Un titre digne de BHL sur les lignes de front russo-géorgienne et libyenne. Voilà pour le danger: Donc troisième regroupement populaire de l’année à Madrid après les indignés et la gay pride. C’est à creuser, mais je crois de plus en plus entre une relation de cause à effet entre ma présence à Madrid et les masses qui s’y agglutinent. Donc les JMJ. Balayons d’un revers de la main la question du coût: 50 millions d’euros pour attirer un million et demi de personnes dans la ville. C’est pas cher. Les retombées sont déjà énormes, tous les commerces sont pleins et certaines grandes surfaces ont des rayonnages vides. Le boui-boui où je déjeune plusieurs fois par semaine dans un silence quasiment divin est plein de jeunes catholiques troublant mon havre de paix. Les serveuses ne m’accordent plus guère d’attention et font mine d’à peine me reconnaître. Côté marketing, c’est pas mal aussi. On voit tous les volontaires marqués d’un polo vert d’une grande enseigne bancaire espagnole. Des menus du pèlerin ont fleuri partout, du Macdo au bistrot du coin. Anecdote assez intéressante, le bar complètement gay au bas de chez moi a viré ses couleurs arc-en-ciel et ses photos équivoques pour se recentrer sur la clientèle du moment, le jeune catholique. C’est absolument fascinant cette adaptation des commerces à l’actualité. Les quelques manifestations des pauvres indignés sont plus que risibles. En gros pourquoi un état laïque finance-t-elle la venue d’un chef d’état et d’un chef religieux? J’espère qu’ils feront de même lors de la prochaine et hypothétique venue du Dalaï-Lama qui est également un chef religieux sans être un chef d’état. Les quelques affrontements sont risibles. En gros, les modernoeuds (TM) reprochent aux catholiques d’être catholiques, donc adeptes d’une vision arriérée et conservatrice de la société. Les modeurnoeuds-indignés, victimes du capitalisme devraient plutôt voir dans les braves cathos leurs alliés et leurs futurs soutiens quand ils se retrouveront à la rue. En fait nos jeunes cathos et nos jeunes indignés se ressemblent incroyablement dans leur manière absolument ignoble de se vêtir, l’inélégance est donc parfaitement partagée par nos deux camps. Bon rien de méchant, vraiment, une bonne ambiance, rien de dangereux. Notre brave pèlerin ne risque que le coup de chaud, 40º à l’ombre, voire le coup de froid avec l’alternance de la visite des magasins qui diffusent une climatisation polaire. Voilà pour les quelques choses vues, alors que le Pape va prendre la parole à quelques mètres de là où je vous écris.
46 réflexions sur « JMJ: choses vues. »
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» En fait nos jeunes cathos et nos jeunes indignés se ressemblent incroyablement dans leur manière absolument ignoble de se vêtir, l’inélégance est donc parfaitement partagée par nos deux camps. »
je crois que la collusion dépasse de loin la tenue vestimentaire.
Les indignés, puis la gay pride et enfin les JMJ… J’ai beau me creuser le caisson, je ne vois pas bien ce qu’il pourrait manquer encore. Au passage, on peut craindre que la vêture gay ne soit guère plus élégante que les deux autres… N’est-ce pas Ignatius ?
Imaginez un jeune homo de 22 ans – on sent déjà le cliché pointé, frêle et blond, rasé, puis beau, enfin lisse et conforme, surtout. Il s’appel Olivier ( désolé si c’est votre prénom ).
Sauf que lui, il ne veut pas renier son identité, son patrimoine. Ca compte ces choses là. C’est pas juste un truc de vieux. L’homme peut pas se contenter de cette ( horrible ) société de consommation. Alors Olivier est catho, mais un catho branché – comme Frigide Barjot ( Frigide ! Barjot ! je crois qu’on ne pouvait pas rêver mieux, Dieu a fait ça bien, comme souvent ). Chrétien, mais pas réac hein, surtout pas passéiste, intolérant, misogyne, dogmatique, à peine croyant d’ailleurs ! non, c’est une religion d’amour, le texte s’adapte, chacun le joue à sa sauce, le verset qui prive de hasch par le mot « impureté » on l’envoie en 200 ans après JC. Easy.
Si vous lui parlez de Sodome et Gomorrhe, il vous dira que c’est une métaphore, comme la Genèse, Satan, la tour de Babel, l’apocalypse, enfin la Bible.
http://frigidebarjot.com/2011/08/18/jmj-madrid-2011-journee-du-17-aout/
Frigide Barjot, perso, je n’ai rien à lui reprocher, je l’ai toujours trouvé sympathique, agréable, amusante, ses états de service sont impeccables, voire magnifiques (qu’est-ce qu’on a fait de mieux que Jalons ces trente dernières annéee…), et pourtant… Elle me sort par les trous de nez de plus en plus pour des raisons que je ne saurais m’expliquer. Comme son mari. Il y a un truc qui sonne faux. Comme une envie malsaine de se faire photograptier coute que coute et de boire des coupettes avec des gens détestables propice à toutes les bassesses et les trahisons…. Les cathos ont hélàs une telle propention à s’avèrer décevants…
Franchement, quand on a cliqué une fois sur le lien d’Ignatius, on n’a pas à réfléchir longtemps sur le pourquoi du dégoût qu’elle inspire…
Devant son parterre de chrétiens, elle fait penser à Sartre lorsqu’il haranguait les ouvrier juché dessus un tonneau, en se prenant momentanément pour l’un des leurs – ce qui ne trompait absolument personne. Il y a énormément de mépris et d’hypocrisie derrière son attitude. Car si elle avait réellement fait une « crise de foi » – comme elle le prétend -, le moins qu’elle aurait dû venir sacrifier au pied du Saint-autel, eût été à mon sens sa grotesque vanité, stérile et hystérique, de bonne femme. [Ce n’est pas moi qui le dis, c’est elle-même]
Je pense qu’elle se dit que la religion est faite pour elle parce qu’elle est convaincue au fond (comme tous les vieux décadents de son entourage) que toutes les bigotes sont comme elle « frigide » et « barjot ». D’une certaine façon, dire qu’elle a la foi – comme si elle disait qu’elle est malade – est un moyen pour elle de se trouver une excuse pour ses mauvais comportements, et paradoxalement de ne plus chercher à les changer.
Sérieusement, l’Eglise n’est pas une bergerie rose-bonbon pour Marie-Antoinettes modernoeud défraîchies !
Mouais. Je trouve tous les commentaires ici bien injustes pou tout au moins excessifs vis-à-vis de Frigide Barjot et Basile de Koch.
Je ne vois personnellement ni mépris, ni hypocrisie de la part de FB. Plutôt même un certain courage. Faire partie du monde de la Nuit et cotoyer beaucoup de gauchos & autres bobos ne les a jamais empéchés de dire ni d’écrire ce qu’ils pensaient, à rebours de la pensée dominante.
Et prétendre être chrétien sans exclusion des homos, je trouve ça bien.
Enfin, tout à fait d’accord avec XP, les parodies de Jalons, j’ai rarement lu meilleur et plus drôle.
Vous devez avoir raison.
En fait, je retire ce que je viens de dire.
Je vais à gauche, vous tournez à droite. Je vais à droite, vous obliquez à gauche.
Vous êtes donc aussi fou que moi ! 😀
J’accours Irena ! En effet, la mère Barjot n’est rien moins que débectante. Le côté maman/grande sœur, simple/mondaine, spirituelle/déjantée c’est décidément un pot pourri pour ados un peu niais.
Ce matin, en écoutant la radio, j’entends ceci : « un des thèmes, hier, aux JMJ : “les immigrés qui luttent jusque à la mort pour une vie meilleure” (sic).
Question : à quel titre notre Eglise se permet-elle d’intervenir publiquement dans un domaine qui concerne d’abord la vie en société ?
Le message du Christ ne s’addresse t-il pas essentiellement à la création dans sa globalité (dans une perspective eschatologique, la nature qui sera divinisée) et à chaque individu dans sa personne propre et particulière (l’union concrète avec Dieu dans la conservation de sa propre forme d’être) ?
Quant à ce qui relève de l’organisation pratique de la société (la problématique de la migration en fait assurément partie), n’est-ce pas exclusivement de la compétence de « César » ?
Et quand bien même l’Eglise aurait compétence dans le domaine, favoriser aujourd’hui la migration de masse, le grand remplacement, n’est-ce pas préparer objectivement pour demain une guerre civile totale (avec les atrocités qui l’accompagneront mécaniquement) et encore plus contrecarrer le plan même de Dieu (Dieu qui entend réunir LES NATIONS pour le jugement -cf l’Apocalypse- et pas une nation humaine unique à la sauce franc-mac) ?
P.S. Là-dessus : » Le côté maman/grande sœur, simple/mondaine, spirituelle/déjantée c’est décidément un pot pourri pour ados un peu niais. »
D’accord à 300%
Moi, baptisé, communiant, confirmant, pratiquant épisodique (messes basses où le cureton s’exprime le moins possible), la vision des JMJ évoque pour moi (j’admets que je puisse me tromper, je suis ni très grégaire ni amateur de joie trop visiblement exprimée) une grande et gluante Babel féminisante.
Sur le sujet, lire ceci :
http://www.amazon.com/Church-Impotent-Leon-J-Podles/dp/1890626198
Ce qui rend tous cela d’autant plus scandaleux, c’est que ce Pape prend en otage des millions de chétiens qui ne pensent pas ça du tout.
Il n’ignore pas qu’ils le tiennent (à raison) pour le vicaire du Christ, son représentant sur terre. Responsabilité accablante pour un homme, mais qui ne semble pas beaucoup l’impressionner: lui y voit juste une belle occasion d’assener autoritairement ce qui ne sont que de simples convictions politiques ou économiques. Il fait miroiter le principe de l’infaillibilité pour faire autorité dans des domaines où elle n’a rien à faire.
C’est rien de moins qu’un coup de vice, une escroquerie, une faute morale absolument gigantesque.
Mais il est vrai que ce Pape-là a été à bonne école, suivez mon regard.
Cela va même au-delà de ça ! Nous avons un Pape qui est l’équivalent d’un Le Pen qui tendrait la main aux syndicalistes et aux immigrés , en l’occurence il essaye de se rendre « séduisant » aux yeux d’un public qui lui est hostile d’office !
Un Pape qui sacrifie la vérité au profit d’une basse politique médiatique , qui est donc l’héritier légitime de Ponce Pilate !
Oui, ce discours socialiste et pro-immigré a un but: que les pélerins des JMJ ne se sentent surtout jamais pestiférés, que le Monde ne les tourmente pas et que le prince de ce Monde ne les contraigne jamais symboliquement aux catacombes.
En reprenant le discours du Pape, les pélerins peuvent montrer patte blanche aux « indignés », et même aboyer avec eux. Il ne leur les incite pas à plaire à Dieu, mais à Stéphane Hessel.
…suivez mon regard.
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Vous pensez à Jean-Paul II, qu’on qualifiait, à tort selon moi, de « sergent de Dieu » ? (dommage, car l’expression est belle)
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C’est rien de moins qu’un coup de vice, une escroquerie, une faute morale absolument gigantesque.
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Oui, oui, oui, mais alors que faire et où aller ?
Quand je vais à la messe, de plus en plus difficilement, j’y vais souvent malgré le prêtre, malgré l’église, dans son actuation présente (du genre, avant la communion « et n’oubliez à la sortie notre prospectus sur le commerce équitable » ou encore quand le portable du curé sonne juste avant la dernière bénédiction d’une dame décédée que je connaissais « ah oui, c’est la vie qui continue, j’avais un truc à faire », comme excuse ou encore Jérusalem avec une mosquée comme crêche de Noël dans la cathédrale etc…)
Et pas envie d’aller chez les Ecônards (pourtant, c’est pas loin), que je juge utiles (quasi malgré eux, comme des graines de réserve, pas trop comestibles, mais gardant utilement une certaine vie), mais trop étriqués.
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Un Pape qui sacrifie la vérité au profit d’une basse politique médiatique…
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Pire que ça, ne pas dire aujourd’hui explicitement et directement que la migration de masse ne résoud aucun problème, qu’elle est dommageable à la fois pour les peuples qui partent et les peuples qui reçoivent, cette attitude-là, n’est-ce pas une façon de collaborer implicitement à des forces et des intérêts qui sont, eux, loin d’être catholiques ?
Bon Sang, pas besoin d’être un grand prophète pour pressentir que tout cela va finir au mieux par la mort de l’Europe au pire par des massacres de masse !!!
Désolé, mais pour moi, ne rien dire ou contribuer à accélérer le mouvement, c’est juste criminel !!!
> « Pire que ça, ne pas dire aujourd’hui explicitement et directement que la migration de masse ne résoud aucun problème, qu’elle est dommageable à la fois pour les peuples qui partent et les peuples qui reçoivent »
Ce serait un autre mensonge. Dans la plupart des cas ils sont bien mieux chez nous qu’ils ne le seront jamais chez eux.
En ce qui me concerne, je dirais plutôt : « va finir au mieux par des massacres de masse, au pire par la mort de l’Europe ».
Voilà, c’était juste une petite parenthèse. Je vous en prie, continuez.
Bien à vous.
Oui, ce discours socialiste et pro-immigré a un but: que les pélerins des JMJ ne se sentent surtout jamais pestiférés…
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Et c’est tout le contraire de ce que nous dit le Christ. On dirait que l’église fait tout ce qu’elle peut pour être « de ce monde » !
C’est comme tout ce discours gnan-gnan sur la famille, relire ce que le Christ nous dit sur le fait qu’il va séparer le fils du père (évidemment, ça veut pas dire qu’il faut faire sauter la famille, mais que face aux échéances métaphysiques, c’est un truc qui se règle en solo).
En gros, le message du Christ est le moins conservateur, le moins établi qui soit (sur le plan métaphysique, je répète que le politique est d’un autre plan, qui n’est pas concerné) et l’église actuelle nous transforme tout ça en un joli plan bien cosy, tout cool, tout minidou !
Je ne sais pas si je me fais bien comprendre 😉 (parce que le truc est pas trop clair d’usine, non plus chez moi) !
…ce qui ne sont que de simples convictions politiques ou économiques…
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Là-dessus, il me semble que c’est la tendance commune à toutes les institutions, à toutes les organisations humaines, à suivre la mode de l’époque.
Quand il y avait des rois, l’église était royaliste.
Traditionnaliste, elle était, quand la tradition prévalait.
Et maintenant que le globalisme domine, le discours de l’église institutionnel est……. surprise……. globaliste.
A sa sauce peut-être, mais globaliste quand même.
La politique « globaliste » de l’Eglise elle date – au bas mot – du XVIème siècle… Il est évident que l’accélération des moyens de communication amène une stratégie universelle, à l’échelle de tous les peuples. Il est de même évident que jamais l’Eglise ne dira à ses fidèles du nord de taper sur ses fidèles du sud. Ce serait complètement non-sensique de sa part.
Finalement vous reprochez à l’Eglise de ne pas coller à vos intérêts et de défendre les siens.
Non, si le message du Christ était vraiment suivi, l’église l’annoncerait à chaque individu, mais sans se mêler du collectif.
Et si je déplore si vivement que l’église joue aujourd’hui dans le collectif en favorisant les intérêts du globalisme, je reste cohérent en ne souhaitant absolument pas que l’église joue un jour le collectif à l’envers, en enjoignant « ceux du Nord à taper ceux du Sud ».
En clair, pas plus la Babel mondialo-catholique que le « Christ-Roi » national.
Tout ce qui relève de l’organisation commune, hic et nunc, c’est du ressort exclusif de « César » !
L’Eglise a toujours été une institution, a toujours fait de la politique, les dirigeants de cette république inspirée plus ou moins du Principat se faisait appeler princes. Elle était jusqu’à l’unification italienne un état temporel, ce qu’elle fut de loin pendant la plus longue partie de son histoire. L’Eglise fut de même pendant si longtemps la plus grande diplomatie au monde, entretenant les meilleurs réseaux de renseignement, et un centre de pouvoir politique de premier plan. Même hors de ses Etats son éloignement du gouvernement des politiques nationales ne s’est pas fait sans de nombreux heurts.
Vous voulez une Eglise qui ne soit pas l’Eglise et qui renie deux millénaires d’histoire. L’Eglise est politique et a toujours été politique, elle s’est toujours préoccupée de l’organisation de la vie sociale. D’où les heurts répétés et violents lorsque les sociétés européennes, et ses élites intellectuelles, ont voulues s’extraire à son pouvoir.
Ne pas se mêler du collectif, même sur le plan moral, c’est pousser encore plus loin la laïcité.
Un Ours
Vous mettez le doigt sur un truc essentiel: Tous les partisans de ce discours politique du Pape adhèrent en vérité moins à ce discours qu’ils sont effrayés par la dimension individuelle de leur foi. Le pape, en tenant un discours temporel, leur offre une porte de sortie.
les gens de la Nef (Fabrice Hadjadj, Jacques de Guillebon…) sont à ce sujet des exemples édifiants: pourquoi croyez-vous qu’ils s’accrochent aux conceptions économiques du Vatican? Parce que la conception individuelle de la Foi dont vous parlez leur est absolument étrangère. Pour le dire d’un mot, ils ne sont pas chrétiens.
Jacques de Guillebon en a d’ailleurs fait l’aveu récemment sur le site Atlantico.Pour lui, la liberté de l’individu est une foutaise, il n’est rien d’autre que le fruit d’une tribu, d’une communauté, d’une tradition. Le libre-arbitre le dégoute, et il a fait son coming-out sans s’en rendre compte.
J’ai découvert Hadjadj très récemment par La foi des démons qui m’a beaucoup intéressé par son sujet qui touche de près le CABisme. Mais une petite phrase vient presque tout gâcher à un certain moment où Hadjadj a l’air de mettre sur le même plan communisme et capitalisme, ce qui suprend et déçoit de la part d’un esprit aussi agile. C’est non seulement idiot mais hypocrite. L’objection est facile, mais si le catho est censé mépriser à ce point le capital, si l’argent est si sale, que l’Eglise ne donne-t-elle l’exemple elle-même, pour commencer (forte présence de l’Opus Dei dans certaines écoles de commerce de premier plan en Espagne, puissance financière du Vatican…).
Ce n’est pas ce que j’ai dit.
Je n’ai pas dit que l’Eglise devait disparaître comme institution, j’ai dit qu’elle ne devait pas agir exactement au même plan que les autres institutions humaines réglant la vie de la cité. Elle doit se tenir en deça et au delà et agir, opportunément, comme contre-pouvoir quand cela est nécessaire. Au Moyen-Age par exemple, quand l’Eglise était grande, la dialectique d’opposition qui existait entre elle et les pouvoirs politiques temporels était fructueuse. Or, aujourd’hui, l’Eglise ne se tient plus en deça ou au delà, elle est pleinement au-milieu du système, agissant à l’unisson avec les forces conduisant au monde unique.
Ça c’est votre vision complètement laïcisée de la chose. Quand on observe les Eglises américaine, on voit que ces Eglises organisent les communautés, qu’elles sont des points de ralliement, de structuration de la vie sociale. Ces Américains se pensent en termes de communautés, de tribus, de particularismes. Autrefois il en était ainsi en France et dans les autres pays européens, ce qu’on observe encore dans les pays les moins laïcisés. Les Américains contrairement aux Européens de l’Ouest continuent de nourrir cette dualité entre individualisme et vie communautaire.
Si vous voulez simplement croire en Dieu et le prier, vous n’avez besoin de personne, une bible suffit. Vous n’avez pas besoin d’Eglise. Une Eglise, une paroisse, c’est une assemblée de fidèles, une organisation sociale. « Eglise » signifie d’ailleurs « eklesia », soit « assemblée », ce qui renvoie aux assemblées politiques de la Grèce antique.
« Ne pas se mêler du collectif, même sur le plan moral, c’est pousser encore plus loin la laïcité. »
Mais je suis pleinement laïc, au sens « raspaillen » 😉
Le curé baptise, officie, marie, enterre.
L’évêque bénit les canons.
Au besoin, le pape excommunie le roi qui dépasserait la juste mesure chrétienne.
Mais chaque ordre à sa place, le temporel ici, le spirituel là.
Aucun problème par exemple à reconnaître telle ou telle confession chrétienne comme religion officielle de la nation, du royaume, de la confédération ou de l’empire (donc, pas « laïc », là), mais aux autorités temporelles la pleine, entière et seule autorité …… temporelle (donc, « laïc », ici).
Tripartisme, tout ça… ordres séparés, mais contigus etc…
Mon corps au roi
Mon âme à Dieu
Mon coeur à ma dame
Et mon honneur à moi
« Autrefois il en était ainsi en France et dans les autres pays européens… »
Il ne faut pas idéaliser le passé.
J’habite un canton où régulièrement les bourgeois de la capitale montaient à l’assaut de la forteresse de l’évêque. Un emmitré fut même jeté outre en bas par la dérupe 😉
« Quand on observe les Eglises américaines… »
Oui, « américaines ».
En Europe, dans les villages ayant conservé leurs structures traditionnelles, il y a toujours une claire distinction (implicite, ok, mais néanmoins réelle) entre les différents ordres. On peut demander son avis à Monsieur le curé, mais ce n’est pas lui qui décide ou qui structure.
« Si vous voulez simplement croire en Dieu et le prier, vous n’avez besoin de personne, une bible suffit… »
mais je sais faire la distinction entre la foi, affaire personnelle avec Dieu, et les marques identitaires concrètes de la Chrétienté en Europe, dont je suis le premier à affirmer non seulement la beauté mais la nécessité politique (donc, ce-dernier point en dehors de l’Eglise, pure « gestionnaire » des âmes et même quelquefois contre elle).
« …« Eglise » signifie d’ailleurs « eklesia », soit « assemblée », ce qui renvoie aux assemblées politiques de la Grèce antique. »
Dans ses épîtres, Saint-Paul recommandait aux fidèles d’obéir aux autorités politiques, pas de s’y substituer.
Il n’y a donc pas que moi pour avoir été choqué par les interventions des CAB de la Nef sur Atlantico , ça fait plaisir.
Pour Jalons ce sont à la base des souverainistes , c’est la bande à Pasqua.
Même si c’est ce qui s’est fait de mieux dans le genre humoristique ces
30 dernières années , le ver était dans le fruit dès le 2e numéro , rédigé
sous les fourches caudines de SOS racisme.
Le problème de ces gens c’est que ce sont à la base des branleurs et des parasites , donc prêts à toutes les compromissions pour combler le décalage entre leur train de vie et leurs aptitudes.
D’ailleurs Basile de Koch a pris 9 mois avec sursis pour emploi fictif.
« Le pape, en tenant un discours temporel, leur offre une porte de sortie. »
Oui, oui et oui.
Ce qui me frappe en regardant ces jeunes des JMJ, c’est qu’ils sont visiblement sains, joyeux, assurés, pleins, déjà tout remplis. Parfaitement compatibles avec une vie en société harmonieuse et fonctionnelle. Pas étonnant ainsi qu’ils cadrent si bien avec le discours positif et rassurant qui leur est adressé. Le message chrétien comme un vade-mecum cool, hygiénique et sans cholestérol.
En résumé, un discours d’établi, un discours de bien assuré, un discours d’installé confortable dans la vie.
Alors que le Christ (à mon sens, je n’ai pas l’orgueil d’imaginer que je ne puisse me tromper, mais après tout, il y a plusieurs demeures dans la maison du Paternel), il est d’abord là pour combler les béances, pour se glisser dans les failles, pour infiltrer ce qui est malade et arracher, mettre en l’air, bouleverser tout ce que l’on croyait établi, sûr, conservé (1).
« Parce que la conception individuelle de la Foi dont vous parlez leur est absolument étrangère. »
Il y a trois choses qui doivent compter.
1 : moi face à Dieu. (comme dans Jean, « quand je le verrai face à face…)
2 : moi face à l’autre (pas « l’autre » générique, mais chaque « un autre » différencié)
3 : moi face à la création (Cf. Saint Paul : « car la création, elle-aussi, aurait part à la liberté de la gloire des enfants de Dieu…).
Vous remarquerez, c’est toujours une dialectique deux par deux, jamais un truc collectif dans l’ordre de l’ici-bas multiple (ça, c’est le taf de César).
En fait, les consignes collectives, c’est un truc de muslims (ou de Juifs ou de toute autre appartenance religieuse païenne), de même que l’appartenance collective. Ainsi, je ne dis jamais « je suis un Chrétien », car il n’y a pas de « peuple chrétien », mais « je suis un Européen de confession catholique romaine », parce qu’il n’y pas d’oumma chrétienne à imaginer en Europe !
Néanmoins sur ceci…
» il n’est rien d’autre que le fruit d’une tribu, d’une communauté, d’une tradition. »
… cela doit rester important dans l’ordre du collectif concret et immédiat, mais ne doit rien à voir à faire dans l’ordre de la foi.
(1) de là, la distinction fondamentale entre conservatisme et tradition.
Comme disait Thomas More : « la tradition, ce n’est pas la préservation des cendres, mais la transmission des braises. »
« Pour Jalons ce sont à la base des souverainistes , c’est la bande à Pasqua. »
Que le principe du souverainisme ait été souvent défendu par des baltringues, ok.
Mais qu’y a t-il de mal à ce que le bloc auquel on appartient :
1 : défende ses frontières.
2 : promulgue et applique ses lois.
3 : frappe sa monnaie.
????
P.S. Hadjadj dit cependant de très bonnes choses quant à la matérialité de l’Incarnation.
J’ai voulu en faire un article, pour répondre aux caberies de Guillebon sur la Nef, mais j’ai renoncé. J’ai déjà tout dit sur sur le sujet, plutôt dix fois qu’une.
Concernant Guillebon, ce qui est frappant chez lui, c’est à quel point la forme rejoint le fond. La violence verbale de l’immam enragé, les attaques personnelle systépatiquess qui ne sont jamais loin du salace les arguments d’autorité à répétition, la volonté de se faire le gardien d’une connaissance, tout montre en lui qu’il est entré dans l’Eglise parce qu’il n’a pas trouvé sa mosquée.
Jaques de Guillebon a la structure mentale ET le ton des chroniqueurs d’Oumma.com.
Si j’avais eu besoin d’une Mona Lisa pour peindre le CAB, c’était lui, entre tous, le mieux indiqué.
…Pour lui, la liberté de l’individu est une foutaise, il n’est rien d’autre que le fruit d’une tribu, …
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Encore un truc là-dessus : pour moi, mon autonomie individuelle est primordiale, mais son affirmation inconditionnelle n’entre absolument pas en dissonance avec la défense de ma « tribu », l’ethnie européenne ; puisque les conditions de cette autonomie sont directement générées et préservées par les capacités propres de ce groupe ethno-racial.
Tout ceci m’inquiete: Cherea,si vous reperez une rouquine entouree d’indignes ou de cathos. antiliberaux, vous intervenez svp! A la hache! Il s’agit de ma fille,parfaitement elevee selon les principes chretiens et…tatcheriens. Pas envie qu’une bande de godelureaux sabordent une parfaite education. Non mais. desolee pour les accents,je ne les repere pas sur ce truc qui ne ressemble pas trop a un clavier.
Oui et bien, mal m’en a pris, cette rouquine élevée selon les principes tatchériens et chrétiens lors que je lui ai demandée de décliner son identité, m’a répondu que 1) elle ne parlait pas au étrangers et 2) m’a immobilisé au sol d’une clef de bras…
La désagréable, et même insupportable impression que dégage ce genre de manifestation de foi exubérante et commerçante chez tout individu normal provient sans doute du fait que l’ Eglise a achevé sa mission depuis au moins plusieurs décennies ( en gros fin des années 60, début du règne médiatique global ) et que toute tentative de » résurrection » de l’institution est inexorablement frappée de ridicule. Ces professionnels du christianisme semble oublier une révélation majeure de leur Maître: Le Christ s’est incarné, et sa parole diffusée au monde entier; certes l’univers n’est pas chrétien, mais peu oseraient penser et soutenir que sa mort fût la conséquence d’un suicide ou d’un accident, vu comment ça c’est passé.
Ces choses vues sont excellemment écrites.
Ah! Parfaite ma fille vous disais je…
En fait,Cherea vous l’avez certainement derangee dans l’une de ses prieres et elle n’a pas eu d’autre choix que d’appliquer les troisiemes principes indispensables aujourd’hui pour tte jeune fille bien nee: ceux du Krav Maga.