Ben Laden

En 1945, quand ils ont  balancé leur bombe sur Hiroshima, les américains  ont  administré une leçon de philosophie majeure à l’humanité.

Ils l’ont engagé dans une révolution anthropologique, et les philosophes qui ont parlé dans les soixante années suivantes n’ont pas compris ce qui s’est passé… Avant Dresde et Hiroshima, avant la Révolution, on  croyait encore que l’honneur et le courage ne pouvaient se jauger que dans les tranchés, et l’on pensait  que si l’on avait toute sa vie fait montre d’honneur et de courage en culltivant son champs, on devait tout de même tenir pour un adversaire loyal le barbare violent, paresseux, sans honneur et sans courage qui surgissait sur nos terres avec son épée…. Le nomade violent et paresseux, avant Dresde et Hiroshima, on l’attendait comme l’homme du moyen-âge attendait la grêle, avec résignation, et tout à notre superstition, on lui rendait hommage en lui offrant un combat loyal.

Avant Dresde et Hiroshima, tous le monde croyait à la règle du Maitre et de l’escave explicitée par Hegel selon laquelle le Maître l’est devenu en mettant sa peau sur la table, tandis  que le tour de l’esclave vient quand il est mûr pour  le sacrifice…. Les Kamikazes japonais raisonnaient comme ça, en 1941, eux qui pensaient que les geegs du Sénat américain avaient peur d’affronter leurs sabres et que c’est pour ça qu’ils tergiversaient en assemblée…. Ils n’ont pas vu arriver la Révolution de Dresde et d’Hiroshima, le feu nucléaire des geeks, celui qui allait bientôt  transformer leurs pétoires et leur attirail en allumettes.

Depuis Dresde et Hiroshima, nous savons que le civilisé n’est lié avec le maboule par aucun code de moralité, qu’il a moralement le droit de le  bombarder sans descendre de son avion….. A l’issu de plusieurs siécles de notre civilisation, les femmes ne sont plus mortes en couche,  les bambins survivants n’ont plus crevé  à cinq ans dans un cas sur deux, nos vieux ne nous n’ont  plus quitté vers les soixante ans, et depuis Dresde et Hirochima, après 1945, nos  soldats ne sont presque plus descendus  de leurs avions…. Des mauvais chrétiens vous diront que les femmes doivent encore mourir en couche, que   les enfants doivent  crever comme d’habitude et que les soldats US devraient se battre au corps à corps avec des psychopates, que ce serait justice, mais en vérité, leur sauvagerie, c’est leur héritage,  nos rafales qui bombardent, ces gens, c’est notre héritage, et nous nous battons sommes toutes à armes égales, héritage contre héritage, quand nous écrasons des nids à psychopates sous un  tapis de bombes.

Ce sont nos enfants qui devront mourir à la guerre, si nous cessons d’ecraser nos ennemis sous nos tapis de bombes…Pour nos enfants, nous voulons encore faire des guerres de  civilisés qui font zéro mort dans le camps des justes, nous ne voulons plus de ces guerres barbares qui mettent à armes égales le sauvage et le civilisé…. Dans nos écoles aussi, nous ne voulons pas que nos petits geeks se créolisent en échangeant des beignes avec des africains issus de l’immigration, que le le petit civilisé doive en quelque sorte rendre hommage au petit barbare en descendant de l’avion, en passant ses récrés à se battre plutôt que de lire Montaigne où méditer sur les brevets qu’il déposera au concours Lépine, quand il aura dix-huit ans. 

Ben Laden était un imbécile, un type qui raisonnait mal, comme Régis Debray, comme  un vulgaire conservateur occidental qui en est resté à Hegel et à Kojève… Il avait dit aux occidentaux nous vaincrons parce que nous aimons plus la mort que vous aimez la vie pour sous-entendre que nous perdrons parce que nous préférons la vie en esclavage à la mort héroïque du combattant…. Non seulement l’occidental d’après 1945 l’a tué, mais il l’a jeté à la Mer comme un cleps, sans image, sans livrer à la presse la moindre icone qui pourrait témoigner de la survivance du monde d’avant, celui d’Hegel, celui dans lequel les nomades paresseux et sans honneur emportaient la moitié de l’honneur de leurs victimes, en mourant dans un combat singulier.

Ben Laden a fini dévoré par les poissons, les poulpes et les crabes…. Même si son Mahomet était vraiment le prophète, il ne serait pas recevable au paradis, dans cet état.

39 réflexions sur « Ben Laden »

  1. Coriolan

    « Avant Dreste et Hiroshima, tous le monde croyait à la règle du Maitre et de l’escave explicitée par Hegel selon laquelle le Maître l’est devenu en mettant sa peau sur la table, tandis que le tour de l’esclave vient quand il est mûr pour le sacrifice…. »

    Bush en avait conscience quand il déclara « Notre mode de vie n’est pas négociable ». Qu’a t-il dit, sinon « Aujourd’hui l’opinion, lasse, veut que nous considérions votre avis et elle l’acceptera tant qu’elle n’en aura pas à en souffrir. Cependant adviendra le jour où elle regrettera le temps d’Hegel, et nous n’auront pas de remords à déchaîner sur vous l’apocalypse. » ?

  2. Vae Victis

    Imaginons un pays qui serait voisin de l’Afghanistan. Imaginons qu’à la fin des années 70 ce pays soit frappé de sanctions économiques parce qu’il développe l’arme nucléaire. Imaginons aussi qu’il fomente une révolte djiadiste dans l’arrière-cour de l’URSS. Imaginons maintenant qu’un acteur devienne président des USA, que ce président laisse ce pays développer l’arme nucléaire, et que pour l’encourager dans cette voie il lui prodigue une importante aide économique et militaire. Que ce pays en échange parasite les réseaux de distribution d’arme en Afghanistan contre les Soviétiques, et qu’il n’équipe que les groupes islamistes qu’il organise en partis qui sont ses créatures. Imaginons qu’au départ de l’acteur US, ce pays installe les Talibans en Afghanistan ce qui lui permet de contrôler ce territoire. Imaginons que les créatures de ce pays organisent des attentats contre les troupes et contre les civils du pays de l’acteur US. Imaginons qu’une nouvelle guerre vengeresse éclate en Afghanistan, que ce pays en profite pour prendre sa dime, se dise grand allié des USA, mais qu’on retrouve l’ennemi numéro 1 quasiment au grand jour dans une ville de ce pays. Imaginons que le président métis déclare alors que c’est une grande victoire d’envoyer par le fond une faible créature de ce pays, parmi d’autres, et que ce pays garde toute sa confiance. Imaginons que cette capture encourage les USA à quitter l’Afghanistan et le laisse à ce pays voisin.

    Imaginons que cette histoire soit vraie.

  3. Restif

    A mes yeux, l’intérêt majeur d’Hiroshima et de Nagasaki (dont on sait que c’était là un acte non nécessaire, les Japonais ayant déjà accepté de reconnaître leur défaite. Ils ne demandaient que le maintient d’Hiro Hito, ce qui leur fut finalement accordé après), l’intérêt disais-je de cette bombe ,en dehors du poids politique : la peur faite à Staline. Mais les américains ne s’en sont guère servis – le grand intérêt et qui devant Dieu justifie peut être bien le massacre de tant d’innocents et la lente agonie de tant de gens dans des circonstances atroces, c’est que le monde a VU ce que serait une guerre atomique. Nous devons peut être la paix mondiale à Hiroshima.Presque certainement, même.

  4. Vertumne

    « Les Kamikazes japonais raisonnaient comme ça, en 1941, eux qui pensaient que les geegs du Sénat américain avaient peur d’affronter leurs sabres et que c’est pour ça qu’ils tergiversaient en assemblée….  »

    Les Japonais et les djihadistes raisonnaient comme la totalité des peuples non-Occidentaux, comme nos racailles de cité. Ils pensaient que l’intimidation était un moyen d’éviter la guerre en établissant un ordre de préséance. Qu’une démonstration de force (Pearl Harbour, le 11 septembre), c’est à dire grosso modo mettre sa bite sur la table était suffisante pour terrifier l’adversaire et le faire demander la paix, quitte à entretenir de bonnes relations avec le soumis/dhimmi par la suite. Les Occidentaux ne raisonnent pas de la sorte. La démonstration de force est perçue comme déclaration de guerre totale et absolue nécessitant l’éradication de l’ennemi. Quitte à envahir un pays situé à 12000 Km du Texas ou tuer 250 000 personnes dans la foulée. Au fond nous sommes beaucoup plus obsessionnels et fanatiques qu’eux et c’est cela qu’ils ne réalisent pas.

    1. Vae Victis

      L’opération japonaise sur Pearl Harbor ne vise pas à intimider les Américains, elle vise à détruire leurs moyens de lutte maritime dans le Pacifique, en particulier leurs forces aéronavales. Ce qui leur aurait laissé les coudées franches pour poursuivre leurs conquêtes en Asie et en Océanie. C’est une opération préventive pour couler des forces dont les Japonais sentaient qu’elles seraient engager dans une guerre imminente.

      Pearl Harbor se solde par un échec parce que les porte-avions au moment de l’attaque n’était plus à Pearl Harbor, ce qui permettra aux Américains de s’engager dans la guerre. Sans cela les Japonais auraient bien gagné 2 ou 3 ans.

      > « Les Occidentaux ne raisonnent pas de la sorte. La démonstration de force est perçue comme déclaration de guerre totale et absolue nécessitant l’éradication de l’ennemi. »

      Absolument pas. La plupart de nos guerres sont limitées dans le temps et l’espace. Dernièrement encore la guerre des Malouines entre l’Argentine et la GB n’a engagé que des opérations limitées sur ce théâtre d’opération. De même au Vietnam la guerre s’est officiellement limitée au sud-Vietnam, c’est dans l’illégalité par rapport au Congrès, que des opérations se sont effectuées au Laos et au Cambodge. C’est le déséquilibre des forces qui permet d’être intransigeant et de mener des guerres jusqu’à une victoire absolue. Quand les forces sont relativement équilibrées les négociations sont toujours au programme.

      Nous pouvons déjà dire que l’Afghanistan ne sera pas une victoire absolue, parce que c’est une guerre de faible intensité, constamment entretenue par les Afghans eux-mêmes et par les infiltrations venues du Pakistan qui entretient le foyer de la guerre. Les Américains finiront par se lasser, les Pakistanais resteront.

      1. Vertumne

        @ Vae victis: je me suis probablement mal expliqué parce que vous ne semblez pas avoir compris l’objet de mon commentaire. BIEN ENTENDU que Pearl Harbour était un objectif militaire et que les Japonais voulaient porter un coup fatal aux forces américaines du Pacifique pour pouvoir crapahuter tranquillement en Asie et Océanie. Seulement les Japonais pensaient que Pearl Harbour serait la FIN de la guerre avec les Américains alors qu’elle n’en était que le COMMENCEMENT. Les Japs n’avaient pas compris que la gigantesque machine industrielle de la nation continent-US allait remplacer assez vite ses pertes pour rebâtir une flotte et une aviation flambant-neuves. Ils croyaient que les Américains reconnaitraient la supériorité japonaise dans le Pacifique et s’inclineraient face à eux. Ils raisonnaient comme la racaille qui met une baffe à un boutonneux, pas comme des Occidentaux pour lesquels la guerre est un jeu, voire un sport à plusieurs manches. Pour utiliser une métaphore sportive, les Japonais ont le sumo et le judo, nous avons la boxe.

        De la même manière les amis de Ben Laden ont cru qu’en frappant l’Amérique au coeur de son système, ils allaient en quelque sorte décapiter une hydre dont le cou était le WTC, et que les Américains, découragés, abandonneraient la lutte. Au contraire, le 11/09 a sonné le COMMENCEMENT du choc des civilisations et de l’invasion de l’Irak et de l’Afghanistan et in fine la mort de Ben Laden, à 12 000 Km du WTC dix ans plus tard.

        « L’éradication » de l’ennemi c’est sa reddition, pas forcément son extermination physique, bien que l’exemple des Malouines soit le bonsaï qui cache la forêt des guerres européennes, du Péloponnèse aux deux guerres mondiales en passant par les guerres napoléoniennes. Mais s’il faut passer par la destruction physique des populations adverses c’est tout à fait envisageable comme Dresde et Hiroshima l’ont montré.

        1. Vae Victis

          Le problème c’est de prendre tous les peuples non Occidentaux pour des mongoliens, des crétins absolus. Vous réécrivez l’histoire pour qu’ils passent pour des bécasses.

          Si le premier objectif sur Pearl Harbor était de couler les porte-avions, c’est justement que remplacer un groupe aéronaval demande beaucoup plus de temps et de moyens que de remplacer des destroyers et des cuirassés. Les Japonais avaient parfaitement compris que les porte-avions seraient le fer de lance de la guerre qui s’annonçait. Ils savaient aussi parfaitement qu’ils ne pourraient pas rivaliser avec la machine industrielle américaine. D’où l’objectif et l’attaque surprise. Couler les porte-avions signifiaient que les Américains seraient matériellement forcés d’abandonner la guerre jusqu’à ce que leurs forces aéronavales soient reconstituées. Ça leur laissaient plusieurs années.

          Nous voyons donc que l’objectif des Japonais n’étaient pas du tout de coller une baffe, mais de faire un KO. La chance en a décidé autrement.

          Concernant le 11 septembre, le but n’est évidemment pas non plus de faire abandonner les Américains. Du genre vous avez 3000 ou 4000 morts, rendez-vous !:D C’est un but religieux, individuel, aller au paradis d’Allah. C’est le djihad. On tue et on meurt pour Dieu. C’est aussi une vengeance.

    2. XP Auteur de l’article

      Noter qu’on peut placer Hitler dans les non-occidentaux. Et que parfois, ça marche… La structure mentale de l’occidental, elle consiste à réfléchir et à débattre froidement de la conduite à adopter, d’envisager éventuellement sa responsabilité dans le courroux de l’agresseur,admettre sans problème qu’il a peur et mettre cet état de fait dans la balance, etc… Et ça, le non occidental ne le comprend pas, il ne comprend pas qu’une foi sa décision prise, c’est tout aussi froidement qu’il mènera la contre-attaque.
      L’homme moderne est bien plus civilisé et plus doux que ces aïeux. Ca ne signifie pas qu’il n’est pas capable de massacrer, mais qu’il le fera tranquillement, en gardant ses manières urbaines et courtoises, en mettant le plus de distance possible entre lui et sa proie… C’est d’une certaine manière effrayant. Et d’un point de vue philosophique, c’est quelque chose d’inédit, qui marque une rupture avec les vieux shémas… Cerner ce changement de paradigme,C’est, par exemple, très au dessus des capacités intellectuelles d’un Régis Debray qui avait écrit un bouquin confondant de bêtise sur le terrorisme islamique et le 11 septembre, dans lequel il expliquait que l’occidental ne voulant plus mourir, il était destiné à perdre et devenir l’esclave des musulmans, eux qui sont encore animés par une Foi…. Bref, le devoir d’un étudiant en première année de philo qui plaque bêtement ses lectures sur l’actualité.

      1. XP Auteur de l’article

        Je précise: Ce qu’Hegel avait démontré, c’est que le Maître, c’est celui qui est prêt à sacrifier sa vie, qui considère que ça va de soi, tandis que l’esclave est celui qui refuse d’envisager cette éventualité, qui place la survie au dessus de tout autre considération, qui demande des garanties, et qui en échange accepte de sacrifier sa liberté.

        Or, ce qu’on a pas bien compris, c’est que cette donne, philosophiquement, ne va pas de soi…Qu’il n’y a aucune raison, moralement, pour qu’il faille choisir entre la liberté et la vie… Que ce chéma n’était dicté que par les circonstances, qu’il n’est pas le fruit d’une logique immuable, que c’est même fondamentalement illogique et immoral, et que l’homme, cet animal spéculatif et métaphysique, allait oeuvrer pour rompre le processus…
        On se moque souvent du fait que l’on s’indigne de la mort de nos soldats, que l’on cherche sans arrêt des responsabilités, que l’on ne considère plus que c’est dans l’ordre des choses, que le soldat meurt à la guerre. Mais en fait, c’est tout à fait logique. Ce qui ne l’est pas, c’est d’admettre qu’un solsat doit mourir dans une guerre juste. Un peu comme si l’on trouvait normal qu’un juge soit exposé au represaille d’un condamné ou de sa famille, que ca fait partie du job. Pourtant, là aussi, il s’agit d’une guerre, entre la société et ceux qui ne veulent pas se soumettre à sa loi. On ne considère pas qu’un juge est un lache quand il refuse de s’exposer à la vengance du condamné.
        C’est tout ça, que veut dire Hiroshima.

      2. Occitania

        XP, oui Hitler est à ranger parmi les non-Occidentaux. Vous savez bien que l’Asie commence au-delà du Rhin, comme disait Charles Maurras avec raison.

        Europe latine et monde Anglo-Saxon : Individualisme, liberté, distinction et code civil.

        Monde germanique, Asie et Islam : Holisme, communauté réprimant l’individu, soumission et autocratie.

        1. Il Sorpasso

          J’ai lu quelque chose qui était présenté comme les derniers mots d’Hitler (carnets ? retranscription ?) où il fait l’éloge de l’Islam (viril, conquérant, etc..) un spécialiste peut-il me dire la validité de tout cela ? Ça s’appelle le « testament politique d’Hitler », je crois, composé de deux documents.

          1. Baraglioul

            Il Sorpasso,

            Je ne sais pas si c’est de ça que vous parlez, mais ça s’en approche :

            Dans ses mémoires, Albert Speer (1905 – 1981), le ministre des Armements du Reich et l’ami personnel du führer, revint sur l’attrait que l’islam présentait pour Hitler :

            « Hitler fut fort impressionné par les bribes d’histoire qu’il apprit d’une délégation d’Arabes distingués. Quand les musulmans tentèrent d’atteindre l’Europe centrale en passant par la France au VIIIe siècle, ils furent repoussés lors de la bataille de Tours. Si les Arabes avaient gagné cette bataille, le monde serait musulman aujourd’hui parce que leur religion croit à la propagation de la foi par l’épée et à la subjugation de toutes les nations à cette foi. Une telle religion était parfaitement adaptée au tempérament allemand. Hitler déclara qu’éventuellement les conquérants arabes se seraient montrés incapables d’affronter le climat et les conditions plus rigoureuses de ce pays. Ils auraient été incapables de garder sous leur contrôle les Allemands de souche qui sont plus résistants. Éventuellement, les Allemands convertis à l’islam et non pas les Arabes auraient été à la tête de l’empire islamique. Hitler termina sa spéculation historique en faisant remarquer que ce fut notre malchance d’avoir la mauvaise religion. Pourquoi n’avions-nous pas la religion des Japonais qui accorde la plus grande valeur au sacrifice pour la mère-patrie ? L’islam aurait également été beaucoup plus compatible avec ce que nous sommes que le christianisme. Pourquoi fallait-il que ce soit le christianisme avec toute sa douceur et sa mollesse ? » (SPEER–96)

            http://www.contrepoints.org/2011/04/23/22504-ludwig-von-mises-et-l%E2%80%99islam

            1. Il Sorpasso

              Non, ce n’est pas ça, j’essaierai de le retrouver en vf. Mais merci pour l’extrait, il vaut son pesant de bretzels.

    3. Occitania

      Excellent commentaire Vertumne. Je lisais récemment une biographie de Lyautey. Au Maroc, quand les Berbères du Rif se sont révoltés contre les colonisateurs Français et Espagnols, Lyautey a proposé ses services pour régler la situation à l' »amiable », à l’orientale, en allant négocier avec Abd el Krim, en établissant une relation féodale, d’obligé, de Dhimmi quoi. La République l’a envoyé baladé et mis Pétain sur le coup : plus de palabres, le Héros de Verdun a fait parler la poudre dans une guerre d’anéantissement bien occidentale, qui a rabattu la coulpe des « insurgés ». Les Rifains s’en souviennent encore du barouf.

      1. Vertumne

        @ Occitania: tout à fait. Plus récemment, on peut penser à la situation lybienne où l’Union Africaine (je crois) avait trouvé un compromis accepté par Kadhafi ET les rebelles, que les Occidentaux ont rejeté de manière unilatérale. Nous savons tous que les Français et Anglais n’abandonneront pas la guerre tant que Kadhafi ne sera pas déchu.

      2. Vae Victis

        Sauf que Lyautey avait évidemment raison. Le Maroc était un protectorat, les Français savaient qu’ils devraient s’en retirer militairement un jour où l’autre. Lyautey voulait tisser un excellent réseau de relations avec le Maroc pour que ces relations restent très fortes même après que le Maroc ait regagné son autonomie. Ils voyaient à long terme.

        Si aujourd’hui on garde de bien meilleures relations avec le Maroc qu’avec toutes nos autres colonies, et particulièrement par rapport aux autres pays du Maghreb, c’est grâce à Lyautey. Aujourd’hui encore au Maroc des bâtiments portent son nom, comme le Lycée français de Casablanca, où la bourgeoisie dorée y envoient ses enfants. C’est un héritage palpable.

    1. XP Auteur de l’article

      A h oui, vous avez raison. Ce n’est pas de ma faute, mais celle de ma correctrice qui préfére aller accoucher dans les cliniques plutôt que de de faire son travail.
      Vous vous rendez-compte jusqu’ou peut aller l’egoïsme des gens?

        1. nicolasbruno

          Son travail de femme est aussi de procréer non?
          Vous me direz cependant qu’entre deux contractions, on peut bien faire quelques corrections orthographiques et vous aurez raison. En occident, on a la péridurale, qui devrait servir à maintenir la productivité.

          1. la crevette

            A y est la « correctrice » est rentrée avec une crevette de plus! Tout à fait minuscule et parfaitement rouquine.
            J’essaierai de lire toussa plus tard…
            Heimdall77 : pas besoin d’aller en Afghanistan; aller dans une maternité suffit aujourd’hui à apprécier toute la diversitude…
            NicolasBruno : la péridurale restera pour moi à jamais un mystère : jamais eu le temps de faire effet, le bébé arrive toujours trop vite.(soupir)
            Là, j’ai battu des records, je n’aurais vraiment pas eu le temps de rajouter un s, le bébé était déjà là, elle pleurait sous le drap du lit! C’est fou ces accouchements modernes…

            1. nicolasbruno

              Déolé d’être si tardf, chère Crevette, mais je vous adresse ici toutes mes félicitations.

    1. XP Auteur de l’article

      Putain, ca fait peur.

      Juste une remarque:vous imaginez ce genre de débiles dans un cortège de militants de « Liberté chérie »? Moi non plus. Les libéraux ont leurs défauts, ils sont parfois superficiels, voire même carrément cons, mais on ne croise pas ce genre de possédés dans leurs rangs, qui ne se trouvent que dans les cortèges des communistes et des jacobins.

      Vous imaginez, vous, Madelin (ou même Guy Sorman, que je porte pas dans mon coeur) défendre ses idées avec le vocabulaire salace et ordurier d’un Jean-Luc Mélenchon? Moi non plus.

      Pourquoi? Vaste question. Mais je vais tout de même risquer un début d’explication: la jeune fille hystérique a une lecture très simple du monde. Une lecture facile à dechiffrer, rassurante. Quelque part, c’est sa propriété, ou plutôt sa copropriété, elle est adhérante et copropriétaire de l’idée… Elle a acheté ça pas cher, il n’y a que ça qui rentrait dans son budjet, qui était accessible à ses neurones… L’idée fait partie de son patrimoine…. On lui apprend que l’idée est nullle et non avenue, que son titre de propriété ne vaut rien, qu’elle s’est fait voler… Forcèment, elle panique, elle menace, elle supplie, elle essaye tour à tour le registre de la colère et du désespoir.

      1. Nebo

        T’as pas compris, XP, cette pauvre fille a été enlevée et violée par les p’tits gris qui ont pratiqué des expériences scientifiques sur elle. Puis, ils lui ont nettoyé sa cervelle en la remplaçant par un disque « mou » interne (technologie organique avec déchiffrage absolu de son ADN pour une implantation parfaite), depuis elle se croit investie d’une mission, dénoncer le Novelle Ordre Mondiale. Elle a crié bien fort « Satanique »… mais à mon humble avis sa vocifération et sa révolte n’ont rien de celle chrétienne d’un Bloy ou d’un Bernanos.

      2. Sweeney Todd

        Parce que des gens comme Mélenchon pensent réellement que si ils créent leur utopie communiste, le bonheur sera enfin là donc tout ce qui précède sera pardonné. La « fin justifie les moyens » dans le sens le plus grossier du terme.

        Les libéraux, du moins si ils le sont vraiment, n’ont pas de « fin », ils préfèrent que chaque individu puisse avoir la liberté de choisir la sienne. Alors pourquoi se comporter comme un inquisiteur ou comme un fou?

    2. Cherea

      Les ravages classiques de la drogue…elle devrait changer de dealer. Néanmoins je me suis toujours demandé ce que ça envoie au lit une gonzesse du genre…vous savez le fantasme de l’hystérique au lit, savoir si c’est sportif ou non. Une fois, j’ai été au lit avec une fille qui votait Arlette, je m’en étais fait tout un monde…Je me suis souvent interrogé sur les corrélations entre avis politiques et aptitudes/pratiques sexuelles d’une femme.

  5. Restif

    Bon, je comprends les raisons de l’illustration d’une idée chez XP, et qu’on se serve d’un gros croquis hégélien n’ayant pas grand chose à voir avec l’original mais ayant les mérites de la clarté.
    Attention quand même à ne pas simplifier Hegelce faisant. Parce que dans la DIALECTIQUE du maître et de l’esclave chez Hegel c’est justement l’esclave qui gagne in fine.

    Chez Hegel l’individu n’accède vraiment à ce statut que s’il existe un autre, un alter qui par son existence me permet de me reconnaître comme moi, comme différend, ce qui est impossible sans l’existence de l’autre. C’est d’abord cette notion d’altérité qui est au coeur de la dialectique du maitre et de esclave. Certes, passé l’altérité nécessaire à établissement de la conscience de moi, on arrive à une autre étape. Celle de la dialectique maitre esclave. Pour trancher dans un premier temps dans l’altérité, pour savoir de qui me reconnait comme autre qui est maître/qui est esclave on passe par bien par un démarquage entre « celui qui accepte la mort/celui qui craint pour sa vie ». Mais ce n’est là que le premier temps de la dialectique. Après cela, vient le temps ou le « maître » devient entièrement dépendant de l' »esclave », qui seul entretient encore un rapport au travail, donc au réel actif. C’est alors le deuxième temps : l’esclave devient en fait le maître. Sur deux plans : il se sait fragile et sa connaissance de lui en tant que créature est plus complexe donc plus riche.Mais surtout étant dans le travail là où le maître est dans la seule jouissance, l’esclave devient maître du réel qu’il modèle. Hegel n’est pas stupide… Il n’a jamais écrit ni pensée que cette « donne philosophique » (XP)-celui qui accepte de mourir/l’autre – s’arrêtait là. D’autant qu’il n’y a pas à ses yeux « donne philosophique » mais chemin qui va de la reconnaissance de tout moi par et uniquement par l’existence de l’altérité jusqu’aux temps de la dialectique dont j’ai parlé plus haut et qui voit le maître qui n’a pas peur de mourir devenir in fine dépendant de l’esclave et donc cessé d’être maître. Croire que Hegel n’ait pas vu l’aporie décrit par XP serait bien mal le connaître…et le laisse l’Histoire, l’Etat, alors que tout est lié chez Hegel et qu’il est hautement dangereux de prélever un bout de branche en oubliant l’arbre.

    N’oublions pas également qu’il s’agit chez Hegel d’un apologue philosophique, pas d’une description des rapports entre les peuples. Puis avec cette reconnaissance et nécessité de l’autre pour exister à travers cette reconnaissance, il anticipe (et de beaucoup) sur Girard. Non, Hegel ne décrit aucunement les rapports de peuple à peuple, mais il ouvrage une métaphore des rapports de l’individu avec l’autre.

    Sinon un texte explicatif d’une partie de la DIALECTIQUE du maître et de l’esclave
    « Pour Hegel, le porteur de la continuation de l’histoire n’est pas le maître mais l’esclave. Le maître se sert du corps de l’esclave comme s’il était son propre corps pour transformer la nature, pour travailler. Il n’a de rapport avec la nature que par l’intermédiaire de l’esclave. Il ne
    lui impose plus par le travail une forme propre à satisfaire ses besoins. Il jouit sans transformer et est donc comme l’animal. Il dépend de l’esclave » (Jean François Kervégan).
    Donc attentions à ne pas trahir la pensée de Hegel. Et encore une fois, ici c’est d »Homme qui est en jeu, l’individu conscience de-soi, pas des peuples…

  6. UnOurs

    L’extermination massive de l’ennemi inférieur vue comme un droit moral du groupe supérieur ! On croirait lire le Livre d’Esther ou une note de service d’une formation « spéciale » sur le front de l’est. Après tout, Gripari avait peut-être raison en mettant en parallèle ces deux ennemis, dont la furie se déployant sans retenue détonne si essentiellement de l’esprit européen, mesuré et raisonnable (ce que disait d’ailleurs aussi Patton du gouvernement américain quand il commentait, dans l’immédiat après-guerre, ce qu’il avait vu des destructions massives sur l’Allemagne/cf, « The Patton Papers »). Il ne faut jamais oublier que l’Amérique n’est pas occidentale (bien qu’il lui reste, évidemment, quelques estimables reliques d’occidentalité européenne).

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