L’hypothèse Gaïa

La pollution n’est pas comme on l’affirme souvent, le produit d’une turpitude morale. C’est une conséquence inévitable du processus actif de la vie. Le second principe de thermodynamique établit clairement que la faible entropie et l’organisation dynamique et complexe d’un système vivant ne peuvent fonctionner que par le rejet de produits et d’énergie inférieure dans l’environnement. La critique n’est justifiée que si nous nous avérons incapables de trouver des solutions satisfaisantes qui suppriment le problème et le transforment en avantage. Pour l’herbe, pour les coléoptères et même pour le fermier, la bouse de vache n’est pas une pollution mais un bien précieux. Si le monde dans lequel nous vivons était véritablement sensible à ce type de problèmes, les déchets industriels ne seraient pas bannis mais recyclés de manière positive. Promulguer des lois et des décrets dans le but d' »interdire » de polluer est une réaction négative et non constructive, aussi stupide que si l’on se proposait d' »interdire » aux vaches de produite de la bouse.

Lovelock, L’hypothèse Gaïa, Paris, 1990, p. 48.


6 réflexions sur « L’hypothèse Gaïa »

  1. Edward Newgate

    L’écologie/gisme comme volonté d’en finir avec l’effort permanent (la croix en fait) de la civilisation est bien ce nihilisme intégral, le projet d’abolition de tout les projets. Si on ne vit pas une espèce de moment terminal, on peut espérer que le capitalisme (peu importe son nom, vitalisme, culture, réel, péché originel etc.) puisse « activer » les « inquiétudes » vertes pour en faire des bagnoles solaires incroyablement rapides…

    J’aime bien l’image, sorte de Mama MJ asiatonégre prête à déverser sur la civilisation ses milliards de petits bébés sauvages – qui sont les vrais soldats bio l’écologie…

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