Sur le sable, des rateaux

J’aime les jolies filles sur la plage.

Enfin, je parle au pluriel mais rapidement, après une évaluation du cheptel s’étalant ou s’ébrouant sur le sable devant moi, je me concentre sur une fille qui me plaît particulièrement.

Que voulez-vous ?

Je suis un indécrottable monogame.

On dit voyeur monomaniaque aussi.

Jusqu’au moment où la fille se rend compte qu’elle est particulièrement observée. Et par moi.

Parvenu là, j’ai toujours rêvé que celle-ci rougisse autrement que par l’action du soleil, s’éloigne dans l’instant de son copain si jamais elle en a un, et finisse par me rejoindre ou me lancer des petits regards en coin comme autant d’invitations à venir l’aborder.

Mais ma maigre constitution est en surpoids, le sable coincé dans mes abondants poils de torse ne me fait pas pour autant une toison dorée et mon visage a beau être délicatement hâlé il n’en reste pas moins grossièrement laid.

Autrement dit, la fille finit donc par partir précipitamment si elle est seule et, si elle est accompagnée, je la vois rapidement rire avec son ami en jetant de petits regards plus ou moins discrets dans ma direction.

Je déteste les jolies filles sur la plage.

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