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When you were born, you were the :  4,794,716,293rd person alive on Earth

Disons le autrement. Lorsque je suis né, nous étions encore moins de cinq milliards. La France n’avait pas passé la barre des 60 millions.

Tiens, est-ce que, déjà, presque un tiers de la croissance démographique de mon pays provenait de l’immigration légale (sans compter les secondes et troisième générations donc) ?

Quoiqu’il en soit l’URSS existait encore et les communistes étaient au gouvernement pour la première fois de la Vème République. Moins de quarante ans me séparaient alors de la fin de la seconde guerre mondiale. Quasiment 10% de l’humanité ayant foulé cette planète ne vivait pas en même temps sur celle-ci. Etc.

Je suis foutrement nostalgique du XXème siècle.

Pas besoin d’être malthusien pour comprendre que nous sommes trop nombreux sur cette terre. Pas besoin d’être malthusien pour savoir que la terre est un facteur contingent.

Ainsi, tout le monde considère parfaitement normal que le niveau de vie occidental ne puisse pas être transposé à l’intégralité de l’humanité.

Mais qu’est-ce-que-c’est-qu’un monde tel-que-celui-là dans-lequel-on-vit-au-21ème-siècle je-vous-le-demande ?

Oh, ce n’est pas le fait qu’une bonne partie de l’humanité vive dans des conditions de vie lamentables qui bouleverse mon petit coeur. Que les uns spolient les autres, mon dieu, c’est dans la nature humaine. Que les richesses soient mal partagées, quoi de plus normal puisqu’elles ne sont pas partagées. Les jolies filles sont plus jolies que les filles moches. Les ressources naturelles ne se répartissent pas de manière équilibrée sur toute la planète. Les terres cultivables non plus. Etc.

Mais, finalement, jusqu’il y a peu, on pouvait encore se dire que dans un prétendu monde-parfait, chaque habitant de cette fichue terre aurait pu suivre le train de vie d’un occidental.

Aujourd’hui, on ne peut même plus faire semblant, car chacun sait, avec la démographie actuelle et l’évolution des techniques et de la science, que ce n’est pas possible. Les ressources sont clairement insuffisantes. Et ceux qui en bénéficient le plus le savent autant que ceux qui n’en bénéficient pas assez et veulent absolument en conserver la jouissance maximale le plus longtemps possible. Tandis que les sacrifices qu’il faudrait faire pour, par exemple, nourrir correctement toute la planète, apparaissent démesurés.

Pour conserver notre prédominance ET notre bonne conscience, on a donc inventé l’écologie.

L’écologie qui, avec le bio ou la lutte contre les OGM (entre autres), incite à des rendements plus faibles et, plus largement, à un coût revalorisé de l’alimentation. L’écologie qui, avec les sciences de l’environnement, incite les pays émergents et autres pays encore plus surpeuplés que les nôtres à ne pas trop se développer pour ne pas polluer la planète -pour le bien de tous.

Viendra un jour prochain où on fera la guerre au nom de l’écologie, qui est le nouveau nom permettant de mobiliser les masses, toutes concernées, pour une guerre juste, c’est à dire particulièrement sanglante. Vous imaginez bien que l’idée ancrée qu’un lointain voisin, par son attitude irresponsable, la rotondité de la terre, les vents de la haute atmosphère et les courants marins, pollue votre maison et empoisonne vos enfants, peut entrainer sans grand mal une bonne petite guerre même pas préventive. Même si, bien entendu, il ne s’agit que du nouveau nom donné au fait que la Terre n’ait pas de cornes d’abondance et une répartition optimisée de ces ressources infinies. Mais l’être humain semble ainsi fait qu’il semble obligé d’allier sa survie à une bonne conscience.

D’ici-là, cela ne fait rêver que les constructeurs de voiture naïfs l’idée que la Chine soit peuplée de voitures.

Enfin, redisons-le, le bien le plus grand qu’il existe aujourd’hui, sans conteste, c’est la terre. La terre fertile. La terre qu’on peut défendre aisément. Etc.

Cela aussi cela ne changera jamais.

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