Je ne me rappelle plus trop comment je l’avais trouvée…en fait si, par un pote de mon grand frère dans une soirée guindée à la con…mais elle, elle déchirait tout…une robe fendue à hauteur de mi-cuisse, un rouge-à-lèvre écarlate et un cul à mettre pédé tous les hétéros de la pièce…Rien à jeter chez elle et puis de la classe à revendre..les Louboutin bien ajustés, le rire juste…la phrase à propos…elle savait un peu de tout sur tout…un peu des joueurs du PSG…un peu de Céline, un peu de rap…rien de bien méchant, juste la surface…elle pouvait opposer deux trois arguments vite faits..rien de prétentieux non plus mais ça suffisait à faire allusion à des illusionnistes. Evidemment une bande d’escrocs incapables de faire la différence entre Ellroy et Vargas… Bon elle connaissait son sujet, ses prétendants, la totale…Elle connaissait les hommes et savait ce qu’ils pouvaient lui apporter. Moi malheureusement pas grand chose à l’époque…mais il me la fallait à tout prix. Même que pour une nuit…et même pour tout le prix…bref elle partit seule, j’imagine avec un meilleur parti dans des voluptés que je ne pouvais lui offrir.
J’obtins son numéro après avoir mis de côté. Je l’appelle. Elle répond. Elle se souvient. Je l’invite chez Gagnaire. Elle accepte:.. évidemment. Elle commande les plats les plus chers. Les touche sans trop manger. Elle exige le champagne et un bon Bourgogne. Je me plie à tout. Elle boit peu. Moi également pour d’évidentes raisons de bienséance. Je paie l’addition sans rechigner…ensuite je lui propose d’aller à l’hôtel des Costes pas trop loin. On peut marcher. Elle me rend fou. Son cul balance de droite à gauche de manière magistrale. On passe par la rue Royale et par la rue Saint Honoré, elle se plante devant une bijouterie, m’assure qu’elle serait plus belle avec une Rolex qu’avec l’Omega qu’elle porte à son poignet…Je lui rétorque que c’est vrai mais que le magasin est fermé. Elle fait la moue. Me fait comprendre que ce n’est pas normal que je ne lui puisse trouver une Rolex à 23.30. J’acquiesce sans coup férir et indifférent malgré le tango dans mon pantalon. On arrive au bar de l’hôtel. Le type de l’accueil me donne du bonjour M. Cherea ( je lui avais filé 20 euros la veille…lui expliquant ma démarche, il ne fut pas surpris, habitué aux bonhommes dans mon genre) ce qui produisit son effet. On s’assoit. Le serveur (également corrompu) me demande si » M. Cherea veut sa bouteille dans sa suite attitrée ». Elle est intéressée. On monte. La bouteille de champagne ouverte. Elle se jette sur moi. M’aspire. M’aspire comme un vairon hydrolique. Me recrache comme un nouveau-né. Elle suinte une huile absolument délicieuse, à rendre les plus pédés du Marais hétéros. Une odeur, un truc chimique genre poison, mais poison fatal qui te rend fou…Et il me faut pas lourd pour devenir fou… Une vraie pro de la profession…des hanches et des nibards à se demander pourquoi une telle poule n’a pas encore engendré deux ou trois portées… nous finîmes notre histoire, moi épuisé après plusieurs corridas…Elle fraîche comme du muguet au 30 avril…l’histoire se termina lorsque le téléphone sonna pour demander que nous vidions la chambre. Ce lui fut inconcevable de quitter une chambre d’hôtel avant 17 heures…Elle dut s’y plier, elle, me lançant un regard noir…Jamais je ne la revis quand bien même tentai-je… maintenant elle est mariée avec une huile du cac40, un mec qui a l’air bien….je le vois parfois à la TV. J’ai retenté ma chance, alors qu’elle mariée. Intouchable, désormais mère de famille, elle ne veut guère perdre sa place…c’est devenu une vraie mère de famille, le genre Carla Bruni après mariage…Parfois je repense à elle, à son odeur, à son cul, à sa chatte style vairon hydraulique fait pour l’industrie et qui exsudait comme une huile douce et âcre et envoûtante comme une bonne coke bolivienne ensorcelante qui t’envoie dans le tourbillon…
Pourquoi les histoires de cul de cette trempe n’arrivent qu’aux types qui s’appellent Cherea ?
Faut-il nécessairement faire des études en Lettres Modernes pour tomber pareilles donzelles ?
Kat Dennings est-elle la juive la plus lascive de l’univers ?
Combien de bites à Soral peut-on mettre dans un seul caleçon d’Anders Breivik ?
Chapeau bas pour votre texte !
ça n’arrive pas qu’à moi…ensuite faut mouiller le maillot et mettre le prix rien à voir avec des études lettres modernes…on tombe pas une pouliche de compétition en lui parlant de Flaubert mais bien en lui en envoyant du lourd…
Ouh la… je pourrais vous en raconter, mon bon monsieur… mais je ne veux pax choquer la Crevette ou Ariane. ^^
J’aurais bien répondu « rien ne me choque » d’un air aguerri, mais cela est faux. En revanche, un rien me divertit…et je dois avouer qu’un mardi soir à minuit, entre la tisane et les bouquins à réviser, « ça le fait » comme disent les jeunes.
Ce texte est amusant cependant je préfère quand même les textes d’ILYS où les jolies jeunes filles sont des princesses apeurées et les protagonistes des preux chevaliers. Exemple : le texte d’il sorpasso génial sur la nana aux jambes interminables du métro.
Et puis le suspens est rompu quand la dame couche le premier soir.
Enfin, pour les ladies, je préfère les Chaumet aux Rolex
Quand je pense que ce texte est classé dans la rubrique « éducation »!^^ Seigneur, vous ne doutez de rien sur Ilys…
Je l’ai recatégorisé. ^^
et pourquoi cela…c’est de l’éducation, oh évidemment on ne parle pas diplöme, mais ça fait entièrement partie de l’éducation d’un homme donc je la recatégorise dans EDUCATION…
Ça vous réussit très bien Cherea ce type de textes -d’autres viendront surement, mais laissez faire l’inspiration de la braguette divine-, la langue se libère de plus en plus, le vocabulaire est raccord, l’ambiance rendue, non vraiment, il y a le beat.
Allons, chère Crevette, n’est-ce pas une forme d’éducation (aux femmes vénales et lubriques).
Sinon, pour ceux qui n’ont pas encore le portefeuille doublé en platine, reste le rohypnol dans le verre^^ (à conseiller à tous ceux qui ont d’exquises tendances à la nécrophilie).
« L’inspiration de la braguette divine »^^
C’est très classe, cela, pour le coup.
Plus classe que « le vairon hydraulique » ou « la poule qui engendre des portées » (mais ce sont des termes tout à fait expressifs, Cherea, très évocateurs!!)
Ah exquise Crevette, ça fait tant forte flamme calorifique es coeur et dru bonheur d’avoir bénévolente et si amène lectrice tel que vous! Mais vous me tentez (délicieusement), tentation de rameuter le troupeau des mots pour leur faire bêler (ou vêler) un bien paillard et fort membré de phrases extrait de notre grand François de Chignon -laquelle citation enclose en docte article vous disposera à accueillir avec certaine indulgence l’imaginaire cheréanien qui nous vaut récit vénustique d’écriture moult doctement rythmée. Mais laissons là le scribe des pulsions Cherea pour son ancêtre:
« Rabelais écrit perpétuellement sur l’échange entre la dille et le bondon du livre-tonneau (respectivement, fausset ou cheville et le trou que l’on bouche), soit sur la » vivificque cheville » masculine et son » accoublement » avec le » callibristis » féminin, car écrire » en vin, non en vain « , c’est, avec la fureur bacchique et priapique, sucer et lécher la cornucopie et tester ses » vases spermatiques » du livre en forme et matière de fève et de figue, excellence des sexes dehors et dedans emblématisés par les fruits de nature, c’est « trinquer « , » faire la bête à deux dos « , » percer le tonneau « , fermer le » flac con à viz « , car, dit le prologue du Tiers Livre, » autant que vous en tirerez par la dille , autant en entonneray par le bondon « . La graine du livre est enveloppée dans une braguette, telle une gousse prête à la pénétration, et le lecture consiste à égousser cette magistrale vêture, » floride, florulens, floris « , geste pantagruélique que recherche avidement Panurge, en quête de se marier et de tambouriner sa pucelle, comme l’atteste une des énigmes du Tiers Livre (…) L’enthousiasme vinifique de l’écriture rabelaisienne consiste à se branler du cerveau, qui contient également une matière spermatique (lisez Galien et le Tiers Livre, surtout le chapitre IIII), branlement élégamment appelé » triballement de tonneau » par notre raillard et paillard » brimbaleur » 15, qui se transmet du cerveau au phallus et à la main écrivante, qui se transmet derechef aux attributs des personnages, et à la famille gigantale, dont le grand ancêtre, Hurtaly, heurte ( » hourt « , en ancien français) et met en » branle » la navette du récit, ensemence ainsi la matrice même des mots (chapitre I du Pantagruel, 1532), – » Cf De la dignité des braguettes : Rabelais pornographe
Christine ESCARMANT (d’où est échu citation ainsi que certaines broderie de pensées avec lesquelles je ne puis m’accointer que fort partiellement car même erreur est commise sur Rabelais ici que celle jadis dénoncée par le très docte Terence Cave in The cornucopian text (traduit depuis chez Macula), à savoir qu’il y a chez Rabelais pluralité de lectures et que s’arrêter à une univocité du sens c’est le trahir. Le sexe chez Rabelais est aussi (voir la longue description du bijoux que porte Gargantua en collier, un camée, représentant l’androgyne platonicien) une allusion à la théorie de Platon, à Ficin et au néo-platonisme avec tout ce que cela comporte d’ésotérisme 16èmiste (le contraire de Guénon, syncrétiste qu’ils auraient recrachés. La docte science du 16ème, celle de Pic de la Mirandole, de Trithème, est faite d’abord d’une connaissance des trois langues -hébreux grecque, latin- puis de tout un appareil de topos symboliques que ne peut décoder que celui qui est passé par les mêmes travaux, qui a fait le parcours du labyrinthe. Cela n’empêche point la lecture de dame Escarmant d’être intéressante, le tout est de ne pas figer Rabelais (lui-même dénonçait d’avance toute tendance à l’immobilisation du texte dans le chapitre des « paroles figées » du quart livre).
Bref, le texte chereanien^^ s’inscrit dans une tradition qui mène à Céline et Miller. de plus l’auteur ici se libère d’un tas de pesanteur et cela ne peut lui faire que du bien, comme on le voit déjà sur cette écriture plus libre, avec sa ponctuation (qui n’oublie pas son Céline mais c’est sain et normal), ses phrases souvent bâties sur un modèles octosyllabique ou hexasyllabique, les scansions syntaxiques en trois moments (« Je l’appelle. Elle répond. Elle se souvient. » « Elle commande les plats les plus chers. Les touche sans trop manger. Elle exige le champagne et un bon Bourgogne. » « . Elle se jette sur moi. M’aspire. M’aspire comme un vairon hydrolique. » et on pourrait en montrer d’autres exemples, même si c’est loin d’être les seuls effets de style. On peut noter aussi, en passant, des effets d’assonances (« mais il me la fallait à tout prix. Même que pour une nuit…et même pour tout le prix…bref elle partit seule, j’imagine avec un meilleur parti « ), un usage du « on » bien travaillé, efficace. Oui, travail et efficacité, voilà ce qui me vient à l’esprit en lisant ce texte. Ça a été bossé. Il faut bien que l’auteur suive une inspiration porteuse de plaisir pour pouvoir s’acharner sur une phrase. Soyez donc indulgente au sujet oh chère Crevette! (maintenant Terby, voire ce faux frère d’XP, vont m’accuser de draguer moi marié et père une femme mariée et mère d’une grande et belle famille. Étrange époque où l’urbanité la plus normale, additionnée du soupçon de courtoisie qui s’impose quand on s’adresse à la gente d’Athéna et d’Aphrodite (laissons Ève en repos)est aussitôt pris et interprétée comme une manœuvre intéressée. Honni soit qui mal y pense!
Encore un coup à agrandir son cheptel , ça …
Restif, loin de moi l’idée de réprimer les ardeurs…littéraires des ilysiens!^^
tout à fait Restif, c’est travaillé: Néanmoins, je voulais revenir sur les trois points. En fait je me force pour ne pas les mettre…ça remonte à loin, en fait mon père aimait bien Céline et lui aussi était pénétré des trois points si bien que toute la correspondance père-fils en est truffée des trois points…c’est un tropisme familial…que voulez-vous…il ya des trucs qui restent…en tout cas merci pour votre analyse.