Pour mon premier appartement, j’imaginais un triplex sur l’Ile saint Louis sans vis-à-vis et avec une terrasse gigantesque. Autant dire que le malheureux 2 pièces que je louais, dans une banlieue tenue par un maire UMP était loin de mes exigences de jeunesse. Entre les deux, l’argent. J’avais tout de même une gardienne tant dans ma réalité que dans mes rêves. Je crois que le poste a évolué depuis une bonne dizaine d’années, d’ailleurs on ne les appelle plus gardiennes, elles ont un autre nom, une sémantique du style technicien de surface. Celle que j’avais, donc, n’était pas à l’image de la gardienne de film. Assez jeune, bien habillée, ni belle ni moche…des traits un peu grossiers, issue du peuple, des mains usées par le manche du balai…mais aussi un cul musclé, des cuisses pareilles et une poitrine opulente qu’elle ne manquait pas de mettre en valeur…toujours un mot gentil pour tous. Une gardienne en somme. Elle rendait des services: recevait les paquets, assurait la présence quant au chauffagiste. Et puis en plus des charges, je lui filais 100 euros vers Noël. Voilà le décor.
Un soir, je sors, je bois, je rentre… quatre-cinq heures. Plus de clés dans mon jeans…je pue l’alcool, je fais le code, cherche mes clés, rien à faire, je me contrains à sonner chez la gardienne. J’attends, un peu, vois une lumière, entends des bruits de pas. Une main écarte le rideau…Elle glisse un oeil, me jauge. Estime que j’ai une tronche sympathique. Elle murmure à travers la porte, « J’arrive, veuillez patienter trente secondes ». Cinq minutes plus tard, elle ouvre la porte. Mon esprit embué par différentes substances, je ne lui ai pas dit que je voulais simplement mes clés. Elle s’est délicatement parfumée, s’est arrangée et n’ a pas sorti un immonde peignoir pour me recevoir.
« J’ai paumé mes clés, fis-je, vous pouvez me donner les doubles, s’il vous plait, merci ». « Bien sûr me répond-elle, je vais les chercher. Rentrez le temps que je les trouve. ». Je rentre, je m’assois, je reluque l’intérieur. Pas un bouquin, deux trois magasines de merde. C’est propre, propret même. « vous voulez boire un truc » me fait-elle. « Ouais, un rhum coca » « je pensais plutôt à une infusion » répond-elle. « ok, un rhum coca sera parfait ». Elle me sert la boisson, de même pour elle. En revanche toujours pas clés. Elle avait envie de parler. Je la laissai. J’en appris. Le type du 4ème était bien pd comme je m’en doutais. Une autre couchait avec untel et untel, et puis la famille trucmuche avait des problèmes de blé. Rien de bien fascinant mais rafraîchissant à cette tardive. L’heure, l’alcool…que sais-je encore. Elle m’avait attendri à me débiter des conneries sans intérêt. Je me rapproche, lui mets la main entre les cuisses, douces et musclées et moites. Elle les écarte, hausse les reins …oppose la bassin. Elle est épilée…c’est propre. J’ai déjà la gaule, s’excite à l’idée qu’elle me fait de l’effet. La ronde continue, un peu maladroitement certes, les corps ne se connaissent pas encore tout à fait et puis finalement on trouve nos repères.
Je pense que c’est la consommation du porno sur internet qui a fait de toutes les filles aujourd’hui des actrices de cul en puissance, et ma gardienne ne dérogeait pas à la règle. J’aurai payé que je n’aurai pas obtenu des trucs aussi salaces.
Mon erreur fut de m’endormir chez elle et donc de m’y réveiller, partageant ma couche avec celle qui gardait mon immeuble. Pourtant la règle est simple, tirer ton coup et mettre les bouts. A cette règle, j’en avais transgressé une autre. Les Anglo-Saxons ont l’expression NIMBY, not in my backyard, pour expliquer qu’il y a des choses qu’on ne fait pas dans son voisinage…
La suite du cauchemar prochainement.
La concierge de l’histoire, c’est celle de la photo?
Félicitation!
C’est vrai qu’elle est bonne. Et excitante comme elle essuie avec nostalgie les traces de cette nuit torride…
« »[…]Je me rapproche, lui mets la main entre les cuisses, douces et musclées et moites[…] »
A admirer la bonne de la photo, z’êtes sûr que c’est pas sous le bras que vous lui avez passé la main? Miam.
Mais bon sang mais Cherea ce n’est pas possible tu n’as quand même pas pounche avec cette épouvantable meuf?? Tu te rends compte?? En faisant ça tu nous a TOUS DESHONORES
bien sur que non, ce n’est pas elle, c’est une simple photo illustrative. Elle était bien mieux.
Mais elle est très bien cette meuf, Cherea. Y a pas de honte à avoir vous savez, et puis vous étiez bourré alors bon…