5 réflexions sur « Régis Jauffret, Microfictions »

  1. Gil

    Je crois décidément que tous les grands écrivains sont (aussi) des gros déconneurs… ça fait penser aux anecdotes sur Proust qui se mettait à pouffer en lisant des extraits de la Recherche : « excusez-moi, tout ça c’est de bêtises, il n’y a rien de sérieux etc… » L’humour de Proust est d’ailleurs souvent absolument énorme (Legrandin), je veux dire sans souci de la fameuse subtilité proustienne (bref, il se lâche)… j’imagine d’ailleurs souvent Dosto, Saint-Simon ou Cioran en train de relire leurs conneries et de se marrer tout seul comme des cons…

    1. French Fante

      Ouais ouais…d’ailleurs à ce propos: http://kitschophobe.tumblr.com/post/26270622580/regis-jauffret-nous-lit-une-de-ses-microfictions

      Jauffret a une compassion, une tendresse infinie pour TOUS ses personnages. C’est pour ça qu’il les fait accoucher aussi bien. L’empathie est la barque pour se rejoindre au milieu du fleuve; sans ça le romancier et le personnage coulent tous les deux, ça pue le carton pâte, le chromo…( Balzac demandant, sur son lit de mort, un médecin de la comédie humaine!..)

      C’est ça aussi, mettre sa peau sur la table.

      Jauffret raconte qu’il lui coûte encore de s’être mis dans la peau de pédophiles.

      1. XP Auteur de l’article

        Il faut avoir, comme Céline, une sensibilité de chrétien, pour écrire de la fiction.
        Il faut avoir l’oreille assez fine pour entendre les cracquèlements que font la chair corrompue et l’esprit prompt, quand ils se séparent.

        Parce ce que c’est de ça, dont ils s’agit:des hommes et de femmes faits à l’image de Dieu, mais habités par le Démon…

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