Si l’on a besoin de charbon de bonne qualité issu d’essences de bois particulières pour travailler l’acier à la forge, ou produire de grandes quantités de charbon gratuitement, ou que l’on désire tout simplement maitriser un processus de fabrication de bout en bout, on peut être amené à confectionner soi-même son charbon de bois.
Il existe de nombreuses façons de fabriquer du charbon de bois. Les méthodes traditionnelles mettent en œuvre des meules constituées de rondins et recouvertes de terre. La méthode présentée ici utilise un récipient clos au contact du feu. Elle est pratiquée lorsqu’on cherche à produire de petites quantités de charbon. Pour plus de précisions se reporter aux sites en fin d’article.
Réalisation :
On commence par récupérer un récipient hermétique résistant au feu ; ici un pot de peinture métallique, dont on ménage plusieurs trous dans le couvercle. Ce qui permettra aux gaz de s’échapper lors de la montée en température du bois, et d’alimenter la combustion à l’intérieur de la boite, tout en contrôlant le débit d’air pour qu’il soit modéré, sous peine sinon de ne récolter que de la cendre.
Les tronçons de bois que l’on souhaite réduire en charbon sont coupés à la longueur du récipient et calibrés de façon à ce que la chauffe soit homogène. J’ai utilisé une branche de frêne et fendu les rondins avec mon Bushman en les bâtonnant. C’est-à-dire en frappant le dos du couteau avec un gourdin. Le bois est placé verticalement dans le récipient de façon à ce que la chaleur se répande dans tout le volume sans être entravée. Le bois est très sec, je l’ai posé plusieurs semaines sur le ballon d’eau chaude.
J’utilise un barbecue comme âtre pour faire mon feu, et sa grille pour poser le récipient, mais on pourrait aussi bien utiliser un réchaud à gaz.
Les premières fumées apparaissent, elles sont composées en bonne partie de vapeur d’eau, ainsi que « de méthanol, d’acide acétique et d’autres composés chimiques plus complexes, principalement sous forme de goudrons et de gaz non condensables formés surtout d’hydrogène, monoxyde de carbone et dioxyde de carbone ». (Fao)
Avec la chaleur le débit de fumée blanche augmente.
J’utilise le Bushman pour couper le bois servant à alimenter le feu. Je donne des coups en biais par rapport aux branches et je tape tout autour de la pièce de bois, comme le ferait un castor avec un rondin.
Une fois que la fumée cesse de s’extraire des trous je laisse encore cuire le charbon pendant une petite heure. Puis les trous du couvercle sont recouverts de terre pour arrêter la cuisson. Le pot ne doit pas être ouvert avant le refroidissement du charbon sinon il se consumerait à l’air libre.
On remarque que le haut du pot et le couvercle sont recouverts de goudron issues de la condensation des vapeurs. Avant que ne se développe la pétrochimie après guerre, on utilisait les distillats de charbon pour obtenir des produits de synthèse comme l’acétone, le charbon était alors considéré comme un résidu de l’opération faiblement valorisable. (Principaux aspects du développement de la pétrochimie en France )
De cette expérience je tire plusieurs conclusions :
– Le bois en haut du pot n’est que partiellement carbonisé. Il aurait fallu placer un certain temps le pot sur le côté, au contact des flammes, à la fin de l’opération pour que la cuisson soit plus homogène.
– Le barbecue n’est pas très pratique. Sa taille limitée oblige à ne pas exploiter de grosses pièces de bois. L’espace pour alimenter le feu sous la grille est aussi réduit.
– Un autre problème apparaît, il est astreignant de maintenir une chaleur élevée dans un espace ouvert et sans arrivée d’air réglable pour maitriser le degré de chaleur.
Pour améliorer le modus operandi je pense utiliser un fût avec peut-être une grille dans sa partie basse pour évacuer les cendres, et des entrées d’air pour attiser les flammes. La chaleur sera certainement plus concentrée, avec comme avantage une moindre consommation de bois de chauffage, et un maintien plus aisé d’une température élevée.
Divers sites intéressants pour approfondir le sujet :
- Temotec : Histoire et Méthode de fabrication du charbon de bois
- Une étude complète sur le charbon de bois, son exploitation, son économie, son transport, ses dérivés, etc…
- Passion du damas : Mise en pratique par un coutelier spécialisé dans le damas
Les French Amish sont de sortie ! Toute cette débrouille pour s’extasier devant quelques grammes de charbon de bois, ça me rappelle mon pays. Là-bas un fabricant de cette merde qui peut aligner 10 kg est plus important que le premier ministre. La France s’Albanise bravo à elle !
Encore un camouflet pour Nebo et ses congénères barbares !
Sinon, du charbon, on peut aussi en trouver à la pharmacie, c’est super contre les flatulences.
Mais oui , bien sûr , vous trouverez tout ce qu’il vous faut à la pharmacie Goldman !!! Honteux !!! Pur réflexe communautaire !!!
Ne voyez-vous pas que Vae Victis est un keupon décroissant ?!? D.I.Y. !!!
Archéo-futuriste, on dit.
Dites Prolo, votre vidéo keuponne-médiévo-punk est nulle, c’est du sous http://www.youtube.com/watch?v=YCJV3gv1ml0
Cher Vae Victis… vous êtes un survivaliste… ^^