L’honneur d’un nounours

Mes chers compatriotes,

Mes chers camarades,

Mes chers compagnons,

Mes chers cajolines,

Une nouvelle attaque révoltante et basse contre le Parti Doux vient d’avoir lieu.

Picon-Bière, titre mélenchoniste qui se décrit lui-même comme « le journal des piliers de bar et des piquets de grève », vient de faire paraître sous les initiales transparentes d’un certain J. L. — que nos lecteurs reconnaîtront sans doute — un article qui met gravement en cause le Parti Doux.

Prétextant des photos prises à New-York où figure notre représentant local pour l’Amérique du Nord, Ted Lebire, cet article d’une bassesse ignoble et d’une fausseté insigne met en cause l’honorabilité et la moralité de nos responsables.

Non, J. L., ce n’est pas un nouveau scandale new-yorkais qui met en difficulté une personnalité politique française, comme vous l’écrivez ! Nous devons la vérité à nos militants et nous allons la rétablir.

Que nos lecteurs et partisans en jugent plutôt, nous reproduisons ci-dessous les photos et commentaires de J. L. et les explications fort simples qu’il faut connaître pour comprendre l’odieuse manipulation dont nous sommes les victimes pantelantes.

La supposée cuite nocturne de Ted Lebire

Scandale new-york 1

Scandale New-York 2

On voit clairement sur cette image Ted Lebire, représentant du Parti Doux pour l’Amérique du Nord, titubant une bouteille de bière à la main dans les rues d’un des quartiers les plus mal famés de New-York.

L’explication est fort simple : nous avons chargé Ted de nous faire un dossier complet sur les remplacements de population, dossier destiné à compléter nos études sociales. C’est à cet effet qu’il devait se rendre dans les rues d’Inwood, pour recueillir le sentiment des patrons de bars irlandais qui sont confrontés à l’immigration hispanique. N’écoutant que son courage de nounours et ne se déballonnant pas (rappelons qu’il est bourré au kapok), Ted s’est rendu sur place et a rencontré successivement le même soir tous les patrons de bar d’Inwood. Il n’a fait que se conformer aux traditions locales et ne pas rebuter la légendaire hospitalité irlandaise en buvant quelque bières, puis il a voulu vérifier le dicton du coin : « La terre d’Inwood pompe la bière irlandaise plus vite qu’un porto-ricain ne mange des tacos ». Nous pouvons d’ores et déjà révéler que ce dicton s’est trouvé parfaitement vérifié.

Le titty grabbing n’en était pas !

Titty grabbing

titty grab

Tout est bon pour ce libidineux petit nounours, comme abuser de jeunes touristes du Mid-West en leur faisant croire que c’est une tradition française de prendre des photos où les filles se laissent peloter pelucheusement les seins.

Encore une fois, tout est bon à J. L. pour calomnier éhontément. Cette photo vieille de deux ans montre Ted à Central Park, lors de notre participation à la journée de dépistage des cancers du sein. Chaque femme qui se laissait caresser le sein par notre nounours était consentante, parfaitement informée, signait une décharge de responsabilité et une renonciation à toute action judiciaire, et elle gagnait un dépistage gratuit pour chaque caresse de Ted et cela même si elle n’avait pas d’assurance-maladie. Cette opération parfaitement morale et hautement utile avait lieu sous l’égide de l’agence de l’ONU pour l’allaitement maternel (ALMACTEL).

La prétendue agression de la caissière de supérette

DSK en fourrure

obscene

the perv

nasty teddy

hot blonde

Ce DSK en fourrure s’en prend même aux caissières de supérette. Ici il mime un accouplement devant une jeune femme dont l’embarras est visible. La jeune femme contactée via Facebook par Picon-Bière nous a déclaré : « This nasty french Teddy Bear with obscene gesture is disgusting. » La présence d’un tablier n’est pas expliquée, peut-être ce nounours pousse-t-il la perversité jusqu’à se prétendre franc-maçon comme Jean-Luc pour séduire les prolétaires abusées par la ressemblance.

Le petit pervers doux est coutumier du fait : il fait aussi des avances gestuelles aux clientes à l’aide d’une barre de chocolat qu’il déguste avec ambiguïté :

chocolat

obscene gesture with chocolate

chocolate blowjob and furry sex

Là encore J. L. déforme, trahit, tord la réalité, et raconte n’importe quel conte bleu pour servir sa haineuse cause de communiste au stylo bic entre les dents — ce qui ne saurait nous étonner.

La vérité est bien plus simple : notre ami Ted tient une épicerie jurassienne dans Greenwich Village. Quand la caisse numéro 1 se coince, la seule solution consiste à secouer la caisse numéro deux vigoureusement. Le signe que fait la caissière à Ted signifie qu’il faut se livrer à l’opération, Ted s’exécute, puis tout le monde exprime son contentement par un sourire. Quoi de plus simple ? quoi de moins accessible à l’esprit tortueux et déformé par la lutte des classes de J. L. ?

Bo LaBelle, originaire du Minnesota, qui vient de passer caissière en chef avec deux jeunes asiatiques sous ses ordres, nous a confirmé n’avoir parlé à personne de la rédaction de Picon-Bière. « Picon-Bière, that’s disgusting, sounds like old bolchevic piss », nous a-t-elle même confié avec son langage fleuri habituel et sa sympathique franchise joviale de fille de la campagne.

Quant au chocolat, Ted ne faisait qu’une démonstration de dégustation à une vieille dame juive qui assurait ne pas pouvoir en acheter car elle avait égaré son appareil dentaire. Ted lui prouvait que même sans dents, dont les peluches sont en général dépourvues, c’est délicieux. Madame Abramovicz, contactée, nous a assuré qu’elle enlevait maintenant son appareil dentaire pour mieux déguster les barres de chocolat jurassien de Ted. Si même Mme Abramovicz trouve que c’est encore meilleur sans les dents, en quoi cela paraît-il ambigu à J. L. ?

Non, Ted ne s’est pas drogué avec Richard Des…

teddy bong

Enfin ces images prouvent que les peluches, loin d’être toujours de petits êtres charmants qui méritent l’affection des enfants, se droguent comme le fait Ted Lebire sur ces images prises dans la chambre de Richard Despommes peu avant sa mort. Qu’est-ce que le Parti Doux va bien pouvoir répondre à ça ?

high teddy bear

Oh c’est bien simple : c’était de l’eucalyptus, prescrit à Ted pour calmer ses quintes de toux. Si J. L. ne faisait pas preuve d’un mépris populiste autant qu’aviné à l’égard des minorités, il saurait que les peluches ont souvent des problèmes respiratoires assez graves, même quand elles sont bourrées au kapok de haute qualité et hypoallergénique.

Et nous démentons bien entendu que ces photos aient été prises dans la chambre de M. Richard Despoires peu avant son décès encore mal expliqué. Pas plus d’ailleurs que dans la chambre de M. Richard Descoubidous. Le prétendre c’est prendre les lecteurs de Picon-Bière pour des coings, on n’en attendait pas tant de J. L.

Devant ces allégations indignes même d’une presse serve comme l’est Picon-Bière, nous portons plainte devant la CPI pour l’atteinte au droit à l’image de Ted Lebire que constitue la publication malveillante de ces photos, et pour la diffamation que constituent à l’égard du Parti Doux les propos de J. L., qui va tâter de notre douceur.

Non mais.

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