice. Peut-être pas virile à la façon dont le voulait Nietzsche ou à la façon mauresque (càd racaillesque), mais virile dans le sens chevaleresque avec tout ce que cela comporte de paradoxes et de contradictions. Quel est la parade de Nietzsche? de dire qu’en gros cela s’est fait « malgré » le christianisme, et en raison d’autres vertus propres aux Européens, arguant du fait que les Grecs et les Romains avaient déjà réussi semblable prouesse. Très bien.

    Mais

    2/ plus l’Europe abandonne le christianisme, plus elle semble chétive, faible, peureuse, veule, castrée, sans idée, frustrée. Nous avons 150 de recul que Nietzsche évidemment n’avait pas, et le constat de ces 150 ans post-chrétiens de l’Europe est calamiteux sur toute la ligne. De terribles guerres fratricides, la perte de presque toutes nos conquêtes, une endémie artistique, spirituelle, morale, politique.

    Alors évidemment on peut dire que c’est encore et toujours la faute au christianisme, qui certes est agonisant en Europe, mais tellement nocif qu’il a réussi a distiller son incroyable poison profondémnt parmi les Européens, poison qui continue à vivre alors que le dogme et les rituels qui le faisaient vivre ont depuis longtemps disparu.

    A titre personnel, tout ceci est un peu trop gros à avaler. Je n’y crois, je pense donc que Nietzsche a tort, qu’il y a quelque-chose de fondamental qu’il n’a pas compris, ou ne pouvait pas comprendre, se situant à l’époque qui fut la sienne, je ne sais pas. Son aveuglement sur l’islam est assez stupéfiant tout de même, et participe sûrement du même phénomène.

    Quant à Hitler… il vit encore à une époque où la race blanche est maîtresse du monde, mais non, ça ne va pas, parce que ça n’est pas son empire à lui, alors il se plaint, ilpleure, et les méchants curés, et avec les gentils musulmans le monde serait aux blancs et l’on parlerait allemand au lieu d’anglais. Donc par caprice infantil, il va parachever la fin du dominion européen sur la planète, précipiter son irrémédiable chute.

    Quelle putain de bande de bras cassés que ces deux là.

    1. xyr

      On ne veut pas recommencer un fil de discussion sur le christianisme, il y en a déjà eu pas mal et chaque fois ça menait à une impasse. On en arrivait à la croyance, alors pourquoi pas, moi aussi j’veux bien avoir la Foi, j’l’ai même déjà écrit.

      Reste qu’on peut difficilement dire que Nietzsche à tort si on le cite mal, ou sans le comprendre de façon volontaire. Etre chrétien, selon Nietzsche, ce n’est pas simplement aller à l’église le dimanche matin. Si on le lit comme ça on le lit comme un musulman ou comme un Leroy ou Onfray.

      La révolution chrétienne, l’incendie que Saint Paul à allumé, est bien plus puissant que le christianisme en tant que religion avec ses coutumes, son Dieu, ses fidèles, selon Nietzsche.

      Il suffit de relire certains passages de Zarathoustra sur le dernier homme, sur l’orage qui est au-dessus de nos têtes, sur ceux qui sont comme de lourdes gouttes d’eau qui tombent du ciel, parce que Nietzsche alliait en plus le sens à une poésie à la Bob Dylan, il suffit de le lire donc pour comprendre que les cent cinquante ans qui nous séparent de lui il les a prévu avec un souci du détail assez impressionnant.

      Le socialisme en tant qu’aboutissement logique, froid, moderne, étatique du christianisme. Après on peut dire qu’à une autre époque on séparait bien les choses, l’égalité c’est devant Dieu c’est pas égalité des hommes dans l’absolu, mais c’est inutile. Ce serait regarder ailleurs de toutes ses forces.

      Les puissances de cet univers, les idées comme les astres et les marées, ont une vie. Le communisme, que vous l’acceptiez ou non, est la vieillesse du christianisme. Il n’aurait pas pu donner autre chose. Le rouge qui brûle une Eglise parce que Dieu constitue encore une barrière entre l’homme et l’homme, c’est l’instinct originel du christianisme, qui instaure l’égalité face à Dieu pour faire sauter les castes, les hiérarchies, les barrières.

      Il ne s’agit pas que de guerrier ou pas guerrier, ça n’a même rien à voir, il y a des guerriers qui se sont battus avec courage et bravoure pour l’idéal chrétien, pour l’égalité.

      Mélenchon est la dernière incarnation du christianisme, c’est-à-dire de la révolution chrétienne (le faible contre le fort), et Hitler l’avant-dernière.

      1. Aquinus

        Mais non, je ne pense pas comme vous. Que le christianisme soit une révolution anthropologique, foute en l’air perpétuellement tout un tas de choses, qu’il ait cette capacité à générer en son sein discordes et hérésies toutes plus terribles les unes que les autres, oui.

        Mais que le communisme soit la fin du christianisme, son aboutissement, alors là je ne vois pas du tout où vous aller chercher cela. Le communisme est une hérésie, je veux bien vous accorder qu’elle soit issue du christianisme (même si je n’en suis pas totalement convaincu quand je vois combien elle fut adoptée très spontanément par de nombreux peuples peu influencés par la religion chrétienne), mais il continue bel et bien à exister un christianisme hors du communisme, voire anti-communiste dans ses fondements égalitaires, et ce christianisme-là a plus d’avenir que l’hérésie communiste qui se meurt.

        Pour le reste je n’ai jamais lu Nietzsche autrement qu’à travers certains de ses commentateurs, comme vous par exemple. Vous m’incitez à le lire directement.

        Enfin le pssage de Nietzsche sur l’islam. Comment ne pas voir, même en 1860, qu’encore plus que le christianisme, l’islam est la religion égalitaire, collective, anti-individualiste, la religion de la masse et du ressentiment, par excellence? bizarre…

        Enfin un dernier point: je me demande s’il ne va pas se développer, dans certaines parties de l’Occident, comme un « christianisme malgré soi » ou un « christianisme scientifique » où les gens diront – nous ne pouvons plus être croyants, nous sommes trop modernes, nous refusons les rites et les archaïsmes, mais nous sommes forcés (presque à regret) de constater que le christianisme est vrai, que la révolution anthropologique qu’il a impulsée est devenue irréversible, et qu’il faut faire avec plutôt que de poursuivre des mythes, furent-ils néo-païens, athées ou islamiques, que l’on va régénérer le monde en tentant d’effacer la tragédie que fut la Passion du Christ et ce qu’elle révêle aux hommes sur eux-mêmes…

    2. Anne Onyme

      « Quant à Hitler… il vit encore à une époque où la race blanche est maîtresse du monde, mais non, ça ne va pas, parce que ça n’est pas son empire à lui, alors il se plaint, ilpleure, et les méchants curés, et avec les gentils musulmans le monde serait aux blancs et l’on parlerait allemand au lieu d’anglais. Donc par caprice infantil, il va parachever la fin du dominion européen sur la planète, précipiter son irrémédiable chute. »

      AH est le parfait bouc émissaire, n’est-ce pas ?

  8. waroch

    Je ne suis pas d’accord avec toi sur le christianisme. Il est bien évident que cette religion, et son utilisation comme étendard guerrier et conquérant qu’en ont fait les Européens à partir des croisades, son totalement contradictoires.

    C’est ce qu’on appelle le catholicisme médiéval, qui est une déviation totale du christianisme des origines, bien analysée par Jean Flori.

    Aujourd’hui ce catholicisme médiéval, qui était en fait un arrangement, est bien mort, et les Européens sont (re) devenus des bons chrétiens qui se font enc… et en redemandent.

    1. Aquinus

      Les contradictions sont une bonne chose, j’aime bien ça. Ca fait travailler les méninges, ça produit des contre-pouvoirs, etc…

      En outre, entre le catholicisme médiéval et Nietzsche, il y a 5 siècles de domination, de conquêtes, de puissance et d’explosion technologique, économique, artistique, démographique, comme peut-être aucune civilisation auparavant n’en avait connu.

      Je ne suis toujours pas du tout convaincu, de moins en moins convaincu.

      1. xyr

        C’est parce que vous êtes convaincu que Nietzsche a tort.

        Pourquoi être dogmatique ? Il n’y a pas que le Bien ou le Mal, justement.

        Les siècles auquel vous faites allusion, admettons que l’Europe ne les aurait pas vécu, ou pas avec autant de force créatrice, si elle n’avait pas été chrétienne. Soit. En quoi ce constat entre-t-il en contradiction avec celui qui dit que le christianisme est à l’origine de ce qui nous fait disparaître et mourir aujourd’hui ?

        Bien sûr que le mélange a marché, l’âme des peuples européens et la religion chrétienne ont donné des fruits merveilleux, nul ne veut nier cela aujourd’hui sauf peut-être les pourritures communistes. Mais nous sommes en 2012 aujourd’hui, nous en sommes à essayer de comprendre ce qui nous arrive. Je ne vois donc pas la pertinence d’apporter des livres d’histoires, aussi glorieuses en soient les pages.

        Si les contradictions sont une bonne chose, alors comprenez-moi, et comprenez Nietzsche, lorsque l’on affirme que Mélenchon comme ses ancêtres communistes, bien qu’athées, sont des chrétiens au sens du ressentiment, au sens originel.

        1. Aquinus

          Enfin, dogmatique… je suis assez convaincu que sur ce point-là, Nietzsche a tort. Je fais le parallèle par exemple avec les louanges qu’il tisse à l’islam, puisque c’est le sujet du fil.

          Ensuite je ne dis pas que ce que dit Nietzsche est contredit par mes arguments, les arguments de Nietzche (et les votres donc) sur ces sujets sont trop puissants pour être réfutées. On peut néanmoins penser, qu’avec le temps, nous avons des indices qui font penser à une fausse piste.

          Existe-t-il une sorte du christianisme? Nietzsche s’est il sérieusement posé la question de savoir si le christianisme était VRAI, de ces vérités que personne ne peut sérieusement réfuter?

          Je peux trépigner contre le péché originel, comme le font les communistes et les musulmans, enrager de cette souillure de l’être humain, de cet empêcheur d’avoir bonne conscience… mais pourquoi irais-je faire ça, alors que je vois bien qu’évidemment, l’humanité est marquée par une souillure originelle et que cela se voit dès la plus tendre enfance…

          Mais vous avez raison, ces sujets sont bien trop vastes et compliqués, ils demanderaient presque à ce que nous en parlions face à face, et surtout en rigolant, de façon spirituelle, en laissant un peu la raison de côté 😉

      2. waroch

        De toute façon, la distillation du venin chrétien en-dehors même de tout aspect cultuel est dans le programme chrétien. C’est Jésus lui-même, si je ne m’abuse (ou Saint-Paul ?) qui dit qu’il faut cesser la pratique de l’ablation du prépuce pour la troquer contre « la circoncision de l’âme ».

        1. Il Sorpasso

          St Paul, et il s’agit de « circoncision du cœur »-légère nuance (merci d’être précis dans ce genre de fil)-, qui signifie lutte pour ôter sa part de corruption, parole qui dénonce l’hypocrisie de la circoncision du prépuce si elle n’est accompagnée de repentance, ablation d’ailleurs obsolète depuis le sang du Christ versé.

  9. waroch

    La remarque d’Aquinus sur l’égalitarisme commun aux chrétiens et aux musulmans est intéressante. Mais elle me parait à nuancer pour les musulmans car en fait il n’y a d’égalité qu’entre des individus remplissant deux conditions bien particulières : être des hommes, et ne pas être des esclaves (l’esclavage n’est pas du tout remis en cause dans l’islam, au contraire il est conforté).

    Egalité très forte entre les hommes libres d’un coté, c’est vrai : mais inégalité totale et violente entre ces hommes libres et les femmes et les esclaves (sans parler des non-musulmans).

    Une égalité très limitée, donc, contrairement au christianisme.

    Ces deux relgions puisent à la même source qui est le judaïsme, qui est un égalitarisme à partir d’une base ethnique très étroite.

    1. Aquinus

      Les musulmans ne sont pas des « individus », ils n’ont pas de libre-arbitre, leur sort dans l’au-delà est prédestiné. Ce sont des zombies égaux devant l’idôlatrie de leur table de loi, ils peuvent à peine désigner un chef et n’ont même pas le droit de lui tirer le portrait de peur de briser le cocon égalitaire qui pourrait faure naître des sentiments individuels.

      Le christianisme c’est plutôt: « démerde-toi avec toi même ». En fait l’égalitarisme dont nous parlons n’est pas ici du tout de la même nature, dans chaque cas.

  10. Aquinus

    Nous tenons l’islam. Jamais nous n’avons aussi bien connu, compris, vécu ce qu’est réellement cette religion; les plus grands théologiens byzantins avaient un mal fou à traduire exactement le coran, les prêches, à trier le vrai du faux et à y voir clair, alors que n’importe qui depuis son siège peut e faire une idée largement plus précise en regardant des vidéos sur youtube.

    Ce qu’est l’islam est tellement évident que l’on ne peut même plus le dire, parce que ça brûle trop, comme tout ce qui est vrai. Alors tirons ce bout-là, trouvons une nouvelle lumière en négatif du cauchemar absolu qu’est la domination de cette religion, et éclairons du même coup les larges palettes de la pensée humaines qui sont islamo-négatifs, islamo-indépendants, islamo-poil à gratter. Du coup Nietzsche, Hitler et Mélenchon, sur ce plan-là, ne ne se toruvent guère du bon côté de la barrière…

    1. waroch

      Je suis assez d’accord. L’islam, en fait, n’est pas un ennemi que l’on peut estimer de quelque manière que ce soit. On pouvait détester les Allemands et admettre leur intelligence, leur discipline, leur organisation, les trésors de leur culture. Là, je ne vois vraiment pas ce qu’il y a à sauver.

      1. Aquinus

        Je suis de très près la situation en Tunisie en ce moment, j’y ai des connaissances, je connais bien ce pays. Je suis effaré parce que je vois: à savoir, une « élite » disons occidentalisée et assez civilisée qui a tous les pouvoirs, probablement même une majorité démocratique largement potentielle, mais quand je leur parle ils sont pétrifiés. Par les salafistes, mais quand on gratte on s’aperçoit qu’ils sont pétrifiés par la dialectique islamiste qui est très simple: « quiconque est accusé le plus fort d’être un mauvais musulman, devient une cible ». Le gagnant dans cette civilisation, contrairement à la nôtre, est toujours celui qui fait la surenchère la plus efficace vers toujours plus d’islam, de pureté, de retour vers l’origine. Et je vois des gens très intelligents, très puissants et dynamiques par exemple dans le monde des affaires, paralysés comme des petits enfants, presque à en pleurer, par cette dialectique implacable. Parfois je sens qu’ils sont presque à me dire qu’ils souhaiteraient être dehors, se dire « non-musulman » en étant par exemple chrétien, ne serait-ce que pour pouvoir parler et se libérer. Mais c’est socialement impossible, le risque est trop immense, alors ils sont coincés. Ils vont devoir manoeuvrer pour sauver les meubles et soutenir un islamisme « light », s’agitant dans l’ombre pour éliminer les plus influents des islamistes radicaux et gagner un peu de temps.

        Quand on voit ce spectacle, on comprend qu’il n’y a effectivement, RIEN à sauver. Cette religion est déjà morte, elle était probablement mort-née.

        1. vlad tepes

          C’est très intéressant ce que vous dites Aquinus.
          Cette réalité des sociétés islamiques a je pense une explication chrétienne.
          L’islam prétend détenir LA vérité. Mais ce n’est pas le contenu de la vérité que l’on prétend détenir qui est important mais le simple fait que l’on prétende la détenir.
          La vérité n’appartient qu’à Dieu, nous mortels sommes destinés à tatonner et à nous prendre des murs sans jamais y parvenir. Ce n’est pas rabaisser l’homme que d’affirmer ça, bien au contraire. L’homme crée du beau quand il est capable de remettre en question ses certitudes, partir du principe que tout est inscrit dans un livre, qu’un précepte est immuable, c’est automatiquement faire parvenir au pouvoir les Staline et les Pol-Pot.
          Le communisme est condamné aux lénines dans son essence, tout comme l’islam est condamné au Wahhabisme par sa nature.
          Et c’est exactement pour les mêmes raisons que l’on ne pourra jamais faire comprendre à BHL que l’immigration massive d’africains est une bien plus grande menace pour les droits de l’homme que le FN. La prétention de détenir la vérité, encore et toujours.

          1. Aquinus

            Oui c’est exactement cela, la Vérité, ce qu’elle dit ou révèle, ils s’en moquent totalement, ils sont par-delà le bien et le mal en quelque sorte et pour provoquer notre cher ami xyr. Leur quolificher c’est de faire appliquer les normes que dictent cette vérité, leur religion c’est l’adoration de cette administration légale et de son exécution. Plus il y a d’islamisme, plus l’assèchement spirituel en terre islamique est grand. Dans nos discussions, il n’y a jamais l’ombre d’un questionnement spirituel, et même pas rellgieux au sens musulman du terme. J’ai peu à peu compris que même les débats complètement fous sur la taile du voile etc, entre ulémas, même ça qui était déjà si pauvre, c’est du flan. Tout ce qui compte c’est qui arrivera, par quelque moyen que ce soit, à faire passer ses arguments pour plus « purs » et plus conformes à leur prophète, et alors ‘a qu’à dérouler. Le fond de la discussion n’a en réalité aucune espèce d’importance.

            Ils sont englués dans une sorte de dynamique mortifère contre laquelle je découvre effaré qu’ils n’ont en fait aucun anticorps interne. Les seuls anticorps actifs sont non-musulmans (droit de l’homme, démocratie, etc…) et alors là, la dialectique vous accuse d’être coccidental, puis très vite, un sioniste. Et vous êtes mort.

            1. vlad tepes

              « Ils sont englués dans une sorte de dynamique mortifère contre laquelle je découvre effaré qu’ils n’ont en fait aucun anticorps interne. »

              Le seul anticorps efficace, c’est d’opposer à l’islam une autre identité. Faire en gros de l’islam la religion des arabes, et ainsi faire passer l’idée que ce que l’on est repose sur autre chose.
              Les mouvements berbères au Maghreb sont ceux qui sont le plus laïcisant et qui génèrent le plus d’apostasie.
              Par contre pour ceux qui se disent arabes et qui ne peuvent sortir de cette condition…bon dieu, que ce doit être terrible pour les quelques élites occidentalisées.

  11. waroch

    Quant à ta remarque sur le bien-fondé des contradictions (ou « tensions ») je suis d’accord, mais il faut savoir que cette philosophie a toujours été combattue par l’Europe germanique (qui inventa le protestantisme,retour aux origines du christianisme « non-contradictoire) contre l’Europe latine, partisane (surtout les italiens) du statu quo
    et de « l’arrangement » comme fin en soi.

    Le Germain est (y compris le scandinave) totalitaire.

    1. Aquinus

      Mouais. Les temps changent aussi, hein. J’étais autour de Francfort il y a quelques semaines et j’y ai trouvé les gens très relax, vélo barbecue et bières au bord du Rhin, une sorte de dolce vita germanique, des gens pragmatiques, discutant beaucoup de leurs affaires qui sont propsères dans la région.

      Au feeling comme ça, ils m’ont fait l’effet en tous cas dans cette région là, d’être bien plus « latins » que les fanatiques totalitaires que l’on trouve à Paris et dans tant d’autres endroits en France…

      1. waroch

        Je te l’accorde. Mais historiquement, le Germain a quand même tendance à appliquer son programme jusqu’au bout.Il est politique, intègre, incorruptible. Le rital, lui, se laisse acheter très facilement, il aime les plaisirs du monde. Jamais il n’aurait pu appliquer le programme de Hitler.

        Chacun a les qualités de ses défauts.

        1. Aquinus

          Je ne dis pas que ce que vous dîtes est faux, mais méfions-nous de cretaines caricatures.

          On peut très bien être quelqu’un de très sérieux, intègre et travailleur, tout en étant relax, pragmatique, jouisseur et frondeur. Je connais plein de gens comme ça.

          A l’inverse je connais des gens qui donnent l’apparrence d’être flamboyants, le verbe haut, séducteurs, « latins » mais qui se révèlent finalement non seulement être des glandeurs finis mais en plus, capables de se ranger derrière le premier discours totalitaire venu foulant au pied tout ce qu’ils vout ont seriné des années durant.

          En ce qui concerne les Allemands, je m’aperçois au fil des ans qu’ils ont bien plus de latinité (et de catholicité) en eux que les clichés que l’on véhicule me l’avez fait imaginer. En outre je suis frappé des similarités de plus en plus fortes entre eux et les Américains; ces derniers d’ailleurs, aiment beaucoup les Allemands et se rendent en Allemagne de plus en plus fréquemment. Il y a même figurez-vous, un trend allemand en Israël en ce moment, beaucoup s’installent à Berlin.

    1. vlad tepes

      C’est ce que j’ai longtemps pensé, mais en fait cette vision des choses est totalement erronée.
      L’histoire est avant tout une discipline attachée à relever les faits. Les faits ont leur importance, mais uniquement quand on en discute avec des gens capables de remettre leurs convictions en question.
      C’est d’un systématisme assez agassant en réalité, toute personne qui a une pensée de merde ne racontera que des mensonges, des contre-vérités, ou pire encore, des vérités mais tellement sorties de leurs contextes et mises en avant par rapport à leur importance réelle qu’elles en deviennent des mensonges.

      Ne se retrouver à débattre qu’avec des faits en poche, c’est se condamner à des prises de têtes interminables, et à perdre toute consistance intellectuelle au contact des médiocres et des aigris.
      La clé de la puissance, c’est de cerner les structures mentales, de dire en quoi le raisonnement va conduire à mal interpréter les faits ou au cas où l’on ait à faire à un cassos, de dire pourquoi il ne sortira que des grenouilles et des vipères de sa bouche.

      XP a raison, pour l’histoire, les pages wikipedia (et accessoirement un livre ou deux pour les régions chaudes-bouillantes où les falsifications internétiques sont très nombreuses), ça suffit largement.

      1. XP Auteur de l’article

        L’histoire est la discipline des paresseux. C’est une discipline de CAB par excellence… On s’imagine qu’on peut lire dans le passé pour y trouver la bonne sourate… Ce n’est pas un hasard si elle a tellement le vent en poupe, cette micro-discipline.

    2. j.ax

      L' »Histoire » est aussi une grande fabrique à mensonge et à vérité officielle. Ne pas adhérer pleinement, voire pas du tout à la révolution est un choix de carrière très risqué en France, tout comme philosophe chrétien (infiniment plus risqué que philosophe nietzschéen). Ou bien un historien chrétien, qui pense, et est capable de prouver, que Jésus a bel et bien existé, et a fait plus ou moins exactement tout ce qui est écrit dans Jean, et peut le prouver, s’expose tôt ou tard à un comité de redressement de la vérité historique et universitaire sur une radio publique française, à minimum 3 contre 1, méthode racaille. Pas si grave si, comme J.-C. Petitfils, vous êtes lu dans 30 pays. Il n’y a pas que chez nous, en Amérique, Anthony C. Sutton a été viré de Stanford pour avoir écrit sur le financement et des bolsheviks et des nazis par des intérêts américains substantiels.

  12. Dindon

    Vous savez, Nietzsche adorait Voltaire et faisait l’éloge des Lumières. Mais il détestait la révolution française et voyait en Napoléon un homme supérieur venu remettre de l’ordre dans le désordre général d’après la terreur. Il regrette qu’il n’ait pas réussi à unir l’Europe qu’il aurait bien vu française par l’esprit.

    Alors son admiration pour la civilisation maure, il faut la prendre avec des pincettes et passer ce type de déclaration aux filtres de ses autres pensées, mais surtout la recontextualiser par rapport à l’oeuvre dont elle est tirée, « L’antéchrist », et concevoir que Nietzsche se sert de ce type de démarche pour charcher l’ennemi (le prètre chrétien et ce qu’il est devenu) plutôt que pour en faire l’éloge. Ca n’est qu’un outil rhétorique et rien d’autre.

    1. XP Auteur de l’article

      Tout à fait.

      Mais au delà de cet exemple, il faut se souvenir que par définition, un grand penseur ne doit pas être pris au pied de le lettre et n’a pas vocation à asséner la moindre vérité. Il est là pour alimenter la conversation. l’histoire de la pensée occidentale est une longue conversation, et du reste, les réponses n’ont aucun intérêt. Ce sont les questions, qui comptent.

      Le propre de la pensée ce n’est pas de se poser des questions pour trouver des réponses, la question est un but en elle même.

      C’est donc absurde de dire « Nietzsche a dit que », « Nietzsche a eu raison, Nietzsche a eu tort. »

      Ajoutons qu’une erreur de jugement peut receler une vérité, tandis qu’un jugement pertinent peut receler une hérésie.

      Bref, ce que Nietzsche a dit ou pensé de l’Islam, on s’en tape, ce n’est pas le vrai sujet de l’exxtrait cité par Xyr.

      1. Aquinus

        Ce fil met en lumière la proximité d’Hitler et Mélenchon quant à leur critique du christianisme et donc, comme souvent en creux, leur ôde à l’islam. xyr se demande si la critique nietzschéenne est de même nature.

        Je pose l’hypothèse d’une sorte d’angle mort occidental à cette époque fin XIXe-début XXe, très marquée par le positivisme, et qui a pu conduire certains penseurs à suivre des voies de garage. Il n’est pas question de sauter sur sa chaise en disant « Nietzsche a eu tort » et de le discréditer, mais simplement de « critiquer la critique » que Nietzsche fait du christianisme, peut-être malgré lui d’ailleurs.

        1. xyr

          Moi aussi j’ai évidemment écrit cette citation pour alimenter ce fil, et non pour y apporter un point final. Au passage, Ilys fait un truc que je ne pourrais pas faire, il permet un véritable espace de discussion, dans lequel on voit souvent des échanges qu’on ne voit jamais ailleurs, où l’on déconstruit les « idées » les unes après les autres, au scalpel.

          Bref, je ne suis pas fermé. J’essaie simplement d’amener une touche antichrétienne intéressante dont on parle peu par ici, celle de Nietzsche, qui n’a rien d’anti-libérale ou de CAB. Après effectivement je pose des questions, c’est tout. Faire de la moindre proximité avec l’islam une marque d’un esprit faible, ou le signe des tueurs en puissance, c’est dangereux. Non pas que ce soit faux, c’est même presque toujours vrai, mais le danger est le systématisme, la pensée à système, la pensée CAB justement.

          Je pense surtout qu’il faut éviter le piège des mots, Nietzsche lui-même disait qu’on n’était pas débarrassé de Dieu tant qu’on croirait encore en la grammaire. Quand je dis chrétien je le dis comme Nietzsche, ça ne désigne évidemment par Maurice Dantec, par exemple. Ça désigne beaucoup plus la plupart des musulmans du monde. Il n’y a pas d’idéologie qui colle plus à ce que vise Nietzsche dans l’Antechrist que l’islam tel qu’on le connait. La civilisation maure dont il parle c’est les délices du corps assumés, la fumée des chichas, la sensualité orientale, il y a là une part de fantasme mais elle est utilisée pour charger effectivement le christianisme de la morgue, de l’église morne dont parle Serge Lama dans sa chanson « Je vous salue Marie », de la vieille bigote névrosée et du prêtre dont les mots et les yeux le font ressembler à Satan ressemblant à un prêtre. Ça n’est évidemment pas le même sens que lorsque Hitler ou Soral font appel à l’islam. Montrer cette civilisation maure nietzschéenne à Soral, il vous la décrira comme l’Amérique actuelle, décadente, vulgaire, pécheresse. Mélenchon, lui, parle des saveurs du thé vert du Maroc pour mieux vomir nos propres saveurs à nous, ici. Il y a, en plus de sa structure mentale de socialiste, un combat identitaire, une implication personnelle, avec sa compagne, etc.

          Il faut toujours voir derrière les mots. « Vive l’islam » dans la bouche de Nietzsche veut dire le contraire d’un « Vive l’islam » dans la bouche de Soral (Soral dont la dernière vidéo a pour descriptif « le philosémitisme de Nietzsche », j’ai très peur de voir ce qu’il peut en dire le sociologue…). Et « Sortons du christianisme » n’a évidemment pas le même sens dans la bouche d’un Nietzsche que dans celle d’un Hitler ou un Mélenchon.

          Pour le reste, je ne sais pas. Je me risque à imaginer un retournement des religions, moi. Si l’islam était la religion de l’instinct viril (je ne parle pas ici de boxe on est pas chez E&R), et le christianisme la religion de la pitié malsaine qu’a décrit Nietzsche, pourquoi pas imaginer, après la transition du 20ème siècle, le contraire pour la suite ? Lorsqu’on regarde l’islam actuel, il est dans toutes ses fibres le pire christianisme analysé par le philosophe au marteau. Alors, pourquoi pas un nouveau christianisme, métamorphosé, devenant la religion des instincts forts et de la volonté de puissance ? Le ressentiment aurait glissé d’une religion à l’autre. Après la transmutation des valeurs, la transmutation des religions ? C’est Dantec qui se dit « catholique du futur ». Peut-être quelque chose à creuser.

          1. XP Auteur de l’article

            Parfait, comme d’hab.

             » Nietzsche lui-même disait qu’on n’était pas débarrassé de Dieu tant qu’on croirait encore en la grammaire.  »

            Voillà ç’est exactement ça… Ne jamais perdre de vue que les mots n’ont pas de sens… Perdre cette sale habitude, ce vice, de vouloir toujours fixer, toujours établir des « repères ».

            Prendre la saine habitude de déconstuire sans arrêt, d’être en mouvement tout le temps. C’est ça, le génie de l’occident.

  13. Aquinus

    @ xyr : merci de votre réponse. Je vous livre quelques réflexions et d’autres questions, un peu en vrac.

    1/ nous n’arrivons plus trouver de sens fondateur, nous n’avons plus d’institution laïque capable d’assumer son autorité. La violence n’est plus fondatrice, elle ne l’a jamais vraiment été mais les avancées technologiques ont dissipé les derniers doutes. Dans ces conditions je suis tenté de réfléchir en creux, de regarder ce qui est impossible, ce qui est mortel pour l’âme, et de trouver une posture efficace qui permette d’y résister et de s’en émanciper.

    2/ j’ai décrit le mécanisme dialectique implacable à l’oeuvre en Tunisie et partout, depuis toujours, dans le monde musulman. J’ai la conviction absolue qu’il n’y a rien à en tirer ni à en sauver, j’ai passé suffisamment de temps à faire le tour de la question et à être sur le terrain. En outre le mécanisme dialectique du relativisme de gauche que nous subissons en France est TRES similaire. Il est en grande partie implacable, joue sur une constante surenchère et tire tout vers le bas. Ce sont des frères jumeaux, je suis attiré par toutes les pensées qui vont prendre ces deux dialectiques en pincette et trouver des angles d’attaque et de résistance efficace contre l’une ET contre l’autre.

    3/ résister à ce genre de dialectique n’est pas simple. Il y a l’ethos classique, l’esprit de noblesse, le sens du sacrifice et l droit dans ses bottes du héros antique, ou bien le stoïcisme. Ca aide, c’est d’un secours énorme pour les individus. Mais nous ne sommes pas non plus que des individus, nous bâtissons des familles, élevons des enfants et participons à une foultitude d’oeuvres collectives où ce genre de posture trouvent vite ses « limites ». Parce que les deux monstres que nous avons en face sont impitoyables, ils ne vont pas disparaître d’un claquement de doigt ou à la faveur d’une crise économique, ce sont des systèmes religieux primitifs pqui fanatisent leurs adeptes à un point que nous avons des difficultés parfois, à le concevoir.

    Ce contexte étant posé, question numéro: peut-on réellement, à titre collectif, se passer du christianisme? est-ce envisageable? est-ce que cela a un sens? ne serions-nous pas immédiatement vampirisés par l’une ou l’autre des deux dialectiques? ne perdrions-nous pas un immense et encore puissant espace de liberté de la pensée dont on ne saurait se passer, malgré les bâtons dans les roues et les hérésies nocives que le christianisme toujours génère?

    question numéro 2: pourriez-vous m’expliquer de quel secours m’est Nietzsche, dans le contexte de ce que je viens de parler? a-t-il pensé la fin de la violence fondatrice? a-t-il compris donc, que la violence était insensée?

    Quand je vois ces Tunisiens pétrifiés (qui ressemblent encore une fois, beaucoup aux gauchistes pétrifiés qui voient les ravages de l’immigration mais sont coincés par leurs dogmes et la terreur morale qui s’y rattache), je me dis qu’il faut quelque-chose de sacrément puissant pour sortir d’une telle ornière, quelque-chose qui les dépasse.

  14. waroch

    A propos de l’histoire, Nietzsche n’a-t-il pas dit que l’avenir appartiendrait à l’homme qui aurait la plus longue mémoire ?

    Orwell n’a-t-il pas dit que celui qui contrôle le passé contrôle le présent, et que celui qui contrôle le présent contrôle l’avenir ?

    Quant à l’intervenant qui me dit que l’histoire, c’est simplement « les faits » ( c’est-à-dire les évènement historiques répertoriés), c’est absurde. L’histoire s’attache à bien d’autres choses, comme par exemple les idéologies ou les religions.

    1. Aquinus

      Les deux citations semblent presque se contredire. Orwell nous dit en creux que l’Histoire n’est que manipulation, on peut donc presque en déduire que le peuple le plus libre sera celui qui n’a pas de mémoire (je force le trait et provoque à dessin, mais vous voyez l’idée: si l’on ne bassinait pas les Européens toute la journée avec la shoah, nous ne serions peut-être pas à ce point à demi-morts…). Au point où nous en sommes, j’en arirve à souhaiter que l’école ne dispense plus aucun cours d’Histoire à mes enfants; d’abord parce qu’ils l’apprendront avec moi et ensuite par eux-mêmes, comme je l’ai fait moi-même et c’est cent fois plus passionant ainsi. Mais surtouit pour m’éviter de devoir déconstruire tous les mensonges d’Eta qu’on voudra leur faire avaler. Quelle colossalle perte de temps ce serait, pour eux comme pour moi. Là-dessus Sarko avait vu juste à vouloir les supprimer pour les lycéens ou autre.

      Mais allons plus loin. Je suis moi aussi passioné d’Histoire, mais on réalise vite que l’Histoire mainstream, officielle, n’apprend que peu de choses en réalité que des faits. Il vaut mieux lire des romans sur le XVIIIe pour comprendre les ressorts qui ont emmené le cataclysme de la fin du siècle, que de se taper 20 bouquins d’Histoire relatant les événements réels.

      Ainsi je me suis mis à traquer les détails, dans l’Histoire. Ces choses anormales, anecdotiques, insignifiantes, mais qui en réalité sont souvent des traces de ce qui a véritablement une siginifcation presque éternelle. Là en ce moment, je me suis lancé dans la lecture de tout ce qui a trait à l’éphémère mais spectaculaire alliance ethiopienne-portugaise aux alentours de 1530, face à l’empire ottoman. Parce que c’est le genre d’anecdote tellement improbable, de rencontre à l’état pur, qui me fascinent et dont je suis sûr que l’on poeut apprendre pour les temps présentes et à venir. Comment se parlaient-ils, comment faisaient-ils face à l’islam, la confrontation de leur christianisme, la relation raciale entre eux, le choc technoloigique, le combat côte-à-côte, la dipàlomatie, etc…

        1. Aquinus

          Ben voilà: Orwell nous dit que qui contrôle le passé contrôle l’avenir (sous-entendu, d’un peuple). La réalité humaine pour la conquête du pouvoir étant ce qu’elle est, il y aura donc une lutte mémorielle sans merci visant à écrire l’Histoire et interpréter les faits. Un euple qui serait complètement obnubilé par son passé, ses vieilles gloires, ses légendes, au point de les sacraliser, serait donc infiniment plus vulnérables à toutes les inévitables manipulations mémorielles que le peuple qui n’hésite pas à relativiser le passé, à ne pas l’essentialiser, à à toruver ailleurs la source de son énergie à bâtir le futur. C’est peut-être un des gros problèmes de la France d’ailleurs.

          D’ailleurs ça ne rate pas: les peuples les plus forts, les plus sûrs d’eux, tout en ayant souvent un fil une trame une tradition, sont ceux qui hésitent le moins à culbuter les vieilles lunes du passé. Je ne suis pas certain que lorsque nos ancêtres bâtirent les cathédrales, ils furent alors tournés vers le passé récent. Je pense qu’ils cherhaient leur salut, plongés dans les écritures, et que leur génie propre a produit ça.

          1. waroch

            Aucun peuple ne « culbute les vieilles lunes du passé » sans y laisser son froc. Ca, je suis désolé, il faudra un jour se le mettre dans le crâne.

            Si on commence à toucher aux mythes fondateurs d’une nation, alors ça veut dire que cette nation est sur le point de disparaître.

            Une nation est batie sur du sacré, sur de l’irrationnel, sur quelque chose qui ne se discute pas. Sinon elle meurt.

            Et le spectacle que donnent les nations européennes actuelles me semble suffisamment parlant.

            Les peuples les plus forts sont ceux qui ont des certitudes héritées de leurs mythes fondateurs et qu’ils ne cherchent nullement à remettre en causse, au contraire. Est-ce que les Russes, les Chinois ou les Indiens « culbutent les vieilles lunes du passé » ? Au contraire, ils s’appuient sur le christianisme orthodoxe, sur Confucius, sur leurs dieux préhistoriques.

            1. Aquinus

              Non mais je n’ai pas parlé de ce qui était sacré. Les Chinois en ce moment continuent de raser leurs derniers monuments historiques pour bâtir de gratte-ciels et des supermarchés, ils terrassent les vieux centre-villes et il ne sont pas du tout dans un souci de « préservation ».

              En revanche ils arrivent à faire cela tout en se référant à une certaine tradition, ça c’est sûr.

    1. Aquinus

      C’est pourtant en apparrence un pet de l’Histoire si j’ose dire, ils étaient 300 tout au plus côté européen, nous n’avons que 2 récits portugais assez peu circonstanciés et de rares sources largement postérieures éthiopiennes. C’est un événement qui a eu son importance pour la survie du christianisme en Ethiopie, mais pas aussi décisif qu’on ne l’a longtemps cru, et c’est un événement qui n’a pas eu beaucoup de postérité ou de suite.

      1. vlad tepes

        Et surtout quelle utilisation peut être fait de ce passage de l’histoire pour nous au jour d’aujourd’hui? Les choses, les contextes changent constamment, il n’y a aucune façon de mettre en perspective les religions et les idéologies sur un plan historique, ce qui condamne la discipline aux simples faits.
        Si à certaines époques le « panchristianisme » pouvait avoir une certaine teneur et dépasser les clivages raciaux, qu’en est-il au jour d’aujourd’hui, alors que les blancs sont en passe de devenir minoritaires en Europe dans quelques décennies?

        1. waroch

          Parenthèse : les « blancs » sont en passe de devenir minoritaires en Europe ? Ca n’est vrai que si on considère les Maghrébins comme non-Blancs. Ce qui ne serait jamais venu à l’esprit de Gobineau ou de n’importe lequel de ces théoriciens racialisres scientifiques du 19è siècle, pour qui l’appartenance pleine et entière des Arabes à la race blanche ne se discutait pas.

          1. vlad tepes

            Et si on prenait plutôt l’avis du comte Vacher de la Pouge, qui lui considérait les européens du sud comme inférieurs aux autres blancs?
            Vous vous caricaturez mon ami, la non-appartenance ethno-raciale des arabes au peuple européen n’a pas besoin de démonstrations, excepté pour les esprits très obtus.

            1. waroch

              D’abord tu me parles de « Blancs », ensuite « d’Européens ».

              Quant aux Européens du sud qui seraient inférieur aux autres blancs, pourquoi pas ? Ca ne me choque pas tant qu’on parle d’une situation de fait (économique etc) et pas d’une infériorité structurelle et congénitale.

            2. Gil

              « la non-appartenance ethno-raciale des arabes au peuple européen n’a pas besoin de démonstrations, excepté pour les esprits très obtus. »

              Yep. D’ailleurs les antiracistes commencent à vous dire : « qu’est-ce t’as avec les arabes ? ce sont des blancs comme nous… » si les gauchos se mettent à utiliser un argument de type racialiste, pas de doute c’est qu’il est faux^^

            3. vlad tepes

              « Ca ne me choque pas tant qu’on parle d’une situation de fait (économique etc) et pas d’une infériorité structurelle et congénitale. »

              Et en quoi ce serait « choquant » d’affirmer une telle chose? Quand on veut avoir une vrai conversation, on doit accepter de tout mettre sur la table, et refuser tous les tabous.

              « D’abord tu me parles de « Blancs », ensuite « d’Européens ».  »

              Vous êtes un peu lourd quand même…

        2. Aquinus

          Mais justement, ça m’intéresse, d’essayer de comprendre comment ils ont interagi, collaboré, comment ils ont dû aussi se disputer et se mépriser, très probablement, comment ils voyaient l’ennemie et vice-et-versa. Je note aussi qu’ils n’ont pas « fusionné », ils furent capables de se battre ensemlble contre un ennemi commun puis se sont séparés et chacun reprit son chemin. C’est intéressant et presque rare.

  15. waroch

    C’est un très grand évènement, je pense, pour l’Ethiopie qui a l’époque était déjà une grande nation…

    Quant au nombre d’hommes, je crois savoir que les Espagnols qui ont mis fin à l’Empire inca n’étaient pas beaucoup plus nombreux.

    Les Portugais ont fait des dégats immensses, malgré leur petit nombre, dans les rangs des Ottomans, du fait de leur supériorité technologique.

    Il me semble également que c’est le fils de Vasco de Gama qui dirigeait l’expédition, et qu’il est mort décapité.

    1. Aquinus

      Exact, il est mort décapité par un imam somalien. L’Histoire raconte sa grande bravoure; il avait suscité un tel attachement parmi ses hommes que les 50 arquebusiers survivant après sa mort ont décidé de rester et de « finir le boulot », et se sont eux qui ont aidé les Ethiopiens à remporter une bataille décisive près du lac Tana, face aux Somaliens et Ottomans coalisés. Mais la majorité des troupes notamment ottomanes ont fui, et si ce fut un grand coup de pouce, il est douteux que l’Ethiopie eut été submergée sans l’aide des Portugais. Ils étaient technologiquement bien mieux armés que les Ethiopiens, ok, mais on sur-estime l’efficacité de ces premières armes à feu très encombrantes. En outre les Ottomans avaient déjà à peu près les mêmes armes dans les mains à cette époque (arquebuses). Le réel avantage technologique portugais était leurs navires, beaucoup mieux armés, plus lourds et très difficiles à aborder depuis les dhows de l’océan indien de l’époque.

      1. Aquinus

        Non par contre de façon globale, l’arrivée soudaine des Portugais sur le flanc de l’islam fut l’une des plus grandes surprises stratégiques de l’Histoire, qui a ruiné l’équilibre commercial de l’époque, en particulier l’Egypte et les républiques italiennes. Par ricochet, l’attention des Ottomans s’est porté sur cette nouvelle menace et cela dans les décennies qui ont suivi, à très certainement évité qu’un plus liurd détachement ottoman ne vienne raser toutes les églises d’Ethiopie et en fassent une seconde Somalie.

        Parce que, tout seuls et avec des effectifs ridicules, pendant une 50aine d’ainnée les Portos ont été dans l’Océan Indien d’une hardiesse et d’un courage incroyable. A 1 contre 10 ils attaquaienyt tous les ports les mieux gardés, côte est africaine, Yémen, Oman, Pakistan, Iran, et surtout Inde, livraient des batailles navales dantesques, et ont tenu des place-fortes au milieu de rien, ravitaillés seulement par mer, pendant fichtrement longtemps. l’empire ottomans à l’époque, cétait la super puissance mondiale et bien ils leur ont damné le pion. Ensuite y’a eu la deuxième couche avec les Hollandais, puis Français et Anglais, et alors là ce fut le reflux turc de l’Océan Indien.

  16. Gil

    Fascinante cette discute… et je ne connaissais pas cette épopée portugaise … ça fait penser aux Espagnols qui, ayant à peine conquis et exploré les empires précolombiens, se lançaient déjà à la conquête du Pacifique et découvraient les Philippines… les portos et les spingouins, c’était de grands malades à cettte époque.

      1. Gil

        Aucune idée, je n’ai jamais rien compris à ces histoires de Navarre, pays basque, Castille du Nord, rois qui sont rois de Navarre mais en fait pas vraiment et tout le merdier… mais je suis sûr d’une chose : à l’époque comme aujourd’hui, la Navarre était le pays des vaches 😆

        1. vlad tepes

          N’empêche que c’est très reposant de s’y rendre de temps en temps au pays des vaches, d’un point de vu ethno-racial.
          Vous le « catalan », quand je vais à Barcelone, je prends de plus en plus peur. C’est quoi la recette pour attirer tous ces arabes? Ils arrivent par le téléférique du Monjuic?

        2. vlad tepes

          Té, après vérification sur wikipedia, ce qui est aujourd’hui la navarre espagnole (je savais même pas qu’il existait une Navarre française! fichue République…) faisait bien parti du Royaume d’Espagne à l’époque des conquistadores.
          Je n’ai en fait été français que quelques dynasties au XII° siècle.

          1. Gil

            Vous avez dû être aussi plus ou moins indépendants à certaines époques, quand vous jouiez habilement des influences et luttes entre Castille, Aragon-Catalogne et royaume de France. Enfin je ne sais plus.

            Quant à la recette catalanes pour attirer les arbres, elle doit être faite d’une bonne dose de pan tomaca tartiné de schizophrénie… du genre… nous avons une identité forte, nous Catalans… on va le prouver à ces fachos de madrilènes… et comme leur identité c’est le fachisme, la nôtre c’est l’ouverture au monde… laissez venir à nous les petits enfants crépus, ça emmerdera les Castillans… bon.

            Mais je ne comprends pas que vous ayez peur à Barcelone. Albanais, arabes c’est la même chose non ? pas taper.

            1. vlad tepes

              Non ce n’est pas pas pareil puisque quand ils se cotoient, se sont bien souvent les arabes qui ont peur des albanais 😆

      2. Gil

        D’toute façon, la conquête c’était Castillans et Andalous… mes cousins catalanss : « ah mais les horreurs conquistadoriennes on y a pas trempé nous catalans… et pis y avait un décret royal pour interdire aux Catalans de participer à la colo de l’Amérique… c’est dégueulasse, hein ? » 😆

    1. Aquinus

      Je crois avoir lu que le plan initial de ce détachement portugais commandé par Cristovão de Gama était d’aller raser La Mecque en les prenant par surprise par la Mer Rouge. Et puis ils sont tombés sur la flotte Ottomane vers Aden, ont eu vent de chrétiens en Ethiopie, et le plan a changé…

        1. Aquinus

          Imaginez les cojones qu’il faut quand même, un peu comme Cortes attaquant Mexico. Vous êtes 500 hommes et débarquez à revers dans une océan inconu et totalement islamique, chaque escale tourne au bras de fer terrible avec prises d’otages et négotiations. « et maintenant on fait quoi chef? on a 2 semaines de nourriture, 30 cas de fièvre jeune à bord et le vieux curé agonise » – « euh… ben tiens, on va aller attaquer le coeur de leur empire, leur lieu le plus saint, ça nous détendra. On n’a qu’à suivre l’orientation des culs qui prient le long des côtes… » 🙂

          1. Gil

            Ce genre de cojones, c’est ce que je n’ai jamais réussi à imaginer… quand j’étais plus jeune et que je m’intéressais beaucoup à la conquête de l’Amérique, je me disais que même la conquête spatiale et les premières colos de planètes n’arriveraient jamais au niveau d' »étrangèreté » couillue de cette époque… se retrouver au milieu de nulle part dans les îles des Antilles… puis à peine arrivé débarquer en Floride ou au Mexique dans ce qu’on pense être d’autres micro-îles qui à mesure qu’on les explore semblent ne plus finir… se révèlent être un continent immense, avec des civilisations avancées… parcourir tout ça avec 30 bonhommes en guenilles ou même tout seul (Nuñez « cabeza de vaca »)… ah putain oui.

  17. Nebo

    L’Histoire une discipline de paresseux… allons XP. C’est aller un peu vite en besogne.

    Ce qui pose problème c’est l’Historicisme poussiéreux qui cherche, en effet, dans les strates du Passé des justifications du type : « avant c’était mieux » ! Ca c’est, à juste titre, la marotte jouissive du réactionnaire figé dans sa posture ou du musulman qui va tout le temps chercher dans son Saint Livre la justification de la barbe qu’il se fait pousser ou de l’art et la manière de se torcher son cul avec des cailloux et du sable. Mais l’Histoire pour Hegel ou pour Nietzsche n’est pas de cette nature. Même pour Marx qui a tout volé à Hegel puis a cherché à faire muter le principe tripartite hégélien (Thèse, Antithèse, Synthèse) pour qu’il serve la cause de sa Philosophie afin de nous faire croire que le Communisme était l’Horizon indépassable vers lequel l’Histoire dans son entièreté nous menait. Sartre souscrivait également à cette lubie. Dans ce cas le Communisme apparaît comme une vision sécularisée de l’eschatologie chrétienne, cet Horizon indépassable socialiste remplaçant la Parousie du Christ et la Jérusalem Céleste.

    Hegel, lui, ne conçoit son principe dialectique de Thèse, Antithèse et Synthèse que comme un mouvement logique de l’Histoire permettant l’évolution par des postulats qui s’opposent avant de s’unir en s’épurant, ce qui autorise le changement avec le maintien cependant d’une constance. Autant le dire, cela a fait le bonheur des civilisations occidentales !

    Nietzsche, lui, est très clair de son côté, alors qu’il n’a pas encore 30 ans, si ma mémoire est bonne, dans sa « Seconde Considération inactuelle » : « Cela signifie que nous avons besoin de l’Histoire pour vivre et pour agir, et non point pour nous détourner nonchalamment de la vie et de l’action, ou encore pour enjoliver la vie égoïste et l’action lâche et mauvaise. Nous voulons servir l’Histoire seulement en tant qu’elle sert la vie. Mais il y a une façon d’envisager l’Histoire et de faire de l’Histoire grâce à laquelle la vie s’étiole et dégénère. C’est là un phénomène qu’il est maintenant nécessaire autant que douloureux de faire connaître, d’après les singuliers symptômes de notre temps. »

    Nietzsche pose la question de savoir si l’Histoire parvient à servir ou non la vie, et la vie, pour Nietzsche, est incarnée par l’accroissement, la croissance et la propagation des forces propres des individus qui se distinguent. Si l’Homme a besoin de comprendre d’où il vient il apparaît au philosophe moustachu qu’un excès d’Histoire peut devenir nihiliste. Les chroniques relatant les faits, les actions et les pensées des hommes illustres, peut écraser les prétendants qui désirent leur succéder dans le cours du temps et les faire douter dans ce qu’ils désirent créer. L’Histoire peut encore provoquer des fantasmes et donner naissance à des fanatismes. Rien que sachant cela on peut être sûr que Nietzsche n’aurait aucunement souscrit à l’Islam sous une manière ou une autre.
    L’Histoire Classique, celle qui conserve et relate le passé peut faire basculer dans la vénération du passé en question ce qui conduit à la momification de celui-ci et de fil en aiguille à la contrition des puissances créatrices. Paradoxalement, car Nietzsche aime les paradoxes, l’Histoire Critique qui estime et soupèse le passé risque quant à elle de se révéler arbitraire et inéquitable et ne mettre à jour les aberrations et les chimères des antécédents historiques que pour masquer celles du présent. Nietzsche insiste donc, le sens de l’Histoire ne pèse son poids que lorsqu’il s’associe à la Vie et à ses forces vitales. La Vie considérée, ici, comme Force créative dépassant l’Histoire, la transcendant pour non pas toucher au but de laisser une trace Historique dans ce qui sera demain le Passé, mais pour créer une dynamique afin d’accoucher sans cesse d’un à-venir. On pourrait parler de Force anhistorique. Certains politologues quand ils considèrent ce que Nietzsche appelait dans sa Philosophie la Grande Politique, avancent le terme de Métahistorique et, par logique, de Métapolitique. Quant à ceux qui lient les valeurs que sont le progrès et la raison à l’Histoire en tant que telle (Marx en particulier), ils ne sont pour Nietzsche que les révélateurs des symptômes d’une maladie profonde qui va en se dégradant depuis que Dieu est mort et que l’humanité n’a pas trouvé de substitution à la vacance laissée par cette disparition. ^^

    Spengler et Bloy, aussi, à leur manière ont pensé l’Histoire. Le premier voyant une série de cycles allant de la cruauté barbare aux raffinements civilisés avant de retomber dans la barbarie… etc… Le deuxième y décelant un plan Divin élaborant des étapes vers le Dévoilement christique.

    Alors l’Histoire, ça n’est pas une discipline de flemmard… en fait tout dépend sous quel angle on la considère.

    Si on peut dire que Hitler fut « chrétien » au sens nietzchéen du terme par son socialisme, on ne peut aucunement affirmer qu’il le fut au sens du Christ.
    Chaque doctrine a sa part lumineuse et sa part sombre. Le christianisme n’a pas attendu Mahomet, Marx ou Hitler pour avoir ses hérésies en nombre considérable.
    Chaque grande pensée véhicule ses « tchandalas » qui quémandent l’aumône et puis en distribuent des miettes aux ahuris qui trouvent le moyen de s’en satisfaire.

    Pour accoucher d’une Civilisation il faut beaucoup d’amour et beaucoup de Volonté et probablement un peu d’aide de l’Esprit Saint (puisque nous évoquons,ici, la chrétienté) en certaines circonstances et en direction de certaines personnes dignes de le recevoir afin de faire les bons choix.
    Encore que Chrétienté et Christianisme sont liés mais ne sont pas forcément la même chose non plus.

    N’allons pas trop vite en besogne. Les maures ne sont pas, forcément, des racailles. Je doute, d’ailleurs, que des racailles aient pu accomplir ce que la Civilisation Andaloue a pu accomplir, en bien comme en mal.
    Mais il faut replacer les choses à leurs place. Une certaine tolérance en Espagne musulmane fut possible en certains instants de sa triste histoire :

    1°) d’abord lorsque les responsables locaux du Califat privilégiaient la concorde plutôt que la discorde et ce afin de préserver une certaine paix sociale et de ne pas voir le grand nombre des « dhimmis » se retourner contre ceux qui, plusieurs siècles après leur arrivée en Espagne, étaient toujours considérés comme des occupants. Et à juste titre.

    2°) lorsque dans la lointaine Bagdad les prétendants au trône suprême de « guide des croyants » se disputaient la place du Calife (merci Iznogoud et Goscinny) et s’égorgeaient à tout va et que dés le Xème siècle le monde intellectuel musulman cessa d’évoluer en proclamant que la Porte de l’Ijtihad (connaissance profonde) était désormais fermée faisant du Coran un Livre impossible à contextualiser et devenant, de ce fait, uniquement littéral et à prendre au pied de la lettre, les Soufis allèrent s’installer aux confins du Califat afin de se protéger contre les couteaux aiguisés des barbus purs et durs, aussi allèrent-ils aux frontières de la Chine, en pays Oïghour, au nord de l’Afghanistan, en pays tadjik, à Samarkand, en Inde, ou vers l’Afrique Noire et propagèrent des doctrines beaucoup plus « softs » et spiritualisées que celle de l’Islam littéral… et bien entendu, ils allèrent vers l’Espagne où une confrontation avec les autres gens du Livre était possible. Ils ont laissé des traces profondes dans tous ces recoins du Globe… regardez au Mali, récemment, les tarés d’Al Qaïda fracassant les mausolées des « saints soufis » locaux.
    Au moment où le Califat vacille, aux alentours de l’An 1000 et avant qu’un Califat rebelle ne s’établisse en Andalousie même, durant un petit siècle sur 700 ans de présence musulmane en pays ibérique, en effet, il y eut ce que les historiens appellent la période des Taïfas, sortes de « Cités Etats » musulmane, inspirées à la fois de la Communauté des Croyants mais, aussi, par les ramifications des Savoirs des Cités Antiques grecques, Taïfas durant lesquelles les trois communautés musulmanes, juives et chrétiennes ont été obligées de s’adapter aux désordres et de faire bon coeur contre mauvaise fortune afin d’éviter le chaos, probablement. Bien entendu, les hommes de bonne volonté qui ont existés de tout temps et dans toutes les communautés ont su tirer de ces périodes de calme relatif de quoi avoir des échanges intellectuels de toutes sortes ce qui leur a permis de jeter des ponts entre les différentes mystiques et les philosophies et d’avoir de vrais échanges culturels et scientifiques. Mais dés que la Politique musulmane a retrouvé un peu d’ordre, ces mamours sont passés aux oubliettes. Mais les gens intelligents de part et d’autre en ont gardé un souvenir nostalgique qu’ils n’ont cessé, depuis, de transmettre de génération en génération. Et on peut les comprendre que cette courte période heureuse fut vécu comme une libération ou la réalisation d’un possible lorsque l’on sait ce que subissaient les « dhimmis » avant et après cette parenthèse tolérante. L’Islam, que les barbus se rassurent, a su très vite retrouver ses fondamentaux. Les barbus, par contre, en adepte de la Takya, ce mensonge pieux sensé faire avancer leur cause, savent se servir de la supposée Arabie Andalouse Tolérante et harmonieuse qu’ils mettent toujours en avant, même les plus extrémistes d’entre eux. Mais de bonne guerre, ai-je envie de dire. ^

    C’est à cette période de l’Histoire Espagnole que fait allusion Nietzsche qui a rêvé toute sa vie d’une sorte de synthèse ultime des savoirs et des connaissances accessibles aux hommes supérieurs sensés, à moyen ou long terme, accoucher du « Surhomme » que Nietzsche, de toute façon, n’imagine qu’Européen.

    D’ailleurs à ce sujet… ce « miracle andalou », à supposer qu’il ait véritablement existé tel que décrit par tous les idéalistes imbéciles occidentaux qui font les yeux doux aux barbus, ce qu’on oubli de voir bien souvent, le concernant, c’est qu’il a été tout de même possible parce qu’il a eu lieu en Europe. Au moment où le Califat rentre en décadence (ce qui va le conduire à reculer quelques 4 siècles plus tard et à laisser la place aux Ottomans pour une deuxième tentative de percée vers l’Europe par les Balkans) ce petit miracle a lieu en Espagne et nulle part ailleurs… ni en Afrique Noire, ni en Afghanistan, ni en Chine, ni en Inde. Nulle part.
    Pourtant vers l’an 1000 l’Islam a atteint une large partie de son expansion territoriale connue encore aujourd’hui.
    Pourquoi ? Et bien peut-être grâce aux bonnes volontés et au savoir-faire des chrétiens et des juifs. Et peut-être, aussi, parce que les seigneurs musulmans locaux ont été en contact avec ces juifs et ces chrétiens. C’est rigolo, mais personne ne parle de ça ni ne percute.
    Au lieu de ça on nous balance souvent que c’est l’Islam qui est à l’origine de ce miracle alors que c’est bien une co-existence multi-hybride qui y a présidé. D’ailleurs la plupart du temps lorsque des musulmans tentent de faire évoluer leur religion, des mecs comme Abdenour Bidar ou Soheib Bencheikh, on oublie de préciser que ce sont des musulmans « de chez nous », c’est-à-dire ayant subi l’influence de l’Occident.

    Bien entendu, Nietzsche se sert de l’Arabie Andalouse en matière de persiflage contre le Christianisme. Tout, je dis, absolument tout dans sa Pensée par ailleurs condamne l’esprit de vengeance et de troupeau dont l’Islam est un des dignes représentant ici-bas.

    En attendant il fait également l’éloge en d’autres endroits de son oeuvre des prètres juifs du Premier Temple ou du Vatican et de la Papauté qu’il oppose au protestantisme de sa jeunesse qu’il juge puritain et plus nihiliste que le catholicisme, ce qui ne le place pas à l’écart de ses antagonismes et antinomies multiples et variées. Il préfère le sud au nord, le soleil à la brume et Mozart à Wagner. Voilà qui est dit. ^^

    Ca va sans le dire mais ça va mieux en le disant… et cela a déjà été dit en ces lieux, mais redisons le encore :

    l’Islam est un communisme du désert, comme l’a si bien dit Dantec, et Hitler ne fut jamais qu’un Mahomet du Tyrol.
    Qui ne comprend pas que Islam, Communisme et National-SOCIALISME sont dans la même proximité mentale ne pourront jamais comprendre pourquoi un ancien communiste comme Garaudy se converti à la religion de Mahomet, puis devient un négationniste acclamé par les petits néo-nazis à la p’tite semaine. Ils ne comprendront jamais comment un terroriste comme Carlos peut passer, SANS SE RENIER, de l’extrême-gauche criminel à l’Islam sans état d’âme et aller recevoir des formations de terroriste au sein de l’OLP par d’ancien SS allemands convertis également et devenus instructeurs de l’organisation de Yasser Arrafat par antisémitisme maladif.
    L’Esprit Républicain tel qu’il est pratiqué par les français procède également d’une proximité mentale assez sensible avec cet univers-là. D’où les sympathies et les yeux doux que nos représentants politiques, de Gôche comme de Drouâte, entretiennent avec le monde musulman. Et si on ajoute à ça l’auto-flagellation vis-à-vis de nos colonies passées et les relations liées au pétro-dollars, ma foi, on est loin d’être sorti de la merde !

      1. XP Auteur de l’article

        Cher Nébo,

        J’ai compris ce qui relit les réacs moisis et les communistes, leur propension à s’entendre si bien:

        Le commununiste fantasme un futur idéal, les lendemains qui chantent, c’est à dire une pure construction de l’esprit. Le réac moisi, lui, un passé idéal, qui est aussi, une pure construction de l’esprit.

        Les deux fantasmes sont très facilement interchangeables…. Le communiste va très vite s’imaginer que ses lendemains qui chantent, c’est la restauration d’un âge d’or, et le rac moisi que le salut, c’est l restauration du passé, et lui aussi, pour le coup, va se mettre à rêver d’un avenir radieux.

        1. Nebo

          Je sais… ça fait un moment que je sais que t’as compris… mais c’était pour d’autres, en général, et pour enfoncer le clou. Il faut parfois bien enfoncer le clou surtout lorsque le temps le fait se déchausser et sortir du bois ou du mur. On ne philosophe pas au marteau pour rien… ^^

          Mais c’était, aussi, pour apporter quelques précisions sur l’Histoire… 😉 … ou re-contextualiser la citation de Nietzsche et savoir juste d’où il parle quand il dit ça. 😀 D’où l’importance de l’Histoire qui clarifie bien souvent lorsque l’on s’en sert avec efficience et sans se tirer sur l’élastique. Sans sombrer dans l’historicisme.

          Tariq Ramadan a fait une thèse sur Nietzsche… c’est dire ! ^^

        1. Dindon

          Waroch, vous allez vite en besogne,un peu comme Rocco lui-même. Votre jugement est digne d’un coup de rein pornocrate.

          En attendant c’est toujours plus court qu’un livre et ça dit ce qui doit être dit.

          Merci Nebo.

    1. XP Auteur de l’article

      Elle est idiote au possible, cette fiche Wikipédia.

      Dostoïevsi, au pied de son oeuvre, a écrit à son frère « j’ambitionne de devenir fou »… Evidemment, qu’un créateur est taré par définition, une fois qu’on a dit ça, on a pas dit grand chose.

      Maintenant, l’auteur de la fiche dit quelque chose d’intéressant: Nietzsche entraîne ses lecteurs dans la folie… C’est vrai, mais c’est le propre d’un artiste de génie, que d’être fou lui même, et d’entraîner le spectateur dans sa folie.

      Qu’est-ce qu’il faut en conclure? Qu’il faut arrêter de faire lire les gens à tout prix, que la plupart des gens ne sont pas fait pour lire de vrais livres, parce que c’est dangereux.

      Nietzsche, mais aussi Dostoï, Céline, Kafka… Tous mettent en danger le lecteur… Tous proposent aux lecteurs de venir faire un tour dans la folie…

      A partir de là, trois solutions se prsentent:

      – Vous y allez, vous devenez un vrai lecteur, et vous savez gérer la folie, comme un fumeur de chichon sait gérer sa consommation. Attitude parfaitement respectable.

      – Vous n’y allez pas, vous savez que vous n’avez pas l’estomac, vous lisez Marc Lévy ou rien du tout… Tout à fait respectable, encore.

      – Vous savez que la littérature est pour vous un territoire hostile, alors vous vous vous mettez en tête de le conquérir et de le soumettre…

      Vous dénigrez Nietzsche en le traitant de fou… Attitude détestable, qui justifierait le fouet.

      1. waroch

        Je trouve Nietzsche assez surfait. Son truc, c’est de parler comme un prophète maudit, même pour dire des banalités (notamment dans humain trop humain). C’est comme pour Nabe, le meilleur moyen d’être pris pour un génie, c’est d’abord de le proclamer sans complexe.

        Nietzsche, ce sont des sentences pompeuses et qui se veulent définitives, jamais étayées. Ses admirateurs semblent être membres d’une secte.

        On ne touche pas à Nietzsche, parce que ce n’est pas un philosophe opu un penseur mais un gourou.

          1. Dindon

            D’ailleurs en matière de « banalités », excusez-moi mais vous êtes pas mal non plus comme spécimen :

            « L’Europe de l’Ouest actuelle, veule, soumise, envahie, déjà de fait devenue une espèce d’Albanie géante, américano-islamisée, ne peut plus attendre son salut matériel et sa régénérescence morale que de l’extérieur. Que la Russie, désireuse comme au temps de la Guerre froide de briser le containment imposé par les Américains, entreprenne de subvertir ses ennemis de l’Ouest en y soutenant certaines minorités politiques qui veulent, comme elle, la destruction du système, et elle trouvera sans nul doute des candidats.
            Pour un « identitaire » français, poignarder l’État dans le dos n’est plus, depuis au moins trente ans, une trahison, mais un acte de salubrité publique.
            Une nouvelle pénétration idéologique et politique de la France et de l’Europe de l’Ouest par la Russie est à espérer, et à soutenir sans aucun état d’âme. »

            Non ?

            1. waroch

              C’est une banalité d’appeler à une nouvelle subversion de l’Europe de l’Ouest par la Russie, comme au temps du communisme, mais au nom du souverainisme européen ?

              Je ne savais pas. Peut-être pourriez-vous m’indiquer des auteurs qui tiennent le même discours ; pour ma part je n’en connais pas.

          2. waroch

            Désolé, messiseurs, mais je ne connais pas vos abréviations, pas plus CAB que GVD. L’un de vous parte-t-il le français ?

            Quant à Nietzsche, je ne prétends pas le comprendre. J’affirme que son succès repose en grande partie sur la forme religieuse, spectaculaire, qu’il a donné à ses écrits, au détriment du fond.

            La génie autoproclamé est une vieille recette publicitaire. Il vaut toujours mieux séduire que convaincre, du moins commercialement parlant.

            1. Vloud Pétesse

              Quoi?!!! Kessta contre la Grande Albanie?!!! Moi et mon frère de sang, Vlad Tepes, on va t’enculer sévèrement. Le jour ou l’Europe deviendra une Grande Albanie le bonheur pleuvera sur terre. Par le Kanun je te le jure ! Mécréant !

              Les shkipetars en force dans ton pétard !

            2. Dotchi9

              Fuir dès que quelqu’un sort son Nietzsche, celui qui vous sort Nietzsche veut intimider à peu de frais, qui va vérifier ? C’est le calque exactement superposable de celui qui, une génération avant, voulait faire son petit effet avec Marx en déployant l’Humanité à la terrasse du Flore ou autre lieux de la petite bourgeoisie intellectuelle. Le surhomme, deux trois aphorismes, la tarentule et le funambule. Ça le fait. On peut même inventer des citations de Nietzsche, personne ne s’en aperçoit. Nietzsche, c’est le dandysme bon marché. Nietzsche, le point godwin d’Ilys. Avec la Serbie et l’Albanie.

        1. xyr

          Qualifier Nietzsche – le « pied léger » – de « pompeux », c’est vraiment signe qu’il faut arrêter de lire et se mettre à autre chose, au tricot, je sais pas.

          Nietzsche n’est un gourou que pour ceux qui ne savent pas le lire, comme Onfray. Et dire qu’il parle en prophète sans étayer, comme s’il n’avait pas écrit Le crépuscule des idoles ou la Généalogie de la morale, pour ne citer que ceux-là, c’est de la mauvaise foi pure, ou de la bêtise crasse.

          Il ne s’agit pas de ne pas pouvoir le toucher, Heidegger l’a touché, c’est même chez ses adorateurs qu’on retrouve les pires. « J’attendais des échos, je n’ai reçu que des éloges ». Vous le lisez aussi mal qu’un adorateur, précisément.

          Des vérités « définitives », Nietzsche est le contraire de cela, exactement le contraire. Je me souviens d’un passage où il reproche aux physiciens de n’être pas réellement objectifs mais d’être aussi porteurs de croyances sous-jacentes derrière leurs « constats » sur la nature. Il imagine alors qu’un physicien lui réponde la même chose, et il dit alors « Et bien je vous dirais « tant mieux » « . Il recherchait précisément la contradiction et se félicitait de réussir à voir un adversaire lui porter un coup, à partir du moment où c’est un coup puissant. C’est pourquoi il préfère un scientifique qui ne répond pas « Si, si, nous on est objectifs, c’est la vérité » mais plutôt « Mais vous aussi Nietzsche, vous ne dites que la vérité que veut bien voir vos yeux », et qu’il comprenne ainsi le fond du propos, les arguments comme langage figuré des passions, au fond la subjectivité irréductible de l’esprit humain.

          Réellement, il suffit de le lire – et d’être quand-même fait pour lire un peu – pour comprendre que votre propos-ci n’a aucune pertinence. C’est un propos précisément définitif, destiné à faire dans la pseudo-audace, à rameuter du monde. Un propos de gourou.

          1. waroch

            Ouais… J’aime pas Nietzsche, je le critique, donc c’est que je suis un con qui ferait mieux d’arrêter de lire ?

            C’est possible, après tout. Néanmoins, comme le dit La Fontaine, on a toujours besoin d’un moins con que soi, c’est pourquoi je vais me permettre de citer ceci :

            « Une fois sur les chemins de campagne, il pensa de nouveau au vieux Friedrich, en contemplant les vaches derrières leurs barbelés. Il se dit que ce mec avait trouvé la méthode infaillible pour rassembler autour de son culte une secte sans cesse plus nombreuse. S’il avait écrit normalement, on lui aurait demandé de se justifier. Mais l’escroc s’étant paré de la grotesque solennité des faux prophètes, le présupposé de son incommensurable génie avait rendu comme superflue, où destiné aux crétins, l’étayage des maximes définitives et des sentences pompeuses qui constituaient l’essentiel de ses livres. Il avait ainsi entrainé derrière lui tous les faibles d’esprit, ceux qui n’étaient rien d’autre, quand ils n’avaient aucun guide, aucun Duce, aucun grand Khan à adorer, quand ils ne pouvaient déléguer à aucun chef suprême la tâcher de trouver un sens à leur vie, que des bêtes aveugles fonçant la tète la première sur les murs de leur enclos.
            La pensée d’un être humain, fut-il « philosophe », pouvait toujours être sujette à caution. Il faut toujours, à cette sorte d’êtres vils, un Messie. »

            1. xyr

              Je ne savais pas qu’Ilys était un endroit où on venait pour dire « J’aime » ou « J’aime pas ».

              Je ne sais pas si tu es un con, ce que je sais c’est que j’accepterais qu’un amateur de peinture me dise que je devrais changer d’activité si je lui disais en regardant la Joconde « De Vinci j’aime pas trop, cette maison par exemple là il l’a très mal peinte je trouve, on dirait pas une maison ».

            2. Dotchi9

              Moi non plus j’aime pas et je le dis. Nietzsche est une baudruche qu’on dégonfle dès qu’on lit son pamphlet fondateur Wir Philologen. Un condensé de petit ressentiment mesquin envers ses collègues de la fac qui le lui rendaient bien. Ne jamais oublier que Nietzsche était un philologue, un linguiste. Sa Naissance de la Tragédie est une dissertation académique et médiocre. Ses querelles avec ses collègues éclairent sa détestation du philistin. Son admiration pour une légèreté française rêvée par rapport à la lourdeur germanique s’explique dans ce contexte d’insultes qui volent bas et de ricanements. Il a eu des ennuis partout où il passait, et écrivait des pamphlets rageurs contre tous ceux qui l’ont éconduit. Il avait le chic pour se prendre des râteaux auprès des femmes. En convoitant celles qui n’avaient d’yeux que pour des compositeurs et poètes reconnus.
              Son éternel retour est une métaphysique d’adolescent acnéique, qui suis-je, où courge, l’éternité est-elle possible ? Mais alors ? Ce qui existait reviendra forcément sous la même forme ? Nigaud, ahuri, comme tout le reste.
              Si son surhomme n’avait pas été repris par les nazis, il serait oublié dans sa naphtaline depuis longtemps. Disons que c’est un bon pamphlétaire pour ceux qui s’intéressent à l’histoire des idées au XIXe siècle allemand.

  18. Dindon

    Warochvous vous mpquez du monde. Ce que vous avancez a déjà été dit et redit par tous les « eurasistes » depuis une centaine d’années.Mais si vous voulez des auteurs je vous en donne:

    Ernst Niekisch,Jean Thiriart,Petr Savitsky(voir : « Tournant vers l’Orient » en 1921,Alexandre Douguine,Guillaume Faye.

    Et Halford John Mackinder qui oppose le continent-île,les USA,au contient tellurique,l’Eurasie.

    Nietzsche a créé des concepts,vous,vous ne faites que ressasser de vieilles lubies.

    Bien entendu je dis ça sans méchanceté aucune,juste parce qu’il faut le dire.

    1. waroch

      Vous confondez deux choses : l’union des différents pays de l’Eurasie et la pénétration idéologique de l’Europe de l’Ouest par la Russie.L’un peut éventuellement aboutir à l’autre, mais c’est tout.

      Quant à Alexandre Douguine, je ne crois pas qu’il inclue l’Europe de l’Ouest dans son projet eurasiste. Par contre bienvenue à tous les Turcs d’Asie centrale. Ca n’a donc pas grand-chose à voir, essayer de lire au moins un peu les écrivains que vous citez.

      Le tout dit sans aucune méchanceté non plus, bien sur.

  19. vlad tepes

    Il y a du vrai dans ce que raconte Waroch.
    Une des dernières manifestation en Macédoine, les types manifestaient côte à côte avec le drapeau du djihad et la bannière étoilée en scandant « les musulmans ne sont pas de terroristes » et « les USA sont avec nous ». 😆
    Tout comme Nietzsche et Céline, les albanais rendent fous 😆

    1. vlad tepes

      Ouaip, je suis un balkanique, ma maman est d’ethnie albanaise.
      Je ne poursuis de « croisade » contre personne, je suis juste très heureux que le « hasard » fasse que tous les nazes de la terre ont des positions anti-albanaises.
      Je n’ai en fait même pas besoin de me donner la peine de parler pour que les choses se démontrent d’elles-mêmes, juste à vous laisser la pleine expression^^

  20. vlad tepes

    Désolé de déterrer ce fil, mais ça faisait un moment que ça me trottait dans la tête^^, cet extrait de Nietzsche copié par Xyr.

    Il se trouve que j’ai décidé de m’y mettre, de lire Nietzsche, et que je n’imaginais pas tomber à ce point sur un tel génie. Tout dans ce qu’il dit est excellent, profond, tout ce qu’il décrit colle mot pour mot avec les temps présents.
    Et je pense que la dernière chose à faire, en lisant Nietzsche, est d’essayer de lire à travers les lignes, de se dire qu’il a dit ceci pour essayer de traduire cela. Si il était vraiment un auteur si compliqué, il n’aurait alors aucun intérêt, la luminosité n’ayant pas besoin des chemins tortueux.
    Xyr a déjà dit plus ou moins la même chose, mais je le dit quand même.

    Ce que dit cet extrait est on ne peut plus limpide, éclairant. Il décrit un aspect de l’islam et la réaction chrétienne qui va avec.
    Il décrit l’islam « en expension », l’islam à qui le champ de bataille sourit, et qui trouve ainsi un trône à ses certitudes. L’islam du Moyen-âge et des plus beaux instants de l’Empire Ottoman, élément de puissance développait fort logiquement toutes les vertus propres aux aristocrates puisque sa force n’était pas remise en question. Actions chevaleresque, capacité d’admiration de ses ennemis, ouverture aux arts et aux sciences, voilà ce dont était capable le monde musulman.
    Le second aspect de l’islam, l’islam qui finit inévitablement par perdre, par voir ses certitudes secouées, est celui que l’on connait actuellement. L’incarnation la plus parfaite de la haine, une capacité de violence hors norme, l’obscurantisme le plus effrayant, le complotisme et j’en passe…L’islam, religion du Tiers-Monde dans un monde dominé par le libéralisme financier ne peut attirer que les esprits les plus pauvres. Il n’y a pas l’ombre d’un rapport entre l’Empire ottoman qui a atteint les portes de Vienne et celui qui a finit par commettre l’ignoble génocide arménien.
    Mais ce qui est intéressant, c’est le rapport du christianisme vis-à-vis de lui. Un christianisme incapable de saisir la beauté des conquêtes islamiques, qui voit les batailles comme des exactions, qui voit les vainqueurs comme des méchants quand il est perdant, et qui une fois gagnant ne songe qu’à détruire pour détruire, à exterminer tant qu’on lui résiste, quand l’islam n’éprouve ces sentiments que quand il est en position de faiblesse.
    Oui, les croisés ont détruit quelque chose qui leur était supérieur en reprenant Al-Andalus, pour la simple et bonne raison qu’ils ont détruit, et non pas simplement repoussé et conquit. Ils n’ont été qu’un prélude à la colonisation, et aujourd’hui à cet ignoble mondialisation onusienne.
    Cette haine, cette laideur absolue que décrit Nietzsche dans cet extrait, c’est celle développée depuis le XIX° siècle par les nations orthodoxes des Balkans, particulièrement la Serbie.
    Oui, je l’affirme, Nietzsche au jour d’aujourd’hui aurait la cause serbe en horreur, et serait pro-albanais.

    La Grande Albanie, le judaïsme des temps nouveaux

    L’esprit superficiel considère l’histoire comme un puits sans fond, dans lequel on peut puiser le pourquoi des choses qui se passent aujourd’hui. Beaucoup de choses pourtant relèvent du hasard, c’est même les plus purs concours de circonstances qui créent les grandes avancées.
    Qui aurait pu penser que de tels étincelles puissent surgir d’une région aussi déshéritée, celle des Balkans?

    1878.
    L’Empire Ottoman est mort, et est tenu artificiellement en vie uniquement grâce à la rivalité des puissances occidentales, désireuses de se réserver pour chacune les meilleurs morceaux.

    Les nations orthodoxes se libèrent une à une, et sont animées d’une haine effroyable. La défaite et la soumission aux nobles cavaliers venus des steppes est vue comme une abomination, et tout ce qui concerne et qui a aidé de près ou de loin l’ottomanisme doit être détruit, anihilé. Les turcs, les musulmans, les catholiques, rien ne trouve grâce à leurs yeux et tout doit être balayé. Rien ne doit survivre, rien ne doit résister, tout acte n’allant pas dans leur sens est noyé dans le mensonge, la calomnie, l’illégitimité.

    Les musulmans ne sont plus que l’ombre du grand Soliman. Ils ne comprennent pas cette intrusion infidèle lente, pernicieuse, menaçant petit à petit leurs certitudes et leurs privilèges. Ils sombrent dans la haine la plus féroce, l’obscurantisme le plus violent.
    C’est à de véritables combats à mort que se livrent les deux parties. Tout est total, rien ne doit survivre.

    C’est là que renaquit le peuple albanais, endormi depuis si longtemps.
    Ils sont musulmans, pour la grande majorité, ils ne comprennent donc pas pourquoi leurs certitudes s’effondrent petit à petit.
    Le temps les à fait s’éparpiler un peu partout dans la région, et ils ne savent que trop bien le sort qui les attend quand ils tombent sous la coupe des nouveaux croisés. D’ailleurs en 1877, une nouvelle fois, les serbes et les monténégrins avaient procédé au nettoyage ethnique total des musulmans et albanais dans le district de Nish et au Monténégro.
    Leur langue est interdite d’enseignement par les autorités ottomanes, et l’albanité ne survit que grâce au Kanun.
    L’oumma ne les protège plus, ils le sentent bien, ne reste plus qu’à s’organiser et à renaître, pour ne pas finir expulser en Anatolie pour les musulmans, ou assimiler pour les chrétiens (et convertis de force pour les catholiques).
    La Ligue de Prizren prit ainsi forme. Décrit comme le symbole du fanatisme et de la méchanceté par la propagande serbe d’aujourd’hui, elle est pourtant le début d’un renouveau, non seulement pour les albanais mais pour l’humanité entière.
    Pour la première fois, des chrétiens et des musulmans se reconnaissent un destin commun total et entier. Pour la première fois, des musulmans se reconnaissent les égaux des infidèles face à l’ennemi commun. Pour la première fois des musulmans s’inclinaient devant celui qui avait été pour eux un ennemi redoutable, le Grand Kastrioti Skanderbeg.
    Une nouvelle alchimie naissait, une autre vision des choses bâtit sur un tout autre monde que le bien et le mal.

    Au carrefour des deux religions ayant le plus marqué le monde jusqu’à présent, naissait de l’instinct de survie une nouvelle façon de voir les choses. Comme jadis les juifs apportèrent au monde le monothéisme et la transcendance divine dans l’explication de leur défaite et leur soumission, les albanais apportent aujourd’hui la petite flamme donnant à l’humanité une nouvelle voie à suivre, celle du renouveau de la notion ennemi/allié, celle de la religion des siens. Toute ces choses essentielles que le christianisme paulien a finit par complètement bousculer dans le monde occidental, et sans la haine et l’idéologie islamique.
    Si les esprits médiocres qui peuplent cette époque les haïssent en toute logique, il se trouvera nombre de grands esprits pour le leur reconnaitre dans l’avenir.

    Les albanais du Kosovo comprirent la leçon qu’une fois face au fait accompli.
    Ils en rêvaient tant du Grand Empire ottoman éternel, ils pensaient pouvoir tergiverser jusqu’au bout, faire de l’Albanie une simple province ottomane continuant à appliquer la charia. Ils ne firent qu’affaiblir considérablement l’Empire ottoman progressiste des jeunes turcs et s’offrirent ainsi à la Ligue Balkanique.
    Craints par les albanais laïcs qui avaient peur de transformer le pays en République islamique en les intégrant, trahis par les potentats islamiques qui étaient prêts à toute les compromissions y compris les laisser à la Serbie pour appliquer la loi islamique, ils n’avaient plus que le souffle de Prizren pour leur venir en aide. Ils n’avaient plus qu’à adopter définitivement et avec pleine vigueur leur nouvelle religion.

    Le judaïsme a donné naissance au christianisme et à l’islam, qui auront profondément marqué l’histoire jusqu’à présent.
    De l’albanité, au moment où l’humanité entière atteint un point de haine inimaginable, naîtra sans aucun doute des choses tout aussi grandes.

  21. Vloud Pétesse

    Ah dans mes bras ma p’tite salope mongolo-souverainiste, consanguine et albanaise. Chacun de tes mots sonne comme une fine analyse et j’en suis tout retourné tellement je suis ému par ta verve provocatrice. Tu est tellement beau par tes mots que j’ai envie de te prendre l’oignon sur le champ! Dans mes bras mon frère de Shqipëria. J’inonderai ta bouche de ma semence joyeuse et éternellement virginale.

    1. vlad tepes

      « Ah dans mes bras ma p’tite salope mongolo-souverainiste, consanguine et albanaise. »

      Mon cher compatriote n’est pas sans ignorer que le Kanun auquel on doit soumission proscrit strictement endogamie, les femmes devant obligatoirement être données en mariage à une autre tribu. Par conséquent, on ne peut pas être « consanguin et albanais ».

      Pour le reste je vais reprendre une récente phrase de XP:  » Pas de coeur, pas de sensibilité, alors en effet, il reste la matière, le zizi, le sperme, la saloperie… Tout est en ordre. « 

            1. vlad tepes

              La réponse?: Bien évidemment que oui, puisqu’ils sont faits pour ça. La seule chose qu’ils ne doivent pas aimer à mon avis, c’est de se retrouver dans la bouche de gros goinfres qui les dégustes accompagnés de fruits de mer et qui ne se lavent jamais les dents^^

        1. vlad tepes

          Après réflexion, je pense avoir été injuste de ne faire que vous citer. Il Sorpasso avait écrit un texte très rigolo sur le « reductio ad bitum », en faisant un parallèle avec les sauvages qui proposaient aux explorateurs de tirer leur coup^^

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