L’affaire DSK a porté un coup terrible aux mongaullo-souverainistes, en forçant Chevènement, leur figure de proue, à pousser au décibel près les mêmes cris de rage que BHL, devant le spectacle d’un Strauss-Kahn menotté par les policiers américains….
C’est un peu comme si on avait jeté subitement une balle de tennis à la gueule d’un faux aveugle pour mettre à jour son escroquerie… On sait désormais que les souverainistes ne sont pas des avocats de la Nation Française qui ferrailleraient contre une soi-disant élite cosmopolite et déracinée, que cette sémantique relève du bluff…
BHL ou DSK jouaient le rôle desdites élites apatrides dans ce scénario à dormir debout, et l’on voit qu’ils sont vomis par une presse new-yorkaise à forte connotation juive, pour le coup véritablement acclimatées à la mondialisation, mais qui tient ces gugusses pour des français, des curiosités françaises, des jacobins interlopes et incestueux, pour le dire d’un mot des frankistanais dont ils auraient du mal à dire ce qui les distingue d’un Chevènement chantant la marseillaise sur son tas de fumier.
Comme Dieu existe et que les français ont décidé de célébrer le trentième anniversaire de l’arrivée de la gauche au pouvoir en Mai 1981, il les a laissés faire, mais c’est lui qui a décidé quel serait le clou du spectacle… La semaine où ces gens ont voulu se réjouir calmement de la victoire des socialistes, il lui a plu de clore les festivités par l’arrestation d’un violeur en série arrivé trente ans plus tôt dans les fourgons de Mitterrand, et si ce n’est pas une preuve que le ciel est sur nos têtes, alors je ne m’y connais pas….
DSK, ce n’est pas un produit du cosmopolitisme juif, mais c’était au contraire, en 1981 un fonctionnaire de l’éducation nationale barbu qui enseignait l’économie à Metz, qui avait une veste en tweed gris caca, qui comptait les pièces et qui fût discrètement muté vers Science-Po Paris parce qu’il était socialiste comme le nouveau Président de la République… C’est un franco-français qui a grimpé l’échelle jacobine en traînant dans les couloirs de l’État jusqu’à ce qu’il soit nommé par un autre président de la République Jacobine à la tête du FMI, qui a fait carrière dans le marigot jacobin du premier jusqu’au dernier jour, de sa miteuse faculté provinciale jusqu’à la chambre d’hôtel du Sofitel avec à l’intérieur sa femme de chambre noire qu’il s’est cru autorisé à violer, qui a fait montre du début jusqu’à la fin de la morgue et l’outrecuidance propre aux gens de l’État.
Jean-Pierre Chevènement a dit que l’arrestation de son camarade jacobin DSK à New-York était une nouvelle affaire Dreyfus, et je crois qu’il n’a pas cru si bien dire…. Quelque part entre 1900 et 1940, les dreyfusards les plus furieux se sont transformés en antisémites non moins furieux sans troquer une seule de leurs convictions, tandis que des antidreyfusards s’acheminaient calmement vers la résistance… L’affaire Dreyfus n’est une ligne de partage que pour les aveugles, le soutien à Dreyfus ne démontrait pas la moindre grandeur d’âme, et en vertu du même processus, les souverainistes viennent d’apparaître pour ce qu’ils sont, c’est à dire des gens aussi peu attachés à la France que les dreyfusards l’étaient à l’honneur du capitaine et surtout bien plus crapoteux que les crapoteux qu’ils semblaient combattre.
Les emmerdes volent en escadrilles, et c’est pourquoi dans les jours où Chevènement a tombé le masque, Villepin, l’autre tête de gondole de la maison souverainiste a été condamné à de la prison…. Last but not least, dans ces mêmes jours, on a inculpé un certain Monsieur Tron, un cinglé maniaque des pieds habitué à coincer ses employés contre un mur pour leur caresser les orteils, un citoyen-maire qui demandait d’un air gourmand à ses administrées quelle genre de chaussettes elles portaient sous leurs bottes… Ce Tron, c’est comme par hasard l’âme damnée de Villepin ainsi que son clone au physique comme au moral… Même un Courteline sous amphétamines n’aurait pas trouvé un truc pareil.
Je viens de lire sur FD : »M. Tron ne souhaite pas « s’exprimer sur le fond, pour ne pas nuire à la défense ». Mais, selon lui, les deux plaignantes « n’ont pas la capacité personnelle, psychologique et culturelle de faire une telle chose toute seule. C’est une camarilla organisée. Depuis deux ans, je suis l’objet de menaces précises et variées » »
Il est tellement con qu’il ne se rend pas compte qu’il vient de signer l’unique argument-fortement bancal avant cela- des plaignantes à savoir la faiblesse psychologique (sans même parler du mépris anti-popu).
Ça résume assez bien la défense souverainisme au pied du mur, « c’est forcément un complot puisqu’on a la magistrature dans la poche ! »^^
Souverainisme-terroir-consanguinité-fin de race-tarés génétiquement, la Tourette de Vilpin, le fétichisme de Tron, le retour comateux de JP « born again la république » Chevènement…
Mon cher Sorpasso, évitez les initiales FD : j’ai cru pendant un moment que vous étiez désormais abonné à France Dimanche…
Et alors ? Quel mépris pour son lectorat ! Vous devez sûrement être souverainiste vous ! ^^
Un autre truc intéressant: ils ont intégré l’idée que l’ED peut maintenant ne plus se contenter d’encaisser les coups avec bravoure comme du temps de JMLP, mais qu’ils peuvent aussi les donner, aidés par de puissants tenors du barreau.
Les temps changent…
Oui, la justice est une telle girouette idéologique qu’on peut vraiment se fier à elle pour savoir d’où souffle le vent.
Il faudrait trouver un autre terme que « souverainisme » pour argumenter dans ce genre de discussions.
Parce que qui pourrait prétendre que c’est mal, pour un pays, de maintenir ses frontières, de battre sa monnaie, de promulguer ses propres lois et de veiller, d’abord, aux intérêts de ses nationaux ?
N’est-ce pas d’ailleurs ce que fait, avec raison, l’Amérique ? (puisque il semble qu’il suffit de critiquer les atteintes des USA contre les intérêts de l’Europe pour être taxé de « mongolo-souverainisme »).
« de veiller, d’abord, aux intérêts de ses nationaux »
Sauf que ce sont eux aussi qui les définissent les « intérêts des nationaux », et qu’il est bien là le problème…
En fait, je ne comprends pas très bien ce que ce billet veut démontrer ?
Que DSK soit un pur produit de la machine administrative tricolore n’empêche en rien que le gars en question se demandait chaque matin devant sa glace « ce qu’il pourrait faire pour Israël ». Ce qui n’est assurément pas très important pour un vendeur de téléphones, mais un peu plus pour un ex-probable président du pays France.
Que le Jew-Yorker se paie DSK, ça prouve quoi rapport au « lobby » ?
Qu’il n’existe pas ou alors que ses intérêts se déploient de façon concentrique, comme pour toute activité humaine (DSK étant pour les lobbyistes US plus « excentré » que les intérêts spécifiques du lobby US).
Et au sujet de Villepin, quelqu’un pourrait m’expliquer comment un gars qui avait parmi son staff un Azzoug « criquets » Begag peut être décemment qualifié de « souverainiste » ?
Mon cher, si je sais compter, ça fait maintenant cinq ans que nous ne nous comprenons pas, depuis Subversiv…
Cinq ans… Vous vous rendez-compte comme le temps passe?
C’est pas gentil de se moquer du physique des souverainistes. C’est de la discrimination. Si ça continue j’appelle la LICRA.
Je ne me moque pas de leurs physiques, je me moque de ce qui se dégage d’eux… Avez vous remarqué que par mimétisme, Tron s’est mis à ressembler à Villepin, et que si l’on a un oeil de peintre, on s’aperçoit que Villepin ressemble à Cheveènement?
Même suffisance, mêmes mimiques de théâtre pour impressionner les imbéciles, mêmes rictus, mêmes coups de mentons…
La photo de Tron parle d’elle-même… pour peu qu’E. Todd décide de s’engager pour 2012 et de rejoindre ce joli monde sous les feux de la rampe il se mettrait à leur ressembler aussi…
Ce n’est pas non plus tres gentil de se moquer des fetichistes… et la, je suis serieux! Qu’est ce que c’est tripant, de beauf pieds dans de belles chaussures a talon ouvertes…
« Sa miteuse faculté provinciale » n’est pas Metz mais Nancy-II.
Et vive l »Elsass-Lothringen libre …
Même nos cousins de Nouvelle France nous étrillent:
http://www.cyberpresse.ca/opinions/201105/25/01-4402704-dsk-lettre-a-mes-cousins-francais.php
« » »En fait, je ne comprends pas très bien ce que ce billet veut démontrer ? » »
Pareillement, vous avez tort d’essayer de tracer des frontières de pensée dans ce « bordel », il n’y a ni courant, ni intelligence. Ils forment un centre mou qui peut tout aussi être jacobin français, jacobin mondial, libéral pour les amis, souverainiste à l’occasion, etc. N’étant plus animés par la logique et le sens, n’ayant plus de vision civilisationnelle, leur conduite s’épanche partout.
Pour votre affaire, DSK n’a jamais été passif, il est l’arriviste prêt à toutes les flatteries pour sa gloriole. Il n’a pas la carrière d’un prêcheur jacobin, mais d’un oligarque margoulin.
On peut quand même résumer DSK à quelques faits incontestables : Il est juif, le revendique, la plupart de ses inconditionnels soutiens aussi. Il est d’une bourgeoisie qui ne vient pas de l’industrie, du travail en général. Il défend les organismes supranationaux.
Bref, l’appellation « bourgeois apatride mondialiste » colle, je ne vois en quoi une lecture fausse viendrait compremettre une grille de lecture bouffonne.
PS :La politique, ce n’est pas une affaire de vérité… là on cherche la mise à mort d’un bouffon, pour rire et parce qu’il le mérite.
Pour revenir à la présomption d’innocence et au physique de Mr Tron, je me permet de la bafouer allègrement : Mr Tron est COUPABLE; et c’est bien au delà de son air incroyablement tarte, ses sourcils de pleutres ou son regard de stipendié.
Des criminologues du début 20ème siècle dressaient des portraits types de criminel. La tâche serait peut être à refaire.
LA photo:

« La politique, ce n’est pas une affaire de vérité… » dit-il. J’ose croire que vous avez encore à méditer sur la politique. « Une affaire … »- La politique est une vérité à faire croire, a faire avaler. Tordre la vérité c’est encore en jouer.On ne triche que par rapport à une règle.
« La politique, ce n’est pas une affaire de vérité… » ? Ce n’est que ça! tout tourne autour de celui qui prétend détenir LA VERITE. La vérité est le centre de gravité du politique. Qu’elle ne soit qu’apparence, falsification, n’y change rien, le discours mets bien la vérité en son centre. Et quand un concept aussi essentielle pour l’homme que celui-ci régit tous les discours, toutes les postures, son refoulé est toujours là , son essence toujours prête à resurgir.Elle devient l’enjeu suprême. On essaye de s’emparer du symbole qui prouvera soit qu’on détient la vérité soit que l’adversaire est le diable, c’est à dire l’incarnation de l’inverse de la vérité. L’homme dégagé de toute politique c’est Pilate, l’homme qui déclare « Qu’est-ce que la vérité? ». Judas est pour tout camp le nom du traitre à la vérité du camp (Besson). Et le Christ, le Verbe, est vérité, et toute idéologie se présente comme incarnation de la vérité.si elle souffre, c’est pour la vérité.si elle triomphe, c’est la vérité en gloire. La politique, même laïque, a beaucoup à faire avec le religieux…
Ps Les américains l’ont d’ailleurs bien compris qui mettent le mensonge au dessus de toutes les autres fautes politiques.Nixon tombe non pour ses écoutes, mais pour les avoir niées : mensonge devant sous serment. Clinton a failli subir le même sort pour avoir menti.
Je bois vos écrits, ceci dit, pour vous le politique a une vérité qu’il impose mais dont il ne se détourne pas.
« La vérité est le centre de gravité du politique. »… j’écrirais plutôt que sans en avoir conscience : « le sophisme est le centre de gravité de la politique occidentale » (on n’attend plus leur action ou du fond… mais leur communication).
La vérité politique semble absolue chez vous, pour moi elle est relative, mouvante, créée pour le besoin, celle du voisin peut être récupérée.
Eh puis… cela sous entendrait qu’ils sont honnêtes, là où je vois du cynisme, de la cupidité, de l’égoisme et de l’égocentrisme.
« La vérité politique semble absolue chez vous, pour moi elle est relative, mouvante, créée pour le besoin, celle du voisin peut être récupérée. »
Oui, vous avez raison. Je me suis mal expliqué, très mal. Je voulais juste dire que c’est autour du concept de vérité qu’on se bat, pas sur sa réalité, juste sur son apparence.Si vous voulez, c’est plus le mot qui est en jeu, avec sa force symbolique, que ce qu’il peut recouvrir de vérité authentique.
Et c’est exact, il n’y a pas de vérité politique figée -au moins dans les alliances, les moyens. Peut-être dans les buts…Dans l’art de gérer l’humain aussi.
Mais encore une fois, ce qui m’intéressait ici et que j’ai si mal su dire, c’est que le combat se fait autour de celui qui prétend détenir la vérité politique en accusant son concurrent d’incarner, lui, l’erreur. La réalité de cette vérité, c’est tout à fait autre chose.
Mais avoir oublié ce caractère flottant, dépendant du moment, de la « vérité, c’est impardonnable.Vu comme ça, Pilate est peut être au contraire LE politique, renvoyant intelligemment la responsabilité sur les autres, refusant de croire à une vérité stable. On pourrait penser à Machiavel aussi. (Une lecture critique, pointant les trous de raisonnement, voilà qui bonifie les écrits! merci)
« Même nos cousins de Nouvelle France nous étrillent »
Cette entrevue de la journaliste Denise Bombardier sur France inter a fait un buzz au Québec.
http://www.dailymotion.com/video/xit1vj_denise-bombardier_news
Cependant, elle fait une erreur en disant qu’au Québec « on ne met jamais les menottes ». Un accusé ne porte pas les menottes au tribunal mais le « Perp Walk » existe bel et bien au Québec. Voici un article récent qui le prouve.
http://fr.canoe.ca/infos/societe/archives/2011/05/20110525-220523.html
Certes, mais seuls de purs jacobins pourront nous débarrasser de ces impurs jacobins. Et après ? Ben, on lave les tâches de sang et on recommence.
What else ?