Oh je sais bien qu’on me rétorquera qu’il n’y à qu’à pas regarder. Évidemment. On peut d’ailleurs dire cela de beaucoup de choses, mais ça ne suffit pas à les faire disparaitre. Non, en cette période de fêtes, il est d’usage d’avoir une pensée pour les indigents. Prions donc pour que s’achèvent les souffrances manifestes de tous ces pauvres hères des médias en général et tout particulièrement de ceux qui suivent pour les raisons que je vais donner, afin que règne enfin l‘entertainment total sur nos écrans, et point la soupe chloroformée qu’ils veulent absolument déverser dans les crânes de nos enfants lorsque ces derniers ont le malheur de quitter leurs FPS et autres jeux vidéos réellement éducatifs. Précisons que si j’en donne douze, et même un peu plus, elles se recoupent toutes entre elles pour former un unique et fantomatique mouroir, véritable couloir de la mort de la servitude kulturelle volontaire ponctué de jingles pavloviens que nos élites shootés à la com’ s’acharnent thérapeutiquement à déclarer d’utilité publique afin d’y administrer leur morphine à juste dose en toute liberté.
On n’est pas couché
Certes, l’expulsion aux forceps des deux épouvantails très surestimés Zemmour & Naulleau- malgré une date de péremption tout de même proche- avait déjà réduit l’intérêt de ce show terminal à zéro. L’adjonction de deux radasses agressives qui n’ont absolument rien à dire mais qui vont le dire quand même fait passer le baromètre dans le négatif. Laurent Ruquier la marionnette joufflu et ricanante pataugeant dans ses propres contrepèteries comme dans des couches ne peut alors faire penser à autre chose qu’à un gisant saisi d’ultimes convulsions nerveuses. C’est sans espoir, on va donc se pieuter sans scrupule aucun.
Le tour du monde en 80 secondes
Il faut l’admettre, Canal+ est une chaine innovante. C’est tout de même le nec plus ultra de ce que le morbide et bruyant esprit de gauche bling-bling peut produire et donner à voir. La séquence en question, une sorte de description d’images d’actualité, offre une torture inédite. L’adjectif pour rendre compte de l’espèce de ton à la fois blasé, lassé, méprisant et étouffant de sous-entendus, n’existant pas, on ne peut donc essayer de le comparer qu’aux sermons coco-nord-coréeo-cubains déversés en boucle par des hauts-parleurs dans les oreilles des travailleurs du peuple, mais condensés en 1mn20 et avec l’air d’incarner d’un stoïque désespoir complice la dernière radio libre. La voix off s’appelle Christophe Tison, célèbre victime autobiographée de la pédophilie, des drogue et des médias. Qu’on l’achève.
Mon Œil
C’est un peu la même chose que précédemment, mais en version France 2, c’est à dire avec toute la finesse pachydermique du gauchisme d’Etat. Il ne faut pas rater cette séquence, passant uniquement le samedi à 13h15, pour se faire une idée assez précise du travail de lavage de cerveau entrepris par les maboules de France Télévision à faire passer Goebbels pour un anarchiste clinophile. Montage indigeste, tournures de phrases de prof de français militant au NPA se prenant pour Zola, là encore sous-entendus excédés livrés à la tonne contre « la droiiiiiiiiite » avec montée hystérique dans les aiguës servant de ponctuation, cet énième supplicié volontaire du service public veut certainement dénoncer quelque chose mais n’arrive qu’à se faire passer pour un échappé de Saint-Anne pas encore débarrassé de sa camisole tenant absolument à nous faire comprendre qu’on est aliéné et qu’il faut ouvrir les yeux. Il s’appelle Michel Mompontet et il souffre, si vous le croisez opinez et contactez urgemment les urgences psychiatriques ou la fourrière vétérinaire la plus proche.
Zemmour&Naulleau
Privés du public de gnous sur gradins, des comiques pas drôles, des invités difformes et du zébullon de backroom Ruquier, les deux polémistes officiant désormais à compte d’auteur, on s’aperçoit qu’en effet, ils ne disaient rien d’extraordinaire, ce dont on se doutait déjà mais que le cerveau avait du mal à décrypter dans l’ambiance d’élevage de poulets industriels concoctée par un interrogateur de Gantanamo qu’était le cloaque « On n’est pas couché ». S’ensuit une vaine et longue tentative d’arrachage de vers du nez dont on ne cherche même pas à suivre les pseudo-esquives des convives dubitatifs. Ils n’ont pas encore perdu leur triple A mais les marchés ont tranché : vendez, ça vaut plus un clou.
Avant-Premières
C’est bien simple, prenez absolument tous les déchets produits chaque semaine par l’industrie culturelle française et faites-les défiler comme des putes à numéro dans un bordel de Bangkok, rajoutez une présentatrice issue de la diversité, catégorie phrases creuses et transitions à contre-temps, décorez avec des plantes vertes ébouriffées officiants également et sans surprise dans la presse papier, avec carte, rajoutez des séquences vidéos ou critique d’art (?) si cohérentes qu’on se demande si on n’a pas zappé accidentellement sur un truc du même genre mais pas exactement pareil, faites pérorer maladroitement tout ce monde d’une telle façon qu’on a l’impression de se balader dans une prison chinoise où les incarcérés seraient sommés de chanter tout le bonheur que leur inspire leur existence, et vous aurez assez fidèlement la description de cette chose qui sent déjà la mort. Cotisez-vous pour leur payer un cercueil.
Toques et politique
L’émission « Toques et politique » du grassouillet Périco Légasse, animateur TNT au lait cru pour collectivité territoriale, ayant fermé (trop de députés invités seraient décédés par intoxication socialo-alimentaire, c’est dire la dose), on ne peut plus lui souhaiter que de digérer pour l’éternité, fusionnant ainsi avec ces sénateurs sous les hospices desquels il se gavait. Bonne nouvelle, certes, mais pour être tout à fait honnête, c’est l’intégralité des émissions de journalisme d’Etat pondues par la chaîne LCP-Public Sénat qu’on aimerait voir agoniser étouffées sous la masse des subventions pour sujétion opinante qu’elles touchent par wagons entiers autant que par les hectolitres de propagande visqueuse qu’elles sécrètent, sans compter les places de parking réservés, dans tout le décorum de la soumission soviétoïde qu’elles incarnent jusque dans leurs grotesques logos. Mais cette liste ne suffirait pas en faire la somme. L’unique moyen de les voir disparaitre serait donc de s’en remettre à leurs vices. Offrons alors restes de foies gras et chocolats dans des paquets tricolores et doublons le budget frais de bouches de ces turlupins numériques jamais rassasiés, afin qu’une explosion de viscères en direct sur leurs immaculés plateaux clignotants les emporte enfin, tels un feu d’artifice du 14 Juillet.
Des mots de minuit
Retour dans le service public pour un spectacle d’une longévité symboliquement parlant plus proche de l’angoisse existentielle (pourrait-on ne pas mourir ?) que de l’espoir. Rien que la tronche de cow-boy pénétré à branche de lunette dans la bouche, comme une tétine intellectuelle, de Philippe Lefait suffit à avoir envie d’aller physiquement sur le plateau un couteau sous la gorge pour le supplier d’arrêter de se mettre en scène dans un rôle d’un sous-pivot indéboulonnable de bar lounge de province. La façon qu’à ce dernier à demander immanquablement, avec un sérieux indestructible, à ses invités lorsque l’un d’entre eux vient de parler, semble-t-il, « et vous, Truc, qu’avez-vous entendu de Machin ? », comme un prof de français miteux cherchant absolument à créer le dialogue entre quatre zombies de la littérature ou autre, ne peut que pousser à couper le son, laissant ce spectacle vertigineux d’ennui et de suffisance se contracter silencieusement dans les eaux glacée des horaires de la télé de nuit, dans la dimension soporifique et somnifère qui lui sied. Laissez-le couler et rejoindre les stomiiformes.
C Dans l’Air
Yves Calvi, étoile montante du poujadisme d’information en milieu social-démocrate, sévit dans une bonne grosse émission mensuelle sur France deux. Néanmoins, là où il a fait ses armes et où il continue de distribuer ses « comprenez-moi bien » et autres « mais vous comprenez que le français, comme moi, il se pose des questions » baignant dans l’huile de friture du débat du comptoir validée par les services d’hygiène, est bien son émission « C dans l’air » tous les soirs de la semaine sur France 5. La recette est simple : prenez un bon gros morceau d’actualité bien faussement polémique, un épais présentateur qui se veut la caisse de résonance des interrogations citoyennes forcément angoissées, ajoutez un replet panel d’experts recyclables et recyclés dont on devine qu’ils ont demandé à leur femmes d’enregistrer l’émission pour la postérité, et vous obtenez ce suiffeux machin mou qui tourne tout seul et qui n’arrête pas de supplier qu’on le regarde et qu’on lui pose des questions sms ou par mail. Et tout ledit panel d’experts répond, avec la satisfaction certaine d’être de cette race d’hommes qui font avancer les choses et calment les foules et qui seront là le lendemain si on leur redemande pour administrer leurs lumières sur un tout autre sujet, c’est à dire pour refaire la même. Laissez-les s’engraisser lentement, leur couenne finira par les étouffer.
Le JT de Pujadas
Il faut l’avouer les JT se suivent et se ressemblent depuis des décennies. Depuis toujours, donc. Et leurs présentateurs avec. En cela, Pujadas, le schtroumpf gris de la grand-messe du 20 heures, ne fait pas réellement exception à la règle. Si ce n’est qu’il incarne dans une sorte de précipité chimique tout le kitch du corporatisme journalistique. Ce playmobil de l’interrogatoire doux avec les puissants mais ferme avec les cancrelats dépressifs n’en perd jamais une pour essayer d’incarner, et il y parvient tout à fait, toute la haute idée qu’il se fait de « la profffession » dont il se veut le héraut, lâchant même avec appétit un regard brillant d’autolâtrie repue vers le spectateur, que-dis-je, La France, ne comprenant pas qu’on l’aura bientôt oublié comme les autres, et dont les futurs réminiscences à l’occasion d’un énième show de la télé se commémorant maladivement elle-même n’évoqueront que le souvenir d’une époque d’une petitesse blafarde, hargneuse et veule. Laissez le aboyer, un voisin s’occupera bien un jour de lui.
Xenius
Arte, la chaîne qui s’invente des lignes Maginot à fur et à mesure qu’elle incarne l’uniformisation protestanto-écologique colorée de l’époque a, suite aux années les plus sombres du comique vert, enfin accouché de son messie. Comme son nom ne l’indique pas, il s’agit ici d’écologie citoyenne et de rééducation européiste. Les présentateurs jeunes et dynamiques, allemands ou français, s’il l’on parvient encore à discerner quelque chose, parfaits résumé en basket de toute l’optimisme vigilant de ces temps, sautillent comme des cabris en criant « CO2! ou « Energie! » ou encore « dedemain » de tout leur sourire bright, faces télétubbesques comme autant d’extrémités de tentacules d’un monstre lovecraftien extirpé d’un rêve érotique d’Eva Joly, ne sont là que vous faire justement comprendre que maintenant, c’en est finit de rigoler avec la planète, Jacques Delors et le futur des enfants asthmatiques. Ils y arrivent si bien que la terreur sauve parfois cette émission du ridicule. Achetez un 4×4 GMC et traquez -les sans relâche.
Bourdin
Déjà, une émission qui porte sobrement le nom de son présentateur ne peut être autre chose qu’une énième mise en scène nombriliste d’un pantin journaleux quelconque. Avec Jean-Jacques Bourdin sur BFMTV, le pari est réussi, on croirait revivre la scène de la cellule de verre du Silence des Agneaux, où on aurait remplacé la jeune Clarice Starling par des auditeurs chargés de confesser par téléphone toute la misère que les médias censurent habituellement, afin de rameuter l’audimat, et le Bourdin Lecter d’humer avec concupiscence le parfum de la peur, de la gêne et de l’audience assurée pour mieux enterrer ensuite ses brebis sous des mises en gardes suintantes d’hypocrite moraline et de répugnants consensus. C’est qu’il veut garder les mains propres, le serial killer du réél, et réussit à hisser l’opportune lâcheté au rang d’art. N’oublions que dans l’amusant film, ledit Lecter était un ancien psychanalyste, et on peut boucler la boucle en relevant qu’il s’agit bien ici de sadisme rémunéré, où le thérapeute ne fait qu’aggraver volontairement la névrose de ses patients, pour toucher le chèque et donner rendez-vous à la semaine suivante en faisant ses gros yeux culpabilisateurs. Arrêtez tout et transférez le dans une zone de haute sécurité sans moyens de communiquer.
Ce soir (ou jamais)
Certes, Frédéric Taddei s’en vu amputé d’une bonne partie des ses plages de diffusion. Mais ça n’a pas suffit. L’actualité vue par le monde de la culture, soit le néant commentant l’insignifiant, énième clone fatigué des émissions de Polac, c’est concrètement l’ouverture des cages d’improbables et minuscules macaques médiatiques hébétés, ravis de se voir encore arriver à pousser des grands cris en gesticulant dans l’arène des spotlights, à tel point qu’on se demande si ça ne relève pas de tests de médicaments ourdis par des laboratoires pharmaceutiques. Toute cette ribambelle de débiles mentaux n’ayant absolument rien compris de l’époque feignent ainsi sur deux heures d’avoir des opinions et, on peut toujours rêver, des divergences. Cette véritable cour des miracles de la sottise épatée d’elle-même n’en peut plus qu’on lui laisse encore la parole. Il y a les vieux loups assurés, les jeunes lions balbutiants, les momies sorties du congélateur, les stars avachies, les vedettes de l’instant, les profs encanaillés, les sociologues hydrocéphales, les frigides philosophantes, les curés à usage unique, les moralisateurs au long court, les sinistres solaires, bref : tout le mensonge de la diversité bruyante recouvrant l’uniformité de son vide, s’acharnant à démontrer qu’il y a quelque chose plutôt que rien.
Frédéric Taddeï, concepteur-animateur de ce fond de cuve de la télé gratiné au micro-onde, est d’autant plus coupable qu’il lui arrive de poser des questions, voire de subtiles, pour aussitôt se signer d’un sourire mi-abruti mi-sadique au spectacle de ces béni-ouistitis se jetant entre eux les restes des cacahuètes cérébrales dont la nature les a dotés. Le pathétique est consommé lorsqu’occasionnellement un invité se détache des autres par un minimum de civilité, une absence de veulerie ou un propos véritablement non-aligné : il se voit alors immanquablement ensevelit par des monceaux de mauvaise foi, des gravas de caricatures et des pelletées de ricanements morbides. La voilà, c’est la messianique victime sacrificielle, celle qui grandit les nains à ses frais, donne l’apparence du débat et l’excuse de la pluralité. Elle n’avait qu’à ne pas venir.
Il est à peu près certain que Taddeï a dû longtemps rêver de tenir le rôle qui est aujourd’hui le sien, comme une femme d’asseoir enfin ses fonctions biologiques, ne pouvant se résigner à admettre que le rejeton tient plus de l’attardé vicieux que de la compensation narcissique rêvée, il s’acharne donc à essayer encore de faire croire que le filet de bave qu’il essuie du menton de sa progéniture ratée tient du crachat conceptuel post-moderne. Achetez-lui l’intégrale de Droit de réponse, qu’il admette que c’était déjà au moins aussi minable et qu’il laisse Patrick Sébastien s’occuper de la bande-son, que tout cela soit enfin cohérent à défaut de toute autre chose.
Excellent!
Rappelons que la meilleure antidote à toutes ces cochonneries, c’est l’audimat et la pub. « Ce soir ou jamais » est devenu hebdomadaire, faute d’annonceurs. Et les audiences catastrophiques de France Télévision obligent à supprimer ce genre de bistrots pour « intellectuels publics ».
A propos de Taddéï, un truc intéressant: c’est sans doute le seul qui soit honnête, cultivé, intelligent… Son émmission n’en est pas moins conne pour autant. Ca prouve bien que c’est le principe même de ce genre de programme, qui est idiot.
Il est cupide, informé et astucieux. Tout au plus. Ce qui explique que le calamiteux OPA l’ait recruté pour France Cul, où son émission est indigente à un point effarant. Mais va bien dans la grille encore aggravée cette année dans le sens de la chronique journalistico-culturelle et du mag d’actu prétentieux à la con. Il ne se révèle pas pire que Laporte, mais c’est tout juste, surtout que Taddéi n’a pas pour excuse d’avoir Parlote comme anagramme.
Peut-être.
Mais ce que je voulais dire, c’est que la tévision est un espace public qui appartient à la mâme catégorie que les chapiteaux de cicque, les halls de gare, les bistrots et les bowling. Il n’est pas fait pour que des intellectuels, les universitaires ou les romanciers viennent parler de leurs oeuvres ou de leurs travaux. C’est une idée perverse et tordu dèl le départ, et l’honnêteté ou la qualité des intervenants n’ont n’y changent strictement rien.
On a tort de croire que s’il y avait quatre libéraux chez Taddéï pour un Socialo, çe serait meilleur et plus intéressant. Ca n »arait pas plus d’intérêt.
C’est le principe même d débat qui est crétin. A la limite, une interview en tête à tête d’une heure peut être intéressant… Un tout peut peu, mais beaucoup moins que si l’interviexé répond par écrit, dans le silence d’une chambre.
Philippe Muray chez Taddéi, ça n’aurait pu serveir qu’à une chose: donner envie de le lire à des gens qui devraient surtout ne pas le lire. C’est pour ça qu’il n’y allait jamais.
En fait, j’ai trouvé: ces emissions culturels sont faites pour les « intellctuels ». Et l’intellectuel, c’est une catégorie récente apparue en France il y a cent ans. Les philosophes, les écrivains n’appartiennent pas à cette catégorie. Rivarol, Nietzsche ou Flaubert n’appartenait pas au monde des intellectuels, puisque cette engeance n’existait pas en leurs temps.
Pour éviter le plus longtemps possible qu’un élitisme se reforme quelque part, les médiatiques ont besoin d’incarner ce faux élitisme à travers ces émissions. Le problème est que ça commence à se voir, ils ont tellement peur qu’un type même parmi eux élève un peu le débat qu’ils se bouffent entre eux. Leur position est intenable, on l’a vu chez ruquier avec z&n, en le voit chez taddei.Même Finky a succombé aux sirènes du débat et de la pluralité plongeant son émission dans l’ennui qui la menaçait déjà.
La catégorie des intellectuels dont parle XP est concomitante du déploiement de l’école de la République, uniquement pour contrer l’Eglise, ses écoles, ses théologiens, ses écrivains (et aussi ses génies athéistes comme Nietzsche). Internet est clairement le « successeur » de ce mouvement (qui s’ignorait à ses débuts : l’imprimerie, le théatre, le roman) qui tuera lui aussi le père, même si ce n’est pas encore compris totalement par ces ennemis (et même par ses acteurs*). Et tant mieux. Bientôt les cours privés par vidéoconf, les geeks maitres du monde (et avec les hackers comme forces « négatives »), les écrivains, cinéastes, artistes internets 100% et beaucoup de choses que je suis le premier à ignorer.
Il faut aussi intégrer le phénomène générationnel. Le public de ce genre d’émissions est un public issu de l’école républicaine égalitaire terminale , il va disparaitre. Et le public d’internet, dans le sens où il y aura véritablement une culture internet -pas seulement dérivée de la télé ou du ciné- arrive. Il n’y a que 10 ans que ça existe. Et nous sommes des pionniers.
En ce sens, mon article est un témoignage, pas une critique.
*il n’y qu’à voir que l’immense majorité actuelle des blogs ne sont que des dérivés du spectacle, mêmes sujets, même conformisme, même analyses. Les « internautes » n’ont pas encore compris qu’il pouvaient renverser ces idoles (antiracisme, féminisme, social-démocratie, hygiénisme, télé, fausses catastrophes, faux évènements) parce qu’ils n’y ont pas encore pensé. Ils sont encore croyants.
Il faut comprendre ce glissement civilisationnel, largement sous estimé, de la même manière qu’on a sous-estimé le puissance de l’imprimerie, ou du roman à leurs débuts. 1 Pouvoir Catholique (Eglise, dogmes, rites, évènements, morale, pèmerinages)//Imprimerie&Cie=> 2 Pouvoir République (Eglise-médias (télé, jounraux, radio), dogmes égalitaristes, rites-émissions, évènements-bidons (catastrophes, élections, morale -hygiénisme (antiracisme, féminisme), pèlerinage (sidaction, enfoirés, téléthon)//Internet=> 3 Pouvoir Machin (Eglise ?).
Le déclic sera une nouvelle forme d’art. De « support » ou de « format » Comme le roman est lié l’imprimerie. Une forme « totale » mélange de cinéma, de musique de théatre, d’écrit, d’effets spéciaux. Avec une cam num et un ordi, c’est facile. je repense à cette séquence avec Luchini :
Ça s’en approche. Ce n’est pas tellement pensé, c’est improvisé, bon il y a le montage et la musique, etc..C’est brut mais ça forme un tout absolument nouveau, si on sait y regarder. Et c’est très beau.
« Ce soir ou jamais » est devenu hebdomadaire, faute d’annonceurs.
Ça fait au moins deux ans qu’il n’y a plus d’annonceurs sur le service public…je comprends votre envie de montrer votre libéralisme à qui mieux mieux mais encore avec des faits et non de purs mensonges
@IS
Excellent, je ne connais pas trop la télé mais je suis tombé une ou deux fois sur le tour du monde en 80 secondes et mon oeil et je trouve que dans votre compte rendu, vous êtes encore trop gentil: On aurait pu mettre le zapping également dans ce bric à brac, vous auriez été encore plus vite en racontant simplement quelles émissions sont simplement de qualité et que vous pouvez regarder::
Oui, il n’y a plus de pubs le soir… Pour autant, les audiences du soir de la chaine sont surveillés par las annonceurs, ont une incidence sur l’ensemble des audiences et donc sur le prix des annonces.
C’était donc un raccourci… Vous n’aviez pas compris, ou bien bien vous avez fait semblant pour vous défouler et me vous payer le plaisir de me traiter de menteur?
Quand on évoque les audiences catastrophiques de France télévision et leurs conséquences financières, on parle des audiences en chute libre du soir.
Ceci étant, maintenant, au moindre commentaire, je mettrais plein de petits (1),(2)… comme si on était sur Causeur, s’il y a que ça pour faire plaisir à Chérea.
« vous auriez été encore plus vite en racontant simplement quelles émissions sont simplement de qualité et que vous pouvez regarder »
Oh non…
je ne sais pas trop ce qu’il font sur causeur, maintenant, il ne faut pas monter sur ses grands chevaux, je faisais simplement remarquer que la fréquence hebdomadaire de Taddei ne venait pas des annonceurs…
Vous ne savez pas trop ce qu’ils font sur Causeur?
Je vais vous résumer ça en deux mots:ils font comme vous, ils demandent des sous-titres, et quand ils n’en ont pas, ils ne comprennent pas, ils ne sont pas contents et le font savoir.
L’ennui, c’est que la seule vraie différence entre Causeur et Ilys, c’est qu’on vient sur Ilys parce qu’on a pas besoin de sous-titres, et qu’on ne veut pas être dérangé par le public à sous-titres.
« « Ce soir ou jamais » est devenu hebdomadaire, faute d’annonceurs. »
je répète, il n’y a nul besoin de sous-titres, pour cette phrase. Il est clair pour tout à chacun que selon toi, ce soir ou jamais est devenu hebdomadaire car cette émission n’attirait pas les sponsors. je faisais simplement remarquer que ce n’était pas le cas…rien de plus de banal, ensuite tu envoies tes explications alambiquées…maintenant si tu veux rentrer en guerre contre toi même pas de soucis, et en plus les annonces diffusées sur le service public représente quoi 5% des revenus de FranceTélévisions à tout casser…pas besoin de sous titres, tu t’es trompé sur ce coup-là, on ne va pas en faire une montagne…
« Il est clair pour tout à chacun que selon toi, ce soir ou jamais est devenu hebdomadaire car cette émission n’attirait pas les sponsors »
Non.
« tu t’es trompé sur ce coup-là, on ne va pas en faire une montagne… »
Non seulement on va pas en faire une montagne, mais on va en rester là. On ne vient pas surIlys pour se retrouver sur Causeur.fr ou sur Morandini.com.
C’est trop difficile à comprendre que dans un paysage télévisuel rythmé par la course à l’audimat et la chasse aux annonceurs, le service public, pour justifier la redevance, est obligé de maintenir un certain niveau d’audience?
Donc, on en revient à notre point de départ: Si Taddéï s’est presque fait virer, c’est INDIRECTEMENT à cause de l’audimat et de la loi du marché. La télévision serait entièrement publique, il passerait à 20H30.
Accessoirement, évite les expressions genre « à qui mieux-mieux », « pur mensonge »… C’est mal-élevé, on est pas entre ivrognes communistes.
Le follicullaire “poeple” qui sommeille en moi attire votre attention sur le fait que Mme Natacha Polony est à la ville l’épouse de M. Perico Legasse, si bien que le couple me semble avoir droit à une mention particulière pour avoir eu droit deux fois aux honneurs de cet article. Un peu comme Romain Gary et Émile Ajar, sauf que là ils sont deux et pas du même sexe, a priori.
Vous avez raison de souligner ces accointances, cher Didier. Mais il y en existe d’autres beaucoup plus révélatrices concernant le phénomène de ces émissions :
http://www.lepost.fr/article/2009/09/18/1701996_le-journaliste-qui-a-recu-la-lettre-de-jean-pierre-treiber-j-ai-pense-a-un-canular.html
On se rappellera du couple Karl Zéro/Patrice Alègre…
Bravo, superbe tour d’horizon de l’horreur télévisée.
Il fut un temps où la civilisation et l’esprit produisaient de
gra. Depuis que les deux ont disparu on nage dans les
excréments.
Mention spéciale à l’icroyable Bourdin dont ils convient de conseiller
à ceux qui n’ont rien de mieux à faire, d’écouter sa voix de mélé-cass
le matin sur RMC.
Pour bien savoir ce qu’abruti veut dire.
Décidément je déteste plus que tout ce phénomène (TM French exception culturelle), cette figure sinistre de l’intellectuel public. C’est de plus en plus grave et on en est rendu au point que le premier abruti de journaliste de chez France Inter ou France Info, dont le rôle se borne en principe à lire des dépêches, qui n’est jamais qu’un anchorman, un Ron Burgundy, se prend pour une lumière du monde, un « intellectuel » (beaucoup moins drôle que Ron Burgundy évidemment). Sur les ondes suisses ou britanniques vous n’avez pas ça ou pas totalement. On peut encore y entendre ou voir des gens qui parlent de trucs sincères, leur métier, leur entreprise, leur coin de pays etc. en toute liberté. Ces personnes existent encore en France, mais les médias n’en parlent pas sans caution militante ou intello obligatoire. Ainsi on a parlé récemment de Hermès sur France Info, c’est uniquement parce que cette magnifique entreprise française a rendu ses ateliers visitables par le public, et qu’on peut dès lors les considérer comme « patrimoine nazional », autrement ils n’en parleraient pas.
Le mensonge s’est de faire croire que si on en parlait pas à la télé, ça disparaitrait. La télé Kulturo-socialisante est une métaphore de l’Etat (ou l’inverse, maintenant). Réminiscence des pays socialistes. Syndrôme de Stockholm. Art d’Etat, intellectuels officiels, fausse opposition.
En France, on n’a pas (plus) de littérature, mais on a des émissions littéraires. On pensera ce qu’on voudra de la culture de masse, du « niveau de la langue », de la « perte de sens », de « l’école en ruine », d’internet, ce qui a le plus tué la littérature, ce sont les émissions kulturo-littéraires.
Pb avec le lecteur, on ne pas sauter, mais fou-rire garanti vers 19mn « le ronron français, les trouvaîîlles », krou-kroutchev, les chinois, les anthropohpahes, la pédérastie dans les arts, tout avec 40 ans d’avance :
Le dernier Céline : entretien avec Jean Guénot… par galardob
Tout ça me fait penser à une intuition que j’ai depuis un petit moment. J’ai en fait l’impression que le principal moteur, la principale source du socialisme, au-delà de l’antilibéralisme, c’est l’amour exagéré de soi, et bien souvent la mégalomanie.
Personne n’a jamais été interloqué par le nombre incroyable d’organisations qui se prétendent anti-système (comprendre anti marché mondial)? Comparé aux organisations qui se prétendent libérales, on doit être sans exagération aucune dans du 1 contre 100, que celles-ci soient marxistes, nationalistes ou que sais-je encore. Or, la réalité et le bon sens sont là: quand on intègre l’UMP ou le PS avec l’envie d’y faire carrière et d’obtenir un bon poste, on est un ambitieux, ou un simple arriviste. En revanche quand on prétend fonder sa petite officine de quelques clampins avec le désir affiché de renverser tout un système, de changer les habitudes de millions de gens, on est simplement un mégalo, un simple mégalo.
Le socialisme, c’est simplement cette tentation qui nous ronge tous sans exception, la tentation de la tour de Babel, celle qui nous pousse à renier notre simple condition de créature du Seigneur, et à chercher à se prouver qu’on est fondamentalement supérieur aux autres hommes. Je ne vois pas d’autre explication pour expliquer les Hitler, Staline et autre Pol Pot, et les millions de cadavres qui ont péri dans des camps.
Mais le fait est que le Marché passe par là, et que le XXI° siècle s’annonce comme celui qui tranchera définitivement la tête des rois et poignardera définitivement tous les apprentis César. C’est la règle, un écrivain ou un romancier, aussi talentueux et brillant qu’il soit sera condamné à l’anonymat, et à se contenter d’un cercle très restreint d’admirateurs. Idem pour les philosophes et autres, plus d’instituteurs pour parler de vous des siècles plus tard, seul ceux qui en auront vraiment besoin connaitront votre nom. Et cela sera sain, très sain, combien sont en droit de connaitre l’existence de Platon? Moi je suis tellement extrémiste que ça ne me dérangerait pas du tout qu’il en soit de même pour le Christ.
Un homme politique, aussi brillant soit-il, devra se contenter du fait que plus de la moitié de la population saura à peine qui il est, et que pour 1% d’admirateurs qui seront prêt à le suivre n’importe où, il y en aura 10% pour souhaiter ouvertement sa mort, et il ne pourra rien faire pour les faire taire.
Toutes ces émissions culturelles, soutenues à bout de bras par le Frankistan, ne sont que les derniers souffles de ce vice, qui non content de pouvoir prendre le pouvoir comme en Russie ou en Chine, s’imagine assouvir sa pulsion en devenant un artiste admiré alors qu’il devrait être un honnête comptable de province, ou un chantre de la vertu tellement persuadé de faire le bien qu’il ne se rend même pas compte qu’il est aussi dégueulasse que tout le monde mais en pire.
Que ces émissions disparaissent une par une sans que l’on puisse rien faire sinon se courber encore plus devant des anonymes et fier de l’être de Standars and poor’s ne peut être qu’une bonne nouvelle, tout comme une guerre qui se termine par Kadhafi sodomisé et crevé en plein milieu du désert par des bédouins ne peut être qu’une bonne guerre.
Milosevic, Saddam Husein, et demain Castro et Chavez, et bien d’autres encore, le tout en contemplant crever de rage tous ceux qui rêvent de leur ressembler. Moi je l’aime cette époque.
Putain se taper presqu’une heure de Céline, et juste après du vlad tepes, c’est violent quand-même… moi qui n’ai jamais aimé les montagnes russes…
Vous êtes méchant. Le propos est clair.
Le socialisme c’est de la mégalomanie. Grâce au marché la mégalomanie n’aura plus beaucoup d’impact sur les vies. Ainsi Platon et le Christ seront réservés à une micro micro élite dont notre ami est évidemment membre honoraire et dont l’immense masse n’a pas à connaître l’existence.
La critique initiale de la mégalomanie se transforme en soufflé mégalomaniaque. C’est assez amusant.
J’aime surtout la volonté d’aplatissement de l’homme (qui elle n’a rien de socialisante, bien sûr) parce que les verticalités c’est mégalo, donc pas bien, et dangereux : la preuve tous les camps de concentration du 20ème siècle.
Vouloir c’est dangereux, restons des créatures de Dieu.
Le mec c’est un condensé de Soral et de Dantec, la bêtise du premier avec le vocabulaire du second.
Le rêve de vlad :
les humains libérés de toute mégalomanie
Céline
vlad tepes
ouahou, sortir d’un petit week-end du nouvel an sublime, dans un endroit merveilleux et entouré de gens tous plus attachants les uns que les autres, et retomber d’un seul coup dans le giron de la haine ordinaire de Che Guevara du net qui tiennent absolument à ce que l’on tombe dans les mêmes névroses que eux, je dois dire que ça fait bizarre.
Tient et d’ailleurs, ce n’est pas la première fois que je le remarque, dès que Hekel poste, Jekell suit juste derrière pour confirmer. Hallucinant comme les deux bonshommes sont similaires sur les grandes lignes, on pourrait presque croire que ce sont les mêmes si il n’y avait pas cette triste réalité qui est que l’on est bien obligé d’admettre que le deuxième est quand même un million de fois plus sympathique et estimable que le premier, ce qui n’est quand même pas rien, et qui surtout explique leurs quelques semblant de divergences de temps en temps. Bon, vous me direz que le dénommé Xyr est tellement méprisable sur tous les plans et tellement enfoncé dans la crasse intellectuelle la plus profonde (ce qui ne veut pas dire qu’il est bête) que même Michel Collon pourrait donner envie d’aller boire une bière avec lui, mais quand même, ça laisse un petit espoir que Vae Victis finisse par renoncer à son hérésie et finisse par embrasser le crucifix en hommage à notre Seigneur mort pour nous.
Le pauvre Xyr qui se prétend penseur ou je ne sais quoi alors qu’il n’y a même pas à quitter le site pour en trouver un comme lui avec qui il ne peut que naturellement s’entendre à merveille, c’est quand même assez savoureux.
Vae Victis, je vous répondrais, si je voulais me mettre au même niveau que vous, que si jamais tel était le cas, et que je suis mégalomane, ce qui serait loin d’être exceptionnel étant donné que c’est la tentation la plus grande qui est imposée à nous simple mortel, je vous rétorquerai que dans tous les cas, le Marché se chargera de lui-même de réduire mes intentions à néant, et cela est tant mieux.
Sinon, étant donné que j’ai dit que le moteur du socialisme était non pas forcément la mégalomanie, mais l’amour exagéré de soi, la tentation de croire que nous valons mieux que notre prochain dans la saloperie, je vous demanderai donc d’aller dire à quelqu’un de votre entourage, comme ça, pour s’amuser, qu’il est égoïste ou méchant. Quand vous entendrez sa réaction, vous vous remémorerez mes paroles, et si Dieu vous destine à avoir la foi, vous comprendrez que j’ai raison. Vous voyez, je suis gentil, je vous donne des pistes.
Mon petit Xyr, je remarque que ta haine de moi n’est toujours pas rassasiée, ce qui n’est pas pour me déplaire puisque j’ai une fâcheuse tendance à énerver tous les nuisibles de ton genre, tous les rats qui malheureusement pourrissent trop souvent les débats avec leurs petites convictions préconçues et leur conviction trop profonde qu’en essayant d’intervenir dans des conversations ils oublieront qu’ils ne sont que des minables qui le resteront toute leur vie.
Je pourrais essayer de répondre à tes arguments, essayer de me défendre, mais tu feras comme la dernière fois et tu transformeras un fil anodin en exposition à ta petite personne, et Il Sorpasso finira par le fermer de désespoir.
Oui, tous les humains sont égaux, mais surtout tous les humains sont différents, tout ton raisonnement se base sur la volonté de mettre sur le même plan le refus des inégalités et celui de la différence. A partir de là, je pourrais discuter des heures, des jours, des années pour tenter de t’expliquer ne serait-ce que la source de mon raisonnement, tel Pharaon tu ne comprendrais pas, et continuerai à déverser ton fiel hideux et à me comparer à Soral, dont tu n’es même pas capable d’expliquer de façon intelligible pourquoi il est bête. Dantec, celui qui il y a encore quelques mois tu portais en étendard, persuadé qu’il ne pouvait pas dire des bêtises grosses comme ses fesses, et que son avis sur les Balkans valaient mieux que celui des gens non serbes qui en sont originaires. Évidemment, quand on a la prétention de tout expliquer en citant Nietzsche ou Céline, ce qui signifie in fine que l’on est tellement prétentieux que l’on se pense capable de cerner exactement ce que ces deux génies voulaient cerner quand ils ont écrit ces phrases, on ne prend même pas la peine de se renseigner sur les situations données, et on explique doctement tout sans rien connaitre à rien et en se persuadant que la guerre civile est pour bientôt.
Tu es possédé par le démon, voilà ce que tu es, et il n’y a rien à faire pour toi, sinon faire en sorte que tu ne contamines pas les gens par ton venin puant.
Ta fin est proche, et tu le sais, c’est pour ça que tu baves autant.
Allez, salutation.
Pour une fois, « Ce soir ou jamais » était parfaitement réussi, hier, je conseille vivement son visionnage à ceux qui n’auraient pas regardé.
Réussi grâce à un Sollers époustouflant, qui a parfaitement compris ce qu’il faut faire dans ce genre d’emission: raconter n’importe quoi, contradire systématiquement ceux qui essayent d’être sérieux, et pour bien montrer que leur intelligince est toute relative, les mettre en colère… Du sabotage, qui a aussi et surtout le mérite de mettre en rogne les abrutis qui trouvent ce genre d’émissions intéressantes, j’imagine.
Morceaux choisis:
Ménard, sérieux comme un pape: « Oh vos leçons d’intellectuel bobo qui a soutenu Mao dans sa jeunesse, ça suffit, Sollers ».
Sollers: « La beauté sauvera le monde, Robert Ménard ».
Les invités sont emmenés à dire se qu’ils pensent d' »Intouchable ».
Sollers: « Un des films les plus boulversants et les plus justes sortis
ces dernières années, une réussite parfaite. Ceci étant, je ne l’ai pas vu ».
La preuve par les faits: Alain Jugnon, l’échappé de l’asile qui délire sur Causeur.Fr au point de mettre mal à l’aise les bras cassés qui se tiennent chaud sur ce site est sur le plateau de « ce soir ou jamais », où il est une sorte de représentant du Frond de gauche.
Et ca se passe très très bien.
Un malade mental, sur Causeur, mais un interlocuteur comme un autre quand il parle avec Edgar Morin et Todd dans un show culturel de la télévision publique… Exactement comme au bistrot, ou un échappé de l’asile va deviser tranquillement avec un professeur autour d’une coupelle de cacahuète.
On avait dit « discussion de bistrot », et c’est donc bien ça… En face d’un malade, une personne sérieuse à défaut d’être intéressante (Slama), un type qui mérite le détour (Magnière) et qui n’ont donc rien à faire dans un bistrot ou dans une emission de télévision.
C’est vilain ce que vous faites. Dénigrer les bistrots.
Les personnes que vous citez passeraient pour des barges dans la plupart des bistrots, on les écouterait d’une oreille très distraite entre deux canons, mi ironique mi agacé. Ni tenant plus, vexés de ne pas renverser les foules, ces nigauds quitteraient la scène dans quelques éclats sonores en insultant l’assemblée. Il y a que sur le service public et dans quelques cercles restreints qu’on leur prête un peu d’attention.
La meilleure preuve de l’innocence du bistrot, c’est que jamais leurs fidèles ne regardent ces émissions.
Sans doute que vous avez raison et que ma comparaison n’est pas la bonne.
Parlons plutôt des repas de famille, où tout le monde se met à parler dans tous les sens de politique, de religion, du rôle de l’Eglise catholique dans l’histoire. où tout le monde se met à pulvériser son seuil de compétence.
Mais non, finalement, j’insiste, il y a des bistots qui tombent aussi bas qu’une emission de télé avec Edgar Morin:Vous n’avez jamais entendu parler des cafés Philo?
Un café philo, oui. Mais le plus couperosé des rades du trou du cul de la France a l’air de sortir d’un roman de Jane Austen à côté de la convention de ventriloques consanguins de Taddei. Tarin&Toddy tiendraient pas 5mn dans un PMU, parce qu’ils s’en feraient sortir avec le goudron et les plumes comme des malpolis.
Je trouve cette nouvelle comparaison aussi assez injuste. Dans les repas de famille comme au bistrot, les gens racontant des conneries ont au moins généralement l’excuse d’être ivres.
Todd à-jeun dépasse de loin les pitreries de Gabin descendant le Yang-Tsé-Kiang.
> « Vous n’avez jamais entendu parler des cafés Philo? »
Par ouï-dire.