L’Edition envoie sa grosse Bertha

Vous aimez la littérature ? Vous pensez que c’est le seul domaine de liberté qu’il reste en ce bas monde ? Vous ambitionnez  même d’écrire un chef d’œuvre ? Peut-être en avez vous déjà le manuscrit tout chaud entre les doigts ? Juste avant de l’envoyer ou d’acheter celui dont on vous rabâche les oreilles, vous allumez votre écran comme pris d’un doute.

Et là, vous tombez sur Frédéric Beigbeder. Nightclubber, DJ et sniffeur professionnel comme le premier chômeur du sud-ouest venu, cet imposteur certifié est aussi écrivain à succès, critique littéraire et éditeur influent. Sa tournée absolument complète de tous les rades télés qui traitent de près comme de loin de littérature  (et je ne parle pas des feuilles de chou)- afin de nous vendre le « Top 100″ de ses livres préférés, où figure bien entendu en bonne place son cher Bret Eston Ellis, auteur pour adolescent attardé- a moins pour sujet son ouvrage que la question anxieuse du livre électronique. Le livre électronique, pour le DJ-éditeur c’est le Mal. Le voilà qui passe par toutes les simagrées obligées du cool-procureur-sympa pour faire avaler son indigeste plaidoyer anti-livre électronique. Il démarre par une évidente et soporifique diatribe contre la Technique, celle qui nous asservit et fait disparaitre le beau, le vrai et le sentiment du temps qui passe au son des pages qu’on tourne, dans l’ascèse requise par cet acte hautement révolutionnaire qu’est la lecture d’Harry Potter au pays des traders par Bret Easton Rowling. Arguments débilo-mondains auxquels on ne perdra pas une seconde à répondre. Il nous étale ensuite une couche dégoulinante d' »objet- livre » ce truc de papier qui sent bon l’édition, le syndicat du livre et les arbres qu’on abat et qui eux non plus ne mentent pas. Antimoderne qu’on vous dit ! C’est tendance à mort et ça permet de dire n’importe quoi, à commencer par le fait que la littérature serait menacée par autre chose que par l’absence d’intelligence, ce que DJ Fred a évidemment intérêt à faire oublier. Enfin il s’aventure précautionneusement- c’est que là, on va parler pognon, ce qui le dégoute un peu, hein- dans le domaine des droits d’auteurs, évidemment menacés par le piratage, ce qui fera s’esclaffer n’importe quel vendeur de best-seller, quand on sait ce qu’il lui revient une fois tous que tous les parasites intermédiaires se soient rincés sur son dos. Parasites dont la liste des métiers ressemble fortement au CV de l’autodéclaré épouvantail à modernitude  redécoré par Stark avec relique du majeur de Bernanos Made in China en collier qu’est MC Beigbéder. Mais comment parler de conflit d’intérêt à un type qui cumule les postes comme d’autres cumulent les mandats et dont le cumul est la condition même d’existence et de survie ?

Toutes les perles des maître-chanteurs d’aujourd’hui, nostalgie sous cellophane, pédagogie de caserne, bon sentiments de ménagère engagée, moralisme à chemise ouverte, culpabilisation de curé à dreadlocks, chantage à sourire bright, mensonges et menaces du cabinet Mensonge&Menace, etc enfilées en dix minutes sous les projecteurs ravis des plateaux relookés en toilettes sèches de la sauvegarde de l’écriture bio contre la pieuvre ultralibérale à liseuse électronique.  Bref, le rebelle à barbe des lettres se dévoile comme ce qu’il  est : le représentant de commerce de toute la saloperie de l’édition française, ses patrons, ses esclaves, ses idiots indispensables, ses auteurs superflus, ses groupies périmées et ses désormais avocats à ciseaux et tubes de colle salariés à temps pleins; toutes ces petites gens honnêtes et travailleuses qui sortent les kleenex et les mises en demeure lorsqu’il entendent le mot Internet. Voir cette bande de charlatans en promotion perpétuelle dans tous les sens du terme, ces têtes de gondole à Ray-Ban de l’époque nous faire le coup du petit éditeur et des ouvriers de l’imprimerie aux doigts bleus garants du monde intouchable de la littérature ne manque pas de sel.

Ce serait en effet scandaleux que le futur Céline décide de se passer de tous ces braves dévoués à la cause pour mettre son œuvre dans les sales pattes d’une plate-forme internet pour la vendre en version électronique en DRM à 4, 50€, dont 4,20 pour sa poche soit plus du double de ce qu’il aurait espéré en passant par l’édition, ses réseaux, ses rétrocommissions. Sans parler du risque garanti d’être refoulé par autocensure communautaro-compatible,  sinon de voire son ouvrage charcuté par des rewriteurs ayant remplacé le Larousse par le code pénal accompagné d’un guide du routard médiatique en territoire associatif avec assurance rapatriement, pour enfin finir par se taper le pèlerinage rédempteur des articles&interviews de copinage à renvois d’ascenseur comme il y a des renvois digestifs.  Sans imaginer les éventuels « passages télés » qui finiront le travail d’épuration à coup de rires hystériques, de procès en carton-pâte, d’analyses livrées avec kit anti-suicide et de louanges fines comme des blacks mamas sortant de chez KFC. Oui :  comment hésiter une seconde entre le forfait all inclusive du pays joyeux des enfants heureux et des monstres gentil de l’édition française et la compromission nauséabonde de l’Internet ?

Des boussoles comme la complainte du VRP à mèche susnommé sont des cadeaux du ciel. Ses craintes sont tout à fait justifiées, mais pas pour les raisons qu’il avance, évidemment. Le livre électronique, c’est l’assurance pour la première fois dans l’histoire de la littérature de ne devoir son succès ou son échec qu’à soi-même, de s’en mettre éventuellement plein les poches, de garder son intégrité et sa dignité. Plus généralement, voir enfin disparaitre à petit feu ce monde des lettres relégué à juste titre dans les rayons de supermarchés ou de libraires de gauche et de contempler ses nuisibles cuistres faire le tapin entre eux pour refourguer péniblement leur dernier navet sans plus avoir l’outrecuidance de déclarer défendre la liberté d’expression parés de la tunique arc-en-ciel de la dérangeance. Quant aux lecteurs, les vrais, ils ne se posent même pas la question tellement c’est évident et ils pourront même retrouver la joie d’avoir un peu l’impression d’acheter un truc sous le manteau comme aux temps bénis de l’Index. Le livre électronique est à l’édition ce qu’Internet est aux journaux, le retour inespéré de la liberté de l’art par la grâce de la technique. On comprend que ça passe mal.

 

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Mais le piratage alors ?

Oui, je sais bien. Alors je vais me contredire. Le piratage on s’en fout. Je pense qu’un écrivain de génie, dans ce monde, c’est déjà quelqu’un qui sait qu’il ne vivra pas de sa plume. Ce n’est pas seulement un constat matérialiste, c’est un également un pré-requi artistique. Un constat a priori froid mais, si on y réfléchit, une formidable force. Totalement libre. Ça fout limite la trouille, et je comprends qu’il y en ait que ça travaille, dans l’Edition. Ça tombe bien, la liberté n’est pas un chemin périlleux ou un but, c’est le carburant de base. Pour la gloire, la postérité, le fun et tout le tremblement. Dans le doute, disons qu’il n’a rien à perdre. Mais il y a tout de même un indice, qui n’est pas de mon fait : je comprends mal pourquoi un éditeur déciderait de passer au livre électronique s’il sait qu’il se fera enfler par le piratage. Parce que, contrairement à la musique  et aux films, il est tout à fait possible qu’il n’y ait aucune version électronique qui traine, et on voit mal un pirate scanner un truc de plus de 10 pages sans se dire qu’il n’à pas que ça à foutre. Non, j’ai beau réfléchir, je ne vois qu’une chose qui retienne l’éditeur : le fait qu’il devienne alors totalement inutile à terme, pour le plus grand bien de la littérature (classiques sur le sujet à l’appui, de Balzac à Bloy, qui ne pourront même pas servir de caution, étant donné que leurs versions modernes si elles existent, n’ont jamais réussies à être pris au sérieux*).

*La preuve que l’édition moderne a triomphé de la littérature, c’est que la critique de la première par la seconde est aujourd’hui inaudible. Cf Postérité de Muray ou La grande poursuite de Tom Sharpe. De toutes manières, la chute de l’Edition est un sujet en soi, et l’entrée de la littérature dans le numérique un autre.

26 réflexions sur « L’Edition envoie sa grosse Bertha »

  1. XP

    C’est vrai qu’écrivain-papier c’est la loose.

    (Pour être plus précis, disons écrivain/papier/Smicard/professeur en ZEP).

    Le Net, et en particulier les blogs, les mettent tout nu, et les montrent comme ils sont pour de bon: des incapables, des bons à rien, tout à fait infoutus de se trouver des lecteurs pour de vrai, d’écrire des textes qui méritaient pour de vrai d’être publiés, que ce soit sur un livre papier ou sur internet.

    Quand on a du talent, on publie sur le net, on ne fait pas écrivain/papier/smicard… On trouve des lecteurs et on se fait remarquer en écrivant sous pseudo et sans le label « vu à la télé », comme on proposerait un produit sans étiquette au milieu de plein de produits avec étiquettes, pour prouver qu’il vaut vraiment la peine.

    L’écrivain papier qui s’aventurerait sur le net en enlevant l’étiquette, il ne venderait rien. La preuve? La plupart du temps, ils gardent l’étiquette, et ils ne vendent rien. C’est à dire que persoone ne les remarque sur la toile à part trois lecteurs de 70 ans ou alcloolique, ou les deux.

    1. Il Sorpasso Auteur de l’article

      Tout à fait.
      Sinon on peut imaginer qu’un grand écrivain qui a réussit à vendre pas mal d’exemplaires numériques fasse une petite série limitée numérotée dédicacée avec prologue inédit, à compte d’auteur, pour les vrais fétichistes du livre papier, ça aura toujours plus de gueule que les 80% de copies des auteurs tendances qui finissent au pilon sans une larme, ce que Beigbéder omet évidemment de mentionner dans son baratin de tartuffe.

      1. XP

        Exactement comme on sort une version vinyle d’un album.

        Le grand avantage du livre électronique, c’est qu’il va permettre d’en finir avec le fétichisme de l’objet livre, le fétichisme de la grosse bibliothèque ronflante et du crétin à cheveux gris « qui ne se sent bien qu’au milieu de ses livres », sans parler du folklore du « petit libraire de quartier amoureux des livres »….

        Passé un certain niveau d’attachement à toutes ces petits rituels, ils démontrent qu’on en a rien à foutre, dans le fond, des livres.

        Quand on aura tous nos bibliothèques éléctroniques dans la poche, que ça n’impressionnera personne, on verra bien que des tas de crétins à cheveux gris amoureux des vieilles éditions en avaient rien à foutre, de ce qui se trouve dans les livres, que c’était des grimaces.

        1. Ignatius

          Well – vous vous voyez lire Mort à Crédit sur un écran? Et l’odeur ? ( fétichisme ?)

          Nos gosses pourront peut être, pas nous.

          Et vous pensez quoi de Nabe et de son opération  » je prend plus que 10%  » et donc si j’en vend 2000, je vous emmerde.

          1. XP

            « Well – vous vous voyez lire Mort à Crédit sur un écran? Et l’odeur ?
             »

            Oui. Mort à crédit, ca m’évoque le papier, l’odeur… Mais d’un exemplaire de la collection Pocket, qui j’imagine devait faire horreur aux bibliophiles, au début du livre de poche.

            C’est comme habiter au 24 ème étage, ça, on se dit qu’on ne pourrait pas, et on y pense plus au bout de trois jours quand on y est.

            Avec le livre électronique, très vite, vous aurez d’autres sensations, d’autres souvenirs sensitifs.

            Demandez à l’ami Didier Goux, il a déjà sa plaquette, lui^^

            Sinon, très bien, l’initiative de Nabe… En plus, je pense qu’un inventeur génial va inventer un de ces quatres le livre papier qu’on peut faire tout seul, avec un logiciel et une imprimante… Pour les fétichistes.

            1. Didier Goux

              Ah non, pas encore… mais j’y songe toujours.

              Mon problème est que je suis certain d’être trop truffe pour parvenir à télécharger les livres afin de pouvoir les mettre dedans…

          2. Il Sorpasso Auteur de l’article

            « Well – vous vous voyez lire Mort à Crédit sur un écran? »
            Sans problème sur une liseuse. Ce sera même beaucoup plus confortable qu’un livre papier.

            « Et l’odeur ?  »
            Marre de cet argument totalement ridicule. Ce sont toujours les êtres les plus aseptisés et les plus rétifs à la brutalité de littérature qui se dandinent en parlant de « l’odeur des livres » comme s’ils parlaient d’un parfum ou de la nostalgie des vacances chez mamie, c’est dire les associations qu’ils s’en font.

            Au delà de ce que j’ai pu en dire, il faut ajouter l’idée inconsciente que pour eux, un livre c’est un truc qui se range, dans tous les sens du terme, c’est quelque chose qui appartient au passé même si ça vient de sortir et qui ne doit pas se laisser corrompre par la modernité c’est à dire qui ne doit jamais traiter de l’époque dans laquelle on vit. Pour eux la littérature doit vous faire oublier l’époque, dans laquelle ils s’ébrouent, des fois qu’on viendrait à les décrire tels qu’ils sont.

            Au fait, on ne vous avait pas viré, vous ?

            1. Ignatius

              Sorpasso, c’est vous qui associé odeur et souvenir pas moi.

              Ps: non on ne m’a pas viré, seulement vous m’avez censurer des postts dans lesquels je vous ridiculisais ( avec Umour ) par rapport à Muray.

            1. la crevette

              J’ai toujours lu en mangeant ce qui fait que j’ai bousillé je ne sais combien de livres en laissant des traces de chocolat ou du café, etc, etc…
              Mes livres ont de très chouettes odeurs!

            2. Gil

              L’odeur du chocolat, une fois séché, est dégueulasse (souvenir de l’odeur des vêtements enchocolatés après une bataille de gâteaux dans un appart bien bourrés : immonde).

              Mais on est content de savoir que même la Crevette est une cochonne. On se sent moins seul.

            3. la crevette

              Gil, c’est le mélange alcool et choc qui est mauvais, pour vous, vous ne supportez pas bien l’alcool c’est un fait acquis!

              Je me dois de citer un de mes philosophes préférés, Bill Kilgore : « J’aime l’odeur du chocolat dans les bouquins ».

              Sinon, Il Sorpasso, il faut avouer que les livres papier c’est tout de même très important dans l’édification intellectuelle de jeunes esprits : http://oralaboraetlege.blogspot.com/2010/03/il-y-differentes-facons-daborder-la.html

            4. Gil

              « vous ne supportez pas bien l’alcool c’est un fait acquis! »

              Vous ne trouverez jamais d’odeur de vomi dans mes livres ! Et pourtant j’aime lire bourré ! Ahaha ! Ce « fait acquis » est aussi sérieux que les droits acquis dont nous bassinent les syndicalistes ! Oho !

              Ça me rappelle aussi un truc sur Chesterton que j’avais lu : qu’il salopait les livres qui le passionnait en y posant ses tasses débordantes de thé, en s’en servant comme oreiller quand il lui prenait l’envie d’une sieste etc. Tout un spectacle paraît-il.

            5. kalex

              Qui dit aimer l’odeur des livres ne pense pas à l’odeur de certaines vieux livres que j’ai eus entre les mains ! Ceux-là, crasseux et humides, je me serais bien passé de leur odeur, comme de devoir me laver les mains après les avoir touché.
              La liseuse, elle, ne pue pas quand elle affiche le même livre. Et pour remplacer l’odeur des livres neufs, il y a tjs des tubes de colle dans le commerce.

  2. j.ax

    Refermant le dernier Stephen King je me suis demandé, quel genre de sarcasmes sont réservés à un tel auteur à St Germain-des-prés? Or c’est 1000 fois mieux, et 1000 fois plus intègre que « 99 pour cent » des produits littéraires français.

  3. Mazeppa

    Je me bidonne en pensant aux Beigbeder du XVème siècle qui devaient pareillement vouer aux gémonies l’invention de ce salaud de néo-turbo-libéral de Gutenberg, qui allait condamner au chômage les pauvres moines copistes, et qui prophétisaient la fin du livre et de la littérature…

    1. Il Sorpasso Auteur de l’article

      Oui, mais il faut souligner le fait que les moines copistes n’ont rien fait de mal à la littérature, eux, bien au contraire, même, contrairement à l’Editiônfrançaîse et ses dépendances depuis 30 ans, qui ressemblent à une bande de moules défraîchies agrippées à leur rocher.

  4. Gil

    Article flamboyant. Et j’ai eu peur au début qu’il ne s’agisse que de Beigbeder, nullité absolue (il suffit de lire 2 ou 3 pages de n’importe lequel de ses bouquins) qu’il ne vaut pas la peine de réfuter, mais je vois que ça valait le coup d’en passer par lui.

  5. Rosco

    Le livre électronique a ceci d’intéressant qu’il permettra, à terme, de supprimer bon nombre d’imposteurs, et c’est probablement ce que Bégbédé a flairé, en bon imposteur qu’il est.

    Cependant, qu’on me permette de me faire l’avocat du diable sur trois petits points :

    a) le livre électronique, ça fait mal au yeux de le lire sur un écran. Quand il faut se taper plus de 10 pages, ça devient horrible. Je sais, il existe des écrans développés spécialement, mais c’est pas encore ça.

    b) le livre papier est quand même un objet sympathique et agréable, qu’il soit de poche ou non. ça fait un peu poseur, mais il y a du vrai quand on évoque le côté sensuel d’un livre. Ceci dit, rien n’est plus détestable qu’un type qui se branle sur sa collection de Pléïade (livres illisibles au demeurant car trop fragiles).

    c) le livre papier n’est pas à la merci d’une panne de courant. Rien de plus frustrant que d’être arrêté dans sa lecture par une avarie électrique. Non mais.

    1. XP

      Objections rejetées!

      a)Comme vous le dotes vous même, « c’est pas encore ça ». Ce qui veut dire que ce sera « ça », demain. On nous disait il y a à peine deux ou trois ans qu’un écran, on ne peut pas le lire couché sur le dos, et cet argument a déjà volé en éclat. Les autres subiront le même sort.

      b) Oui, comme les bateaux à voiles. Ce n’est absolument pas une raison pour revenir à la marine à voile.
      En plus, vous comparez un objet qu’on a rendu sympathique à force de greffer des souvenirs sur lui, avec un objet qui n’a pas nourri notre imaginaire. Mais je vous fiche mon billet que dans fingt ans, on pourra lire les premiers textes parlant du plaisir sensuel d’ouvrir sa première liseure, de la liseuse qu’on offerte à noël, etc… Un peu de patience, l’ami!

      c) Ca vous arrive souvent, les pannes d' »lectricité? Il faut penser à payer vos factures à temps, mon vieux^^

      Par contre, s’il y a un incendie chez vous et que vous perdez tout, votre penderie, vos souvenirs d’enfance, les photos de votre grand-mêre… Il vous restera désormais quelque chose, votre bibliothèque, parce que vous aurez pris soin d’en faire des copies, au cas où.

      1. Rosco

        Admettons pour a) et b).

        Mais pour le point c), je pourrais rétorquer, de façon purement formelle, que les incendies se produisent moins souvent que les pannes d’électricité.

        Ce serait de la mauvaise foi, et d’autant plus que je rêve parfois du jour où un incendie me débarrassera de toutes mes maigres possessions matérielles, bouquins compris : j’avoue un attachements purement émotionnel et fétichiste, puisque je les relis rarement, mais que je n’arrive quasiment jamais à m’en défaire, sauf bien sûr des très mauvais livres (on les reconnaît facilement : il y a marqué « Jacques Attali » dessus).

        Ceci dit, j’espère rentrer à temps pour sauver mes fringues du brasier : c’est plus difficile de trouver une bonne chemise que les oeuvres complètes de Céline.

        Quant à la panne d’électricité réelle, elle intervient quotidiennement pour les possesseurs d’iphone, et que celui qui n’a pas eu affaire à quelqu’un qui « n’a plus de batterie » jette la première pierre, comme dirait l’autre.

  6. dartagnan755

    Il m’a fait découvrir Blondin, donc je l’aime bien quelque part. Ses lunettes noires lui donnent un côté inoffensif qui me plaît. J’aime les caramels mous, la politique m’ennuie, et vous me fatiguez à vouloir sauver le monde.

    Je vous envoie un bouquet de fleurs dès que je peux

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