Les Français viennent d’élire leur chef de l’Etat au suffrage universel en lui donnant la majorité absolue des votants.
Si vous le voulez bien, nous allons d’abord rappeler une évidence universelle que le peuple français semble avoir du mal à intégrer :
La fonction de chef de l’Etat est une affaire de symboles et d’incarnation, et dans les contrées de la planète où la civilisation a franchi un niveau acceptable, ils sont logiquement tenus pour pas grand chose, les symboles et les figures d’incarnation, au 21 ème siècle…
Ils sont indispensables aux sauvages en pagne, les symboles et les objets d’incarnation, il se trouve même encore des primitifs qui se déguisent en contrôleurs aériens pour incarner la fonction, ils agitent des morceaux de bois vers le ciel en croyant vraiment que ça va faire venir les gros navions de l’homme blanc, et l’Afrique est toujours pleine à craquer d’autochtones à très grosses lunettes sans verres qui s’acharnent à incarner la figure de l’intellectuel en faisant plein d’imparfaits du subjonctif avec leurs bouches.. D’un mot, l’homme primitif et tribal se reconnaît à sa soif intarissable de repères, comme on dit chez les nègres et les conservateurs …
En Italie, le chef de l’Etat qui incarne l’Etat s’appelle Napolitani, ou quelque chose dans ce style, et personne n’en entend jamais parler, même en Italie…. En Angleterre, c’est la Reine d’Angleterre, le chef de l’Etat, mais fort heureusement, même dans les hôpitaux psychiatriques d’Outre-Manche, les gens ne se promènent pas en pagne, en croyant que c’est vraiment elle qui commande leur pays, l’Australie, le Canada, la Papouasie-Nouvelle-Guinée et le reste du Commonwealth.
Les Français, eux, se promènent encore à moitié à poil et chaussés de grosses lunettes sans verres au milieu de l’Occident développé… ils croient toujours qu’il faut incarner la France pour être le chef du pouvoir exécutif, que le chef du gouvernement doit rassembler les français et se tenir au dessus des partis, et comme nous venons de le démontrer, ils pensent tout ça parce qu’ils sont restés en pagne, dans leurs têtes, ces cons de fromages.
Par ailleurs, quand les gens ont assez avancé dans la civilisation pour ne pas croire que le chef de l’exécutif doit incarner la Nation, guérir les écrouelles et mettre KO l’inflation galopante rien qu’avec les yeux, ils ne croient pas non plus qu’il est l’émanation de la volonté populaire, et par conséquence qu’il faille l’élire avec plus de 50% des suffrages exprimés, ni même qu’il doit avoir plus de voix que son concurrent pour avoir le droit de former un gouvernement… Dans la plupart des vraies démocraties, les pays où l’Etat de droit est une notion parfaitement acquise, le premier ministre l’est devenu pour avoir recueilli sur son nom les suffrages de 15% des adultes en âge de voter, et l’on sait qu’il ne s’occupera dignement des affaires de l’Etat que si les électeurs ont pris soin de le dépouiller autant que faire se peut de légitimité, en s’abstenant massivement d’aller voter, en éparpillant leurs votes et en se tenant au scrutin à un tour.
A l’inverse, dans les républiques semi-bananières, on attache beaucoup d’importance au vote, on va aux urnes en masse, on fait les gros yeux aux gens qui ne veulent pas y aller, au machin, on tient à ce que le dirigeant de l’Etat rassemble la majorité du peuple, ‘on organise des seconds tours pour que le gugusse qui a gagné leur fasse l’effet d’être Louis XI, et l’on croit même que les élections sont des évènements historiques.
Les électeurs qui forment la colonne vertébrale de la démocratie, ce sont ceux sont eux qui restent chez eux en masse comme ça se fait dans les pays anglo-saxons et qui disent en substance au prince tu n’es pas mon prince, je n’ai pas voté pour toi… Toute élection dont le vainqueur aurait reçu plus de 30 % des suffrages devraient être annulée pour s’apparenter plus à un plébiscite qu’à un suffrage démocratique.
A l’heure où l’on parle, François Hollande, le chef de l’Etat élu la semaine dernière au suffrage universel n’est pas encore au pouvoir, puisqu’il ne détient pas le pouvoir exécutif. Les circonstances en font peut-être le favori au poste, mais on ne sait toujours pas qui succédera au chef de l’exécutif sortant, Nicolas Sarkozy…. Moi je m’en fous, je n’aurais de toute façon pas voter pour celui qui va gagner, mais c’est pour dire que chef de l’exécutif, ça plus sérieux que chef de l’Etat, comme appellation, moins haïtien demeuré qui regarde les soirées électorales dans sa télévision en croyant que ça va changer sa vie.
Il n’y a pas d’un côté les peuples enclins à l’étatisme et de l’autre ceux qui seraient plus libéraux, il y a ceux qui sont politiques et ceux qui ne le sont pas.
Très bon, mais j’aimerai profiter de l’occasion pour vous demander d’accomplir une petite confession sur le champ: je refuse de croire une seule seconde que XP ne s’est pas enthousiasmé au moins une ou deux fois pour une élection et un candidat dans son adulescence.
Je refuse de le croire d’autant plus que vous aviez avoué avoir été mongaullo-souverainiste, ce qui colle parfaitement avec mon intuition.
Je veux l’élection et le nom.
Je me suis enthousiasmé pour Jean-Marie comme tout le monde^^
Et puis j’ai eu ma période néo-nazi (pourquoi néo?) comme tout le monde aussi.
Par contre, le mongaullo-souverainisme c’est parce j’ai découvert la chose politique par l’AF. Ca semblait donc couler de source de défendre la souveraineté nationale contre Bruxelle. C’est ce qu’on fait si on plaque paresseusement son Bainville sur l’actualité… Je n’ai jamais vu plus paresseux que ces gens d’ailleurs… Une misère intellectuelle incroyable, tout en se croyant les derniers gardiens de l’intelligence politique et de la rigueur dans l’analyse…
Je ne pense pas que Nicolas me contredira^^
« Je me suis enthousiasmé pour Jean-Marie comme tout le monde^^ »
Ben voilà, et les élections vous ont fait prendre votre pied en 2002 pendant deux semaines!
« Et puis j’ai eu ma période néo-nazi (pourquoi néo?) comme tout le monde aussi. »
ça, c’est vraiment le b-a-ba de tous les branleurs, si vous permettez l’expression. A quel point que plus grand monde n’a désormais vraiment connaissance de ce qu’était vraiment le nazisme. Quand on sait qu’il y a des néo-nazis en Russie, en Grèce, en Serbie et même en Israël, on comprend vite que ces idiots ne font que se croire malin à côtoyer le tabou absolu en se croyant anti-système, alors qu’en considérant le NS comme une valeur et non comme une forme de nationalisme allemand, ils ne font que donner le la à tous les BHL.
Petite précision après relecture, le « branleur » n’a rien d’insultant dans la mesure où moi aussi j’ai été (néo)-nazi^^
Nous l’avons tous été (branleur), mais d’autres le restent ad vitam eterneam.
Pas de mal! C’est tout à fait ça. Moi-même je fais encore des sieg heil, quand je suis bourré.
Vous connaissez la chanson « ce matin, le fuhrer à tué un ####, c’était un #### qui… »
Ah la jeunesse…
Blague à part, c’est je pense ce qui s’applique parfaitement à l’extrême-droite française, le machin censé défendre la patrie mais qui ne cesse de se rapprocher des allogènes et du vivre-ensemblisme au fil des années.
Mon père en rigole beaucoup parce qu’il n’arrête pas de me dire que depuis qu’il est arrivé en France, les bonshommes disent à chaque élection « si on passe pas cette fois-ci, le pays est fichu ».
Ces gens sont tout simplement incapables de concevoir que le combat peut se mener ailleurs que dans les urnes. La conséquence principale est cette incapacité à sortir de l’ornière de « l’anti-système », de faire des concessions histoire de pousser dans son sens ce que la politique peut faire, à savoir pas grand chose. Non, ils veulent pas savoir, pour eux condamner fermement le na*zisme, accepter l’euro et la construction européenne, ne pas penser et dire le contraire à chaque intervention française accompagnée des USA revient à lâcher prise puisque ils n’imaginent pas une seule seconde que les élections ne sont que la poussière d’un tout.
Et au final on en est ou on en est aujourd’hui.
« , les bonshommes disent à chaque élection « si on passe pas cette fois-ci, le pays est fichu »
Il y a deux grands classiques; « ca va péter », et « on va s’appauvrir », avec la variante « on n’arrête pas de s’appauvrir ».
On a entendu cent fois pendant la campagne électorale « il n’y a pas le même enthousiasme qu’en 1981, à cause de la crise ».
Or, j’ai revu il y a quelques jours une comédie de 1981, « Viens chez moi j’habite chez une copine » et les comédies ont l’avantage, quelque soit leurs qualités, de bien retransmettre l’air du temps… Et bien figurez-vous que l’air du temps c’était « on s’appauvrit c’est de plus en plus dure, c’est la crise y plus d’argent dans les caisses ».
La paresse intellectuelle, toujours…
C’est parce que le FN, à l’image de ses électeurs n’est pas assez sérieux et travailleur pour mériter le pouvoir. La seule chose qui plaît au FN c’est de tenter le tout pour le tout une fois tous les cinq ans. Aucune envie chez le cadre ou l’électeur FN de se préoccuper de questions rébarbatives et indispensables comme réparer les routes, planter des jardinets sur les rond-points ou organiser le tri sélectif. Gollnisch, qui est pourtant bien plus pragmatique que Le Pen avait dit quelque chose en ce sens: « les affaires courantes ça ne compte pour rien à côté du combat pour sauver notre pays ». C’est joli, romanesque et tragique mais totalement inutile et improductif.
Gollnisch est l’archétype du type qui confond politique et science politique.
C’est un peu comme si vous preniez rendez-vous avec votre notaire pour régler un point litigieux dans un dossier de succession, et qu’au lieu de vous parler de votre dossier, il vous faisait pendant deux heures un cours magistral sur l’histoire du droit notarial.
Votre première réaction sera de vous dire « quel savant » puis vous vous direz très vite « quel guignol ».
Le Pen père aussi est comme ça… Un petit coup de guerre d’Algérie, un autre sur les FFF et la libération de Paris, et très peu de politique.
Ils font de la politique comme en étudiants attardés, entre références historiques et chansons à boire, le tout arrosé de bière.
Sur le sujet on peut lire le très intéressant texte de Jacques Bompard. Qui sur le coup sait de quoi il parle, vu qu’à l’extrême droite, il est le seul à se maintenir et à exister parce qu’il assume la « politique ».
http://www.esprit-public.info/maket/Le_Pen_contre_le_Front_national.pdf
Merci.
Le chapitre 3 en page 15 est à mourir de rire. Un chef d’oeuvre.
C’est très drôle ainsi que très désolant.
Ah oui excellent. Et le chap.6 sur le vol de la voiture de service ! 😯 😆
Excellent, j’irai même jusqu’à dire qu’il sera très probablement disputé par les historiens du futur, tellement il est complémentaire avec la couverture réelle faite du FN par les médias officiels.
Qu’apprend-on au final dans ce livre? Que le FN est choyé par le système, qui pourrait à tout moment le discréditer réellement auprès des électeurs en arrêtant de le faire passer pour le diable en personne et en montrant à tous à quel point ce parti est tenu par des guignols.
Le bilan de JMLP au final, sera d’avoir en même temps rendu le parti par ses outrances sur la II° GM en même temps que ses prises de positions systématiques contre tout ce que fait le pouvoir en place ont permis à celui-ci de convaincre les gens sur l’essentiel: à savoir que la remise en question de l’immigration massive et de la société multiraciale ne pouvait être tenue que par des marginaux, et qu’un type normal ne pouvait qu’approuver le métissage. Exactement ce que le système lui demandait, bien aidé par toute une bande de zozo pas assez futés pour différencier les prétextes (l’holocauste, les droits de l’homme, etc…) et l’objectif véritable.
Mais Bompard ne fait ici que confirmer ce que je pressentait déjà. Malgré toute ses qualités et sa bonne volonté (Orange est incontestablement la ville la plus jolie et la plus agréable de la région PACA, je la conseille à tous), on sent au final les mêmes relents dans son discours que ceux de JMLP et de l’extrême-droite de manière générale, cette opposition ridicule quand on gratte un peu au « mondialisme », aux « puissances de l’argent », etc…qui démontre bien que la tournure prise par la scène politique française, l’opposition nationale et le pays de manière général ne se limite pas aux problèmes d’égos des Le Pen mais trouve sa source dans des racines beaucoup plus profondes.
Ils se croient subversifs pour l’ensemble de leurs idées alors qu’ils ne le sont que dans des domaines très limités. Ils se croient haïs pour une opposition globale alors qu’ils ne le sont que pour un seul et même sujet. Ils se croient anti-système alors qu’en portant le débat sur les principes et les valeurs et non sur la stricte défense des intérêts des français de souche, ils jouent exactement le rôle qu’on leur demande de jouer.
Vraiment, la réussite de Marine par rapport au très compétant Bompard cache bien d’autres choses que la seule mégalomanie d’un homme et d’une famille.
Jean-Marie Le Pen est un homme admirable sur bien des points, mais ce n’est pas un homme politique.
C’est tout à la fois un saltimbanque, un aventurier, un pirate, un entrepreneur de spectacle (ses meetings sont des sortes de shows culturels) un tribun de la plèbe, un chroniqueur, un journaliste… Mais pas un politique.
De quoi est exlusivement faite sa carrière? De formules, de prises de position… Comme un éditorialiste ou un essayiste.
Exactement. Comme Le Pen aurait été bien plus redoutable en humoriste touche-à-tout !
La routine sur ILYS.
Parce qu’un système a été infecté par des parasites, on condamne le système, pas les parasites.
Avec toujours cette incapacité, quasi congénitale chez les libéraux, à ne pas voir qu’un appareillage symbolique n’est pas uniquement symbolique, mais aussi, auprès des nations qui durent, pratiquement fonctionnel.
Le problème, ce n’est pas que l’état français est tel qu’il est, au fond peu importe le mode d’organisation, le problème, c’est que les manettes sont occupées, dans tout l’Occident, par des gens sans aucune conscience raciale.
Mais la possibilité qu’il y ait des parasites, d’où sort-elle sinon de ce système même qu’ils parasitent ?
« Avec toujours cette incapacité, quasi congénitale chez les libéraux »
Avec toujours cette incapacité, quasi congénitale chez les socialistes, de concevoir que si un système donne ce qu’il donne, c’est parce qu’il est mauvais et non pas que des traitres veulent sa mort.
Il y a des parasites fort opportunistes qui peuvent infecter tous les systèmes.
Au fond (bis), on s’en fout du système : le plus important c’est que soit conservé ce qui ne peut plus être reconstitué, une fois dissous. Dans cette optique, je dois constater, sans plaisir, que les libéraux racialement conscients sont une espèce disparue (date de décès : réformes des lois d’immigration US de 1965).
Votre définition du libéral est très sommaire, et colle très peu avec votre extrait d’ici bas.
Le libéralisme se veut avant tout un pragmatisme, qui se base sur des constats. Le vrai libéral ne se voit pas dans sa propension à soutenir le libre-échange et la liberté d’entreprise mais dans sa capacité à analyser le réel et à le prendre en compte.
Le libéral au sens philosophique est obligé de constater ce tissu naturel indélébile décrit par Cioran, et le besoin de les consacrer par le mythe et non le concept.
Ah et sur la nécessité « opérationnelle » du mythe ou de la forme symbolique, Cioran:
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Un peuple sans mythes est en voie de dépeuplement. Le désert des campagnes françaises est le signe accablant de l’absence de mythologie quotidienne. Une nation ne peut vivre sans idole, et l’individu est incapable d’agir sans l’obsession des fétiches. Tant que la France parvenait à transformer les concepts en mythes, sa substance vive n’était pas compromise. La force de donner un contenu sentimental aux idées, de projeter dans l’âme la logique et de déverser la vitalité dans des fictions, tel est le sens de cette transformation, ainsi que le secret d’une culture florissante. Engendrer des mythes et y adhérer, lutter, souffrir et mourir pour eux, voilà qui révèle la fécondité d’un peuple. Les idées de la France ont été des idées vitales, pour la validité desquelles on s’est battu corps et âme. Si elle conserve un rôle décisif dans l’histoire spirituelle de l’Europe, c’est parce qu’elle a animé plusieurs idées, qu’elle les a tirées du néant abstrait de la pure neutralité. Croire signifie animer. Mais les Français ne peuvent plus ni croire ni animer. Et ils ne veulent plus croire, de peur d’être ridicules. La décadence est le contraire de l’époque de grandeur : c’est la retransformation des mythes en concepts. Les Français se sont usés par excès d’être. Ils ne s’aiment plus, parce qu’ils sentent trop qu’ils ont été. Le patriotisme émane de l’excédent vital des réflexes; l’amour du pays est ce qu’il y a de moins spirituel, c’est l’expression sentimentale d’une solidarité animale. Rien ne blesse plus l’intelligence que le patriotisme. L’esprit, en se raffinant, étouffe les ancêtres dans le sang et efface de la mémoire l’appel de la parcelle de terre baptisée, par illusion fanatique, patrie.
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Ainsi, le problème, ce n’est pas la forme, mais la chair avariée qui l’occupe présentemment,
Je lis et je relis ce passage de Cioran, et je suis de plus en plus certain qu »il n’y a pas de divergence entre lui et moi, mais une différence d’angle de vue.
Ce que j’appelle les symboles, ce que je vois derrière les symboles, c’est ce qu’il appelle « la retransformation des mythes en concepts » ou « l’expression sentimentale d’une solidarité animale », il me semble.
Preuve en est le passage sur le patiotisme, celui-ci ne reposant que sur un fratras de « symbloles » ressemblant trait pour trait à ceux que je décris.
Je vois que vous mélangez et confondez tout cher UnOurs.
« Ainsi, le problème, ce n’est pas la forme, mais la chair avariée qui l’occupe présentemment »
Il fallait le faire quand même pour tirer ça comme conclusion de l’extrait.
Cioran semble dire ici (ou en tout cas ce que ma faible intelligence me permet de comprendre) qu’il existe à la fois une donne, un tissu qu’il appelle « solidarité animale » et un irrépressible besoin de le justifier par des mythes, et que le tout forme la Patrie.
Il décrit la décadence des temps modernes comme la rationalisation de ces mythes, qui étouffe de fait ce qui est la véritable patrie. Ce en quoi il a infiniment raison. Et ce qui surtout démonte ce que vous êtes ici en train de défendre et ce que vous dites tout le temps, ainsi que les très nombreux gens comme vous.
Il existe donc bien un système qui est en train de détruire la patrie réelle à force de transformer le sentimentalisme essentiel à la construction de toute patrie en des concepts qui se veulent intelligibles et soumis à des normes. Ce système, vous et vos acolytes y adhérez pleinement et je vais vous expliquer pourquoi: parce que vous êtes fondamentalement incapables de séparer le tissu naturel de sa justification mythologique, à tel point que beaucoup plus que les gens qui sont au pouvoir, vous participez entièrement à la transformation des peuples européens en une simple idée, et donc malléable à souhait.
De par votre propension à critiquer et à vous opposer systématiquement à toute politique effectuée par le pouvoir en place, par votre amour pour toutes les personnes qui sont les rivaux de l’axe OTAN-UE qui est actuellement aux manettes en Europe occidentale, vous accréditez de fait l’idée selon laquelle il n’existe en réalité pas de vrais peuples qui ont des besoins naturels et une politique qui quelle que soit le pouvoir en place sera toujours plus ou moins la même, et que tout ne se situe que dans le combat du concept, de l’idéologie.
Merci tout de même pour cet excellent extrait.
Comme ils ont mis une raciste à la justice, ils pouvaient bien mettre un allemand aux anciens combattants. Je suis déçu.
un escroc aux impôts?
un cancéreux à la santé?
un mari violent aux femmes battues ?
un analphabète à l’éduc naze?
un illettré à la culture?
un bande mou au redressement constructif? (redressement de quoi, d’ailleurs?)
le dernier de la classe comme premier ministre?
bref
Moi je suis l’exception qui confirme probablement la règle :
Je ne me suis jamais enthousiasmé pour Jean-Marie… et n’ai jamais été ni néo ni nazi… le pire du nihilisme qui m’ait effleuré a été l’anarchisme, le temps de deux réunions avec la Fédération de Fresnes-Antony, vers 1981. Mon excuse, j’avais 16 ans. Et j’étais donc un branleur, chose que nous avons en commun. ^^
Un peu après je lisais Max Stirner, « L’Unique et sa Propriété »… ça m’a aussitôt guéri de toute pensée collectiviste… l’année d’après, fin 1982, je lisais mon premier livre de Nietzsche, j’avais 17 ans et c’était plié. Tout instinct de troupeau me quitta d’emblée et je ne dialoguais plus qu’avec mon ombre… pendant au moins 2 années.
Par contre j’ai jouis en Avril 2002 entre les deux tours… avec une satisfaction non retenue aux yeux et au nez de tout le monde… rien que de les voir chier dans leurs frocs c’était une joie incommensurable ! Et pourtant je n’ai voté pour la première fois qu’en 2007 pour Sarkozy directement et, pour le dire en un mot, sans état d’âme…. juste parce que le sourire de la salope d’en face me faisait grincer les dents et qu’avec ma luxation à la mâchoire c’est un peu trop douloureux pour être supporté en silence.
Aujourd’hui j’ai 47 piges et la démocratie même si elle est une belle promesse préférable à n’importe quelle dictature, j’en viens à n’aspirer plus qu’à quelques secrets projets de musique purement personnels et à quelques secrètes lectures pour aborder tranquillement la dernière ligne droite qui me mènera au tombeau, si possible, avant que ça ne pète en France et avec l’espoir que mes enfants auront les outils nécessaires pour se mettre, eux, à l’abris des sanglantes bourrasques qui se préparent dans notre beau pays.