La démocratie atomique à l’occidentale est la plus belle invention de l’Univers. Plus les gens sont éloignés entre eux, moins ils se font de saloperies.
Fascisme fun.
La condamnation de la démocratie atomique à l’occidentale, c’est en vérité la seule conviction qui est exprimée sur l’Agora, en ce début du XXI ème siècle, c’est le fond de sauce de la totalité des gens qui montent au crachoir.
De l’altermondialiste à bonnet péruvien jusqu’à l’hyper-réactionnaire catholique, tous ceux qui parlent disent en vérité la même chose et ne visent qu’une chose, c’est à dire établir la culpabilité de la modernité, comme ils disent, de la démocratie atomique à l’occidentale, et suggérer qu’il suffirait de se passer d’elle pour renouer avec l’âge d’or.
Ceci étant posé, il convient d’analyser le fond de sauce en laboratoire, d’expliquer ce qui rassemble ces gens-là, pourquoi ce sont invariablement des antilibéraux, des contempteurs forcenés de la la démocratie atomique à l’occidentale, de la société de consommation, de la perte des valeurs et pourquoi, in fine, il n’y a rien d’autre qui les intéresse, les uns comme les autres.
Philippe Muray a légué une clef, pour comprendre l’époque… En l’occurrence, il nous a dévoilé que tous les mouvements de pensée qui se sont enchaînés depuis la mort du Christ n’étaient dans le fond qu’un seul mouvement de pensée, que de Marcion jusqu’à Freud en passant par les cathares, les protestants, les communistes et les musulmans, tous les prescripteurs d’opinions et leurs adeptes n’ont rien fait d’autre que de s’inscrire dans la même Tradition hérétique, dans une même révolte contre le message christique… Philippe Muray est le père d’une découverte philosophique majeure, et comme il se doit, parce qu’au delà de mille exemplaires un auteur majuscule est séparé de ses lecteurs par un gigantesque malentendu, son public n’a rien compris.
Qu’est venu nous dire N.S.J.C., et qu’est-ce qui sous-tend la Tradition hérétique? Le Christ est venu sur terre pour accomplir une Révolution anthropologique fondamentale, c’est à dire retirer la souveraineté des mains de la communauté pour la mettre dans celles de l’individu…. Il est venu pour dire qu’il n’y avait plus de juifs et plus de grecs, qu’il allait séparer le père du fils et que quiconque préférait son père à Lui n’était pas digne de le suivre… Autrement dit, Il est venu nous apprendre que chaque individu est fait à l’image de Dieu, qu’il n’est pas un héritier mais qu’il rend au contraire toutes choses nouvelles par sa seule présence sur terre.
Au passage, parce que le Diable est un grand professionnel, ce sont les catholiques les plus zélés, qui éructent le plus fort contre l’individualisme en décrétant que l’homme est un héritier, et c’est donc au pied de l’autel que la peur panique déclenchée par la parole du Christ s’exprime avec le moins de retenue.
Le mouvement hérétique, c’est en quelque sorte une révolte des esclaves. Il promet aux hommes de les dégager de l’énorme fardeau que le Christ leur a mis sur leurs épaules, de les débarrasser du poids du libre arbitre et de la solitude… Le Christ a chargé les hommes comme des mules et les a envoyés sur des chemins où ils ne verront jamais à plus de dix mètres, et l’hérétique lui propose de les délester, de les reconduire vers les temps archaïques, jusqu’à leur communauté primitive, celle dans laquelle ils étaient déchargés de la douleur d’exister, d’être à l’image de Dieu.
Philippe Muray a repéré le fil rouge, il nous a suggéré de suivre le fil rouge, mais il nous a pas dit où se trouverait le fil rouge, une fois qu’il serait mort… Il nous a laissé des textes, pas des sourates, et pour continuer l’œuvre de Philippe Muray, il faut continuer à scruter l’époque avec son œil de lynx, mais sans chercher paresseusement à revoir partout ce que lui a vu.
Moi, je suis un vrai lecteur de Muray, et je cherche pour de vrai à comprendre le monde qui m’entoure. Aussi, je vois que tous les antilibéraux tiennent le fil rouge, et que c’est l’antilibéralisme, le fil rouge…. J’ignore tout à fait si le libéralisme est une doctrine économique pertinente ou ne l’est pas, je me moque bien de ces considérations, mais je constate que l’antilibéralisme et la haine de la la démocratie atomique à l’occidentale est la conviction métaphysique qui plombe notre époque.
Le catholique antimoderne qui éructe en évoquant le désenchantement du monde et le progressiste qui s’égosille contre le toujours plus, ils finissent toujours par vous parler de la décroissance et du retour à la Tradition, vous l’aurez remarqué… La traduction métaphysique de leur discours, c’est une peur panique devant ce Christ qui leur dit cherchez, et vous trouverez, frappez et on vous ouvrira, aide-toi et le ciel t’aidera, autrement dit tu dois continuer ta route, et je te promets qu’une seule chose, c’est que que tu n’y verras jamais à plus de dix mètres….
Le catholique antimoderne, il n’a pas vraiment la Foi, il ne supporte pas ça, de ne pas voir à dix mètres, il veut que la route soit enchantée, que le sens soit indiqué de partout…. Son Maître tutélaire René Guénon n’était pas un chrétien traditionaliste qui s’est un jour converti à l’Islam, comme on le raconte à tort dans sa biographie, mais un musulman de toujours qui a traîné quelques temps dans l’Eglise, quant qu’il n’avait pas encore l’adresse de la Mosquée.
C’est à la lecture de textes de ce calibre qu’on se rend compte à quel point
on est con.
Merci du service, mieux vaut savoir dans ces cas là.
Cordialement.
Existe-t-elle seulement cette démocratie atomique à l’occidental? La démocratie occidentale telle qu’on la vit c’est être enchaîné à la communauté de la majorité, cette communauté qui décide bien souvent de nous voler nos libertés et nos biens.
La vraie foi est trop compliquée pour la plupart des gens et ils aiment avoir des bornes, des rites à accomplir et des formules à ânnoner. C’est un fait. Mépriser celà et balayer d’un revers de la main en disant « ce sont des muslims qui s’ignorent » ne règle en rien le problème. Voir, cotoyer et connaître de près des filles qui se barrent vers une religion bien brutale et des traditions primitives alors qu’elles auraient pu être de bonnes chrétiennes pour leur peuple à elle mais n’ont pas pu l’être parce que le message chrétien est devenu à la fois inaudible (couvert par d’autres messages) et incompréhensible(Trinité, Marie, Ecritures, exegese, sacrements…) c’est en soi une catastrophe tellement grande (une de plus qui passe à l’ennemi alors que la femme blanche pieuse est la ressource la plus rare et précieuse de ce monde de merde) que ça vous fait relativiser deux secondes les accusations trop faciles contre les CAB.
« le message chrétien est devenu à la fois inaudible (couvert par d’autres messages) et incompréhensible(Trinité, Marie, Ecritures, exegese, sacrements…) »
Je vais vous faire une confidence, j’ai constamment des doutes sur la consubstantialité du Père et du Fils, en vérité j’ai beaucoup de mal à le croire et à l’accepter. C’est pourtant un des thème fondateur de l’église catholique dont je fais parti, je suis donc de fait une sorte d’hérétique…
Comme je le disais dans mon autre message, les dogmes, tout comme les rites n’ont que très peu d’importance, ce sont des choses pour se rassurer, le vrai chrétien est celui qui a conscience que la Terre n’est qu’une vallée de larmes, et qu’il y a une réponse impénétrable quant au chemin à trouver pour avoir l’âme en paix.
« Voir, cotoyer et connaître de près des filles qui se barrent vers une religion bien brutale et des traditions primitives alors qu’elles auraient pu être de bonnes chrétiennes pour leur peuple »
Pour voir, côtoyer et connaître de près des gens qui de naissances sont affiliés à une religion bien brutale et des traditions primitives, mais qui finalement conçoivent leur conscience comme quelque chose qui n’appartient qu’à eux-mêmes, je sais très bien que l’islam n’est toujours qu’une conséquence, et jamais une cause.
L’islam, c’est le mélange explosif du nationalisme-religieux antique et de l’eschatologie individuelle chrétienne. La croyance que l’on sauve son âme en participant directement ou indirectement à un impérialisme totalitaire. C’est le refuge soit des petits, des gens mal dans leur peau et leur existence, soit des gens qui ont un combat à mener contre beaucoup plus fort que eux.
Concevoir la bigoterie comme une arme à opposer à l’islam est complètement ridicule, et preuve que l’épreuve qui est imposée en ce moment à l’Europe a surtout pour principal effet dévastateur de modifier profondément les conceptions des européens.
Aller à l’église pour lutter contre la construction de mosquées allogènes sur son propre sol, c’est un peu comme faire des enfants pour gagner la guerre des ventres contre les noirs…
Et votre réflexion m’a fait penser à quelque chose : http://ripostelaique.com/elisabeth-badinter-va-t-elle-etre-accusee-a-son-tour-detre-un-suppot-de-marine-le-pen.html
« Celui qui rêve de transformer le modèle laïque français, basé sur la séparation du religieux et du politique, en modèle anglo-saxon, axé sur la liberté religieuse, aubaine pour l’islam. »
Je n’ai jamais aimé Riposte laique et je sais très bien pourquoi maintenant. Toucher à la liberté religieuse pour lutter contre l’islamisation, c’est seulement et uniquement favoriser l’islamisation. A partir du moment où on touche à ce principe, on est de facto dans le totalitarisme et l’islam a gagné. Et cette réaction de laïcar à vouloir empêcher les expressions pacifistes de l’islam dans la société est métaphysiquement exactement la même que les jeunes filles qui choisissent d’épouser Mohamed et de porter le voile, ou de gens qui pensent qu’on luttera contre l’islam en leur faisant concurrence à la messe du dimanche.
Le grand drame de l’époque, ce n’est pas que des barbus débiles appellent au Djihad rue Myrrha parce qu’on leur a interdit les prières de rue, mais que des gens qui se prétendent libéraux et démocrates parlent d’interdire l’expression de l’islam dans les pays occidentaux.
Décidément, ça n’est pas la première fois que XP me pique mes idées, et fait un billet exprimant des réflexions que je m’étais faites peu avant. En l’occurrence, ce que j’ai dit récemment, c’est que Muray est un Chesterton qui aurait pointé du doigt avec lucidité les « hérétiques » ( en particulier la collusion entre socialisme et occultisme dans son XIXème siècle à travers les âges), et qui n’aurait malheureusement pas eu le temps d’écrire son « Orthodoxie ».
Et puis les soit-disant cathos qui déblatèrent contre le libéralisme, moi je leur dis que antilibéralisme = socialisme, et que le socialisme, qu’il soit national (càd nazi) ou international (càd bolchévique), c’est quand même la pire des saloperies que Satan ait jamais trouvée.
« qui n’aurait malheureusement pas eu le temps d’écrire son « Orthodoxie » »
C’est tellement vrai qu’il dit dans Festivus qu’il envisageait d’écrire un livre à propos du rire dans le catholicisme, partant de la chute du jardin et arrivant à la femme qui rit à la fin des temps (fin des Proverbes).
Ah oui? J’avais oublié ça. C’est mon début d’Alzheimer qui me joue des tours.
Pareil pour moi, je ne sais pas si XP me croira ou pas, mais je me faisais une réflexion de ce type, à savoir qu’il existait une sorte de chemin impénétrable qui s’appelait le libéralisme, et que les antilibéraux faisaient tout ce qui était en leur pouvoir de toutes les façons possibles pour s’accrocher à l’illusion que le bout du chemin était visible.
« Le Christ est venu sur terre pour accomplir une Révolution anthropologique fondamentale, c’est à dire retirer la souveraineté des mains de la communauté pour la mettre dans celles de l’individu…. »
Le Christ est venu apporter une réponse aux questions que les êtres humains se sont toujours posés, et se poseront toujours, à savoir les histoires de rapport face à la mort, de vie après la vie, etc…là où jusqu’à présent en Europe et dans les régions voisines (exception faîte du Bouddhisme en Asie), la religion était avant un simple moyen d’unir la population autour d’une Cité, d’un Empereur.
Oh que oui c’est flippant et effrayant de se trouver seul face à de telles questions.
Que nous dit le Christ quand il parle de tendre l’autre joue après une gifle, de donner notre habit entier si on nous vole un manteau? Pourquoi de tels commandements impossibles à tenir puisque nous sommes naturellement poussés au vice et au pêché, et qu’il y aura toujours quelqu’un pour coller une deuxième claque et pour voler le plus de vêtements possibles?
« Celui qui use de l’épée périra par l’épée », que j’aime cette phrase, que je l’adore, le bonhomme a résumé en une phrase avec 1700 ans d’avance la Théorie des Sentiments Moraux d’Adam Smith. Seuls face à la folie furieuse des hommes, seuls face à Dieu, et personne pour nous aider à trouver le chemin.
Dieu que l’antilibéralisme est tentant.
Et par ailleurs, quand il m’arrive de souligner l’importance pour la civilisation occidentale de revenir au Moyen-Âge, je ne parle pas du même Moyen-Âge que les tradis, mais de ce temps où l’on attendait rien qui puisse se passer de bon ici bas, et où chacun devait trouver le chemin à sa façon pour sauver ce qui lui reste d’âme. Ce vice de gens qui se prétendent chrétiens à prétendre sauver l’homme et instaurer un Ordre ici bas n’est qu’une apparition moderne, humaniste (La grandeur de l’Inquisition date de la Renaissance, pas avant), se référant spirituellement à l’Antiquité, à une époque où l’on pensait Rome éternelle.
Mais Rome est tombée, ainsi que Babylone, Jérusalem et Constantinople, ainsi que demain Washington, mais il y en aura de nouvelles qui perdront de leur influence à leur tour. Le tout est de l’accepter, et d’essayer de trouver soi-même le chemin pour que notre âme elle, soit éternelle, tout comme les âmes de Rome et Athènes continuent encore de nous tenir compagnie.
Comme d’habitude, XP, le chrétien nietzchéen…
Mais malheureusement ta Foi est le plafond de ta dissection nietzschéenne. Tu ouvres, tu as le courage de regarder à l’intérieur, mais jusqu’à un certain point. Toi aussi, tu as ton confort.
Et la pensée nietzschéenne, justement, qui était aussi une révolte contre le message christique, ou plutôt contre ce que Paul et les autres en ont fait, car contre le message du Christ on peut rien dire, puisqu’il n’avait aucun message, il a vécu en chrétien, il ne prônait pas Dieu, il l’était, c’est d’ailleurs « le seul chrétien de l’histoire et il est mort sur la croix ».
Mais que fais-tu de Nietzsche ? L’assimiles-tu à cette sclérose de l’esprit que tu pointes du doigt ? Tu reprends pourtant son comportement dans ta révolte, et même ses thèmes, « la révolte des esclaves »…
Je veux dire, bien sûr que si ces gens ont la Foi. Il s’imagine un monde qui devrait être, égalitaire, solidaire, ce que vous voulez, pour pouvoir nier la légitimité de ce monde, nier ce monde lui-même. Comment peut-on imaginer que cette attitude n’a rien à voir avec le christianisme ?
Jésus n’a rien fait de ce que tu dis. C’est ta lecture de Nietzsche qui t’a fait pensé et parlé comme ça, ainsi que des atouts de naissance, pas la Bible, ne mens pas. Jésus n’était rien. Son histoire est touchante, la révolte d’un être naïf jusqu’à la sainteté, jusqu’à la mort, mais elle aurait dû resté une fable païenne, celle d’un peuple à un moment donné, dans un endroit donné.
Ce sont les apôtres qui n’ont pas pu supporter cette mort, qui s’en sont servi pour monter une nouvelle Eglise, pour rassembler tout le ressentiment de la Terre des faibles contre les forts, pour forger une nouvelle Loi. Le grand renversement des valeurs. Jésus n’aurait certainement pas voulu ça, mais ça ne fait pas de lui un génie pour autant. Il n’a rien amené non plus qui relèverait l’humanité. Il a simplement été chrétien, il ne l’a pas prêché.
Ses apôtres donc, l’ont prêché. Aujourd’hui les enfants du christianisme sont partout, l’islam évidemment mais dans les religions athées également, plus besoin de Dieu quand on a la Foi, justement, tu connais la dernière phrase de la Généalogie de la morale « Les hommes préfèrent vouloir le rien plutôt que ne rien vouloir », cette phrase résonne sans cesse à la vue de toutes les Caroline Fourest de cette modernité. « Nous ne sommes pas débarrassés de Dieu, nous croyons encore en la grammaire », encore une magnifique…
Et sur le fait de se décharger de ce que Jésus a mis sur notre dos, mais quel mal y a-t-il à ça dans l’absolu ? Relis les 3 métamorphoses de Zarathoustra, d’abord l’esprit robuste devient chameau, il porte sur lui les valeurs éternelles, il veut ainsi se prouver sa vigueur, il marche dans le désert, là il veut devenir maître, oublier le « tu dois » pour le « je veux », il se révolte contre toutes les valeurs, il est nihiliste actif, il se déleste de tout ce poids, et rarement enfin, le lion peut devenir enfant, ne plus s’inscrire en opposition aux autres, comme révolté, il peut oublier, créer, embrasser la vie, lui dire oui, la sainte affirmation, l’innocence et le jeu…
Il faut pouvoir se délester pour devenir enfant, XP. Et évidemment il ne s’agit pas de faire semblant de se délester, croire en la science plutôt qu’en Dieu, en la vérité plutôt qu’aux fantômes, il faut se délester vraiment. Déleste toi XP, tu n’as pas toujours tort, mais je crois que tu peux devenir plus qu’un chameau.
« Jésus n’était rien. Son histoire est touchante, la révolte d’un être naïf jusqu’à la sainteté, jusqu’à la mort, mais elle aurait dû resté une fable païenne, celle d’un peuple à un moment donné, dans un endroit donné.
Ce sont les apôtres qui n’ont pas pu supporter cette mort, qui s’en sont servi pour monter une nouvelle Eglise, pour rassembler tout le ressentiment de la Terre des faibles contre les forts, pour forger une nouvelle Loi. »
En voilà une présomptueuse assertion. La Loi? Tu es un docteur de la Loi toi? Ce que tu viens de dire sur les apôtres c’est exactement la centrale de mort qui tourne à vide et sur laquelle est branchée l’Occident depuis environ 200 ans: lorsque tu hausses les épaules de flemme en affirmant sans gêne que le plus haut niveau de sainteté est en fait très banal et « juste naïf » alors tu ouvres grand les vannes, alors tout ce qui attendait de se déverser ça peut jaillir à l’aise, toute la merde, tout le Deutéronome 28:15 http://ilikeyourstyle.net/2011/09/11/deuteronome-2815/. Si même le plus Saint n’est pas si saint que ça alors tout est permis. Ca joue au nietzschéen, ça joue à ceci et à celà… C’est dangereux tout ça, faut pas toucher. C’est notre époque qui nous fait croire que tout est permis faut pas confondre. Ca me frappe toujours ces façons qu’ont certaines personnes de dire en gros « la Bible j’ai tout compris, tout analysé à la seule lumière de ma Raison infaillible et voilà: je déclare que ils se sont trompés les autres ». Malheureux! Cent millions de rabbins de lévites de moines bénédictins, de Tsédikim, de Saints, de missionnaires, d’ermites, de mystiques, de théologiens cent fois plus intelligents humbles et instruits que nous tous réunis, de gamins qui ont vu des anges ou Marie depuis 2000-3000 ans mais toi tu as tout compris là comme ça et tu nous expliques.
Le problème de ce genre de discours c’est qu’il « séduit » les jeunes blancs de gauche c’est à dire la majorité de la population occidentale qui n’a aucun argument a opposer à celà parce que on lui a APPRIS à recevoir ce genre de discours implacable. Et quels sont les « fruits » de cette séduction? Réponse : suicides avortements, dépression, rien de sacré, rien qui ne se transmet plus, haine de soi, haine de son peuple, tout le bataclan… Au moins un peu d’humilité devant ce que l’on ne comprend pas ça serait bien messieurs les « nietzschéens ».
Dans le fond, on est d’accord.
Je dis « tu n’y verras jamais à plus de dix mètres, et si tu es chrétien tu dois l’accepter »
C’est pas de la modestie, ça?
« à la seule lumière de ma Raison infaillible »
Ce n’est absolument pas mon état d’esprit, et si c’était le cas ce ne serait pas très nietzschéen.
Je suis bien plus humble que tu ne le penses en vérité, je mets du temps à arriver à une conclusion et lorsque j’y arrive, je la bouscule aussitôt.
Mais à quel texte je réponds ? A celui d’XP qui prétend définir tout ce qui a été pensé après et contre Jésus Christ. Et le pire c’est que moi je ne lui reproche pas, je me demande juste pourquoi vous ne l’avez pas fait vous.
Non moi je ne lui reproche pas, il faut savoir se perdre en grandeurs parfois, quitte à paraître mégalo ou se couvrir de ridicule, sinon on ne l’atteint jamais.
Je ne dis pas que les anciens se sont trompés et que nous avons la lumière, justement parce que moi je ne suis pas gauchiste et que je n’utilise pas l’argument du « tu as trop de vanité », je dis enfin j’essaie de dire qu’après 2000 ans nous pouvons essayer de ne pas nous tromper nous.
Alors suicides, avortements, rien de sacré ? Après le « attention y’a une histoire monsieur soyez humble » maintenant la perte du sacré, De Villepin, Chevènement…
Oui il n’y a rien de sacré, le sacré a été une fuite pendant des siècles, et depuis 200 ans l’homme occidental s’est retrouvé tout seul, livré à lui-même, on a vu ce que ça a donné. Oui nous sommes perdus, mais si l’on veut avoir une chance de dépasser cela, je ne crois pas que le retour au « sacré » soit le bon chemin, quel que soit ce sacré, islamique, droitdlhommiste ou anti-antilibéral.
Hum… il est notamment question ici comme dit Lounès des « gamins qui ont vu des anges ou Marie depuis 2000-3000 ans mais toi tu as tout compris là comme ça et tu nous expliques » [NB: anges, apparitions, miracles – toutes ces choses existent]. On ne parle pas ici d’avoir tout lu et tout compris la Bible avec ses petites lunettes rationalistes…
XP parlait de notre condition qui est ne pas voir à dix mètres or il est tout le temps question dans la Bible de Vision (« Imagination » dans le langage de W. Blake) ou simplement du sens de la vue. « Now faith is the assurance of things hoped for, the conviction of things not seen ». (Hébreux 11:1) « We live by faith, not by sight » ou « we fix our eyes not on what is seen, but on what is unseen ». (Corinthiens). Voir aussi l’histoire d’Isaac et de ses fils Esaü et Jacob. Nous sommes seuls, mais nous ne sommes pas seuls. Bref il y aurait beaucoup à dire.
(désolé pour les citations en anglais – flemme, et celles-là me parlent).
On s’en fiche de l’avis des « Docteurs de la Loi », des moines mal lavés, des théologiens abscons, bref des pharisiens et des « savants ». Tout un chacun, suivant son expérience et sa sensibilité peut consulter la Bible et faire part de son interprétation et de ses impressions. Pourquoi ces millions de personnes et de savants ne se seraient-elles pas tout simplement trompées comme se sont trompés leur chantres du communisme aux XIX et XXe siècles ? A une époque où le raisonnement et la technique scientifiques étaient encore à leurs balbutiements, il était encore possible d’imaginer qu’une vierge pouvait enfanter, qu’un rabbin pouvait changer l’eau en vin ou marcher sur l’eau…
Mais Vertumne, la foi n’est pas une théorie scientifique comme les autres, qui peut être remplacée lorsque son efficacité est à la peine ou bien lorsqu’une nouvelle théorie plus performante voit le jour.
« tu n’y verras jamais à plus de dix mètres, et si tu es chrétien tu dois l’accepter »
J’aime beaucoup…
Cela me fait penser à Péguy: « La foi marche toute seule. Pour croire il n’y a qu’à se laisser aller, il n’y a qu’à regarder »
Ou encore:
« Tel est le mystère de la liberté de l’homme, dit Dieu…
Si je le soutiens trop, il n’est plus libre.
Et si je ne le soutiens pas assez, il tombe. »
Être chrétien en fait, c’est simplement s’abandonner à sa liberté, dans la foi, sans peur.
XP finit toujours par faire penser à des auteurs qu’on a lu, même si XP ne les a pas lu.
Ceci étant, ce n’est pas sa liberté, que le chrétien abandonne, c’est même tout le contraire. Ce qu’il abandonne, c’est la volonté prométhéenne d’avoir barre sur son avenir, de l’enfermer dans des plans.
Le prométhéen, ce n’est pas celui qui se dit « l’homme n’a aucune limite ». Le prométhéen, c’est au contraire celui qui dit « l’homme a des limites », et nous allons dire où elle se trouve et quelle année nous allons les franchir. Partant, nous nous allons rationner les richesses, et à partir de ce que nous avons, nous allons déterminer comment trouver le bohneur.
Par exemple, nous allons vivre avec moins d’électricité, nous allons rationner la consommation, vous allez passer vos soirées devant une cheminée avec un gros pull, parce que nous avons déterminer que c’est à cet endroit précis que l’homme va donner un sens à sa vie.
Le projet décroissant est fondamentalement un projet prométhéen.
>>Ceci étant, ce n’est pas sa liberté, que le chrétien abandonne
J’ai écrit: « s’abandonner à sa liberté », donc accepter sa liberté et les risques qui en découlent (sans y voir à plus de 10 mètres), avec foi.
XP est un peu con parfois, malgré son talent et son pouvoir évocateur…
C’est vrai.
Mea culpa. XP avait lu trop vite.
Il s’en excuse.
« se laisser aller », c’est ça la foi chrétienne, exactement. Le contraire de la volonté de puissance.
« Il n’y plus ni Juif ni Grec »
Cet anticommunautarisme chrétien a également eu pour effet de détruire les solidarités ethniques chez les Européens et ainsi préparer le terrain pour les autres peuples. L’individu, sans le soutien de l’Etat (qui représente la somme des intérêts des individus) n’arrive pas à opposer une défense efficace face à une tribu liguée contre lui. Partout, dans tout l’Occident chrétien, les peuples d’origine européenne sont en passe de se retrouver en minorité sur leur propre territoire, ce qui n’était jamais arrivé auparavant. Tout cela à cause de valeurs chrétiennes (devenues folles ou « hérétiques » certes) qui ont empoisonné l’esprit de nos compatriotes, plus prompts à faire de l’humanitaire en Somalie qu’à aider leur propre famille.
« Cet anticommunautarisme chrétien a également eu pour effet de détruire les solidarités ethniques chez les Européens et ainsi préparer le terrain pour les autres peuples. »
Je ne suis pas d’accord. Je pense au contraire que la « communauté ethnique’, c’est celle qui se permet de se passer de toutes les autres.
Prenons l’exemple des juifs, d’abord: pas vraiment de communauté chez eux, dans le sens ou le Rabbin orthodoxe s’en tape à peu près, que David Lévy aille à la synagogue ou pas, qu’il se revendique comme juif ou pas… Pour lui, il est juif par le sang, point final.
Pareil pour les muz chez nous: l’immam de la mosquée du coin s’en tape totalemennt, que Mouloud, trafiquant de Shit habillé comme un rappeur américain ne fasse pas ses prières et ne pense jamais à Allah. Pour lui, c’est un arabe, donc un musulman par le sang, un musulman ethnique…. Par contre, Sonia Dupond, convertie à la religion de son mari Hassan, ça reste une couffarde.
Ils ne font pas l’erreur des fafs qui disent « retrouvons nos valeurs, nos traditions, pour nous sentir appartenir à la même famille ».
C’est nous qui parlons de valeurs, de traditions, de communauté. Le Mus s’en fout complètement Tu t’appelles Mohammed, tu fais ce que tu veux; tu peux bien de faire appeler Jean-François, aller aux putes, prendre de la cocaïne et même fréquenter une église Baptiste, on s’en fout, tu es des nôtre, et on sait bien que tu te sens des nôtres. »
A l’inverse, si votre truc, c’est le retour à la terre, à la tradition, comment vous allez réagir, si un congolais a envie d’adhérer à vos traditions, et que le français de souche s’emmerde dans votre village, ne boit pas de pinard et ne va pas à la messe?
La réponse est évidente… Nos campagnes sont peuplés de José Bové alter-mondialistes avec l’accent rocailleux, accrochés à leurs AOC, et les rangs des tradis sont peuplés de types qui pensent que tout compte fait, le Musulman pieux, il n’est pas si mal.
Toujours penser à Oriana Fallaci… Elle était athée, mais avait conscience d’être une chrétienne ethnique.
« Je pense au contraire que la « communauté ethnique’, c’est celle qui se permet de se passer de toutes les autres »
Tout à fait mais XP, nous ne l’avons plus cette communauté ethnique, pour la bonne et simple raison que le christianisme l’a rendue caduque. Le « ni Juif ni Grec » est catastrophique pour un Occidental. C’est un agent de dilution formidable.
Les Juifs actuels sont les descendants de ceux qui ont refusé cet universalisme chrétien et ont choisi la voie de l’hyperethnocentrisme et de l’héritage, soit l’exact opposé du christianisme.
Le christianisme, vraiment? depuis 15 siècles bon an mal an, le christianisme n’a pas effacé mais plutot renforcé les nations ethniques européennes. 15 siècles ce n’est pas rien, c’est long pour nous sorit le « oui mais le venin chrétien n’arrivait pas à tourner à plein, il y a avait l’Eglise Catholiques, etc.. » et autres maurrassismes. Et puis tout à coup, en deux générations, en 50 ans, tout s’effondre – pile au moment où le christianisme CESSE d’être un référent culturel.
Je veux bien que l’on discute de cela de faço conceptuelle comme Venner, mais ne pas sortir de telles âneries quand même, hein. Personne n’y croit. Si l’Europe se liquéféie, idenitairement et civilisationnelllement, c’est au contraire et avant tout parce qu’lle n’est plus chrétienne. Parce qu’elle ne croît en rien, même plus en ce qui constitue la base du judéo-christianisme, la lignée.
« Tout à fait mais XP, nous ne l’avons plus cette communauté ethnique, pour la bonne et simple raison que le christianisme l’a rendue caduque. »
Le christianisme n’a pas rendu notre ethnie caduque, le christianisme EST notre ethnie. Le christianisme est une entité qui porte en elle l’histoire, la sensibilité et la méthode qui caractérisent l’occident. Oriana Fallaci est chrétienne, mais ça marche aussi avec Besancenot, Eva Joly ou Mélenchon (et dans une moindre mesure Jacques de Guillebon). Le chrétien se définit par sa couleur de peau, en partie parce c’est le stigmate de son histoire, mais surtout parce que c’est ainsi que ses ennemis le définiront. Nous avons le christianisme chevillé à la gueule par nos allogènes, nous n’y pouvons rien.
Cette dilution dont vous parlez, elle est une faiblesse, mais une faiblesse stratégique, une faiblesse de fait. C’est la faiblesse d’une nation d’hommes libres désorganisée face à une nation d’esclaves marchant du même pas. Mais il ne s’agit pas d’un vice ou d’une faiblesse de l’âme. C’est quelque chose qu’il nous faut accepter, qui fait partie de notre devenir tragique : en étant chrétiens, nos ancêtres ont fait le choix pour nous de la difficulté. Non seulement nous devons subir la torture métaphysique de la liberté, mais il nous faut également lutter contre ceux qui y ont renoncé, et qui voudraient y renoncer à notre place.
Et nous sommes débordés, dans nos propres rangs, par ceux-là. Le bourgeois de bonne famille étudiant en médecine qui va faire de l’humanitaire en Somalie ou au Soudan, contrairement à ce qui peut se lire partout, n’agit pas par paternalisme ou bonne conscience polie. Il les aime ses pauvres, non pas parce qu’il se sent supérieur à eux, mais parce qu’il rêve de partager leur condition métaphysique. Il est dégoûté par les mouches et les cloques, par la malnutrition et la dysenterie, mais il se sent chez lui dans ce moyen-âge putride, ce disneyland du présent permanent.
Mélenchon rêve d’être Bokassa à peu près autant que Michael Jackson rêvait d’être Blanche-neige. Mais il est blanc. Heureusement pour nous, il porte sur sa gueule quelque chose qui l’empêche de passer définitivement à l’ennemi. Et ça vaut pour tous ces mauvais chrétiens, dont la France est la patrie depuis 1789, qui rêvent d’une révolte d’esclaves et d’un califat citoyen. Dangereux, mais condamnés à terme par ce paradoxe intérieur que leur rappelle chaque miroir.
La complexité du monde chrétien est un boulet lourd à porter, mais c’est aussi la source de notre génie, qui en deux millénaires a assis une suprématie inégalée sur le reste du monde. Je ne peux pas m’empêcher d’être optimiste.
Je trouve ce commentaire excellentissime, sur la forme comme sur le fond.
En particulier le passage sur le gros cliché du « paternalisme » de la gauche bobo. J’avoue qu’avant de vous lire, je ne trouvais rien à redire à cette thèse.
« Oriana Fallaci est chrétienne, mais ça marche aussi avec Besancenot, Eva Joly ou Mélenchon (et dans une moindre mesure Jacques de Guillebon). »
Hu hu hu!
@ rudolf: bien sûr que nous sommes assis sur près de deux millénaires d’une brillance civilisation chrétienne, cette « strate » chrétienne va probablement subsister durant plusieurs siècles tout comme la strate païenne est demeurée vivace même après la christianisation. Elle est en nous comme ces mitochondries de nos cellules qui sont d’anciennes bactéries assimilées par notre organisme. Cependant, la nouvelle religion à la mode, celle qui définit l’Occident bien mieux que le christianisme, celle qui encore plus incompréhensible pour un non-Européen que le christianisme, ce sont les Droits de l’Homme (DDH). Cette religion, après avoir rendu le christianisme obsolète est en train de détruire également l’islam.
« Il les aime ses pauvres »
L’humanitaire en Somalie est effectivement un chrétien qui s’ignore, probablement bien plus chrétien que vous, tout imprégné du christique « aime ton prochain comme toi-même » et du paulinien « il n’y a plus ni juif ni grec ». Tout le reste, cathédrales, cérémonies, croisades et bulles papales, n’est que littérature.
@ Aquinus: « Et puis tout à coup, en deux générations, en 50 ans, tout s’effondre »
C’est un peu plus compliqué que ça cher Aquinus. La déchristianisation a commencé il y a plus de deux siècles, en France en tout cas. « L’effondrement » plus récent de notre civilisation résulte de la soudaine poussée démographique du Tiers-Monde, poussée encouragée par les bonnes âmes occidentales et leur universalisme christianomorphe, même à l’heure actuelle.
Sur ce coup, j’ai pensé la même chose que Vertumne en lisant Aquinus. Et puis, la foi, « le christ chevillé au coeur et à l’âme », c’est très bien, quand on l’a. Mais quand on ne l’a pas ? On est quand même un « chrétien ethnique » ? Oui, parce qu’on est blanc. Bref : un chrétien ethnique est un Blanc.
Cette notion de « chrétien ethique » ferait l’unanimité… si nous étions encore chrétien.
Il faut paradoxalement n’être plus chrétien, pour considérer que l’on est chrétien quand on va à la messe.
Un chrérien qui ne va pas à la messe est un mauvais chrétien. Pour autant, un mauvais chrétien ne cesse pas d’être un chrétien. Un peu comme le mauvais fils ne cesse pas d’être un fils.
Quand un juif dit « moi je suis athée, je soutiens la palestine, et je ne sais pas ce que c’est que d’être Juif », le Rabbin lui répond « ça te passera avant que ça me reprenne. Tu es juif ».
Les chrétiens n’ont pas compris ça. Oriana Fallaci, elle était chrétienne exactement comme un Juif athée est juif, quand malgré tout, son coeur bat pour Israël.
Qu’est-ce qui fait la différence entre un chrétien européen et un chrétien libanais, XP ? Si ce n’est pas que sa race et sa culture, c’est la différence entre leur christianisme. Il y a donc un christianisme européen. Ou : l’Europe est chrétienne, même quand elle ne croit plus l’être. Mais chrétienne à la manière européenne. Ce qui a été un plus autrefois, et aujourd’hui semble nous plomber par son héritage diffus et laïcisé (r.hoax ne dit pas autre chose : Mélanchon est chrétien envers et contre tout). Bref on tourne en rond.
Le chrétien libanais, le chrétien d’Orient, il est chretien comme Eurérie Dupont est mus parce qu’elle porte le voile à la demande de son mari Mouloud…
Ou comme Estèlle Lefébure mariée à Arthur, et convertie au judaïsme le temps de son mariage. Maintenant qu’ils ont divorcé, j’aimerais bien savoir si un seul rabbin la considère encore comme une juive, malgré sa conversion, et surtout combien considérereraient les enfants qu’elle aurait eu après son mariage avec Arthur comme des juifs.
Ou : si tout Européen est chrétien comme tout juif est juif et tout arabe est muzz, quelle est alors l’utilité du concept de chrétien, ethnique ou pas ? Si tout est rose, rien n’est rose…
Quel intérêt de savoir que Mélanchiasse est un chrétien ? Nous donner de l’espoir, comme rudolph hoax ? Mais si le problème, c’est que Mélanchouille est chrétien, justement ? Et que donc le problème, ou une partie du problème, c’est le christianisme ? C’est comme dire : une partie du problème, c’est l’Occident, c’est nous. Mais on le sait. On tourne en rond.
Et ce qui est drôle aussi, c’est que ce concept de chrétien ethnique finit par devenir un concept purement biologique, ie le contraire du concept chrétien.
« Le chrétien libanais, le chrétien d’Orient, il est chretien comme Eurérie Dupont est mus parce qu’elle porte le voile à la demande de son mari Mouloud »
D’accord. Le vrai christianisme est occidental, il n’a réellement fait son nid qu’en Europe. Les mauvais chrétiens européens sont des chrétiens comme ls autres. Mais mauvais. Et s’ils nous détruisent, c’est au bout du bout au nom du christianisme. Retour à la case départ : le problème c’est l’Occident, le problème c’est le christianisme. Le christanisme nous a apporté la complexité du monde, trésor inestimable, cette complexité à présent nous menace mortellement (certains le pensent ici en tout cas).
Si le christianisme s’identifie à l’Occident, le christianisme est le problème. Ou alors il n’y a pas de problème, pas menaçant en tout cas etc, cf. rudolph hoax, l’optimisme etc. J’avoue ètre plutôt du côté de Vertumne là.
bav
Lorsque l’on a le Christ chevillé au coeur et à l’âme, on ne risque rien, on est plus fort que tout à l’intérieur.
C’est bien joli ces discours sur la Tradition ou les CAB mais on s’en fout un peu au fond. Il a déjà été expliqué cent fois que les Espagnols ont refoulé l’islam, pas à pas, en adoptant parfois tactique et comportement des envahisseurs. A la libération, ils n’en ont pas pour autant bâché les femmes ni embastillé les artistes: tout leur génie a alors jailli spontanément, ils ont dominé le monde et fait faire à la science et aux arts des pas de géants, tout en donnant à la chrétienté les plus grands saints et mystiques. Pourquoi? parce que malgré leur CABisme avancé, ils avaient bon gré mal gré, le Christ chevillé au coeur et au corps et à un moment donné, vous avez beau être le pire CAB, ça vous fait tomber toutes les carapaces. Le ligne de fracture c’est le Christ, le reste à la fin c’est du bla bla.
Qu’à cause de l’islam des chrétiens se remettent à aller à l’église, nous devons donc le prendre comme un don de Dieu.
A la fin l’islam n’est qu’une pathétique protection que les plus faibles endossent volontiers afin de ne surtout pas regarder en face la Croix. Que les plus sceptiques soient convaincus, au fond d’eux-mêmes, qu’il est déjà écrit que cette pathétique protection volera un jour en éclat de la façon la plus spectaculaire qui soit. Et peut-être, de façon complètement inattendue. Tout ceci est limpide, que l’on approche le problème par le biais de la foi ou de la raison, et l’on arrive à la même implacable conclusion.
« La complexité du monde chrétien est un boulet lourd à porter »
Peut-être avez-vous raison, cela n’est peut-être qu’un repli stratégique, que devons nous laisser faire les choses, accepter cette contradiction et notre faiblesse inhérente, dire qu’il fait jour en pleine nuit et faire confiance au Très-Haut. Mais il semble qu’on ne peut pas être chrétien et avoir une conscience raciale affirmée tant les deux modes de pensée sont opposés, tout comme on ne peut être libéral et communiste à la fois.
« Un chrérien qui ne va pas à la messe est un mauvais chrétien. »
Et en quel honneur je vous prie?^^
Je crois que pour trancher le débat en cours, il est important d’opérer une déconstruction théologique.
Une « religion », quelle qu’elle soit comporte trois éléments:
– Une dimension communautariste, d’appartenance à un groupe, une cité, une ethnie.
– Une dimension eschatologique, le rapport du croyant face à la mort et l’au-delà.
– Une dimension culturelle, les us et rites que le croyant effectue, soit pour marquer son appartenance à la communauté, soit pour préparer son propre chemin vers les cieux.
Partant de là on peut distinguer trois grands groupes de religion:
– Les religions primitives, ou originaires, comme par exemple l’hindouisme aujourd’hui, qui insistent beaucoup sur le premier critère mais est plutôt libéral par rapport au second.
– Le christianisme et le Bouddhisme, qui ont pour caractéristique révolutionnaire d’offrir une réponse aux questions existentielles liées à la Mort et à la vie qui à après, et qui donc insiste par principe pas ou peu sur le premier critère (séparation du spirituel et du temporel) mais beaucoup sur le second.
– Et enfin l’islam, qui insiste sur le premier ET le second critère, et qui mêle l’eschatologie à la destinée de sa communauté, ce qui a eu pour effet de créer un fanatisme inouï.
De là découle le troisième critère, celui de l’accomplissement des rites et du rapport aux autres qui en découle.
– Les hindouistes restent très pratiquants, très ancrés sur les traditions, même les mauvaises, mais n’imposent pas leurs convictions aux autres, chez eux comme dans les pays occidentaux.
– Les chrétiens, qui avec le développement sociétale et technologique, créent fatalement de nombreux athées et agnostiques et voit une pratique proche du néant, en même temps qu’une tolérance religieuse générale consubstantielle à cette « mécanisation de la société ». (Idem les pays bouddhistes, mais il réside des différences fondamentales que je ne vais pas évoquer afin d’aller au but et de ne pas compliquer mon propos).
– Les musulmans, qui restent très pratiquants et très intolérants, même Mohamed la racaille de cité dealer de shit qui ne met jamais les pieds à la mosquée, il fera le ramadan, ne mange pas de porc, et menacera celui qui parle mal de son prophète.
Eh oui, à partir du moment où l’on est beaucoup moins confronté à la mort, que les progrès scientifique nous donne une explication quasi systématique aux phénomènes qui nous entourent, il est tout à fait normal qu’une société chrétienne développée remplisse peu les églises, et désolé mais moi je trouve ça très sain, extrêmement sain.
La chrétienté, c’est avant tout aboutir en fin de compte à la liberté de conscience, un chrétien qui ne pense pas ça en 2011 n’en est pas un, juste de nom. La chrétienté, c’est donc la grande majorité des gens d’un pays qui a accès au confort et à la mentalité occidentale et qui ne pratique plus, et qui respecte les convictions religieuses des autres. Or c’est actuellement le cas de tous les pays européens (en ne prenant en compte que les populations de souche bien évidemment) actuellement, de TOUS les pays européens.
La chrétienté est les droits de l’homme, le libéralisme, la démocratie libérale, et les pays européens sont ethniquement chrétiens parce qu’ils s’y adaptent tous sans exception malgré de gros problèmes de corruption à l’est, accompagné par cela par la très faible pratique religieuse.
Le chrétien d’orient n’est pas ethniquement chrétien parce qu’il est autant pratiquant que sont cousin musulman et ne peut pas parvenir fondamentalement à prendre un tel recul avec le sacré.
Les footbaleurs africains ou sud-américains qui nous pompent l’air avec Jésus qui les aide à gagner des matchs ne sont pas chrétiens ethniquement non plus.
C’est pour cela que je suis désespéré que l’immigration allogène conduise certains à retourner à l’église, ou à parler d’interdire l’islam, car si les européens ethniques en arrivent à un tel raisonnement, c’est qu’ils sont devenus des chrétiens d’orient, incapables de se départir des formes, que l’essence de la chrétienté a entièrement disparu.
Parce qu’il n’y a aucune différence fondamentale entre vivre sous la charia ou sous une dictature qui empêche de se rendre à la messe le dimanche. Parce qu’il n’y a aucune différence fondamentale entre vivre au milieu de CPF qui nous pourrissent la vie, ou en tant que dhimmi au milieu de barbus qui se comportent bien à risquer la lapidation pour un blasphème.
Et si les CPF muzz étaient occidentalisés, ils seraient 90% à manger du porc, 0,5% à exiger du Hallal, 0,1% à aller à la mosquée régulièrement et un sur 10 000 à porter le voile ou la barbe.
@ XP: « Quand un juif dit « moi je suis athée, je soutiens la palestine, et je ne sais pas ce que c’est que d’être Juif », le Rabbin lui répond « ça te passera avant que ça me reprenne. Tu es juif ».
Les chrétiens n’ont pas compris ça. »
Ajoutez 2000 ans de persécutions et de diaspora ainsi qu’une religion particulariste dont la finalité n’est que de séparer racialement ceux qui la pratiquent du reste de l’humanité et les chrétiens comprendront.
Moralité: le sang est permanent, la culture est temporaire. Tout ce qui détruit la culture peut être réparé, tout ce qui détruit le sang est catastrophique. Le christianisme détruit le sang, ou en tout cas ne s’oppose nullement à sa destruction, donc…
La question peut encore être plus simplifiée: peut-on être chrétien et racialement conscient ? Voilà.
« Le christianisme détruit le sang, ou en tout cas ne s’oppose nullement à sa destruction, donc… »
Mais si la destruction du sang conduit à la destruction de son essence?
Le problème avec les gens comme vous cher Vertumne, c’est qu’ils pleurent les causes dont ils chérissent les conséquences (non non, je ne me suis pas trompé de sens ^^).
Concrètement, le christianisme a apporté quoi à l’occident? L’égalité des hommes devant Dieu est devenue indissociable de la mise au même niveau de la théorie et de l’expérimentation.
Tenez, un peu de culture, même si il faut toujours creuser au-delà de wikipedia^^ : http://fr.wikipedia.org/wiki/Roger_Bacon
La science expérimentale source de soif de découverte et de progrès technique, la médaille a toujours son revers.
Par ailleurs, le christianisme, c’est les goths ariens de Alaric qui saccagent Rome mais épargnent les églises et les basiliques, c’est les barbares germains qui reconnaissent en la latinité le message du Christ, source de transmission de la culture gréco-latine.
Bref, le christianisme c’est l’Europe, et l’Europe, c’est le christianisme.
Un christianisme judéisé, ce n’est plus le christianisme qui a permis toutes ces constructions. Le génie de la race blanche ne suffit pas, encore faut-il les bonnes recettes, les disparités économiques entre les pays blancs sont là pour le prouver.
Quant à la « conscience raciale », qu’est-ce qui permet aujourd’hui de l’affirmer au niveau continental sinon la présence massive de tous ces allogènes, venus par les faiblesses du christianisme?
La France, pays ayant connu très tôt une immigration massive européenne puis une immigration massive non-européenne, est le pays le plus conscient de l’européanité. On déteste l’UE, on est franchouillard, mais on sait ce qu’est un européen et les liens de parentés profonds.
Et il est en train de se passer exactement la même chose en Allemagne, en Suisse ou en Grande-Bretagne, parce que si quand Paolo et Pavel sont les seuls étrangers que l’on connait, ils paraissent insupportables et d’une race différente, en revanche dès qu’apparait Mamadou, tout s’éclaire.
Moi je vois l’épreuve qui est traversée comme la continuation de l’Odyssée, un mal pour un bien, pour être encore plus fort.
L’avenir de l’Europe sera aux « il fallait essayer », pas aux « ça n’aurait jamais dû arriver », parce que l’Europe réelle est en train de se construire grâce à ça.
L’avenir, c’est Guy Sorman qui aura réalisé les dommages immenses de l’immigration massive, pas Fabrice Robert.
« Le bourgeois de bonne famille étudiant en médecine qui va faire de l’humanitaire en Somalie ou au Soudan, contrairement à ce qui peut se lire partout, n’agit pas par paternalisme ou bonne conscience polie. Il les aime ses pauvres, non pas parce qu’il se sent supérieur à eux, mais parce qu’il rêve de partager leur condition métaphysique. »
Tout d’abord, cher rudolf hoax, je voudrai sincèrement et chaudement vous remercier pour votre commentaire excellentissime, et particulièrement pour cette phrase merveilleuse, qui tout comme XP a entièrement dévasté des convictions jusque là bien établies sur la question, et m’a poussé à une réflexion appuyée étalée sur plusieurs jours.
Effectivement, vous avez parfaitement touché juste sur les motivations des bobos-gauchos-tiersmondio-immigrationnistes, à savoir qu’ils ne cherchaient pas comme j’avais tendance à le penser paresseusement avant, à jouer les néo-colonialistes, mais à se libérer d’un poids, celui d’être blanc, riche et bien portant.
C’est effectivement ce qui caractérise le comportement de cette catégorie, à savoir les jeunes et adultes qui ont toujours été pleins de frics. Cela se concrétise par l’attitude « racaille » et « gangsta rappeur » des petits bourges des beaux quartiers de Paris, par les dons et travaux pour les associations humanitaires, par la politisation à gauche (la « gauche cav' » ^^), et par le moulin à parole de la propagande SOS Racisme.
Mais après mûre réflexion, je ne pense pas que ce comportement, cette façon de penser et cette catégorie de gens représentent la source des problèmes que rencontre actuellement l’Occident. Je me refuse à croire que ce soit le besoin de se libérer d’un poids qui motive Mélenchon et Besancenot.
La petite blonde fille de médecin qui va faire de l’humanitaire et qui traite de facho toute personne qui ne considère pas la régularisation systématique des clandestins comme une évidence, elle subit un poids qui a une origine différente, et qui ne vient pas d’elle.
Ce qui pose le plus de souci à la France, ce sont avant tout des fonctionnaires qui plafonnent à 1800 euros mensuel et qui considèrent que tout leur est dû. Des étudiants pas faits pour les choses de la pensée et de l’esprit, issu de famille très souvent modestes, qui squattent les facultés de sociologie et de psychologie et qui accusent « la droite » et « les patrons » d’être à l’origine de tous leurs maux. Ce sont eux qui par leur férocité culpabilisent les jeunes bobos, et les poussent à avoir ce comportement.
Je repensais ces derniers temps aux paroles du sieur Ravachol, le « Christ de l’Anarchie » et accessoirement criminel de droit commun pilleur de tombe, guillotiné en 1892, lors de son procès aux assises.
« Si je prends la parole, ce n’est pas pour me défendre des actes dont on m’accuse, car seule la société, qui par son organisation met les hommes en lutte continuelle les uns contre les autres, est responsable. »
« Et, puisque chacun est pour soi, celui qui est dans la nécessité n’en est-il pas réduit a penser :
« Eh bien, puisqu’il en est ainsi, je n’ai pas à hésiter, lorsque j’ai faim, à employer les moyens qui sont à ma disposition, au risque de faire des victimes ! Les patrons, lorsqu’ils renvoient des ouvriers, s’inquiètent-ils s’ils vont mourir de faim ? Tous ceux qui ont du superflu s’occupent-ils s’il y a des gens qui manquent des choses nécessaires ? » »
« Que peut-il faire celui qui manque du nécessaire en travaillant, s’il vient à chômer ? Il n’a qu’à se laisser mourir de faim. Alors on jettera quelques paroles de pitié sur son cadavre. »
« Si tous les nécessiteux, au lieu d’attendre, prenaient où il y a et par n’importe quel moyen, les satisfaits comprendraient peut-être plus vite qu’il y a danger à vouloir consacrer l’état social actuel, où l’inquiétude est permanente et la vie menacée à chaque instant. »
« Que faut-il alors ? Détruire la misère, ce germe de crime, en assurant à chacun la satisfaction de tous les besoins ! Et combien cela est facile à réaliser ! Il suffirait d’établir la société sur de nouvelles bases où tout serait en commun, et où chacun, produisant selon ses aptitudes et ses forces, pourrait consommer selon ses besoins. »
Je crois que tout y est, accusation de la société sans remise en cause personnelle, refus du conflit, culpabilisation, croyance en un possible ordre idyllique terrestre, et surtout le :
« Si tous les nécessiteux, au lieu d’attendre, prenaient où il y a et par n’importe quel moyen, les satisfaits comprendraient peut-être plus vite qu’il y a danger à vouloir consacrer l’état social actuel, où l’inquiétude est permanente et la vie menacée à chaque instant. »
C’est merveilleux cette phrase, ça ne vous fait penser à rien? C’est à peu près mot pour mot le discours des stal, des rappeurs et de Ben Laden. « Nous aimons la mort autant que vous aimez la vie ».
Bien évidemment qu’en ce qui me concerne, et j’espère la majorité des gens de ce site, je ne peux rester indifférent aux conditions de la classe ouvrière de cette époque, mais en tant que véritable amoureux de cette classe ouvrière, je sais que la multiplication des revenus du patronat et de la finance a aussi correspondu aux améliorations considérables des conditions de vie de celle-ci.
En tant que libéral chrétien (oui je sais, pléonasme mais bon), je désire avant tout que le moins de gens possibles vivent dans la misère, et connaissant la nature des hommes, je sais que cela implique des discours et des décisions qui ne feront jamais plaisir, mais j’assume parce que j’aime vraiment l’être humain de tout mon cœur, avec ses qualités et ses défauts, et en ce qui me concerne qu’elle que soit sa couleur de peau ou sa religion.
Le marxiste, lui, ne veut pas que les ouvriers vivent bien, mais veut instaurer un ordre, renverser des gens, établir et imposer sa vision des choses.
C’est cette violence qui s’exerce actuellement, la violence de celui qui sait très bien au fond de lui qu’il était fait au départ pour garder des vaches, de celui qui a compris qu’il lui manquera toujours une chose par rapport à l’homme blanc.
Et l’Occident, la chrétienté dans tout ça qui subit pour l’instant, ainsi qu’accessoirement le bobo-gaucho.
Ravachol n’était qu’une petite crapule criminelle. Aujourd’hui, il fait des études de géographie, et il accuse Sarkozy d’avoir baissé le nombre de poste dans l’éducation nationale.
L’ouvrier au chômage qui a préféré mourir de froid et de faim plutôt que de tuer quelqu’un, lui, a travaillé toute sa vie à l’usine avec un salaire confortable, a pu se payer une petite maison, part tous les ans en vacance, et regarde grandir ses petits-enfants dans la joie et la bonne humeur.