En préambule, je rappelle cette tirade magnifique du film « Jean de Florette », laquelle exprime parfaitement combien il est absurde que des élus du peuple s’autorisent à se mêler des affaires d’ individus qui eux, ne les ont pas élus: « Tu es peut-être le Maire, mais moi, je n’ai pas voté pour toi ».
Voter est un devoir civique.
Voici l’unique argument qu’ont inventé les hommes d’État pour nous forcer à aller aux urnes. Le vote n’a plus rien de libre et volontaire, il devient contrainte! Cette obligation morale est insupportable tant elle représente une atteinte caractérisée à la Liberté Individuelle.
Si la Liberté est le fait d’être seul maître et responsable de ses actions et opinions dans le respect absolu des Droits des individus, s’abstenir de voter n’est en rien une atteinte à ces derniers, c’est donc une Liberté fondamentale !
Ce terrorisme intellectuel, qui consiste à assimiler le vote à un devoir, ne vise qu’un seul but: légitimer l’action de nos gouvernants par une pseudo-imprimatur, une sorte de caution morale au système. Les valets de l’État se donnent ainsi bonne conscience en interprétant alors le fort taux de participation comme une preuve de l' »intérêt »(?!) massif des citoyens envers l’action des politiques… et donc un encouragement à poursuivre cette action.
Mais la notion de « devoir » n’a aucune place ici. Je n’ai de devoir qu’envers les autres individus:celui de respecter leurs Droits.
Je ne reconnais à personne le droit de m’imposer quelque contrainte que ce soit, et encore moins d’avoir le cynisme de transformer cette contrainte en un devoir de ma part!Maxime ROLLIN
Un de nos amis, Daniel, fondateur des anarcho-capitalistes de Berkeley est revenu sur sa candidature sous la bannière du Parti Libertarien et finalement a décidé de communiquer en faveur de l’abstention. Une manière également de se faire entendre. Maintenant je dois avouer voter régulièrement ne serait-ce que pour inscrire sur le bulletin : « je dénie a la personne issue du scrutin tout droit de parler en mon nom, la volonté de me représenter sans mon consentement est une violation de mon libre arbitre, en conséquence toute décision prise de ce fait ne me concernera pas ».
Évidemment je suis tout de même soumis par la force aux diktats de nos usurpateurs, la désobéissance est donc un devoir alors que le droit de vote n’est que le prétexte de la légitimité des usurpateurs.Que nos paroles deviennent actes, mais en attendant ne nous privons pas des quelques occasions qu’il nous reste de dire merde à nos tyrans.
Bien sûr, comme le montre Daniel, certains Libertariens prétendent qu’il est immoral de voter ou de participer à l’action politique – l’argument étant que ce genre de participation aux activités de l’Etat équivaut à lui donner une caution morale. Mais pour être moral, un choix doit être libre, et les hommes de l’Etat ont placé les individus dans une situation de non-liberté, dans un cadre général de coercition. Car l’Etat, malheureusement, existe, et les gens doivent commencer par travailler à l’intérieur de ce cadre pour remédier à leur condition. Dans un cadre de coercition étatique – Lysander Spooner le disait bien – le fait de voter ne saurait impliquer aucun consentement volontaire. En fait, si les hommes de l’Etat nous permettent périodiquement de choisir des maîtres, ce choix fût-il limité, il ne peut être immoral d’en profiter pour essayer de réduire ou de détruire leur pouvoir. »
Xavier COLLET
En fait, il n’y a pas de raison d’interpréter le fait que les gens votent bel et bien comme une preuve de leur approbation. Il faut au contraire considérer que, sans qu’on lui ait demandé son avis, un homme se trouve encerclé par les hommes d’un Etat qui le forcent à verser de l’argent, à exécuter des tâches et à renoncer à l’exercice d’un grand nombre de ses Droits naturels, sous peine de lourdes punitions. Il constate aussi que les autres exercent cette tyrannie à son égard par l’utilisation qu’ils font du bulletin
de vote. Il se rend compte ensuite que s’il se sert à son tour du bulletin en question, il a quelque chance d’atténuer leur tyrannie à son endroit, en les soumettant à la sienne. Bref, il se trouve malgré lui dans une situation telle que s’il use du bulletin de vote , il a des chances de faire partie des maîtres, alors que s’il ne s’en sert pas il deviendra à coup sûr un esclave. Il n’a pas d’autre alternative que celle-là. Pour se défendre, il en choisit le premier terme. Sa situation est analogue à celle d’un homme qu’on a mené de force sur un champ de bataille, où il doit tuer les autres s’il ne veut pas être tué lui-même. Ce n’est pas parce qu homme cherche à prendre la vie d’autrui pour sauver la sienne au cours d’une bataille qu’il faut en inférer que la bataille serait le résultat de son choix. Il en est de même des batailles électorales, qui ne sont que des substituts à la guerre ouverte. Est-ce parce que sa seule chance de s’en tirer passe par l’emploi du bulletin de vote qu’on doit en conclure que c’est un conflit où il a choisi d’être partie prenante ? Qu’il aurait de lui-même mis en jeu ses propres Droits naturels contre ceux des autres, à perdre ou à gagner selon la loi du nombre ? On ne peut douter que les plus misérables des hommes, soumis à l’Etat le plus oppressif de la terre, se serviraient du bulletin de vote si on leur en laissait l’occasion, s’ils pouvaient y voir la moindre chance d’améliorer leur sort. Mais ce n’en serait pas pour autant la preuve qu’ils ont volontairement mis en place les hommes de l’Etat qui les opprime, ni qu’ils l’acceptent en quoi que ce soit.http://libertariens.chez.com/vote.htm
Panarchie !
» http://susauxalbatros.blogspot.com/2011/12/paul-emile-de-puydt-panarchie.html «
Moi, je crois que je vais voter blanc.
Rien que pour faire chier Patrick Lozès :
http://fr.wikipedia.org/wiki/Fichier:Ne_votez_pas_blanc,_Patrick_Loz%C3%A8s.jpg
Et pendant ce temps là toute la gauche va voter comme un seul connard
pour Hollandouille. On aura tout gagné!
Oui, mais à force de voter pour contrer Hollandouille, le résultat est que tous les candidats sans exceptions de l’extrême-gauche à l’extrême-droite ont finit par devenir des hollandouilles.
Vaste et passionnante question que le sujet abordé.
Nul personne censée ne peut penser un seul instant qu’au devant des milliards de paramètres qui gouvernent le monde, devant les centaines de milliers de diverses connaissances et compétences qu’il faut posséder pour arriver un tant soit peu à séparer le bon grain de l’ivraie pour déterminer quelle est la bonne politique à tenir à la tête d’un état, tous les citoyens du pays soient capables de participer et de débattre.
Tout le monde remarquera que les personnes les plus attachées à l’exercice du vote sont aussi celles qui sont le plus à même à limiter la liberté d’expression, et qui probablement la supprimerait entièrement si elles avaient le pouvoir. Pour la simple raison que ces gens là ne cherchent pas à convaincre mais simplement à se légitimer.
Le véritable débat, la véritable démocratie ne peut être qu’à la carte, entre gens qui savent de quoi ils parlent et surtout qui ont envie de discuter de ce sujet précis. La véritable démocratie, ce sont les lobbies, les syndicats et les corporations qui la font. Dans un véritable état de droit, le Maire et le Shérif ont plus d’importance que le chef de l’état.
« La véritable démocratie, ce sont les lobbies, les syndicats et les corporations qui la font. »
Ca se passe en deux temps:
– les lobbies, les syndicats, la presse… imposent plus ou moins leurs volontés au pouvoir executif.
– Ce pouvoir executif, grace au suffrage universel et au vote massif, est un instument entre dans les mains des lobbies.
Je pense qu’un chef de l’Etat élu avec un taux de participation de 30% serait aussi connu du grand public que les présidents de la république italienne ou allemande, et en ce moment, on traiterait la campagne présidentielle sur les chaines de de télé à 23H.
Les conséquence, c’est que l’executif n’aurait aucun moyen de s’occuper de la vie des gens, et paradoxalement, aurait les mains libres pour exercer pleinement ses fonctions régalienne, genre, « il y a des émeutes, je tire dans le tas, il y a une grève illégale dans la fonction publique, je vire sans ménagement les meneurs ».
Et un chef de l’état nommé XP, ça aurait de la gueule.
C’est gentil mais non, ce serait pas bien du tout^^
Moi je suis bordélique, désordonné, je raconte n’importe quoi quand j’ai bu, et je suis plein d’imagination, à la limite du génie, dans les bons jours.
Pour diriger un Etat, il faut des types méthodiques, sans imagination, qui ne se posent pas de question parce que ça fait mal à la tête. Genre Papon quand il était le préfet de police du Général.
La politique, c’est un peu comme le nettoyage des rues et le ramassage des poubelles. Ce n’est pas l’affaire de tous, mais celle des gens qui sont payés pour faire le job, et c’est pour ça pour ça qu’on a le droit de gueuler si c’est mal fait.
En politique, on est obligé de fermer sa gueule, puisqu’on accepte que ce soit l’affaire de tous, en allant voter.
Suis-je assez clair?
Oui, Président!
Ouais, mais qu’est-ce qu’on rigolerait ! ^^
😛
Je suis profondément touché par votre pression amicale et la confiance que vous placez en moi.
Mais pas la peine d’insister, c’est non.
Tu m’étonnes.
Duham’Rolle sur RTC / RML:
« Président XP, que comptez vous faire pour les salariés de Gandrange? »
– Rien, laisser faire le marché, car le marché a toujours raison »
– et Lejaby?
– Itou et comme je me propose d’en faire le moins possible, je n’en vais faire une petite sieste.
– Vous rendez-vous compte de l’impact que vos propos vont sans doute avoir?
– Je m’attends en effet à une forte remontée du CAC40 et du niveau de confiance des agences de notation.
« Je m’attends en effet à une forte remontée du CAC40 et du niveau de confiance des agences de notation. »
Et d’ailleurs, avant ma sieste, je m’en vais faire un petit trading^^
Si XP devient président, je vais squatter comme réfugié politique chez Noah à New York. J’espère que ce connard a de la bière fraîche au frigo.
Ah ouais?
J’voue envoie un type qui vous chopera à cinq heure du matin, quand vous serez encore dans votre plumard, vous et votre ####, et qui vous achèvera à coups de piolet.
Non mais sans blague!
Ah ben voilà ! On sait d’où venaient les menaces de mort sur Yannou !
Faites ce que vous voulez, président XP. Mais ne traitez pas Yannou de #####. C’est qu’il est sensible, cet enculé mal blanchi.
Mal blanchi?
Sans doute une allusion à ses problêmes d’exilé fiscal en Suisse, en délicatesse avec le fisc français….
Farpaitement. Quant à enculé, mes doigts ont fourché, je voulais dire enlucé, bien évidemment, même si je n’ai aucune idée de ce que veut dire ce mot, sans pour autant douter qu’il existe et qu’il correspond exactement à ce que j’ai voulu dire, qui n’est que louanges et jets de fleurs à sa tronche de n…, pardon, de #####. Car pour être un #####, c’en est un, rien à faire.
« enluçé » ça doit signifier « en pleine lumière » ou « plein de lumière »
quand on connait les raisons qui ont motivé son exil monégasque, ça devient transparent
A propose d’élection, quelques éléments qui démontrent que ce n’est pas forcément plié:
1969: Le GdG démissionne le 28 Avril, 1er tour fixé le 1er Juin (un mois de campagne), Poher donné largement vainqueur dans les sondages (il fera 42% au second tour).
1974: Pompidou meurt le 2 Avril, 1er tour fixé le 5 mai (un mois de campagne). Chaban largement favori, mais donné à la surprise générale au coude à coude avec Giscard dans des sondages contestés par le camp Chaban.
Résultat du 1er tour: 32% pour Giscard, 15% pour Chaban.
Dans les deux cas, la situation se renverse brutalement deux semaines avant le scrutin.
http://fr.wikipedia.org/wiki/%C3%89lection_pr%C3%A9sidentielle_fran%C3%A7aise_de_1969#Campagne
http://fr.wikipedia.org/wiki/%C3%89lection_pr%C3%A9sidentielle_fran%C3%A7aise_de_1974#Les_sondages
A mon avis, Hollande peut totalement s’effondrer dans les deux dernières semaines. Je ne dis pas que ça va se passer comme ça, mais que c’est une hypothèse envisageable.
Vous faite très bien d’évoquer cette possibilité, la preuve cet interview de Patrick Buisson.
http://www.lemonde.fr/election-presidentielle-2012/article/2012/03/13/patrick-buisson-hollande-rassemblera-moins-de-voix-que-royal_1666631_1471069.html
Deux évidences sont notées ici: la candidature Hollande ne suscite pas d’élan mais ne cesse de décélérer depuis le début, et les sondages sur le deuxième tour n’ont de valeur que si l’on admet que les électeurs du front s’abstiennent massivement, ce qu’ils n’ont jamais fait jusqu’à présent.
Autre chose intéressante apparue sur ce site: http://www.lemonde.fr/afrique/article/2012/03/12/la-nouvelle-geopolitique-post-kadhafi-explique-les-problemes-actuels-au-mali_1652756_3212.html
Outre l’explication très intéressante de l’article, on notera que le journal bobo mondialiste Le Monde donne tribune au certes très brillant, mais aussi racialiste affiché et affidé aux mouvements d’extrême-droite les plus radicaux Bernard Lugan. Et ce n’est pas la première fois que des médias du « système » lui ouvre la porte.
Et si le principal ennemi de l’extrême-droite, c’était elle-même?
Totalement crédible
J’ai à l’esprit deux, trois personnes dont je sais qu’ils voteront Sarkozy qui m’ont dit mécaniquement « Sarkozy, il nous a déçu, je sais pas pour qui il faut voter ». Ca sentait à chaque fois l’esprit grégaire, le souci de ne pas se faire remarquer en disant l’inverse de ce qui se raconte à la télé.
Et puis des gens qui envisagent sur le papier de voter Hollande risquent de se dire le dimanche matin « si ça se trouve, ce type sera président de la république ce soir… Ca fait bizarre. »
On peut ajouter un élément: en 1981, il y avait un très fort rejet de Giscard de la part du reste de l’électorat de droite. Or, Giscard a fait le plein de cet électorat au second tour, et contrairement à la légende, Chirac n’a pas du tout contribué à la défaite de Giscard. Il en a eu l’intention, il a même lancé des appels discrets à l’abstention, voire au vote pour Mitterand, qui n’ont absolument pas été respectés.
Oui c’est crédible. Buisson a compris avant tout le monde que le maître du jeu politique en France était le FN, à la fois par ses thèmes qui petit à petit sont en train de devenir politiquement corrects et mainstream, mais aussi par son refus a priori de toute alliance électorale. Les élections en France se gagnent à droite, à droite toute, il est fascinant de voir combien la gauche est laminée sur le fond, les écologistes inaudibles, les communistes muets et Mélenchon écouté quand il fait du FN. Si Marine fait un très gros score au 1er tour, autour de 20%, ce sera dur pour Sarko parce que les électeurs FN auront peut-être la tentation de se dire, on y est, on se prend la gauche pour 5 ans mais on fait péter l’UMP pour de bon et on devient un parti de gouvernement dans la décennie suivante; si Marine est largement plus bas, Sarko peut très bien gagner.
Une tribune de Bernard Lugan dans Le Monde. Tout arrive…
» Le Monde donne tribune au certes très brillant, mais aussi racialiste affiché et affidé aux mouvements d’extrême-droite les plus radicaux Bernard Lugan. »
Laissez ce type de commentaire aux gauchos patentés, sous réserve que vous n’en soyiez pas un. La réponse de Bernard Lugan sur la question:
1) Je serais « proche de l’extrême droite », jugement de valeur permettant de sous-entendre que je ne suis pas crédible et donc par avance disqualifié.
Le Monde l’avait flingué au coup précédent. Ils ne manqueront pas de le faire au coup suivant. Sans doute, se considérant toujours comme La Référence, sont ils bien obligés de donner le change de temps en tant, sans pour autant qu’ils donnent l’impression de se compormettre.
« Laissez ce type de commentaire aux gauchos patentés, sous réserve que vous n’en soyiez pas un. »
Laissez les insultes de côté s’il vous plait.
Bonjour à tous, Ilys a encore été attaqué récemment non ? Le fait de se connecter au site activait un malware nommé hijacker – éliminé heureusement avec un programme nommé Malwarebytes Anti-Malware.
La haine de la caste médiatique pour Sarko et son odieux parti-pris pro PS sont devenus tellement visibles que cela ramène au bercail de nombreux électeurs de droite tentés par le FN ou l’abstention. 5 millions de Français ont vu Sarkozy totalement laminer l’archéosocialiste Fabius sans que les grands supports médiatiques s’en fassent l’écho le lendemain. Par un deus ex machina, Sarkozy transformait tous les reproches éculés de la gauche caviar en boomerangs qui finissaient immanquablement dans le gros pif de Fabius. On avait l’impression d’assister au duel de deux époques, deux types d’armement, la pique de bronze contre le fusil automatique. D’un côté le docte homme de l’Etat, technocrate et éternel mineur économique, et de l’autre un salarié pugnace qui veut garder son job, quitte à y mettre les dents.
« -je suis un autocrate et bling-bling ? C’est moi ai fait chiffrer publiquement le budget de l’Elysée par la Cour des Comptes. Du temps du président monarque Mitterrand, cette dernière n’a jamais mis un pied à l’Elysée »
Prend ça dans ta gueule.
D’un seul coup, les yeux se sont dessillés, cinq ans de mensonges et de propagande du quatrième pouvoir ont fondu comme neige au soleil. Pas un mot le lendemain dans le Monde, Libé, le Nouvel Obs ou iTélé. « L’hyperprésident » a en réalité tellement normalisé et dépoussiéré la fonction présidentielle qu’aucun de ses successeurs ne pourra retourner à l’ère des rois fainéants Chirac et Mitterrand avec leurs fonctionnaires poudrés.
Moui, la transparence, quand ça touche le budget de l’Elysée, c’est amusant, moins quand c’est une caution-d’origine gauchiste (Mitterrand la prônait sans l’appliquer)- pour faire une politique gauchiste (traquer le contribuable, même exilé). Y a t il vraiment de quoi se réjouir de voir Sarkozy démonter Fabius en utilisant des valeurs de gauche ? Et in fine pour faire une politique de gauche ? C’est d’ailleurs essentiellement pour ça qu’il est détesté par la caste, d’où l’obsession hystérique de cette dernière pour les miettes « de droite » qu’il laisse tomber de sa table (d’où de fait le silence sur ce débat); comme les pré-révolutionnaires français obsédés par les privilèges de la noblesse au moment où celle-ci en avait le moins.
L’hystérie de la caste c’est aussi le sentiment de son inutilité, comme le PS,dû à l’aboutissement de leurs projets dans une France -et une Europe- où 99% des gens pensent à 99% comme des gauchistes.
D’où la maigreur d’Hollande, comme aspiré-transvasé dans l’opinion, Hollande incapable de dire quoi que ce soit, de peur de froisser un peuple ou chaque individu est devenu un petit PS autonome à lui tout seul, flic, juge, association liberticide, moraliste, petit PS qui n’a plus besoin de la maison-mère, cette dernière étant même un ralentisseur de l’expansion gauchiste, par son incapacité à cumuler, malgré ses efforts, l’hallucinante multiplication misérables revendications à un traitement victimo-socio-législatif de faveur.
Sinon je suis tombé encore sur Taddei hier, j’ai regardé un bout, à un moment il a eut un sympathique histrion qui disait qu’il trouvait cette campagne inintéressante et a même traité les politiques de porcs (avant de se raviser devant le tollé). Et bien alors ! Voilà-t-y que ELvy ravie encore 5mn avant d’être seule contre tous-alors qu’elle ne venait que valider par sa présence les propos des épouvantails en face, se retrouvait in-di-gnée de ces propos, et tous ces ennemis, et Taddei aussi, pas content du tout, avec elle contre le blasphémateur. Pas touche au fond de commerce ! C’était beau comme seule une minute de vérité peut l’être.
Voilà entre autres pourquoi plus Sarkozy fait du socialisme, plus la caste lui taillera un costard de droite dure sur des microdétails, voire sur des mensonges si énormes qu’ils en deviennent comiques, question de fond de commerce.
Excellent commentaire, qui m’a montré de nouvelles perspectives.
En fait le seul domaine où les gens ne pensent pas globalement comme des gauchistes, c’est sûr l’immigration, la délinquance et l’islam. Et encore, vous feriez peut-être mieux de parler de quasi 100%, étant donné que les méthodes des défenseurs de la croix et du monde blanc sont peu ou prou identiques à celles du RESF.
Un pays de nègres, voilà ce qu’est devenu ce pays, enlevez les bamboulas et tout le monde se sentira nu comme un ver.
« Gauche » et « droite » ne veulent rien dire dans l’absolu. Si selon vous les Français sont un peuple de gauche c’est que vous utilisez les lunettes anglo-saxonnes et qu’à ce niveau là effectivement 99% des gens partagent la même idéologie étatiste du FN au NPA. De la même manière que vus de France, même les politiciens américains les plus gauchistes sont économiquement bien plus à droite que le plus « libéral » des partis français.
Plus que le fruit d’une quelconque transformation imposée par je-ne-sais-qui, on peut plutôt y voir une nature profonde. Les Français sont génétiquement très peu disposés au libéralisme dans leur immense majorité, c’est comme ça, les causes sont historiques, génétiques, que sais-je. Et j’oserai dire que c’est tant mieux. Une idéologie libérale à l’anglo-saxonne serait probablement catastrophique pour la France qui n’a pas les structures anthropologiques pour l’encaisser.
Votre prise de conscience libérale a autant de chances de se produire qu’une révolution communiste aux USA. Pester après le gauchisme des Français n’a donc pas d’intérêt puisqu’il fait partie de la nature de ce pays.
« “Gauche” et “droite” ne veulent rien dire dans l’absolu »
En effet, je parlais des médias.
« Votre prise de conscience libérale a autant de chances de se produire qu’une révolution communiste aux USA. »
Où ai-je parlé de « prise de conscience libérale » ? Je parlais des médias. Mais on peut en discuter.
» Pester après le gauchisme des Français n’a donc pas d’intérêt puisqu’il fait partie de la nature de ce pays »
» Pester après le gauchisme des médias n’a donc pas d’intérêt puisqu’il fait partie de la nature de ce pays »
Et on va tous se coucher… Je parlais donc des médias.
Génétique… Moui. Dans la série « Ice Road Truckers », « Les routes de l’impossible », on y voit un entrepreneur du bâtiment ruiné par la crise, conduire des semi-remorques dans le grand nord de l’Alaska pour nourrir sa famille. Et le garçon a indubitablement un nom français. Ça nous change des suicidés de la Poste père de famille en « perte de repères ».
Il y a 50 ans la France pouvait parfaitement se permettre d’être gauchiste, la concurrence internationale était faible, le nombre de challengers limités. Un capitalisme étatique où se mêlait grandes familles et grands agents de l’Etat permettait fort bien de fabriquer de l’acier, des voitures et de construire des HLM.
Aujourd’hui la même culture alors que les secteurs de croissance se sont largement diversifiés, qu’ils tiennent plus de l’innovation individuelle que de l’industrie lourde, que la concurrence s’est très largement intensifiée, que beaucoup de pays ont entrepris des réformes profondes, va inexorablement nous conduire à un appauvrissement.
En 1960 ou même 1980 une culture gauchiste était très supportable, aujourd’hui ce n’est plus le cas.
je ne crois pas non plus à une essence antilibérale. Le mot libéralisme (néo) lui-même ne s’est propagé dans les médias que depuis le début de la crise (d’Etat). C’est plutot le coté anglo-saxon qui énerve naturellement. Les français étaient largement libéraux (cf école classique) sans le savoir avant la fin de la SGM et le hold-up des cocos. Et puis 68 et l’infiltration des gauchos dans la presse et l’éduc nat. 60 ans de propagande. En théorie ça peut s’inverser, tout dépendra des circonstances. En Angleterre, ils ont eu Tatcher, décriée dans son propre camp, aux US, Reagan, ils ont été beaucoup plus providentiels qu’on peut le croire, sans eux ils en seraient presque au même état que nous, les anglo-saxons ne sont pas naturellement libéraux non plus, et le libéralisme a pris chez eux une couleur locale, il en aurait pris une autre chez nous. Et puis ne pas oublier MacCarthy aux US, les cocos étaient bien présents, dans les médias, les syndicats, et puis Hoover ensuite. En fait si le gauchisme s’est répandu en France, c’est aussi-paradoxalement en apparence- par chauvinisme. On a déjà dressé ici les liens entre les maoistes et les souverainistes, entre Sollers et Maurras, Le JMPen et Cohn-Bendit, MLP et Mélenchon, Mitterand de 81 et Mitterand de 41.
En effet, je me souviens qu’Hayek dans la « Route de la Servitude » s’adresse en particulier aux Anglais qui sont tentés à la sortie de la seconde guerre mondiale par le plannisme. Il s’inquiète, alors que l’Allemagne nazie est en passe d’être vaincue, que des idées qui ont conduit à cette idéologie, fleurissent dans un pays, plutôt réputé pour sa tradition libérale. Cela conduira d’ailleurs jusqu’à l’arrivée de Thatcher à une longue période de travaillisme. On peut donc en sortir, mais il faut pour cela passer par une crise majeure (grèves, émeutes), qui puisse servir de ressort au changement.
Vertumne, votre commentaire me fait penser à cette réflexion de Tocqueville lors de son passage au Bas-Canada(aujourd’hui le Québec).
« Ne serait-on pas vraiment tenté de croire que le caractère national d’un peuple dépend plus du sang dont il est sorti que des institutions politiques ou de la nature du pays ? Voilà des Français mêlés depuis quatre-vingts ans à une population anglaise; soumis aux lois de l’Angleterre, plus séparés de la mère patrie que s’ils habitaient aux antipodes. Eh bien ! Ce sont encore des Français trait pour trait; non pas seulement les vieux, mais tous, jusqu’au bambin qui fait tourner sa toupie. Comme nous, ils sont vifs, alertes, intelligents, railleurs, emportés, grands parleurs et fort difficiles à conduire quand leurs passions sont allumées. Ils sont guerriers par excellence et aiment le bruit plus que l’argent. A côté, et nés comme eux dans le pays, se trouvent des Anglais flegmatiques et logiciens comme aux bords de la Tamise; hommes à précédents, qui veulent qu’on établisse la majeure avant de songer à passer à la mineure; gens sages qui pensent que la guerre est le plus grand fléau de la race humaine, mais qui la feraient cependant aussi bien que d’autres, parce qu’ils ont calculé qu’il y a des choses plus difficiles à supporter que la mort. »
http://classiques.uqac.ca/classiques/De_tocqueville_alexis/au_bas_canada/tocqueville_au_bas_canada.pdf
Le côté poussiereux et moisi de Fabius est tout entier résumé dans cet échange (la vidéo à la fin de l’article)
http://www.rue89.com/rue89-presidentielle/2012/03/07/sarkozy-veut-passer-son-image-de-president-des-riches-au-karcher?sort_by=thread&sort_order=ASC&items_per_page=50&page=1
Génétique ? et un Bastiat ? et un Say ? et un Rueff ? Et ces entreprises françaises qui sont parmi les plus compétitives au monde malgré le poids des charges pour financer les systèmes sociaux délirants que-le-monde-entier-nous-envie™ et les 35 heures de cette calamité ambulante d’Aubry ?
Rien à voir avec la génétique. Ce qui est en cause c’est le verrouillage de la pensée – et donc de ce que peut penser l’électeur, et plus important, le consommateur-contribuable – par une petite élite qui sort des mêmes écoles, qui vit dans les mêmes quartiers, qui fréquente les mêmes clubs et loges, et qui dépend des mêmes banquiers (eux mêmes souvent inspecteurs des finances) pour rester ce qu’elle est. Que 3000 de ces gens là crèvent subitement ensemble et le mal français disparaît. Peut-être même que 300 suffiraient.
Ouais, à moi aussi l’explication « génétique » de l’antilibéralisme français me paraît excessive.
Je discutais d’ailleurs y a pas longtemps avec quelqu’un qui me ressortait l’antienne : « les Français sont attachés à l’Etat-providence », « ça fait partie de l’âme de la France » etc.
Je lui ai demandé s’il pensait que « ça » faisait partie aussi de l’âme des quelques millions de frankaouis qui font, in fine, tourner la France, et dans quelles conditions (cf. comm de Nicolas), et de celle des deux millions d’expatriés, qui, si mes souvenirs sont bons, sont en majorité des « têtes », à en juger par le salaire de la plupart d’entre eux…
Bref, j’ai l’impression que si la France apparaît chaque fois plus comme « génétiquement » antilibérale, c’est parce qu’il n’y restera bientôt plus que les loosers (accompagnés de millions d’Africains), qui eux sont pour le coup génétiquement antilibéraux.
Sinon, excellents comms du Surpasso, pour ne pas changer, en particulier la remarque fulgurante sur les « petits PS » que sont devenus chaque frankaoui face au PS. Mais reconnaissons que les continuelles volte-faces et virevoltes du gros-maigre finissent par dessiner un ballet clownesque assez rigolo.
Cette fable de la France génétiquement socialiste, c’est ni plus ni moins un tour de passe-passe consistant à dire aux libéraux « vos arguments ne sont pas recevables,puisque vous êtes des traitres à la patrie, des mauvais français, et si vous voulez défendre ces idées, vous n’avez qu’à foutre le camps ».
Très classique, chez les totalitaires de gauche. « La Patrie ou la mort ».
« L’Anti-France, c’est nous. »
Vertumme, votre commentaire est vraiment excellent… Tout y est.
A propos de « l’hyperprésidence », personne n’a relevé qu’il s’agit en réalité d’une attitude profondément modeste: elle consiste à dire « je ne touche pas les écrouelles, je ne suis pas le Père de la Nation, je ne suis ni votre père, ni votre grand-père, ni votre gendre idéal, mais seulement un type qui va faire ce qu’il peut et qui partira dans le privé s’il est battu aux élections ».
Ca implique de mettre les mains dans la merde, de s’occuper des petits dossiers, de se coltiner des tâches peu gratifiantes et de ne pas passer ses journées à faire tourner les tables pour entrer en communion avec Saint-Louis ou Clovis.
Toutes choses égales par ailleurs, en finir avec l’ère des rois fainéants pour entrer dans celle de « l’hyperprésidence », c’est ce qu’a fait Louis XIV en construisant Versailles…. Versailles, c’est le début de « l’hyperroyauté », et paradoxalement l’instauration d’une royauté modeste.Le Roi n’est plus celui qui se contente de toucher les écrouelles, c’est un homme qui se lève tôt, qui travaille,et qui veut pour ça avoir ses ministres sous la main, pour qu’ils puissent se rendre en moins de dix-mix minutes à un brainstorming organisé par l’hyper-Roi.
Tout ceci nous permet de reconsidérer l’un des reproches récurrent adressé à Sarkozy, à savoir la médiatisation de sa vie privée, sa propension à parler de sa femme, bref, l’absence de transparence qui marque sa présidence.
En réalité, Sarkozy a démontré par l’exemple que la transparence est nécessaire, et qu’il ne peut pas y avoir de transparence sur la vie publique d’un dirigeant politique s’il n’y a pas de transparence sur sa vie privée.
Que savons-nous de Sarkozy? Qu’il se lève tôt le matin, qu’il fait son jogging, qu’il repasse chez lui pour enfiler son costume et qu’il part à l’Elysée pour enchainer les rendez-vous, dont on peut presque avoir les comptes-rendus minutés sur les chaines d’infos en continu. Le soir, il rentre chez sa petite femme dont on sait qu’il est amoureux, ils regardent des DVD, il doit certainement s’endormir avant la fin du film, et il va au plumard.
Pour reprendre l’analogie avec Louis XIV, on assiste au lever du Roi, et le peuple sait que le Roi travaille. A l’inverse, le flou artistique qui enrobe la vie privée des Rois fainéants sert à entretenir une confusion totale sur leurs activités publiques et leurs forces de travail réelles, parce que si l’on ne sait pas dans les grandes lignes ce qu’ils font après 20 heures, on ne sait pas non plus ce qu’ils font dans la journée… Mitterrand, personne ne savait ce qu’il faisait de ses nuits et de ses WE, pour le coup on ne savait pas non plus ce qu’il faisait pendant les heures de travail, et l’on découvre maintenant qu’il ne faisait pas grand chose à part jouer au golf et soigner son cancer.
A propos de cette affaire de la vie privée des hommes publics, nous nous sommes tous laissés enfumés par les conneries sociologisantes, les “todderies”, selon lesquelles les anglo-saxons surveilleraient la vie privée de leurs personnages publics parce qu’ils seraient des protestants puritains, tandis que nous serions des latins et des catholiques plus ouverts d’esprit.
C’est l’affaire DSK, qui nous démontre que tout ça c’est de la foutaise. Elle constitue la preuve qu’un homme de 62 ans qui a les mœurs d’un étudiant queutard n’est pas en mesure d’exercer des responsabilités importantes.
DSK s’est fait arrêter à N.Y. un samedi, et il avait une réunion importante le lundi avec la chancelière allemande… Il aurait été fidèle à sa femme, il serait rentré chez lui pour se reposer, elle lui aurait préparé des petits plats, et il aurait passé des coups de fil à ses collaborateurs pour préparer la conférence ave Merkel entre une sieste et une promenade.
A l’inverse, si l’on avait fouillé dans ses mœurs, on aurait appris par la bande qu’on avait affaire à un dilettante, un type qui ne travaille pas et qui arrive dans les sommets internationaux en ayant mal aux cheveux, avec la chemise qui sort du pantalon.
Comme toujours, cette histoire montre à quel point la sociologie et l’histoire sont des disciplines de paresseux.
La nuit où Lady di s’est tuée dans un accident de voiture à Paris, la préfecture de police a appelé l’Elysée en pleine nuit pour avertir Jacques Chirac, mais il n’y était pas.
Sa femme Brnadatte a dit au préfet « mon pauvre ami, si vous croyez que je sais où est mon mari et ce qu’il fait de ses nuits, vous vous fourrez le doigt dans l’oeil ».
Et bien moi je crois que si la presse people avait fait son travail en informant le peuple des moeurs dissolus du candidat Chirac, il aurait pu en conclure avant de l’élire qu’il se métamorphoserait très vite en Roi fainéant.
@ Vae victis: « Dans la série “Ice Road Truckers”, “Les routes de l’impossible”, on y voit un entrepreneur du bâtiment ruiné par la crise, conduire des semi-remorques dans le grand nord de l’Alaska pour nourrir sa famille. Et le garçon a indubitablement un nom français. »
Mouais, c’est de l’anecdotique tout ça, pas une tendance lourde à l’échelle d’une population. Je peux aussi vous trouver un Africain qui aime le camping ou un Chinois indifférent à l’argent ^^. On ne peut pas remettre en cause une moyenne à partir de quelques outlayers statistiques. En moyenne, les Français (et à une plus grande échelle les francophones) sont plus socialistes que les Anglo-Saxons. Je ne porte pas un jugement de valeur, c’est un fait voilà-tout.
@ Toinon: tout à fait, et ces différences perdurent de nos jours. Bien que noyés dans un océan anglo-saxon, les Québecois ont maintenu une singularité. Ils sont économiquement plus à gauche que les Canadiens anglophones et les Américains. De la même manière, les Wallons sont plus à gauche et socialisants que les Flamands, et les Suisses francophones plus à gauche que les germanophones.
@ Il Sorpasso: le communisme est quasiment inexistant dans les pays Anglo-Saxons et très faible dans les pays germaniques. Il est essentiellement représenté par des allogènes, comme les Juifs venant d’Europe de l’Est. Il n’a eu aucun attrait chez les WASP pour un grand nombre de raisons et n’a jamais eu le moindre poids électoral, en tout cas comparé à ce qu’il a réussi à faire dans les pays latins. En prenant le problème dans l’autre sens tout devient plus clair: pourquoi les cocos ont-ils pu s’implanter en France et pas en Angleterre, au Danemark ou au Pays-Bas par exemple ?
Je dois êtes une girouelle, mais je trouve que sur ce coup, vous avez raison… J’ai toujours l’impression désagréable que les francophones d’un pays ou d’une région du monde, ce sont les nègres locaux. Socialistes, vindicatifs, arrogants, exigeant de l’aide en se fendant d’une leçon de morale… Les québequois, les wallons, les suisses francophones, même, me font toujours l’effet d’être des caricatures de nous même.
Les Français, pas plus que les Espagnols ou Italiens, n’ont jamais été socialistes. Jamais dans ce pays la propriété privée, la liberté de conscience ou d’opinion n’ont été réellement contestées parmi la population, aujourd’hui encore moins d’ailleurs. A y regarder de près les Français sont très individualistes, c’est ce qui frappera par exemple un Russe en visite. En revanche il y eut une belle secte d’allumés gauchistes (dont on peut pourquoi pas, faire remonter la filiation intellectuelle paradoxale à l’ultra-montanisme et au rejet radical de la modernité), qui ont réussi par les hasards de l’Histoire, à jeter leur dévolu sur tout un pan de l’élite française et par ce biais, durablement influencer l’ensemble francophone. Nous n’avons eu ni la chance de connaître le McCarthysme ni le franquisme dans les années 1950, et cela un demi-siècle plus tard, pèse très lourd. Cette épuration reste à faire, je suis convaincu qu’elle se fera d’une façon ou d’une autre.
En revanche je veux bien admettre un trait culturel français lié à l’Histoire du pays, qui est l’étatisme, la centralisation. Cela a pu favoriser les tendances totalitaires et totalisantes des communistes, instaurer la confusion dans bien des esprits, mais enfin cette centralisation excessive ne peut pas être ramenée à du « socialisme ».
Autant je suis sur le long terme assez confiant sur une possible éradication du gauchisme, l’imprégnation est trop récente et les mensonges trop énormes et incachables pour que tout cela ne bascule pas un beau jour, autant je suis plus pessimiste sur la fin de l’étatisme. Parce que cette affaire-là s’est jouée au XVIIe, un temps antérieur à la révolution, un temps désormais fort lointain, or tout ce qui est antérieur à 1789 est complètement inopérant, mort, inaccessible, à la pensée et à la mémoire collective française. Pour comprendre la Fronde et se mettre une seconde du côté des Frondeurs, encore faudrait-il être capable de prendre le partie d’une société aristocrate, hiérarchisée, tellement différente de la nôtre que presque plus personne n’en est capable ne serait-ce que mentalement. Ce sera donc un travers bien plus difficile à débusquer, le nationalisme (mais pas forcément sa variante socialiste) ayant de très beaux jours devant lui pour cette seule raison.
Quant à invoquer la génétique… c’est un peu court et un peu fort. N’y a qu’à regarder l’Italie ou l’Espagne, la Suisse, pour se convaincre que c’est l’Histoire des Institutions et la façon dont se sont construits les Etats qui pèsent lourd dans cette histoire, et pas les différences que l’on imagine difficilement gigantesques entre les codes ADN de ces peuples respectifs…
Je pense plutôt que mon anecdote laisse penser qu’un frankaoui bien socialiste de base au bout de 2 générations aux USA peut donner naissance à un pur modèle américain.
> « Bien que noyés dans un océan anglo-saxon, les Québecois ont maintenu une singularité. Ils sont économiquement plus à gauche que les Canadiens anglophones et les Américains. De la même manière, les Wallons sont plus à gauche et socialisants que les Flamands, et les Suisses francophones plus à gauche que les germanophones. »
Ce qui démontre bien qu’il n’est point question de génétique.
> « le communisme est quasiment inexistant dans les pays Anglo-Saxons et très faible dans les pays germaniques. Il est essentiellement représenté par des allogènes, comme les Juifs venant d’Europe de l’Est. Il n’a eu aucun attrait chez les WASP pour un grand nombre de raisons et n’a jamais eu le moindre poids électoral, en tout cas comparé à ce qu’il a réussi à faire dans les pays latins. »
Les seules fois où le communisme s’est imposé dans des pays latins c’est sous le jour de l’indigénisme.
« Ce qui démontre bien qu’il n’est point question de génétique. »
Bé si justement, puisque cette carte recoupe celle des anciens peuples Gaulois, Helvètes et Belges compris.
Non mais les peuples Gaulois n’existent pas… Pas plus que l’Indochine ou le Congo. C’est juste le nom que le conquérant a donné à ses conquêtes. César se serait arrêté en Calédonie que les Bretons seraient devenus Gaulois. Ils seraient bien plus juste de parler de peuples Celtes.
« Il Sorpasso: le communisme est quasiment inexistant dans les pays Anglo-Saxons et très faible dans les pays germaniques. Il est essentiellement représenté par des allogènes, comme les Juifs venant d’Europe de l’Est. Il n’a eu aucun attrait chez les WASP pour un grand nombre de raisons et n’a jamais eu le moindre poids électoral, en tout cas comparé à ce qu’il a réussi à faire dans les pays latins. En prenant le problème dans l’autre sens tout devient plus clair: pourquoi les cocos ont-ils pu s’implanter en France et pas en Angleterre, au Danemark ou au Pays-Bas par exemple ?
»
Le communisme a été très florissant dans toutes les capitales occidentales dans les années 20-30, New-York et Hollywood y compris, Londres presque autant que Paris et Berlin au top. Dois-je rappeler les stages d’Adolf dans les groupuscules cocos ? Orwell et la guerre d’Espagne ? Malraux ? Etc..La France a du refaire son gouvernement et les cocos ont, dois-je le rappeler commis le plus grand hold-up politique de l’histoire de France à la sortie de la guerre ? Après c’était plié. Ne pas oublier l’efficacité de la propagande communiste. Et le relai des intellectuels français, ravis de rejouer les lumières humanistes pré-révolutionnaires qu’on leur servait sur mesure depuis Moscou (cf les archives du Kremlin) avant et après guerre, les « voyages organisés » dans les villages potemkine, en Chine (jusque dans les années 60, Sollers, Barthes, etc). Ce n’est pas tant au communisme auxquels ces crétins adhéraient, mais à la haute idée qu’ils se faisaient d’eux-même, de leur grande générosité, solidarité,paix entre les peuples, etc.. Le mythe révolutionnaire rejoué light (et les massacres inutiles de 14-18), ne pas négliger ce poids en France, qui n’existe pas ailleurs.
Et puis le poids de l’histoire religieuse, comme cité plus haut, pour les protestants, le commerce c’est la paix, en France post-catholique, donc encore anti-commerce comme moyen, il fallait une religion de substitution pour tous les pseudo-intellectuels.
En un mot pour expliquer le communisme en France : le romantisme révolutionnaire entretenu par deux siècles de République.
Dois-je citer Mélenchon et sa récente reconnaissance en filiation robespierriste ? Non, je vous l’épargnerais.
> « En prenant le problème dans l’autre sens tout devient plus clair: pourquoi les cocos ont-ils pu s’implanter en France et pas en Angleterre, au Danemark ou au Pays-Bas par exemple ? »
Les communistes sont devenus très forts dans les pays où ont pu se structurer pendant la guerre et sont apparus comme la principale force de résistance. C’est le cas en France comme en Italie. Je pense qu’en Allemagne la proximité du communisme à la frontière a sérieusement refroidi les ardeurs de socialisme réel, d’autant plus après l’exemple nazi.
Au Danemark ? Parce que ce pays comme les autres pays nordiques a choisi une 3ème voie, celle de l’économie de marché avec une forte redistribution sociale et un fort encadrement de la population. Dans ce cadre nul besoin de communisme.
Rappelons aussi qu’avant Thatcher la GB affichait un niveau de socialisme qui aurait fait pâlir la France à la comparaison.
@ XP: « Cette fable de la France génétiquement socialiste »
J’ai tendance à croire qu’une nation va, sauf occupation étrangère, exprimer son « génie » propre en matière politique, économique, etc. Certaines « greffes » apportées depuis d’autres nations vont prendre, et d’autres pas. A mon humble avis, la greffe libérale ne prendra jamais ici, du moins avec la composition anthropologique actuelle. Qu’elle prenne ou pas je m’en fiche
Bien entendu, n’importe qui peut défendre n’importe quelle idée, mais il me semble qu’en France les idées libérales, pourtant accessibles à tous via internet et disponibles en français ont autant de succès que les idées communistes aux USA. Il n’existe d’ailleurs pas un seul candidat ou parti crédible qui soit libéral et qui souhaite mettre en application ces idées. Voilà tout.
Le magistère gauchiste reste dominant, sur ce sujet comme sur tous les autres qui sont concernés. C’est comme une croyance avec ses dogmes et ses prêtres, ça ne s’éradique pas du jour au lendemain. Hors ces lunettes qu’on leur impose, je crois les Français en tous cas une grande partie d’entre eux, tout à fait capables d’être aussi « libéraux » que les Lombards, les Flamands ou les Bavarois. Génétiquement parlant. Ils l’ont été dans le passé, au cours de la plus grande partie de leur Histoire.
@ Aquinus: « les Français en tous cas une grande partie d’entre eux, tout à fait capables d’être aussi “libéraux” que les Lombards, les Flamands ou les Bavarois. »
Vous mettez le doigt sur quelque chose de fondamental. Les trois peuples que vous avez cité sont des nations sans état propre. Je suis persuadé qu’il y a des différences politiques et anthropologiques importantes entre les différents peuples « français », différences qui doivent probablement se refléter dans leur vision du monde et leur organisation de la société. Peut-être que la prépondérance démographique, politique ou économique d’un type au détriment des autres pourrait expliquer la situation actuelle. Chirac, Mitterrand, Pompidou et même Giscard étaient des hommes du « Sud » de la Loire: la Corrèze pour le premier, la Charente pour le second, le Cantal pour le troisième, l’Auvergne pour le dernier.
Peut-être avez-vous en partie raison sur les différnces ethniques existant entre Français de souche, plus importantes qu’on ne veut bien le voir. N’empêche que la quasi-totalité des Français ont dû avant les autres, souffrir de voir débarquer un émissaire royal muni d’un ordre cacheté, sans aucun lien ni avec sa terre, ni avec les seigneurs locaux ni aucun des droits ancestraux ayant cours localement, qui par la force des armes s’était octroyé le droit de taxe. Cela a dû marquer profondément ces gens, imaginez l’humiliation contemporaine ressentie pour l’Etat « lointain et bureaucrate de Bruxelles », mulitpliez le par cent et l’on aura peut-être une idée des couleuvres qu’ont dû avaler plus tôt que tous leurs congénères du continent, les Français soumis à l’extension toujours augmentée du pouvoir royal. Avec une partie de l’Eglise qui donnait au dit pouvoir l’onction divine, pour encore plus enfoncer le clou dans les chairs.
On ne se remet pas facilement d’une telle marque au fer rouge, de génération en génération, qui ira crescendo jusqu’à demander aux paysans de donner leurs fils au Royaume centralisé pour des guerres toujours plus mortelles.
Et j’ajouterai que comme tout religion même hérétique, tous ses dogmes se tiennent et si la cuirasse est percée alors tout s’effondrera et comment les ex-fidèles penseront après est imprévisible. Certes on aura beau jeu de dire que sur presque tous les sujets, les Français sont de plus en plus à gauche ainsi que l’a écrit Sorpasso,rendant presque le PS caduque, c’est juste. Mais il existe des sujets où il semble que le dogme soit à terre: immigration, islam, laxisme judiciaire, banqueroute de l’Etat-Providence, sur ces sujets l’opinion de souche européenne est massivement à droite. Je veux croire que ces failles seront fatales et que les grand-maîtres de la social-démocratie seront infoutus de maintenir leurs dogmes progressistes en l’état tout en virant casaque sur la façon de rendre justice, le contrôle des frontières, la gestion des comptes publics ou l’islamisation du territoire. C’est aussi impossible que pour le culte catholique, de rendre le mariage dissoluble tout en continuant de promouvoir la fidélité conjugale.
Il est d’ailleurs intéressant de remarquer que les idées socialisantes aux USA (assurance maladie, etc.) sont décriées avec horreur comme étant des idées étrangères venues de ce pays décadent qu’est la France. Exactement de la même manière que les idées libérales sont perçues comme une américanisation chez nous, c’est à dire une greffe anthropologiquement incompatible, voire dommageable.
Certes, mais enfin la France sert de repoussoir à peu près partout en Occident et sur tous les sujets, en Suisse, en Angleterre, en Espagne, et même en Allemagne, jusque dans les campagnes électorales. En outre les idées socialisantes honnies aux USA, ne le sont pas en Allemagne, ni en Suède ou en Norvège, ni même en Suisse parfois. Cet effet repoussoir français remonte à loin dans l’Histoire, prenant toute sa force lors des guerres de la révolution et de l’empire. Je crois que les peuples européens en ont tout simplement conservé un souvenir profond, à juste titre d’ailleurs.
@ aquinus
« la france sert de repoussoir aux autres pays »
trouvé dans le fig éco ( pages saumon) « les suisses votent contre plus de vacances » et une notule explicative « avec ces deux semaines supplémentaires par an , nous aurions été aussi feignants que les français… »
y a que les syndicats suisses qui étaient pour…mais leurs mandants ne les ont pas suivis….faut dire que c’était un référendum popu, savez, le truc qu’il faudrait supprimer pasque c’est méchant envers les adorateurs des minarets…
Au passage, ce genre d’informations démontre une fois de plus que les mongaullo-souverainistes n’aiment pas la France, mais « une certaine idée de la France », comme disait l’autre, c’est à dire une France imaginaire.
Moi, en tant que patriote, ça m’emmerde, que la France serve de repoussoir dans les endroits les plus présentables de la planète, tandis qu’elle est prise comme un phare dans les trous du cul les plus improbables.
Quand on est patriote pour de vrai, on trouve par exemple que Villepin nous a fait honte, à l’Onu, lui qui s’est fait applaudir par les chefs d’Etats des pires coupe-gorge du monde, tout en provoquant un reJet de la France au Texas ou à Tel-Aviv, c’est à dire somme toute dans des lieux fréquentables, objectivement fréquentables.
mais j’ai pas dit que je me réjouissait que la vronze fut moquée par les chuiches , hein
simplement que des décennies de lâcheté politique devant les exigences des clients de la gauche ( à l’époque les fonctionnaires puisque lors des 35heures, la gauche avait- de facto sinon de jure -abandonné la classe ouvrière , enfin si ce terme a encore , ou s’il a eu , un sens )puissent être pointées du doigt et moquées, ça , ça me fait pas pleurer, voyez ?
que ce soient les chuiches (mais aussi les chleus , les amerlots, les britiches , les kangourous ) qui s’en apperçoivent et s’en esbaudissent, ça me fait un peu de peine
pensez donc !
que sur un pays de 65 millions d’habitants , enrichis de diversitude tant tellement diverse , sur lequel on a passé la couche brillante de l’éduc nat ( qui coûte tout de même le 6ème du budget de l’état ), et qui comporte des penseurs aussi brillants que jean cau, pierre bourdieu ,albert camus , stephane faiselle, dominik le niqueur de boniches ,ma concierge, dieudonné , eric et ramzy et tant d’autres que j’oublie ( ils ne m’en voudront pas , je suppose) , que sur ce pays donc , il ne se trouve pas une seule voix médiatique pour faire le même constat que le premier pedzouille chuiche venu , qui n’a pourtant pas bénéficié des bienfaits de l’école laïque et ripoubliconne , ça me fait mal aux seins
même si j’ai pas de seins
De toutes façons les choix vont être limités. Soit la France va continuer à créer chaque jour un impôt et à détester les « riches », et les gens avec quelques capacités et un peu d’esprit d’aventure vont tout faire pour émigrer, tandis que tout le monde essayera de cacher son argent au fisc, ce qui précipitera le pays dans une spirale vicieuse. Soit devant le manque de liquidés on va devoir massivement couper dans les aides sociales et libéraliser au forceps.
On en arrive à un moment où il ne s’agit plus vraiment de choix philosophique, mais d’une pulsion de vie ou d’une pulsion de mort.
Et oui… et cela commence à se sentir je trouve jusque dans la politique, où les gauchistes quoique toujours aussi puissants, ont clairement perdu le « mojo », tirent globalement une tronche incroyable et au fond on le sent bien, ne croient plus eux-mêmes à leurs sornettes.
Il s’agit de deux choses différentes. D’un côté plus grand monde fait mine de croire aux lubies gauchistes sur l’immigration, l’intégration, la sécurité, le progrès sociétal. Mais de l’autre une large partie de la population n’a toujours pas envie de se bouger le cul pour aller bosser, faire bouillir la marmite, être prêt à déménager pour trouver du travail.
D’où la thématique de la campagne qui tient du concours d’impôts. Chaque jour on sort un nouvel impôt qui ne touchera naturellement que les « riches », et qui sauvera les zacquis sociaux de tout le monde. Il est encore loin le temps de la maturité.