Films de Q

Paris porte de Choisy un dimanche gris et froid de fin novembre, le kiosque à journaux affiche les titres de plusieurs magazines ennuyeux du moment. Seul le fond rose fluo du « Chobix » du mois attire le regard, même à trente mètres de distance. On nous promet cette fois « 11 scènes, 15 filles  » pas moins.

Conversation du futur, brève de comptoir de l’an 2030 entre potes d’ESC qui ont appris l’anglais sur des sites de cul : « ouais chui davantage long-lasting en doggy… Dis toi que sans cockring j’arrive à performer 40 minutes easy jusqu’au cumshot. C’est vachement gratifiant pour le self-esteem »

« ooooh mâ gooo’d… » (chuchotement de pervers ébahi, accent français nasal)« ooooh bèbè zat’s so beautiful… show mi dat asshôle… yè dou zate… show mi… ».

Manuel Ferrara, Big Tits Anal Whores #3

 

1/ Une machine d’avilissement des masses 

La manifestation visible de principes invisibles

 

Détruire et frustrer

Il s’agit de mettre en scène la dégradation, le cochonnage systématique de toute beauté de toute innocence, une pulsion de destruction, l’envers de l’eros, l’eros transformé en pulsion de mort, en pouvoir extatique de dégueulasser, de dénaturer, de pourrir ce qui est frais, d’empoisonner ce qui est pur. On te met des nanas qu’on sélectionne les plus innocentes et pures possible, on les fait ressembler à des petites filles et on les livre nues aux énormes bites. Voilà bien le schéma. La pornographie c’est l’organisation de tout cela en contenus, en supports et en structures et en entreprises bref, en irruptions légales et imparables dans la sphère grand public. L’irruption impunie, légale et même applaudie de l’immonde dans le monde.

Ce que veut le diable c’est entraîner les gens dans la merde, mais qu’ils y aillent de leur plein gré. Y a pas plus immonde abaissement, plus répugnante dégringolade quand on y réfléchit deux secondes, que de rentrer chez soi se branler. A ce titre, la pornographie est une machine qui démolit l’image de la femme certes, mais aussi et surtout la dignité de l’homme, aspect que l’on oublie souvent de mentionner. On parle bien de « l’industrie du porno ». Or comment produit une industrie sinon avec des machines précisément ? Et quel est le travail qu’accomplit cette machine en définitive ? Réponse : elle écréme les hommes. Ecrémer, ranger les reproducteurs d’un côté et les cocus les vaincus de l’autre. La pornographie annihile les velléités dans le réel du « branleur » en captant ses désirs, en l’habituant à se satisfaire de cet ersatz, en l’habituant à moins souffrir du rejet… Mais le contrecoup de ce travail d’écrémage c’est ?… c’est qu’il filtre, sélectionne et élimine les « branleurs » du champ de la relation sexuelle possible et réelle. La pornographie endort la frustration mais ne la traite en rien : en fin de compte, tout « branleur » s’élimine de fait du combat, et de son plein gré. Son envie de baiser, cette énergie vitale étant détournée et endormie, il sera moins motivé pour sortir et rencontrer vraiment les femmes, pour trouver une femme, pour vivre réellement la chose. Mécanisme d’évitement : « ça vaut autant le coup de se branler que d’aller sur le terrain ».

Et pour bien aller au bout des choses réfléchissons sur l’absurdité de la branlette devant un film de cul. Si l’on est honnête on arrive certainement à cette conclusion : c’est se branler en regardant un autre type baiser la meuf qu’on aimerait avoir, et lui faire gagner du fric en consommant sa production pornographique, celle-là même par laquelle lui continue à être payé et « aimé », et celle-là même par laquelle on est en train de dépenser temps, énergie et parfois argent, qui tous trois sont reversés à l’immonde enculeur de ta vie live and direct sur l’écran.

Les imbéciles se guinnsent tous devant l’homme leur ennemi objectif, ils se guinnsent pour lui, de lui, par lui. Ils jouissent de leur propre défaite. A chaque seconde dans tous les foyers du monde, à Salvador à Manille à Lubumbashi à Burgos leurs faces absorbées, passionnée par le trailer intitulé « bitch takes it deep anal + facial » donne à réfléchir sur la capacité de l’homme à sombrer sans honte dans la fange en pleine connaissance de cause. Ils apprennent l’anglais grâce aux films de cul.

Mais une question comme ça, gratos : en dernière instance qui jouit ? Qui jouit dans les films de cul ? Les mecs ? Ils sont tous gavés de viagra ! Et ils répètent les scènes, augmentent les doses, un simple missionnaire ne les fait plus bander, trop classique, la plupart ne regardent même pas les filles qu’ils baisent… Les branleurs ? Ils ne jouissent pas autant qu’ils voudraient : ils voudraient que ce soit REEL. Conclusion, tout le monde est frustré dans cette affaire. Et pendant ce temps le diable, qui lui ne perd pas le nord, tisse sa toile : détournement de la libido, nocivité des images, désirs détraqués, incapacité à vivre une sexualité de mari responsable, impossibilité de procréer. Pas de femme, pas d’enfant. CQFD.

Docilité des masses et impunité de « l’industrie »

Pierre Woodman. Quintessence de vieux gros porc immonde dont la gloire consiste à visiter les pays pauvres d’Europe de l’est à la recherche de jeunes vierges désargentées pour les enculer devant caméra en les insultant copieusement en français pour enfin se finir dessus en hurlant effroyablement pour bien exprimer l’idée de soulagement maximal. Woodman c’est le triomphe de Baalzéboul. Ancien policier reconverti dans les castings pornos, il a initié par enculage plus de 3500 filles de familles pauvres dans ses « castings » avant de les envoyer converties en putes sur le circuit de l’industrie X. [Cette phrase a été supprimée sur demande de l’intéressé. – VV] Woodman est millionnaire et roule en Ferrari. Voilà l’heure qu’il est. Passant, contemple la morale de ton temps, gravée au burin sur le frontispice des écoles de Sodome elle dirait ceci : « Pervertit des jeunes filles, encule les devant caméra et fais en des films que tu vendras pour t’acheter une FERRARI ».

En l’espace d’une demi-heure Woodman aura traité la petite Ilanna quarante-sept fois de « salope », dix-neuf fois de « sale petite pute » et huit fois de « sale petite putain ». Lorsqu’elle est entrée dans la pièce elle ne savait pas vraiment de quoi il s’agissait. Elle n’en est ressortie qu’une fois copieusement insultée, déflorée, salopée, enculée, dénaturée de toutes les manières possibles et foutrée dans la gueule. Et lui en est ressorti plus reconnu encore, « reconnu dans le business » et très respecté, admiré pour les admirables nouveaux talents qu’il a déniché et apporté à la profession, invité chez Cauet (véridique), accepté comme personnage parfaitement fréquentable. La seule chose qui puisse rendre quelqu’un infréquentable en ce monde, c’est le racisme. En dehors de ça on a le droit de tout faire, absolument tout.

Pierre Woodman est la preuve vivante qu’il n’existe pas d’extrême droite, nulle part. Il est la preuve vivante qu’il n’existe aucun véritable défenseur de la race blanche ni aucun véritable gardien de ses frères ou de quelconque morale religieuse ni en France ni dans tous ces pays d’Europe de l’est. Lui et toutes les raclures planquées à Los Angeles qui depuis leurs villas protégées déversent dans le monde des torrents gigantesques de concentré de poison ultra-dissolvant anti-race blanche intitulés « entertainment for adults » n’ont jamais été inquiété depuis toutes ces années. D’ailleurs il est assez instructif de se renseigner sur ces gens-là. Qui sont-ils ? Ces réalisateurs, producteurs, « agents d’actrice », gérants de salon du porno… Pour putifier la femme blanche avec autant de rage, d’assiduité et de raffinement pervers il fallait peut-être détester secrètement la race blanche tout en prétendant en faire partie. Qui sont-ils ces maîtres du porno ?

Mutation des pratiques sexuelles

Comment la sodomie qui était, il y a peu de temps encore, la honte et l’interdit absolu aux Etats-Unis est-elle devenue une pratique aussi banale que dans les autres pays ? Comment ce dernier verrou a-t-il sauté ?

Voilà comment : la concurrence a fait s’aligner toutes les filles. Au début des années 2000 de nombreuses actrices d’Europe de l’Est débarquent aux US, « invitées », tournent dans des films dans lesquels elles passent pour de pures WASP (beauté physique similaire, pseudonymes anglais au générique, doublage des voix…), et prennent systématiquement dans le cul, ringardisant les actrices US conséquemment forcées de s’aligner pour rester dans la course. 10 ans après c’est anal pour tout le monde, systématiquement. C’est comme ça que le diable avance, se battant sur les bordures extérieurs, aux confins de la civilisation, tout là-bas bien après les frontières du convenable, là ou l’on ne veut pas voir, il gagne de petites batailles chez les populations les plus dépravées, pendant que les gens comme-il-faut croient que cela ne les concerne pas. Au IVème siècle le citoyen romain avait-il compris que les victoires des Huns sur les Goths étaient le début d’un processus d’effondrement par effet de domino ? Peut-être que la généralisation de l’anal dans les films de cul américains est l’évènement le plus grave des dix dernières années, sans rire.

Laissons David Wynders consultant pour les « AVN awards » nous parler de ce phénomène :

« Tout s’est joué au tout début des années 2000. L’arrivée sur le marché américain de toutes ces actrices d’Europe de l’est a complètement changé la donne. La plupart étaient d’origines gitanes comme Sandra Romain, Angel Dark, Monica Sweetheart, Nikita Denise etc, et elles arrivaient de tout en bas de l’échelle et découvraient le rêve américain et n’avaient pas les mêmes tabous que les américaines blanches en matière de sodomie et de relation interraciale par exemple. La généralisation de ces pratiques à l’écran par des actrices étrangères mais vues comme blanches a permis d’en faire accepter l’idée à la « girl next door » américaine et a permis une évolution des mentalités ».

On n’a sans doute pas mesuré les dégâts que peuvent produire ce genre de tout petit changement qui pourrait paraître négligeable et simplement cantonné à un secteur marginal de la société.

Dans la société américaine les interdits sautent les uns après les autres à une vitesse hallucinante et viennent grossir le rang des « catégories » : Facial puis Anal puis Interracial puis Interracial Anal jusqu’à finalement obtenir l’accomplissement factuel de la pire insulte de gamin de cour de récré qui disait souvenons-nous : « va te faire enculer par une bite de noir ». En quelques années la situation s’est retournée d’une façon incroyable. Nous sommes prêts à parier très cher que l’évolution récente de la pornographie a contribué à préparer la génération Obama, ce dernier étant carrément l’incarnation d’un glissement de terrain initié précisément à l’époque de sa naissance.

Video numérique + petit budget = gonzo

Gonzo + internet haut débit = énorme influence sur la société

Quatre preuves de la forte influence du porno sur la société

Un tiers de tous les téléchargements qui ont lieu sur le web sont des téléchargements de contenu pornographique. Voilà qui laisse augurer de l’importance du torrent d’images qui se déverse, mais aussi peut-être de leur sournoise influence dans la vie privée de tout un chacun. On citera au moins quatre éléments qui semblent être les « fruits » de la pornographie sur les mentalités :

–          1/ Le string : le port du string à grande échelle remonte sauf erreur de notre part, à l’année 2000 (toujours cette année 2000, année charnière pour le nombre de connections à internet).

–          2/ Le ticket de métro : épilation minimale du maillot certes très esthétique mais qui ne saurait faire oublier l’origine de cette mode (les films pornos) qui remonte vraisemblablement au tout début des années 2000.

–          3/ D’étranges MST : un article du Figaro aujourd’hui malheurseusement introuvable notait la récente recrudescence de maladies aux noms compliquées dont le mode de transmission consiste tout simplement en une infiltration de merde étrangère par capilarité dans les muqueuses du gland par exemple. Cela signifie en clair qu’il y a une augmentation de la sodomie dans notre société.

–          4/ Le vocabulaire : Le jargon du porno fait irruption dans les conversations que l’on peut avoir en société. Ainsi on se vantera d’avoir « serré une milf » ou encore une « cougar ». Telle actrice interviewée en prime time sur une chaîne grand public (exemple : émission de Cauet ou de Morandini) déclarera être prête pour le « bondage » mais pas encore pour le « extreme bondage ».

 

2/ La pornographie comme cadre d’expression objectif de l’extension du domaine de la lutte

Les films de cul sont-ils des films dans lesquels il y a du cul, ou sont-ils du cul filmé ?

 

Donnée socio-démographique

Pour évoquer ce sujet de façon exhaustive on commencera par affirmer de façon péremptoire la chose suivante : contrairement à ce que l’on croit il y a en France beaucoup plus d’hommes que de femmes dans la population totale, notamment du fait de l’immigration. Cette donnée devrait au niveau mondial s’aggraver puisqu’il semble que dans certains pays très peuplés il y ait des avortements nombreux lorsque l’échographie montre que l’enfant attendu est une fille. Ainsi faudrait-il envisager un futur particulièrement affreux dans lequel il y aurait (aura ?) un déficit de femmes. Imaginons les retentissements désastreux qu’un tel phénomène pourrait avoir sur des hommes déjà rendus naturellement agressifs dans le partage de femelles numériquement en léger surnombre… Quelles peuvent être les conséquences? Nous en voyons au moins deux :

–          Phénomène d’inflation : des femmes moins nombreuses donc « économie de la rareté », donc encore plus sélectives, irascibles, exigeantes, casse-couilles, ingrates, radines en bonté (Paris est le stéréotype de ce phénomène).

–          Augmentation de la consommation de pornographie par les hommes (mécanisme d’évitement).

Comme quoi la pornographie n’est pas prête d’être freinée.

Recherche éperdue de la générosité

Ce qui définit la grande starlette de X est sa générosité. C’est en faisant la preuve d’une telle générosité que, dans La Collectionneuse, Clara Morgane s’est révélée aux amateurs de films pornographiques. La scène où elle faisait l’amour avec le vendeur d’aspirateur qui venait de sonner à sa porte a en effet causé une surprise davantage due à la fougue et au naturel de Clara Morgane, qu’au dispositif cinématographique banal du réalisateur. La générosité, semblait-elle se rendre compte alors, est une vertu nécessaire, dès lors que le succès dans la production d’un effet requiert de s’y livrer complètement. Comme la condition de l’intensité d’un tel effet consiste précisément en l’ampleur du don qui y préside, c’est à la générosité dont fait preuve la starlette que pourra être mesurée la force de sa prestation. Dans le cinéma pornographique comme ailleurs, la pingrerie n’est jamais populaire.

 Laurent de Sutter « Pornostar, fragments d’une métaphysique du X » (p. 72)

Que recherchent les hommes dans la pornographie ? Pourquoi peuvent-ils renoncer au combat de la drague et du « sexe pour de vrai » et s’enfermer pour se masturber ?

Un élément de réponse. Ils agissent ainsi car souvent le jeu n’en vaut pas la chandelle. On peut être tenté de lâcher prise devant la difficulté et la cherté du plan drague-baise. Mais surtout, l’aspect fort décevant des relations ordinaires constitue une source de découragement chronique. Dans une société qui, au lieu d’encourager les hommes à être très masculins et les femmes très féminines, pousse chacun à devenir plus ou moins des hommes-femmes indifférenciés (et c’est bien là le ton de l’époque), la concrétisation de la rencontre intime ne peut qu’être source de malentendus puisque les rôles de chacun sont mal définis.

Or dans une structure traditionnelle c’est beaucoup plus simple : il est entendu que l’homme fasse son office et que la femme y consente. « Mari aimez vos femmes et femmes soyez soumises à vos maris ». D’ailleurs il y a fort à parier que les couples qui vivent de manière traditionnelle et rébarbative (en apparence) soient en réalité beaucoup plus épanouis que la moyenne, et « s’éclatent » davantage.

Mais des années d’éducation gauchiste et féministe ainsi que trop de guerres perdues ont rabaissé l’image de l’homme occidental (surtout celle du Français de souche) et suscité chez les femmes des sentiments d’orgueil mal placés, une sorte de jouissance à ne pas se donner totalement, à retenir cette générosité, laissant entrevoir cet instinct de salope engravé dans leur cerveau reptilien : « je ne me donne qu’au plus triomphant vainqueur». Les femmes ne sont pas de gauche. La sélection naturelle n’est pas de gauche.

La générosité voilà ce qui manque à la plupart des jeunes femmes de notre temps. Cette générosité sexuelle de jeune femme qui sait se prêter, se donner comme une chose agréable.

Combien de conasses parlent d’amour et ne savent pas le pratiquer, alors qu’il convient de faire exactement l’inverse ? En Thaïlande les filles massent les épaules de leur père lorsqu’il rentre du travail. Elles en acquièrent par la suite un sens infaillible du toucher, une intuition très exacte des caresses qui plaisent à un homme. Chez nous la plupart des femmes ne savent pas caresser, ne savent pas toucher, ne savent pas faire véritablement plaisir. Elles n’arrivent pas à se rendre vraiment disponibles, à l’écoute, à accueillir non seulement avec le corps, mais aussi avec l’esprit. Souvent incroyablement brutales dans leurs gestes et dans leurs paroles, leur ignorance des choses de la volupté désespère les hommes.

Pourquoi presque tous les hommes de cinquante ans font ou voudraient faire des séjours en Thaïlande ? Pourquoi « Plateforme » ?

Objectivement le sommet de la hiérarchie dans une société

Il est évident que de nos jours, plus personne n’a de rapport éthique au travail. On le prétend, mais c’est faux. Car s’il n’y a plus de morale il ne peut plus y avoir d’éthique qui énoncerait « je fais mon travail comme si c’était une mission sacrée et je m’y emploie avec une irréprochable ligne de conduite ». Et il suffit de regarder les cohortes d’étudiants en ESC pour s’en assurer : place aux mercenaires, les passions ne sont plus, les vocations sont vaincues par un marché du travail tellement sélectif qu’il écœure les postulants et les résout à des carrières plus « raisonnables ». Ainsi, combien de brillants esprits aura-ton vu finir en ESC à apprendre des leçons débiles sur l’univers des marques… Coupé de l’éthique et réduit à sa plus simple expression, le travail se justifie alors par 2 piliers : 1) Chercher à « s’éclater » le plus possible dans son job, 2) Chercher à gagner le plus possible d’argent.

Maximiser le plaisir, maximiser l’argent.

Réduit à ces deux critères, quel serait alors le meilleur travail possible ? Il semble que l’on puisse dire que la place la plus enviée soit non celle du banquier qui a réussi, non celle du pilote de F1, du footballeur, du politique ou du magnat de l’immobilier mais celle de l’acteur porno qui a réussi. En effet toutes les autres catégories, aussi enrichies et vainqueurs soient-elles, pratiquent en définitive une « activité intermédiaire » qui n’est qu’une étape dans la course à l’argent et aux femmes. Mais l’acteur porno lui, vit sans intermédiaire et « traite en direct » : l’accès aux femmes est en lui-même une source d’argent. En quelque sorte il saute une étape, il raccourcit et simplifie encore la victoire, il en fait une tautologie dans laquelle femmes et travail s’alimentent l’un l’autre comme un « compte de résultat » composé uniquement de gains pendant que les autres catégories sont dans un schéma ou femmes et travail s’annulent l’un l’autre (le travail rapporte mais les femmes coûtent cher).

De la pornographie en Amérique

Avant « l’actrice porno » c’était une trentenaire bien vulgaire le genre fausse blonde bronzée à l’Oenobiol avec du maquillage bien poivré et tout un attirail de porte jarretelles bref : pas de doute c’était bien « la pute ». Mais aujourd’hui tout se mélange, les frontières du convenable s’effacent et on marche sur la tête. Il n’y a plus aucune différence entre une présentatrice de JT et une actrice de cul. Il suffit de regarder Erika Moulet. Du style « girl next door » on est passé au style « petite fille » ces dernières années, et la prochaine étape ce sera quoi ? Et le plus ahurissant dans l’affaire c’est que les « petites filles » ne sont pas vraiment exploitées dans les faits. Les trois quarts des actrices américaines ce sont ces filles de moins de 20 ans issues de familles blanches désargentées de villages du Middle West qui prennent une année de break entre le « highschool » et le « college » afin de mettre de l’argent à gauche.

« Chez les peuples protestants, les jeunes filles sont beaucoup plus maîtresses de leurs actions que chez les peuples catholiques. Cette indépendance est encore plus grande dans la démocratie d’Amérique dont la Constitution garantit les libertés fondamentales. La jeune fille est vite affranchie de la tutelle de ses parents. Elle est rarement ingénue ou naïve car on l’a informée assez tôt de la réalité du monde sans chercher à lui dérober des vérités. Elles pensent et parlent avec audace et aisance. »

Tocqueville, De la démocratie en Amérique, Tome II (1840)

Elles ne sont pas marginales ni toxicos. Elles ont absolument leur destin en main et savent exactement de quoi il retourne en s’engageant dans le porno. Toujours cet aspect « de plein gré »… On aimerait bien pouvoir dire qu’elles sont exploitées, que ce n’est pas leur faute… Mais il n’en est rien. C’est un choix libre selon toute vraisemblance.

« Elle possédait d’amples ressources, cette amie puisqu’elle se faisait dans les cent dollars par jour en maison, tandis que moi, chez Ford, j’en gagnais à peine six. L’amour qu’elle exécutait pour vivre ne la fatiguait guère. Les Américains font ça comme des oiseaux. «

Céline, Voyage au bout de la nuit

Ces femmes très difficiles à comprendre qui veulent beaucoup de pouvoir mais en même temps souhaitent être dominées sur commande par plus fort qu’elles. Dans la course à la puissance elles montent elles montent et bien malin celui qui montera plus haut encore : à lui tout le cheptel. Le marché du cul est un truc sans pitié, le plus brutal combat qui soit, le plus caché et honteux aussi, dans lequel jamais les vaincus ne pipent mot. C’est le silencieux secret immanent, le broyeur de faibles. Si Houellebecq est l’écrivain vivant « le plus doué de sa génération » c’est parce qu’il est parvenu mieux que les autres à décrire la vraie misère de sa génération : la misère sexuelle.

Disparition des frontières entre marginalité et grand public

Manu Ferrara ambassadeur pour la marque de fringues « The Wicked One », Charlotte Stokely, Lauren Phoenix, Sasha Grey, Faye Reagan et beaucoup d’autres, ambassadrices pour la marque « American Apparel », Lex Steele dans des séries américaines, Sasha Grey dans un film de Steven Soderbergh, Pierre Woodman passe chez Cauet, de nombreuses actrices apparaissent dans des clips de rap diffusés sur M6…

Les acteurs et actrices ont des blogs et des comptes Twitter pour vendre en direct leurs films au public. Ils commenteront sur leur blog leur scène du jour et annonceront sur Twitter leurs prochaines productions, ils annonceront leurs prochaines scènes sur Facebook, « 181 personnes aiment ça ». « Bravo pour cette éjac’ Manu ! ». Textuel.

Ainsi avec cette perméabilité du « mainstream » ( le marché grand public) aux attaques de la morale « borderline » (marginale) on a vu des parisiennes étudiantes en archi’ faire des passes pour gagner de l’argent de poche, des clubbeuses se faire draguer et accepter de coucher seulement si le type paie (Zahia)…

Les actrices sont des « escort »

La très grande majorité des actrices porno gagnent les sommes d’argent les plus faramineuses non grâce aux tournages mais grâce aux passes qu’elles facturent en tant qu’escort-girl à des clients privés.

En effet la pornographie est en réalité pour elles non pas une fin mais un moyen, une vitrine de notoriété, une publicité payée vantant les mérites de leurs services. Des services très lucratifs qui forment en réalité le véritable motif de l’entrée en pornographie de jeunes femmes des classes moyennes. Voilà l’explication de ce « choix libre ». Pensez donc : des passes à 2000 dollars ! Qui peut douter que dans « The girlfriend experience » de Soderbergh, Sasha Grey n’ait pas exactement joué à l’écran le rôle qui est le sien dans la vie ainsi que celui de centaines de ses consœurs ? Alors tu la sens la puissance de Babylone gros ?

La sélection naturelle

Or, c’est précisément ici que se déploie tranquille l’impitoyable sélection naturelle. Eternel retour du schéma immanent forts/faibles. Tout en haut sont les forts : les acteurs payés pour baiser ces filles (Sasha Grey etc…). Puis, en-dessous on trouve les clients fortunés qui peuvent aisément payer pour une heure de baise avec telle fille un jour, avec telle autre fille un autre jour. Puis en-dessous encore, les clients peu fortunés mais prêts à se ruiner pour une heure de bonheur avec une fille de rêve (et là on en revient à l’urgence que représente le gain d’argent). Et enfin tout en bas de l’échelle, voici les cocus de la vie qui vont à tous les salons du porno, qui achètent tous les dvd, qui s’abonnent aux sites, ils sont les pauvres, les laids, les surcocus qui paient pour se branler devant la vie qu’ils aimeraient avoir mais n’ont pas, les Tisserand 2011 qui par-dessus le marché, cerise sur la gâterie, gland rouge sur la creampie, paient, rétribuent, subventionnent, encouragent les forts qui les ont vaincus, ces forts qui baisent et rebaisent et re-rebaisent celles qu’ils auraient voulu avoir, repus d’orgasme à 25000 euros la scène dans la gueule d’actrices mannequins qui facturent le même montant pour une seule nuit avec le commun des mortels. Etre un looser et vivre par la bite des winners, par le truchement de leur bite. L’absolue défaite: vivre par l’intermédiaire du winner qui t’a niqué de façon immanente. La sélection naturelle.

L’interracial comme continuation de la haine raciale par d’autres moyens

La généralisation de l’accès à internet depuis le secret du domicile à toutes les couches de la société à toutes les catégories raciales de la société n’a pas entraîné une diversification des modèles féminins, non il a entrainé une diversification des modèles masculins qui baisent les mêmes modèles féminins qu’avant. C’est ça la diversité. En clair : l’immense majorité des actrices reste de race blanche, mais chez les acteurs on constate depuis 10 ans le déferlement d’acteurs plus ou moins basanés. Tant mieux ? Dans les faits on est loin de Benetton et du dialogue entre les peuples, y a qu’à lire les titres de ce genre de productions dont la traduction serait grosso modo « Salopes blanches pour bites noires ».

C’est la continuité logique de l’onde de choc de la rue. On peut s’interroger sur ce qui peut se passer logiquement dans la tête d’un étranger en âge de procréer se promenant dans une ville européenne. Exemple : c’est quoi en France les modèles des publicités de prêt-à-porter qui parsèment les murs? Rien que des Aryennes. Et même pas des françaises, tu vas pas me faire croire que les nanas des publicités à Paris sont françaises ? Y a pas une seule française qui a ces tronches là. C’est rien que des Aryennes très nordiques, la plus rare « denrée » du monde. Un tout petit centième de percentile de beauté « rare » et c’est immédiatement la ruée la curée tout le monde se jette dessus. Un message très clair est envoyé aux hommes en continu via toutes ces publicités : « plus elle est blanche et plus ça vaut ». Or, comme il y a beaucoup de demande et très peu d’offre, cela crée une tension, une urgence permanente non-dite et difficilement perceptible, encore plus difficilement traduisible par des mots.

Pour couronner ce déséquilibre on a, côté hommes, un schéma à peu près aussi simple que celui-ci.

D’un côté on des immigrés mâles très nombreux :

–          sournoisement hostiles, entraînés à la vengeance par une mythologie de la décolonisation, de l’esclavage et de la discrimination complètement mensongère.

–          chauffés à blanc par mille messages publicitaires, films, chansons, votes de sympathie plus ou moins conscients et flatteries qui sont autant de signes de capitulation, à prendre la place de l’homme blanc.

–          imprégnés d’une hiératique guerrière bien primaire, pétris d’encouragement au métissage et bombardés de publicités représentant des femmes blanches superbes et très provocantes qui elles n’en n’ont rien à foutre de la « lutte ». C’est à dire que l’on a respectivement le prédateur, le festin et la proie, soit un débouché dans le réel à des pulsions qui pour la plupart des autres gens sont restreintes à de la branlette sur du virtuel.

–          dont le niveau de testostérone porté à incandescence par la surenchère quotidienne entre lascars de quartier s’ajoute à un instinct et à une intuition lisant clairement en filigrane de l’air du temps que leur jour de gloire est arrivée et que tous les voyants sont au vert, « qu’on peut les baiser ces fils de pute ».

De l’autre côté, on a une population native :

–          coupée de toute virilité grégaire, de tout influx vital, de toute tradition, de toute légende, grandeur et mystère (et donc étant dans l’impossibilité de dégager un « charisme »), livrée nue aux fluctuations de son espace social qui est le seul qu’elle connaisse (contrairement aux immigrés qui jouent sur deux tableaux : le bled et la colonie), et ayant autant de prise sur les évènements qu’une vache sur les trains qu’elle regarde passer.

–          composée en majorité d’hommes féminisés et entraînés à prendre fait et cause pour tout ce qui est davantage basané qu’eux.

–          complètement abrutie d’admiration pour son alter-ego femme systématiquement placée sur un piédestal.

Dans un tel schéma, l’interracial (métissage) est la seule direction objective possible à la poursuite de la perpétuation de l’espèce. Dans le même temps, le porno ayant naturellement vocation à présenter les plus belles filles aux prises avec les plus grosses bites, à ce jeu là, voici l’effroyable retour du REEL qui s’étale devant les faces ébahies et/ou antiracistes : les plus grosses bites sont souvent noires, et les plus belles filles souvent blanches, voilà la situation bien bourbeuse bien grossière et indépêtrable à laquelle mène l’impasse de la pornographie.

Mais qui achète toute cette merde ? Comment se fait-il que ça trouve des débouchés l’interracial ? Qui paie ? Si l’on fouillait on trouverait que ce sont certainement des Blancs qui achètent tout ça. Tout ce courant procède d’une volonté autodestructrice à ne pas sous-estimer des hommes blancs eux-mêmes, volonté illustrée par exemple par d’incroyables forums de « cocus », ces maris échangistes lançant des offres d’appel pour mâles africains acceptant contre rétribution de baiser leurs femmes. Si ça existe, et même dans des proportions étonnantes. Mais reste une question en suspens cependant : qui produit toute cette merde ?

L’interdit absolu de nos sociétés étant le racisme, une très forte pression s’exerce sur les actrices pour qu’elles passent sous les fourches caudines de l’anti-racisme. « Mais non pour moi ça correspond à un vrai désir hi hi » clament-elles pour bien faire fermer leurs gueules aux « racistes ». Et pourtant, suspicion encore à celles qui font « interracial » mais pas « interracial anal ». Ce sont là de vraies histoires et de vrais sujets de polémique qui ont eu réellement lieu. Il faut fournir l’ultime indiscutable preuve d’antiracisme : être enculée par un noir. Voilà au fond la certification définitive, le tampon ultime, le véritable gage de bonne moralité, le passeport qui rend la race blanche fréquentable. Pendant ce temps-là, dans la « société », dans le monde intellectuel, les Wolton, Onfray et autres cocus habituels sont encore bloqués sur  une épistémologie entièrement structurée par la vieille dualité raciste/pas raciste, vigilance républicaine etc.

 

3/ La pornographie comme source de compréhension de l’époque 

Qu’est-ce que la pornographie nous dit sur notre époque et notre société ?

 

Le paradoxe de la femme

Au bout d’un moment c’est quand même bizarre toutes ces filles brutalisées, saisies à la gorge, souillées de toutes les façons possibles… mais qui consentent à ce traitement. Et même qui le demandent. Et qui surtout n’ont pas vraiment à se cacher du monde, n’ayant aucune condamnation morale à craindre.

Des filles qui se font défoncer dans le porno, et qui en interview montrent un visage impassible, une distance, une froideur, comme si elles étaient des personnes respectables (voir Sasha Grey invitée dans l’émission de Tyra Banks). C’est de cela que les humbles crèvent : du fait qu’il n’y ait personne pour les traiter de pute et leur faire honte, du fait qu’elles puissent encore être considérées comme filles « moyennes ». Et c’est bien normal qu’elles soient considérées ainsi lorsque l’on connaît le niveau de moralité d’une jeune femme « moyenne » occidentale de 16-30 ans. En réalité il y a sans doute très peu de différence entre une parisienne trop bonne et « libérée » de 25 ans et une actrice porno américaine de 19 ans si l’on compare le total du nombre de bites reçues par chacune depuis son dépucelage. Une illustration avec la chanteuse « Simone elle est bonne » dont le clip « PQR » décrit simplement le genre de jeune fille urbaine qu’il « faut » être. Autant dire qu’on est loin des livres à la con pleins de bonne résolutions du genre de « Ton corps pour aimer » écrit par un prêtre de diocèse désaffecté.

Etrange paradoxe de la « femme libérée » qui conçoit sa dégradation comme une sorte d’acte rebelle, « libre » et épanouissant. Etrange paradoxe de cette époque dans laquelle la véritable rebelle est en réalité, si l’on regarde bien, la catholique intègre par exemple, seule genre de fille qui prétend vivre à contre-courant de la pensée automatique et à en assumer les conséquences en matière de chasteté (lorsque la fille est effectivement catho intègre).

Si les salopes sont dépénalisées, alors elles n’ont plus mal, n’ont plus honte, n’ont plus peur. A ce compte-là, les femmes tuent les hommes. Pour qu’une société tienne debout il est nécessaire que les femmes aient « davantage honte » que les hommes à pratiquer l’acte sexuel. C’est le fameux paradoxe qui veut qu’en cas de nombreuses conquêtes sexuelles, l’homme soit un playboy et la femme une salope.

Pour la génération mâle née de parents soixanthuitards l’apprentissage de la vie a parfois été douloureux : non la plupart des filles n’aiment pas vraiment les poèmes ni observer les étoiles, blotties à ton bras un soir d’été. Ce sont des choses qui connotent la profondeur le sérieux, le solennel. Et elles ne veulent pas ça. Elles veulent du « fun ». Boire, « sortir », danser, flirter avec des types, acheter des trucs dans des magasins. A 15 années de distance, Sex & the City est l’exacte continuation logique d’OK Podium. Combien on parie que les consommatrices de ces programmes sont exactement les mêmes filles, juste un peu plus vieilles ?

Le classement par catégories complètement rationnalisées

Milliers de visages, de « catégories »  et de combinaisons possibles de manière à ce que le spectre de la pornographie couvre l’entièreté des fantasmes sexuels de l’humanité. Des sites où l’on peut choisir ce que l’on veut voir : il suffit de remplir les champs « race », « type de vêtement », « type de prestation », « type de décor » etc… Un renouvellement à une vitesse incroyable. Nombre faramineux d’actrices, de scènes, d’acteurs, de  réalisateurs, de sociétés, de catégories, circuits de distribution…

Devient une « discipline »

Les acteurs-directeurs se positionnent sur le marché par « façon de baiser ».

« A l’époque quand chui arrivé chez Platinum y avait des mecs très très forts… Y avait Brandon Iron, y avait Steve Holmes, y avait moi, y avait Tony Ribas… Donc des mecs euh… très très forts et qui faisaient des produits très forts. Tu sais ? Mais maintenant de ramener un mec comme Julian… ché pas si tu vois qui c’est… J’adore le mec, je respecte tu vois. Mais j’aime pas sa façon d’baiser j’aime pas sa façon de faire les films… »

Manu Ferrara, interview pour « la méthode cochon », Dailymotion.

Pour eux c’est très sérieux : il y a une histoire, une légende et une épopée du porno auxquelles ils sont fiers d’appartenir. Pour eux c’est un vrai truc, qui existe et qui se respecte et mérite d’avoir toute sa place dans le monde. Pour sûr qu’ils ont des théories sur le développement économique qu’apporte leur business aux pays libres.

La pornographie comme cadre d’expression de la maîtrise d’une discipline comme peut l’être l’Académie ou les Jeux Olympiques. Manu Ferrara a remporté 3 années de suite l’AVN award du « best anal scene » nous explique sa page Wikipédia.

Une société extasiée devant un gros plan sur un trou du cul distendu

L’ultra-segmentation de l’énorme marché de la pornographie débouche par exemple sur des séries de films spécialement centrées sur le « gaping » c’est-à-dire la dilatation anale d’une fille enculée. C’est simple : la bite se retire, la caméra s’approche à deux centimètres du trou du cul complètement ouvert et le plan reste fixe dix bonnes secondes pour bien qu’on puisse voir le trou noir, et l’on entend plus que la voix hors-champ de l’acteur « ooooh my God that’s so beautiful, oooh look at this ooooh that looks so good ». En effet c’est magnifique. Et des gens achètent ça. C’est vraiment la fin du monde quand on réfléchit deux secondes à ce que cela représente.

Relations sexuelles réduites à la stricte dimension gynécologique, soit le niveau le plus bas de la sexualité.

Phénomène de dévaluation

Après 2005, l’incroyable vague qui avait poussé vers San Fernando (la « Porn Valley » à Los Angeles) les plus belles filles d’Amérique et du monde, se tarit sans doute pour toujours, freinée par le piratage, l’apparition du visionnage en streaming gratuit et la concurrence avec des couples moyens diffusant gratuitement leurs ébats sur le net.

Au cours de ce retournement du marché, s’il est certain que de nombreux pornographes ont été éliminés faute de revenus, la pornographie elle ne s’est pas arrêtée.

Sont apparues des nanas toujours plus nombreuses, toujours moins belles et moins bien payées (corrélation directe entre l’aspect lucratif du métier d’actrice et la beauté de ces dernières, ce dernier aspect étant dépendant du premier et pas l’inverse), payées à faire du sexe toujours plus laid, de plus en plus réduit à son expression la plus simple, mécanique, utilitaire.

Ce processus est à mettre en rapport avec le phénomène de dévaluation dévastateur que produit la pornographie sur ceux qui en regardent régulièrement.

Sur les forums internet de type Doctissimo, de nombreuses femmes évoquent le problème suivant : des problèmes d’érection et de désir de leur mari, liés à une consommation effréné de porno de la part de ce dernier. Ainsi, contrairement à ce que l’on nous dit, la pornographie n’est pas « sans danger » : en produisant un niveau très élevé de performance (beauté, santé, luxe des décors, éclairage…) elle dévalue d’autant l’intérêt d’une relation sexuelle « normale ».

La pornographie est une tentation en libre accès, qui propose de faire un choix libre : accepter ou refuser. La liberté est étrangement lourde à porter. Robert Cash avait magnifiquement illustré cela dans un travail intitulé «Raphy : 05 » qui vaut vraiment le coup d’oeil.

Consommer de la pornographie implique une accoutumance, et donc une nécessité d’augmenter les doses.

Pour toutes ces raisons, il est à prévoir à l’avenir des cas exponentiels d’impuissance liés à la consommation de pornographie, des invraisemblables embrouilles financières de trusts pornographiques, des connexions de plus en plus fréquentes entre des supports de diffusion « mainstream » et la pornographie (les pubs American Apparel, Katsumi invitée chez Cauet, puis chez Ruquier, bientôt chez Claire Chazal etc…) et des cas comme celui-ci :

Un acteur X tue un homme à la machette

AFP
02/06/2010 | Mise à jour : 19:12 Réagir

Un acteur américain de films pornographiques, furieux d’apprendre qu’il allait perdre son gagne-pain, a attaqué plusieurs de ses collaborateurs avec une machette, tuant l’un d’entre eux et en blessant deux autres, a rapporté aujourd’hui le Los Angeles Times.

Stephen Hill, 30 ans, s’en est pris à trois personnes hier soir dans les locaux d’une entreprise de distribution de vidéos pour laquelle il travaillait et où il vivait, a indiqué le quotidien. Il n’aurait pas supporté d’entendre que l’entreprise n’avait plus besoin de ses services et qu’il perdrait du même coup son domicile, précise le journal.

L’acteur, qui a été à l’affiche de plusieurs films pornographiques, aurait poignardé ces trois personnes avec une arme de type machette avant de s’enfuir. Les trois victimes ont été transportées à un hôpital situé à Northridge, où l’une d’entre elles est morte. Le meurtrier présumé était toujours introuvable aujourd’hui.

Lorsque l’on comprend les enjeux de la pornographie, le niveau d’égo, de fric, de puissance de dégradation jouissive, de possibilité de gouvernement des masses, d’envie, de jalousie et de vengeance que ce truc représente, on imagine les intrigues de salopards qui doivent se tramer là-dedans. Déjà que dans un bureau de vente par téléphone de vérandas ce n’est pas joli-joli, mais alors appliqué à « the industry » ça doit être « l’épouvante radicale ». Les pires dégoûtantes raclures de la planète sont certainement ni à Wall Street ni à Kaboul mais à San Fernando. Ce qui est étonnant c’est qu’il y ait si peu d’affaires comme celle-ci-dessus qui soient connues du grand public.

Et ça sera tout.

 

105 réflexions sur « Films de Q »

  1. Vertumne

    « détournement de la libido, nocivité des images, désirs détraqués, incapacité à vivre une sexualité de mari responsable, impossibilité de procréer. Pas de femme, pas d’enfant. CQFD. »

    « Ainsi, contrairement à ce que l’on nous dit, la pornographie n’est pas « sans danger » : en produisant un niveau très élevé de performance (beauté, santé, luxe des décors, éclairage…) elle dévalue d’autant l’intérêt d’une relation sexuelle « normale ».

    C’est rigoureusement exact:

    http://www.atlantico.fr/decryptage/sexe-porno-internet-troubles-sexuels-libido-panne-hommes-generation-211648.html

    Selon une étude menée par la Société italienne d’andrologie et de médecine sexuelle (SIAMS), 70% des personnes traitées pour problèmes d’érections auraient commencé à consulter des sites pornographiques dès leur adolescence. D’où un décalage immense avec les relations de la « vraie vie ». Les médecins consultés ont souvent un seul diagnostic : l’anxiété de la performance.

    Pourtant l’explication est purement scientifique, la grande responsable de la débandade serait la dopamine. Ce neurotransmetteur responsable des addictions, agit sur la volonté et le désir. Ces dernières années, des chercheurs ont découvert que la stimulation excessive de la dopamine aurait un effet paradoxal. En repoussant les limites de leur libido, les consommateurs de pornographie se désensibilisent de la dopamine.
    Beaucoup d’hommes ne réalisent pas que la sensibilité de leur cerveau diminue et deviennent incapables d’être excités par des rapports sexuels normaux. Ils sont même étonnés que la pornographie puisse amener à des troubles sexuels et estiment qu’avoir des troubles de l’érection à leur âge est normal.

    1. Vae Victis

      > « 70% des personnes traitées pour problèmes d’érections auraient commencé à consulter des sites pornographiques dès leur adolescence. »

      Très impressionnant quand on sait qu’au moins 70% des hommes n’ayant pas de problèmes d’érection matent aussi du porno.

  2. pinuche

    Tout ça est tellement vrai et bien vu. Il serait néanmoins intéressant de savoir qui consomme réellement tout ce porno. Je ne serais pas surprise d’apprendre que ce sont les Divers qui en sont les premiers consommateurs. La victoire emblématique d’Obama aux présidentielles ne change rien au fait que la population noire américaine est toujours celle qui stagne en bas de l’échelle sociale aux Etats-Unis.

    1. Fascisme Fun

      Après un certains nombre d’années d’expérience, le rapport plaisir/qualité/prix plaide en faveur de la branlette sur du Porno par rapport à une (longue) drague coûteuse, qui mènera 1 fois sur 2 à un plan cul merdique. – Sagawa

      Vlad: J’ai fait ce constat depuis ma vingtaine mais j’ai rechuté dans la trentaine. Effectivement le porno c’est vraiment génial, rapide, diversifié. Ma dernière relation avec une instit névrosée m’a dégoûté pour un bon moment j’espère, des relations avec les femmes. – Vlad l’Entubeur

      http://leplusgrandforum.forumgratuit.tv/viewtopic.php?p=77238#p77238

      Perte de temps, d’argent, d’énergie, de liberté pour un coup souvent minable ou une relation éphémère, voilà ce que vivent de nos jours les hommes qui souhaitent quelqu’une dans leur vie. – Lounès

      1. Lounès Auteur de l’article

        Non ce n’est pas vrai, rien ne vaut la relation vraie, physiquement vécue et gratuite avec une fille qui nous correspond et avec qui on s’entend bien. Cela peut demander de gros efforts pour « sortir de sa zone de confort » et se forcer à une hygiène de vie, à « être positif », à aller leur parler. Mais cela donne de bons résultats dés lors que l’on est certain d’y arriver, certain que l’on « vaut » quelque chose. La tentation lorsque l’on voit toute cette merde de pornographie, de haine anti-blanc, de filles stupides c’est de se terrer chez soi hors c’est celà le plus grand dommage que l’on puisse se faire à soi-même en définitive.
        Ya une phrase comme ça dans « No country for old men » qui dit « si ta logique tant chérie t’a mené jusqu’à l’impasse ou tu es actuellement, à quoi t’a-t-elle servie? », c’est Chighur qui dit celà juste avant de tuer un gars dans une chambre d’hôtel.

        1. Fascisme Fun

          @Lounès

          Vous avez entièrement raison, ce type de relation est la chose la plus belle et merveilleuse du monde mais ça relève du « petit miracle » pour certains.

          On est pas tous des Tahir Rahim face à l’adversité. Il y a une masse de névroses incompressible qui traversent la population: tu peux t’entendre à merveille avec une frigide et t’éclater au pieu avec une connase etc… Mais avec qui vas-tu te marier ? Celle qui refuse de t’offrir ce qui fait le liant d’un couple heureux ? Ou celle qui par définition rend le couple impossible ? Dur dur.

          Il s’agit d’un combat titanesque à mener sur soi-même pour faciliter l’apparition de ces petits « miracles »: ne pas s’encochonner avec les femmes ni s’en extraire complètement, préserver au maximum sa capacité d’illusionnement amoureux (c’est à dire éviter les plans-cul et le porno au maximum).

          Il ne s’agit pas de morale mais de statistiques : au-delà de 20 partenaires sexuels, une femme a 4 fois plus de chance de rater son mariage qu’une « pucelle ».

          Why Sluts make Bad Wives

          http://heartiste.wordpress.com/2010/09/16/why-sluts-make-bad-wives/

            1. Fascisme Fun

              Oui Vae Victis. ^^

              Un mariage réussi est également un pacte sociabilité pour le long terme, car passé un certain âge, les célibataires font fuir (ils sont l’ennemi irréductible des autres couples).

              En Italie jusqu’à un époque récente, il y avait une vraie tradition de « sortie entre couples ». Il était très rare de s’enfermer à la maison dans son petit cocon névrotique (où c’est une vraie tradition en France). Les couples sortaient donc par dizaines, entre amis proche (il faut voir les hordes de touristes rital débouler en France pour comprendre) et, ma foi, je trouve le concept amusant puisque l’intimité du couple italien se résumait stricto sensu au pieu.

        2. letape

          Bonjour Lounés et félicitations pour vos articles.

          Sur ce dernier papier, je peux vous dire ma jouissance à voir des « blanches » se faire défoncer par des grosses bites noires. Elles se feraient défoncer par des chevaux serait tout aussi jouissif.

          J’ai à ces visions un sentiment de vengeance assouvie. Cela dissipe provisoirement les insultes ou les vexations que les filles m’ont fait subir depuis 30 ans, sans discontinue.

          Je sais : c’est pas bien… mais c’est comme ça.

          Trop de frustrations and « no satisfaction » nous entrainent vers ce réflexe malsain.

          Lounès: vous êtes sans doute un beau garçon et vous avez de la tchache… mais, croyez moi, les autres mecs en chient avec les filles.

          http://letapesuivante.blogspot.com/

          Bonne continuation.

          1. j.ax

            connaissez-vous ceci, qui peut vous aider à dédramatiser un peu – non pas minimiser, je l’ai vécu en partie et je compatis pleinement.
            http://www.johnnysoporno.com/WPI/philosophy-seductive-reasoning
            Johnny S. assume l’ethos du playboy jusqu’au bout, tout le monde ne peut pas. Mais écoutez ce qu’il a à dire, vous en sortirez plus fort, pour le jour où « elle » viendra (ce qui ne saurait manquer d’arriver, n’en doutez pas) et faire quelques tours de piste d’ici là.

          2. xyr

            Le fait de jouir devant des « blanches » qui se font baiser par des grosses queues noires n’est pas nécessairement le produit d’une vengeance frustrée, je crois. Ça semble être votre cas et je l’entends, mais je pense qu’il y a beaucoup de ce qu’écrit Lounès au début c’est-à-dire la volonté de salir. Ce qui est excitant c’est le tabou ultime : la jeune fille à la peau laiteuse et aux grands yeux clairs souillée par un nègre (ici je crois que le terme est préférable). Et le fait que souiller une blanche soit encore un tabou, comme je viens de le démontrer étant donné que ça excite encore du monde, c’est en un sens bon signe. Ce n’est pas encore normal, évident, un Noir avec une Blanche. Ça reste de l’interdit.

            D’une manière plus générale je crois vraiment que la pulsion sexuelle masculine – pour la féminine je ne sais pas – contient une pulsion morbide, une volonté de destruction. Ted Bundy disait qu’il hésitait lorsqu’il voyait une jolie fille entre la traiter avec respect, amour et attentions, et planter sa tête au bout d’une pique. Le serial killer n’est qu’un homme exagéré, les pulsions toutes nues. Il y à ça en nous, le porno ne le crée pas mais le célèbre effectivement, le diffuse à une échelle telle qu’il en devient une arme de destruction massive. Et discrète qui plus est, le porno est plus silencieux que les prières de rue.

            Un élément pour finir avec ce fantasme de souiller la pureté, qui au final est aussi féminin, c’est le hentai. Dans ces animés japonais de jeunes filles se font souvent prendre par des monstres très différents d’elles physiquement, le fameux « contraste » excite, l’interdit encore une fois. Ce sont des monstres réellement, d’énormes lézards ou pieuvres qui pénètrent les gamines avec des tentacules énormes.

            Voilà qui va dans le sens de ce que j’avance là : les Japonais n’ont pas de Noirs chez eux, ils dessinent des trucs gros et très éloignés de leurs couleurs de peau.

            Il y a aussi, c’est vrai, le fantasme de la colonisation. Une ex m’en avait parlé, je me souviens que j’avais été sur le cul après. Le fantasme du mec qui vient, pille le village, tue ses hommes et viole leurs femmes. Il y a cette domination quand un black se fait une blonde, domination qui au fond plait à tout le monde mais que les Blancs vivent par procuration dans leur chambre puisqu’ils n’osent plus dominer dans la réalité, pour des raisons que l’on connait. Qui a voulu ça ? Déviriliser le Blanc ? On a tous une petite idée.

            Mais je crois que la dimension du monstre qui salit la pucelle est très puissant en général. Le Noir n’est donc ici qu’un outil pour le blanc et la blanche, une espèce de gode vivant qui ne sert qu’à les exciter dans leurs fantasmes de domination. Car au final, tout cela n’est qu’un jeu de soumission/domination, peu importe le point de vue, victime ou bourreau, c’est ça qui excite, la cruauté. Il y a de grandes lignes de Nietzsche sur la cruauté, sur le plaisir qui y est lié.

            Pour les annonces de mecs qui veulent qu’on baise leur femme devant eux, c’est du candaulisme et c’est le même esprit. Ce masochisme est une forme de cruauté, et donc de santé. L’être humain est pornographique et l’a toujours été, je crois. Ce qui est en cause c’est véritablement l’utilisation de ses penchants comme outil, l’utilisation de la cruauté blanche contre elle-même, faire de la honte un produit standard qui fait qu’on peut aujourd’hui parler de Sasha Grey avec sa mère ou sa grand-mère à Noel, que toutes les barrières volent en éclat face à l’industrialisation.

            Mais concrètement oui, le porno fait mal. A l’échelle individuelle on peut vite s’en rendre compte, si on a la volonté suffisante, lorsqu’on arrête. On devient de bien meilleure humeur, bien meilleur amant, bien meilleur humain.

  3. la crevette

    En bref, lorsqu’on voit l’énormité des moyens mis en cause, la puissance de cette industrie, il me semble que le seul moyen aujourd’hui de se sortir de cette nasse (mais si elle n’existait pas, ce serait aussi bien autre chose qui la remplacerait) est tout simplement l’éducation de nos enfants.L’éducation à la maîtrise et au meilleur usage de nos passions, un usage le moins perverti possible.

    1. la crevette

      En fait comme toujours « le débat » s’est déplacé dans la sphère morale : en gros aujourd’hui il n’est absolument pas immoral de voir des films pornos et plus que cela, la petite américaine blanche qui fera volontiers l’actrice porno pour payer ses études sera considérée comme une fille « bien », vertueuse, intelligente, responsable par son entourage.Qui exploite ses talents naturels (ici sa beauté physique) comme sa religion lui demande de le faire!
      Alors que l’analyse ci-dessus montre une chose : c’est que la survie de l’espèce humaine est directement mise en cause avec ce déferlement du porno.Et son bonheur aussi vue la solitude qu’elle engendre directement.
      Quand ilys dit : « nous ne voulons pas votre bien », ilys vise juste : la perversité aujourd’hui, le Bavardage consiste à moraliser ce qui ne l’est pas du tout.

      1. Vae Victis

        Vous savez les hommes produisent du sperme assez facilement. C’est pas comme si la ressource était rare et que chaque goutte perdue menaçait l’humanité de disparition. ^^

        Et évidemment qu’une fille entreprenante qui paye ses études en faisant des strip-teases est vertueuse et digne de respect, tandis qu’une mère de famille nombreuse au RSA qui vit des allocations familiales est une grosse salope entretenue, qui va élever des parasites.

          1. la crevette

            Bon, je recommence différemment : il faut distinguer me semble-t-il deux plans : il est évident que pénaliser la prostitution ne résoudrait rien (sauf s’il s’agit de contrecarrer des réseaux criminels mafieux) : qui en effet peut décider de ce qui est bon ou mauvais légalement pour soi ou les autres? Certainement pas les hommes d’Etat.
            En ce qui concerne une morale objective, là je serai plus ferme : il est vrai qu’aujourd’hui, trouver des principes objectifs éthiques est devenu impossible à admettre ou à avancer dans un « débat ». Néanmoins, je reste persuadée -mais je parle en mon nom propre- que ces principes existent. Je pense pour ma part que je ne serai pas enchantée que mes filles se prostituent pour payer leurs études. Mais libre à vous, VV d’applaudir au nombre de passes de votre fille.

            1. Nicolas

              Mais pourquoi vouloir passer par une réflexion universalisante qui étendrait ces principes à tous ? Laissez les filles des autres se prostituer, protégez les vôtres et celles de vos parents et amis de manière à ce qu’elles ne se prostituent pas, en les éduquant, en les faisant vivre dans un milieu meilleur que les autres, en les soustrayant aux influences débiles autant que possible.

              Je sais bien que c’est plus facile à dire qu’à faire, mais ce que je veux exprimer, c’est la chose suivante : ce n’est pas parce que l’on perd une culture commune et des repères moraux communs que l’on en est à ce qu’on voit aujourd’hui. C’est AU CONTRAIRE parce que ces repères moraux commun, une fois pervertis et retournées, tiennent encore en tant qu’ils sont communs. S’ils avaient complètement disparu, la situation serait bien meilleure, chacun organisant sa vie et celle de ses enfants comme il l’entend, dans un cadre communautaire choisi et non imposé comme le cadre national-républicain. Par exemple en faisant des écoles où les petites filles ne seraient pas incitées par la pression ambiante à regarder des medias qui les font se prendre pour des petites putes miniatures (pardon, elles disent « des stars » avec des scintillements dans les yeux…) Mais pour cela il faut finir de démanteler les cadres communs, nation comprise, surtout en France avec notre histoire nationale républicaine, pour retrouver de la liberté individuelle et familiale.

              A vouloir sauver tout le monde, y compris ceux qui ne veulent pas être sauvés, on se perd avec eux.

            2. la crevette

              Nicolas : « C’est AU CONTRAIRE parce que ces repères moraux commun, une fois pervertis et retournées, tiennent encore en tant qu’ils sont communs. S’ils avaient complètement disparu, la situation serait bien meilleure, chacun organisant sa vie et celle de ses enfants comme il l’entend, dans un cadre communautaire choisi et non imposé comme le cadre national-républicain. »

              OUI.

  4. avocat pour les riches

    Les plus grosses bites sont souvent noires donc. On sait bien que ce n’est pas vrai mais il n’en demeure pas moins que cela est bien profondément ancré dans l’imaginaire populaire des petits blancs et des petites blanches en mal d’animalité et de sensations fortes n’est il pas ? La faute à qui ? Je ne retrouve pas cette pub pour des paris sportifs mettant en scène ces deux petits blancs cocus, tout chétifs, assis dans une piscine, arrive une blondasse sculpturale qui se pose juste à côté d’un de nos deux gentils cocus qui se prend à rêver de je ne sais quoi jusqu’à ce qu’arrive le grand black musclé qui évidemment embrasse la nana qui en est toute émoustillée… Je ne sais si vous voyez à quelle pub je fais allusion… Pas envie de chercher maintenant. Du lourd dans le genre mais ça ne semble pas déranger tant de monde que ça….

    1. Lounès Auteur de l’article

      Et le nouvelobs sponsorise ce genre de trucs, tout est à sa place. Une question comme ça, gratos: quel est le vrai nom de Marc Dorcel? Ce fils de pute voudrait nous faire croire qu’il est FDS. Qui sont les dirigeants de l’énorme entreprise « Vivid »? Et de « Redlight », et de l’ex « PlatinumX » dont parle Ferrara? Idem pour toutes les autres sociétés américaines de LA et de Miami: qui sont les mecs qui tiennent ces trucs et d’ou vient leur rage de nuire à la race blanche? Ce sont là les seules questions qui méritent d’être posées. Qui sont les coupables? Vous allez tomber de haut.
      @ avocat: ancien abonné à des clubs de boxe et de foot c’est à dire des endroits ou l’on voit ses camarades nus dans les vestiaires je témoigne que ce stéréotype n’est pas vrai systématiquement en effet, sans compter le problème qu’ils ont souvent, celui de « gros sarce mou » parce que le sang n’arrive pas à aller dans tous les méandres du membre. Ils ont souvent des problèmes de sang d’ailleurs (drépanocytose etc).

      1. Vertumne

        « qui sont les mecs qui tiennent ces trucs et d’ou vient leur rage de nuire à la race blanche? »

        Une piste de réflexion se trouve dans « The Culture of Critique », de l’universitaire américain Kevin McDonald. C’est sans exagérer un des ouvrages majeurs pour comprendre les forces corrosives à l’oeuvre dans le monde occidental. Bien qu’imprécis sur de nombreux points, le livre est cependant le mérite de placer le problème dans un cadre scientifique de compétition entre groupes ethniques.

      2. vlad tepes

        « Qui sont les coupables? Vous allez tomber de haut. »

        Non, je ne sais pas, qui sont les coupables qui produisent des films sans obliger personne à les regarder et à les acheter?
        Si la défense de la race blanche revient à adopter la posture victimaire d’un africain, je ne vois vraiment pas l’intérêt.

        1. Vae Victis

          Larry Flint ce ne serait pas un nom feuj ça ? ^^

          J’ai lu dans les Protocoles des Sages de Sion qu’ils avaient inventés le cinéma porno pour saloper la race blanche, forcer les hommes à se branler sur internet, tandis que les femmes abandonnées iraient avec les métèques pour être satisfaites, pendant qu’ils imposeraient leur domination absolue sur le monde et interdiraient le saucisson non casher. Même que c’est aussi écrit dans la Torah. Du moins sur la version que j’ai trouvé sur le site d’Alain Soral qui linkait un site nazislamisme hébergé dans la Bande de Gaza.

          Plus sérieusement, le cinéma porno date de l’invention du cinéma par les frères Lumière. Dès qu’on a pu fixé des images sur pellicules, on a photographié puis filmé des scènes graveleuses et des ébats. Avant le cinéma on diffusait des images pornographiques avec des lanternes magiques.

          1. vlad tepes

            Trop tard, j’ai déjà lu. C’est sorti du cœur et ça fait plaisir de voir confirmer la grossièreté et la laideur des CAB. Mais pourquoi donc s’en prendre à ma mère, en plus si vous l’entendiez comme elle est antisémite, ce n’est pas à elle qu’il faut s’en prendre 😆

      3. Griffon777

        Lounès

        « qui sont les mecs qui tiennent ces trucs et d’ou vient leur rage de nuire à la race blanche? Ce sont là les seules questions qui méritent d’être posées. Qui sont les coupables? Vous allez tomber de haut. »

        –> Tomber de haut, n’exagérons rien. Ces « mecs » là, même quand ils ne s’illustrent pas dans la production pornographique, n’excellent pas non plus dans la défense de la race blanche, la lutte contre l’immigration afro-maghrébine et le metissage. C’est le moins que l’on puisse dire.

    2. Gil

      Ben moi, ce que dit le Grégory (?) ou Marc Dorcel, ou Herskovitz, je trouve pas ça entièrement faux… ça pourrait même rejoindre ce que dit Lounès, d’une certaine manière… Que dit Lounès, entre autres ? Que le matraquage des hommes, la criminalisation de la virilité, de la séduction (« harcèlement sexuel »), de la prostitution (futur « marché » de poids pour la racaille, si on l’interdit totalement, soit dit en passant), du dévoilement du corps des femmes dans la pub etc envoie les hommes se noyer dans le porno, porno qui les rend encore moins virils…

      C’est un peu ce que dit Dorcel, mais pour lui il s’agit d’une propagande puritaine. Moi je crois qu’il s’agit à la fois d’une propagande puritaine et d’une propagande anti-hommes; que ça se rejoint parfaitement.

      Alors comme avec toute prohibition (même si celle-ci n’en prend pas le nom), les activités prohibées explosent, mais dans la confidentialité (plus très confidentielle, mais c’est internet…). Mais je crois que le porno n’est pas le problème au départ (même si, évidemment, il finit pas porter les « valeurs » de notre époque, le truc interracial toussa).

      Enfin, je ne sais pas, mais j’ai toujours eu l’impression qu’on était dans une société plus libérée des formes que sexuellement… les filles sont souvent habillées comme des putes, mal élevées etc, mais finalement souvent très puritaines, tenant à la fidélité, se maquant très jeunes etc. Le contraire d’une société sexuellement libéré mais formelle, comme la société aristo du XVIIIº, par exemple. Et puis la démocratisation a démocratisé aussi le sexe, ce qui donne aussi l’impression de « sexe partout ».

      1. Dotchi9

        « Les filles habillées comme des putes » :
        Tout est en place. Dans la rue, l’affichage publicitaire renvoie également à la haute couture italienne, magnifiant le porno chic. Armani, Dolce Gabbana, Versace… Pas une affiche sans fille aux yeux chavirés, cuisses à l’air et main sur le sexe. Toute la sphère publicitaire s’est engouffrée dans le créneau. La caution des plus grands noms. Les parfums, bientôt les détergents. Le prêt-à-porter bon marché et bas de gamme a suivi la poule aux œufs d’or. Ça fait bien 5 ans qu’on a la même mode pute et que les filles se font faire des implants mammaires pourris pour être conformes aux canons.
        L’Italie était un pays très prude il y a peu, j’ignore si la presse berlusconienne a poussé au bunga-bunga, toujours est-il que ce n’est pas un hasard si Benetton vient de se voir refuser une affiche où le Pape embrasse je ne sais quel Soviétique. Benetton a toujours eu du flair pour faire vendre. L’image porno a de toute évidence aussi ce côté Golgotha picnic de la transgression des interdits religieux.

          1. vlad tepes

            Je me faisais plus ou moins la même réflexion 😆

            « les filles sont souvent habillées comme des putes, mal élevées etc, mais finalement souvent très puritaines, tenant à la fidélité, se maquant très jeunes etc. »

            Ah, ça fait plaisir quand vous redevenez intelligent 😉
            Il faut appeler un chat un chat, les seules filles qui couchent avec n’importe qui, ce sont des thons que tu vas te taper si vraiment t’es sur les dents, toutes celles qui sont un peu jolies sont très jeunes dans le délire s’installer, se marier, avoir des enfants, etc…De manière général, la bêtise des réacs et leur déconnexion totale de la réalité donne envie de pleurer.
            Pareil avec les couples mixtes, désolé mais moi au final j’en vois très peu, pourtant quand on en lit certains, on a l’impression que la moitié des naissances sont des métis de mère blanche et de père noir.

            Il faut dire ce qui est, l’extrême-droite est de manière général un simple repère de frustré, normal qu’ils ne parviennent pas à séduire les foules.
            D’après les sondages, 66% des français pensent qu’il y a trop d’immigrés, moins de 20% ont l’intention de voter FN. Poser la question, c’est déjà y répondre.

            1. Il Sorpasso

              Baudrillard :
              « Femme vêtue: obligation de voir, interdiction d’y toucher. Femme dévêtue: obligation de toucher, interdiction de regarder.

              « Si une femme est mal habillée, on remarque sa robe, mais si elle est impeccablement vêtue, c’est elle que l’on remarque. »

            2. Fascisme Fun

              Baudrillard a aussi écrit du Porno est qu’il était plus sexuel que la sexualité elle-même.

              C’est aussi ce qui poussent nombre de « Beta Male » célibtaire à se retirer du jeu de la séduction, pour reprendre les mots de Lounès.

              Il ne font pas que par lâcheté parce l’offre du Porno en terme de variétés érotiques et de multiplicité de fantasme est immense, à tel point que même une existence de Don Juan ne suffirait à l’égaler. Il y a des mecs qui prennent plus de plaisir en regardant du Porno qu’en sautant leur copine, c’est ça la réalité crue.

              Il en va du Porno comme du jeu-vidéo : pourquoi jouer à Street Fighter alors qu’il existe des dojos de karaté ? Bref pourquoi préférer le virtuel à l’expérience concrête ?

              Parce que l’expérience tiré d’une partie de Street Fight offre immédiatement l’adrénaline désiré pour un risque limité.

            3. Vae Victis

              Et en quoi c’est un problème ? Des tas de mecs et de femmes s’amusent avec du porno et à jouer aux jeux vidéos parce que l’imaginaire est plus beau que la réalité. Bien, et alors ?

              Il y a quelques décennies ces hommes allaient au bordel plutôt que de rester avec bobonne. C’était certainement mieux, mais on a fermé les maisons closes et on parle d’interdire la prostitution résiduelle visible.

              D’ailleurs le gouvernement ne devrait pas aller trop loin. Des hommes frustrés sans exutoire ça fait des révolutions et des hommes politiques attachés aux lanternes.

            4. Il Sorpasso

              « Baudrillard a aussi écrit du Porno est qu’il était plus sexuel que la sexualité elle-même. »

              Il voulait dire par là que dans le porno il n’y a pas de « relation humaine » comme dans la réalité, et donc qu’en fait le porno n’est pas sexuel parce qu’il n’est que cela. C’est ce que Muray a étayé en disant que les ligues de vertu et les pornocrates (comme celui cité par vous) se rejoignent : ils pensent tous qu’il y a vraiment du sexuel vécu dedans (tous comme certains catholiques croient que c’est vraiment Dieu qu’on recouvre de vrai merde dans une pièce de théâtre, alors qu’il n’y a ni Dieu, ni merde, ni théâtre ni même de catholiques dans tout cela).

      2. Griffon777

        Gil

        Rien n’envoie les hommes au porno, si ce n’est son infiltration dans les foyers et la possibilité d’y accéder en un clic. Nous somme bien là dans l’aliénation mentale. Tout ceci est très bien démontré dans l’article de Lounès.

        Que les filles, où plutôt les femmes de notre sang, soient « souvent habillées comme des putes et mal élevées », est, en soi, un signe de dégénérescence de notre société. Il est avant tout question de principe, bon nombre de comportements qui hier encore étaient considérés comme dégradants, déshonorants, avilissants, humiliants et infamants sont aujourd’hui moralement acceptés et promus en tant que conduite libératrice équilibrante et naturelle.

        1. Fascisme Fun

          Je ne suis pas sûr que les femmes qui s’habillent comme des « putes » soient un symptôme de dégénérescence.

          Rien que dans ma ville, les filles des clans arméniens récemment émigrés sont souvent habillés pire que des « porn stars » et pourtant, elles vivent dans un système ultra-patriarcal dans lequel tout relation intra-conjugual ou pré-marital est presque rendu impossible (énorémement de comérages et de contrôle social à l’intérieur du clan).

          Est-ce que c’est le string et le talon haut qui font la femme ? Je ne suis pas sûr.

          1. Dotchi9

            Sans doute pas, la mode pute révèle une grande sensibilité au discours publicitaire, franchement, les gros roploplos dans le décolleté, pour lesquels il a fallu se surendetter au crédit à la consommation pour payer le chirurgien esthétique, je préfère Inès de la Fressange plate comme une pré-ado. Le chic sans porno. Et le string dans la raie, oui, mais sans un gramme de cellulite. Ça avantage 1% des femmes, et encore, les moins de 17 ans. C’est comme les talons hauts avec une démarche de godiche approximative, la minijupe sur des jambonneaux populos ou des guiboles arquées. La mode pute n’avantage que les très belles, très minces, très jeunes. Chez les putes russes c’est inné, on retombe sur ce qu’écrit Lounès.

          2. Griffon777

            Fascisme Fun

            On observe également cela chez de nombreuses familles arabes.

            Mais pour nous, européens, je pense que c’est un des nombreux symptômes de la dégénérescence qui nous touche. Dans notre système patriarcal traditionnel, on ne laisse pas ses filles, petites filles, soeurs ou cousines, soumises aux impératifs de la modernité occidentale, se dénuder de plus en plus jusqu’à ressembler à de vulgaires prostituées.

            Après, bien sûr, libre à chacun de faire ce qu’il veut, se branler devant du porno, se droguer, faire des enfants et se marier avec le dernier des garages à bi***, divorcer, “decomposer” et “recomposer” sa famille, laisser ses gosses naviguer sur internet librement, s’abrutir devant la TV, et tutti quanti.

            Dans ma ville, à l’heure de la sortie des collèges, des gamines de 13, 14, 15, 16 ans, en talons aiguilles, « habillées » de manière provocantes, surmaquillées et clope au bec envahissent les rues. C’est une question d’éducation, de décence, et de respect de soi. La dégradation de la société atteint des sommets vertigineux, cette hypersexualisation et petassisation des femmes et des jeunes filles, n’est d’ailleurs pas plus notre culture et nos moeurs que la burqa et la charia.

        2. Gil

          Ça va pas recommencer, Griffon ? 😀

          A nouveau, s’habiller en pute ou être mal-élevée ne prouve qu’un chose : qu’on a perdu le sens de la forme. Et ça peut aller de pair avec un certain puritanisme. Je trouve cette société horriblement puritaine. Probablement parce que j’arrive pas à y baiser assez 😀

      3. Lounès Auteur de l’article

        Oui c’est exact en fait, il y a cette espèce de purinatisme à l’intérieur de filles qui dés 18 ans portent du fond de teint du fard et du mascara, et sont vêtues de façon de façon très provocante mais souhaitent une vie sentimentale « sérieuse ». Disons, c’est un puritanisme du moment, un puritanisme qui n’a aucune vision à long terme. En effet il sera presque impossible à un jeune couple « paradoxalement puritain » de tenir longtemps compte tenu de toutes les savantes tentations du monde et de la carence en havres de vertu si l’on peut dire. Un tel couple sera malgré lui obligé de vivre en promiscuité étroite avec un monde qui lui jette à la face en permanence sa négation pure: la tromperie n’est pas grave, l’engagement à long terme est dépassé, le mariage encore plus, avoir plus de deux enfants c’est pas bien, rester avec le même partenaire toute sa vie c’est suspect… Un couple « parfait » sur ces quatre derniers critères, est à la fois admiré mais aussi regardé comme « suspect ». Mais surtout, et là on va revenir au « christianismeuh », un tel couple (s’il s’agit de Blancs) qui réussit un tel tour de force est à tous les coups « chrétien pratiquant ».

        1. Vae Victis

          A chaque fois qu’on s’intéresse de près à une jolie petite famille de « chrétiens pratiquants » on découvre que le frère encule le frère, et que la famille jette la pierre au frère violé parce qu’il jette le discrédit sur la merveilleuse petite famille. Les « chrétiens pratiquants » sont souvent assez glauques et ne s’intéressent qu’au voile de la respectabilité.

          Et puis là vous nous faites le réac qui croit que le début de XXIème siècle a découvert l’infidélité… Alors qu’au contraire l’infidélité n’a sans doute jamais été si rare qu’aujourd’hui, puisque souvent les couples se séparent. Les tentations ne sont pas plus nombreuses, seulement je pense plus facile à sélectionner. La principale différence avec la génération de nos grand-parents c’est la possibilité qu’a le couple de se séparer.
          Quand grand-mère fautait, on lui trouvait un mari ou le mari acceptait le gamin qui n’était pas de lui, on fermait le plus souvent les yeux et tout continuait. Depuis quelques années avec les décès de cette génération leurs enfants commencent à découvrir ou à obtenir confirmation que le monsieur qui les a élevé n’était pas vraiment leur père. C’est visiblement assez courant si j’en crois mon expérience. Nos grand-mères étaient des chaudasses. Elles restaient avec le même mari, mais ça n’empêchait aucun des deux de vivre des aventures à droite à gauche, et pour grand-mère de se faire culbuter par le patron.

          Et à 18 ans il serait une faute féminine de ne pas savoir se mettre du fond de teint, du fard et du mascara.

          1. Dotchi9

            Les « chrétiens pratiquants » sont souvent assez glauques et ne s’intéressent qu’au voile de la respectabilité.
            « Toutes les activités amusantes : manger, boire, fumer, baiser, se droguer sont soit punies par la loi, soit en liberté de plus en plus surveillée. »

            Je fais le même constat. Le voile de respectabilité tombe, le voile de charité tombe, le voile de droiture tombe. L’apparence est complètement déconnectée, on « sauve les apparences ». Je pense que lorsque les interdits sont trop forts, les gens deviennent fous. C’est pourquoi les cathos et les bobos sont souvent glauques et toujours agressifs quand le vernis de bonne éducation, de politesse automatique est tombé. Avec une intolérance monstrueuse.

            1. la crevette

              La difficulté pour les chrétiens aujourd’hui est que les fondements objectifs d’une morale ont été anéantis. On ne croit plus à des vérités de principe. Demeure un ensemble de traditions, (re)devenus des « mythes » qui sont plus ou moins respectés mais qui n’ont pas d’assises dans ce qu’on appelait la loi naturelle et donc qui sont quand même très difficiles à promouvoir. En bref, on garde un comportement chrétien mais sans trop savoir pourquoi. D’où les aspects pute et puritain qui cohabitent chez nos jeunes filles et l’incohérence de certains chrétiens.

            2. Dotchi9

              Crevette, les chrétiens d’aujourd’hui, mais aussi d’hier quand on pouvait considérer que les fondements de la morale n’étaient pas encore anéantis. La fille-mère chassée de chez elle, l’orphelin recueilli mais exploité comme main d’œuvre gratuite, sont devenus des archétypes du mélo tant c’était courant. Il existe une similitude troublante entre les chrétiens et les bobos, psychorigides et hypocrites, qui vient de l’excès d’interdits qu’ils s’infligent et tentent d’infliger aux autres. En contradiction avec l’image d’Epinal de l’altruisme.

            3. Vae Victis

              Crevette > Les chrétiens répondent toujours à leurs défaillances personnelles par l’époque, qui serait tellement impitoyable qu’elle broierait leurs pauvres croyances comme fétus de paille.

              Sauf que cet argumentaire n’a jamais si peu tenu. Quand vous regardez les sondages aujourd’hui sur les gens qui se déclarent chrétiens, vous voyez que les classes populaires sont complètement déchristianisées, et que les poches de résistance chrétiennes appartiennent à la bourgeoisie. C’est-à-dire qu’on peut comprendre les pauvres hères qui bafouaient la morale pour manger, qui confrontés à la misère faisaient passer leur subsistance avant la plus haute moralité. Mais quand le christianisme français n’est plus représenté que par des bourgeois bien gras il devient beaucoup plus difficile de pardonner des saloperies que plusieurs familles mufti-recomposées n’égalent pas.

              Il est intéressant de constater que les deux familles qui représentent la défense politique du catholicisme (les De Villiers et les Boutin) en France dépassent l’abjection de plusieurs mesures.

            4. la crevette

              VV je ne vois pas du tout de contradictions dans ce que vous me dites et ce que j’ai dit : les fondements chrétiens n’existent plus, aussi bien pour le pauvre hère chrétien que pour le bourgeois chrétien : les exemples cités montrent tout simplement une méconnaissance totale d’une assise philosophique, de principes philosophiques, moraux, politiques éprouvés, assimilés, transmis.Chez tout le monde, pauvre ou riche.
              Assises philosophiques dont on ne veut plus : on ne croit plus du tout en des vérités objectives. Alors on continue à agir selon des schémas traditionnels occidentaux (moraux, religieux) mais qui sont vraiment là comme « décor » en carton pâte mais pas comme principes de vie.

            5. Paul Hodell-Hallite

              Justement, cette espèce de « Common Decency » est plus la base d’une morale Chrétienne qu’un dernier vestige de Christianisme .
              Elles ne constituent plus une force active , elles existent encore quand elles sont préservées du monde extérieur . Elles peuvent reculer , mais pas avancer .
              Au fond , ce n’est pas si mal . De nombreuses familles de culture Chrétienne , non-pratiquantes , possèdent encore ces valeurs , et bien souvent , elles sont plus vigoureuses que chez les Chrétiens eux-mêmes . Parce que libérées d’une justification divine .
              Cette morale est un atout génétique , culturel , social , elle est la base de toute croyance future .
              Lui chercher une justification religieuse est LA chose à ne pas faire . La religion s’appuit sur la Vertu , pas l’inverse .
              Ceux qui conservent ces valeurs seront mieux lotis à l’avenir que ceux qui les ont perdues . La Vertu est d’abord sanctifiée par la vie .

            6. Vae Victis

              Je pense pour ma part que ces « fondements chrétiens » n’ont jamais existé. Jusqu’aux mariages d’amour, qui sont finalement très récents, les unions matrimoniales étaient avant tout affaire de gros sous. On éduquait les jeunes filles à alpaguer un beau parti qui servirait à la famille. La logique était utilitariste, mercantiliste, cynique.

              Aujourd’hui que beaucoup de familles, dont les familles bourgeoises, sont débarrassées de beaucoup de soucis matériels de part le fabuleux enrichissement de ces dernières décennies, les « fondements chrétiens » que vous chérissez sont mille fois plus abordable qu’à ces époques reculées.

              Je trouve amusant que les chrétiens se cachent encore une fois derrière l’époque en invoquant quelques passés mythiques, une sorte d’âge d’or, où les « principes philosophiques, moraux, politiques éprouvés, assimilés, transmis » auraient été d’une incroyable candeur. Alors qu’on peut être un bien meilleur chrétien en 2011 qu’en 1911.

            7. la crevette

              Tout de même VV il y a eu un âge d’or de la philosophie et un âge d’or religieux, c’est un fait : « Si la pensée grecque sur l’être (peut-être influencée par la pensée hébraïque) ouvre une nouvelle porte avec l’apparition du concept de vérité, le judaïsme puis le christianisme nous font entrer pour deux mille ans dans le monde de la quête de la vérité. »(« L’âge du renoncement », Delsol)

              Aujourd’hui le christianisme a disparu (bon, il reste quelques derniers mohicans) et la philosophie avec ses idéaux métaphysiques est l’objet de l’attention de… personne.
              Paul HH : oui, cette « common decency » redevient une sagesse, une morale aux assises purement utilitaires, et oui c’est déjà pas si mal…Est-ce que cela suffira? Je ne sais pas.

            8. la crevette

              Une précision : je n’entends pas par « âge d’or », une temps où les hommes auraient été plus « saints » ou meilleurs moralement.Simplement un temps où les idéaux philosophiques et religieux étaient considérés comme accessibles.
              Dans ces âges d’or, la morale chrétienne en matière conjugale en était effectivement à ses balbutiements du fait de la réalité de la vie.(mariage de raison, répudiations etc…)
              Le problème, c’est que la morale conjugale aujourd’hui a nettement évolué, vous le disiez (mariage d’amour) mais elle ne perdure appuyée sur…rien. Elle continue de fonctionner, un peu comme un avion sans ailes si vous voulez, sur sa lancée. (et on assiste à toutes ces chutes d’avion, ces chrétiens qui font n’importe quoi).
              Et oui, les -rares- personnes qui se revendiquent chrétiens aujourd’hui ont intérêt à être sacrément solides dans leur réflexion intellectuelle, morale et spirituelle. C’est un fait.

  5. j.ax

    Discuté un jour avec une actrice X plus ou moins rangée du métier – elle m’a dit confirmé un évidence à savoir que les acteurs X ne savent pas baiser, et aussi que ce genre de dimension n’est pas naturel, et qu’elle détestait. Sur la supposée puissance du mâle noir, quand c’est le cas, clairement leur anatomie n’est pas adaptée à celle des femmes blanches, cela peut – devrait – jouer comme barrière naturelle quand la fille est assez conne pour être allée jusque-là avec une caïera.

  6. Fascisme Fun

    Salut Lounès,

    Connais-tu le reportage de Strip-Tease sur Gérard Menoux ? Il y a un passage de telemarketing assez fendard où une commerciale essaye de refourguer un film gay/trans à un client hétéro.

    http://www.youtube.com/watch?v=xv7Paou6C6A

    Sinon Gérard Menoux nous donne la meilleur définition (sadienne) du porno qui soit.

    Extraits:

    « On nous donne un pouvoir extraordinaire: diriger des gens pour qu’ils baisent devant nous. Je trouve ça incroyable.

    La nana veut pas se faire sodomiser, t’arrives à la convaincre, elle se fait enculer comme une ordure.

    Au niveau pouvoir et de manipulation, ça paraît extrême

    Je crois pas qu’on puisse aller plus loin, sinon après y a le meurtre. »

    ….

    A 64 ans, Gérard Menoud, l’ex-PDG de l’entreprise Défi, qui a érigé Perpignan en capitale du porno français, voire européen, de 1995 à 2000, sortira en octobre le livre cru « Les morts ne portent pas plainte ». Très énervé, l’auteur évoque ses condamnations, pour proxénétisme en 1969, pour incitation à la débauche en 1970, avant des séjours à Nice, Poitiers, puis en Allemagne, puis en Pays Catalan. Car le patron sulfureux a employé 100 personnes à Perpignan Nord dans des locaux de 1500 mètres carrés dotés d’un plateau de tournage de films et de stocks d’objets, films et catalogues à caractère licencieux. Inculpé en janvier 1998 pour commerce de films mettant en scène des personnes au physique adolescent, le « plus vieux pornocrate », comme il se définit, a été incarcéré huit mois, « brisé en plein vol » avec une « fortune de milliardaire », tout en assistant à la chute de son empire, dans le silence gêné des décideurs politiques d’un territoire affecté par un fort taux de chômage. Puis il a été condamné à 18 mois fermes en 2000 pour corruption de mineures, est parti en cavale à Madasgascar où Interpol l’a rattrapé en mars 2005 avant son jugement pour 7 chefs d’accusation et deux ans en prison, dont une partie à Perpignan. Cet ouvrage explosif sera édité à compte d’auteur.

    http://www.la-clau.net/info/le-roi-du-p … -livre-985

  7. Aegir

    « [ironie] J’ai lu dans les Protocoles des Sages de Sion qu’ils avaient inventés le cinéma porno pour saloper la race blanche [/ironie]  »

    ——————

    Pas la peine de chercher dans les Protocoles, hein… Ces choses là sont connues, reconnues, archiconnues.

    http://www.jewishquarterly.org/issuearchive/articled325.html?articleid=38

    Extending the subversive thesis, Jewish involvement in the X-rated industry can be seen as a proverbial two fingers to the entire WASP establishment in America. Some porn stars viewed themselves as frontline fighters in the spiritual battle between Christian America and secular humanism. According to Ford, Jewish X-rated actors often brag about their ‘joy in being anarchic, sexual gadflies to the puritanical beast’. Jewish involvement in porn, by this argument, is the result of an atavistic hatred of Christian authority: they are trying to weaken the dominant culture in America by moral subversion. Astyr remembers having ‘to run or fight for it in grammar school because I was a Jew. It could very well be that part of my porn career is an “up yours” to these people’. Al Goldstein, the publisher of Screw, said (on lukeford.net), ‘The only reason that Jews are in pornography is that we think that Christ sucks. Catholicism sucks. We don’t believe in authoritarianism.’ Pornography thus becomes a way of defiling Christian culture and, as it penetrates to the very heart of the American mainstream (and is no doubt consumed by those very same WASPs), its subversive character becomes more charged. Porn is no longer of the ‘what the Butler saw’ voyeuristic type; instead, it is driven to new extremes of portrayal that stretch the boundaries of the porn aesthetic. As new sexual positions are portrayed, the desire to shock (as well as entertain) seems clear.

    (article signé Nathan ABRAMS).

  8. Aegir

    « Je ne serais pas surprise d’apprendre que ce sont les Divers qui en sont les premiers consommateurs »

    —————-

    Ils le sont.
    Géographiquement, le mot « sex » est proportionnellement le plus recherché au Pakistan, suivi de l’Inde, de l’Egypte, de la Turquie, de l’Algérie, du Maroc et de l’Indonésie.

    Plus intéressant encore, Google trends nous en apprend de belles sur leurs recherches disons plus… spécifiques :

    http://www.google.fr/trends?q=sex+with+animal

    http://www.google.fr/trends?q=sexe+avec+animaux&ctab=0&geo=all&date=all&sort=0

  9. Vae Victis

    Fascisme Fun > Les réacs sont comme les bourgeoises qui lisent la presse féminine. Effroyablement narcissiques. Les bourgeoises à la lecture des articles un peu hot se laissent convaincre qu’elles sont les femmes les plus sensuelles ayant jamais foulé la surface du globe, et qu’avant elles la chair était triste. Les réacs de même imaginent que la moindre contrariété à leur idéal est un signe de la plus grande dégénérescence, quelque de chose d’inédit, qui marque les début de l’apocalypse.

    Avant la seconde guerre mondiale la France comptait des centaines de maisons closes, des centaines de milliers de prostituées à plein temps, et plus encore de putains occasionnelles qui vendaient leurs charmes pour joindre les deux bouts. Patrick Buisson cite des chiffres très intéressants dans son 1940 – 1945 Les années érotiques Vichy ou les infortunes de la vertu. A côté notre pornographie c’est de la roupie de sansonnet.

    1. Gil

      Ça c’est intéressant.

      Le bordel, dans une certaine mesure, c’est le sexe libre, mais dans une certaine forme, dans des régles déterminées. Je crois que ce qui marque notre époque, c’est le manque de formes. Et beaucoup confondent ce manque de formes, de conscience des distances, d’élégance etc avec une libération sexuelle. Ils voient des femmes fringuées comme des putes ou montrant leurs seins ou la raie de leurs fesses et pensent qu’elles baisent comme des malades.

      Sans dire que nous sommes dans une époque puritaine, ça serait absurde, par certains côtés elle l’est plus que d’autres qu’a connu la France. Mais le lâchage généralisé dans le look et les manières de notre époque fait penser le contraire.

      Ensuite, on peut épiloguer longuement pour savoir si cette perte des formes est une forme de dégénérescence..

      1. Vae Victis

        Je conseille vraiment le bouquin de Buisson parce qu’il va totalement à contre-courant de tout un tas d’idées reçues.

        je ne trouve pas qu’il soit absurde de parler de puritanisme pour notre époque. Toutes les activités amusantes : manger, boire, fumer, baiser, se droguer sont soit punies par la loi, soit en liberté de plus en plus surveillée. En 1900 vous auriez pu légalement vous bourrer la gueule tout en fumant dans un troquet, consommer de l’opium, vous amuser au bordel, et sans qu’on vous intimide à coup de « manger bouger ».

      2. Griffon777

        Gil

        Parce qu’aujourd’hui il est très compliqué d’aller aux putes, c’est même impossible, n’est ce pas.

        Encore une fois, quand un peuple laisse ses femmes et ses filles soumises aux impératifs de la modernité occidentale, se dénuder de plus en plus jusqu’à ressembler à de vulgaires prostituées, c’est qu’il y a forcément perte de fond.

        1. XP

          « Encore une fois, quand un peuple laisse ses femmes et ses filles soumises aux impératifs de la modernité occidentale, se dénuder de plus en plus jusqu’à ressembler à de vulgaires prostituées, c’est qu’il y a forcément perte de fond »

          C’est rigolo, ça. On vient de vous expliquer avec rigueur que ce discours ne tient pas la route, et vous répondez avec ce discours.

          A partir de là, qu’est-ce qu(il faut faire? Vous reparler du livre de Buisson, en espérant que vous aviez juste sauter un chapitre? Ignorer votre commentaire? Redire la messe?

          1. Griffon777

            « On vient de vous expliquer avec rigueur que ce discours ne tient pas la route, et vous répondez avec ce discours. »

            –> Absolument pas, vous n’avez rien expliqué du tout. Pour laisser sa femme et\ou ses filles se dénuder de plus en plus jusqu’à ressembler à de vulgaires prostituée, il faut soi-même partager plus ou moins une certaine gamme de valeurs, de concepts et de codes sociaux qui constituent ce paradigme occidental moderne, qui se trouve être l’antithèse du paradigme européen et américain traditionel, fondateur de ce que fut notre civilisation. D’où la perte de fond.

            1. XP

              « concepts et de codes sociaux qui constituent ce paradigme occidental moderne, qui se trouve être l’antithèse du paradigme européen et américain traditionel, fondateur de ce que fut notre civilisation. »

              Non! On cient de vous zxpliquer que ce n’est pas vrai!

              A quoi vous jouez?

            2. Griffon777

              Où m’avez vous démontré que la destruction du modèle familial traditionnel, la putification – au moins par l’accoutrement et les manières – de la femme blanche, n’est pas à un signe de l’anéantissement des valeurs et cadres moraux fondateurs de ce que fut notre civilisation ?

              Nulle part. Et pour cause.

              Encore une fois, de nombreux comportements qui autrefois étaient considérés comme déshonorants et avilissants, sont aujourd’hui fun et permettent de se libérer d’un carcan moral poussiéreux, patriarcal, obscurantiste et plein de truc pas cool.

              Il n’y a même plus besoin d’être hypocrite, puisque se rouler dans la fiente est tout à fait normal et moralement accepté. Et c’est de cela dont il s’agit, personne ici ne vous parle d’interdire la prostitution ou de fantasmer sur une pseudo puereté de la société de nos aïeux, mais bien de constater la grave normalisation et la promotion de certaines pratiques qui participent à l’inversement des codes moraux et sociaux qui ont fait notre civilisation. Ceci rendu possible notamment via l’explosion du certaine forme de poronographie, comme très bien expliqué dans l’article de Lounès.

              Du reste, pour ma part, je viens de vous indiquer en quoi le fait qu’un bon nombre de jeunes femmes blanches soient fringuées comme des putes et mal élevées (dixit Gil) relève de facto d’une perte de fond.

  10. VonMises

    Exactement.La pornographie ne fait que remplacer le bordel et ses équivalents.
    Ce n’est pas un hasard su l’Utah mormon est en tête pour les connexions au porno.Quand vous avez accès au private dancing pour 20 dollars , vous n’avez pas besoin de porno.Quant au couplet réac , la France de la Belle Epoque avait un million de putes encartées à la Préfecture de Police.
    D’ailleurs les premiers court métrages X servaient à faire patienter les clients des bordels.

    1. Griffon777

      Malgrés la fermeture des bordels, il reste tout à fait simple d’aller aux putes aujourd’hui, votre argument ne tient pas. Du reste, il ne s’agit pas de condamner la pornographie mais une certaine pornographie, qui dans sa forme, son contenue, son invasion et sa très simple accessibilité via les moyens techniques modernes, créée un certain nombre de dégât dans notre société. Tout ceci est largement évoqué et démontré dans l’article de Lounès, que visiblement pas grand monde n’a lu.

      1. Vae Victis

        C’est faux. La prostitution a été victime d’une politique du dégoût. Elle attire grosso modo deux clientèles : les classes très populaires qui peuvent fréquenter les filles du trottoir, et les classes aisées qui fréquentent la prostitution de luxe dont l’affaire DSK nous laisse entrevoir quelques coulisses. Les classes moyennes peuvent être tentées par le Maroc ou la Thaïlande mais ça reste compliqué, car légalement discutable et socialement frappé d’opprobre.

        En comparaison nos ancêtres étaient des chauds lapins qui s’encanaillaient dans des bordels occupant des niches commerciales distinctes, et offrant en conséquence des services diversifiés qui faisaient la joie d’une très large part de la population masculine. Les films X et les sites X ne sont qu’un pis-aller à une culture du bordel qui a à peu près totalement disparue et qui fut pourtant longtemps prospère dans la société française. Les bordels étaient un lieu de sociabilité masculine comme les troquets.

        Comme le rappelle Dorcel avant la VHS X le cinéma X occupait une large part du marché du cinéma. Ce qui signifie que les hommes veulent du Q et qu’ils trouveront toujours le moyen d’en avoir. A défaut ils finissent par faire des révolutions et violer des journalistes dans la rue. On a juste choisi politiquement, au nom des idéaux féministes, de favoriser internet comme évocation sexuelle au détriment de la prostitution.

        Notre époque est beaucoup plus puritaine que ne pouvait l’être la Belle Epoque par exemple. L’article de Lounès par sa naïveté sur l’amour vrai me fait penser à une comédie romantique hollywoodienne. Par le passé on était beaucoup plus mature sur ces questions ; un conjoint pour s’enrichir et fonder une famille, et des amours légers pour se divertir. A bien y penser je pense que loin d’être parfait, c’était plus stable, mais pas plus sain.

        1. Griffon777

          Il ne s’agit pas de condamner la pornographie en tant que telle, mais une certaine pornographie moderne qui, par ses dimensions, son importance et sa forme, consiste en réalité en une arme d’aliénation mentale, créée un certain nombre de dégât dans notre société(tout ceci est démontré dans le billet ci-dessus).

          Rien n’envoie les hommes au porno, si ce n’est son infiltration dans les foyers et la possibilité d’y accéder en un clic et gratuitement. Croyez vous serieusement qu’en cas de réouverture des bordels la consommation pornographique baisserait significativement ? Elle resterait toujours gratuite et facile d’acces. Les maux provoqués par cette dernière resteraient les mêmes. Preuve en est, dans combien de pays européens la prostitution est-elle légale et encadrée ? Ces derniers sont-il moins touchés par la vague pornographique, la misere sexuelle ? Du reste, il n’est pas question de la pratique de la prostitution ou de la branlette. Je n’ai rien contre les bordels, ce n’est pas mon propos, ni celui du post de Lounès.

    2. XP

      « Quant au couplet réac , la France de la Belle Epoque avait un million de putes encartées à la Préfecture de Police. »

      Voilà, tout est dit.

      A rapprocher des statistiques Google qui démontrent que les parties du monde les plus clients des films pornos sont les pays attachés à des valeurs « traditionnelles », genre le Pakistan.

  11. Fascisme Fun

    @Vae Victis

    Est-ce vraiment la disparition du Bordel en tant que lieu de sociabilité masculine qui a contribué à transformer la France en un pays sinistre et administratif ?

    Est-ce que l’Allemagne (qui jouit d’une offre de maisons closes proprement hallucinante), la Hollande, l’Espagne, le Danemark et le Japon (où il existe carrément une catégorie « escort-girl » dans les Pages Jaunes) sont-ils des pays moins sinistres que la France ?

    Des pays où les relations hommes/femmes sont plus simplifiées ? Des pays où la misère sexuelle et affective est moins prégnante qu’ailleurs ? Des pays où il est plus facile de se mettre en couple et d’avoir des enfants ?

    Michel Houellebecq tient le plus de gros de son succés au pays des FKK (ces lupanards teutons où pour la modique somme de 200 euros, vous pouvez forniquer toute la journée avec des canons inter-sidérales).

    Quid des Hikkomori ? De ces executive women nippones qui ne peuvent même plus avoir d’enfants tant il est mal-vu pour une femme japonaise d’être mère au foyer et de travailler (résultat = un dépeuplement massif) ?

    Ces pays sont-ils moins névrosés et plus heureux que nous malgré leur rapport simplifié au sexe tarifé ?

    http://www.rue89.com/2011/01/13/drague-la-complainte-des-francais-exiles-en-allemagne-185057

    1. Vae Victis

      Il faut être réaliste. Pendant longtemps les femmes se sont mises en couple pour être protégées et vivre du travail de leur compagnon. Chacun avait des rôles définis et l’association était basée sur une forme de dépendance de la femme envers l’homme, qui plus est sanctionnée par la loi.

      Maintenant que les femmes travaillent, que les aides sociales complètent leurs revenus, que la sécurité est assurée par une administration et une police pléthorique, nous sommes passés de relations basées sur la dépendance, à des formes d’associations libres entre égaux. Monsieur et madame ont chacun leur compte en banque, leurs sources de revenus, leur indépendance. Ils sont libres à tout moment de rompre l’association. Les hommes de pourvoyeurs sont devenus des sex toys et des amuseurs. Les femmes étant généralement dépourvues de vies intérieures et incapables de s’amuser par elles-mêmes ont besoin d’être diverties, occupées, écoutées et rassurées ; c’est le rôle de leur copain.

      Nécessairement des associations basées sur la bonne volonté d’êtres indépendants et également narcissique sont lâches et instables.

      Comme d’habitude le malheur est causé par la différence entre le possible et le souhaité. Il résulte toujours de la souffrance quand on souhaite ce qui est difficilement possible. Souhaiter une idylle à la manière d’une comédie romantique avec Hugh Grant et Julia Roberts, ça ne peut que coincer quelque part. Le remède c’est d’accepter la réalité. Que les rapports entre les êtres sont le plus souvent temporaires, difficiles et douloureux.

      1. Fascisme Fun

        Superbe com.

        Vous rejoignez XP et le cinéaste Cassavetes d’une certaine manière, non ?

        Notre époque est donc celle du triomphe du mariages d’amour (exigeant et fragile) et d’un retour au romantisme médiéval (doloriste et exclusif).

        Bref, nous sommes devenus extrêmement réactionnaire sans le savoir.

        1. XP

          Il faut prendre en compte aussi l’allongement de la durée de la vie.
          Dans « Sur la route de Madison », Meril Streep, qui est mal mariée, décide d’être néanmoins fidèle à son mari jusqu’à la mort, mais pas pour l’éternité.

          Or, avant, la vie c’était pour l’essentiel une vie de labeur pendant laquelle les époux ne faisaient que se croiser, accompagnée d’une courte période de presque agonie, pour l’homme, durant laquelle, pour faire court, da femme kui servait d’infirmière.

          En comparaison, une vie de couple moderne, ça ressemble à l’éternité? ou a une petite éternité. Il est normal que la donne change.

      2. Dotchi9

        Vae Victis, plus haut vous disiez :
        « Jusqu’aux mariages d’amour, qui sont finalement très récents, les unions matrimoniales étaient avant tout affaire de gros sous. On éduquait les jeunes filles à alpaguer un beau parti qui servirait à la famille. La logique était utilitariste, mercantiliste, cynique. »

        Ne pensez-vous pas que l’émancipation que vous décrivez avec pour conséquence « des associations lâches et instables » et en même temps le rêve d’idylle romantique se concrétise dans la formidable prospérité d’un Simoncini fondateur de Meetic et de ses émules, où certes, on va trouver l’arnaqueur à la crédulité, mais surtout la version web du mariage arrangé : d’un clic, le beau parti ?

        1. Vae Victis

          Les gens cherchent relativement peu de beaux partis, c’est-à-dire un conjoint argenté. Ils cherchent quelqu’un qui les fassent vibrer. Nous vivons l’époque la moins intéressée de tous les temps. C’est la conséquence d’un enrichissement massif sans équivalent dans l’histoire.

          Là où les réacs pointent du doigt une dégénérescence morale, il faut au contraire y voir une recherche désintéressée d’amour. Mais comme l’amour est vécu comme un absolu, la déception est partout.

          1. XP

            Parfait!

            L’important, ce n’est pas de savoir si elle est bien ou mal, cette évolution, mais de savoir de quoi on parle.

            Et savoir de quoi on parle, c’est admettre que la civilisation moderne est MORALE, pudique,suspicieuse vis à vis de l’argent, etc…

            A l’inverse, les sonciétés traditionnelles étaient (sont) bling-bling, matérialistes, très portées sur le fric et le sexe.

            1. Vertumne

              C’est d’ailleurs la raison pour laquelle les hommes pauvres des pays riches ont bien plus de chance de vivre en couple que ceux des pays pauvres. Dans les pays musulmans par exemple on en est encore au mariage à l’ancienne avec une myriade d’hommes peu fortunés condamnés à rester célibataires toute leur vie.

      1. Vae Victis

        Ouais. Pas glorieux ce post.

        Katsuni a réussi une belle carrière aux Etats-Unis. Elle a toujours tourné sans subvention, ne donne pas de consigne de vote, ne fait pas la morale au peuple, et elle me parait lucide et amusante. C’est beaucoup mieux que la plupart des actrices du cinéma traditionnel. Les putes ne sont pas celles qu’on croit.

        1. xyr

          Mouais. Il suffit donc de ne pas être « citoyen » pour être bien. La grille de lecture visant les grands défaut français est très bonne, mais elle n’est pas la seule. Et le fait d’être mieux que beaucoup d’actrices du cinéma traditionnel n’est pas non plus très enthousiasme, sauf si on est plus du tout exigeant.

          Et puis penser que ce post a pour objectif de la qualifier de « pute » c’est mal le lire il me semble. C’est au contraire parce qu’elle est plus intelligente que la moyenne dans son milieu qu’elle est intéressante dans son réflexe moralisateur. Précisément parce qu’il n’est pas habituel chez elle.

          Enfin si vous trouvez le blog en question « réac », c’est que beaucoup de choses m’échappent.

  12. Vae Victis

    Le triomphe du mariage d’amour et le romantisme naïf qui lui est attaché conduisent à ce genre d’articles hilarants. Ou comment la stupidité occasionne de la souffrance.

    Evidemment que le monsieur ventripotent et chauve de 55 ans fait moins envie à sa femme. Evidemment que la dame grosse et ridée ne fait plus autant lever le membre de monsieur. Evidemment que le super canon de 20 ans qui se fait baiser sur internet lui donne vachement plus envie.

    Ce qui devrait être évident est noyé sous le romantisme qui associe sexe et amour, d’où le questionnement douloureux qui surgit : si j’ai moins envie de mon conjoint c’est donc que je ne l’aime plus ? Donc que toute notre histoire n’a été que mensonge ? Etc…

    Encore une fois il faut tout mélanger pour accuser internet de la naturelle érosion du désir dans le couple.

    1. Vermine

      Wow. Au fond et au-delà. Tant et rien à en dire. Le gâteau qu’il bouffe, sa mimique à 00:53, il est amer, il ne s’autorise à rien aimer et/ou ne peut plus, car il sait très bien ce qu’il est. Il sait qu’il ne peut plus que salir.
      Horrible.

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