En France, on parle trop, et c’est parce que la liberté de parole y est trop rare.
Et si Mélenchon était un homme politique du Texas? … Premier amendement oblige, il aurait comme ici le droit de faire l’apologie des camps de la mort, mais premier amendement oblige toujours, il ne pourrait pas ouvrir sa bouche sans qu’on lui en parle, des camps de la mort… Pour le coup, il serait là où il doit être, aux alentours de 0,2% des intentions de votes, il fuirait les micros en nourrissant des rêves d’attentats, le FBI le tiendrait discrètement à l’œil, il tenterait fatalement un jour ou l’autre de passer à l’acte, et c’est derrière une vitre en plastique, qu’il finirait par éructer son admiration pour Chavez et Castro…
C’est ça, concrètement, la liberté d’expression.
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Au Texas, la liberté de parole est totale, mais si vous êtes de passage et que vous parlez de politique au saloon, les autochtones penseront que vous êtes un pédé, et ils vous casseront la gueule… Ils avertiront dans la foulée le shérif qu’un détraqué traîne dans les parages en racontant des trucs bizarres et qu’il doit le faire fuir vers un autre comté, s’il veut être réélu…
A l’inverse, dans les semi-républiques bananières comme la Grèce et le Mexique, on mange du débat citoyen le matin, le midi et le soir, le patron vous improvise un éditorial quand vous allez déjeuner en terrasse, il vous le sert en apéritif, et vous faites semblant d’être d’accord de peur qu’il pisse dans le pichet de rouge.
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Mélenchon et Chevènement sont des corrompus par le simple fait qu’ils perçoivent des indemnités de député.
Un homme politique est censé travailler gratuitement, c’est à dire ne pas toucher de salaires, mais se faire indemniser de ceux qu’il aurait touchés, s’il n’avait pas fait de politique… Ceux qui connaissent le marché du travail s’accorderont sur le fait que Sarkozy vaut 20 000€/mois, dans le privé, mais qu’un Mélenchon ou encore un Chevènement, ça fait généralement l’instituteur dans un lycée technique, que ça vaut 1,7/K€/mois tout mouillé, et encore dans une sociale-démocratie…. Dans un pays où l’économie serait libre, ils vaudraient un sandwich au saucisson par jour généreusement balancé par le passant, les Mélenchon et les Chevènement.
Mélenchon et Chevènement, ils seraient sans aucun doute incapables de vendre des frites sur le bord d’une départementale et d’en tirer un profit, ce serait en conséquence déplacé qu’ils parlent d’économie au bistrot, et ça l’est a fortiori encore plus qu’ils évoquent le sujet sur des estrades.
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Je voudrais être un chat… . Les chats ne vieillissent jamais. Ils vivent, et ils meurent.
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Je suis un catholique, mais je suis habité par une intuition toute protestante :si vous n’avez pas de talent, c’est que Dieu vous a puni, et si Dieu vous a puni, c’est que vous l’avez offensé… prenez donc la peine de regarder dans les yeux celui qui ne sait pas chanter, pas danser, pas siffler avec ses doigts ou faire une imitation, regardez bien, laissez infuser, et vous comprendrez que c’est un égoïste, un petit salaud qui ne veut rien donner à personne… A l’inverse, regardez bien celui qui sait faire des claquettes, danser ou composer des poèmes, et vous verrez que ses dons viennent d’ailleurs… Fouillez dans sa biographie, et vous en sortirez convaincu que ces choses-là viennent du Ciel.
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Si la France n’était pas une colonie américaine depuis 1945, Mitterrand et sa bande nous aurait tous égorgé, en 1981… Si la France ne subissait pas la dictature des marchés financiers, ce serait Mélenchon, qui serait en mesure de nous égorger l’un après l’autre, en 2012.
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Si tu manges chez McDonald’s tous les jours et si tu ne bois que du Coca-Cola, tu prends 20 kilos en un an …
Les décennies passent, et les pétainistes ne sont jamais à cours de raisonnements spécieux: si tu te nourris tous les jours de cassoulet fait maison et que tu ne bois que du Gigondas, tu vas grossir aussi, et les anglo-saxons n’y seront pour rien.
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Les Mongaullo-souverainistes disent aux atlantistes que la France ne doit attendre l’aide de personne, que ce sont les traîtres, qui attendent le salut de l’étranger… C’est rigoureusement ce que les patriotes pétainistes disaient à ce de Gaulle vendu aux anglo-saxons. .. Le Mongaullo-souverainiste est tellement bête qu’il ne sait même pas, qu’il est un néo-pétainiste et qu’il aurait fait condamner à mort son icône, en 1940.
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Personne n’a jamais eu un bon ou un mauvais style, pareil à ce que personne a de bonnes ou de mauvaises empruntes digitales…
Lorsque l’on dit d’un livre qu’il est bien écrit, ça veut dire que l’auteur a détroussé un mort et s’est emparé de son style, qu’il n’a pas d’empruntes digitales etdonc pas de style, qu’il s’agit d’un parasite et d’une femme de ménage qui s’est honteusement introduite sur le territoire des lettres, comme une voleuse, une bonne à tout faire qui abuse de la générosité de la famille bourgeoise qui l’a charitablement fait venir de sa province… .. Jean d’Ormesson, c’est l’archétype de la femme de ménage qui mériterait d’être mise à la porte avec une paire de claques et sans toucher ses gages, elle qui fait les poches de Chateaubriand depuis soixante ans.
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Le français n’a pas assez d’accents toniques pour le rock’n roll, et trop de conjonctions de subordination pour la littérature… On peut faire du rock’n roll et de la littérature en français, mais en tordant la langue, en se faisant accuser par les iméciles de ne pas prononcer ou de ne pas être allé assez à l’école.
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Si la cour des comptes faisait son travail, elle chiffrerait ce que coûte la complexité ridicule de l’orthographe française et ce que la France récupérerait en espèces sonnantes et trébuchantes, si on arrêtait ces grimaces qui nourrissent la corporation des instituteurs…
Et si au fait, la vraie langue française, c’était celle de Rabelais et de Céline, et qu’elle n’avait été qu’une parenthèse, celle de l’Académie et des nègres de Dakar qui font des imparfaits du subjonctif avec leurs bouches?
» Et si au fait, la vraie langue française, c’était celle de Rabelais et de Céline, et qu’elle n’avait été qu’une parenthèse, celle de l’Académie et des nègres de Dakar qui font des imparfaits du subjonctif avec leurs bouches? »
A propos …
» http://ee.img.v4.skyrock.net/ee3/mino-34500/pics/2130593411_2.jpg »
Le rappeur dit merci à son prof de lui avoir enseigné l’histoire de l’algérie , et il fait l’effort de regarder dans un dico avant de cracher sur la France .
La boucle est bouclée .
« Ceux qui connaissent le marché du travail s’accorderont sur le fait que Sarkozy vaut 20 000€/mois, dans le privé, mais qu’un Mélenchon ou encore un Chevènement, ça fait généralement l’instituteur dans un lycée technique, que ça vaut 1,7/K€/mois tout mouillé »
Sans sa vie politique, donc sans son carnet d’adresse, Sarko se ferait recaler au premier entretien d’embauche à cause que son utilisation du Français, bein elle est plus que douteuse…
Sans ce petit listing de numéros de téléphone, Nicolas Sarkozy ne vaut pas grand chose.
Nicolas Sarkozy parle un français de travail, un français de Brainstorming. C’est cemme ça qu’on parle, quand on est autour d’une table en bras de chemise, avec des bouteilles d’eau minérale et des dossiers tout autour du ventre.
Mitterand, il parlait un mauvais français, le français d’un président qui dort à l’Elysée, qui fait les bouquinistes des quais de seine comme un touriste, au lieu l’aller au charbon et d’avaler des dossiers chiants comme la mort, je vous l’accorde, mais qui justifient les indemnités qu’on verse au Président.
En faisant un effort sur son francais, il aurait pu finir 5000 euros/mois a la cgt-sncf.
Les gens qui reprochent à Sarkozy de ne pas bien parler le français et plus généralement de ne pas « faire président », c’est à dire de ne pas jouer au sphinx, ils voudraient que leur Président soit Maitre Capello, ou Jacques François, comme dans une opérette…
Bref, ils lui lui en veulent à mort de ne pas se foutre de leurs gueules aussi bien que le faisait Mitterand, et l’on vient mine de rien de trouver la clef de l’antisarkozysme.
Les français veulent un gugusse qui dort à l’Elysée, et qui fait semblant de guerir les écrouelles.
Je veux juste un président qui ne fait pas des fautes de syntaxe ou de grammaire digne d’un habitant de « banlieue »…
Pour le reste, je suis d’accord avec vous.
Ah oui, d’accord, je comprend mieux. Vous voulez que le Président ne fasse pas de fautes la syntaxe…Juste un caprice, une lubie… … Ca se respecte^^
Personnellement, je ne vois pas ce qu’on reproche à Sarkozy. Son langage est clair et compréhensible. Il n’a pas d’accent de banlieue. Il n’est pas vulgaire.
Il ne parle pas de manière elliptique comme pouvait le faire Mitterand.
On lui reproche le « cass toi pov con », qui lui colle à la peau, alors qu’on apprecie la baffe de Bayrou.
Il y a en effet contradiction dans la volonté du peuple d’avoir un président proche d’eux, qui comprend les Français et qui serait donc « censé » parler comme eux et un tel rejet.
J’attribue ce rejet moins à une réaction naturelle des Français qu’à l’embrigadement médiatique dans lequel on vit. Que tous les medias de France disent que telle ou telle chose est choquant et les Français suivront comme de bons moutons de panurge.
Et c’est là le reproche que je ferais à Sarkozy, celui d’être à la fois, proche du Français moyen dans la forme, mais parfaitement normalisé sur le fond. Il y a totale incohénrece entre fond et forme.
dans son discours. Qu’il assume, le cass toi pov con, qu’il explique que c’est tout bon de faire du profit, qu’il justifie la réduction du nombre de fonctionnaires à cause d’un Etat obèse.
C’est à mon avis plus en raison de ce décalage, qui le rend peu crédible, particulièrement à Droite, qu’il est autant mal aimé. Mitterand était en revanche parfaitement cohérent. Chirac l’est devenu.
@XP
Avez-vous un avis sur Vladimir Poutine ?
Je vais faire hurler mais il me fait penser à un Sarkozy slave (ménageant le chou et la chèvre du stato-capitalisme à l’ancienne et l’entrée dans le libre-échangisme).
Il est sportif, a des loisirs de beaufs, aime se montrer en compagnie de Johnny Halliday locaux.
Il est également détesté par tout le monde dans son pays (c’est à dire ceux qui ont les moyens de faire beaucoup de bruit avec la bouche).
http://www.youtube.com/watch?v=ItLxQ-RDmLU
http://www.telos-eu.com/fr/article/russie_le_retour_du_liberalisme
HS : quand je clique sur les liens d’actualité, je tombe sur un site pirate (vsrihs.in)
Ca ne devrait pas arriver, le pb est réglé. Essayez de vider le cache de votre navigateur.
Quand je clique sur les liens d’actualité, ils apparaissent. Quand j’entre sur ilys, ilys s’affiche. Pas d’accusation de cyberpiratage ni d’avertissement que le site est contaminé à mort. Je trouve ça louche. Je suis destabilisé. C’est quoi ce bordel ?? Réglez le pb please.
Nous ne sommes responsables de rien. Pas même de l’addiction qui est déplorablement devenue la vôtre à des sites pornographiques underground rédigés (si j’ose dire) en cyrillique. ^^
Calomnie. Ma seule addiction, c’est de contempler à ma terrasse la stupéfiante beauté du monde au coucher du soleil, quand les nuages se teintent de soie rose avant de s’embraser en rubis écarlate au-dessus des côteaux verdoyants, un verre de vieux bordeaux à la main. Bon, c’est encore mieux quand une praticienne russe ou albano-moldave me pompe le dard en même temps, je dis pas.
Oui enfin les chats qui ne veillissent pas, hein, faut vraiment pas avoir eu de chat (ou être d’aussi mauvaise foi que Céline avec Bébert) pour prétendre ça.
Moi j’ai un vieux chat depuis qu’il est tout petit. Il me coûte une fortune en frais de véto et en soins divers. Plus cher que tous les gosses réunis. Mais il est increvable!^^
Plus cher que tous les gosses réunis
Oui, enfin, on sait bien que vous confiez pour presque rien vos enfants à un vieux véto nazi bicentenaire, ex-assistant du docteur Mengele réfugié dans la Beauce profonde, faute de billet pour l’Argentine. Ne niez pas : ils ont tous des têtes du genre à participer aux Hitlerjugend. Ça sent la manipulation génétique à plein nez.
Oh! Je ne nie rien vous savez. Le véto avait un nom assez germanique (Von quelque chose) mais charmant je vous assure.Il n’a jamais voulu gazer mon chat! Les enfants, je crois que ç’aurait pu lui venir à l’esprit, surtout lorsqu’ils débarquaient tous dans son cabinet pour toucher à tout et faire des mamours aux bestioles, mais le chat! Jamais. Un homme de valeur.
Il n’a jamais voulu gazer mon chat!
Et dire qu’il y a encore des gens pour dire du mal des nazis ! Et pis un chat, vous n’en n’avez qu’un seul. S’il gaze 3 ou 4 de vos enfants, il vous en restera 32 ou 33.
Un jour qu’Alfred Jarry avait fait quelque truc imprudent avec la légèreté dont il avait le secret, une digne mère de famille le lui reprocha :
« Mais enfin, Monsieur pensez que vous auriez pu blesser mes enfants ! vous auriez pu les tuer même !
— Madame, si un tel malheur était arrivé à vos enfants, pensez bien que nous vous en aurions fait d’autres pour réparer. »
On peut donc toujours remplacer les enfants. Alors que faire des chats n’est donné qu’aux chats. (Puisque les chiens n’en font pas.)
XP : « Si la cour des comptes faisait son travail, elle chiffrerait ce que coûte la complexité ridicule de l’orthographe française et ce que la France récupérerait en espèces sonnantes et trébuchantes, si on arrêtait ces grimaces qui nourrissent la corporation des instituteurs… »
Ce que la France récupérerait », la France je m’en fiche, c’est ce que MOI je récupérerais sur toutes les corrections bloguesques…. j’accepte les boîtes -grand format- de nounours guimauves.
« Le français n’a pas assez d’accents toniques pour le rock’n roll, et trop de conjonctions de subordination pour la littérature… »
>> d’un autre côté la langue américaine des temps de Poe et Emerson – elle est naturellement nerveuse, musculeuse certes cette langue anglaise – est-elle davantage faite pour le rock’n roll… maybe oui, maybe non. Les révolutions, les guerres, les défaites que la France a pris dans la gueule sont aussi passées par là.
Pour décrire la propension au style à la d’Ormesson le linguiste et traducteur Antoine Berman avait une expression, « l’effet Marquise ». Les révolutionnaires ont gardé le pire de l’aristocratie pour le mettre au musée et le vénérer. Des génies d’après la révolution comme Flaubert et Proust ont encore un pied dans l’ancien monde. Pour un renouveau il faudrait déjà qu’il se passe quelque chose en France, mais quelque chose de positif, de vital, en attendant une autre voie de renouveau est sans doute la traduction des oeuvres étrangères. Quand on ne sait plus faire quelque chose, se ressourcer à l’étranger n’est pas infamant. Il est clair qu’un jeune gars qui voudrait écrire apprendrait beaucoup plus de traducteurs modernes comme Antoine Berman, Patrick Reumaux ou André Markowicz que d’Ormesson. (Markowicz a retraduit Dostoïevski en partant de façon très délibérée du principe que les « belles » traductions du Russe étaient un non-sens puisque Dostoïevski détestait les belles-lettres et le beau style français).
C’est Jakobson qui, quand on lui demandait ce que c’était, finalement la critique, de quoi ça s’occupait, répondait que l’objet de la critique c’était le caractère proprement littéraire ou non d’un texte, objet appelé littérarité.
Il y a encore une littérature française, au sens où ils font des livres, qui même parfois se vendent mal. Ils vont dans des émissions de télé dites littéraires, ou dans des magazines culturels sur des radios d’État. Il arrive même qu’on donne à un écrivain le même pins rouge qu’à Enrico Macias pour l’honorer en tant qu’il écrit.
Mais de « littérarité », ce truc qui a à voir avec les limites, qui renvoie aux chiottes le bête « j’aime-j’aime pas », et qui a aussi à voir avec le refus de la linéarité du regard porté sur la production écrite, on n’en voit plus beaucoup en français ces derniers temps. Ou bien caché.
*d’Ormesson et Sollers [etc.]* – je doute que le plus bleu des bleus prenne d’Ormesson pour un vrai écrivain, Sollers par contre… Au moins d’Ormesson est sympathique.
« Les révolutions, les guerres, les défaites que la France a pris dans la gueule sont aussi passées par là. »
Peut-être. Mais cette question, Malebranche, puis Rivarol, puis Sainte-Beuve se la sont posée en leurs temps. Ce qui valide un peu l’hypothèse d’une incompatibité intrinsèque entre Le français et la littérature.
Le problème que pose selon moi le côté trop descriptif de la langue française, c’est que le lecteur est trop en attente de précision, et que la littérature n’est qu’ellipses, absurdité et imprécisions.
Un exemple: le pourtant excellent Vialatte avait traduit le début du procès de Kafka en écrivant: « deux policiers sont venus chercher K »… Pure invention de Vialatte, il ne s’agit pas de deux policiers, mais de deux hommes, sans plus de précision…. Le récit ne tient pas debout pour qui a un esprit trop cartésien, il est parfaitement absurde, ils ne sont pas policiers et ils ne le menacent pas, se présentent poliment… Bref, il s’agit de littérature.
Reste à savoir si Vialatte a pris cette liberté pour ne pas heurter le lecteur français, à la demande de l’éditeur. J’espère que oui!
c’est le problème de l’incroyable présomption de nombreux traducteurs littéraires, quand ce devrait un exercice de poids et mesures: il faut restituer exactement ce qui est dit, ni plus, ni moins.
Oui enfin sinon que le « wurde… verhaftet » du début du Prozeß emporte bien en Allemand l’idée de police. Le Jemand qui est le premier mot du roman ne s’applique pas aux policiers, mais à quelqu’un d’autre, indéfini – forcément indéfini, on est chez Kafka.
Ca commence : « Quelqu’un a dû calomnier K., car sans qu’il eût rien fait de mal, il a été arrêté un matin. » On ne peut qu’avoir l’idée de police qui vient à l’esprit en lisant la phrase en allemand.
C’est plutôt le « deux » qu’il faudrait reprocher à Vialatte s’il parle de « deux policiers ». Mais on lui pardonnera parce que sans lui, on n’aurait pas découvert Kafka, ou pas si bien ni si vite.
Le français est ce qu’on en fait. Comme toutes les langues. Il me semble aussi absurde de le dénigrer pour des raisons pseudo-linguistiques que de faire partie de ces thuriféraires moisis qui y voient encore par je ne sais quelle vertu métaphysique la toute plus meilleure langue du monde.
Puis d’abord, c’est langue royale, « il n’y a que fichus baragouins tout autour » ^^
La vraie question est sans doute de savoir pourquoi les gens les plus inventifs ne sont publiés que confidentiellement, même quand ils le sont par de grands éditeurs. En dehors des gens qui lisent beaucoup ou qui s’occupent de littérature professionnellement qui connait par exemple Richard Morgiève ? (Je pourrais en citer d’autres, c’est tombé sur lui parce que je viens de ranger une partie de ma bibliothèque.)
« Trop descriptif » … on trouve la même chose en allemand d’ailleurs. Il faut s’être envoyé les Buddenbrook dans l’original pour mesurer à quel point l’allemand plein d’adjectifs descriptifs peut être inutilement pénible.
De Morgiève, vous conseillez lequel ? J’avais failli acheter « Mouton ». Et sinon, quels autres auteurs inventifs, je veux des noms, je tourne en rond niveau lectures.
A ma grande honte, je ne connais pas, mais je vais immédiatement commander Mon brau Jacky.
Oui ça mérite un article.
Il y a plein de choses bien en France, en musique, en BD, et sans doute en littérature, mais on n’en parle jamais, donc on pense que ça n’existe pas.