Bon ça y est, ton grand-père est né en Algérie alors faut que tu sois arabe encore trois siècles après ?! Ouais moi c’est vrai mon grand-père est arménien alors faut que je porte une grosse moustache ! Moi j’ai une grosse moustache et toi tu te mets en déguisement du GIA devant Carrefour cool, et l’Islam est ta religion, comme Papa, vachement original! L’arabe est musulman et le juif est juif. Comme ca tout est propre, tout est bien rangé, chacun dans son tiroir et bientot chacun son territoire ? A toi Sarcelles, à toi Saint-Denis et à moi le blanc-bec un dernier bastion dans l’Aveyron ? Ouais parce que ya blanc, blanc blanc blanc et noir noir noir noir.
Déchiqueté part une bombe a Tel-Aviv, égorgé à Alger, décapité à Kinshasa, t’as le choix. Alors logiquement tu choisis la belle vie à Paris. Enfin, la belle vie les mecs tant que vous ramenez pas ici vos bombes et vos machettes ! Donc on vit en France, fils d’immigrés, arménien, algérien, haïtien, juif marocain. On vit en France mais on porte pas la casquette France non, on porte la casquette Algérie Israël Black Power. Bon si c’était des casquettes folkloriques sympas, des t-shirts marqués « Viens bouffer le couscous chez moi », on s’éclaterait. A midi je bouffe arabe, le soir je bouffe juif. Cool! Ça me fait voyager sans bouger ! Mais non, sur la casquette ya marqué : je suis le fils de l’arabe donc j’emmerde le juif, je suis le fils du juif donc j’emmerde l’arabe. Et donc je suis le fils du blanc, beauf raciste colonialiste esclavagiste nazi puisque forcement mon père était beauf raciste colonialiste esclavagiste nazi, et je finis par me tatouer la croix gammée sur le front national ! En fonction du coït de Papa Mama, marquez blanc juif arabe noir sur la casquette…
Jean-Louis Costes
L’Algérie c’est politiquement le bled qui a le plus tout foiré tout vendangé tout gaspillé. Du gâchis du gâchis dont on n’a pas idée et il n’y a guère que les très vieux blédards et pieds-noirs pour savoir à quel dernier cran de gâchis ce pays a été rendu en quelques décennies.
Voilà une province qui aurait pu devenir la Californie de l’Afrique mais qui, sans cesse attirée par un tropisme mortifère un irrésistible goût pour la merdification, est devenue une sorte de machin brejnevien grotesque, encroûté dans une fierté stérile et dans la dénégation de ses responsabilités.
Pays ruiné, pays dont on a honte de faire partie (honte souvent retournée en « fierté » disproportionnée), pays qui se coule lui-même par l’épuration systématique de tout apport occidental, par la persécution systématique des minorités chrétiennes et kabyles, jamais assez repu d’uniformisation et de nivellement vers le bas, à savoir vers l’arabisation et l’islamisation, garanties à toute épreuve d’immobilisme intellectuel et de stagnation économique.
Je sais bien que l’on est à une époque où « on ne peut rien dire », une époque où c’est raciste de dire la vérité sur ce pays à commencer par celle-ci : les Algériens n’ont rien foutu de bon ni rien construit de beau depuis l’indépendance. Allez-y voir à Alger. Il n’y a rien là bas qui fonctionne qui ne soit pas français ou chinois. L’énergie, le BTP, le transport tout… A côté de ça, il y a ce tintamarre permanent pour les « martyrs ». Il y a le monument des martyrs le cimetière des martyrs la rue des martyrs l’esplanade des martyrs… Martyrs tués par les méchants blancs cela va sans dire. Pourtant, cela reste à prouver. Lorsqu’on sait qu’à l’indépendance la première initiative du FLN, le parti encore au pouvoir aujourd’hui, fut de massacrer dans des conditions abominables plus de 100 000 « harkis », c’est à ne plus comprendre qui sont les bourreaux et qui sont les martyrs.
S’il y a bien une raison pour laquelle je n’ai à priori aucune sympathie pour les CPF c’est parce que je hais d’instinct leur lâcheté sur les questions relatives à leur identité ethnoculturelle. Il n’y en a pas un seul pour inventer son propre parcours. Tous ils copient, ils suivent. Pourtant ils se la jouent rebelles hein… C’est là leur défouloir : appliquer à la France la rage vengeresse qu’ils n’on pas les couilles d’appliquer à leur pays d’origine, pourtant le vrai responsable de tous leurs maux.
S’il y a une révolte là bas souhaitons qu’elle soit brève et non sanglante. Souhaitons que la clique du FLN se fasse dégager avec des coups de pied au cul et se trisse par avion vers un désert bien infâme peuplé de scorpions et de serpents, univers à la mesure de leur capacité d’innovation prouvée et éprouvée, car il faut the right man at the right place.
Un pays uniformisé au point que la population se compose à 98% de muslims n’a aucune leçon de tolérance à donner au monde. Un pays dont l’histoire est jalonnée de massacres de masse, de corruption et d’immobilisme n’a que le droit de fermer se gueule et de demander humblement de l’aide.
Le « bled » je m’en souviens très bien. C’est très laid et très anxiogène. Cela se sent lorsqu’on y est : il y a là un truc qui déconne, et les « mystères de l’orient » n’ont en réalité rien de mystérieux et ne sauraient faire oublier un diffus mais constant sentiment de malaise. Le bled en été, lorsque 40% de chômage astreignent à résidence presque toute la population masculine de moins de trente ans, le climat brûlant catalyse ensemble les derniers éléments tangibles du paysage, goudron, ordures, et chats errants maintenant ainsi en état de perpétuelle ébullition une population pourrie par les ragots de palier et jalousies et terrorisée par un islam obscurantiste qu’il convient surtout de ne jamais offenser, population qui surnage en promiscuité étroite dans des HLM qui feraient passer les barres de Grigny pour des résidences de luxe. Oui parfaitement, la France même en HLM c’est un luxe. C’est à croire qu’ils ont oublié d’où ils viennent.
« Voilà une province qui aurait pu devenir la Californie de l’Afrique »
Je dirais plutôt la californie de l’europe. C’est ce que vous aurions dû faire, mais Vertumme explique ça bien mieux que moi. En attendant, comme nos ne l’avons pas fait en 1830, la seule chose à faire en 1962 était d’empêcher totalement le projet de l’Algérie Française. Et force est de reconbnaitre que De Gaulle a su éviter lA catastrophe.
Algérie, c’est quoi ça ? Ca sonne comme un synonyme médical de « chiasse ».
J’ai souvent l’Algérie en hiver, quand avec une bonne gastro je repeins les waters de l’appart. Art contemporain.
Découverte de l’Algérie :
http://www.google.fr/imgres?imgurl=http://www.da-kolkoz.com/images_blog/deboucher-un-chiotte.jpg&imgrefurl=http://forum.foot-national.com/caen-tours-t16361-150.html&usg=__4_g-YwDMG6sKa9xMO8Bo1JNI1X8=&h=487&w=400&sz=27&hl=fr&start=0&zoom=1&tbnid=GXhM5ppXpgRozM:&tbnh=151&tbnw=124&ei=bPfxTdCDDIbRtAac6-WHBw&prev=/search%3Fq%3Dchiotte%2Bmerde%26um%3D1%26hl%3Dfr%26biw%3D1600%26bih%3D756%26tbm%3Disch&um=1&itbs=1&iact=rc&dur=176&page=1&ndsp=34&ved=1t:429,r:13,s:0&tx=28&ty=23&biw=1600&bih=756
XP,
Je souscris souvent à ce que vous dîtes mais votre raccourci historique, ou votre relecture de l’Histoire, me paraît un peu léger.Peut-être une affaire de génération.Evitons le débat de lieux communs, c’est encore très douloureux pour certains qui eux ne parlent pas mais il me semble que « la californie de l’Europe » était bien entamée (le billet en parle) et qu’au moment du lachage de ce pays, une partition avait été évoquée qui gardait un morceau de France en Algérie…, un morceau de Californie. On dit que la France est morte en 1917 dans les tranchées, mais c’est quand même De Gaulle qui a refermé le cercueil.
Voyez ce qu’est devenu ce pays, voyez où nous en sommes.
Amicalement malgré mon égratignure du dogme.
Peut être une affaire de génération, en effet. Je suis beaucoup trop jeune paur avoir été concerné par l’Algérie… Et assez vieux pour avoir cotoyé le petit monde faf/Nostalgique de l’Algérie Française/ Copain avec nos amis les Harkis.
Je ne comprends pas pourquoi on nous parle encore des « Harkis », de la communauté harkie… Qu’est-ce que ça veut dire?On parle de la caummunauté des communards (leurs descendants), de la communauté des resistants, des collaborateurs, des Dreyfusards, anti-dreyfusards?
Je pense que le projet « Algérie Fancaise, ca consistait tout de même à batir une France Franco Algérienne, qui n’aurait plus rien eu d’Européenne ou d’occidental… Et si il n’a pas voulu des Harkis, c’est tout simplement parce qu’ils n »taient pas Français…. Il y avait deux façon de remplacer la France par l’Algérie Francaies; faire « la françe Algérie « de Dunkerque à Tamanrasset », ou a défaut, de la faire de Dunkerke à Marseille, avec les Harkis.
« une partition avait été évoquée qui gardait un morceau de France en Algérie… »
A bon? AveC les Harkis? et bien je suis fier que le GdG nous ait évité cette voix là.
Bel article. Mais on finit toujours par se demander qui rumine le plus ce passé : ceux chialant sur la colonisation ou ceux qui verront toujours dans l’Algérie un possible paradis avorté, une sorte de femme qui ne s’est pas offerte jusqu’au bout.
L’histoire Franco-Algérienne est touchante au possible
Certes, c’est touchant… On peut comprendre le désarroi et le dépit des pieds-noirs, et même pourquoi pas, des Harkis… Mais ça va deux minutes… Quand on entend encore, en 2011, Le Pen parler de la Guerre d’Algérie en tribune, et présenter « des candidats Harkis….
Et surtout quand on voit que Le Pen va rencontrer la communauté musulmane à Marseille, on ne peut pas s’empêcher de voir comme un lien, comme un retour d’age, comme si l’ADN politique se rappelait à lui… Enfin de ne plus trouver ca touchant du tout.
Oui c’est vrai, ces définitions sont obsolètes. Et je tiens à préciser que je ne suis pas du tout d’une famille de harkis.
Cet extrait du texte de Costes est très évocateur de cette rage qu’ont les gens à saisir une casquette et se la visser sur le crâne « contre » ceux qui ont une autre casquette. C’est toute la laideur de la pensée automatique.
c’est un dinosaure qui a connut les derniers soubresauts de l’histoire, on ne peut pas lui reprochez de ne pas en démordre – au contraire de millions de jeunes de souches, ou français maghrébins, qui revivent mentalement la bataille d’Alger tous les jours.
Peut-être, peut-être. Mais enfin moi, ça ne m’intéresse pas. Et à fortiori, ça intéresse encore moins les gens de vingt ans. C’est de l’histoire. Pas de l’actualité.
Un homme politique qui parle d’histoire (enfin plus de trente secondes dans un discours d’une heure), c’est un fantaisiste, un farfelu. Comme si vous alliez voir votre notaire et que vous tombiez sur un type en noeud papillon plein d’allusions littéraires et historiques, qui parle lentement, dans un français impeccable, en glissnt plein de citations latines dans le discours, qui vous garderait deux heures dans son bureau, et sans qu’à la fin vous ayez un truc concret à vous mettre sous la dent…. Vous allez vous dire que le mec est sympathique, mais qu’ils s’est trompé de job.
Je ne comprends pas les partisans de l’Algérie française qui gémissent encore… Ils devraient être contents au contraire. Ils ont l’Algérie en France, sans avoir à bouger de chez eux. Enfin, pour le moment…
Il paraît que le nombre annuel d’ouvrages y compris techniques et scientifiques traduits dans les pays arabo-musulmans (donc en langue arabe) est dérisoire. Un pays comme l’Espagne en traduirait plus en un an que ces pays ne l’ont fait en un demi-siècle. Conséquence, l’arabe devient une langue morte et comment moderniser un pays s’il est interdit de nommer les outils pour le faire.
Je vois que vous vivez dans un monde où l’actualité n’est pas la résultante immédiate d »une Histoire, de la génération spontanée, quoi.
Maintenant il ne me reste plus qu’à vous souhaiter que dans un futur quelconque
on massacre une centaine de milliers de personnes, qu’on en tue un petit millier dans votre quartier par un bel après-midi, qu’on vous foute dehors à coup de pied dans le cul et qu’on vous crache à la gueule là où vous arriverez. Et là vous pourrez faire part de votre « désarroi » voire de votre « dépit » à vos gosses qui pourront, bon sang ne saurait mentir, vous rétorquer « Arrête de gémir, Papy, tu nous fais chier avec ta nostalgie ». Peut-être même qu’ils vous le diront en arabe.
Pas la peine de répondre, les gars, j’ai dû me gourrer de blog même si je regretterai certains des intervenants.
Ciao bello et attention à l’orthographe.
Ah, j’ai abordé un sujet sensible et personnel, sincèrement désolé…
« Je vois que vous vivez dans un monde où l’actualité n’est pas la résultante immédiate d »une Histoire »
Ah ça, non alors, je ne crois pas que l’actualité soit la résultante immédiate de l’histoire… Je suis mêùe étonné, et pour tout dire limite vexé, que vous que vous puissiez me prêter une convistion aussi simpliste… Le niveau sur Ilys est un peu plus élevé que ça, quand-meme…
Mais enfin, rassurez-vous, des gens qui étudient l’histoire en « savants » pour piger l’actualité, vous en trouverez un peu partout sur la toile. Mais ici, en est intellectuellement plus éxigeant, tout de même…
« Je vois que vous vivez dans un monde où l’actualité n’est pas la résultante immédiate d »une Histoire, de la génération spontanée, quoi »
« Ciao bello et attention à l’orthographe. »
Voyez-vous, pour des raisons qui vous échappent peut-être, ces deux phrases n’en font qu’une^^
Il ne faut pas oublier que l’Algérie a été un échec à plusieurs titres.
– L’émigration vers l’Algérie était faible malgré la propagande pour vanter ses charmes. Alors que les Britanniques faisaient de nombreux territoires de véritables colonies de peuplement, qui perdurent pour beaucoup aujourd’hui, la France a eu le plus grand mal à quelque peu peupler l’Algérie. Pour donner des airs Européens à ce pays arabe on a raflé dans le bassin méditerranéen ceux qui rêvaient d’une vie meilleure : Espagnols, Maltais, Corses, Italiens.
– Echec économique. On rêvait d’y cultiver le café, le coton, la canne à sucre et autres cultures exotiques, mais le climat ne s’y prêtait pas. Les colons ont dû se rabattre sur le vin et le blé ce qui a constitué une concurrence durement ressentie par les métropolitains. Il ni avait pas d’industries ni de grandes entreprises en Algérie. En fait elle était une charge pour le budget national, ce qui explique aussi qu’on ait préféré une séparation.
– Les mentalités locales que les historiens nous dépeignent comme hautes en couleur n’auraient certainement pas permis d’en faire une quelconque Californie. De Gaulle disait ne rien en craindre parce que les pieds noirs étaient juste des forts en gueule.
« De Gaulle disait ne rien en craindre parce que les pieds noirs étaient juste des forts en gueule »
Je crois que ça n’aurait tenu qu’à lui, il les aurait laissé en Algérie avec les Harkis…
Dans son esprit de chti ayant quelques origines allemandes et irlandaises, le monde arabe commençait en Provence^^
« Dans son esprit de chti ayant quelques origines allemandes et irlandaises, le monde arabe commençait en Provence^^ »
Non, non, beaucoup plus au nord : à Montoire…
Sinon, excellent texte que celui de Lounès. Pour avoir connu l’Algérie des années 1969 – 1970, je peux affirmer qu’il s’agissait, encore à ce moment-là, d’un pays qui ne demandait qu’à tourner à plein régime, un petit paradis livré clés en main par l’ex-colon. Et dès cette époque, pourtant si proche de la guerre, il n’y avait pas le moindre ressentiment envers les Français, parmi cette population que nous cotoyions tous les jours. J’avais 14 ans et mes parents (pourtant peu laxistes ni insouciants) me laissaient aller me promener dans Oran quand je ne suis pas certain que je laisserais un ado de cet âge aller traîner dans Marseille.
D’après ce qui s’est observé dans l’Histoire, on peut définir, en gros, deux méthodes de colonisation:
-peuplement et séparation: c’est le cas des colons protestants anglais en Amérique et en Australie. Le pays source génère une immigration massive de peuplement à sex-ratio équilibré. Ceci, combiné à une culture anamictique évite le métissage. Les autochtones sont repoussés toujours plus loin dans les déserts sans être réellement assimilés (sauf cas marginaux) au pool génétique des conquérants. Lorsque l’immigration de colons est trop faible pour chasser les autochtones (comme en Inde), on observe une sorte de cohabitation plus ou moins cordiale.
-conquête et mélange: cas des colons catholiques portugais et espagnols un peu partout. Le pays source génère une immigration faible d’hommes jeunes (toujours les premiers à quitter le pays) à sex-ratio déséquilibré. Ce sex-ratio combiné à une culture assimilatrice favorise un mélange des colons et des (femmes) autochtones et la création d’une culture métisse. Si les colons sont trop peu nombreux, ils sont souvent absorbés par la culture locale.
Les Français, si l’on regarde l’exemple canadien ont en général plutôt suivi la deuxième stratégie. Il y avait peu de mariages mixtes à cause de l’interdiction faite aux « infidèles » d’épouser des femmes musulmanes. Mais d’après moi les Français, si l’on en croit le discours des Pied-Noirs actuels n’auraient eu aucune objection à épouser des Algériennes. Il est donc fort à parier que vu leurs faibles effectifs ils se seraient tôt ou tard assimilés à la culture locale. Entre les mamelouks et les janissaires ce n’aurait pas été la première fois que des envahisseurs d’origine européenne dominent politiquement et culturellement une région musulmane.
Les colonies de peuplement Anglaises concernent toutes les couches de la population , les plus pauvres arrivant souvent en premier . Dans ce cas , le lien avec la mère patrie n’est plus que linguistique , culturel , voir politique . Ils sont enracinés dans leur pays d’installation , ils sont juste sujet de la couronne , Australiens , Canadiens . Du moins jusqu’a une indépendance quasi-inévitable .
En Inde , dans les îles du Pacifique , les Caraibes , l’immigration concerne surtout les élites , les commercants , et la population nécessaire à leur confort . Leurs enfants sont envoyés à l’université en Angleterre , même chez les petits commerçants , le lien est maintenu , ils sont un corps étranger dans un pays étranger , et le savent .
En l’occurence , les premiers Français au Canada étaient plutôt dans la deuxième optique , ils récoltaient les fourrures , crééaient des postes de pêche , commercaient avec les indiens dans l’espoir de faire fortune et rentrer en Françe . Les Français restés dans la Louisiane Anglaise et Américaine étaient eux aussi dans la deuxième optique .
Le principal moteur d’émigration vers les colonies reste la persécution religieuse . On parle souvent du Québec comme seule colonie Française de peuplement , mais n’oublions pas les Hugenots en Afrique du Sud , même si l’initiative venait des Hollandais . Les Alsaciens étaient aussi en nombre important dans les colonies de Pennsylvanie .
L’Algérie, un « pays » sans intérêt. Si des hordes de cpf ne nous rappelaient pas avec force de t-shirts et débordements délinquants l’existence de cette décharge à ciel ouvert, on ne soupçonnerait même pas l’existence de cet endroit.
Même le vague souvenir de la geste coloniale finit de mourir avec les derniers survivants obsessionnels de l’OAS et les quelques pieds-noirs aigris qui ressassent le « bon vieux temps ».
200 ans après, on peut encore regretter la présence française en Louisiane. 50 ans après, on pense à l’Algérie comme à un immonde boudin qu’on se serait tapé un soir de cuite, en se disant « pourquoi ? ».
Même chose pour la Louisiane, c’est un mirage. Les colons étaient extrêmement peu nombreux. Si Napoléon n’avait pas vendu ces territoires indéfendables et inexploitables ils auraient été conquis. Comme au Canada où il y avait un colon français pour sept ou huit colons anglais. Des défaites inévitables qui ont souvent été repoussées au prix de beaucoup de courage.
Il faut aussi avoir en tête que la population civile occidentale de l’Indochine n’a jamais compté que 30 000 âmes à son plus fort. Et encore les statistiques officielles comptaient les Japonais et les métis dans les Occidentaux. 30 000 « Occidentaux », soit une préfecture de province, habitant un territoire grand comme la moitié de l’Europe.
Je schématise : en 1600 les Français sont 35M et les Anglais 15M. On estime 4 siècles plus tard que les descendants génétiques des premiers sont environ 50M quand ceux des seconds sont autour de 200M (Angleterre, USA, Canada, Asutralie principalement).
Sur la Louisiane je ne sais plus quel Français rapportait avoir été sur place et vu combien les colons français se regroupaient rapidement en peittes villes pour y retrouver quelques divertissements et plaisirs, alors que les Anglais étaient beaucoup plus enclins à bâtir de petits villages voire des fermes isolées, à travailler avec acharnement tout en élevant 10 gosses.
Le contre-exemple c’est le Québec, la seule colonisation française réussie. Bien que peu nombreux et peu soutenus politiquement, dans des conditions climatiques pourtant extrêmes, les colons normands et bretons se sont montrés d’une force de caractère et d’une résilience étonnantes, sur la longue durée et même jusqu’au milieu du XXe siècle.
L’exemple du Québec est d’ailleurs, paraît-il, unique au monde puisque la population québecoise de la fin du XVIII e siècle, sans presque aucun apport migratoire depuis, a été multipliée par 70 (soixante-dix!) passant de 100000 à 7000000 d’habitants entre 1750 et 1990.
C’est encore plus impressionnant que ça Vertumne car de 1840 à 1a crise de 1929, le tiers de la population du Québec émigra vers les états de la Nouvelle-Angleterre. Sans cette saignée, on estime que la population du Québec serait de 11 millions. On doit cette phénoménale explosion démographique à l’Église catholique et aux confessionnaux.
Pour en revenir à l’Algérie. Les Algériens sont extraordinaires, c’est l’un des peuples les plus schizophrène au monde.
Ils sont ultra-nationalistes. Dans leur bouche l’Algérie n’est pas seulement le plus beau pays au monde, c’est de beaucoup le plus beau, tout y est idéal et parfait. Sauf qu’ils le fuient en masse pour l’Europe et leur ex-métropole. Aussitôt arrivés en Europe nos fuyards se mettent à exalter la pays, sa douceur de vivre, son charme, etc… Mais étrangement ils donneraient un bras pour y échapper. Ils sont évidemment très fiers d’avoir « gagnés » la guerre d’Algérie, ils cultivent une fierté qui confine à la maladie mentale, mais pleurnichent que la France raciste ne veut pas leur donner des papiers. Pour les faire bugger, il suffit de leur rappeler que s’ils n’avaient pas fait leur indépendance, ils seraient toujours Français, ils n’auraient pas besoin de papiers pour travailler et qu’ils pourraient même voter.
Et ça c’est un argument massue contre l’Algérie française…