Alas ! (ter)

Alas ! Alas ! Alas ! Notre mignon petit tripleuha n’est plus.

Rarement on aura entendu ces derniers mois une aussi bonne nouvelle.

Quelles vont-être les conséquences ?

D’abord le gouvernement, et même si on met à part le cas amusant de Baroin, passe pour des cons. Après nous avoir expliqué durant des mois que ce serait une calamité si cela arrivait, ils n’ont eu que quelques semaines pour nous dire que finalement ce n’était pas si grave que ça et qu’il ne fallait pas s’en faire. Passons : aidés de nos bons journalistes aux ordres, du moins ceux qui n’ont pas l’heureuse idée d’aller se faire bêtement flinguer en Syrie, ils s’en tireront. « Plus c’est gros, plus ça passe » comme disait Marcel Bleuchtein-Blanchet.

La conséquence la plus immédiate, c’est que quantité d’institutions financières à travers le monde vont se mettre à revendre des titre de la dette française, car elles sont obligées par contrat ou par la réglementation à ne détenir que des actifs notés triple A par les trois grandes agences de notation. Titres légèrement décotés qui vont être achetés à bon compte par des gens qui n’achèteront donc pas, ou moins, les nouvelles émissions — celles que nous allons émettre en 2012 pour payer les intérêts de celles émises avant et nos gros frais de fonctionnement. Ou bien il faudra leur servir un taux d’intérêt supérieur.

La réalité de ces mécanismes semble complètement opaque à la plupart des Français, qui, par la grâce de l’Éducation (sic) nationale (re-sic), n’ont jamais suivi le moindre cours de théorie monétaire et imaginent qu’on attribue une note et que cette note amène un taux d’intérêt, un peu comme notre gouvernement décide d’augmenter ou non le taux du livret A. Sorti de ce modèle étatiste où règne une réglementation effrénée légitimée par un harmonisme délirant — et faux — le Français ne conçoit plus rien.

L’important n’est donc pas tant la perte du triple A, qui était « déjà inscrite dans les cours » comme commentent sentencieusement les commentateurs, que la perspective négative. Cela signifie que malgré le baratin mis dans leur note pour ne pas trop fâcher le gouvernement français et l’autorité d’occupation européenne l’administration bruxelloise, S&P ne croit pas du tout à une amélioration probable de la situation française.

Nous devrions donc nous acheminer lentement vers la ligne magique, celle qui se situe entre 6 et 7% d’intérêt à payer sur l’argent qu’on emprunte, et dont on s’accorde à penser qu’elle est la limite au-delà de laquelle les gouvernements, même menés par des énarques incapables et des polytechniciens prétentieux, ne peuvent plus se désintéresser de la rentabilité des investissements réalisés avec l’argent emprunté. Autant dire que payer les fonctionnaires, les allocs et notre beau modèle-social-que-le-monde-nous-envie™ tout entier va devenir un exercice non seulement ruineux (ça ils s’en foutent, ils le font avec votre argent) mais périlleux pour le pouvoir en place. Voire pour le régime si l’on se souvient des déclarations de Jacques Chirac sur la sécurité sociale et la retraite par répartition faisant partie du « socle républicain » ou je ne sais plus quelle formule équivalente.

Ça va encore prendre un certain temps, mais la situation va donc s’améliorer avec un crédit plus difficile pour l’obèse, dépensier et clientéliste État français, qui va devoir convenir qu’on ne sort pas du surendettement en empruntant encore plus, même en habillant ça de conneries keynésiennes de centre-gauche. Bien sûr il n’est pas exclu que des abrutis à la Arthuis, le genre expert-comptable obsédé par l’équilibre des comptes obtenu à n’importe quel prix, nous fassent le coup d’une TVA à 25 ou 29%. Mais paradoxalement, ça ne durera pas, comme disait mon grand père, autant que les contributions. Et après tout la TVA est un impôt plutôt moins injuste que l’impôt sur le revenu ; quitte à ce qu’il y ait une fuite en avant temporaire de nos élites dépensières bunkérisées dans les absurdes théories de Bercy sur la capacité d’endettement indéfinie de l’État relayée par sa capacité infinie à lever l’impôt, autant que ce soit celle-là.

Reste que même un X-Ena inspecteur des finances élu parlementaire avec des plumes tricolores au derrière n’a pas encore trouvé comment on tond un mouton qui n’a plus de laine.

Quoiqu’il en soit, il suffit de voir l’inquiétude brouillonne et contradictoire qui s’empare de nos politiciens pour mesurer que la perte de ce triple A est une excellente nouvelle. Ils ont peur de ne plus pouvoir financer la démocratie d’opinion et son cortège de clients, de gens à qui on promet n’importe quoi en faisant de la dette. Il ne reste plus que le démantèlement de notre saleté d’État providence — avec les effets secondaires souhaitables comme l’arrêt des principales pompes migratoires — ou la fuite vers une spoliation des riches, sachant que quel que soit son patrimoine, on est toujours le riche de quelqu’un et que ça finit toujours assez mal. Dans les deux cas, c’est le régime tel qu’il est, issu du programme communiste du CNR et des réformes d’après-guerre, qui est mal parti. C’est celle-là la vraie bonne nouvelle sur le chemin de laquelle la perte du triple A est un panneau indicateur très clair : on va devoir, qu’ils le veuillent ou non, liquider la sociale voulue par les cocos vainqueurs entre 44 et 47. Peut-être même aura-t-on la peau de l’école de Jules Ferry, qui a rendu des services par le passé mais qui a depuis fait naufrage comme l’on sait. Que du bon vous dis-je !

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À propos Nicolas

« Fabrice les entendait qui disaient que le diable était sur la toit, et qu'il faillait essayer de le tuer d'un coup de fusil. Quelques voix prétendaient que ce souhait était d'une grande impiété, d'autres disaient que si l'on tirait un coup de fusil sans tuer quelque chose, le gouverneur les mettrait tous en prison pour avoir alarmé la garnison inutilement. Toute cette belle discussion faisait que Fabrice se hâtait le plus possible en marchant sur le toit et qu'il faisait beaucoup plus de bruit. Le fait est qu'au moment où, pendu à sa corde, il passa devant les fenêtres, par bonheur à quatre ou cinq pieds de distance à cause de l'avance du toit, elles étaient hérissées de baïonnettes. Quelques-uns ont prétendu que Fabrice, toujours fou,  eut l'idée de jouer le rôle du diable, et qu'il jeta à ces soldats une poignée de sequins. Ce qui est sûr, c'est qu'il avait semé des sequins sur le plancher de sa chambre, et qu'il en sema aussi sur la plate-forme dans son trajet de la tour Farnèse au parapet, afin de se donner la chance de distraire les soldats qui auraient pu se mettre à le poursuivre. »

11 réflexions sur « Alas ! (ter) »

  1. vlad tepes

    « Nous devrions donc nous acheminer lentement vers la ligne magique »

    ça sera probablement beaucoup plus rapide que ça, le fond de garanti européen qui permet d’actionner la machine maintenant en vie la Grèce et de rendre présentable les pays du sud de la zone euro a été bâti uniquement sur le AAA de l’Allemagne et de la France. Probablement que cette ligne magique sera atteinte avant même la fin de l’année civile.
    Mais une question demeure, est-ce que le Frankistan va rentrer dans le rang, désengorger la fonction publique, diminuer les mesures d’assistanats et de maintient de l’ordre social dans les quartiers populaires, etc…ou va-t-il au contraire s’enfoncer dans la dénégation et le repli sur soi et s’engouffrer dans la théorie du complot? Moi je crois dur comme fer en la deuxième possibilité, et je pense que tout bon observateur objectif de la France ne peut pas dire l’inverse.

    1. Nicolas Auteur de l’article

      C’est justement ce qui est réjouissant. Même dans cette discipline éminemment charlatanesque qu’est la comptabilité publique, on ne peut pas éternellement prétendre qu’un et un font entre 2,8 et 3,1 au lieu de faire 2. La première possibilité que vous évoquez serait moins douloureuse, la deuxième plus sportive. Mais in fine, le résultat sera le même. C’est pour ça qu’ils ne savent pas comment s’en sortir : un bâton de poulailler, par quelque bout qu’on l’empoigne, on en a plein les doigts. Et ce qui leur arrive, c’est un bâton de poulailler taille AA+.

  2. Vae Victis

    Je vous trouve très optimiste. Les Français sont riches et vivent dans un Etat policier.

    Notre classe politique peut aussi bien faire comme en Hongrie, voler les fonds de pension, ou les livrets ; elle vole déjà les mutuelles. Si le PS et l’UMP se mettent d’accord, ce qui ne devrait pas être difficile, elle peut augmenter infiniment les impôts pour payer ses clients les plus importants et sa police, tout en interdisant les partis populistes au nom de l’idéal républicain. Du moins tant que les classes moyennes ont encore un peu de gras. Mais celles-ci acceptent déjà depuis 20 ans de s’endetter pendant 30 ans pour acheter d’affreux pavillons de 80m² en carton-pâte, alors…

    Il n’est jamais arrivé au cours de l’histoire de la Vème république qu’un dirigeant annonce une réelle politique d’économie et rompe avec notre modèle social. Il n’est jamais arrivé qu’il parle un langage de vérité dicté par la situation et remette en question les acquis sociaux.

    A votre avis confrontée à une crise grave, il est plus probable que notre classe politique continue sur sa lancée, par la force d’habitudes bien ancrées, ou que tout d’un coup, alors qu’elle n’a jamais eu si peu de marge de manœuvre, elle se mette à être responsable et à bien gouverner ?

    Je crois que 2012 va nous coûter très cher, mais moins que 2013. 😀

    1. Nicolas Auteur de l’article

      Oui oui, ils peuvent tout voler. Mais même tout voler, ça n’a qu’un temps. D’abord parce qu’en pratique ils ne peuvent pas tout voler – l’économie parallèle a un gros potentiel de développement chez nous ; ensuite parce que tout voler impliquera qu’ils volent une monnaie dévaluée, ce qui ne les arrangera que moyennement puisque les dépenses croissent plus vite que les recettes rien n’est réglé même en monnaie de singe qui allègerait un peu la dette, de plus cela aurait un coût politique exorbitant ; enfin si on imagine le plus probable (un emprunt forcé mobilisant partiellement les assurances-vie) cela ne réglera rien : d’abord les assurances vie en Euro seront dans ce cas en monnaie dévaluée puisqu’on ne peut pas imaginer un statu-quo monétaire si la France s’engage dans cette voie et pour les assurances vie en actions, j’aurai la charité de ne pas insister. De plus, il faut bien comprendre que notre économie ne produit plus rien de vendable dans le monde à un coût raisonnable, ou pas assez pour les entreprises qui produisent encore des vrais trucs et pas du service délocalisé dans des centres d’appel au Maroc. L’endettement infini, ça marche tant qu’on produit de la richesse. Voir le Japon, ou même l’Allemagne, en mauvaise posture, mais à qui on prête encore dans de relatives bonnes conditions parce qu’ils créent encore de la richesse tant bien que mal. En revanche, l’endettement forcé, même forcé côté prêteur, quand on ne produit plus rien comme richesse, ou en tout cas bien moins qu’on en distribue et gaspille en conneries sociales, ça ne durera même pas un mandat présidentiel s’ils s’y engagent.

      Ceci dit, il y a une voie qui permettrait de garder la dette et le système social tout en redressant la situation. C’est une politique à la (Von Schleicher et) Schacht. Mais il y a faut des conditions qui rappelleraient trop les hlpsdnh et que nous ne saurions donc en aucune manière souhaiter ou promouvoir ici. Pensez-vous.

      (Si, c’est arrivé sous la Ve république, avec le plan Rueff. Le seul tort à l’époque a été de ne pas aller assez loin, prisonnier qu’était De Gaulle des gaullistes de gauche et autres étatistes forcenés que l’histoire lui avait rivés aux chevilles à l’électorat.)

  3. vlad tepes

    Il y a peu-être aussi une idée reçue trop répandue dans le milieu, qui serait que la diminution des politiques d’assistanats freineraient voire mettraient à mal la submersion ethnique du monde blanc. Que ce soit clair, avec ou sans modèle social, les africains viendront quand même, la seule chose qui changera c’est que la délinquance et l’agressivité des CPF sera multipliée par 10, et là sur le coup on vivra vraiment dans un pays dangereux.
    Ce qui pris objectivement est le plus souhaitable pour l’Europe et les blancs, c’est que justement la France accomplisse jusqu’au bout son rôle d’enfant terrible de la civilisation occidentale, et qu’elle s’enfonce dans l’autisme jusqu’à devenir de facto une république djihadiste puissance nucléaire en plein milieu de l’Europe, guidée et contrôlée par des cerveaux blancs.
    Ce n’est pas que je tienne impérativement à ce que les choses aillent dans mon sens, mais à partir du moment où le modèle du Frankistan, aussi bien au niveau matériel qu’intellectuel fait bien vivre au bas mot, environ 40 millions de ses citoyens, je ne vois le pays aller que dans une seule direction.

    1. Nicolas Auteur de l’article

      « La politique du pire est toujours la pire des politiques. » (C. M. félibre et poète)

      Je crois que vous sous-estimez la mobilité des populations africaines. S’il n’y a plus rien à gratter ici, ils ne viendront plus. Ce genre de nouvelles se répand très vite en Afrique. Et certains partiront. Pour les autres, qu’ils fassent des bêtises tellement grosses que le coût politique de les ignorer sera supérieur à celui de les réprimer est encore le mieux, non ?

      1. vlad tepes

        Je crois que votre colère bien légitime vis-à-vis de ces populations vous donne d’elles un portrait déformé mon cher Nicolas.
        Quoi qu’il arrive, on sera toujours mieux dans un pays où un smicard intérimaire peut espérer gagner 1800 euros net que dans la brousse. Et cette vision caricaturale de migrants venant uniquement pour profiter du modèle social ne tient absolument pas la route dans les faits, car comment expliquer une telle harmonie à ce que chaque pays d’Europe récupère les migrants de ses zones d’influences respectives? (Exemple maghrébins et africains francophones pour la France, turcs et européens de l’est et des Balkans pour l’Allemagne…). Les migrants viennent avant tout pour avoir un niveau de vie meilleur, et cela quelle que soit la façon.
        Quant à une explosion de la délinquance qui entrainerait une politique répressive…hum, what else? ça ne changera absolument rien à la submersion ethnique, et les blancs feront comme partout ailleurs, ils s’organiseront de manière clanique et constitueront des lobbies, rien de plus.

        Mais de toute façon la question n’est pas de savoir des quelle des deux solutions est la meilleure, mais de savoir ce qui va arriver. Pour moi, il est strictement impossible que le Frankistan accepte de revenir sur des principes fondamentaux, que ce soit au niveau matériel comme au niveau intellectuel. Jamais le pays dans son ensemble acceptera une libéralisation et la communautarisation de jure (car elle existe déjà de facto) qui va avec. Je suis sûr que la France va se transformer dans les prochaines années en pays ouvertement hostile aux autres pays occidentaux et extrêmement agressif. Après si cela est une bonne chose, je ne peux demander à personne de le croire, une lumière qui apparaitrait de cet état de fait est un pari assez spéculatif.
        Mais qu’on ne me fasse pas croire que la grande majorité des citoyens de ce pays et toute sa classe politico-intellectuelle accepte de s’américaniser en silence et sans protestation.

            1. Nicolas Auteur de l’article

              « un smicard intérimaire peut espérer gagner 1800 euros net »

              Non. La question est celle du niveau de vie comparé, pas celle de gagner tant ou tant. Ils ne gagnent pas tous un smic (qui est à 1300 et quelques pour un temps plein), sont souvent plusieurs à vivre dessus, et souvent en région parisienne, où la vie est chère. Cela quand ils ont un emploi déclaré, ce qui est le cas de 9% des nouveaux arrivants après un an si je me souviens bien, le chiffre n’est peut-être pas exact, mais l’ordre de grandeur l’est. Aussi je maintiens que sans aucune autre aide sociale que les urgences en cas d’accident ou de maladie subite, sans aucun droit à rien, ils seraient bien moins nombreux. Et que certains installés ici retourneraient chez eux pour y vivre somme toute mieux, ayant vaguement appris quelque chose durant leur riant séjour dans nos froides contrées.

              Cela ne dispenserait pas d’évolutions autres pour que le climat général, culturel, méta-politique comme on dit, leur soit moins favorable. Certes. Mais on marche sur ses deux jambes et ces évolutions-là ne peuvent pas non plus se faire sans les évolutions économiques et proprement politiques.

              Faire croire qu’il n’y aurait de solutions que dans des évolutions catastrophiques vers le pire est une manière de ne rien vouloir faire. En ce sens vous êtes bien un rabat-joie 🙂

              (La France est dans le camp occidental, elle y restera, n’ayez crainte. Il y a assez de gens qui y travaillent, depuis assez longtemps, et qui y ont assez intérêt pour que le Grand Méchant Long ne nous fasse jamais faire alliance avec l’Afghanistan et la Corée du Nord en étant devenu Soleil Immortel de la République Socialiste du Frankistan. Il est juste bon à faire peur aux électeurs de Hollande les plus impressionnables pour les faire voter Bayrou.)

            2. vlad tepes

              Sauf que j’ai bien précisé « smicard intérimaire ». En intérim, le smic à 41 heures par semaine (horaires quand les usines ont un gros carnet de commande, ce qui est hélas de plus en plus rare), un smicard en intérim gagne dans les environs de ce salaire, c’est garanti.
              Bien sûr que si le chiffre pris de façon brut a une importance, le simple fait de rentrer dans vos racines avec une centaine d’euros en poche fait de vous le roi du pétrole. L’être humain ne cherche pas tant à gagner plus, mais surtout à être estimé plus, et avoir l’impression de progresser. Or la progression et les paillettes, seul l’Europe peut leur offrir. Avoir conscience que le libéralisme n’est pas à la source de l’invasion ethnique, c’est bien, mais réaliser que le libéralisme n’est pas une idéologie, et qu’il peut donc très bien s’accommoder avec la disparition du monde blanc si on continue à le pousser en ce sens, c’est encore mieux.
              Pour la petite anecdote, il y a un abattoir spécialisé dans le porcin à côté de chez moi. 80% de la main d’oeuvre est d’origine maghrébine. Je pense que cet exemple est assez révélateur de la réalité.

              Enfin pour ce qui est de la suite des évènements, rien de mieux qu’attendre un peu, puisque je constate que nous sommes quand même basé sur des façons de voir totalement opposées. Après tout je répète que ma vision des choses est assez spéculative, et je ne peux décemment demander à une personne normalement constituée de l’accréditer entièrement.

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